Coucou !

Non, vous ne rêvez pas, j'ai osé écrire un 3ème opus ! Vous voulez savoir de quoi il s'agit ?

Bah, c'est toujours cet éternel combat entre le Serpent libidineux et la chaste Lionne. Aussi butés, l'un que l'autre, ils cherchent à faire plier l'autre. Mais là, Draco s'est enfin décidé à se liguer avec ses ennemis. Cet opus sera-t-il un duel Homme/Femme ou un nouveau face à face Draco/Hermione ? En tout cas, la conclusion ne plaira pas à ceux qui observent en coulisse ce duel amoureux.

Nous aurons, cette fois-ci, pour fond sonore le titre « Bascule avec moi » de Marc Lavoine. Pour ceux qui connaissent, à vos mp3 ! Sinon pour les autres… cherchez sur le net cette chanson !

Disclaimer : la phrase habituelle qui dit que ni la chanson ni les persos de HP ne m'appartiennent.

Bonne lecture !

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Bascule avec moi

ou

Une occasion en or entre deux préfets

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Assis sur le canapé de la salle commune des préfets, Potter, Weasley, Thomas, McMillan et Blaise m'observent depuis cinq bonnes minutes sans oser piper mot.

Ils m'agacent, les filles m'agacent et tout ces agacements font que je ne cesse de faire les cents pas devant la cheminée en marmonnant des « je vais me venger d'elle » et « ces pestes me le paieront » dans ma barbe.

- Au lieu d'user le tapis, tu devrais nous expliquer pourquoi tu nous as fait venir ici ! s'énerve enfin Weasley que cette longue attente, en compagnie de Serpentard, doit rendre aussi fou qu'un cheval durant un orage.

- Sûrement pas pour le plaisir de boire le thé avec des Gryffondor, réplique-je agacé en continuant mes va-et-vient devant la cheminée.

- On peut savoir ce que tu nous veux exactement, Malfoy ?

- Patience, Potter. Je vais bientôt éclairer ta lanterne.

- Moi je dis qu'on n'aurait pas dû venir voir la fouine, dit Weasley. Il trame toujours des coups foireux et ça... contre nous la plupart du temps ! Ca se trouve, tu cherches encore des embrouilles ?

Je m'arrête et toise Weasley d'un regard noir. Il ne comprend vraiment rien. Les ennuis ce n'est pas moi qui vais les créer mais six fillettes qui depuis quelque temps ont pris une trop grande confiance en elles.

- Les seules embrouilles qu'on ait, Weasel, ont le visage de six pestes qui nous mènent par le bout du nez depuis deux mois. Si tu ne sais pas de qui je parle, je vais préciser que ces pestes ont les doux mais si perfides noms de Pansy Parkinson, Susan Bones, Padma Patil, Lavande Brown, Ginny Weasley et cerise sur le gâteau Hermione Granger. Comme vous pourrez le constater nous avons affaire à la fine fleur de Poudlard.

- Et alors ? Ne me dit pas qu'elles te font peur, Malfoy ? se moque Dean.

- Non. Mais si vous, vous acceptez de vous laisser guider au gré des envies et des idées extravagantes de ces demoiselles, moi... Moi je refuse d'être leur jouet !

- Et c'est pour nous dire ça que tu nous as fait venir ? Je pensais qu'un Malfoy pourrait à lui seul se défaire de six filles, ironise Ernie.

- Je le pourrais, mais... je veux leur montrer que moi aussi je peux faire fi de nos querelles pour proposer une alliance. Les filles ont bien réussi à être amies bien qu'elles soient de différentes maisons... pourquoi pas nous ?

Weasley se relève brusquement comme s'il avait été frappé par la foudre. La surprise que je découvre sur son visage lui donne un air encore plus stupide que d'accoutumée.

- Tu nous proposes d'être...d'être...

- Amis ? Non, je ne suis pas encore désespéré à ce point, Weasel. Non, on va simplement s'allier pour cette bataille mais dès que nous aurons remporté la victoire sur nos ennemies, on brisera cette alliance et chacun s'en retournera dans sa meute. Qu'en dites-vous ?

- L'idée de marcher avec toi... ça fait bizarre. J'ai peur que çà nous retombe dessus.

- Potter, je te croyais plus courageux, merde ! Qu'est-ce que je suis face à Voldemort ? Rien qu'une fouine, n'est-ce pas ? Alors que risquez-vous ?

- Une trahison, peut-être, lance Weasley en se rasseyant.

Je croise les bras et cogite. La crainte de la belette n'est pas si infondée que cela. Si je pouvais faire d'une pierre deux coups en humiliant St Potter et son pote, ce ne serait pas désagréable.

