Disclaimer: est-il réelement besion que je le répète à chaque fois? Il y a un nouveau pas prévu au départ. Donc celui là aussi, il est rien qu'a moi.

Ameko: C'est cool de ta part de commencer à lire mon histoire. Surtout j'espère qu'elle te plaira. Tu perce un peu à jour mes petits secrets dans l'histoire mais ce n'est pas encore cela tou à ait. Le relation entre les trois va être beaucuop plus compliquée. J'aime les histoire compliquées.

Bon vous m'excuserze, je passa beaucoup plus de temps que prévu sur les chapitres, surtout ceux-ci car ils mettent réelemment en place toute l'histoire et qu'ils sont donc primordiaux. Celui là en plus, j'ai rajouté des bouts par-ci par là alors si il n'est pas cohérent dites le moi et je le referais. Bonne lecture. Flomidipy

-

La fièvre d'Hermione dura jusqu'au petit matin. Elle ne s'endormit réellement que très tôt. Le soleil se levait, déjà rouge à l'horizon. Le ciel prenait des teintes pastel de l'arc en ciel. Les premiers rayons de soleil entraient dans la Salle Sur Demande, très paisible à cette heure ci. Harry dormait, appuyé contre la tête de lit d'Hermione et Ron ronflait doucement à coté.

Harry ouvrit les yeux. Ses lunettes étaient tombées sur le matelasà coté de lui. Ils les chaussa et passa sa main sur le front de son amie : il était froid. Les deux serviettes étaient froides mais, comme Hermione avait bougé dans son sommeil, elles avaient glissé sur l'oreiller. Maintenant, le tissu était tout trempé et Hermione menaçait de se déplacer dessus à tout moment.

Harry enleva les serviettes d'un coup de baguette négligent et sécha l'oreiller. Juste à temps, car Hermione roula sur elle-même et posa sa tête la ou s'était trouvé l'eau. Il glissa le long du lit et s'assit par terre. Il mit la tête dans ses mains jusqu'à voir des étoiles derrières ses paupières. Il se sentait pâteux. De plus, il s'était endormi durant son tour de garde. S'il n'arrivait pas à résister au sommeil, comment pourrais-t-il vaincre Voldemort ?

Il décida d'aller se réveiller avec de l'eau froide et de faire, par la même occasion, un brin de toilette. Quelques minutes plus tard, Hermione remua et Harry se précipita à son chevet.

- Dis moi que j'ai rêvé, murmura-t-elle.

La voix manqua à Harry et il ne pu rien répondre.

- Alors ?

- Non, articula-t-il. Tu n'as pas rêvé... Tout est réel. Ton père est bien...

Sa voix se cassa une nouvelle fois et la phrase resta en suspend. Maintenant, il comprenait Dumbledore et la peine que ce dernier avait ressenti quand il lui avait annoncé qu'il se trompait depuis le début. Il était si difficile d'avouer des vérités immuables et douloureuses à ses proches, de voir leur peine sans rien pouvoir partager. On se sentait coupable, ou pire, insensible. Insensible car incapable de comprendre le sentiment de l'autre.

- ...Mort, acheva Hermione dans un souffle.

Elle ferma les yeux, eut un haut-le-cœur et resta inerte pendant quelques instants.

Pourquoi Harry se sentait-il si faible ? Non, décida-t-il, il serait fort, fort pour pouvoir supporter la douleur morale et physique, fort pour protéger ses amis, fort pour vaincre Voldemort.

Il allait reconstruire l'AD. Pour lui, pour entraîner ses amis. Pour eux. Tout pour eux, tout le temps.

Mais pour le moment, il devait s'occuper de choses plus pressantes. A savoir, ses cours. Il était déjà tard et ce n'était pas dans son intérêt d'arriver à la bourre. De plus, il saurait aujourd'hui avec qui il se retrouverait en cours. Il réveilla donc Ron et le pressa un peu.

Harry jeta un regard à son emploi du temps. Il avait trois heures de Sortilèges à la suite et ... mais non, il ne rêvait pas... Il finissait ses cours à midi et n'avait plus cour par la suite. C'était parfait. Il aurait le temps de s'entraîner au Quiddich aujourd'hui et, accessoirement, de faire ses devoirs...

- Ron, qu'est ce que tu as comme cours, cet après-midi ? s'enquit Harry une fois que son ami eut émergé de sa somnolence. Cela te dirais de venir avec moi au stade ?

Ron prit un air agressé et s'extirpa difficilement de ses draps. Il avait la tête de quelqu'un qui avait trop bu.

- Non, cet après-midi, j'ai cours jusqu'à seize heures.

- Ce qui est normal, intervint Hermione, car Ron n'a pas pris les mêmes cours que toi. Et moi, je n'ai pas cours cet après-midi non plus.

Harry fut étonné des efforts que faisait Hermione pour rester souriantes malgré tout. Cependant, il se demanda comment il allait bien pouvoir occuper son après-midi. Tant pis, il s'entraînerait seul.

Ils faillirent arriver en retard en cours de Sortilèges. Flitwick n'avait toujours pas décidé de grandir. Harry, Ron et Hermione s'assirent au fond de la salle. Ils n'étaient pas beaucoup d'élèves. Les seuls ici étaient ceux de Gryffondors mais en tout, ils n'étaient qu'une dizaine.

