Disclaimer: tous les persos, sauf ceux que j'ai inventé, sont à J.K. Rowling.
Me revoila, et oui, c'est encore moi ! Dommage pour vous. Enfin bon, à la place de un mois, j'ai mis deux moi à poster ce chapitre. Ouais, je suis trop forte. Maisil est fini c'est le principal, et, en plus, j'ai commencé le chapitre 11. Voyez la chance que vous avez.
Hermionne: Tu vois je te répond cette fois-ci. Alors tu as raison, Harry connait effectivement les Gobelins. En écrivant l'histoire je ne m'en suis pas rendue compte et donc voilà, il y a cette faute impardonnable. Imagine que ce sont des Gobelins encore plus laids qu'à Grigotts et qu'ils sont tous velus et reoussant qu'il ont une haleine de... Et je m'arrêterais là. Et si je ne parle pas du père de Laurie, c'est pour une bonne raison. Mais comme tu as pu le remarquer, elle a une culture moldue.Et oui, suspense, suspense... Je ne sais pas si Fanfic va encore me prendre tous les tirets, on verra bien. Normalement, il n'est pas trop difficile de comprendre qui parle mais bon, c'est quand même plus facile. Bye bye
David: merci beaucoup pour ta rewieu. J'ai aussi adorer refermer le clapet à Rogue, c'est vraiment exitant. C'est vrai que je n'avais pas pensé au fait qu' Hermione pourrait mieux comprendre Neville. C'est pour cela que j'aime les critiques, cela me donne des idées. Et tu verra qu'il y a eu une petite modification pour L'A.D. A toi de voir. Et là encore merci ( tu vas finir par te dire que je radote) car c'est toi qui m'en a donné l'idée.
Zabou: je suis contente de constater que tu lis ma fic avec assiduité, comme tous les autres. Cela me donne une autre aison de continuer. Il vas falloir que je lise la tienne. Rappelle le moi dans une de tes prochaine rewieux, je t'en enverrais une aussi. Harry ne sait tout simplement qui sont ses grands parents parce que ce n'est pas par Dumbledore (j'allais écrire Voldemort) qu'il le saura. Voila. Et en plus, la seule chose que l'ancien à trouver à lui faire, c'est le mettre en colère. C'était pas fin, je te l'avoue. Mais bientôt...
Bon, je vous laisse, j'espère que ce chapitre vas vous faire aussi plaisir que d'habitude. Je vais essayer d'être un peu plus rapide. Je sais, je dis cela à chaque fois mais bon... A oui, une petite précision pour le titre de ce chapitre. Je voulais faire un clin d'oeil à un auteur que je deteste, Sthendal, qui a nommé un de ces livres Le Rouge et Noir. Enfin je crois que c'est ça. Bon, je m'arrête là. Non, juste un truc pour me vanter, je suis la meilleure en français de ma classe avec 17.8 de moyenne ce trimestre. Merci. Vous vous en moquer? Parfait. Bye bye, bonne lecture.
- Tout le monde est là ? retentit la voix de Harry.
Oui, scandèrent les élèves.
Parfait.
La joie d'un premier rendez-vous circulait dans les vestiaires aux murs de bois des Gryffondor. Comme une maladie contagieuse, Harry, qui était arrivé plutôt sobre, se prenait à l'excitation contenue entre les quatre murs.
Je suppose que je n'ai pas à vous rappelez le but du championnat de cette année. J'aimerais juste vous rappeler que McGonagall adore dire à Rogue que Serpentard n'est pas vainqueur, alors… Vous avez des questions ?
Non, juste une, dit Ron. Tu ne comptes jamais nous faire des discours longs ?
Non, ne t'en fais pas. Tu ne peux pas savoir à quel point c'est dur de rester assis à écouter le capitaine alors que tu vas jouer un match important. Je vais tenter de vous épargner cette souffrance, répondit Harry dans un léger sourire
On peux y aller alors ? demanda Ginny.
Oui. Li, tu as réglé ton problème de balai ?
Li brandit son balai flambant neuf, un nimbus 2005, de dernière génération.
Je vais écraser tout le monde avec cela. Et si ma sœur essaye de me mettre des bâtons dans le balai, elle va avoir du fil à retordre.
Je n'en doute pas un moment, répliqua Harry, souriant devant la fierté de Li.
Il était vrai que son balai était superbe. Le manche était fais d'un bois sombre, au rainures et nœuds parfaitement visible. Les brindilles étaient fines et bien séparées les unes des autres. La stabilité et la rapidité du balai lui conféraient la première place dans le box-office des balais de compétition après l'Eclair de Feu. Bien sûr, rien ne valait un bon Eclair.
Li, fier comme une pou sur un crâne chauve, lui contait les louanges de Balai Magazine sur ce balai.
Je suis sûr qu'il fera mieux ses preuves dans les airs, coupa Harry, heureux d'en finir car il avait déjà lu la critique de cette petite merveille.
Chef, oui, chef, s'écria Li, avec un empressement sans borne.
Allons-y.
Dans les airs, la fine brise qui soufflait contrait légèrement la trajectoire des balles mais cela ajoutait un peu de piment à l'entraînement. Chacun volait avec sa catégorie. L'entente était parfaite, tout était coordonné, sans le moindre anicroche. Harry s'était arrêté en vol stationnaire pour observer les autres équipiers faire leurs exercices.
Ginny et Nathalie s'amusaient à s'envoyer la balle au dessus de la tête de Li. Elles tournaient en un cercle qui progressait rapidement autour du stade, manquant par moment de percuter certains autres joueurs. Mais elles s'en moquaient éperdument. Li ne pouvait pas toucher la balle et, en plus, il devait exécuter différentes figures qui relevait du miracle par moment. Mais lui aussi s'en moquait. Bien qu'il donnait l'impression d'être renfrogné, Harry pouvait distinguer la lueur de joie qui brillait dans ses yeux, et n'eut plus aucun doute sur l'entraînement difficile que lui prodiguaient les filles.
Les frères Crivey, quand à eux, s'envoyaient une balle en cuir dur, qu'Harry reconnu comme une balle de base-ball. Un instant, il se demanda comment les Crivey pouvait connaître ce sport mais il se rappela qu'ils venait d'une famille moldue. Leur seul petit problème venait du fait que leur batte était trop lourde pour eux. A chaque fois qu'ils frappaient la balle, ils étaient immanquablement entraînés par la batte. Ils faisaient ainsi plusieurs tours sur leur balai avant de pouvoir reprendre le contrôle. Très drôle pour le spectateur, moins pour les joueurs et surtout pour l'issue du match.
