Voilà la suite de cette fic spécial Girl Power, lol.

Les paris sont ouverts : encore un râteau dans ce chapitre ou pas ? Qui va encore faire les frais des tâtonnements de notre couple fétiche ? Je vais juste vous dire que le nombre de personnes qui veulent embrasser Rogue a considérablement augmenté ces dernières heures, lol, je vous jure que si. Bref, lisez pour voir.

Chanson : Fallait pas commencer

Interprète : Lio

Disclaimer : chanson et persos encore pas à moi mais à Lio et à JKR. Vive vous, les filles !

Bonne lecture !

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Jalousie quand tu nous tiens

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En ce moment, Poudlard est devenu méconnaissable. Quand je dis ça, je parle bien évidemment de l'ambiance. Et cette étrangeté se remarque dès que vous franchissez les portes de la grande salle.

Il y a bien ces longues tables où sont assis les élèves des différentes maisons, il y a bien ces robes de sorcier sur laquelle sont posés les emblèmes des fondateurs mais... Il n'y a plus autant de tension qu'auparavant. Les conversations entre maisons se font plus volontiers, sont moins incisives que par le passé, même si parfois on ne peut pas éviter un sempiternelle duel Serpentard/Gryffondor ce que Malfoy et Harry entretiennent peut-être pour ne pas accepter qu'ils finissent un peu - oui, un peu c'est déjà beaucoup pour eux - à se tolérer.

Et cette tolérance à qui le devons-nous ? Et bien à cinq formidables jeunes filles de Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Pansy, Padma, Susan, Ginny, Lavande et moi avons réussi là où tous les anciens ont échoué, c'est à dire, à réunifier les maisons. Nous sommes douées n'est-ce pas ? Normale, pour des filles aussi talentueuses que nous... On dirait bien que Malfoy déteint sur moi. Je devrais faire attention.

Bref, grâce à notre intelligence nous avons pu instaurer une certaine paix au sein de Poudlard et ça simplement en faisant plier les chefs des bastions. Ils sont à nos pieds, à l'affût du moindre de nos caprices pour les satisfaire. Bien dressés nos mecs ? On peut dire ça mais on a eu du mal au départ.

Tout ce bonheur aurait pu continuer si seulement il n'y avait pas eu une ombre au tableau : Malfoy. Qu'a-t-il encore fait ? me demanderez-vous. Rien. Oui, rien et c'est ce qui me préoccupe.

Mon cher Serpentard est bien trop tranquille en ce moment. Il ne cherche plus à provoquer les autres et quand certains cherchent à le faire réagir, il s'éloigne comme s'il n'avait rien entendu. Chaque matin, j'attends qu'il insulte Ron de belette - et oui, j'en suis arrivée au point de vouloir retrouver ma méchante fouine - mais rien ne vient. Et quand, Ron se décide à titiller son éternel ennemi, et bien... et bien ce dernier va s'asseoir à la table des Serpentard avec un air vaguement dépité.

Je ne comprends plus ! Qui me l'a changé à ce point ? Un Malfoy, cynique, arrogant, prétentieux et con ne peut pas devenir un Malfoy sage, silencieux et... barbant. Et lorsqu'il est avec moi, j'ai l'impression d'avoir un mort entre les bras.

Il m'embrasse mais pas avec cette passion avide d'autrefois. Il aime toujours autant caresser ma taille mais il y met moins de désir.

Quelqu'un peut-il me dire de quel mal il est atteint ? Ne me dites pas que c'est le sevrage qui lui pompe son énergie.

Ce n'est tout de même pas le fait que je n'aie pas encore couché avec lui qui le rend aussi... désespéré ? Non, je n'ai tout de même pas ce pouvoir. Mais je commence sérieusement à me poser des questions. C'est vrai que je l'ai fait patienter un bon moment mais il a fini par l'accepter. Et même si nous n'allons jamais au bout, il m'a permis de cerner un peu mieux mon corps et mes désirs.

Aujourd'hui, j'ai réussi à le traîner sur le terrain de Quidditch pour qu'il m'apprenne à voler. Je déteste le vol sur balai, mais que ne ferais-je pas pour lui ? C'est un bon moyen de lui redonner un peu d'aplomb.

Nous marchons vers le milieu du terrain. Il me tient la main et dans sa gauche, il tient son balai.

- Malfoy, dis-moi si ça te pose un problème, dis-je pour voir sa réaction.

Je voudrais bien qu'il me dise que je lui ai pris la tête et que j'ai intérêt à voler si je ne veux pas me retrouver à St Mangouste.

- Non, ça ira. De toute façon, je n'avais rien à faire aujourd'hui allant autant te faire plaisir.

C'est pas Malfoy, ça ! Que celui qui me dit le contraire soit directement envoyé en enfer ! Mon Malfoy à moi n'est pas du genre à vouloir me faire plaisir même pour tout l'or du monde. Il ne m'avouera pas non plus qu'il n'avait rien à faire dans sa journée. Un Malfoy est toujours sollicité.

Je vois déjà certains penser que c'est encore un autre de ses odieux plans pour m'avoir, mais là... je veux bien qu'il soit sournois mais pas au point de devenir cette loque humaine que j'ai sous les yeux. Il ne se laisserait pas marcher sur les pieds juste pour m'avoir dans son lit. Non, je crois connaître un minimum Malfoy. Sournois oui, mais à ce point, non.

Je suis certaine qu'il y a un rapport avec cette lettre qu'il a reçu il y a deux semaines. Pansy tout comme Blaise ignorent ce que contenait cette lettre mais depuis ce jour Malfoy a commencé à changer.

Je voudrais tant savoir ce que disait cette lettre. Et si c'était son père ? Je sais qu'il est encore à la prison d'Azkaban mais je ne sais pas... Peut-être que Voldemort veut à tout prix qu'il remplace Lucius... Et si c'était ça ?

Et le fait qu'il sorte avec une Sang-de-Bourbe... je suis en train de risquer sa vie. Et lui qui ne me dit rien ! Nous sommes un couple, non ? Alors pourquoi me cache-t-il une chose aussi importante ? Un couple... Pas vraiment. Aux dernières nouvelles, nous sommes encore à nous appeler par nos noms de famille comme s'il demeurait encore une barrière entre nous... Une barrière... je devine un peu laquelle.