- Ouais, possibilité importante, mais là je vous assure que je veux gagner contre ces filles et quitte à faire pote avec des Gryffondor ! Elles se sont assez moquées d'un Malfoy ! Et surtout cette Granger !

- Donc, l'affaire concerne plus précisément Hermione, c'est ça ? note Dean. Tu as toujours du mal à te faire à l'idée qu'elle se soit moquée de toi l'autre soir dans la grande salle ?

- Si c'est pour faire du mal à Hermione, ce sera sans nous, Malfoy ! s'exclame Weasley.

Je regarde ces trois Gryffondor qui sont face à moi. Leurs regards me jettent des éclairs et je devine un peu le désir qu'ils ont de m'envoyer à des millions de kilomètres loin de leur Granger.

- Dray, tu devrais sans doute leur expliquer, déclare Blaise qui vient à ma rescousse.

- Expliquer quoi ? demande Potter méfiant.

- Ouais, expliquer quoi ? dis-je.

Parfois, Blaise devrait perdre cette habitude de toujours vouloir parler à ma place, même si ça part d'une bonne intention.

- Tu veux une alliance ? continue Blaise. Tu l'auras mais à condition de dévoiler tes cartes.

- Tu m'énerves ! crie-je.

- Je le sais, merci mon ami.

Un ami ? Tu verras à quel point nous sommes amis lorsque je te ferai cadeau d'un séjour pour une semaine à la prison d'Azkaban et ça tous frais payés. C'est gentils, les amis, n'est-ce pas ?

- Bon, quelqu'un peu expliquer de quoi il s'agit ? s'enquit Ernie.

Blaise prend alors un air des plus solennels. J'ai compris ! Il va l'avoir son foutu séjour gratuit à Azkaban !

- Je vous annonce, messieurs, que le célèbre et charismatique prince des Serpentard...

- Pas besoin de lui faire autant d'éloge à cette fouine, grommelle Weasley.

- Bref, que le seul et l'unique Draco Malfoy est...

- Décidé à mettre la main sur Granger ! dis-je pour couper court à ses révélations que je devine foireuses.

Il n'y a qu'une seule vérité. Je veux Granger et c'est tout ! Tout autre information est classée top secret.

- Comment ça ?

- Tu veux un dessin, Weasel ?

Weasley se lève prêt à me frapper au visage. Ces Gryffondor sont vraiment violents.

- Tu ne la toucheras pas !

- Il a raison. Oublie cette alliance Malfoy, ajoute Potter. On ne jettera pas Hermione dans tes bras.

- Même si je dis qu'on sorts déjà ensemble ?

Les Gryffondor sont bouche bée face à ma déclaration. Allez, disons que nous avons encore un bon quart d'heure devant nous avant que l'information soit bien assimilée par ces idiots. J'ai le temps de recommencer à user le tapis.

- Tu te moques de nous ?

- Pas le moins du monde, Potter. Vous pouvez même le demander à l'intéressée.

Soudain, le bruit d'un tableau qui s'ouvre nous fait bondir hors de la salle commune, c'est-à-dire dans ma chambre. Des Gryffondor dans ma si belle chambre raffinée, là où je prévoyais de coucher Granger. Le fait que ces lions aient pu respirer dans cette pièce va me gâcher tous mes moyens lorsque je me retrouverai seul avec ma douce vierge.

Je soupire.

En ce moment, je ne suis vraiment pas chanceux.

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Les filles font leur entrée dans la salle commune. Elles semblent bien agitées.

Elles posent leurs affaires sur le sol. Pansy va s'affaler sur le canapé tandis que Lavande tente de se faire une place en essayant de déplacer les jambes de son amie et cela dans l'hilarité. Padma, Ginny et Susan choisissent de s'asseoir sur le sol tandis qu'Hermione passe dans sa chambre et revint avec des livres.

- Allez, les filles ! Je vais vous aider à terminer vos devoirs. C'est ce que vous vouliez, ajoute-t-elle en voyant les mines découragées de ses amies.

- Moi ça m'aiderait. Sans toi, Mione, je vois déjà les foudres de Mc Go me tomber dessus, dit Pansy.

- Ca ne va pas gêner Malfoy de nous avoir dans ses pattes ? demande Susan.

- A vrai dire, je le vois déjà bien hurler contre nous. Mais comme toujours on va en faire ce qu'on veut.

- Parfaitement ! s'écrie Ginny. On les mène à la baguette nos garçons.

Elles éclatent de rire.

Dans la chambre, les garçons commencent enfin à entrevoir la possibilité d'une alliance.

- Je vous l'avais bien dit, dis-je à voix basse. Elles sont diaboliques comme filles.