Enfin Ron s'entraînait près des panneaux, planté comme de piquet à quinze mètres de hauteur. Il avait ensorcelé la balle pour qu'elle volent vers lui et tente des passer à travers les anneaux. Mais Ron, par des figures assez impressionnantes, arrivait à l'arrêter tout le temps. Harry n'espérait q'une chose : qu'il saurait tenir le choc mental d'un match. Car sa tendance à se déconcentrer dès qu'une seule balle passait derrière était catastrophique pour le match.
Enfin Harry se remit à tourner en l'air puis lança sa balle le plus haut possible. Il attendit un peu qu'elle soit à cinq mètres en dessous de lui il se précipita à sa rencontre. Puis il remonta en chandelle. La deuxième fois, il frôla de si près le sol, que ses genoux touchèrent l'herbe, la remontée en chandelle fut catastrophique. Mais, il parvint tout de même à rétablir la situation et se félicita de ne pas être tomber.
Tu pourrais être plus gracieux tout de même, lui lança Ron, du bout du terrain. On dirait un crapaud sur un balai.
Merci, cria Harry.
De retour dans les vestiaires, trempés de sueur mais heureux, chacun faisait le rapport de cette heure.
Denis et Colin, est ce que vous pouvez demander à Hermione de pratiquer un sortilège d'Allègement sur vos battes parce qu'elle sont trop lourdes pour vous?
Oui, bien sûr, répondit Denis.
Mais ce n'est pas interdit pas le règlement ? demanda Colin, plus circonspect à cette idée.
Non, informa Ron. En fait c'est même conseillé par le règlement. Chaque joueur doit avoir un équipement à sa taille, tant que cela n'interfère pas avec la taille de l'objet et sa forme. Autrement dit, tu as le droit de tout faire, sauf modifier la taille et la forme. C'est encore une des stupidités de ces règles.
Merci Ron. Oui, je crois que je viens de me rendre compte que je n'ai jamais lu le règlement du Quiddich. J'en connais les grandes lignes mais pas les détails.
Aurait-on nommé un capitaine irresponsable et incompétent ? plaisanta Ron.
Peut-être, fit Harry.
Mais non, Ron. Arrête de le faire marcher. Tu es un très bon capitaine, rassura Ginny.
Mais Harry n'en serait convaincu qu'après leur premier match.
Le samedi suivant, on pouvait voir dans les couloirs de Poudlard, un grand jeune homme roux traîner un plus petit aux yeux verts et aux cheveux noirs. Ce dernier ronchonnait aussi fort qu'il le pouvait. Sa cage thoracique semblait sur le point d'éclater mais cela ne l'empêchait guère de brailler :
Mais on ne va pas commencer tant qu'elle ne sera pas venue. Elle a encore disparue où ? Tu m'énerve, et si il lui arrivait quelque chose ? Et lâche moi un peu, veux tu ?
Ron le lâcha et Harry, qui était tirés sur les talons depuis la Salle Commune des Gryffondors, tomba lamentablement. Il se releva, un peu essoufflé par la « longue tirade » qu'il venait de dire.
On est arrivé, ronchonna Ron.
Parfait.
Ils firent trois passages devant la statue et une porte apparue aussitôt.
Elle est comme avant, c'est génial, s'écria Ron.
C'est normal, on a fait le même souhait.
Néanmoins, Harry était tout de même heureux de constater qu'elle n'avait pas bougé. Chaque objet était à sa place, les piles de livres continuaient à s'entasser, les sifflets étaient sur l'étagère la plus proche. Cette Salle lui faisait remonter tellement de souvenir. Il se sentit rougir quand sa mémoire alla chercher le dossier « Cho Chang ». Il s'attarda encore un moment sur le sujet, puis il secoua la tête, comme pour s'en débarrasser. Il se sentait bien, ici, avec cette atmosphère feutrée, les coussins étalés sur le sol.
Tu as la feuille ? demanda Harry.
Elle est ici, répondit Ron en l'exhibant.
Bien, nous aurions eu l'air fin si on l'avait perdue.
Il n'y a pas de risques, répliqua Ron, personne n'a jamais eu l'envie d'aller fouiller dans la poche arrière de mon pantalon.
Harry approuva d'un coup de tête distrait. Ils étaient arrivé au moins une demi- heure en avance pour avoir le temps de tout préparer. Mais ils se rendirent compte assez rapidement qu'il n'y avait rien à planifier. La Salle avait tout prévu pour eux.
La première à arriver fut Laurie. Elle entra dans la Salle, l'œil en alerte.
Ouh là, c'est beau ! s'extasia-t-elle. Comment avez-vous fais pour trouver cela ?
On a cherché, répondit Ron, toujours prêt à se valoriser un peu.
Disons que quelqu'un nous a beaucoup aidé, dit Harry, plus soucieux de respecter la vérité.
Laurie allait ajouter quelque chose mais l'arrivée d'Hermione la stoppa net. Elle gratifia la nouvelle venue d'un grand sourire auquel Hermione ne répondit pas. Harry ne savait pas pourquoi mais il était mal à l'aise. Son estomac s'était légèrement contracté dans son ventre et il n'aurait su dire pourquoi.
J'ai croisé plusieurs premières années qui devraient arriver bientôt. Je te rappelle que je ne suis toujours pas d'accord à l'idée de les faire participer à l'A.D.
De toute façon, aujourd'hui on ne va pas faire grand-chose. Juste de quoi poser des questions et programmer des cours et on s'arrêtera là. Je n'ai pas l'intention de commencer les sortilèges maintenant. Ils sont trop compliqués et on va devoir faire beaucoup de révisions.
Très bien, Harry. Mais sache que s'il y a le moindre problème, je me réserve le droit de les renvoyer de notre groupe.
Harry approuva d'un clignement d'yeux.
Il n'y eut pas longtemps à attendre avant que tout le monde ne soit réuni. Quand tout le monde fut assis, Harry monta sur l'estrade et promena son regard sur l'assemblée qui se tenait devant lui, dans l'expectative. Il y avait Li, Nathalie et Ginny, Colin et Denis, Dean, Seamus, Parvati et sa sœur jumelle, Padma, Neville, Lavande, Katie Bell, Euan Abercrombie, Andrew Kirke, Jack Sloper, Cho, Anthony Goldstein, Michaël Corner, l'ex petit ami de Ginny, Luna, Terry Boot, Ernie MacMillan, Stewart Ackerley, Emma Dobs, Orla Quirke, Justin, Zacharias, Susan Bones, Rose Zeller, Eleanor Brandstone, Owen Cauldwell, Laura Madley, Kevin Whitby, Hannah Abot, ainsi que toute une pléiades de premières années.