- Bienvenue à tous pour cette nouvelle année, entama le professeur Flitwick. Comme vous n'êtes pas beaucoup cette année, nous pourrons nous consacrer pleinement au travaux pratiques, finit-il, tout émoustillé.

Apparemment, la classe avait l'air un peu moins enchantée que lui. Pourtant, les nombreux vols planés, dû en majeur partie à Neville, aurait du refroidir un peu son ardeur. Le cours commença sur un récapitulatif des sortilèges appris au cours des cinq dernières années. Rien n'était plus mortel pour els élèves qui, faisant tous partis de l' A.D, connaissaient déjà tout cela sur le bout de la baguette.

Les trois heures de la matinée passèrent très longuement aux yeux de Harry. En sortant, Ron et lui s'engagèrent sur le chemin de la Grande Salle mais Hermione partit en direction de la bibliothèque.

- Elle est fada, cette fille, s'exaspéra Ron. Elle nous fait le coup hier aussi. Combien de fois faudra-t-il lui répéter que nous n'avons pas de devoir ?

- Elle est sous le choc.

- Oui... Son père...

- Il va lui falloir du temps.

La grande Salle était déjà bondée, alors que midi venait à peine de sonner. Vraiment, les enfants se pressaient plus pour remplir leur estomac que leur cerveau. Sauf une : Hermione.

Elle n'avait pas reparu à la fin du repas.

- J'aimerais tout de même savoir ce qu'elle trafique, souhaita Ron.

- Elle bosse, rassura Harry.

Mais au fond de lui, il s'inquiétait aussi pour elle. Certes, elle était très travailleuse mais elle ne manquait que rarement les repas. Aussi se promit-il d'enquêter le plus rapidement possible.

Il accompagna Ron à son cours puis pris la direction de la bibliothèque. Mrs Pince le regarda par-dessus ses lunettes, le scrutant pour vérifier la tête de l'élève. Harry se mit à fouiller dans tous les rayons, sans exception. Ce ne fut pas une mince affaire : la bibliothèque était l'une des plus grande pièce du château. Il vérifia au rayon Histoire de la Magie, Runes, Potions et même au rayon de l'Etude de Moldus et de la Divination.

Il s'aventura à chercher dans la Réserve mais il fut débusqué par le bibliothécaire et fut chassé à coup de dictionnaire sur la tête. Cela ne changeait rien : Hermione n'était pas dans son lieu favori.

Puis il se précipita vers la salle Commune de Gryffondors. Mais là non plus, rienà part quelques élèves de première année qui s'amusaient à jouer aux billes magiques. Ils levèrent la tête à son passage mais ils se concentrèrent sur leur jeu rapidement.

- Dîtes, les interrompit Harry, vous n'auriez pas vu une fille assez petite, brune, les cheveux en pétard et qui portait plusieurs bouquins ?

Les premières années, le bec cloué, fixait la cicatrice de Harry. Il attendit que l'un d'eux veuille bien répondre pour finir par s'entendre signifier un « non ». Il ressortit fulminant. Il fit les cents pas devant le portrait de la Grosse Dame qu'il énerva par ailleurs :

- Vous me stresser à rester ainsi, ce n'est pas bon pour mon teint.

- ... m'en fout de votre teint, marmonna-t-il.

Il couru jusqu'à la Salle sur Demanda et passa devant la statue en se demandant où pouvait bien être Hermione. Mais quand il ouvrit la porte, il fut confronté à une brume noire qui ressemblait au liquide de la Pensine. Cela bougeait et semblait stable mais il n'y avait pas l'air d'avoir de sol. D'ailleurs, il ne semblait rien n'y avoir du tout.

Harry ne s'attarda pas plus longtemps à ce demander ce qu'était cette vapeur. Il lui fallait retrouver Hermione. Cela faisait un moment qu'il tournait en rond, cherchant furieusement l'endroit où elle pourrait se trouver. Puis tout à coup, une idée lui traversa l'esprit et le laissa, comme frappé par la foudre. Ce qu'il pouvait être bête. La Carte du Maraudeur dormait sagement dans sa valise. Vraiment, il se surprenait par sa stupidité par moment.

Les premières années de tout à l'heure furent particulièrement étonnés quand il virent débouler Harry et se précipiter dans le dortoir des garçons. D'autant plus, qu'au passage, il passa en plein milieu de leur terrain de jeux, ce qui ne leur plût pas particulièrement.

Harry fouilla dans sa valise pendant un moment avant de retrouver enfin l'un des objets auxquels il tenait le plus.

- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

Aussitôt, les lignes représentant le plan de Poudlard apparurent ainsi que le noms de personnes les plus importantes. Ron se trouvait dans une des salles de classe, Dumbledore dans son bureau mais aucune trace d'Hermione. Harry surveilla la carte un petit moment puis se résigna à l'effacer. Il commençait à prononcer la formula quand le point signalant Hermione s'exposa près de la Sorcière Borgne.

Harry fronça les sourcils. Que faisait-elle dans cette aile du château ? Il sortit en trombe du dortoir. Les premières années avaient eus la bonne idée de déplacer leur terrain, sinon Harry aurait dérapé sur les billes. Il traversa toute l'école en courant. Enfin, au détour d'un couloir, elle se montra juste devant lui.

- Où étais-tu passée ?

- Harry, comme tu le vois, je me rend à la bibliothèque.