Attendez... Et si le comportement de Malfoy n'avait rien à voir avec son père. Et si Malfoy avait fini par en avoir assez que je le fasse languir... Il me trompe !

- Alors, Granger, tu viens ou pas ?

Il me tend sa main. Je recule d'un pas puis de deux, tout en le fixant comme si le voyais pour la première fois. Je tourne soudain le dos et je m'enfuis du terrain en laissant les cris de Malfoy derrière mon dos.

Il ne peut pas me tromper, pourtant... Il n'est plus le même, plus le même homme passionné. J'y pense, hier n'est-il pas allé au Pré-au-Lard sans aucun de nous ? Il paraissait étrange comme désireux de nous cacher un secret bien trop inavouable.

Il me trompe, c'est certain. Avec qui ? Qui est cette garce qui a mis main basse sur MON homme !

Je marche rageusement vers le château avec des idées de meurtre dans la tête. Je découvre dans la cour Harry, Ginny et Ron qui est attaché comme une bouée à Lavande.

- Votre cours de vol est déjà terminée ? s'étonne Ginny.

- Oui. Je n'ai plus envie d'en faire.

- Tu sais c'est pas si mal de voler en balai, dit Harry. En plus, Malfoy est vraiment doué.

- Comme dans pas mal de domaine, ajoute Lavande malicieuse.

- Peut-être...

C'est vrai que mes chères amies m'ont déjà fait entendre qu'elles étaient sorties - et plus si affinité et je gage qu'il y en a eu - avec Malfoy. Mais je ne voulais pas les croire. Aujourd'hui, je ne suis plus certaine de vouloir ignorer cette possibilité. Qui de Lavande, Ginny, Pansy, Padma et Susan passe des heures volées au temps avec Malfoy ?

Le coeur lourd, j'entre dans la château, espérant découvrir la vérité quand j'entends Colin, ce maudit Colin et son appareil - qui nous a mainte fois servi - qui dévoile une vérité à Dean. Et cette vérité me fait mal...

J'ai perdu Malfoy.

Mais soudain, une colère m'envahit. Malfoy est bien comme tous les hommes ! Eux qui ne peuvent pas mettre leur appétit de côté.

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Mon balai à la main, je quitte le terrain de Quidditch avec des tonnes d'interrogations dans la tête. La principale ou devrais-je dire les principales concernent Granger. Ma libido aurait pu choisir une fille simple, naïve et sans chichi, au lieu de cela, elle a opté pour un modèle beaucoup plus complexe.

Non, mais franchement, je ne sais pas ce qu'il lui a pris de me lâcher comme ça alors qu'hier encore elle me suppliait à genoux (bon, pas vraiment sinon croyez-moi je serai aujourd'hui même en tenue rouge et or. Comment résister à Granger à genoux devant moi ? Faudrait être d'un autre bord pour ne pas y succomber) de lui accorder mon dimanche après-midi pour lui enseigner les plaisirs du Quidditch. C'est définitif, je ne comprendrai jamais rien aux filles et encore plus lorsqu'elles sont issues de la maison Gryffondor !

Et maintenant, je vais devoir la retrouver pour tenter d'obtenir une explication à ce petit caprice, et je redoute déjà cet instant. Je vais devoir mettre le tri entre les larmes, les sanglots et les phrases jetées ici et là qui n'ont aucun lien entre eux. A moins que nos amis - j'ai du mal à dire que les amis de Granger sont les miens mais il faut bien savoir faire des sacrifies pour sa belle - sachent ce qui ne tourne pas rond chez notre intello du groupe.

- Désolé d'interrompre votre séance de bécotage (Ginny et Harry s'écartent mais Lavande ne semble pas décidée à se décoller de son rouquin.) mais quelqu'un pourrait-il me dire ce qui se passe avec Granger.

- Tu ne lui as pas sauté dessus par hasard ? demande Potter.

- Depuis quand le nom "Brown" est-il inscrit sur mon front ?

- Hé ! s'écria-t-elle outrée. Ce n'est pas vrai ! Est-ce que je te saute dessus, Ron ?

Ron a l'intelligence de ne pas répondre. Lavande est bien pire qu'une lionne lorsqu'elle est en colère.

- J'ignorais que Weasel pouvait virer au violet.

- Tu devrais sans doute le laisser respirer, intervient Ginny.

A contre coeur, Lavande ôte ses bras autour du cou de Ron. Celui-ci parait reprendre aussitôt ses couleurs habituelles devant nos mines amusées.

- Ce n'est pas que je sois jaloux de perdre l'attention de la foule mais j'aimerai que l'on revienne à mon problème ?

- Tu ne lui as rien dit qui puisse la blesser ? demande Ginny.

- Laisse-moi réfléchir, dis-je d'une voix teintée d'ironie. En ce moment, je suis la gentillesse même envers elle, au point d'ailleurs que je me dégoûte moi-même. Alors, non, je ne l'ai blessée d'aucune façon.

- Elle a peut-être appris que tu la trompais, avance Weasley avec un sourire narquois.

- Lavande, je t'autorise à étouffer Weasel sous tes baisers.

La jeune fille ne se fait pas prier et les insultes de Weasley, dirigées contre moi, se perdent sous les lèvres de la Gryffondor.

- Plus sérieusement, Malfoy. Tu es certain que...

- Non, Potter ! J'avoue que mon corps aurait des raisons mais c'est Granger que je veux. C'est elle que je vais punir de m'avoir fait languir, pas une autre. Et puis, si par malheur j'osais la trompais... (je déglutis.) Bref, ce n'est pas le cas... Elle m'inquiète. Et je ne sais pas ce qui la tracasse à ce point.

Une main se pose sur mon épaule. Je tourne la tête pour apercevoir le sourire de Potter.

- Allez, ne t'en fais pas. Elle doit être dans une mauvaise période.

- Peut-être... Potter.

- Oui ?

- Ote tes salles pattes de moi. Bon, il ne me reste plus qu'à aller pleurer sur mon sort.

Le ton mélodramatique que je prends a au moins le mérite de faire rire la foule.

- Malfoy, tu aurais une petite minute ?

- Oui.