Bonjour à tous, ou plutôt bonsoir, entama Harry, conscient que son début de discours était nul.
Il réussit sans mal à capter l'attention de toutes les personnes présentes devant lui.
J'ai décidé, avec Hermione et Ron, de reformer l'A.D. puisque Voldemort est à présent bien revenu parmi nous.
Il avait fait frémi l'assemblé mais il recherchait à leur faire le plus peur possible pour qu'ils comprennent bien quels dangers ils courraient, tous autant qu'ils étaient.
Cette année, reprit-il, nous n'avons plus d'interdiction de former une association, donc je considère que nous pouvons nous réunir sans problème même avec le nombre que nous sommes. Cette salle est suffisamment grande pour pouvoir nous accueillir tous. Vous avez des questions ?
L'A.D. existait déjà l'année dernière ? demanda Laurie, étonnée.
Oui, répondit simplement Harry.
Pourquoi il y avait une interdiction ? redemanda-t-elle.
A cause du vieux crapaud, tonna Dean.
Oui, une chance qu'elle est partie, j'aurais fait de l'urticaire, clama Seamus à son tour.
Aussitôt, toute la Salle s'enflamma sous les protestations des élèves. Harry leva les mains pour intimer le calme et aussitôt le silence revint.
Je préviens quand même qu'on ne va pas commencer à pratiquer ce soir, nous avons d'autres choses à régler, informa Harry, qui avait complètement oublié de préciser cela.
C'est qui ce vieux crapaud ? questionna Laurie, curieuse.
Je t'expliquerais, dit Harry. Tu vas remettre le feu aux poudres. D'autres questions ?
Oui, moi j'en ai une, dit Zacharias.
Harry ne sentait pas bien du tout sa question.
C'est encore toi qui vas être le chef ? questionna-t-il avec un rictus de dégoût sur la figure.
Ben, euh…
Dis nous, Zacharias, si t'as vraiment rien d'autre à faire que de nous embêter pourquoi tu ne te casserais pas ? lança Cho. Si tu vois quelqu'un d'autre à la place de Harry, tu nous le dis. Parce que je pense qu'il est bien plus capable de nous enseigner quoi que ce soit ici.
Zacharias se ratatina sur place, comme une peau de banane, sous la violence de la réplique de Cho. Harry sentit ses joues devenir brûlante. Il marmonna un merci à peine audible sous les rires de Dean et Seamus. Cho se redressa comme si elle était fière d'avoir aidée Harry.
Quoi d'autre ?
Je trouve que l'A.D c'est un peu obsolète comme nom, remarqua Hermione.
C'est vrai. On peut en trouver un, un peu moins énigmatique, confirma Harry.
Armée des élèves ? proposa l'un des élèves.
Armée contre Vous-savez-qui ? proposa un autre.
Alors que les choix fusaient, Harry réfléchit un peu. Toujours, il revenait la notion d'armée. Harry en avait assez de toujours chercher le combat. Il se voulait pacifique. Pas pacifiste. En étant pacifiste, on se retrouvait à faire la guerre. Ce n'était une armée qu'il entretenait. C'était juste quelques cours pour se défendre efficacement le moment venu. Mais tout le monde semblait l'avoir oublié.
Harry, il y a une première année qui veut parler, dit Hermione.
Une fillette aux cheveux court et brun qui répondait au nom de Alizé Hope levait la main, dans l'attente d'une confirmation qu'elle pouvait parler.
Je ne suis pas professeur, informa Harry. Si tu veux parler, prend la parole tout simplement.
La fillette secoua la tête pour dire qu'elle avait bien compris.
C'était juste parce que j'avais une idée de nom.
Vas-y.
Pourquoi pas Voldespoir ?
Ce n'est pas trop mal, répliqua soudainement Laurie, sans attendre l'avis de Harry. Bien sûr, il y a Voldevie mais...
Cela fais plutôt penser à un massacre. Un Vol de Vie revient à voler la vie, compléta Harry.
Voilà, c'est cela, affirma Laurie, un grand sourire aux lèvres.
Tout le monde est d'accord pour Voldespoir ? questionna Harry.
Oui, scandèrent les élèves.
Harry se sentit merveilleusement bien. Il pressentit que cette année se déroulerait superbement bien.
Attend, moi j'ai encore une remarque à faire, rétorqua Hermione.
Oui, je t'écoute.
Je sais que cela ne sert pas à grand-chose mais je voudrais que tout le monde signe à nouveau le parchemin prouvant sa bonne foi. Et je redonnerais des Gallions à ceux qui n'en n'ont pas. Cela ne sert à rien, mais au moins cela nous évitera de courir à droite et à gauche pour prévenir tout le monde.
Oui, ce n'est pas stupide.
Une petite phrase résonna dans sa tête. « Fais attention à qui tu choisi ».
Oui, fais aussi signer le papier, accorda Harry. Cela ne sera que mieux.
Lorsque la feuille eut circulée et que les plaisanteries sur Marietta eurent fusées, Harry reprit la parole :
Les Gallions sont pour une urgence, au cas où. Alors comme on n'a plus de risque à courir, je pense que l'on peut peut-être établir un jour, non ?
Le lundi, je ne peux pas, dit Cho.
Moi, je ne peux pas le jeudi soir.
Et moi le samedi.
Stop, dit Harry en élevant un peu la voix. On ne va pas mettre les cours le week-end, on aura suffisamment à faire avec les devoir surtout ceux de la septième année et de la cinquième année. Moi je propose le vendredi soir. Cela devrait arranger tout le monde, non ?
En effet tout le monde fut d'accord.
L'air était froid mais le vent, de par son absence, n'accentuait pas cette sensation. Harry, emmitouflé dans un cape, assez légère pour ce début novembre, était assis sous l'arbre qui bordait le lac. Il contemplait la surface noire, douce et lisse du lac. Aucune onde ne venait troubler l'eau qui mourrait sur les rives en un mouvement paresseux.
