Disclaimer: tous les persos sont à JK Rowling, ainsi que toutes les autres choses que je n'ai pas inventé.

Géant, le dernier Harry Potter. Je l'ai lu en Angalis. Wouah, on ne s'attend à rien et quend on s'y attend on est toujours surpris. Comme toujours, on se doute de quelque chose puis fnalement on se rend compte que c'est l'opposé. Eh oui, moi je sais qui c'est le prince au sang mêlé... HAHAHA, et je pourrais faire plein de spoiler. Mais maintenant, le problème c'est que j'ai du mal à écrire ma fic sans penser au sixième et me rendre compte que je me trompe complètement. Je me suis même rendue compte qu'une de mes perso que je met en vue, meurs... C'est bête, hein? Bref, toujours beaucoup d'humour, de suspense et d'aventure. Trop bien. A lire sans tarder, mais qui pourrait remettre cela en doute?

David:Tous le mystère est là. Harry va-t-il choisir entre Laurie ou Hermione? (Je sens que ma fic vire à l'eau de rose). Et tu n'auras pas de réponse pour la petite fille avant la fin. A moins que tu ne sois perspicace et que tu découvres la vérité dans ce chapitre.

Zabou: Juste pour te dire que j'ai lu quelques uns de tes one-shot et que j'ai tout particulièrement aimé celui où Hermione retourne sur la tombe de Harry. Il est bien. Je suis dsl de te dire cela ici mais je n'ai pas réussi à t'envoyer de rewieu. J'ai du avoir un bug quelque part...

Bien voilà. J'ai encore pas tenu ma promesse d'écrire le 13° et le 14° chapitre.A la prochaine.

Flomidipy


Harry était confortablement installé sur le fauteuil devant la cheminée, profitant de son après midi libre. Hermione finissait son devoir de potions, celui là même que Harry venait de bâcler.

Tu aurais pu au moins faire un effort, l'avait sermonné Hermione.

Harry avait soupiré pour s'en laver les mains et s'était vautré sur le fauteuil avec le livre que Hermione lui avait offert pour Noël : Légendes et contes elfiques.

Je n'aurais pas dû, râla-t-elle par-dessus sa plume. Tu as le nez dedans à chaque fois que je te vois.

Pour une fois que je lis un livre, tu te plains ?

Harry replongea dans sa lecture sans plus de cérémonie. C'est vrai qu'il y passait un peu trop de temps à lire chacune des histoires. Mais elles avaient quelque chose de magique. Il se retrouvait toujours dans la peau de ce gamin qui s'inventait des histoires avec les figurines de chevalier qu'il arrivait à chiper à son cousin. Surtout quand il était bien au chaud devant la cheminée.

Ron rentra dans la salle commune et lança son sac. Il frappa le pied de la table et par conséquent fit bouger Hermione.

Tu pourrais faire attention, tout de même, s'offusqua-t-elle.

Oh, c'est bon, ne monte pas sur tes grands hippogriffes.

Pardon ? demanda-t-elle froidement, pâle de colère.

Ne me crie pas dans les oreilles s'il te plait, conseilla Ron, ses joues de la même couleur que ses cheveux.

Harry avait vraiment du mal à se concentrer sur sa lecture. Le bruit ne le dérangeait pas mais là, cela dépassait le volume sonore acceptable. Il repoussa le livre, à temps pour voir Hermione s'en aller d'un pas raide, ses livres sous le bras, criant à Ron qu'il était un idiot fini. Pire, qu'il avait le quotient intellectuel d'un Scroutt à Pétard.

Ron se laissa tomber sur le divan.

Tu crois que c'est vraiment si stupide que » cela un Scroutt à Pétard ?

Harry hocha la tête pour signifier que le cas de cette bête était désespéré.

Tu pourrais faire preuve d'un peu plus de tact, lui reprocha doucement Harry, quand le calme fut revenu. Tu sais parfaitement qu'elle est susceptible.

C'est elle qui a commencé à m'agresser, fit remarquer Ron, de mauvaise humeur.

Il lutta ensuite contre la fermeture éclair de son sac pour l'ouvrir. Celle-ci craqua sous ses doigts, ce qui acheva de lui mettre le moral sous les talons.

Nom de nom. Reparo.

