Coucou !
Je suis de retour. Bien je m'excuse pour le délai de parution, les 7 dernières semaines sont passées sans que je n'ai le temps de m'approcher d'un ordinateur. Aussi extraordinaire que ça puisse vous paraître et… plein de gens vont crier je suis sur, ce chapitre est le dernier de mon histoire. Le dernier de Haine.
C'est vrai j'avoue je n'avais absolument pas prévu qu'elle finisse à ce chapitre. Mais il me semble que le but est atteint et je ne vois pas quoi rajouter. Mon but était de mettre nos tourtereaux dans le même pantalon… Et de vous faire rire. Je pense avoir réussi au moins une partie. Pour le reste c'est à vous de décider.
Je m'attaque à Echange d'âmes dès ce soir. Pour le reste… Je reviendrais vite j'espère même si c'est un mot qui ne veux pas dire grand chose quand on voit les délais que je vous impose… J'ai un ou deux H/D dans la tête, tordus et vicieux… Mais tant que la trame n'est pas écrite, je ne me lance pas dedans. J'ai décidé d'arrêter de partir à l'aveuglette. Mais si certains sont intéressés, je ferais un briefing à l'occasion par mail à ceux qui veulent…
Bon j'arrête la et je passe un peu aux réponses à vos reviews quand même.
¤
Ornaluca : Comme toujours quand je te lis je suis fière de moi. Parce que quoi qu'il arrive tu es toujours contente de ce que j'écrit… Lol, ça fait enfler mes chevilles ! Mais j'avoue que le chapitre sur ce bon vieux Rogue m'a bien fait marrer. Malheureusement après lecture du tome 6 (qui m'a traumatiser une demi-journée quand même !), je ne sais pas si je l'aime toujours autant. Bref, merci artemis.
¤
Tcheuer Teufel : Parce que j'avais envie de mettre un petit elfe stroumpf dans mon histoire. Chacun ses petits délires perso je suppose… Vala tu connais le mien. Et puis sincèrement tu vois Rogue en passionné des Stroumpfs toi ? Pour le canard, cette chère Trelawney a eut de la chance. Ca lui arrive parfois. J'espère que le pauvre Rogue ne va pas en faire des cauchemars… Non jamais je ferais sortir ensemble ces deux là. dans aucune de mes fics. J'aime bien le traumatiser mais là, ce serait lui donner la corde pour ce pendre ! Pas d'histoire avec Dean et Seamus désolée. Il y a des histoires qui ne finissent pas bien… Bises
¤
Elodie : Je suis heureuse d'apprendre que mes changements de perso et de points de vus plaisent. Et d'avoir de tes nouvelles aussi. (même si à cause de moi elles ne sont plus très fraîches lol). Pour l'attente… j'avoue que je suis mis figue mi raisin envers le tome 6. Mais peut être est-ce l'attente qui gâche le plaisir… Parce que ces livres sont toujours géniaux. Enfin. +
¤
alinemcb54 : lol vos ordres maître ! Bisous
¤
satya : lol. Elle était nulle à chier si je me souviens bien… Merci et à très vite.
¤
kiara1589 : Mais je suis un être cruel lol. Allez bonne lecture à toi !
¤
laurine : Avant tout merci beaucoup. Ca fait plaisir d'avoir des nouvelles en chemin et je suis très flattée que tu aimes ce que j'écrit. Oui j'ai fait d'autres fictions. Si t'as le temps un jour va voir mon profil et voyage un peu lol. J'aimerai bien piquer la place aussi. Ca doit être le pied d'embrasser un gars aussi mignon… Mais je suis prise et je me ferais en plus probablement tuer… C'est beau les rêves.