- Elles croient nous mener à la baguette, c'est ça ? On verra qui aura le dernier mot, menace Potter.

- Bien dit ! s'écrie Weasley. On va leur...

Nos regards se posent alors sur Blaise dont les oreilles sont encore bien collées contre la porte.

- Blaise ?

- Vous savez de quoi elles parlent là ?

- Et de quoi elles parlent ? De leur cours ? De Mc Go ? De maquillage ? De la façon dont elles vont encore nous faire tourner en bourrique ?

D'un mouvement de la main, Blaise intime à Dean de se taire.

- Non, c'est trop fort ! Elles se demandent qui des six à la plus grosse poitrine.

- QUOI !

Nous nous ruons tous sur la porte en tentant d'avoir une oreille plaquée contre cette porte qui nous sépare de tant de secrets.

- Selon vous, qui détient la palme ? demande Ernie.

- Brown, réponds-je sans détour.

Les regards se baissent vers moi qui suis accroupi près de Weasley. Pouvoir étudier les mystères les plus fascinants demande bien quelques inconvénients, vous en conviendrez, n'est-ce pas ?

Et ces idiots qui continuent à me regarder comme si j'avais passé ma vie à dévorer du regard les poitrines de leurs amies.

- Vous n'êtes vraiment pas très observateurs. Padma est bien plus fine et niveau poitrine c'est moyen. Susan, elle c'est dans la moyenne. Pansy détient un 90 B, Ginny... (regard noir de la part de Ron.) Bon, Ginny on va passer. Granger, elle, elle est bien maligne. Elle cache ses atouts derrière ses vêtements. Bon, ce n'est pas non plus une paire énorme mais... je donnerai tout pour y plonger la tête... Vous imaginez un peu ces deux…

- Malfoy, ferme-là, implore Potter.

- Je faisais juste vous informer… et accessoirement fantasmer sur Granger puisque je ne peux rien faire d'autre avec elle.

Soudain des pas semblent se rapprocher.

Nous reculons mais pas assez. Lorsque la porte s'ouvre brusquement, nous tombons tous à la renverse. Quel beau spectacle que six mecs mis à terre juste pour une histoire de seins !

- Tiens, tiens, tiens... mais ne serait-ce pas nos si charmants copains qui s'amusent à écouter aux portes ? raille Pansy en croisant les bras alors que les autres filles ne se cachent même pas pour rire de notre mésaventure.

- Euh... non ! Ce n'est pas ce que vous croyez ! s'exclame Weasley en se relevant le premier.

- Oui ! approuve Ernie. On faisait juste...

- C'est Weasel qui voulait essayer un sort contre nous et donc...

- Donc, continue Blaise, on s'est tous rués sur la porte en espérant sortir avant que le Gryffondor nous fasse du mal.

Par miracle, nos explications semblent leur convenir puisqu'elles cessent de rire.

- Pauvres choux, déplore Pansy.

- Oui. Vous ne pouvez pas savoir la peur qu'on a eue, renchérit Dean.

- Ca ne se voit pas, ajoute Potter, mais Ron est aussi dangereux que Neville.

A voir la tête de Weasley, il n'apprécie pas la comparaison, je le comprends pour une fois. Moi comprendre autrui… Je couve quelque chose de sérieux, là. C'est plus qu'évident.

- Bon, Malfoy je croyais que tu voulais me montrer ce que tu savais faire sur ton nouveau balai.

- Ah, oui ! C'est vrai. Tu verras que pour le prochain match je te battrai, Potter.

- On verra ça, Malfoy.

Et toute ma petite troupe quitte ma chambre puis les appartements de préfets en parlant Quidditch.

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- Vous les croyez ? demande Lavande intriguée.

- Je ne suis pas aussi idiote pour mordre à l'hameçon. Harry parlant avec Malfoy... ça a tout l'air d'une mauvaise farce, ajoute Ginny.

- Ou d'un danger, avance Pansy. Ca sent l'alliance à plein nez.

- Malfoy ne ferait pas ça...

- Je le connais, Mione. Ça fait deux mois que vous sortez ensemble et il ne s'est toujours rien passé entre vous. Crois-moi, là il te veut... Et il serait capable de faire n'importe quoi... même s'allier à Potter pour un moment.

- Il m'a promis qu'il ne me pousserait pas la main.

- Je le sais. Mais... Un Serpentard a toujours un moyen de contourner le problème. Il trame un truc.

- Quoi comme truc ? s'inquiète Hermione.

- Je suis certaine qu'il cherche un moyen de te faire céder. Si c'est toi qui lui tombes dans les bras, il aura tenu sa promesse… Sa fierté va se décupler.

