Tous les personnages et les lieux appartiennent à J.K.Rowling. Seule l'intrigue et Laurie m'appartiennent.

Vous m'excuserez, j'ai été très longue. En fait j'ai été atteinte de flémingite aiguë. Donc voila. BONNE ANNEE à touset les meilleurs voeux. Et surtout pour moi, pourvu que je puisse à l'avenir éviter la flémingite (très dur).

Greg : tu verras si notre Harry va devenir puissant. Cela ne me plait pas trop mais je verrais. Je n'aime pas que l'on me répondre cela mais je me gène pas pour le faire. Je ne peux que te dire d'attendre. Et pour les couples... mystère, mystère.

Assez parlé. Maintenant,à vous de lire!

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Le lendemain, Harry se réveilla avec une étrange amertume dans la bouche. Il régnait déjà une grande agitation dans le dortoir : chacun s'habillait dans la fièvre car c'était aujourd'hui que les sixièmes années devaient choisir les matières qu'ils souhaitaient continuer.

Cependant, Harry, qui ne s'était endormi que tardivement, ne voulait qu'une chose : dormir encore un peu.

- Harry, l'interpella Neville, il faudrait te lever si tu ne veux pas être en retard.

- Hum..., grogna celui-ci en se retournant dans son lit et en mettant la tête dans les couvertures.

- Tu commences bien l'année, toi, plaisanta Dean.

Harry les sentit tous s'approcher de son lit mais il ne pressentit pas se qui allait lui arriver. Neville, Ron, Dean et Seamus se murmurèrent quelque chose d'incompréhensible et la couverture sous laquelle se blottissait Harry fut arrachée et projetée sur un autre lit. Harry poussa un cri de stupeur et frémit de froid en se roulant davantage en boule.

Mais les quatre garçons ne comptaient pas en rester là. Deux lui maintenaient les jambes et les bras, tandis que les deux autres le chatouillaient.

Harry riait, riait tellement qu'il en pleurait. Ses cris de secours désespérés ne passaient pas ses lèvres, étouffés par l'éclat de rire. Il se tordait en tous sens pour essayer d'échapper aux mains des garçons mais rien à faire car il était retenu par les deux autres.

Il finit par réussir à articuler un « lâchez-moi » sourd mais cela n'arrêta pas ses camarades. Tout à coup, l'amulette qu'il portait au cou tomba sur le lit avec un bruit mat. Mais Harry n'y fit pas attention, pas plus que les quatre gaillards. Il voulu se défaire de cette attaque et il pu enfin hurler :

- LACHEZ-MOI !

Il ne comprit pas pourquoi ils le lâchèrent instantanément. Une lumière rouge inonda la pièce quelques centièmes de secondes puis s'évanouit aussi vite qu'elle était apparue, ne laissant qu'une persistance rétinienne bleuâtre.

- Bon, tu viens ?

Harry mima un chien qui montrait des crocs et se leva de mauvaise grâce. Il s'habilla et descendit du dortoir.

Hermione, en bas, attendait Ron et Harry en jouant avec Procyon. Le chiot sautait partout en aboyant joyeusement.

- Vous êtes enfin prêts ?

- Allons-y, fit Ron d'un ton gai.

En se dirigeant vers la Grande Salle, Harry remarqua que les filles regardaient son chien d'un air attendri. A un moment, Procyon s'approcha de l'une d'elle d'un pas de conquérant, tourna autour et remua de la queue en la regardant avec des yeux de chien battu. Le fille ne tarda pas à céder et à se baisser pour lui caresser le tête.

Harry sourit car la fille que Procyon avait choisie n'était pas des plus moches. Il s'avança vers elle, après avoir dit à ses amis qu'il les rejoindrait. Le chiot s'était retourné sur le dos pendant que la fille passait ses doigts dans la fourrure noire.

- Allez, Procyon, arrête de l'embêter, réprimanda Harry.

La jeune élève leva les yeux et assura que son chien était adorable.

- Il est un peu fou fou quand même.

- Il me fait beaucoup rire. Il est très doux et très beau.

Harry réprima un sourire.

- Viens Procyon, si tu tiens à manger bien sûr. Salut, ajouta-t-il à l'adresse de la fille.

Elle reprit ses livres dans ses bras et s'en alla. Le chiot, dont la queue battait l'air, avait des yeux rieurs et victorieux.

- Franchement, lui dit Harry, je trouve que tu es bien gâté. Tu n'auras pas de mal à trouver une maîtresse si jamais tu te perds un jour.