Et il ne pouvait la démentir car ils se trouvaient à présent dans le couloir manant à la bibliothèque.

- Tu veux venir avec moi ? questionna-t-elle.

Harry soupira et acquiesça

- Tu vas chercher quels livres ?

- Un bouquin sur les légendes elfiques.

- C'est vrai ? s'enquit Harry, remplit soudain d'une grande joie. Tu te souviens que tu m'avais promis de m'en raconter d'autres ?

Hermione sourit malgré ces yeux rouges et son teint pâle.

- Ce que j'aime chez toi, c'est que tu arrives toujours à me remonter le moral.

Harry s'assombrit et dit d'une voix sourde :

- J'aimerais pouvoir faire plus pour toi.

Après cette réplique, le trajet se fit en silence. Hermione, qui se fit envoyer balader par Mrs Pince, emprunta finalement deux livres sur les légendes.

Harry se demanda s'il pouvait encore s'entraîner au stade mais le soleil était trop haut dans le ciel. Il n'aurait pas le temps de faire du vol précis et, de plus, seul, ce n'était pas intéressant. Il aurait fallu qu'il s'offre un Vif d'Or.

- Je suis à bout, Harry. Pourquoi est-ce que les gens de notre entourage sont-ils voués à mourir ?

« Ne pas leur laisser penser que c'est de ma faute, et je ne fuis pas mes responsabilités » ajouta-il à l'égard d'une certaine petite voix qui menaçait de montrer le bout de son nez.

Il subsistait dans la Salle Commune des traces d'explosion de bille. Hermione, en temps normal, y aurait prêté attention. Mais ce n'était plus le temps d'avant. Elle avait été transformée par ce qu'elle avait subi chez elle, par les horreurs du Chemin de Traverse et par la mort de son père. Elle avait en elle la peur angoissante de perdre un des ses proches ou un des ses amis, l'incertitude de l'avenir et le dégoût de la vie. Allait-elle un jour en retrouver le piquant et la saveur ?

Harry l'aiderait, il l'aiderait de toutes ses forces. Il avait traversé une passe difficile mais il avait compris que la vie ne pouvait pas s'arrêter. Même si c'était dur de repartir. L'émotion d' Hermione, en ce moment, devait être de l'incompréhension : pourquoi est-ce que sa vie s'était arrêté alors que les gens continuaient d'avancer toujours, sans même avoir conscience de la tragédie qui la concernait ? Pourquoi est-ce que les gens continuaient-ils de rire, alors qu'elle ne savait plus si l'envie l'en reprendrait un jour ? Ca avait été le sentiment de Harry lors de la disparition de Sirius. Mais il s'était remis à marcher au côté de toutes ces personnes inconnues, comme tous ceux qui l'entouraient ...

Hermione s'installa dans un canapé et s'allongea de tout son long. Harry s'assit par terre, devant l'âtre de la cheminée. Procyon vint à sa rencontre et il se lova dans ses bras, tel un chat.

- Quelle est l'histoire que tu vas me raconter ?

- Elle va être courte, prévint Hermione.

- Ce n'et pas grave.

- Alors...

La Salle Commune était parfaitement silencieuse. Seuls les piaillements des oiseaux passaient par la fenêtre ouverte.

- Je vais te raconter l'un des épisodes de la vie de Azurihan. Te souviens-tu de lui ?

Harry fouilla dans sa mémoire, faisant remonter une foule de souvenir dont celui d'une bataille d'édredon interrompue. Il approuva.

- Très bien.

Il se sentait à nouveau dans la peau d'un gosse de cinq ans. Quelle agréable sensation cela pouvait être d'oublier ses problèmes qui pesait trop lourds sur les épaules.

- Azurihan, après sa victoire sur le Sombre Sorcier, dû raconter à ses mais la façon dont il avait trouvé les cercueils des Sages. En effet, cela étonnait beaucoup de monde car il y avait des sorts qui protégeaient les accès aux tombeaux. Ces sorts s'élevaient au nombre de sept. Azurihan arriva devant le temple qui renfermait les cercueils. Sur le sol, il y avait des sortes de cases sur lesquelles on devait s'arrêter et désactiver le sort. Azurihan avança sur la première case et réfléchit. Comment pourrait-il pu annuler le sort ?

- Il a tout de même fini par y arriver ?

- Oui, puisqu'il a trouvé les tombeaux... Je reprends... Bon, alors, il réfléchit longuement. Cela faisait plusieurs heures qu'il pensait, sans avoir rien trouvé de probant. Son esprit se mit à vagabonder de lui-même. Il pensa à ses mais, en train de se battre. Soudain, une lumière blanche éblouissante se projeta sur la case et un chant s'éleva. Il venait de désactiver le premier sortilège, sans même s'en rendre compte.

- Comment s'est-il débrouillé ?

- Chut, gronda Hermione. Il s'avança sur la deuxième case donc, sans cesser de se demander ce qui avait bien pu se produire.

Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que Ron arriva dans la pièce.

- Ron, s'indigna Harry, tu nous as interrompus.

Le concerné leva les sourcils tellement haut, qu'ils disparurent sous une frange de cheveux feu.

- Je peux savoir ce que j'ai... (Ses sourcils firent une chute vertigineuse pour s'immobiliser dans un froncement très prononcé) ah, je vois. Je vais donc vous laisser seuls, n'est ce pas Hermione ?