Le ciel brûlait un peu plus loin, et Harry jugea que le soleil ne tarderait pas à disparaître. Mais il supposa qu'il lui restait environ une demi heure. Le chiot, Procyon, qui l'avait accompagné aboyait joyeusement un peu plus loin, dans une joie toute canine. Il bondissait sous l'œil alerte de son maître, puis s'arrêtait soudainement, sans le moindre préambule, et collait sa truffe au sol. Sa queue s'agitait alors de droite à gauche avec un mouvement si rapide qu'il était difficile de la distinguer à l'œil nu.
Harry connaissait par cœur les habitudes de son chien. Il l'avait tellement observé, caressé et cajolé durant tout ce temps, qu'il était presque capable de prévoir ses changements d'humeur. Mais toujours, il se délectait de ce bonheur qui semblait habiter le chiot.
Maintenant, Procyon avait beaucoup grandis. Il avait augmenté de deux fois sa taille initiale. Mais il n'avait rien perdu de son caractère joyeux et joueur. Et même son coté séducteur, si l'on comptait le nombre de personne qui lui ébouriffait le poil à son passage. Procyon ne s'en offusquait pas, bien au contraire. Plus on le regardait, plus son regard s'enflammait.
Harry reporta son attention sur l'air environnant, bercé par les aboiements de Procyon, le vent et le mouvement perpétuel de l'eau. Comme tout était reposant. Son esprit s'envola, survolant le match impressionnant qui avait opposé Poufsoufle et Serdaigle. Harry avait admiré la virtuosité de Cho dans les airs, les prouesses techniques des joueurs de Serdaigle. Même Poufsoufle avait bien joué. Rien n'aurait pu leur retirer ce mérite. Ils s'étaient considérablement améliorés. Depuis la mort de Diggory, Poufsoufle voulait rayonner et c'était dans le Quiddich qu'ils avaient placé tous leurs espoirs. Harry avait été déçu quand Poufsoufle avait été battu.
Puis son esprit fit un léger saut dans le temps, en l'emmenant au repas d'Halloween. Tout avait été parfait. Les tables brillaient presque, le nombre de bougies qui envoyait une lumière cristalline était incalculable. Les citrouilles flottaient en l'air, leurs visages effroyablement laids éclairants doucement la salle. Les araignées semblaient s'être données rendez vous dans la Grande Salle, au grand désespoir de Ron. Les chauves souris pendaient sur les chapiteaux des colonnes construites pour l'occasion. La nourritures avait été un plaisir, les elfes s'étaient réellement surpassés.
Soudain Harry revint à lui, constatant que quelque chose n'allait pas. Il tourna la tête et aperçut Procyon, le nez en l'air, la queue dans l'alignement du corps, dans la parfaite posture du chien de chasse.
Procyon ? appela Harry.
Le chiot ne régit pas à l'appel. Harry, inquiet, s'approcha un peu. A droite de Procyon se dressait un buisson. Les feuilles bruissèrent à peine. Soudain, un craquement retentit non loin. Un tout petit craquement, presque rien du tout. Cela suffit cependant à faire sursauter Harry.
Allez Procyon, on rentre, dit Harry, en soupirant de sa propre peur.
Procyon remua de la queue en signe d'assentiment et ce fut comme un signal. Une forme agile, assez petite et toute noire, se jeta sur le chiot avec une force impressionnante. Il se renversa sur le côté en poussant des petits jappements plaintifs. La forme et Procyon roulèrent quand même sur plusieurs mètres. Puis Procyon se retrouva sur le dos, la forma noire sauta avec souplesse sur le côté et s'assit tranquillement. Elle commença à faire sa toilette, comme si rien ne s'était passé.
Ce que Harry identifia comme un chat, nettoyait tranquillement son pelage noir, aussi sombre que celui de Procyon. Ce dernier se redressa et renifla le chat qui ne manifestait pas le moindre signe d'animosité. Au contraire, le chat posa sa patte sur le museau du chien pour lui prouver qu'il ne souhaitait que la paix. Harry s'approcha ensuite. Le chat était superbe, son pelage de jais contrastait avec ses yeux jaune vert. Seul le bout de ses pattes était brun. « Quel superbe animal » pensa-t-il.
Dis-moi, tu es tout seul ? demanda-t-il au chat, sans attendre de réponse.
Le chat se frotta contre sa jambe et Harry frissonna. Il attribua cela au froid mais ce fut comme si son cœur s'était resserré dans sa poitrine. La nuit était tombée mais il faisait encore clair. La morsure du froid devenait de plus en plus présente. Harry remonta sa cape autour de ses épaules et se mit en marche suivit du chat et de Procyon. Ni l'un ni l'autre ne semblait avoir froid.
Je en sais pas si tu as le droit de rentrer, toi, dit Harry au chat. Bah, après tout...
De toute façon, le chat n'avait pas attendu la décision du sorcier. Il s'était glissé dans l'embrasure de la porte et avait disparu tout aussi soudainement qu'il était apparu. Procyon commençait déjà à monter les marches et Harry le suivit. Il avait des devoirs et ce n'était pas le moment de s'occuper d'un chat solitaire.
L'air était chaud dans la Salle Commune. Le feu ronflait dans l'âtre, comme un gros chat, produisant une chaleur douce et apaisante. Harry n'eut aucun mal à trouver Ron dans la masse compacte des élèves. Les flammes qui se reflétaient dans ses cheveux lui donnaient l'air encore plus bizarre que d'habitude. Harry s'assit à coté de lui et commença ses devoirs après s'être débarrassé de sa cape.
Tu ne sais pas où est Hermione ? demanda Harry.
Non… Ah, si, la voilà, répondit Ron.
En effet, Hermione arrivait, toute ébouriffée, les joues rouges.
Ouf, enfin revenue, soupira-t-elle en s'essayant sur une chaise.
Tu étais où ? questionna Ron.
Une affaire à régler avec Dobby, dit Hermione, en restant dans le vague.
Harry savait qu'il était impossible de lui demander plus de renseignement.
Tu peux m'aider pour les devoirs de sortilèges ? demanda Ron.
Hermione le toisa de la tête au pied, tout du moins de ce qu'elle pouvait voir de Ron.
Si tu ne t'étais pas endormi lors du dernier cours, tu saurais comment faire. Et en plus, j'ai du appliquer sur toi un sortilège de silence parce que tu commençais à ronfler.
De un, je ne ronfle pas, et de deux, tu n'as pas besoin d'en rajouter. J'ai compris. Pourquoi tu ne me dis pas tout simplement non, au lieu d'argumenter comme à chaque fois. Même la dernière fois tu as argumenté.