Hermione lui fit la tête plusieurs jours d'affilé. Mais comme tous les deux étaient trop orgueilleux pour s'excuser, ils se renfrognaient dès qu'ils se voyaient. Autrement dit, dès le petit matin. Au début, Harry faisait l'arbitre, puis il laissa carrément tomber cette lourde tâche. Depuis les cartons rouges auraient dus fuser.


Alors qu'ils revenaient d'un cours de potion particulièrement difficile, Harry se fit prendre en embuscade par Colin Crivey qui lui tendit une lettre.

Hermione demanda aussitôt l'objet.

Dumbledore veut me voir, déclara Harry.

Elle ouvrit de grands yeux ronds comme des Gallions.

Il m'avait promis des sortes d'entraînements.

Quand est-ce ?

Ce soir.

Quand il arriva devant la statue gardant l'entrée de l'escalier, Harry ne pu que constater qu'il ne connaissait pas le mot de passe. C'est alors qu'il aperçu un bonbon Berthie Crochue laissé à même le sol. Quelqu'un l'avait sûrement laisser tomber à moins que…

C'est ça le mot de passe ? Berthie Crochue, dit-il à la statue.

Mais la statue resta de marbre. Harry déballa le bonbon et, au bout de quelques secondes, le recracha avec un air de dégoût profond.

Beuark, des Berthie Crochue goût poubelle.

Un grondement sourd se fit entendre et la statue s'ébranla. Harry stupéfait, regarda le bonbon dans sa main.

Evanesco, murmura-t-il en tirant sa baguette.

Il toqua à la porte. Le « entrez » suivit immédiatement.

Bonsoir Harry, dit simplement Dumbledore.

Bonsoir professeur, salua Harry. Très ingénieux votre système avec le bonbon.

Merci, en effet, je me suis rendu compte que je ne t'avais pas donné le mot de passe. Mais assied toi, je t'en pris.

Harry obtempéra et il s'assit sur le bord, le dos raide, les épaules tendues par l'anxiété.

Détends-toi, ce ne sont que quelques exercices.

Qu'allons nous apprendre ? demanda Harry, incapable d'obéir à Dumbledore.

Je t'avais déjà dit la dernière fois que tu devais pouvoir appréhender ton environnement.

Il se leva, redressa son chapeau et alla se placer au milieu de la pièce. Là, tout en faisant les cents pas, il commença son explication :

Le principal défaut d'un sorcier réside dans sa baguette, ou plus exactement dans la confiance qu'il met en sa baguette. Enlève sa baguette et il devient comme un chat sans pattes.

Harry hocha de la tête pour faire signe qu'il avait à peu près compris.

Un sorcier sera capable de tout régler avec sa baguette. Il lui suffit d'un minimum d'intelligence. Mais un sorcier doué est un sorcier qui peut se servir de ses cinq sens, et d'éventuellement d'un sixième pour pouvoir régler des problèmes tels que la situation géographique, se déplacer dans le noir, détecter d'éventuelles présences. Toutes ces choses sont forts utiles pour un sorcier qui souhaite s'économiser.

La magie fatigue ? s'étonna Harry, qui ne se souvenait pas avoir déjà ressenti une pareille fatigue.

Bien sûr, elle demande à ton corps un certain nombre de sacrifices qu'elle prélève sur toi. Tu ne t'en rends pas compte car le programme que tu suis à Poudlard est fait en fonction de l'exigence des sorts et de la capacité qu'a le corps des élèves à bien assimiler cela. C'est pour cela que tu ne ressens jamais rien car les sorts sont adaptés à ton âge.

Si je comprends bien, on a un certain nombre de point de pouvoir ou de magie.

C'est cela, approuva Dumbledore. Cela joue avec ton âge mais aussi ton expérience de la magie et les épreuves auxquelles tu soumets ton corps.

Si je lance un sort trop important pour moi, que peut-il m'arriver ? demanda Harry, un peu inquiet.

Au mieux, tu tombes dans un coma léger. Au pire, tu meurs. C'est une forme de suicide. C'est pour cela que je te demande de ne pas aller aux delà de tes limites, sinon nous sommes perdus.

Voldemort ; lui, il a au moins cinquante ans, calcula Harry, et vous… Enfin, je veux dire, vous ne devez plus avoir un nombre de « points » très important. Enfin, si vous voyez ce que je veux dire, finit Harry en se sentant un peu confus.