- Ah non ! oppose Hermione furieuse. Ca pas question ! C'est lui qui va céder en premier !

- Moi, vous me fatiguez, dit Susan.

- Malfoy et Granger c'est un couple trop prise de tête, ajoute Padma.

- Vous ne comprenez pas ! Si je lui cède, il va me jeter cette victoire à la figure à la moindre occasion ! Je le vois déjà tout fier étaler ses plumes de paon devant moi ! Non, c'est lui qui va me supplier de coucher avec lui ! Vous allez m'aider !

- Et c'est reparti, soupirent-elles en chœur.

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Une nouvelle semaine vient de s'écouler. Une semaine passée à attiser la passion de ma chère lionne préférée. Une semaine à taire mes pulsions dans le seul but de réveiller la sienne. Coriace comme lionne.

Tu n'oses pas te laisser faire

Elle a voulu que je l'analyse. Je l'ai fait. Je sais tout d'elle, tout mis à part sa nudité... mais cela viendra.

Je ne peux pas me passer d'elle. J'aime sa façon d'être elle, sa façon de rire, sa façon de tenir ses livres contre elle.

Il devient de plus en plus évident que je ressens quelque chose pour Granger. Si je n'ose pas encore m'avouer ce penchant c'est parce que pour le moment je suis incapable de discerner le désir de l'amour. Granger m'obsède c'est un fait. Mais serai-je toujours aussi disposé à rester avec elle lorsque j'aurai obtenu ce que j'ai désirais depuis des mois ?

Le chasseur en moi me dit que le jour où ma proie me cédera, je me délaisserai d'elle. Mais une voix, encore bien timide, m'assure du contraire. Selon elle, entre Granger et moi ce se sera un nouveau départ vers un défi plus grand.

Quel autre défi plus grand et plus excitant peut-il y avoir après avoir volé la virginité de Granger ?

Je m'interroge toujours mais en vain... De toute façon, je le saurai bientôt.

Granger va devoir se faire à l'idée qu'entre nous les mots ne servent plus. Qu'il est temps d'approfondir une relation qui même si elle n'avait pas lieu d'être il y a des mois de cela, l'est devenue aujourd'hui.

Tu l'as jamais fait

Et ce n'est pas moi qui lui ai révélé cette évidente vérité. Non, elle l'a découverte par elle même durant toute cette semaine. J'aurai voulu la plaindre d'être dans un tel état mais j'en suis incapable.

Le voile est tombé.

Pourtant tu te couches par terre

Granger se meurt d'amour pour moi. Je ne parle pas de ce sentiment que je sais déjà bien implanté dans son coeur, je parle d'un amour physique et destructeur qui l'emporte dès que le ciel se pare de son manteau étoilé et que le Soleil cède son trône à son épouse argentée, la Lune.

En secret

Granger a perdu le combat contre sa pudeur. L'amour a eu raison de ses craintes et son corps aujourd'hui ne cesse de réclamer le mien. Mais comme toutes filles qui refusent de voir la vérité en face, elle se pare d'un voile pour s'aveugler.

Tu n'oses pas toucher ton corps

Mais si elle parvient à cacher son impatience de m'avoir dans son lit, se rêves eux ne l'entendent pas de cette oreille. Les gémissements de la belle Gryffondor me dérangent chaque nuits mais me font bien sourire. Elle est prête mais encore faut-il qu'elle se l'avoue.

T'as peur de grandir

Mais tu sais ma chère Granger, tu étais vouée à perdre contre un adversaire aussi doué que moi. Même si le jour tu sembles maîtresse de tes émotions, il n'en est pas de même la nuit.

Pourtant le soir quand tu t'endors

Tu te fais rougir, tu te fais rougir

Il faut bien avouer que ton état n'est pas le fruit du hasard ou du temps. Tu penses sans doute que cet état est passager mais… je suis heureux de t'apprendre, ma belle Gryffondor, que cet état perdura jusqu'à l'issue que j'ai déjà bien planifiée.

Bascule avec moi, bascule

Comme toujours, je manoeuvre habilement pour obtenir ce que je souhaite. Comme d'accoutumée, je mène intelligemment la partie pour obtenir de toi ce que tu es la seule à pouvoir me donner. Cette chaleur que tu gardes égoïstement pour toi.

Si tu as chaud en toi,

C'est l'amour qui te brûle

J'ai eu de la chance que Potter et les autres acceptent de s'allier à moi. Il a fallu une bonne dose de persuasion, un talent certain et surtout, je dis bien surtout, une immense patience. Je ne pensais pas l'être face à Potter et face à l'insupportable Weasley. Mais j'ai réussi à les rallier à ma cause. Et quelle cause ! Je me devais de me sacrifier sur l'autel des vierges à initier. Je sais faire preuve d'abnégation lorsqu'il s'agit de dévoiler à une innocente brebis aussi pudique que Granger toutes les belles et agréables tortures que l'on peut subir entre des draps.