¤
lilou : Mais non je veux pas que tu meurs voyons ! Lol. Je l'ai caricaturé à fond mais j'adore imaginer Rogue à l'opposé exact de ce qu'on s'imagine de lui. En fait c'est un homme bien en qui on peut avoir confiance… (enfin c'est ce que je pensais lol, il semble que cette très chère JKR ne pense pas la même chose que moi) Je connais malheureusement pas de dessinateur pour lui demander de faire la scène. Mais si tu connais du monde je veux bien tenter l'expérience ! Merci lilou
¤
edelweiz : lol. Moi je rigolais toute seule en l'écrivant. Dans toutes mes fics il faut que je délire comme ça dans un chapitre. Je pense que c'est bon là, j'ai atteint le quota lol. Bisous
¤
sahada : Lol. C'est pas un problème du moment que tu aimes ce que j'écris y a pas de problème. Et tant que ça t'empêche pas de dormir lol. T'as pas de symptômes de manque au moins ? Pour les formidables idées je sais pas… Mais pour le poème je suis flattée. Il n'était pas destiné à servir ici en fait mais je n'ai pas osé le donner à la personne concernée… Foutue fierté lol. Big bisous sahada !
¤
evil-angel666 : Hello ! Tu risques d'être déçue car il n'y a pas de lemon… Je sais c'est affreux mais je ne vois pas pourquoi j'en aurais mis un parce que ça change rien à l'histoire. Désolée. Bisous et je souhaite que ça te plaise tout de même.
¤
Voilà bonne lecture !
¤
¤ Cette douleur… au fond de soi… cette peur… au fond de moi…de nous… ¤
¤
Pensées d'Harry
¤
Ses lèvres sont douces. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, le rythme de son cœur… Je perçois le changement de son souffle, cette accélération rapide quand il entrouvre sa bouche pour que ma langue entre caresser son palais. Je ne suis plus vraiment conscient d'où nous sommes et le serre dans mes bras alors que nous entamons un lent ballet.
Une odeur de vanille monte dans ma tête et j'ouvre brusquement les yeux. Il paraît tellement fragile comme ça… L'image de Ginny se superpose aux traits aristocratiques de Drago et je recule précipitamment. Il ouvre les yeux et me fixe d'un regard interrogateur. Déjà je me relève et recule prestement.
Il ne bouge pas, me regardant sans comprendre. Les nuages au-dessus de nous s'éclipsent et un rayon de soleil éclaire les cheveux blonds, projetant des éclats dorés sur la neige immaculée. Il ne dit rien. Je me retourne au ralenti, embrassant cette image du regard. Un ange perdu…
Mon ange à moi…
Les flocons légers et éphémères tombent du ciel, tombe sur mes épaules et fige cette scène.
Pardonne moi Drago.
Je part en courant vers la grande porte, mes pas crissant doucement dans le silence qui m'oppresse. Je me sens stupide. D'ailleurs je sais pertinemment que je suis un imbécile. Je fuis comme un fou et je ne suis même pas capable de dire pourquoi. Peut être n'ai-je simplement pas envie de savoir d'où vient cette envie de le garder auprès de moi toute ma vie pour le protéger… peut être que je refuse juste d'admettre que je suis faible, que je ne pourrais jamais lui offrir ce qu'il cherche…
Si je pouvais… En moi se tord un serpent. Il se mort et il souffre. Mais il est seul. Comme je le serais toujours. Je cours, encore et toujours. Je franchit essoufflé le trou et m'engouffre dans la grande salle, des gouttes de neige fondue tombant de mes épaules. La salle est vide. Je me laisse tomber dans un fauteuil sans prendre le temps d'enlever ma cape humide.
Le feu crépite dans la cheminée et Pattenrond vient s'installer sur mes jambes. Il fait chaud. Alors pourquoi j'ai si froid à l'intérieur de moi ?
Un bruissement de robe sur le sol me fait sursauter. Une main se pose sur mon épaule. Je tourne la tête et Dean m'adresse un clin d'œil amusé.
- Sérieux mec, calme toi. Ta magie vibre dans l'air, ça empêche les jeunes de bosser.