Oui, mais Voldemort, autant que moi, avons fait subir à notre corps des épreuves plus ou moins rudes et de plus notre connaissance de la magie est très approfondie. Donc cela contrebalance le poids de l'âge. Mais assez parler de cela. Nous nous éloignons du sujet. Je vais donc tenter de développer ta capacité à te passer de magie.

Soudain, tout fut plongé dans le noir. Le premier réflexe de Harry fut de crier « Lumos ». Mais il fit un bond quand il vit réapparaître le visage de Dumbledore à quelques centimètres du sien.

As-tu compris un traître mot de ce que je viens de te raconter ? demanda Dumbledore en levant un sourcil interrogateur.

Harry secoua la tête frénétiquement pour bien lui faire comprendre qu'il avait bien tout assimilé.

Dumbledore ne remit pas sa parole en doute, bien que Harry puisse sentir qu'il en doutait sérieusement.

As-tu senti que je me déplaçais ? Entre le moment où j'ai éteins la lumière et au moment où tu la rallumais, il s'est passé ne serait-ce qu'une seconde. Et j'ai eu le temps de parcourir environ cinq mètres, estima Dumbledore en faisant des grands pas pour compter la distance.

Je ne m'attendais à rien, se défendit Harry, un peu contrarié de se voir faire des reproches à sa première tentative.

Personne ne te préviendra si on t'attaque, rappela Dumbledore.

Et le pire, c'est qu'il avait raison et Harry ne pouvait rien dire.

On va réessayer. Place ta baguette sur le bureau, tu seras moins tenté de l'utiliser. Imagine que tu es un simple moldu.

Plus facile à dire qu'à faire. Harry avait été un simple moldu durant les onze premières années de sa vie, et cela avait été un peu plus qu'un total fiasco. Et il avait bien du mal à s'imaginer être un moldu maintenant alors que la venue d'Hagrid dans cette petite bicoque avait été plus qu'un miracle. La délivrance.

On va s'entraîner un peu.

Ici ? fit Harry, certain de tout mettre par terre dans la minute suivante.

Oui, c'est mieux qu'un espace vide pour débuter.

Pourquoi ?

L'écho, répondit simplement Dumbledore. Tu es prêt ?

Atten…

Nox.

…dez.

A nouveau tout fut plongé dans le noir.

- Essaye de deviner où je suis et viens à ma rencontre, souffla Dumbledore vers sa gauche.

Harry tâtonna, les mains tendues devant lui, à l'aveuglette. La première épreuve fut de descendre l'estrade. Il manqua de s'étaler au sol. Le reste du parcours ressembla plutôt à un parcours du combattant. Il ne cessait de se cogner partout, sur les genoux et les tibias plus particulièrement car il était trop occupé à essayer de détecter des objets à hauteur de ses mains.

Il espéra l'espace d'un instant que si les Aurors avaient une épreuve physique à passer, ce genre n'était pas présent à l'examen. Autant le bureau de Dumbledore était principalement recouvert sur les murs, autant Harry était intrigué de constater à quel point il y avait de meubles et autres objets à pied.

Finalement il attrapa quelque chose de chaud et Dumbledore ralluma la lumière. Harry cligna un peu des yeux et repris ses repères.

Tu as mis deux minutes.

Harry crut déceler une note de méprise. Pourtant lui trouvait cela honorable, compte tenu de la difficulté de la progression.

On recommence.

Au bout de deux heures, Harry finit par trouver Dumbledore au bout de trente secondes.

C'est très bien, le félicita Dumbledore. Tu es un élève qui est doué pour cela.

Harry le remercia.

C'est fini pour ce soir. Je te ferais communiquer la date de ton prochain entraînement.

Bonne nuit, professeur.

Il avait un peu mal partout, à force de se cogner et ses yeux le piquaient à cause de la trop forte luminosité. Il tituba jusqu'à la sortie, à la manière d'un ivrogne. Quand ses yeux furent à nouveau habitué à la lumière, il repris un pas normal, bien qu'un peu boiteux et prit la direction de la Salle Commune.

A la Salle, ce fut à peine si Hermione se jeta sur lui pour le bombarder de questions.

- Comment c'était ? Que t'as-t-il dit ?