Procyon baissa la tête. Ils franchirent les portes de la Grande Salle.

- Mais rien ne dit que je te perdrais un jour.

Il s'installa avec Ron et Hermione en grande discussion sur les matières qu'ils devaient choisir.

- Je ne vois absolument pas à quoi cela me servirait de prendre Potions, soutenait Ron.

- Mais c'est toujours nécessaire étant donné que tu ne sais pas encore quel métier exercer plus tard.

- Tu penses réellement que j'ai envie de voir la tête de Rogue deux années de plus ?

- Tu crois que cela me fait plaisir ? s'emporta Hermione.

- Du moment que tu ne me dis pas « la divination est essentielle », dit-il d'une voix haut perchée.

- Mais maintenant que les vraies prophéties existent...

Harry s'étouffa en entendant cela.

- Tu vas bien ? s'inquiéta Hermione en lui tapotant le dos.

Il décida de faire dériver la discussion sur un autre sujet.

- Tu as reçu la Gazette ce matin ? Nul comme excuse, ajouta-il mentalement.

- Oui mais il n'y avait rien d'intéressant dedans.

Il y eut un instant de silence pendant lequel tous en profitèrent pour avaler une bouchée de nourriture. Procyon quémanda quelques aliments et son maître lui donna du bacon.

- Je suis désolé, il n'y a pas de poulet.

- Et toi, Harry, tu vas continuer la divination ? redemanda Hermione.

« C'est pas vrai, elle ne lâche jamais le morceau » gémit intérieurement Harry. Il fit mine de redonner du bacon à son chien mais Hermione attendit patiemment qu'il ait fini. Lorsque, au bout de cinq minutes, il ne pu plus faire semblant de décortiquer le gras, il se résigna à lui faire face.

- Je vais laisser tomber.

- Mais enfin, s'exclama-t-elle, choquée, avec ce qu'on a découvert...

- Et pourquoi tu ne prend pas, la divination, toi ? coupa Ron, du tac au tac.

Hermione s'empourpra. Elle marmonna quelque chose d'inaudible pour l'oreille humaine.

- Tu peux répéter ? demanda Ron en tendant son oreille.

- Je suis allée voir Firenze pour lui demander si je pouvais revenir, chuchota-t-elle.

Ron fit semblant de tomber de sa chaise mais il rata son coup et culbuta réellement.

- J'hallucine, dit-il en se relevant.

Hermione renifla dédaigneusement et fini son repas en silence. Puis elle ramassa ses affaires et se leva.

- Bon, je m'en vais si monsieur le veut bien, cingla sa voix à l'adresse de Ron.

- Mais vous pouvez disposer, répondit Ron, sans être le moins du monde affecté par le ton d' Hermione.

- Où va-t-elle ? demanda Harry, une fois que son amie eut disparu. Elle ne veut pas rester avec nous pour le choix des matières ?

Ron haussa des épaules.

- C'est son problème, assura-t-il.

- Tu as fini ? s'enquit abruptement Harry.

- Oui, pourquoi ? s'étonna Ron.

- Parce qu'on va se dépêcher de voir McGonagall. Cela libèrera notre journée.

McGonagall voulu bien officialiser leur choix des matières avant le début de ses cours mais elle fit sortir Ron de son bureau.

- L'entretien doit être individuel, Mr Weasley.

Ron retourna dans le couloir sans faire d'histoire et referma la porte.

- Bien, Mr Potter, commença-t-elle en joignant ses mains, que vous destiniez vous comme carrière ?

- Je souhaiterais devenir Auror.

- Ah oui, cela me revient maintenant.

Elle sortit des papiers et énonça les différentes qualités des Aurors et les qualifications qui leur sont demandées.

- Vous avez apparemment eut des notes suffisamment élevées pour pourvoir continuer dans les matières que je vous ais cité un peu plus tôt.

Harry gardait le silence.

- Donc nous allons devoir avertir notre cher professeur Rogue que vous assisterez à ses cours. Je vous inscris également en Défenses contre les Forces du Mal, en Métamorphose avec moi, en Sortilège avec le professeur Flitwick, en Soins aux Créatures Magiques avec Hagrid.

Harry hocha la tête en signe d'assentiment et McGonagall écrivit sur le papier le nom des matières de sa belle écriture parfaitement calligraphiée.

- Je dois maintenant vous demander quelle matière vous souhaitez prendre en renforcée.

- Pardon ?

- Vous devez choisir une matière dont vous ferez deux heures supplémentaires. C'est ce que nous appelons une matière renforcée.