Lavande passe son bras le mien.

- Qu'est-ce que tu vas dire à cette fouine ? demande Weasley d'un air pantois.

- Qu'il est diablement sexy attaché à un lit.

Weasley manque de s'étouffer cette fois-ci sans les bras de Lavande mais encore à cause d'elle. Se ressaisissant, il demande des explications mais nous nous éloignons déjà.

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- Qu'est-ce qu'elle a de si important à lui dire pour ne pas le dire devant nous ?

Harry et Ron posèrent un regard soupçonneux sur Ginny.

- Alors, là... Je ne sais rien. Promis, je ne sais rien !

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J'ai passé le reste de la journée à me poser la même interrogation dans la chambre de l'autre fouine.

Dis-moi, c'est vrai que tu me trompes

La moquette verte est définitivement usée. Les oreillers ont perdu leurs plumes qui se sont éparpillées sur le lit et sur le sol. J'ai durant un instant voulu déchirer les livres de Malfoy mais je respecte bien trop les livres pour les punir, eux qui ont déjà eu le malheur d'être la possession de Malfoy.

Et dire que j'ai failli devenir SA possession !

- Hermione, tu vas bien ?

- Euh... oui. Pourquoi ?

- Parce que je n'aime pas beaucoup de quelle manière tu tords ta fourchette, explique Harry.

- T'as des envies de meurtres ? se moque Ron.

- Peut-être bien.

Mes deux chers amis, ces deux garçons - ils auraient pu au moins surveiller Malfoy pour qu'il ne puisse pas me tromper - posent des yeux interrogateurs sur moi. S'ils croient que je vais leur dire ce qu'il se passe, ils rêvent ! J'en ai assez des hommes, et Harry et Ron sont des hommes donc je les déteste aussi. C'est une conclusion logique.

Leur attention se détache de moi lorsqu'il tourne la tête de la Grande salle. Curieuse, j'en fais de même. Ma main se resserre autour de la pauvre fourchette que j'avais déjà bien malmenée.

Comment ose-t-il ?

Je ne fulmine pas. Je ne bouillonne pas. Non, je fulmine et bouillonne à la fois !

Malfoy avance, mine de rien, avec un sourire adressé à sa charmante compagne qui lui tient le bras. Quel merveilleux couple ! aurais-je déclaré les yeux pleins d'étoiles si seulement ce couple était légitime. Il ne l'est pas et, je... Je sers mon poing sous la table. Malfoy serait-il aussi séduisant avec un oeil au beurre noir ?

Bref, depuis quand ? Depuis quand ses deux là sont-ils aussi proches ? Et moi qui n'ai rien vu venir, pauvre fille que je suis.

Depuis six mois avec ma meilleure amie

Il m'a trompée sans aucune honte et ce soir il ose enfin se montrer avec celle qui doit enfin lui donner ce qu'il attendait depuis des mois, en vain, avec moi. Comment peut-il me faire ça ?

Dis-moi, je parie que t'a bien ri de moi

Et même lorsqu'ils s'approchent de notre table, ils ne semblent plus vouloir se décoller l'un de l'autre. Attendez un peu que je vous les sépare. Je me ferai un plaisir de m'y prendre avec maladresse.

- Votre discussion a pris un certain temps, bougonne Ron.

- On s'est quittés depuis un bon moment mais on s'est retrouvés devant la porte, répond innocemment Lavande.

Et mes yeux sont sans doute bleus et mes cheveux blonds… Qui avalerait cette excuse ? A voir les visages des autres, je réponds tous sauf moi.

Lavande s'installe près de Ron et comme par hasard, je l'ai en face de moi.

- Tu n'as pas l'air dans ton assiette.

Mais à qui est cette adorable voix que personne n'entendra plus jamais lorsque je lui aurai arraché ses cordes vocales. Nous verrons si monsieur Malfoy pourra encore crier de plaisir après ça.

Ça mon vieux tu vas...

Ça mon vieux tu vas...

Ça mon vieux tu vas me le payer

- Si, dis-je en levant la tête.

Il se penche, sûrement pour me voler un baiser, mais je détourne vivement la tête et pique dans un morceau de pomme de terre que je plonge dans ma bouche.

La vengeance est un plat qui se mange froid

Il doit certainement se demander ce qui ne va pas chez moi. Il ne se passe rien mon chéri, je viens juste d'apprendre que tu me trompais. A part ça, tout va bien dans le meilleur des mondes.

- Je pensais que les lions étaient un signe de feu, j'ai l'impression que ce n'est pas ton cas.

- Pas de chance pour toi, je suis un vrai glaçon.

Et tu vas te glacer d'effroi

L'ambiance autour de la table devient soudain moins chaleureuse. N'est-ce pas étonnant ? Je lève les yeux vers Malfoy qui ne semble pas satisfait de la manière dont je l'ai accueilli. Et puis quoi encore ? Il ne souhaitait tout de même pas que je me pâme dans ses bras alors qu'il étreignait son amante quelques minutes plus tôt ?

En le voyant à ce point ébranlé face à moi qui ai sorti les griffes, je n'ai plus qu'une seule envie : manger un Malfoy comme plat de résistance après avoir eu des plumes comme entrée.

En constatant que mon appétit

Et loin d'être petit, petit,

Mes griffes rêvent d'abîmer son visage parfait pour que plus jamais une autre fille ne le félicite sur sa prétendue beauté.

- Encore un autre de tes caprices ? ose-t-il me demander.

- Peut-être bien que oui... peut-être bien que non.

- Et bien, mademoiselle la capricieuse, dit-il en se penchant vers moi, lorsque vous aurez repris vos esprits, vous m'avertirez.

- Et si je ne reprends jamais mes esprits ?

- Tu m'énerves, Granger !

Et il quitte la table des Gryffondor pour se diriger vers celle des Serpentard.

Tu peux prendre tes jambes à ton cou

Vite avant que je te le torde

- Malfoy ne méritait pas ça, déplore Lavande. Il se donne beaucoup de mal pour toi.

Et voilà, la maîtresse du Serpentard qui se permet de défendre son étalon. Passez-moi une baguette pour que je lui crève les yeux.