J'aperçoit des premières années tremblants, penchés sur leurs copies. Je souffle un grand coup et essaye de me calmer. Je n'avais pas remarqué à quel point ma magie était instable. Je regarde la fenêtre et constate tristement que la nuit est tombée depuis un moment. Seuls quelques flocons immaculés descendent silencieusement devant mes yeux, balayés par le vent. Si je me levais, je verrais la lumière de la cabane d'Hagrid, là-bas, dans le lointain… Dean prend un fauteuil et s'installe à mes côtés.
Je caresse distraitement le chat qui ronronne de toutes ses forces. Je sais que Dean attends que je lui parle. Mais je ne sais pas si j'ai envi d'en parler avec qui que ce soit… Je crois qu'il est clair que je ne sais pas ce que je veux. D'un côté, ça me ferait du bien de me confier à quelqu'un qui ne soit ni Ron ni Hermione, d'un autre côté, je ne me sens pas de raconter ça à Dean… en fait je me sens tellement con que je voudrais plutôt disparaître dans ce canapé là, tout de suite et ne jamais réapparaître.
Ce serait le pied si ça pouvait arriver…
- Je te conseille pas d'envisager plus profondément l'idée.
Je regarde Dean puis je lui souris discrètement. Il me rend son sourire, effaçant par là même un peu de ce froid qui s'est installé en moi. J'avais oublié qu'il pouvait entendre mes pensées parfois. C'est une sacré histoire… Il voit plus loin que je ne verrais jamais.
- Tu ne prends pas le temps de voir et de sentir comme moi Harry. Et puis toi tu as le choix…
Sa voix est chaude et profondément amusée. Mais je ressent un peu d'amertume aussi, cachée sous les mots. Jamais il ne m'a parut aussi enclin à parler de lui que ce soir.
- Pour moi, mère travaillait juste au ministère. Je n'ai jamais cherché exactement à comprendre comment elle faisait à deviner les bêtises que je faisait dans mon dos, ni à savoir mes sentiments. Elle était juste dans ma vie quand il fallait…
Ses yeux se voilent légèrement et je vois sa main trembler quelque peu. Il croise ses bras sans s'en rendre compte. Pattenrond s'est redressé maintenant et ses oreilles droites, il fixe de ses petits yeux perçants Dean.
- Ce jour là j'était sortit voir Seamus qui était de passage dans le coin. Tu sais comment je suis quand il s'agit de lui. Bref, je suis rentré plus tard que prévu. La maison n'était plus qu'un tas de décombres fumants sous le soleil couchant. C'était une scène tellement irréelle pour moi…Parfois j'aimerai pouvoir penser qu'effectivement c'était un cauchemar et que demain dans mon lit je me réveillerai. Manque de chance je sais que je ne peux pas me leurrer ainsi. Elle était si fière là au milieu, alors que son sang coulait le long de ses plaies… Je me suis approché d'elle lentement.
Sa voix se casse un peu. J'ai étrangement mal pour lui. Le serpent en moi c'est calmé à présent.
- Elle a soulevé son bras ensanglanté et a posé sa main sur la mienne. J'ai senti une onde passer rapidement entre nous deux. Elle a sourit et m'a soufflé : Prends soin de Harry Potter. Prends soin des gens. Et elle est morte. J'ai fermé ses yeux. Je crois aussi que j'ai pleuré. Mon…'don' c'est révélé rapidement et je fais ce que je pense nécessaire pour poursuivre son œuvre.
Il se leva et ajusta sa cape sur ses épaules. Mes yeux étaient résolument fixés sur le sol, refusant de regarder les yeux de mon ami, sûrement profondément tristes.
- Ma mère était une femme extraordinaire.
Sa voix ferme me fit lever la tête. Il me tournait le dos. Un long moment passa.