Il resta indécis puis McGonagall lui proposa de prendre Défenses contre les Forces du Mal.

- Cela vous sera utile et de plus vous manifestez des dons peu communs en cette matière.

- Oui, je crois que je faire cela.

- Ce sera parfait.

Elle nota le nom du cours dans une petite case et le papier disparut dans une minuscule volute de fumée. Du bout de la baguette, elle fit apparaître un emploi du temps. Puis elle lui tendit :

- Tenez, vous. Puisque vous avez fini, votre journée est libre aujourd'hui. L'emploi du temps commencera demain. Au fait Mr Potter, interpella-t-elle alors que Harry allait ouvrir la porte, je tenais à vous féliciter pour vos notes en Défenses contre les Forces du Mal et en Métamorphose. Je n'en attendais pas moins d'un de mes meilleurs élèves.

- Merci, professeur, balbutia Harry en esquissant un sourire.

Le professeur lui répondit à son tour en souriant légèrement et Harry s'en alla laissant la place à Ron. Il en profita pour examiner son emploi du temps. Contrairement à l'année dernière, il était moins chargé. Il avait plusieurs heures de libres entre les cours et finissait assez tôt souvent dans la semaine. « Parfait », se dit-il, « cela va servir aux entraînement de Quiddich ».

Après avoir patienté plus d'un quart d'heure, Ron sortit enfin du bureau suivit de McGonagall qui semblait un peu énervée.

- La prochaine fois, Mr Weasley, venez en sachant ce que vous voulez faire. Ne me faites pas perdre mon temps ainsi. Maintenant, excusez-moi mais mes élèves m'attendent.

- Vieille chouette, marmonna Ron quand elle se fut éloignée.

- Tu as pris Divination finalement ? plaisanta Harry.

Ron ne répondit rien, ce qui fit douter Harry.

- Alors ?

- Bien sûr que non.

- Tu veux venir t'entraîner au Quiddich ? J'ai hâte de remonter sur mon balai.

Ils allèrent chercher leur balai et en chemin, ils rencontrèrent Hermione.

- Tu étais passée où ? demanda Ron.

- Vas te faire voir. Cela ne te regarde pas.

Elle passa devant lui sans lui accorder un regard mais fixa Harry des yeux jusqu'au dernier moment. Ron était bouche bée.

- Elle ne m'a jamais parlé ainsi, bafouilla-t-il. Je ne comprends pas...

- Qu'est ce que tu lui as fait ?

- Mais rien, se défendit Ron.

Harry haussa des épaules et reprit son chemin vers la Salle Commune. Procyon leur fit la fête mais Harry lui dit de se calmer.

- Reste la et je te promets que ce soir, je t'emmène faire un tour dans le parc.

- Ouah ! aboya-t-il.

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Sur la route du stade de Quiddich, Ron interrogea Harry :

- Dis moi...

- Hum.

- Comment compte tu faire tes sélections et surtout quand ?

- Pourquoi ?

- Je voudrais me présenter en tant que gardien.

- Mais tu fais déjà parti de l'équipe.

- Oui mais c'était provisoire. Je me suis dis que si tu voulais changer de gardien, tu ne t'en priverais pas alors je vais me représenter.

- Mais je n'avais pas l'intention de te virer de ton poste, assura Harry.

- C'est vrai ? demanda Ron, une lueur pétillante dans les yeux.

Harry hocha de la tête. Devant eux, le stade était gigantesque et Harry commençait à ressentir de l'excitation à l'idée de remonter sur son balai. Il possédait un superbe Eclair de Feu. Ce n'était sûrement plus le dernier balai (il y avait du avoir quelques nouveautés) mais il y tenait car c'était Sirius qui lui avait offert.

A l'évocation de son parrain disparu, le moral de Harry retomba légèrement mais il lui sembla entendre quelqu'un qui lui disait : « Ne pense pas à moi, fais ta vie. Ne te gâche pas la journée que tu as pour moi ».

Alors Harry releva la tête, passa sa paume sur le manche de bois du balai et respira un bon coup. Il était maintenant au centre du stade. Tout autour de lui, les gradins étaient silencieux. Pourtant, il semblait à Harry qu'ils hurlaient le nom des joueurs de son équipe glorieuse et qu'ils exultaient à chaque fois que le Souafle passait à travers les buts adverses.

Des sifflets retentissaient de toutes part et il sentait les Serpentards hurler son nom comme s'il s'agissait d'une insulte. Cela sonnait aux oreilles de Harry comme un doux chuchotement. Il se tourna vers les buts en or qui planaient à quinze mètre de haut. Ils brillaient de tous leurs feux au soleil comme si Rusard venait de les astiquer de toute l'huile de coude qui lui restait. Et devant lui, voletant à quelques centimètres de son visage, le Vif d'Or. Petit, rapide, léger et plus que tout, insaisissable.