Ce qui ressemblerait encore beaucoup trop

A de la miséricorde

A moins que je n'utilise un Sortilège Impardonnable. Ma fierté bafouée mérite bien ça, non ? Ce soir, je réfléchirai à ce qui convient de faire à Lavande Brown. Ces deux infidèles payeront pour s'être moqués de moi de cette manière !

- Si c'est parce qu'on est arrivés ensemble, commence-t-elle d'une voix attristée, je suis désolée.

Tu regrettes tes écarts

Mais maintenant c'est trop tard

- Tu serais arrivée avec lui en l'embrassant que ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid, dis-je en me relevant sous les yeux éberlués de mes prétendus amis.

Mes futures potions m'attendent dans ma chambre et je n'ai vraiment pas le temps de m'attarder dans cette grande salle où mes deux victimes se feront sûrement les yeux doux derrière mon dos, comme toujours.

Mais lorsque je passe la porte, une main empoigne mon bras. Que cet imprudent ôte de suite sa main. Je ne veux plus qu'il me touche, je ne veux plus qu'il me regarde de la même manière dont il regarde Lavande, avec ce faux air amoureux et ces belles promesses silencieuses.

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

J'ignore quelle châtiment serait le mieux adapté pour punir Malfoy, j'ignore si je pourrai me montrer aussi Serpentarde que lui mais je le ferai ! Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il souffre.

Fallait pas commencer

- Lâche-moi, Malfoy.

- Si j'ai fait quelque chose, je m'en excuse, Granger.

Tu regrettes cette histoire

Mais maintenant c'est trop tard

- Tu ne sais pas ce que tu as fait ?

- Non. Aux dernières nouvelles je suis blanc comme neige.

Et me dire ça d'un air si innocent est censé me convaincre ? Désolé, Malfoy mais je sais quel serpent vicieux tu es.

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

Je ne tomberai plus dans tes pièges.

- Blanc comme neige...

Je jette un coup d'oeil autour de moi et... J'attrape le premier garçon qui me tombe sous la main. C'est Colin, le bon vieux Colin à qui je dois d'avoir découvert la vérité.

- Dis-moi Colin, n'aurais-tu pas un peu de temps devant toi ? Je rêve de passer la nuit sous un ciel étoilé avec un beau garçon. Tu m'accompagnes ?

Cet idiot rougit encore plus que Ron. Moi qui croyais que personne ne le concurrencerait sur ce terrain là, je me suis trompée. Colin bafouille une réponse ou plutôt des réponses qui oscillent entre "je sais pas", "ce n'est pas permis", "j'ai du travail", mais la réponse qui finit par être répétée une dizaine de fois est "Malfoy va...tuer moi"

Je me retourne pour admirer cette belle flamme coléreuse qui brille dans le regard cendré du serpent infidèle. Je suis aux anges ! Et oui, moi aussi je peux me montrer horrible. La prochaine fois - il n'y en aura pas, croyez-moi - tu y repenseras avant de me tromper.

Fallait pas commencer

Je passe mon bras sous celui de Colin qui lâche brusquement son appareil.

- Allons-y Colin.

- Mais... et Malfoy ?

- Malfoy n'est pas mon mari à ce que je sache !

Et je tente de tirer ce froussard de Colin derrière moi.

- Mais... et mon appareil ?

- Malfoy, pourrais-tu avoir la gentillesse de ramasser et de prendre soin de cet appareil photo ? dis-je par dessus mon épaule. Colin passera le reprendre demain matin.

J'aurais voulu me retourner pour voir le visage de Malfoy mais je devine très bien sa colère. Je m'éloigne avec ma proie en éclatant de rire.

Je ris mais au fond de moi... Je pleure.

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Malfoy demeurait immobile, serrant les poings et fixant le maudit appareil photo qui le narguait honteusement. Pris d'une rage subite, il frappa du pied l'objet qui alla s'écraser contre le mur.

- Tu n'aurais pas dû maltraiter cet appareil.

- Génial ! Je me fais humilier devant Potter et les siens, et ma petite amie - si je puis dire - enlève un lionceau froussard pour lui dévoiler les charmes de l'amour. Je suis vernie ce soir. De toute façon, c'est normal. Tout est excessif chez moi. Je suis riche, beau, intelligent (toussotements), chanceux et surtout malchanceux comme jamais avec Granger. Et pour ta gouverne, Weasley, dis-toi qu'il vaut mieux que mon pied ait rencontré cet appareil plutôt que son propriétaire.

- Qu'est-ce que tu vas faire, Malfoy ? s'enquit Lavande.

Draco prit un air faussement songeur puis son visage s'illumina subitement.

- Tirer un trait sur cette fille ! s'écria-t-il en frappant son poing dans sa paume. C'est une bonne idée, non ? De cette manière, je redeviens le Draco Malfoy qui ne se serait jamais laisser piétiner de cette manière par une fille. Et quelle fille ? Une Gryffondor ! Je la hais !

Sur ces mots, il s'évertua à mettre de la distance entre lui et la troupe réunie devant la porte.

- Ce qui est positif, c'est que maintenant on peut tirer un trait sur leur histoire de coucherie, conclut Ernie.

- On a plus urgent à faire, remarqua Pansy. Comment on fait pour les réconcilier ?

Soupirs collectifs.

- Ils sont chiants, exprimèrent-ils d'une même voix.

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Je m'arrête devant la porte de la salle de cours.

Il est impératif que je fasse impression. Mes cheveux sont décoiffés - je vous accorde que ça n'a pas été très difficile -, mes lèvres ont été frottées contre un tissu rugueux pour les irriter, les cernes - merci nuit blanche - sont là, et la mine fatiguée est déjà bien étudiée et facile à adopter.

J'ouvre la porte.

Comme toujours, dès qu'un élève arrive en retard, il suffit que la porte s'ouvre pour que tous les regards se dirigent vers le même point, alertant de cette manière le professeur. Mais, c'est l'effet que je désirais.

Rogue depuis son bureau semble furieux. Il avance parmi les rangs et se poste devant moi qui viens juste de refermer la porte derrière moi.

- Mais n'est-ce pas Miss Granger ? Vous n'êtes déjà pas très présentable en temps normal mais là... Vous vous êtes surpassée.

- Je ne suis pas aussi douée que vous, professeur, mais j'ai bon espoir.