Avouons qu'au départ, cela n'a pas été très facile de faire comprendre à Potter et à Weasel que Granger était vraiment ma petite amie - si je puis dire - mais après un interrogatoire auprès de leurs copines respectives, ils ont bien dû avouer que même en amour, je parvenais à me distinguer des autres. Et oui, Malfoy et Granger sont les nouveaux Montaigu et Capulet version sorciers.

Mais leur avouer ensuite que je voulais amener Granger dans mon lit n'a pas été une mince affaire. C'est limite si je n'ai pas reçu un le baiser des détraqueurs après la fin de ma phrase. Tiens, je devrais sans doute remercier Blaise d'être aussi rapide pour s'interposer entre Weasley et moi. Il est doué Blaise.

J'ai donc dû préciser que je ne désirais pas violer Granger, comme le pense toujours Weasley, mais que je voulais bel et bien attendre son consentement avant de la croquer toute nue, mais qu'il ne fallait pas non plus que j'attende ma mort pour goûter au fruit défendu. Après quelques insultes toujours très instructifs, nous avons fini par nous comprendre. Comme quoi les insultes aident à aussi à avancer.

Finalement, je leur ai exposé toutes les ficelles de mon plan. Il est simple pour moi, mais quant aux Gryffondor il a fallu leur expliquer (encore) en détail les points A, B et C durant une bonne heure. Autant dire que nous y avons passé la nuit. Bref, je leur ai gentiment − dans la limite de mes moyens − demandé qu'ils délaissent leurs copines. Ce qui bien sûr a eu un impact direct sur leur humeur. Même Blaise a failli m'étrangler. Merci le copain.

Juste deux semaines sans les toucher, ce n'est pas la fin du monde non ? Moi, je suis bien sevré depuis deux mois ! Elle est bien belle la solidarité masculine, je vous jure !

Dans ma tête, tout était clair. Si mes alliés délaissaient leurs copines, cela aurait pour conséquences de frustrer ces demoiselles qui obligatoirement s'en retourneraient vers Granger qui serait dos au mur.

Si tu as chaud comme ça

Bascule avec moi, bascule

Là, elle serait bien obligée d'écouter les conseils de ses amies et donc de me céder. Je les vois bien d'ici, menacer Granger de coucher avec moi. Trop drôle. La vengeance est vraiment un plat qui se mange froid.

Lorsque j'ai pu obtenir l'aval de mes alliés, j'ai aussitôt jouer la phase deux de mon génialissime plan. Pour pouvoir gagner et pour pouvoir dire que Granger s'est jetée seule dans la gueule du loup, je devais à tout prix ne pas lui laisser croire qu'elle se sentait poussée par ses copines. Donc, jouer ma carte maîtresse : la séduction sournoise ! Ne cherchez pas, c'est une séduction que je suis lui le seul à pouvoir maîtriser.

J'ai passé ces derniers jours à embrasser Granger sans vraiment approfondir mes baisers. Je prends soin de la frôler sans pour autant la prendre dans mes bras. Je caresse doucement son visage, le dos de ses mains mais jamais plus. Je souffle sur sa nuque sans m'y attarder. Bref, j'excite ses sens sans les satisfaire. Une séduction qui fonctionne à merveille puisque ma chère Gryffondor est désormais dans un tel état d'excitation que ses rêves doivent être tout aussi torrides que les miens.

Si tu as chaud en toi,

C'est l'amour qui te brûle

Elle m'harcèle, je fais de même. C'est de bonne guerre.

"Malfoy !"

Si tu as chaud comme ça

Bascule

Je me rassois brusquement sur mon lit.

Il ne faut pas être savant pour deviner qui à hurler mon nom avec autant de passion. Mais, je voudrais tout de même qu'elle se décide à venir me voir. Je suis persuadé que Granger n'aurait rien à redire de mes performances réelles. Si seulement elle osait s'avouer la vérité...

Tu n'oses pas aller jusqu'au bout

Je reste un moment les yeux tournés vers la fenêtre.

Soyons francs, combien de temps encore tiendrai-je à l'entendre hurler de cette manière comme s'il y avait effectivement quelqu'un dans son lit... Quelqu'un ?

J'écarte subitement mes draps et me lève.

Non, elle n'aurait pas osé me faire ça ? Et derrière mon dos en plus !

J'ouvre la porte de ma chambre, traverse la salle commune plongée dans le noir et m'arrête devant la porte de la chambre de la lionne. Cette porte qui nous sépare de tant de chose.