Harry enfourcha son balai pour l'attraper et donna un grand coup de pied sur le sol. Et tout à coup, une merveilleuse sensation du vent frais sur ses joues se fit sentir et lui fit comprendre qu'il avait réellement décollé.

Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et aperçu Ron qui tentait tant bien que mal de le suivre sur son Brossdur de moyenne qualité. Harry monta haut dans le ciel puis, tel un oiseau, étendit ses bras en ailes d'avion, et cria. Pourquoi criait-il

Impossible de le savoir. Peut-être était-ce de tristesse pour avoir repensé à Sirius qui lui avait offert ce balai ? Ou alors parce qu'il était tout simplement heureux d'être dans son élément ? Harry ne le savait pas lui-même. Il criait de tout son soul, comme il aurait crié dans le bureau de Dumbledore l'année dernière si l'envie ne lui avait pas pris de casser tout ce qu'il voyait.

- Harry ! HARRY ! Attend-moi !

Harry ralenti et plongea en piquet et remonta en chandelle juste avant son crash pratiquement inévitable. Il continua son ballet aérien, plongeant et ne redressant son balai qu'au dernier moment, presque pour voir jusqu'au il pouvait aller. Puis à bout de souffle, il s'arrêta dans les airs et conserva cette position stationnaire. Il contempla le paysage de l'Ecosse magnifique sous ce soleil qu'il voyait par-dessus les gradins.

Ron le rejoignit. Son balai semblait au bord de décrocher à chaque moment et Ron avait bien du mal à le tenir dans une position à peu près stable.

- Tu ne te sens pas bien ? T'es complètement dingue ! hurla-t-il. Tu cherches à te tuer ou quoi ?

- J'ai amené une balle, dit Harry en fouillant dans sa poche. Cela te dirais de jouer un peu ?

Ron l'observa un instant puis hocha de la tête. Harry sourit faiblement puis lança la balle de toutes ses forces vers le ciel. Harry fit démarrer son balai mais ne partit pas à pleine vitesse pour laisser une chance à Ron de rattraper la balle. La petite sphère se mit à dégringoler à toute allure vers le sol et les deux amis durent entamer une plongée pour pouvoir gagner du terrain.

Seulement, la balle continuait son chemin et allait bientôt toucher le sol si l'un des deux ne fonçait pas immédiatement pour la rattraper. Harry lâcha la puissance de son balai et ses pieds frôlèrent le sol lorsqu'il tendit la main. La boule était prisonnière de ses doigts et Harry fit encore quelque mètres en descendant de plus en plus bas, jusqu'à remonter en flèche au dernier moment.

Il atterrit en douceur et Ron le rejoignit un peu plus tard, le front en sueur.

- J'avais raison.

- A propos de quoi ?

- T'es complètement dingue.

Ils éclatèrent de rire et remontèrent sur leur balai.

- Modère un peu la rapidité de ton balai, Harry. J'ai du mal à suivre moi. Je n'ai qu'un pauvre Brossdur, se lamenta Ron.

- Il est plutôt pas mal pour un balai de ce type.

- Oui, mais il n'est pas aussi rapide que ton Eclair de Feu.

Ils planèrent jusqu'aux buts et Harry expliqua à Ron qu'il lui lancerait la balle pour l'entraîner.

- D'autant plus, si tu t'entraînes sur une balle de cette taille, tu n'auras aucun mal avec un Souafle.

- Mouais.

- Vas te placer au lieu de râler, intima Harry. Tu n'as pas le choix de toute façon, je n'ai pas d'autre balle.

Dès lors, il lançait la sphère et Ron la rattrapait du mieux qu'il le pouvait.

Il y a encore beaucoup de travail pour obtenir la virtuosité de Dubois, se moqua Harry pendant qu'ils reprenaient le chemin du château.

- Oh, ça va. Je te rappelle que l'année dernière j'avais tout de même réussi à arrêter pas mal de but.

- Il te faut y aller pratiquement tous les jours et surtout t'entraîner sur le plan mental. Il ne faut pas te laisser déstabiliser parce que tu as laissé échapper un but.

- J'y penserais, marmonna Ron maussade.

- Allons, ce n'était pas mal aujourd'hui, rassura Harry en lui donnant de grandes claques dans le dos.