Des murmures outragés glissent de la bouche des Serpentard tandis que les Gryffondor gloussent.

- Je vois que malgré votre retard vous vous permettez de faire preuve d'impertinence, Miss Granger.

- Je peux faire beaucoup mieux. Vous voulez voir ?

- Suffit ! Allez-vous asseoir ! Vous viendrez me voir à la fin du cours. Je retire vingt-cinq points aux Gryffondor.

Il peut enlever toute la totalité de nos points, je m'en moque. Plus rien ne m'intéresse à part cette vengeance qui me brûle les entrailles.

Je m'installe près de Neville comme toujours dans ce cours. Harry et Ron à deux tables devant nous, se retournent et commencent à me faire des signes. Rogue les surprend et les Gryffondor écopent d'une sanction immédiate : dix points de moins.

Malfoy est installé dans la rangée droite au même niveau que Ron et Harry. Je sens son regard sur moi mais j'évite de le regarder. Consciencieusement, je fais mon travail en riant avec Neville qui ne doit pas comprendre le pourquoi de ces rires. Je ne veux pas donner l'occasion à Malfoy de me voir pleurer ou être malheureuse.

Les minutes se déroulent lentement mais si drôlement pour moi qui passe et repasse dans ma tête le film de ma vengeance. Ce mot est devenu mon leitmotiv.

Finalement, le cours prend fin. Dans un brouhaha assourdissant, tous rangent leurs affaires et se dépêchent de fuir les cachots. Et moi, je m'apprête à en faire de même lorsque Rogue m'interpelle. Moi qui pensais pouvoir éviter son pénible bla-bla.

Avec mauvaise grâce, je traîne des pieds vers le bureau et les blâmes peuvent enfin fuser. Blâmes que mes oreilles ont décidé d'ignorer royalement. Je garde les yeux rivés sur Rogue avec un air insolent. Et oui, la Miss Je-sais-tout peut se rebeller lorsque sa fierté est atteinte, qu'on se le dise.

Je ressors vivante des griffes de Rogue mais avec des points en moins et une splendide retenue que je vais devoir purger dès ce soir. Je referme la porte et soupire.

- Miss Je-sais-tout en retenue ? C'est la fin du monde !

Je tourne la tête pour apercevoir Malfoy adossé contre le mur. Je hais sa désinvolture, cette façon qu'il a de croire qu'il est irrésistible.

Monsieur muscle est fier de ses attributs

Il s'approche de moi, lentement, silencieusement, tel un prédateur désireux d'hypnotiser sa proie. Manque de chance pour lui, je suis désormais immunisée contre ses déploiements de charme.

Il me fait face.

Nos yeux se croisent, se sondent puis un sourire narquois s'esquisse sur les lèvres de Malfoy. Il place ses bras de chaque côté de mon corps, m'emprisonnant.

- J'espère que ta nuit a été moins ennuyante que je ne le pense.

Je croise les bras et le foudroie du regard.

- En quoi, ça te concerne, Malfoy ?

- En rien. Mais franchement, Colin... Tu aurais pu choisir quelqu'un de plus endurant.

- Explique-toi.

- Avec moi, ce n'est pas de cinq minutes que tu aurais été en retard mais d'une journée.

Il souffle légèrement sur ma nuque. Non, je ne frisonne pas. Je ne frissonnerai jamais à son contact !

- Tu es encore plus vantard que les autres.

Apprends que dès l'antiquité

Les guerrières de certaines tribus

Soignaient ce genre de vanité

- Avant de m'accuser de vantardise, tu devrais au moins essayer.

- Je ne ferai rien avec toi, Malfoy !

Ma réponse fait mouche car le Casanova de ces dames baissent les bras et me tournent le dos. Jetterait-il enfin l'éponge ? Il ne lui reste plus qu'à déguerpir.

Tu peux prendre tes jambes à ton cou

Vite avant que je te le torde

Mais, Malfoy est un homme persévérant. J'aurais dû m'en douter. Il a tout de même passé des mois d'abstinence pour moi... Rectification, il m'a fait croire qu'il était persévérant alors qu'il s'amusait entre les draps d'une autre.

A cette pensée, l'envie de le gifler me prend. Retourne-toi, Malfoy pour que je puisse te montrer à quel point j'ai envie d'un duel avec toi.

Ce qui ressemblerait encore beaucoup trop

A de la miséricorde

A ma grande surprise, il se retourne subitement et me saisit le poignet. Et sans mon consentement, il me traîne derrière lui. J'ai beau lui crier de me lâcher, j'ai beau tenter de traîner les pieds, il continue sa marche comme si de rien n'était. A croire qu'il traîne un enfant capricieux derrière lui. Et tous ces élèves qui nous regardent comme si nous étions la nouvelle attraction du jour.

Mais que veut-il ?

Tu regrettes tes écarts

Mais maintenant c'est trop tard

Je n'attends aucune de ses explications. Mais comment le lui faire comprendre ?

- Malfoy, lâche-moi ! Je...

Il s'arrête brusquement, je me cogne contre son dos.

- Espèce de... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

Comment ose-t-il ? Comment peut-il m'humilier de cette façon devant un parterre de Gryffondor, de Serpentard, de Poufsouffle et de Serdaigle ? Me mettre en travers de son épaule ! De quoi ai-je l'air dans cette position ?

La tête en bas, les bras ballants dans le vide, je cherche un moyen pour l'obliger à me reposer sur le sol. Je n'ose pas bouger les jambes de peur que ma jupe dévoile mes cuisses. Mes poings frappent alors son dos.

Fallait pas commencer

- Granger, calme-toi. Je suis désolé.

Tu regrettes tes écarts

Mais maintenant c'est trop tard

- Trop tard ! Repose-moi, c'est un ordre, sale fouine !

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

- Pourquoi tant de haine de ta part, mon adorable Gryffondor capricieuse ?

Fallait pas !

- Dégage !

- Entendu, raille-t-il. Nous allons discuter.

- NON ! Je ne veux pas ! Je n'ai rien à faire avec toi ! Tu me répugnes ! Tu es un sale serpent ! Tu... Hé !

Il a osé me frapper sur les fesses.

Ça mon vieux tu vas...