- Cela ne cessera-t-il donc jamais ? Tu vas me harceler sans arrêt ?

En proférant ces mots, elle s'était levé et arborait maintenant une posture peu engageante.

- Que veux-tu à la fin ? demanda Ron. Notre pitié ? Notre compassion ? Tu te joues de nous parce que ton père est mort...

Ron se rendit compte de ce qu'il venait de dire mais c'était trop tard. Hermione le jaugea un instant, hébétée, puis s'enfuit de la Salle Commune. Harry fondit sur Ron et le gifla de toutes ses forces. Il tomba sous la violence du choc.

- Tu es un parfait abruti quand tu le veux, lui cracha Harry.

Ron ne fit pas le moindre geste pour riposter ou même pour se relever.

- Tu as raison, avoua-t-il enfin après quelques secondes, je ne suis qu'un con.

Harry tourna les talons et partit à la recherche d' Hermione pour la deuxième fois de la journée, tandis qu'arrivait les autre Gryffondors. Sur la joue de Ronétait marquée une grosse main. C'était bizarre, normalement, Harry n'aurait jamais eu assez de force pour le faire tomber...

Procyon le suivait. Il était sorti à sa suite dans l'espoir d'aller faire sa promenade.

- Tiens, lui proposa Harry. Tu vas m'aider pour la retrouver. Cherche Hermione. Tu comprends ?

Il ne fallut pas longtemps pour débusquer Hermione dans un recoin sombre.

- Il ne pensait pas ce qu'il disait, consola Harry.

- Bien sur que si, sanglota-t-elle. Il savait de quoi il parlait. Il s'amusa depuis le début à toujours tout casser...

- A casser quoi ? interrogea-t-il dans l'espoir d'une réponse concrète.

Elle s'emmura dans le silence le plus total. Il poussa un soupir et poussa Hermione à repartir vers la Salle Commune, mais elle refusa de toutes ses forces. Lorsqu'il insista, elle le regarda avec de tels yeux de chien battu qu'il ne pu résister. Harry l'invita alors à faire le tour du lac avec lui pour la promenade de Procyon.

Ils arrivaient au bas de l'escalier quand quelqu'un derrière eux cria :

- Harry, attend-moi !

- Laurie, tu viens ?

- Oui, je t'avais promis que je viendrais, rappela-t-elle en sautant les trois dernière marche, vêtue avec son éternel jean et ses bottines.

- Ca ne te gène pas si Hermione vient aussi ?

Laurie considéra un moment l'intruse et hocha de la tête en signe d'accord. Mais apparemment ce ne fut pas du goût d'Hermione qui dévisagea Harry comme si elle venait d'être trahie.

- Je vais vous laisser seuls, dit-elle, la voix aussi acide qu'un citron, vous allez pouvoir être tranquilles.

Elle remonta les marches à une vitesse que Harry ne crut pas possible venant d'elle et elle disparut avant qu'il n'ait eut le temps de la retenir. Laurie la suivit du regard, puis observa Harry puis éclata de rire.

- Qu'il y a-t-il ?

Laurie ne pouvait répondreétant donné qu'elle s'appuyait sur lui pour ne pas tomber. Elle pleurait de rire. Ses larmes s'amoncelaient derrière dans se yeux bruns mais ne coulait pas, comme si elle avait appris depuis longtemps à ne plus pleurer.

- Vas-tu enfin daigner à m'expliquer ?

Elle se calma et finit par pousser la porte. Une douce chaleur de début de soirée d'été leur caressa le visage. Procyon qui avait reculé jusqu'à fond du hall à l'arrivée de Laurie, se précipita dehors avec une joie d'un prisonnier enfermé dans une cage trop petite. Laurie se sécha les yeux et sortit aussi.

- Je n'ai pas envie de me promener autour du lac aujourd'hui. Si on allait dans le parc ?

Harry ne refusa pas et siffla Procyon pour le ramener. Ils ne dirent pas beaucoup de choses jusqu'à ce que Laurie amorce sur ce sujet :

- Dis-moi, tu la connais depuis combien de temps Hermione ?

- Depuis la première année, cela va faire la 6 année, calcula-t-il.

- Et tu ne t'ais jamais dit qu'elle aurait pu changer ?

- Hein ? demanda Harry stupidement. Comment ça, changer ?

- Tu n'es pas vraiment vif d'esprit, mon pauvre, le plaignit Laurie.

- Oh, c'est bon, s'insurgea-t-il. Mais je ne comprends pas. On a toujours été amis...

Il se tu, terrassé par une idée peu enthousiasmante.

- Tu veux dire..., hésita-t-il.

Laurie hocha la tête d'un air entendu.

- Non, ce n'est rien d'autre que de l'amitié et rien d'autre, s'opposa Harry.

Elle haussa des épaules l'air de dire « Crois ce que tu veux ».

- Tu ne peux pas me faire croire cela. Je ne te crois pas.

D'un coup, sans comprendre pourquoi, il eut une sorte d'impression inexplicable qui lui noua l'estomac. Hermione était... Il déglutit difficilement et son estomac se serra davantage. Il devait l'admettre, mais maintenant, rien ne lui semblait plus insurmontable. Il prit une grande inspiration et s'enquit :

- Hermione est réellement... amoureuse de moi ?

- C'est si dur à concevoir ? fit-elleétonnée. Et cela ne te fait pas plaisir ?