- Je préfèrerais que ce soit très bien et pas « ce n'était pas mal ». A ce rythme, je vais me faire virer de l'équipe.

- Hum, fit Harry, en se grattant le menton. Je me demandais vraiment si c'était bien la peine de garder un gardien aussi nul que toi.

- Arrête de me charrier.

Le déjeuner se passa sans encombres. Hermione arriva au milieu du repas et s'installa.

- Tu ne veux toujours pas me dire où tu avais disparu ? tenta Ron.

Pour toutes réponse, Hermione piqua son steak violemment. Ron déglutit et se referma dans le silence. Harry soupira et demanda :

- Tu vas prendre quelles matières au final ?

- Je ne sais pas.

- Tu n'es pas encore allée voir McGonagall ?

- Non, répondit simplement Hermione.

- Qu'a tu fais alors ce matin ? s'étonna Harry.

- J'étais allée faire des recherches.

- Déjà ? s'étouffa Ron.

Hermione lui jeta un regard tellement noir que Ron plongea sous la table pour ramasser quelque chose.

- Tiens, c'est pour toi, dit Hermione en regardant par-dessus l'épaule de Harry.

Harry suivit le regard de son interlocutrice et vit Cho qui s'avançait vers lui. Par malheur, Neville, assit juste à coté de lui se leva et s'en alla. Cho arriva par derrière pendant que Harry essayait de faire signe à Ron d'entamer une conversation.

- Bonjour Harry. Je peux m'asseoir ?

- Mais bien sûr, dit Harry alors qu'il ne souhaitait que le contraire.

- Bon, je retourne à la bibliothèque. Tu viens Ron ?

- Hein ?

- On va à la bibliothèque, répéta Hermione avec un regard plein de sous entendu.

Cho suivit du regard Hermione, sans la moindre animosité dans les yeux.

- Tu vas bien ? entama-t-elle.

- Hum.

- C'est bien.

- Hum.

Visiblement, Cho ne savait pas du tout comment décoincer Harry.

- Tu... Tu vas prendre quelles matières ?

- Beaucoup.

- Ah.

Elle respira un bon coup.

- Que... Qu'est ce... Qu'est ce que tu as fait aujourd'hui ?

- Pas grand-chose.

- Ah.

La conversation avançait rapidement. Puis Harry culpabilisa quand même. Il n'était pas vraiment gentil avec elle. Certes, elle non plus n'avait pas été très sympa mais tout de même...

- Je suis allé au terrain de Quiddich, lança Harry.

- C'est vrai ?

- Oui. Je me suis amusé avec Ron. Il va peut-être rentrer dans l'équipe cette année.

Bizarrement, Cho avait les yeux qui pétillaient de cette discussion qui n'avançait à rien.

- Tu as été promu capitaine, c'est cela ?

- Oui. Comme Angelina est partie, j'ai repris le flambeau. J'espère que l'on remportera la coupe cette année aussi.

- J'ai confiance en toi, articula-t-elle difficilement.

Etait-ce si dur de dire à quelqu'un que l'on avait confiance en lui ?

- Merci, dit-il finalement.

Harry lui servi du jus d'orange.

- Dis, lui demanda-t-elle, tu vas reconstituer l'AD cette année ?

- Je n'ai pas encore réfléchis. A vrai dire, cela m'était sortit de la tête.

- Bon, bah, réfléchis bien alors...

- Oui.

Cho se leva et, avant de partir, l'embrassa sur la joue. Seamus et Dean, assis pas très loin, sifflèrent et le rouge monta aux joues de Harry. Il se frotta les pommettes mais cela ne servi qu'à les rendre plus rouges.

A son tour, Harry sorti de la Grande Salle. Ron l'attendait, assit sur les marches de l'escalier, l'air grognon.

- T'as fini ?

Ils décidèrent de retourner à nouveau au stade de Quiddich. L'après midi passa bien vite à leurs yeux. Il était environ cinq heures quand ils se résignèrent à rentrer. Harry devait aller se promener avec Procyon.

Hermione n'était pas dans la Salle Commune. Déjà presque pleine d'élèves, elle était très bruyante et Harry dû crier plusieurs fois le nom de son chien pour que celui-ci l'entende. Il arriva la queue en l'air, joyeux.

- Tu viens avec moi ? demanda Harry à Ron.

- Non, je vais attendre Hermione. Tu ne sais pas où elle a pu aller ?

- Elle nous a dit qu'elle monterait à la bibliothèque, chercha Harry en fronçant les sourcils.

- Pas question que j'y aille.