- Tu sais Harry si tu ne sais pas ou tu en es donne toi du temps. Il comprendra j'en suis sur. Mais ne choisit pas pour lui sans savoir ce qu'il éprouve pour toi et sans lui dire ce que ressens pour lui. Tu ne dois pas vivre toute ta vie avec les regrets d'avoir agit comme un idiot.
Il se retourna et pencha sa tête doucement avant de sourire. Il s'éloigna à pas lents et j'entendis distinctement sa voix en moi.
« Ne fais pas comme moi »
C'est à pas lourds que je montais ce soir là les marches du dortoir pour me glisser tout habillé entre les draps chauds. Le sommeil m'avait emporté depuis longtemps quand Dean rentra ce soir là j'en suis persuadé. Mais au réveil pourtant une note s'était glissé jusqu'à ma table de nuit.
« Courage »
Malheureusement ni ça ni la douche glacée que je prit ne parvinrent à m'enlever cette impression de nullité qui semblait s'être incrustée en moi pour toujours. La journée s'écoula maussade sans que je n'adresse la parole à Ron et Hermione. Les cours me semblaient secondaires et l'absence remarquée de Drago ne fit qu'accentuer mon impression d'imbécillité chronique.
Le soir incapable de dormir, j'enfilais ma cape d'invisibilité et sortit dans les couloirs sombres. Je m'arrêtais devant la salle des trophées et caressait un moment la porte. Ma cape tomba sur le sol. Ma main s'approcha de la poignée pour l'ouvrir mais quelqu'un à l'intérieur de la salle me devança.
La porte s'ouvrit et je me retrouvait face à un Drago passablement décoiffé. Le serpent en moi se dressa, sifflant, prêt à cracher. Il me regardait. Je faisait de même. Puis une voix me sortit de ma torpeur.
- Et bien Dray qu'est-ce qu'elle a cette porte ?
La porte s'ouvrit en grand et Pansy apparue, vêtue de son habituel uniforme de Poudlard. Elle éclata de rire en me voyant et passa à côté de moi. Au passage elle me tapa sur l'épaule en disant :
- C'est cool que tu sois là Potter. J'en avais marre de l'entendre gémir sur son sort.
Sans plus d'explications, elle s'éloigna mais son rire continua de se répercuter sur les pierres durant de longues secondes. Enfin Drago s'effaça et me fit signe d'entrer. Sans trop savoir pourquoi je l'écoutais, ramassant au passage ma cape. Un canapé blanc en cuir trônait dans la salle majestueusement. Je m'installais dedans.
Un pénible silence s'installa tandis que Drago gêné et nerveux ne cessait de passer sa main dans ses cheveux. Je suivait un moment le va et vient de cette main fine avant de m'apercevoir horrifié que je ne respirait presque plus. Je rougit bêtement.
- Ecoute Harry…
Je l'interrompit doucement.
- Tu es bien comme ça.
Il me regarda étonné. Je jetais un coup d'œil a ses cheveux et revint à lui.
- Sans tout ce gel. Tu es plus joli ainsi.
Sa main retomba le long de son corps avec grâce. J'eut presque envie de la saisir et de déposer dans son creux un baiser aérien. Je déglutit mais tint bon. Drago me rejoint en se posant le plus loin possible de moi.
J'éclatais de rire trouvant notre situation plus que débile. Bon c'est sur c'était ma faute mais hein… Foutue fierté…
Drago rit à son tour et je le regardais, les bras autour de sa taille, plié en deux sur le canapé. Ses yeux brillaient d'une lueur amusée. Putain, je crois que je suis irrémédiablement perdu. Il reprends son sérieux avec beaucoup de mal et pose ses saphirs sur mon visage.
C'est tellement difficile d'expliquer ce que je ressent. Et en même temps tout me paraît tellement facile. Il suffirait que je m'approche de lui et que j'arrête de réfléchir.
Ouai, sauf que je n'y arrive pas.