Harry ne répondit pas à la question.

- Pourtant, vous semblez bien proche tout les deux.

Mais Harry s'était tu et il n'ouvrit plus la bouche. Le silence, juste troublé par le bruissement des arbres, n'était pas pesant. Au contraire, Laurie semblait l'apprécier et cela n'était pas pour déplaire à Harry qui n'avait pas la moindre envie de prolonger une discussion.

- Tu reviens demain ? demanda Laurie quand ils furent revenus à leur point de départ.

- Je n'en sais rien, hésita Harry, trop bouleversé pour pouvoir mettre en place son planning de demain.

Ils se séparèrent sans plus de politesse. Mais aussitôt Laurie disparue, une lourdeur s'écrasa sur ses épaules : il aurait mieux fallu qu'elle soit à ses coté pour pouvoir supporter le contact d'Hermione.

Dans la salle Commune, Ron et Hermione se tenaient chacun à un bout d'une des plus longues tables. Hermione révisait et Ron écrivait des petits mots d'excuse qu'il envoyait à son amie. Elle ne les lisait pas et, par conséquent, des tas de bout de papier gisaient devant la pile de livres.

Harry se donna tout le courage dont il était capable. Il inspira un bon coup et se prit par la main. Ses jambes avancèrent d'un mouvement mécanique et il s'affala sur la chaise la plus proche de Ron.

- Qu'est ce qui t'arrive ? s'inquiéta Ron. Tu es blême. Tu as vu un fantôme ou quoi ?

- On en voit partout des fantômes ici, tenta-il de plaisanter.

- Sans succès. Ce fut au tour d'Hermione de se soucier de lui :

- Elle ne t'a pas embrasser au moins ? demanda-t-elle, acerbe.

- Qu'est ce qui te fait dire cela ? questionna-t-il, tendu.

- L'année dernière, tu es revenu avec la même tête quand Cho t'avais embrassé, répondit-elle comme si c'était une évidence.

Etait-elle déjà amoureuse de lui à ce moment ? se demanda péniblement Harry. Oh, l'horreur !

- De quoi avez-vous discuté ? interrogea innocemment Hermione.

- De tout et de rien, fit-il vaguement.

-

Harry trépignait devant la porte fermée de la Salle de Défenses contre les Forces du Mal. Il avait hâte de pénétrer dedans et de faire connaissance avec leur nouveau professeur. On était aujourd'hui vendredi. Il avait une heure de supplément et deux heures de cours. Il se demanda ce qu'allait leur proposer leur professeur.

Enfin, elle arriva, en pétard, les cheveux coiffés à la dynamite, le chapeau de travers, l'air furax. :

- Bon, bah qu'est ce que vous attendez ? leur dit-elle en guise de bonjour. Entrez et ne restez pas comme des abrutis devant la porte.

Les élèves, momentanément pétrifiés devant ce boulet de canon, entrèrent en silence et sortirent leurs affaires.

- Quelle galère ces couloirs, s'écria-t-elle. Franchement, c'est le meilleur moyen de se perdre. En plus, avec ces fantômes qui apparaissent quand bon leur semblent...

Elle s'arrêta quand elle se rendit compte que les quelques élèves qui avaient pris Défense renforcée attendaient patiemment que le cours commence. Elle remit en place les feuillets tout noirs d'encre et arpenta la pièce.

- Très bien, entama-t-elle, mon nom est Göldblitz. Comme vous avez pu le constatez par vous-même, je suis votre nouvelle prof. Cette heure de supplément, très mal placée, va nous permettre de consolider vos bases et vos acquis. Autrement dit, vous allez bosser comme des fous pour rattraper tout retard possible.

Elle se rendit au tableau et demanda :

- Vous pouvez me dire vos noms s'il vous plait ? Je ne connais personne d'entre vous.

- Vous devez au moins connaître Harry ? coupa Dean, qui avait aussi choisi cette option.

- Harry qui ?

- Potter, voyons, ajouta-t-il comme si c'était une évidence.

Harry plongea la tête entre ses mains car ses joues étaient en feu. Dean pourrait éviter ce genre de remarques qui mettent particulièrement mal à l'aise.

- Nous verrons bien... Alors je commence l'appel et vous levez la main au fur et à mesure. Je n'ai que des Gryffondors dans ce cours ?

- Oui madame.

- Bah, apparemment, ils ne sont pas si courageux que cela parce que il n'y en a pas beaucoup. Tant pis, nous pourrons travailler plus, ajouta-t-elle avec un petit sourire sadique au coin des lèvres...

L'heure se passa parfaitement bien. Elle expliqua aux élèves en quoi consistait son programme qui se basait essentiellement sur de la pratique et elle aborda le cours sur un récapitulatif de ces dernières années de cours. Elle leur signifia qu'ils étaient très en avance par rapport au programme et son sourire sadique s'affaissa bien vite pour laisser place à un autre particulièrement chaleureux.

Les autres élèves ayant pris Défenses contres les Forces du Mal arrivèrent peu après et le professeur recommença sa présentation.

- Professeur, appela Hermione dès que Göldblitz eut tourné le dos, je voudrais savoir ce que signifie la mention « entraînement » sous certaines heures du mardi.

- Ah oui, fit-elle, cela veut dire que pendant ces heures vous vous rendrez dans la Grande Salle et que vous aurez un cours différent. Mais ce ne sera pas avant deux semaines, le temps de mettre tout en place avec Dumbledore.