Harry haussa des épaules :

- A ta guise. Allez, viens Procyon.

Le ciel était très clair, dehors. Le lac semblait d'autant plus noir que le ciel était bleu. Harry prit le chemin qui faisait le tour du lac sombre. Il marchait assez lentement, Procyon trottinait à coté de lui, le nez rivé sur le sol, furetant à droite et à gauche mais la queue frappant toujours l'air. « Ce chien se réincarnera en oiseau, à battre de la queue comme cela » se dit Harry.

Cela faisait bien dix minutes qu'il marchait en silence, s'amusant de l'attitude de son chiot, quand il vit une silhouette assise au bord de l'eau. Il s'approcha encore et distingua des cheveux bruns sur lesquels se cachaient des mèches blondes. En faisant quelques pas de plus, il remarqua un pull avec une bordure verte. L'uniforme de Serpentard !

Harry ne savait pas s'il devait continuer ou pas. Mais ce fut Procyon qui prit les devant. N'ayant apparemment pas vu la personne assise, il continua son chemin. Mais il sentit l'odeur de la silhouette et s'arrêta net.

Harry avança un peu et reconnu Laurie. Il allait la rejoindre quand Procyon grogna et recula, les crocs découverts. Il refusa d'avancer davantage et Harry dû le prendre dans ses bras pour pouvoir dire bonjour à Laurie.

- Salut !

- Oh, bonjour Harry !

Il relâcha Procyon qui courra le plus loin possible de lui. Une fois qu'il se fut suffisamment éloigné, il repris sa première occupation, la truffe collée au sol.

- Je peux m'asseoir ?

- Elle tapota l'herbe à coté d'elle et Harry s'assit en tailleur.

- Tu a été envoyée à Serpentard, dit-il en considérant les vêtements qu'elle portait.

- Comme tu peux le voir.

- Pourquoi ? murmura Harry.

- Tu disais ? Je n'ai pas entendu.

Harry hocha la tête en signe de dénégation.

- Ton chien ne m'aime vraiment pas, constata Laurie.

Le silence revint. Harry se sentait gêné. Il croisa les bras, les décroisa, se gratta la tête puis joignit les mains. Pourquoi se sentait-il si stupide ? Il finit par se lever et s'approcher de l'eau. Il y plongea le bout des doigts. Des rides se formèrent, brisant ainsi la monotonie de la surface.

Il se sentait lourd. Quelque chose lui pesait sur la nuque. Un frisson lu parcourut l'échine, il enleva ses doigts et se retourna.

Laurie l'observait, ou plutôt, fixait ses yeux, comme s'ils avaient été des aimants, mettant le pauvre Harry sous pression.

- Tu as ton baladeur ?

- Non, je ne l'ai pas pris.

Il y eut encore quelques secondes de silence pendant lequel l'esprit Harry cherchait furieusement un sujet de discussion.

- Tu ne veux pas me dire d'où tu viens ? dit-il finalement.

- Quelle importance ?

Il se serait produit la même chose si Harry avait pris un coup de poing dans le ventre. Pourquoi rejetait-elle son passé ? « Et pourquoi, pourquoi le silence revenait à chaque fois que l'on tentait de le repousser ? » s'exaspéra Harry.

- Malefoy apprécie le fait que tu sois à Serpentard ?

- Malefoy ? dit-elle en levant les sourcils. Ce petit vers visqueux ?

- Oui.

- Pas vu de la soirée, affirma-t-elle, catégorique.

- Fais attention à toi, tout de même.

- Pourquoi tout le monde me donne-t-il le même conseil ? s'énerva-t-elle.

- Probablement parce que c'est justifié.

Laurie se leva et s'étira de tout son long. Elle faisait déjà la taille de Harry mais quand elle s'étirait, elle paraissait deux fois plus grande que lui.

- Tu avais amorcé le tour du lac ? Je vais t'accompagner.

Elle considéra le chiot qui gambadait un peu plus loin.

- Même si cela ne fait pas plaisir à ton chien.

Harry sourit. Ils se mirent en marche. La discussion vint petit à petit, le plus naturellement du monde. Le tour du lac achevé, ils durent se séparer.

Il faudra que l'on refasse cela plus souvent. C'était agréable, avoua Laurie les joues rosies par l'air frais du dehors.

- Promis. La prochaine fois que je promènerais Procyon, je t'avertirais.

Elle lui sourit brièvement avant de partir en direction de la Salle Commune de Serpentard. Procyon aboya férocement une dernière fois.

- Le dernier arrivé à la Salle Commune a perdu ?