- Harry, pour l'autre jour…
Je soupire et ferme les yeux. Je savais qu'on allait en arriver là mais pourquoi est-ce que ça me fait tellement chier alors ? Je vais me faire jeter. Il va me dire qu'il foutument hétéro et que c'était une grande, très grande erreur. Quelque part il n'a pas tord. Quel est notre avenir honnêtement ? Je nous voit mal mariés et heureux jusqu'à la fin de notre vie. Et je me vois mal juste baiser avec lui le temps d'une nuit et partir le lendemain sans un regard, sans un mot.
Je ne veux pas gâcher notre amitié. Il compte plus que tout pour moi et il est hors de question que je m'éloigne de lui, surtout pas pour une histoire de cul.
- Laisse tomber Dray. Ca n'aurait jamais du arriver. Et je te promet que ça n'arrivera jamais plus.
Je suis fatigué de tout ça. Je n'ai pas dormi depuis deux jours à cause de cette histoire. Je n'ai qu'une envie, c'est de tout oublié. Tout cela n'aurait pas du se produire. D'ailleurs, il n'aurait jamais du balancer ce bouquin dans la flotte, on aurait continuer à se jeter des insultes à la figure jusqu'à ce qu'on est plus d'idée.
Avec un peu de chance, ça aurait marché…
Pas de bol, je ne me crois même pas moi-même.
Je n'ose même pas le regarder quand je me lève pour quitter la pièce. Le silence entre nous est lourd de sous-entendus et de non-dits. Je crois que je suis en train de le perdre autant que si je lui avait dit mes véritables sentiments pour lui. Peut être ne suis-je pas fait pour être heureux simplement.
J'atteint la porte et m'apprête à sortir quand son bras passe devant moi, m'empêchant d'aller plus en avant. Sa tempe droite bat dangereusement.
- Tu me soûles Potter. T'es qu'un putain d'égoïste.
Je n'ose plus faire un geste. Moi égoïste ?
- T'as déjà réfléchit à ce que je pouvais penser de tout ça ? Tu demandes pas comment j'ai vécut ces derniers jours ? Mais tu crois quoi ? Que t'es le seul imbécile à avoir des états d'âmes ?
Il balaie l'air d'un geste rageur avant de reprendre un peu plus calmement.
- Je t'aime Harry Potter. Aussi stupide que ça puisse paraître j'aime tout de toi. De ton insupportable manie de croire que tu es le seul à faire des bêtises, à ton sourire tendre quand tu vois Ron et Hermione se serrer dans les bras. J'aime ton rire si léger qui montre tes dents blanches. J'aime te voir concentrer sur un cours parce que tu sors légèrement la langue en entrouvrant la bouche. J'aime même quand tu es le con fini que tu es actuellement parce que tu as la trouille de t'engager. Bon sang ! JE T'AIME et toi tu me demandes de faire comme si le baiser que nous avons échangé, et que tu as initié je te le rappelle, n'étais jamais arrivé ?
Il soupire.
- Je veux bien attendre que tu saches ou tu en es. Mais ne me demande pas de ne pas t'aimer parce que j'en suis incapable.
Et il me laisse là, dans cette pièce éclairée par les rayons de la lune.
Et je me sens vide ce soir là. Et je me sens seul dans mon lit. Et je me sens mal d'être con. Et je souris stupidement au plafond.
Parce qu'être amoureux d'un arrogant Serpentard, c'est vraiment le truc le plus stupide que j'ai jamais fait non ?
Le jour se lève sur Poudlard. J'ai toujours ce foutu sourire doux sur mon visage en m'habillant. Je descend à la grande salle et salut mes amis en souriant toujours. Je croise les yeux de Dean et incline la tête. Il éclate de rire et vient s'installer à côté de moi. Il me glisse à l'oreille.
- T'es tellement beau vieux, que si t'aimais pas Dray, je t'embrasserai là tout de suite, devant toute la salle.