Le récapitulatif des cours qui suivit leur parut particulièrement ennuyeux, tout du moins pour les Gryffondors. Les quelques Serpentards ayant pris cette matière peinaient à suivre les explications du professeur. Eux, ils n'avaient pas reçu les travaux pratiques de l'A.D.

- Bon week-end, leur souhaita Göldblitz à la sortie du cours.

-

Pendant plus d'une semaine, Harry ne redescendit pas autour du lac. Il se contentait de faire descendre Procyon et de la remonter après sa ballade. Et chaque soir, dans son lit, alors que son esprit vagabondait, il revenait sur les paroles de Laurie « Cela ne te fait pas plaisir ». Il n'en savait rien et c'était cela sa plus grande peine du moment. Il ressentait plutôt du désarroi.

Puis lui revenait en mémoire, cet été, où elle avait dormi dans la même chambre que lui, alors qu'il y avait une chambre de libre chez les Dursley. Et la nuit où elle avait carrément dormi dans son lit. Etait-elle déjà amoureuse de lui ?

« Cela ne te fait pas plaisir ».

Et la fois où elle s'était jetée sur lui pour la bagarre d'édredon (Qui s'était déroulé sans édredons, remarqua-t-il). Mais Harry ne continuait jamais la liste de peur du nombre de moments qu'ils avaient passés ensembles.

« Cela ne te fais pas plaisir ».

- Regardes, Harry, s'écria Ron en lui montrant le tableau d'affichage, les sélections auront lieu samedi.

- Dans deux jours donc. Cela me laisse le temps de préparer l'épreuve.

- Personne ne s'est encore inscrit, remarqua Ron.

- Cela viendra.

Samedi arriva plus vite qu'Harry ne pouvait le penser. Il avait passé les deux jours restant à éviter tous contacts avec Hermione, en se tenant à bonne distance d'elle. Il avait planifié aussi l'épreuve qui permettrait de sectionner les nouveaux membres de l'équipe. Il avait fait le compte : il lui manquai deux batteurs, un gardien et trois poursuiveurs. Il avait vraiment intérêt à choisir les meilleurs.

Il se rendit samedi matin sur le terrain, avec, au bras, une longue liste qui pendait jusqu'au sol. Parmi les prétendants, se trouvaient Ron, Ginny et les frères Crivey. Déjà, même à cette heure matinale, une file d'au moins une vingtaine voire une trentaine d'élèves se tenait devant l'entrée du stade. Tous dévisagèrent Harry car ils savaient pertinemment que c'était lui qui déciderait de leur sort. Harry les invita à pénétrer dans le stade. Tous se rassemblèrent autour de lui en cercle, attentifs et buvant ses paroles.

- Aujourd'hui je vais décider de qui pourra entrer dans l'équipe. Il y a besoin de...

- Sept joueurs, firent-ils en cœurs.

- Bien, reprit Harry en souriant. Je vois que vous êtes bien au courant. Savez vous quel poste vous souhaiteriez occuper ? Ceux qui ont une préférence pour les poursuiveurs se mettent à droite.

Il y eut quelques élèves qui se déplacèrent avec un enthousiasme contenu.

- Les batteurs à gauche, poursuivit Harry, et enfin, les gardiens derrière moi.

Tous les élèves se répartirent dans les différents groupes crées. Tous sauf un. Un minuscule garçon aux cheveux noir attendait, indécis :

- Et toi ? Tu ne sais pas où tu veux aller ?

- Ce n'est pas ça, lui répondit le jeune garçon de deuxième année.

- C'est quoi, alors ? s'enquit Harry.

- Vous n'avez pas citez ceux qui veulent devenir attrapeur.

Harry sourit et l'ensemble des autres élèves explosa de rire. Le petit eut les larmes aux yeux et baissa la tête, honteux. « Il est vraiment nain », se dit Harry« j'étais comme ça en deuxième année ». Il s'accroupi devant lui et lui fit relever la tête.

- Je peux te mettre où tu veux mais je ne peux pas te laisser mon poste.

- Mais... mais... vous êtes déjà capitaine ? balbutia-t-il d'une petite voix.

- J'occupe aussi une place. Il faut bien que je joue. Quel est ton nom ?

- Li Chang.

Harry resta bouche bée quelques secondes. Il avait bien dit Chang, non ? Si il avait bien entendu, pourquoi était-il à Gryffondor « Les jumelles Patil ne sont pas dans la même maison » songea-t-il.

- Tu es le frère de Cho Chang ?

- Oui, c'est bien moi, confirma-t-il, de la fierté dans la voix. Vous la connaissez ?

- Euh...

Il hésitait à lui dire qu'il avait été son ex-petit ami. Apparemment, elle ne lui en avait pas parlé. Et toute l'école ne devait pas être au courant, son frère ne le sachant même pas. Cho avait bien gardé le secret. Pourquoi tout ce secret ? Il ne savait pas. Lui-même n'en avait pas parlé car il pensait que cela se savait toujours d'une manière ou d'une autre. Peutêtre qu'aucun de Gryffondor, hormis Ron et Hermione, ne le savait non plus ?

Enfin bon, il n'était pas là pour s'étendre sur ce problème. Les élèves trépignaient derrière lui, cachant laborieusement leur impatience.