Ça mon vieux tu vas...

Ça mon vieux tu vas me le payer

- Tu es un homme mort, Malfoy !

Il éclate de rire avant de continuer sa marche avec ma personne en travers de l'épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre. J'ai tout perdu : amour, fierté et réputation… et bientôt ma voix.

Le pire est sans doute qu'il prend un plaisir malsain à déambuler dans tout le château, m'exposant à la vue de tous dans cette abominable posture indigne d'une Gryffondor. Il ne me reste plus qu'à trouver un poignard et à me le plonger dans le coeur. De cette manière, Malfoy se sentira coupable de ma mort. Cette idée me plait bien.

- A quoi, jouez-vous encore ? demande Harry.

Moi jouer avec ce serpent ? Mes amis sont-ils aussi aveugles pour croire que je suis heureuse de la façon dont Malfoy me traite en cet instant ?

Les Gryffondor ne prennent même pas la peine de me venir en aide. Je suis tout de même prise en otage et eux... Eux ne voient rien comme d'habitude. Les Serpentard, quant à eux... si je dis que Pansy est déjà étouffée par ses propres rires, devinerez-vous l'ambiance chez les serpents ?

- Mc Go ne va pas tarder à venir, dit Lavande, tu devrais la reposer.

Merci sainte Lavande piqueuse de mec ! Ron ne te suffisait pas ? Toi aussi tu vas payer ! Et je le répèterai encore et encore jusqu'au jour J de ton châtiment.

La vengeance est un plat qui se mange froid

- Je vais lui apprendre à me tromper avec le premier venu, réplique Malfoy.

Moi, le tromper ? Moi, la fautive ? Il est tout de même gonflé le Malfoy. Ne cherche pas à me reprocher tes propres fautes, sale fouine. Sinon, crois-moi, tu finiras dans la tombe lorsque je reposerai les pieds sur terre.

Et tu vas te glacer d'effroi

En constatant que mon appétit

Et loin d'être petit, petit,

- Tu ne vas rien m'apprendre du tout, Malfoy ! Je vais te tuer avant !

Tu peux prendre tes jambes à ton cou

Vite avant que je te le torde

- Et ben, on peut dire que tu t'es levée du pied gauche, Hermione, constate Harry.

- Tu devrais dresser un peu mieux ta copine, se moque Blaise.

A bien y réfléchir, je ne vais pas tuer Malfoy et Lavande...

Ce qui ressemblerait encore beaucoup trop

A de la miséricorde

Je vais les faire bouillir dans une marmite et j'y ajouterai Blaise pour relever le goût !

- Je vais tous vous tuer ! Voilà ce que je faire si vous n'obligez pas cette sale fouine à me reposer !

Je m'agite de plus belle mais ce serpent me tient bel est bien entre... ses pattes. Un serpent avec des pattes, on aura tout entendu.

- Allez, Hermione, ce n'est pas bien de bouder, ironise Ron. Dis-nous ce que tu as et promis, on demandera à Malfoy de te laisser.

- Je ne boude pas ! Je n'ai rien ! Je veux juste en finir avec cette fouine !

- Là, c'est certain qu'elle t'en veux pour une chose que tu as faite, Draco, assure Pansy qui se reprenait peu à peu.

- Je vais finir par croire que vous avez raison, mais je ne vois pas quoi. Et puis, je me suis excusé. Ca devrait suffir, non ?

Non, ça ne suffit pas ! Depuis hier, je le lui répète ! Est-il sourd ou bouché ?

Tu regrettes tes écarts

Mais maintenant c'est trop tard

- Je crois qu'il n'y a qu'une chose à faire ? soupire Malfoy.

- Quoi donc ? sourcille Harry.

- Une conversation en tête à tête !

- Montre-lui qui est le maître, se moque Blaise.

- Et mets-lui un peu de plomb dans la tête, ajoute Dean.

- Surtout rend-là moins capricieuse, plaisante Ron.

- Allez-y ! Continuez à parler de moi comme si je n'étais pas là ! Ca ne me dérange mais absolument pas !

- Pitié, va la faire taire, implore Harry.

- Un chiffon dans la bouche, vous croyez que ça fera l'affaire ? demande le fouine.

Et ils éclatent tous de rire. Et Malfoy persiste dans ses plaisanteries grotesques sur moi tout en sachant que je les écoute.

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

En voyant Mc Gonagall arriver à l'autre bout du couloir, Malfoy se décide enfin à disparaître à l'opposé, avec moi.

Maman, pourquoi suis-je tombée amoureuse de lui ? Je l'aimais tant et lui... Il a profité de ma naïveté pour me trahir derrière mon dos. Et dire que je voulais m'offrir à lui. Dire que je voulais qu'il soit le premier... En y repensant, mes larmes coulent.

Ma soudaine tranquillité alerte Malfoy car il s'arrête et me repose à terre. Lorsqu'il voit mon visage baissé, il tente de le relever mais je détourne les yeux.

Il prend alors ma main dans la sienne et nous marchons en silence en direction de nos dortoirs. Nous passons le tableau.

Sa main lâche enfin la mienne et j'en profite pour m'éloigner le plus possible de lui. Je vais m'asseoir sur le canapé de la salle commune et regarde fixement la cheminée.

- Dis-moi, Granger, tu as vraiment passé ta nuit avec l'autre Gryffondor ?

- Oui.

Fallait pas commencer

- Je ne crois pas. Alors, si tu veux vraiment me voir disparaître d'ici, il va falloir me dire la vérité.

Tu regrettes tes écarts

Mais maintenant c'est trop tard

- Très bien ! Je n'ai rien fait avec Colin ! Maintenant, je peux aller en cours, monsieur Malfoy ?

- Je me demande comment je fais pour me montrer aussi... aussi faible avec toi ! Je me fais humilier en photo devant une bande de tarées, je mets de côté mon envie de te sauter dessus par égard pour toi, je fais tout pour supporter tes amis Gryffondor, je suis même venu à ranger ma jalousie pour tenter de te comprendre et toi... ! Non, tu veux encore plus, c'est ça ? Peut-être que tu voudrais que je te partage avec un autre ? Pourquoi pas, allons-y gaiement pendant qu'on y est !

A ces mots, je me relève d'un bond.