Pourquoi ce chiot semblait-il toujours le comprendre ? Les escaliers défilèrent rapidement sous leur pas. Au début, Harry avait une petite avance, rapidement comblé par Procyon. Ce dernier finit même par prendre le dessus mais ils arrivèrent en même temps au portrait de la Grosse Damme. Cependant, Harry avait la nette impression que Procyon avait ralenti son pas exprès.

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Bien après le repas, Ron, Hermione et Harry étaient affalés dans le canapé face à la cheminée qui ronflait doucement et projetait une douce chaleur.

- Mademoiselle disparaît toute la journée sans la moindre nouvelle et elle prétend ne rien vouloir m'expliquer encore, ronchonnait Ron.

- Je te vois déjà adulte et hyper jaloux. Je n'aimerais mieux pas être à la place de ta petite amie.

- Je n'en ai pas.

- Et si tu continues comme cela, tu n'en aura jamais, lança Hermione.

Ron allait répliquer quand un hibou passa dans la cheminée, manquant de peu de se griller les plumes.

- Quand je pense que l'on aurait pu avoir du hibou rôti.

- Ron, tu est atroce, cingla Hermione. Qui cherche tu ? marmonna-t-elle en fixant le hibou des yeux.

Soudain le rapace plongea sur elle et se posa en douceur sur le dossier du canapé d'où Harry s'était vivement retiré. Il délia le parchemin attaché à sa patte et examina l'adresse.

- C'est pour toi, annonça-t-il en tendant la lettre à Hermione.

Ses yeux s'agrandirent de surprise puis d'inquiétude. Elle décacheta la lettre de ses mains tremblantes et commença à lire. Les deux garçons trépignaient à coté d'elle, dans l'attente d'une explication.

Harry était angoissé. Hermione était habituellement calme mais pourquoi ses yeux s'embuaient-ils, sans pour autant vouloir lâcher une larme ?

Ses lèvres tremblaient, elle bafouillait. Elle renifla, ses yeux se mouillèrent davantage, ne la laissant plus voir qu'un flou disgracieux.

Puis tout à coup, sa main s'ouvrit et la lettre chuta lentement sur le sol. Hermione tomba violement à genoux et enfouit sa tête dans ses mains.

Harry ramassa le parchemin :

- Oh mon Dieu, laissa-t-il échapper en se mettant la main sur la bouche.

Les petites lettres noires inscrite à l'encre semblaient sautiller de part et d'autre de la feuille, l'empêchent de lire. En entête, le sceau de l'hôpital Ste Mangouste trônait en couleur jurant horriblement avec l'atmosphère de la lettre.

Chère Mrs Granger Hermione Jane,

Nous avons reçus vos parents, Mrs et M. Granger, pour qu'ils puissent profiter de soins à la suite de coups et de sorts répétés en juillet dernier.

Votre mère est vivante mais est cependant amnésique. Elle a recouvré partiellement la mémoire mais ses souvenirs s'amenuisent d'heure en heure.

Votre père n'a malheureusement pas pu être sauvé. Il est décédé ce matin malgré les soins qui lui ont été prodigués.

Nous vous demandons de bien vouloir nous indiquer par hibou postal la date et l'heure de votre venue à l'hôpital pour que vous puissiez récupérer son corps.

Nos condoléances,

L'équipe médicale.

Un silence de mort régnait dans la Salle Commune. Ron était livide et Hermione sanglotait toujours. Harry ne savait pas quoi faire. La même impuissance que l'été dernier ou lors de l'attaque le saisit. Il se laissa tomber auprès d'Hermione.

Celle-ci rejeta la tête en arrière et hurla. Elle hurla le plus fort qu'elle pu sans discontinuer. Ses mains, molles, donnaient l'image de cette jeune fille. Harry, tout comme Ron, ne se boucha les oreilles sous ce cri strident, voulant partager son sentiment.

Hermione coupa sa voix. Elle était en sueur, essoufflée mais aucune larme ne coulait de ses yeux. Elles s'amassaient derrières ses paupières mais sans s'échapper. Pourtant, les larmes faisaient tellement de bien par moment.

Harry la prit par les épaules, la fixa un moment puis la blotti contre lui, n'en pouvant plus de voir ce visage ravagé. Ron, à coté de lui, se tordait les doigts puis il prit l'initiative de les passer lentement dans les cheveux de son amie.

Le hurlement d'Hermione avait réveillé les Gryffondors endormis. Ils s'entassaient tous dans les escaliers, se regardant dans l'attente d'une explication. Ils se rapprochèrent et formèrent un cercle autours des trois amis enlacés.