Tu l'as jamais fait

Les bruits qui me parviennent me font dire qu'il y a bel et bien un homme qui semble lui dévoiler toutes les facettes de la chose. J'hésite. Soit je brise cette porte pour surprendre les amants en flagrant délit de luxure, soit je vais chercher ma baguette et je venge ma fierté bafouée par une lionne en chaleur.

Pourtant tu te moques de tout

J'hésite vraiment.

Je me décide finalement contre toute attente à plonger moi-même le couteau dans mon humble mais bien existant cœur de Serpentard.

Je veux surprendre les amants mais tout en douceur.

En secret

J'entrebâille doucement la porte.

Mais ce que je perçois c'est seulement la lumière de la lune qui éblouie le corps d'une lionne qui gémit dans son sommeil. Un sourire narquois s'esquisse sur mes lèvres.

Tu n'oses pas donner ton corps

Elle est si belle à contempler. Si belle à deviner...

Ta peur de t'ouvrir

J'entre dans la chambre sans faire de bruit et avance vers sont lit. Je m'assis à ses côtés. Et je vois ses lèvres murmurer à nouveau mon nom.

Pourtant le soir quand tu t'endors

Tu te fais souffrir, tu te fais souffrir

Je me penche vers ses lèvres et j'y dépose un baiser.

Bascule avec moi, bascule

Ses bras s'entourent alors autour de mon cou et elle m'entraîne dans un long baiser, puis sa bouche vient se poser sur ma nuque. Je l'écarte mais je vois bien qu'elle est encore dans son sommeil.

Si tu as chaud en toi,

C'est l'amour qui te brûle

- Granger, tu devrais te réveiller avant qu'il n'y ait un incident fâcheux pour toi.

Elle ne m'écoute pas. J'ignore comment les somnambules peuvent avoir autant de force mais je suis bel et bien prisonnier sous elle. Et voir qu'elle ne dort qu'en petite tenue, n'est pas fait pour arranger mes affaires.

Si tu as chaud comme ça

Bascule avec moi, bascule

Ses mains se posent sur mon torse et j'ai l'impression de revivre cette nuit où elle m'a joué sa petite comédie avec ses copines. J'avoue que le coup de la photo me reste encore en travers de la gorge même si je lui ai pardonnée.

Mais là, Granger est vraiment déchaînée.

Si tu as chaud en toi,

C'est l'amour qui te brûle

Elle a déjà goûté la moindre parcelle de peau de mon visage, de ma nuque et mon torse ne va bientôt plus la satisfaire.

Si tu as chaud comme ça

Bascule

Non, je dois la réveiller. Ce n'est pas que je sois bon prince mais... je n'ai pas envie de gagner de cette manière. Où serait la joie de se vanter si Granger s'est donnée à moi sans le savoir ?

Toutefois, j'ai un immense problème. Même si ma raison me dit d'être loyal, mon corps lui n'est pas de cet avis. Quant à ma raison… Le duel qui se joue dans ma tête entre le petit diablotin et l'angelot a été ajourné depuis belle lurette. Un seul mot d'ordre : céder. Et au petit matin, je trouverai bien une excuse à donner à ma lionne.

Je me décide enfin à glisser mes mains sur son dos et à ôter l'agrafe de son soutien-gorge. Ses bretelles tombent et là...

C'est le Nirvana. Je n'ose pas imaginer la suite des opérations par crainte d'exploser de suite. Je me redresse légèrement pour pouvoir plonger mon visage dans sa poitrine dénudée. Et dire que je suis le premier à voir ça !

- Dis-le que tu me veux, dit-elle soudain en ouvrant brusquement les yeux.

Adieu belles ardeurs que je rêvais d'attiser au maximum, bonjour cruelle et maudite phrase qui me gèle sur place !

Soupirant, je me laisse retomber sur le dos.

Je fixe la lionne qui a sur le visage un sourire trop espiègle pour ne pas avoir été étudié une heure plus tôt. Elle a un air de victoire qui me donne une envie irrésistible de la pousser de sur moi et de lui interdire de m'approcher tant qu'elle jouera les Serpentarde.

- Granger...

- Je dors, dit-elle en refermant rapidement les yeux.

- Trop tard. Bon, je vais t'expliquer une règle essentielle dans toute guerre. Ne jamais crier victoire avant d'avoir effectivement mis à terre son adversaire.

- J'ai gagné ! Tu es venu dans ma chambre de ton plein gré. Tu étais résolu à coucher avec moi alors que j'étais supposée être endormie... j'ai donc gagné !

Soupirant une nouvelle fois, je passe mes mains sur mon visage. Encore une mascarade.