Tu n'as pas besoin de ramener la conversation là-dessus. C'est fini. Et j'argumentais parce que tu ne comprends jamais rien.
Ron ne répliqua rien, car il finit par savoir qu'à chaque reproche, il s'enlisait un peu plus. Il bougonna et se concentra sur son escargot. Son sort de Vélocité ne marchait pas comme il le souhaitait. Au lieu d'avancer plus vite, l'escargot semblait aller à reculons. Le pauvre gastéropode tentait d'échapper à sa condition de cobaye, peu désireux de casser sa coquille maintenant.
Il finira dans une de tes potions, Harry, grogna Ron.
L'escargot fit alors une petite pointe à 10 centimètre par heure, peu enclin à être bouilli dans un chaudron.
Oui, il a accéléré ! s'exclama Ron, dans un cri de victoire.
Non, je crois juste que les menaces lui font de l'effet, cingla Hermione.
Harry sourit doucement, de peur de se faire prendre par Ron qui n'était pas vraiment à froisser plus.
J'ai rencontré un chat dans le parc, informa Harry pour essayer de détendre l'atmosphère. Il est vraiment adorable. Très beau.
C'est une fille, rectifia Hermione, un air de malice dans les yeux.
Très belle, corrigea à son tour Harry. Toute noire, sauf le bout des pattes. Et tu verrais ses yeux… Je crois que tu en serais jalouse. Ils sont superbes.
Tu l'as déjà vu ce chat ? demanda Hermione à Ron.
Non, et je m'en fous pas mal de lui, ou d'elle, maugréa-t-il.
Qu'est ce qui faut que l'on fasse pour que tu ne fasses pas la tête ? s'emporta Hermione.
Ron, triomphant, empoigna son escargot et le déposa devant le nez d'Hermione.
L'air était étrangement doux pour une début novembre, comparée à la dernière fois. Les mains dans les poches, Harry marchait aux côtés de Laurie. Il était en train de lui expliquer comment et pourquoi avait été fondée l'A.D., devenue aujourd'hui Voldespoir. Laurie était passionnée par ce récit. Elle donnait son avis sur Ombrage, tout en étant très réfléchis et objective. Elle avait les yeux pétillants. Harry avait l'impression qu'il pouvait voir des étincelles parcourir son corps.
Elle s'assit sans avertissement dans l'herbe, face au lac. Harry frissonna. Procyon farfouilla dans un buisson. Tout à coup, Harry poussa une exclamation :
Regarde, Laurie, c'est le chat que j'avais vu !
Le chat posa sa patte sur le museau du chien pour le calmer et faire la paix. Procyon ne prêta plus attention à elle, après l'avoir toutefois reniflé de toutes parts. Le chat s'avança lentement vers eux, regardant à droite et gauche. Puis son regard se posa sur Harry. Ce dernier ne pouvait détacher ses yeux de l'animal. Son regard glissa sur Harry et fixa le peu de corps de Laurie que l'on voyait. L'animal s'arrêta. Ses muscles tendus étaient visibles sous sa peau.
Puis elle bondit et se précipita sur Laurie. Les griffes jaillirent, lui lacérant les jambes, n'épargnant pas ses bras. Harry était pétrifié. Aucun de ses muscles ne répondait à ses nerfs qui pourtant lui chatouillaient la peau. Le chat déployait une rage qui ne laissait aucun répit à laurie. Elle n'avait cesse de protéger son visage contre les griffes la contusionnaient profondément. Harry, toujours à la recherche d'une idée, ne faisait qu'assister à ce spectacle, sans agir. Soudain, tout repris sa place. Il empoigna sa baguette.
Non, Harry, pas ça, entendit-il.
- Stupéfix, s'écria-t-il.
Le chat s'écroula au sol, paralysé.
Merci, dit Laurie. Franchement, il aurait pu m'emporter les yeux.
Une mèche de cheveux tomba lamentablement par terre, quand Harry la repoussa pour examiner les blessures de son visage.
Ah, ça, je crois que c'est le sort qui m'a un peu grillé, plaisanta Laurie. Tu n'as pas froid aux yeux, c'est moi que tu aurais pu avoir.
Désolé, s'excusa Harry. Mais je ne pouvais pas faire autrement.
Si tu avais réfléchis un peu plus longtemps, je n'aurais même plus eu mes yeux pour pleurer. Au sens propre, précisa-t-elle.
Je ne comprends pas pourquoi ellea réagi comme cela, dit Harry. Pour tes griffures, je ne peux rien faire. On peut aller à l'infirmerie.
Bah, ce ne sont que quelques égratignures.
Comme pour confirmer ses dires, une de ses blessures s'ouvrit et laissa couler le sang sur sa jambe. Toute sa chaussette fut bientôt maculée du liquide rouge. Mais elle n'en avait que faire. Laurie se baissa pour examiner le chat. Elle passa ses doigts dans la fourrure.
- Finite Incantatem.
La chatte repris connaissance. Aussitôt, ses pupilles se plantèrent dans celles de Laurie. Mais celle-ci ne bougea pas. La chatte donnait l'impression fourbe de vouloir la gifler à tout moment. Elles s'observèrent durant un moment puis, tout à coup, Laurie éternua bruyamment, faisant sursauter le félin.
Et zut ! s'exclama-t-elle. J'avais oubliée que j'étais allergique aux chats. AAAAAATCHOUUUUUUUUUUM !
Elle sortit, tel un prestidigitateur, un mouchoir de sa poche. Ses yeux étaient rougis, son nez était aussi très rouge ainsi que ses joues.
Euh… Ca va ? demanda Harry, partagé entre l'envie de rire et celle de rester sérieux.
Tu peux rire, j'ai l'habitude.
Mais non, je n'en ai pas envie, répliqua Harry qui avait de plus en plus de mal à retenir le sourire qui lui montait au lèvres.
Laurie fit apparaître un miroir, sans jeter un œil à la chatte qui la regardait, l'air mauvais. Elle se regarda un instant puis éclata de rire entraînant Harry aussi qui ne fit plus attention à l'animal. Laurie reporta son attention sur le chat.
Mais dis-moi, il faudrait lui trouver un nom.
Je n'ai aucune idée.
Un jour, dans un livre, il y avait un chat qui lui ressemblait et qui s'appelait Winnie. Cela lui va bien je trouve.