- Tu vas monter sur ton balai et me faire une démonstration. Comme ça, je verrais là où tu es le plus compétent.

- Je n'ai pas de balai, avoua Li.

Harry tomba des nues. Mais que faisait-il ici ? Il y avait des balais dans la réserve. Lorsqu'il demanda à un élève d'aller en chercher, il lui répondit qu'il n'y en avait plus. Là, se posait un énorme problème. Harry considéra l'Eclair de Feu qu'il avait à la main.

- Tiens, prends celui là, dit-il en lui tendant. Mais fais-y attention.

Les prétendants murmurèrent d'admiration et d'envie.

- Tu fais quelques tours puis tu redescends, compris ?

L'enfant acquiesça. Il s'éleva dans les airs avec grâce et fit plusieurs figures dont une feinte de Wronski parfaitement exécutée. Il ressemblait bien à sa sœur : la même aisance dans l'air, la même beauté... Quand Li redescendit, il redonna le balai à Harry en le regardant, l'air de dire « Na, dans la tête ». Harry n'aurait jamais songé qu'un être si frêle pouvait être aussi doué.

- Tu vas te mettre chez les poursuiveurs.

Li sautilla d'allégresse en rejoignant le groupe.

- Echauffez-vous pendant cinq minutes. On commencera les sélections après.

Harry estimait que cela faisait une demi-heure qu'il était arrivé. Les prétendants évoluaient en l'air avec aisance. Harry en repéra cependant un ou deux qui serait recalé direct car ils savaient à peine maîtriser leurs balais. Il y avait aussi plusieurs filles, dont Ginny. Ron était plutôt habile et son Brossdur répondait admirablement à ses moindre désirs, même si son temps de réaction était un peu long.

Harry était intrigué par les frères Crivey. La batte qu'ils tenaient en mains faisait au moins la même taille qu'eux. Ils se lançaient la balle et ils s'amusaient à se faire des passes avec une dextérité qui impressionnait les autres.

Finalement Harry leur proposa des sortes de jeu assez difficiles à réaliser pour constater leur habileté.

Les poursuiveurs devaient réaliser au moins une vingtaines de passe en enchaînant des tonneaux entre chacune. Cela les obligeait à suivre la balle des yeux sans arrêt même lors des figures. Les tonneaux leurs permettaient de s'entraîner à éviter les cognards. De plus, ils devaient évoluer dans tout le stade.

Les gardiens changeaient de rôle à chaque fois. Une dizaine devait lancer des balles de tennis à un joueur qui se plaçait devant les buts. La difficulté résidait dans le fait que les joueurs aux balles les lançaient à des intervalles très courts. Les gardiens devaient faire preuves d'adresse et de rapidité. Et tous les coups étaient permis, sans exception.

Les batteurs, eux, faisait le même exercice que les gardiens mais ils renvoyaient les balles avec la batte.

Harry volait dans les groupes, observait avec attention, encourageait, réprimandait mais toujours avec beaucoup de douceur. Quand tous les participants furent passés, ils redescendirent au sol. Harry leur dit qu'ils auraient les résultats le lendemain et il les remerciât pour leur prestation.

Ron accompagna Harry jusqu'au château.

- Alors, comment tu m'as trouvé ? Je serais pris ?

- J'ai promis que je ne dirais rien avant demain, rappela Harry, amusé. Tu n'en sauras pas plus.

- J'espère être pris, ajouta Ron. Je me suis plutôt bien débrouillé...

- Oh, non, marmonna Harry qui s'arrêta d'un coup.

- Quoi « non » ? demanda Ron en continuant à marcher. J'ai fait tout de travers ?

Ron se retourna enfin, surpris de parler tout seul. Harry avait les yeux grands ouverts et ils étaient pleins d'appréhension. Hermione venait à eux en courant. Ses cheveux étaient en bataille et elle avait les sourcils froncés comme si elle peinait sur un exercice particulièrement difficile. Cependant, son visage s'était illuminé quand elle avait vu les deux garçons.

- Oh, non, répéta Ron aussi.

Hermione ne lui avait pas pardonné ses paroles de la semaine dernière.

- Alors, Harry, cela s'est bien passé ?

- Oui, répondit-il avant de reculer de quelques pas.

Elle fronça davantage les sourcils.

- Je peux te parler, Harry ?

- Hein ? Euh...

« Ne pas avoir de contacts avec elle, surtout pas ». Hermione regarda Ron en biais et ajouta :

- Seule à seul.

« Mayde, mayde », criait l'esprit de Harry« Plan d'urgence déclenché ».

- Je dois aller chercher...

« Pas de réponse adéquate, S.O.S, je répète, S.O.S ».

- Chercher... ? reprit Hermione, un sourcil levé.

- Quelque chose, acheva rapidement Harry avant de s'enfuir vers le château.

Il ne s'arrêta qu'après avoir franchit le portrait de la Grosse Dame. Il soupira et se mêla aux élèves présents. C'était la première fois en une semaine qu'il perdait son sang froid en présence d'Hermione. Cela l'agaçait de devoir fuir son amie de la sorte, tout ça car il avait peur de ses sentiments. Ses sentiments ? Quels sentiments ?

Une image s'imposa à son esprit. Des cheveux bruns et un sourire tellement franc qu'il en était désarmant et destabilisant. Harry essaya en vain de chasser l'image. Pourquoi est ce que son cœur battait-il plus rapidement d'un coup ?