- Si tu le laissait respirer, ronchonna une voix en arrière, il te répondrait.

Hermione se calma et se frotta le nez. Elle recula un peu, le minimum d'espace vital.

On joue à Colin Maillart, répondit Harry devant le regard avides de Ron et Hermione. Il éteint la lumière et je le retrouve.

A quoi cela peut servir ? demanda Ron.

C'est la question que je me suis posé tout au long du cours, assura Harry.

C'est nul comme entraînement, reprit Ron. Je pensais qu'il t'aurais appris des sortilèges surpuissants pour je ne sais quelles raisons.

Justement, interrompit Hermione, quelles raisons aurait Dumbledore à apprendre cela à Harry.

Imagine que Harry soit le seul à pouvoir tuer Voldemort, répliqua Ron.

Harry sentit ses joues rougir et il essaya tant bien que mal de le cacher. Il fit semblant d'être pris de passion pour une peluche du canapé, ce qui l'obligeait à garder la tête baissée en attendant que ses joues daignent lui obéir.

Que t'as-t-il dit à propos de cette leçon ? demanda Hermione.

Il m'a dit que je devais apprendre à appréhender mon environnement, dit Harry, en répétant les paroles de Dumbledore.

Cela peut-être utile si tu casses ta baguette, fit Hermione en fronçant les sourcils

A supposer que cela arrive, dit Harry, sombrement.


Laurie avait insisté pour que Harry vienne derrière le château se balader avec Procyon. Harry n'était jamais allé de ce côté-ci, en six ans de temps. Lui ne connaissait que le lac et une trop grande partie de la Forêt Interdite.

Procyon était littéralement aux anges. La truffe rivée au sol, la queue tourbillonnant dans l'air, il zizagait à travers les brins d'herbe, à la recherche d'une odeur intéressante.

Laurie et Harry discutaient du match qui avait opposé quelques semaines plus tôt Serpentard à Poufsoufle, thème déjà cents fois abordé. Mais Harry ne supportait pas le silence qui s'installait entre eux à chaque fois qu'ils étaient à courts d'idées. Cela ne dérangeait pas Laurie mais Harry trouvait que cet intrus prenait une place beaucoup trop important à son goût. Au final, cela lui donnait la désagréable impression d'un moulin à paroles.

Laurie remit une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Un petit tintement se fit alors entendre.

Qu'est ce que c'était ? demanda Harry.

Cela ? fit Laurie en agitant son poignet. C'est un bracelet que l'on m'a offert pour Noël.

Par qui ?

Aucune idée, répondit-elle en haussant les épaules.

Vraiment ? demanda Harry en haussant un sourcil. Un admirateur secret ? se moqua-t-il.

Tu t'y connais sûrement plus que moi, contra Laurie.

Comment cela ?

Tout en marchant et en se chamaillant, ils avaient dépassés le château et maintenant, ils approchaient d'un mur, assez haut, troué d'une grille en fer sculpté.

Je n'ai jamais vu cela, fit Harry.

Aucune fenêtre de Poudlard ne donne en cette direction, fit remarquer Laurie, en montrant les remparts de Poudlard du doigt.

C'est sûrement incartable.

Qu'est ce qui te fait dire cela ? demanda Laurie.

Harry ne lui répondit pas. Il ne se souvenait pas avoir déjà vu cet endroit sur la carte du Maraudeur. Pourtant, cela faisait bien parti de l'enceinte de Poudlard. Procyon renifla un petit coup puis se faufila entre les barreaux de la grille. Harry n'eut d'autre choix que de le suivre. Il poussa la grille et entra, suivit de Laurie, toute aussi étonnée.

Une série de dalles, sombres pour la plupart, se succédaient dans un ordre imprécis, du sorcier tout craché. Sur chacune de ces dalles, une inscription dorée qui brillait de milles feux.

Harry, interpella Laurie en agrippant son bras. On est dans le cimetière de Poudlard.

Harry acquiesça.

Tout autour de lui, des tombes de sorciers et sorcières qui avaient souhaités se faire enterré à l'école de magie. Harry était envahit d'un étrange sentiment à la vue de ces lieux, comme si quelque chose allait arriver. Quelque chose de plus ou moins grave.