- Tu croyais que j'allais vraiment me languir de toi au point de rêver toutes les nuits que tu me fais l'amour ? Tu es bien présomptueux, Malfoy.

- Tu as passé tous ces deniers jours à...

- Simuler ? Ben oui. Je suis douée, hein ?

- Granger, je te supplie de ne plus JAMAIS prononcer ce mot devant moi. OUBLIE même qu'il existe.

- Pourquoi, dit-elle d'un air candide.

- Parce que le jour où tu simuleras avec moi, je te TUE !

Elle éclate de rire puis se laisse coucher sur moi. Je l'enveloppe de mes bras.

- Tu n'aurais pas dû mêler les autres à notre petite bataille, dit-elle.

- Comment ça les autres ?

- Je parle de ta joyeuse nouvelle bande d'amis. Au passage, je suis fière que tu ais mis de côté ta haine contre Harry ... même si c'était à des fins malhonnêtes.

- Ne me dit pas que Potter a vendu la mèche ?

- Non, ils en ont parlé à leurs copines.

- Je leur ai dit de garder le secret sur notre...

- Et bien ces messieurs n'ont soit pas eu le courage d'affronter les questions de leurs copines délaissées, soit ils n'ont pas encore atteint ton niveau de perversité. J'opte pour la seconde option. A moins qu'ils espéraient vraiment t'empêcher de me toucher... c'est à voir.

- Merci les copains... Ils ont fait foirer mon plan ! Ils ont bien dû se moquer de moi durant ces derniers jours.

- Tu ne m'en veux pas ? me demande-t-elle en écartant une mèche de mon visage.

- Si beaucoup, dis-je boudeur. T'es trop coriace...

- Tu n'aimes pas ?

- Je n'aime pas... j'adore.

Et je l'embrasse.

- Alors, tu avoues que j'ai gagné ?

- Non.

- Mais...

- J'ai dit "non".

- Tu triches là ! s'écrie-t-elle en se redressant.

J'évite de regarder sa poitrine qui semble me narguer. J'ai bien l'impression que les seins de Granger sont devenus plus qu'une fixation pour moi. Je vais finir par les vénérer. Allez, Draco, te laisse pas influencer et montre-lui à cette Gryffondor qui est le maître !

- Non, dis-je en me rasseyant.

- SI !

- NON !

- SI !

- NON !

- Ok ! On va voir qui de nous deux a eu raison !

Et elle m'embrasse. Et cette fois-ci… Cette fois-ci, nous sommes tous les deux bien consentants.

Bascule avec moi… Bascule

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- Alors, ils ne sont pas encore arrivés ces deux amants maudits ? demande Pansy.

Elle s'installe près de Dean à la table des Gryffondor.

- Pourquoi tu veux le savoir ? demande Harry.

- Parce que ce matin, on devrait enfin avoir la réponse à notre question, répond Ginny.

- Tu veux dire que… ? bégaie Ron abasourdi.

- Bah… Elle semblait bien décidée hier. C'est l'impression qu'elle nous a donné, répond Pansy.

- C'est vrai qu'elle était déterminée à faire craquer Malfoy, ajoute Padma. Je me demande comment ça a bien pu se passer.

- Si cette fouine a osé lui faire du mal, je le tue, déclare Ron bougon.

- Ne t'en fais pas, mon chéri, sourit Lavande en passant ses bras autour de son cou. Je suis persuadée qu'elle n'aura rien de fâcheux mis à part un petit voile en moins.

Les filles éclatent de rire tandis que les garçons rougissent à vue d'oeil.

- En tout cas, moi je suis content que cette histoire prenne fin, déclare Ernie. Non, mais vous avez vu de quelle manière ils nous ont jeté dans leur arène. Nous utiliser comme des pions sur leur échiquier.

- C'est vrai qu'ils sont bien butés tous les deux, renchérit Susan. Ca leur fait un point en commun.

- T'oublies qu'ils sont aussi très fiers, note Lavande.

- Et sournois, rajoute Blaise.

- Ils se valent bien, moi je vous le dis, conclut Pansy.

- Je n'ai pas l'impression que se soit d'Hermione dont on parle, dit Ron.

- Et pourtant, si ! s'écrient-ils en chœur.

- Les voilà, chuchote Pansy.

Sur le pas de la porte, Draco et Hermione apparaissent. Ils avancent vers la table des Gryffondor.

- Vous avez vu la tête qu'ils font ? murmure Lavande à voix basse à ses amis.

- La nuit a dû être très mouvementée, ricane Blaise.

- Taisez-vous, intime Susan.