Oui, j'aime bien, dit Harry. Son air fripon est mignon comme tout.
Harry passa ses doigts dans la fourrure du chat, baptisé Winnie. Elle ronronna allègement, comme si elle avait changé de piles récemment. Lorsque Harry s'assit sur l'herbe, elle se lova sur ses genoux et s'endormit aussitôt. Harry fut surpris de voir à quel point l'animal lui accordait sa confiance.
Le match est bientôt, non ? dit Laurie.
Oui.
Vous êtes bien préparé ?
Oui, plutôt. Mais je ne te dirais rien, répliqua Harry. Imagine que tu fasses parti de l'équipe.
Peut-être. Ah non ! je commence à avoir des boursouflures sur les griffures, se plaignit-elle.
En effet, des sortes de cloques apparaissaient sur toutes les parcelles griffées de son corps, autant dire, partout.
Oh oh, comment cela se fait ? Ton allergie est si violente ?
Non, ce n'est pas le pire. Mes autres allergiessont pires.
Tu n'es pas allergique à moi ? interrogea Harry, faussement inquiet.
Ah, peut-être.
Elle fit semblant d'éternuer et Harry la poussa pour se venger. Laurie tomba sur le côté. Mais ce fut pour se relever et projeter Harry dans l'herbe à son tour. Winnie, bousculée, siffla et cracha et s'en alla dignement vers le château, en prenant bien soin de montrer qu'elle se sentait offensée.
Elle n'est pas contente, constata Laurie.
Dans les vestiaires, on pouvait entendre les pas des spectateurs qui déferlaient dans les gradins. Cela résonnait et roulait comme le tonnerre sur les murs. Harry, nerveux, faisait les cents pas en face des joueurs de son équipe. Un fourmillement désagréable lui parcourait le corps, brouillant ses idées, et lui rendant presque impossible toute immobilité. C'était donc pour tenter de se calmer qu'il passait et repassait sans discontinuer.
Ron le suivait des yeux et ses paupières semblaient sur le point de se fermer, comme hypnotisé par le mouvement incessant des jambes de Harry. Ginny faisait des claquettes avec ses genoux. Nathalie ne pouvait empêcher son pied de se soulever et de retomber à un rythme effréné qui faisait trembler tout son corps et le banc sur lesquels tout le monde était assit. Mais c'était apparemment la seule chose qui obligeait Ron à rester éveillé. Li s'asseyait puis se relevait, avant de s'asseoir à nouveau, incapable de tenir en place. Cela rajoutait au stress que ressentait déjà Harry. Les Crivey suaient abondamment, comme tout frères qu'ils étaient. Leurs vêtements étaient trempés.
Tu veux bien arrêter de marcher comme cela, requit Nathalie, tu me rends nerveuse.
Harry fit un effort surhumain pour stopper. Mais cela était pire. Maintenant, les battements de son cœur devenaient de plus en plus forts, frappant avec frénésie contre sa poitrine. Le sang résonnait contre ses temps. Il regarda ses mains. Elles tremblaient et semblait en dehors de tout control. Et il sentit ses poils des bras se redresser comme il frissonnait.
Bon, on ne connaît pas la composition de l'équipe de Serpentard, commença Harry, ramenant ses idées dans un ordre précis. Ils connaissent une partie de la nôtre. Pas la peine de faire un long discours, il faut donner le meilleur de soi-même.
De toute façon, même avec la plus grande volonté du monde, Harry n'aurait pas pu faire plus long. Il avait suffisamment à faire pour essayer de surveiller ses mains.
Bien dit, fit Ron, comme s'il sortait d'un long sommeil.
Attrapez vos balais et mettez vous en file, ordonna Harry, la gorge nouée.
L'attente ne dura que quelques minutes, mais elle parut durer une éternité pour Harry. C'était son premier match en qualité de capitaine. Comme si il avait besoin de faire ses preuves en tant que leader et non pas en simple attrapeur. De plus, son équipe n'avait pas perdu la coupe et Harry ne se sentait pas de porter la responsabilité de la perdre. Harry avait confiance en son équipe. Mais rien n'empêchait maintenant ses genoux de claquer l'un contre l'autre. Il faisait tout pour ne pas donner l'impression de ne pas avoir peur, bien qu'il sache que cela était raté. Nathalie était au bord de l'évanouissement, Li et Ginny étaient affreusement pâles.
Les portes s'ouvrirent alors. Harry enfourcha son balai, souffla un bon coup et s'élança, suivit de toute son équipe. La voix de Holly Fowl de Gryffondor retentit, amplifiée par un sortilège.
Et voici le virtuose Harry Potter, attrapeur de talent mais aussi capitaine de l'équipe de Gryffondor. Suivit de près par le gardien, Ronald Weasley, dont on n'a plus à redire les exploits. Derrière lui, les frères Crivey, deux génies de la battes puis viennent les trois poursuiveurs tout aussi talentueux : Virginia Weasley, Nathalie MacDonald et Li Chang, frère de l'admirable Cho Chang.
Le tout fut presque noyé sous les quolibets et les huées des Serpentards. Les équipiers se mirent à leur poste et attendirent l'arrivée des joueurs de Serpentard. Harry avait déjà mal au cœur à l'idée de se retrouver devant Malefoy.
Et voici les joueurs de Serpentard, reprit Holly Fowl, d'une voix beaucoup moins exaltée. Le capitaine est Montague, les trois poursuiveurs, Warrington, Pucey et Montague. Le gardien est Bleytchley et pour attrapeur, nous avons un tout nouveau, ou devrais-je dire, une toute nouvelle : Blanchelune Laurie.
Harry failli tomber de son Eclair de Feu. Laurie… Attrapeuse ? Elle vint se placer face à Harry, fermant ainsi le cercle qui formait les joueurs. Harry, toujours incrédule, demanda :
Et Malefoy ? Il est où ?
Laurie haussa les épaules avec dédain.
Malefoy ? Ce ver attrapeur ? Viré Malefoy !
Harry allait demander pourquoi mais Madame Bibine s'avançait déjà sur le terrain. Lorsque Harry leva les yeux vers Laurie, l'éclair qui les traversa n'avait qu'un signification : pas de quartier. Et il avait très bien compris la leçon.
Le sifflet retentit et ce fut le signal de départ. Aussitôt, les quatorze joueurs se mirent en mouvement. Laurie et Harry, dans un accord commun, partirent chacun de leur côté à la recherche de l'objet convoité : le Vif d'Or.