Je rigole lentement et lève la tête pour attraper le pichet de jus de citrouille. Là je vois Ron et Hermione qui me regardent sans comprendre. Dean hausse les épaules.
- C'est rien. Il est juste amoureux.
Je crache le jus que j'ai en bouche sur lui. La table éclate de rire alors que je lui sort un Dean putain ! indigné.
Il se contente de nettoyer son uniforme sans un mot tandis qu'Hermione et Ron me harcèlent de questions.
Seamus et Ginny arrivent ensemble. Mais mon ex petite amie s'éloigne rapidement de Seamus sans un mot, sans nous saluer même, pour rejoindre des amies à elle. Seamus sombre s'installe à table et nous regarde.
- Un problème Seam ? demande Ron
Un grognement nous répond alors qu'il enfourne une tartine de marmelade d'orange.
- Ta sœur vient de me larguer.
Un Oh ! Sort de nos bouches étonnées. Je constate du coin de l'œil que Dean continue à sourire. Au bout de la table, Ginny lui lance un regard noir.
- Et pourquoi ?
Il se contente de grogner une fois de plus. Dean explose de rire.
- Sale con ! lui balance Seamus avance de rire à son tour et de se jeter sur lui pour le chatouiller.
Dix minutes plus tard, les joues rouges, Dean se détourne gêné. Seamus reprends une fourchette et entame des œufs au plat distraitement.
- Tu sais Dean, je suis désolé de pas t'aimer.
Tout le monde s'étouffe. Seamus prend une gorgée de jus d'ananas et en ignorant nos têtes, continue sur sa lancée.
- T'es un mec génial et t'es le meilleur pote que j'aurais jamais. Mais tu ne seras que ça. Crois moi si je le pouvais, je ferais n'importe quoi pour te rendre heureux. Mais personne ne force les gens à s'aimer. Et je ne t'aime pas. Je m'en excuse vraiment.
Dean ne répond rien et au contraire lance un grand sourire à la tablée avant de se lever.
- Je suis content que tu m'es dis ce que tu pensais.
Et il quitte la Grand salle. Seamus va pour le rejoindre quand je lui retient le bras.
- Laisse. Il a besoin d'être seul.
Et Seamus, ce bon vieux Seamus grimace mais ce rassoit.
Je suppose que l'amour ne rends pas toujours heureux. Mais si on aime, si on aime vraiment, même si notre amour n'est pas partagé, personne ne peux nous enlever cette force. Parce qu'on aime et que c'est tout ce qui compte.
Je crois que j'ai compris ce que Dumbledore voulait me dire.
Et je me lève pour me diriger vers la table des Serpentards. Tous les gryffondors sont derrière moi. Je sais que ce sera difficile. Je sais qu'entre nous se dresse les préjugés des gens, sa famille, Voldemort et compagnie. Je sais qu'on va se disputer. Je sais aussi que je vais probablement devenir un pouffsouffle pétri de bons sentiments très vite. Je crois d'ailleurs que c'est ce qui sera le plus dur à accepter pour moi. Mais je sais que sans lui je ne peux pas vivre. Il est ma force.
Drago lève la tête vers moi. Et avant qu'il n'est le temps de comprendre quoi que ce soit, je le soulève du banc et l'embrasse fébrilement en l'entraînant vers la porte.
C'est à peine si nous ne nous précipitons pas dans la première salle vide pour s'embrasser comme des sauvages.
Et longtemps après, très longtemps après, alors qu'il détache ses lèvres des miennes et qu'il me dit qu'il m'aime, le front posé contre le mien, je me contente de sourire en attrapant une de ces mèches humides de sueur.
Nous avons tout le temps d'apprendre l'un de l'autre.
De nous haïr et de nous aimer, pourvu que cela dure toujours…
- ¤ -
¤
- ¤ -
¤ Fin de l'histoire ¤
¤
Bien bien.
J'attends vos critiques en espérant que vous n'êtes pas en train de préparer le poison.
Alfa