Ils restèrent silencieux quelques secondes puis les questions se mirent à fuser.

- Que s'est-il passé ?

- Qu'est ce qu'elle a ?

- Pourquoi elle pleure ?

- Il y a un problème ?

- LA FERME, hurla Ron, DEGAGEZ. TOUT DE SUITE.

Mais rien à faire. Il est fou de voir à quel point les gens sont attirés par la violence ou la tristesse comme un papillon par une bougie.

L'un des élèves ramassa la lettre mais Ron fut le plue rapide.

- Accio parchemin.

L'élève, surprit, recula d'un pas, percutant la foule et faisant ainsi s'élever les protestations. Harry réfléchissait à toutes vitesse. Hermione ne serait pas tranquille si elle dormait dans le dortoir des filles. Impossible de la faire dormir chez les garçons.

Il la releva et passa un bras sous le bras d'Hermine pour la soutenir. Elle avait la tête sur son épaules, totalement amorphe. Lorsque Harry se mit à avancer, elle refuse de faire un pas vers l'avant.

- Avance, chuchota-t-il, je t'en supplie.

Elle fit non de la tête. Ron prit alors les choses en main. Il la prit dans ses bras, passa sa main sous ses genoux et la souleva. Harry en tête, ils fendirent la foule des élèves, la laissant déconcertée et ne sachant que penser.

- Suis-moi, ordonna Harry à Ron. On va l'emmener dans la Salle Sur Demande. Elle pourra réfléchir et dormir là-bas.

- Je te suis.

Les couloirs défilèrent et par chance, ils ne rencontrèrent aucun professeur. Harry, Ron et Hermione finirent par arriver devant la statue qui barrait l'accès à la Salle. Harry réfléchit bien et passa trois fois devant la statue en pensant très fort à ce qu'il désirait. Enfin, une porte apparue en face d'eux.

A ce moment, des pas résonnèrent dans le couloir adjacent et ils se précipitèrent dans la Salle. Harry referma rapidement la porte et s'y appuya. Les pas s'éloignèrent sans que la personne ne se douta que trois élèves se trouvait à sa porté.

Il y avait trois lits à baldaquins rouges dans la pièce et une petite porte au fond à droite. Harry fronça les sourcils. Quelque chose ne lui plaisait pas. « J'aurais aimé un lit plus vaste pour Hermione ».

Aussitôt, le lit le plus proche se mit à se tordre et à grossir à vue d'œil jusqu'à gagner un mètre de chaque coté. Ron observait ceci l'air ébahis.

- La dernière fois, j'avais demandé un sifflet et il y en a un qui est apparu, expliqua Harry. Tu peux demander ce que tu souhaites à la Salle. Je pense qu'elle te donne tout, tant qu'il s'agit de matériel. Tiens, coucha-la dessus, dit-il en indiquant le lit qui s'était agrandit.

Ron la déposa délicatement. Hermione semblait être une poupée de chiffon. Bien qu'elle ne soit pas évanouie, elle semblait n'être qu'à demie-consciente. Sa tête ballottait au gré de ses mouvements. Son état alarma Harry qui s'approcha et passa la main sur son front :

- Elle est fiévreuse, informa-t-il.

Il réfléchit quelques secondes :

- Je te propose que l'on fasse des tours de garde pour veiller sur elle et pour vérifier si sa fièvre n'empire pas. Si elle ne va pas mieux demain, on l'emmènera à l'infirmerie.

- D'accord. Tu préfères commencer ?

- O.K. Je te réveillerais quand je ne pourrais plus tenir.

Ron se coucha dans un des lits et s'endormi rapidement. Harry, quant à lui, alla voir ce qu'était cette porte qui l'intriguait depuis tout à l'heure. C'était en réalité une minuscule salle de bain avec tout le matériel nécessaire à la toilette.

Il retourna voir comment se présentait Hermione. Elle marmonnait, avait les yeux grands ouverts. Elle semblait délirer. Sous la main de Harry, son front semblait bouillant, comparé à de la lave. Mais ses mains étaient glaciales et le bout de ses doigts totalement engourdis.

Harry se précipita dans la petite salle d'eau et y prit deux serviettes. Il mouilla l'une d'eau froide et l'autre d'eau chaude. Puis il appliqua la serviette froide sur le front d'Hermione en englobant aussi ses cheveux, et il mit la serviette chaude sur ses mains qu'il avait rassemblées sur son ventre. Il ne pouvait qu'attendre que la nuit s'avance en espérant que la fièvre de son amie baisse.