Le Souafle fut lancé et la redoutable machine des Gryffondor se mit en place :
Weasley, passe à MacDonald qui la donne à Chang. Oh non, Chang la laisse tomber.
Ce fut Montague qui la rattrapa et les Poursuiveurs se déplacèrent à vitesse fulgurante vers les buts défendus par Ron. Harry n'entrevoyait que ces actions. Seul le Vif d'Or comptait.
OUCH, je n'aimerais pas être à la place de Bleytchley. Colin Crivey vient de lui envoyer un cognard en plein dans le balai. T'en fais pas, tu pourras faire du petit bois avec, poursuivit Fowl, d'un ton railleur.
Laurie vint se placer à côté de Harry.
Pas question que l'on perde. Je compte sur toi pour me donner du fil à retordre.
WEASLEY, MACDONALD QUI PASSE A NOUVEAU A WEASLEY ET… BUUUT, hurla Holly Fowl. AIEU !
Göldblitz venait de lui asséner un coup de baguette sur la tête pour qu'elle se calme.
Dix à zéro pour Gryffondor, dit Fowl, tout en se frottant le crâne. C'est bien les filles, continuez comme cela.
Montague avait repris le Souafle et l'avait lancé, furieux à Pucey qui ne l'attrapa pas. Mais Warrington la prit dans ses mains et fonça vers Ron.
Attention Weasley, Warrington a une bonne force de frappe.
Un cognard lancé à ce moment précis par Denis fit dévier Warrington de sa trajectoire et son tir par conséquent. Ron plongea en piqué et envoya de toutes ses forces le Souafle vers sa sœur. Ginny le reçu dans les bras.
Crabbe réussit à faire dévier Weasley qui lâche la balle, récupérée par Pucey. Non, un Cognard de Colin refais tomber le Souafle. Vas-y, Chang.
Harry assistait à ce spectacle en essayant d'avoir le Vif d'Or, tout du moins de le repérer. Au moins Laurie cherchait dans son coin, peu soucieuse d'humilier Harry. Un éclat brilla vers les tribunes. Harry se précipita à sa rencontre.
T'es trop nul, Potter, s'écria Malefoy en jouant avec un miroir.
Harry crut déceler une pointe de jalousie dans sa voix mais il n'eut pas le loisir de s'interroger plus.
Vingt à zéro pour Gryffondor.
Montague s'énerva d'avantage, bien qu'il n'y ait pas encore lieu de s'inquiéter pour son équipe. Harry remarqua que leur équipe était moins soudée que la leur. Il vola jusqu'au trois poursuiveurs et leur cria :
Attaquez les de plein front, le plus vite possible. Faites de longues passes.
Harry remonta en chandelle. Le miroir de Malefoy lui titillait l'œil, le soleil l'éblouissait. En dessous de lui, Laurie cherchait toujours.
Pucey, Warrington, Pucey, Montague. MacDonald reprend le Souafle, passe longue pour Chang. Attention, Montague lui fonce dessus.
Une acclamation de surprise retentit dans le stade entier. Des clameurs de fierté s'élevèrent des tribunes des Gryffondor puis les applaudissements.
Une feinte de Wronski parfaitement exécutée par Chang a déstabilisé Montague qui… Ouille ! s'est encastré dans un poteau des tribunes. Vives les infirmiers.
Le match tournait à l'avantage des Gryffondor. Les Serpentards sans leur capitaine ne savaient que faire. Gryffondor enchaînait but sur but.
Soixante à zéro pour Gryffondor. Soixante-dix à zéro pour Gryffondor.
Harry, qu'est ce que tu fais ? Trouve ce Vif en vitesse, lui hurla Ron.
Cela faisait plusieurs fois que Harry se faisait prendre par le miroir de Malefoy. Il entendit soudain un claquement sec et Malefoy s'écrier :
Mon miroir !
Harry se remit à tournoyer, tel un rapace, son œil parfaitement alerte.
TRICHEUR, hurla soudain Holly Fowl. SALE TRICHEUR ! Goyle vient de mettre un coup de batte en pleine tête du gardien Weasley.
Harry, indigné, hurla aussitôt aux frères Crivey de mettre doucement les batteurs hors d'état de nuire. Le match revenait à égalité. Désormais privé de Gardien, ce serait Gryffondor qui perdrait la main. Les Serpentard saluèrent ce coup bas par une salve d'applaudissements et des sifflets admiratifs. Les joueurs reprirent confiance en eux et Pucey arracha le Souafle à Li.
Il s'approche dangereusement des buts, dit Holly Fowl. MacDonald tente de contrer le tir de Pucey, sans succès. Soixante-dix à dix, ajouta-t-elle d'une voix lamentable.
Ce fut dès lors l'avalanche de points, Li, Ginny et Nathalie étant incapables de retenir les poursuiveurs adverses. Harry demanda un temps mort à Mrs Bibine.
Bon, faut se ressaisir. On n'a plus de gardiens, et alors ? demanda Harry.
On est fichu, répondit Colin, défaitiste.
Non, au contraire, mettons leur en plein la vue. J'ai confiance en vous.
Le match reprit quelques minutes plus tard, sous les acclamations des supporters. « VIVE WEASLEY » scandaient-ils. « VIVE CHANG » disaient d'autres. Ginny, Nathalie et Li se frappèrent dans les mains et lancèrent un « BANZAI » fort et puissant.
Le premier but qu'ils envoyèrent droit dans les buts leur redonna du courage. Au deuxième but, c'est-à-dire, à quatre-vingt-dix à quarante, les Gryffondor entamèrent un chanson qui leur redonna du courage :
ILS SONT VRAIMENT, ILS SONT VRAIMENT,
ILS SONT VRAIMENT PHENOMENALES.
ILS MERIT'RAIENT, ILS MERIT'RAIENT,
ILS MERIT'RAIENT D'ETRE DANS L'JOURNAL
LALALALALALA….
Un nouveau but redonna encore davantage de fougue à Gryffondor, les sifflets et les quolibets des Serpentard ne couvraient plus l'air.
Cent à quarante, s'égosilla Holly, une nouvelle fois. Non, maintenant cents à cinquante.
ON VA GAGNER,
LES DOIGTS DANS L'NEZ
Harry vit briller un point lumineux, près des buts des Serpentard. Il se précipita dessus pendant que Ginny marquait un nouveau but spectaculaire.