- C'est toi qui sembles vouloir être l'objet d'un partage, espèce de menteur !

Mon vieux t'es un connard

Avec un grand C

- De quoi tu parles ? demande-t-il incrédule.

Désolé mais ça ne marche pas avec moi.

Fallait pas !

- Ce n'est pas beau de jouer les innocents lorsque l'on est coupable. Et puis venant d'un Serpentard, je pensais que tu pourrais au moins ne pas nier pour le seul plaisir de me voir souffrir.

- Si seulement, je pouvais savoir de quoi tu parles, Granger.

- De quoi je parle ? (Je me rapproche de Malfoy, saisit sa cravate et la tire, espérant inconsciemment l'étrangler.) Je parle de ton comportement abject, vicieux, désolant et indigne ! J'aurais dû me douter que tu étais ce genre d'homme ! (Je relâche sa cravate.) Ma raison m'avait dit de me méfier de toi. Et pour la première fois que j'ignore ses conseils, je le regrette amèrement ! Est-ce que je méritais de subir ça ? Non !

- Granger, sais-tu que la folie se soigne à St Mangouste ?

- C'est moi la capricieuse, la menteuse, l'infidèle et la folle ! Désolé mais tout ces qualificatif te reviennent, Malfoy !

- Si je savais pourquoi, crois-moi je les revendiquerais !

- Tu sais très bien de quoi je parle ! J'ai surpris Colin qui discutait avec Dean hier. J'ai appris que tu avais passé ton après-midi avec cette chère Lavande !

- Oui et alors ?

- Et alors ? Tu es vraiment gonflé ! Tu me trompes avec elle et tu n'as même pas la décence de te sentir désolé !

- Et tu m'as fait subir ton mauvais caractère depuis hier à cause de ça ?

- Tu dis ça comme si je n'aurais pas dû ! J'ai bien le droit de me sentir trahie, non ?

- Alors, là Granger.

- Quoi ?

Si je n'étais pas certaine d'avoir raison, je me serais méfiée de la lueur de colère qui luisait dans le regard de Malfoy. Je dois avouer qu'il joue extrêmement bien la comédie.

Je croise les bras, sûre de moi, et le toise. Je sais que j'ai raison. J'ai toujours raison de toute façon.

- Tu es déçu de constater que j'ai appris ton infidélité ? Je suis tout de même Miss Je-sais-tout, rien ne m'est inconnu.

- Et bien pour une fois, la Miss Je-sais-tout s'est lamentablement ramassée ! Tu as tout faux, idiote !

- C'est ce qu'on dit, mais j'ai raison. Et ma vengeance sera terrible, Malfoy.

- Ta vengeance ? Arrête de rêver ! Le seul qui va se venger ici, c'est moi !

Ce rustre me prend dans ses bras et d'un pas déterminé me mène vers sa chambre et me pose sans aucune délicatesse - c'est un comble ! - sur son lit qui a retrouvé ses oreillers.

- Au fait, je ne te remercie pas pour avoir dévasté ma chambre. J'ai cru qu'un ouragan était passé.

Et en disant cela, Malfoy ôte sa robe de sorcier.

- Que fais-tu ?

- Je me déshabille, ça ne se voit pas ?

- Je le vois bien, idiot ! Mais pourquoi devant moi et ici ?

- Fais marcher tes méninges, Granger.

- Je ne veux pas ! Je ne coucherai jamais avec un homme qui m'a trompée avec une amie !

- Je ne crois pas que tu ais vraiment le choix, dit-il avec un sourire narquois.

- T'es fou ? C'est du viol !

- Non. Parce que dès que j'aurais posé un doigt sur toi, je te garantie que c'est toi qui me suppliera d'aller plus loin.

- Jamais ! Je ne suis pas une...

Malheureusement, je viens de me rendre compte que ce que Malfoy veut, Malfoy l'a toujours.

Je suis prisonnière de son corps et de ses mains... pour le moment, du moins.

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- Dites-moi, personne n'a revu la fouine et sa lionne déchaînée ? demanda Padma.

- Pas vus du côté de la salle de Divination, répondit Ginny.

- Rien du côté des serres, ajouta Susan.

- Vous en faites pas, les rassura Blaise en s'installant sur les escaliers aux côtés de Pansy qui était collée aux lèvres de Dean. Ils ont sans doute passé leurs nerfs sur les mobiliers de leurs chambres. Ils vont bien finir par arrêter de se crier dessus pour le dîner.

- C'est une catastrophe s'ils s'en prennent aux chambres, dit Lavande.

- Pourquoi ? l'interrogea Pansy soudain plus intéressée par la conversation que par son petit ami qui soupira désespéré.

- J'ai passé la journée d'hier à préparer la chambre d'Hermione.

- Depuis quand es-tu devenue l'elfe privée d'Hermione ? s'étonna Harry.

- Depuis que Malfoy veut à tout prix donner une ambiance romantique à cette pièce. Vu ce qu'il imaginait au départ, il a bien fait de demander conseil à la meilleure sorcière-décoratrice de Poudlard !

- Et on peut savoir pour quelle raison ? sourcilla Ron.

- La seule raison qui nous a valu de nous casser la tête pour les réunir dans une chambre. Et dire que leur petite dispute va sans doute encore plus retarder les choses.

- Peut-être pas, avance Pansy.

- Franchement, s'ils arrivent a se rafistoler après la crise d'Hermione et en plus à se jeter tous les deux sous la couette... J'irai embrasser Rogue, décida Lavande.

- Moi aussi, dit Ron.

- Moi de même, ajouta Dean.

Harry, Ernie, Padma et Susan approuvèrent également, sauf Blaise, Ginny et Pansy convaincus que le couple pourrait encore les surprendre.

- En attendant, proposa Blaise, allons voir à quoi ressemblent leurs chambres après le passage des ouragans Malfoy et Granger.

Lorsqu'ils passèrent le tableau et entrèrent dans la salle commune, des cris résonnaient depuis la chambre de Malfoy.

- Qu'est-ce que je vous disais, dit Lavande.

Ils s'approchèrent de la porte et plaquèrent leurs oreilles contre la porte.

"Je n'arrive pas à croire que tu puisses te comporter de cette manière ! Tu es vraiment un goujat, Malfoy !