Les deux amants s'arrêtent devant leurs amis et, dans une synchronisation parfaite, baillent à s'en décrocher la mâchoire.

- Vous semblez ne pas avoir dormi, fait remarquer Pansy.

- Ne m'en parle pas, réplique Hermione. On a passé une nuit blanche et... (Elle baille à nouveau.) Je n'ai qu'une seule envie c'est d'aller au lit pour dormir.

- Moi aussi, renchérit Draco. Weasel tu peux bouger de quelque centimètre, je veux m'asseoir.

Ron, troublé par l'état des deux jeunes gens, s'exécute sans ronchonner.

- Voyez-vous ça ? Tu ne me proposes même pas de m'asseoir ! s'énerve Hermione.

- Désolé, mais si on est dans cet état c'est de ta faute ! Alors pitié, laisse-moi reprendre des forces avant une nouvelle partie.

- On peut dire que la soirée a été vraiment animée chez vous, ironise Blaise.

- Ca pour être animée, elle l'a été ! Cet idiot n'est pas foutu d'accepter une défaite !

- Moi ? (Il se relève aussitôt.) C'est toi qui n'acceptes pas l'idée de perdre contre moi !

- Je n'ai pas perdu ! Rentre toi ça bien dans la tête ! Et à cause de ton entêtement, j'ai dû passer une nuit à jouer aux échecs au lieu de dormir ! Comment je vais faire pour assurer en cours, hein ? Tout ça c'est de ta faute !

- Ma faute ? C'est toi qui n'as pas voulu arrêter la partie parce que tu voulais une revanche !

- Mais c'est toi qui n'arrêtais pas avec tes revanches ! Sois franc pour une fois de ta vie !

- On n'en serait pas là si tu ne m'avais pas proposé de mettre en jeu ta virginité !

- Mais c'est parce que tu ne voulais pas avouer que tu étais venu dans ma chambre de ton plein gré et que tu étais prêt à céder !

- Je n'ai pas cédé ! Et même si d'aventure j'avais cédé, tu aurais dû garder cette idée de jeu pour toi !

- Tu étais d'accord pour jouer aux échecs !

- Et alors ? Je suis un Serpentard ! Tu me défies, je relève le gant ! Ta petite tête peut-elle le comprendre ?

- Tu es…

Les visages de leurs amies n'étaient plus que pâleurs et désillusions devant cette mauvaise blague.

- Ne me dites pas qu'ils nous en on fait tout un plat pour finalement manquer leur première fois dans une partie d'échec ? s'étonne Blaise que cette conclusion ne ravissait pas.

- Ca m'en a tout l'air, approuve Pansy.

- Ils se moquent de nous, là ? demande Ginny.

- Beaucoup, répond Harry. Et vous deux !

Draco et Hermione tournent leurs regards vers leurs amis.

- Qu'est-ce que vous avez ? demande Hermione étonné devant leurs mines sévères.

- Vous en faites de drôles de tête. Vous êtes frustrés ? raille Draco.

- Et dire qu'on vous a aidé dans ce... cette mascarade ! s'écrie Lavande.

- Quelle mascarade ? s'étonne Hermione.

- C'est décidé, on va vous obliger à vous y mettre à ce foutu sport de chambre ! s'exclame Pansy.

- QUOI ? s'exclament Draco et hermione.

- Vous avez bien entendu. Puisque aucun de vous deux ne veux se décider à baisser sa garde, on va vous y contraindre ! décide Blaise.

- Et comment ? demande Draco d'un ton moqueur.

- On vous enfermera dans la plus haute tour de Poudlard et on s'assurera que vous soyez nus et sans aucun autre moyen d'amusement ! réplique Pansy avec un air conspirateur. On va voir si vous n'allez pas vous y mettre !

- Mais ça ne va la tête !

- Allez vous faire soigner ! renchérie Hermione.

Ils reculent prudemment avant de s'enfuir en courant poursuivis par leurs amis.

A la table des professeurs, les professeurs observent, troublés, le spectacle de leurs élèves détalant hors de la grande salle.

- Je les trouve tous bien étranges en ce moment, fait remarquer Mc Gonagall.

- Sûrement la pleine lune, répondit Dumbledore. Oui, c'est sûrement dû à la pleine lune.

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Je commence vraiment à m'amuser sur ces song-fics qui se suivent et ne ressemblent pas, lol.

Toutes ces alliances et ces intrigues juste pour une histoire de sexe, lol. Vraiment, c'est trop drôle à imaginer et je ne me lasse pas de vous raconter ces récits tout droit sortis de mon imagination foireuse !

Vous en voulez une autre ? Quand je dis "autre", ça veut dire une nouvelle song-fic et donc... la suite de leurs aventures !

Bisous !