ILS ONT PRESQUE PERDU
LES DOIGTS DANS L'…
OH, NON. SERPENTARD VIENT DE MARQUER, s'indigna Holly Fowl. Cent à soixante pour Gryffondor.
Le match durait maintenant depuis plus d'une demi heure. Harry venait de remonter en chandelle, un cognard envoyé par Crabbe lui frôla le cuir chevelu mais, quand Harry tourna la tête pour suivre la trajectoire de la balle, il se rendit compte que c'était Li qui était visé, vingt mètres plus bas. « Lamentable »pensa Harry.
Cent à cinquante, dit Holly.
Cent à soixante, cent à soixante-dix, cent à quatre-vingts, cent à quatre-vingt-dix.
EGALITE, cria Holly Fowl.
Harry serra les dents. Un nouvel éclat brilla mais il ne s'y intéressa pas. Le Vif d'Or venait de passer devant ses yeux. Aussitôt, la course poursuite s'engagea. Les tribunes retinrent leur souffle. Harry donna la pleine puissance à son balai, chaque centimètre comptait dorénavant. Encore un peu, un peu plus loin… Quelque chose attira son regard derrière le Vif d'Or. Harry, tout en ayant le regard fixé sur le Vif, déporta son attention sur cette chose. Et il reconnut Laurie qui arrivait face à lui avec une expression de farouche détermination sur le visage. Harry s'approcha davantage du Vif. Plus qu'un mètre. Laurie ne ralentissait pas non plus et se rapprochait à une vitesse vertigineuse.
Oh, non, ils vont de percuter, hurla quelqu'un que Harry identifia pour être Hermione, parmi le tumulte de la foule.
Laurie n'était qu'à deux mètres de lui quand elle opéra soudainement une remontée en chandelle, obligeant Harry à faire de même. Le Vif en profita pour disparaître. Leurs genoux se frôlèrent puis Harry effectua un tonneau.
Cent soixante-dix à cent cinquante pour Gryffondor, informa Holly Fowl. Bravo Harry, dommage que tu n'aies pas réussi à l'avoir.
Harry la remercia d'un geste de la tête puis se concentra sur son objectif. Ginny fit une longue passa à Li, tout en effectuant la roulade du Paresseux pour échapper à un cognard de Goyle. Les deux batteurs, gorilles sur balai, étaient enragés. Le moindre cognard était automatiquement renvoyé vers les poursuiveurs de Gryffondor. Colin et Denis tournait sans arrêt autour d'eux pour dévier les boulets aux expéditeurs.
But pour Gryffondor, cria Holly Fowl. Cent quatre-vingts à cent cinquante.
Pucey et Warrington avait beau tenter toutes sortes de feinte, ils ne parvenaient jamais à obtenir le Souafle. Ginny attrapa la balle et le jeu s'engagea de nouveau. Harry observait Laurie qui elle regardait la scène.
Deux cent dix à cent cinquante, annonça Holly Fowl d'une voix qui commençait à être éraillée.
HIP HIP HIP
HOURRAH
HIP
HOURAH
Les Gryffondor ne ménageaient pas leur voix. Harry voleta mollement derrière Bleytchley qui était dépassé par la situation. Un nouveau but…
Deux cent vingt à cent cinquante.
Et ce Vif d'Or qui ne voulait pas se montrer. Warrington se jeta sur Ginny qui l'évita lourdement à l'aide d'une roulade. Crabbe renvoya le cognard, Goyle fit de même. Ginny, prise entre trois feux, n'eut d'autres choix que de lâcher le Souafle, bientôt repris par Li.
Chang, MacDonald, de nouveau Chang. De pus en plus près des buts.
Un cognard failli déstabiliser Li mais sa frappe fut quand même précise. Bleytchley regarda la balle traverser son but, impuissant.
LES GRYFFONDORS SONT DES AS
PARTOUT OÙ ILS PASSENT
LES SERPENTARD TREPASSENT
Harry sourit en entendant cet hymne improvisé. Il aperçut succinctement Hermione le chanter aussi et il reprit immédiatement la quête du Vif d'Or.
On est à deux cent soixante-dix à cent cinquante. Je n'ai jamais vu un match aussi long, s'écria Holly, exaltée.
Cela ne fait pas longtemps que vous êtes là, lui rappela McGonagall.
Et encore un but de Gryffondor, dit Holly Fowl en oubliant la remarque du professeur.
Soudain Harry vit le Vif d'Or voler paresseusement un peu plus loin. Comme s'il eut été s'agit du Graal, il lança la pleine puissance de son balai. Un sifflement se fit entendre près de lui. Sa jambe frotta celle de Laurie qui tourna la tête et lui fit un clin d'œil. Il accéléra un peu plus et gagna quelques centimètres.
Deux cent quatre-vingts à cent cinquante !
Laurie se colla un peu plus au manche de son engin et rattrapa la distance. Le Vif D'or n'était qu'à cinq mètres. Au coude à coude, tout avait de l'importance, il fallait faire perdre l'adversaire.
Quatre mètres… Harry prit plusieurs centimètres d'avance, rapidement effacés par Laurie.
Trois mètres… Aller jusqu'au bout, sans fléchir.
Deux mètres… Toujours au coude à coude. Harry tendit la main et Laurie fit de même.
Pas de quartier, grinça-t-elle.
Elle força un peu plus sur son balai. Harry allait si vite qu'il sentait son balai vibrer fortement, sur le point de se désintégrer. Chaque brindille criait grâce mais il donna tout de même une nouvelle impulsion à son Eclair de Feu.
Un mètre… avant de pouvoir le toucher. Leurs doigts s'effleurèrent comme s'ils cherchaient à s'étreindre, en quête du Vif d'Or.
Harry referma sa main, puis remonta en chandelle pour s'éloigner le plus possible de la présence obsédante de Laurie. Une exclamation monta des tribunes. Harry s'arrêta et ouvrit sa main…
Trois cents à cent quatre-vingt-dix.
Seul l'air sifflait dans sa paume ouverte…
Et je reviens pour casser l'ambiance! Il était triste mon chapitre non? J'espère que j'ai mis assez de suspense dans le match. Et si i lvous a plus, j'en referais d'autre. Vous allez trouver que je suis stupide mais j'avais le coeur qui battait à cent à l'heure quand j'écrivais sur mon brouillon. Et cela se ressentait sur mon écriture, j'écrivais trois fois plus gros... A la prochaine.
Flomidipy