- Désolé, mais c'est mon lit et là je suis fatigué.

- Donc, tu te permets de me jeter hors de ton lit ! Sais-tu que tu manques de galanterie et de romantisme ?

- Oui, mais c'est comme ça que tu m'aimes, Hermione."

Il n'y eut plus aucun cri par la suite.

- Vous croyez qu'ils vont enfin... ?

- Ouvrons pour voir, proposa Pansy impatiente.

- Non, c'est le meilleur moyen de les couper dans l'action, murmura Ernie.

- Allez, on a quand même mérité de voir le début de leur nuit d'amour, non ? avança Blaise.

Ils réfléchirent le temps d'une seconde avant de répondre positivement d'une même voix.

Blaise ouvrit brusquement la porte pour surprendre le couple, mais le tableau qu'ils découvrirent les laissa bouche bée.

Hermione - que l'on voyait de dos (un magnifique dos nue, pensa Blaise avant de se réprimander mentalement) - était à cheval sur Draco.

Elle tourna la tête puis soudain, Draco se redressa et la garda entre ses bras.

- On peut savoir ce que vous faites ici ? demanda-t-il furieux.

- On peut savoir ce que vous faites ? rétorqua Ron.

- Depuis quand vous êtes nos parents ?

- Depuis quand êtes-vous dans cette position ? Répliqua Blaise.

- Est-ce qu'on vous en pose des questions sur votre sexualité ? non. Mais si ma réponse peut vous faire déguerpir, je dirai depuis qu'on vous a quittés à l'heure de cours de Mc Go.

- Vous n'êtes pas heureux pour nous ? demanda Hermione en se gardant bien de se retourner pour ne pas offrir sa poitrine à la vue de tous.

- On l'aurait été si on avait su ça il y a cinq minutes ! s'écria Dean furibond.

- Qu'est-ce que cinq minutes peuvent bien changer ? s'étonna Draco.

- Si on avait su ça il y a cinq minutes, expliqua Susan, on aurait évité un baiser avec Rogue !

- Nous on savait qu'ils allaient le faire, fanfaronnèrent Pansy et Ginny en sautant mains dans la main comme des petites filles.

- Un baiser avec Rogue, fit Ron visiblement traumatisé.

- Je préfère encore me trouver devant Voldemort, dit Harry d'un air dégoûté.

Harry, Ron, Ernie, Dean, Susan, Padma et Lavande quittèrent la chambre d'un pas lent comme s'ils se dirigeaient vers leur propre mort. Comment allait-ils s'y prendre pour obtenir un baiser de Rogue ?

- Bon, ils sont partis, dit Pansy en s'installant sur une chaise. Vous pouvez donc continuer.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Moi ? Oh, rien, Draco, je m'installe juste pour la séance. Continuez.

Avant que Draco ne puisse saisir sa baguette posée sur sa table de chevet et la diriger vers Pansy, Blaise l'empoigna par le bras, saisit celui de Ginny et les conduisit hors de la chambre.

- Amusez-vous bien les tourtereaux, lâcha-t-il en refermant la porte.

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Hermione se laissa tomber sur la poitrine nue de Draco et sourit. Pour le moment, elle était la fille la plus heureuse de ce monde. Oubliée ces dernières heures à broyer du noir, oubliée la prétendue tromperie de Malfoy, elle était désormais aux anges.

- Je suis vraiment désolée d'avoir cru que tu me trompais.

- C'est ça, je te crois.

- Tu ne vas pas bouder ?

- Pourquoi pas ? Ces dernières semaines, j'ai cherché à être parfait à tes yeux. A ne pas trop emmerder tes amis, ni à te pousser à coucher avec moi. Je vais jusqu'à demander conseil à une Gryffondor pour devenir plus romantique et toi... Pour me remercier, tu imagines que je te trompe. C'est gentil de ta part.

- Mais, c'est toi qui étais si différent en ce moment. Je me suis interrogée et...

- Et comme je suis un odieux et méchant serpent pas beau, tu t'es dit que forcément je ne pouvais qu'être infidèle.

- Bah, oui... Toutes les filles auraient pensé ça.

- Je suis extrêmement vexée et fâchée contre toi. Tu dois trouver un moyen de te faire pardonner.

- Je viens de coucher avec toi ! Ce n'est pas assez ?

- Non, là j'ai eu ma petite vengeance puisque j'ai gagné !

- QUOI ? hurla-elle faisant grimacer Draco.

- Et oui, je t'ai dit que tu m'implorerais à coucher avec toi. C'est ce que tu as fait même si je t'ai forcé un peu la main, mais je gagne ! Tu vas me devoir une récompense en plus de te faire pardonner. Qui est le plus fort et le plus intelligent ?

Hermione se pencha au bord du lit, saisit un oreiller tombé quelques heures au sol, puis le plaqua sur le visage de Draco.

- C'est ce que je disais : t'es un homme mort, Malfoy !

xxxx The End xxxx

Voilà la fin de cette série de song-fic regroupé dans une fic. Cette fois-ci, c'est bel et bien la fin et j'espère que ce dernier chapitre vous aura plu (pour moi, c'est pas trop ça mais bon).

Je sens que je vais entendre des voix me dire qu'il manque un bout de texte (où est passé la scène hyper chaude entre Draco et Hermione ? lol), mais j'ai finalement décidé de laisser comme ça. Pourquoi ? Et bien, jusque là cette fic était assez perverse (psychologiquement on va dire, lol) alors, en vous obligeant à imaginer ce qui a bien pu se passer dans cette chambre alors que vous auriez voulu que je vous mâche le travail, lol. Vous ôter cette facilité, c'est un moyen de rester dans le ton de cette fic. Et oui, j'aime bien jouer les sadique même si je sens que là... tout le monde l'attendait et moi je garde ça pour moi. Vilaine Feylie, va !

Allez pleure pas copine, je vais peut-être penser à faire un chapitre qui parlera de leur belle réconciliation et j'ai en plus déjà une idée de chanson "un point c'est toi" de Zazie. Si vous connaissez les paroles, vous verrez à quel point c'était "hot, hot so dangerous" lol.

A plus mes chères lectrices que j'adore, je vous jure que si !