Il ferma les yeux pour essayer d'analyser ce qu'il ressentait. Il lui semblait n'être qu'un miroir ne reflétant aucune image : une âme vide. Une étrange impression montait en lui. Et bizarrerie suprême, cette impression avait un goût sucré. Et une odeur de... Harry avait du mal à l'identifier. C'était acidulé et très doux en même temps. Très agréable.

Une autre image s'installa. Des yeux... bruns, scrutateurs, impénétrables. Puis ses yeux se rapprochèrent et se fondirent dans les siens. Des cheveux volèrent alors en tous sens comme sous l'effet du vent. Un éclat de rire résonna dans son esprit. Un rire éclatant de jeune fille. La masse de cheveux fit place à une tête joyeuse, les lèvres étirées dans un immense sourire gracieux. Elle ne devait pas avoir plus de neuf ou dix ans. Peu à peu, un décor se précisa... Une praire avec, au loin, un bois. La jeune fille cria avec un accent étranger :

- Maman, tu viens jouer avec moi ?

- J'arrive ma chérie, lui répondit une voix douce et profonde.

Une femme se mit à courir derrière la jeune fille pour tenter de l'attraper. La femme était extrêmement belle, bien qu'Harry ne voyait de net que ses immenses yeux violets emplis de tendresse.

Un claquement sec retentit et les deux filles se relevèrent d'un bond et se tirent au garde à vous le temps de quelques secondes. Elles fixaient Harry d'une telle intensité que celui-ci se sentit mal. Il se retourna pour voir ce qui avait produit ce craquement. Mais il s'aperçut que c'était lui. La femme se précipita dans ses bras pour le saluer. Quand à la jeune fille, elle resta prudemment à l'arrière, une lueur incandescente de haine dans les yeux.

- Tu ne me dis pas bonjour ? lança Harry avec une voix qui n'était pas la sienne.

- Tu peux toujours courir, répondit hargneusement la fille.

Harry repoussa doucement la femme et s'avança vers la jeune fille, l'air menaçant...

Il fit un bond extraordinaire quand une main s'abattit sur son épaule. Harry se réveilla en sursaut et se retournant, au risque de se faire un tortis colis. Ron était inquiet :

- Tu te sens bien ? Pourquoi tu as déguerpis comme cela ?

- Rien, juste oublié quelque chose, marmonna Harry.

- Et tu crois pouvoir la trouver en dormant ? accusa son ami.

- Je réfléchissais, se défendit Harry.

- Eh bien, pendant que tu faisais travailler tes méninges, moi, je me faisais enguirlander par une folle dingue. Tu ne sais pas quel état tu l'as mis. C'est horrible. J'aimerais mieux ne pas être à ta place si tu la rencontres seule à seul.

- Merci Ron, cela rassure, répondit sarcastiquement Harry, toujours obsédé par son rêve. Merci pour ton soutient.

- De rien, ajouta Ron, narquois.

Cette odeur. Ce qu'elle pouvait être enivrante.

- J'en ai assez que vous me cachiez des choses tous les deux.

- Mais de quoi parles-tu ? demanda Harry, passablement frustré.

Pourquoi n'arrivait-il pas à mettre un visage sur ces yeux ? Une couleur de cheveux, une odeur et des yeux. C'était là tout ce qu'il possédait pour percer à jour ses sentiments.

Il se leva brusquement, mettant fin au monologue de Ron. Pourquoi devait-il s'encombrer l'esprit avec cette histoire ? C'était de la faute de Laurie. Quel besoin avait-elle éprouvé à lui dire l'attirance qu'Hermione avait pour lui ? Il irait la voir en fin d'après midi, en allant promener Procyon.

Le reste de la journée passa rapidement. Harry siffla Procyon qui en profita pour lui sauter dessus.

- Calme toi petit fou, on va juste se promener.

Harry répétait son discours dans sa tête « tout est de ta faute, tu n'aurais jamais du me dire cela »« Cela m'oblige à fuir Hermione maintenant... ». Il avait travaillé les dizaines de réponses qu'elle aurait pu lui donner, trouvant une réponse adéquate.

Arrivé au bord du lac, un autre problème se posa à lui. Allait-elle venir ? Il n'avait pas vraiment pensé qu'elle aurait très bien pu ne pas venir se promener. Elle avait peutêtre des devoirs après tout ?

Il attendit cinq minutes puis Laurie arriva tout d'un coup, comme par magie :

- Je savais bien que ta patience avait des limites concernant certains problèmes, affirma-t-elle sans préambule. Vas-y, je t'écoute.

Cela déstabilisa Harry. Envolées toutes ses phrases, il allait devoir improviser. Comment pouvait-elle être au courant tout d'abord ? Sa colère lui revint rapidement en mémoire. Il lui empoigna le bras et s'éloigna vers la Forêt Interdite.

- Pourquoi m'as-tu dis cela ?

- Quoi ?

- Que Hermione est amoureuse de moi, s'écria-t-il.

Laurie sourit malicieusement.

- En quoi cela te gène-t-il ?

- Je suis obligé de la fuir maintenant.

Elle le regarda, toujours avec le même sourire mais ces yeux étaient interrogateurs.

- Cela ne te fais pas plaisir ? demanda-t-elle, une pointe d'hésitation dans la voix.