Procyon aboya mais comme Harry ne réagissait pas, il vint lui tirer sur le bas de sa cape. Harry sortit de sa torpeur et finit par répondre aux appels du chiot.

Que veux tu ? demanda-t-il à l'animal, persuadé que celui-ci voulait lui montrer quelque chose.

Procyon fit quelques pas en avant et regarda derrière lui pour s'assurer que son maître le suivait bien. Harry l'escorta sans discuter, avec un pas saccadé, presque mécanique. A petite allure au début, Harry accéléra sa course, comme ses battements de cœur s'accéléraient aussi. Laurie renonça à les suivre, ne comprenant pas ce qui pouvait se passer.

Soudain, Harry et Procyon s'arrêtèrent net devant une stèle d'un blanc immaculé. Harry resta quelques instants comme suffoqué, puis ses jambes se dérobèrent sous lui et il tomba durement au sol. La douleur se propagea dans tout son organisme mais sa tristesse était trop grande pour y faire attention.

Laurie les rejoignit et elle lut doucement l'inscription sur la stèle :

A la mémoire de

James Adam Potter

et de

Lily Rose Potter.

1955 – 1981

Laurie commença à reculer pour laisser Harry seul mais il lui attrapa la main et murmura :

Reste avec moi, s'il te plait.

C'était plaintif. Alors Laurie, sans dire un seul mot, s'assit au sol et regarda la tombe. Et Harry lui raconta. Il lui raconta ses rêves, sa famille perdue à tout jamais, le miroir du Rised, sa déception l'année dernière à propos de son père.

Laurie écoutait et se taisait. Peut-être qu'elle s'en moquait mais Harry avait besoin de se vider après tant de choses non dites et accumulées. Il ne su combien de temps, il était resté là, à parler en tenant la main de Laurie. Sans qu'elle ne profère quoi que ce soit. Sans que Procyon ne fasse un seul mouvement.

Tu as connu ton père toi, Laurie ? demanda Harry.

Elle secoua la tête en signe de dénégation.

Ah, toi aussi alors. Et il ne te manque jamais ?

Je ne sais pas.

Laurie se releva doucement et tira sur le bras de Harry pour le forcer à se relever.

Ne reste pas là, tu vas devenir fou. Il ne faut pas revenir sur le passé. Tu ne peux pas le changer. Tu peux et tu dois influer sur l'avenir mais le passé est perdu. Et tu ne peux rien y faire.

Harry se remit difficilement sur ses jambes. Elles tremblaient et il du s'appuyer sur Laurie pour pouvoir tenir en équilibre.

Moi, je n'ai pas connu mon père, chuchota Laurie. Mais ma mère m'en a souvent parlé et j'ai entendu beaucoup de choses sur lui. Des bonnes et des moins bonnes. Pour moi, il restera toujours le pire abruti que je n'ai jamais connu.

Procyon lui montra un instant les crocs puis fit volte face et partit dans la direction opposée.

Procyon, reviens, lui cria Harry.

Je le ramène, dit Laurie.

Je viens avec toi, dit Harry.

Pas question, protesta Laurie.

Je viens avec toi, répéta Harry.

Il fit un effort pour se tenir seul et partit aussi à la recherche de Procyon. Ils finirent par le trouver devant une autre tombe. Procyon, en entendant Harry, tourna vers lui un regard plein d'interrogation. Harry s'approcha et lut :

Sirius Black

parrain aimé et ami inoubliable

1955 – 1995

Harry se retourna sans dire un mot et s'en alla la tête basse, le cœur plein de culpabilité et de remords. Procyon le poursuivit et se posta devant lui, l'empêchent de progresser davantage.

Que veux-tu encore ? demanda Harry, froidement.

Procyon se contenta de baisser la queue et de reprendre son chemin, sans plus de cérémonie.

Allez, viens, dit Laurie en posant une main rassurante sur son épaule.

Elle arborait un sourire tout aussi rassurant.


Harry rabattit soudainement ses livres devant lui, car il venait de remarquer que Hermione cherchait à savoir ce qu'il faisait.

Il va falloir que tu apprenne à être discrète, lui dit-il.

Pourquoi est-ce si secret ? demanda-t-elle, suspicieuse.

Tu n'as pas à savoir ce que c'est pour le moment, protesta Harry.

Hermione le regarda dans les yeux comme si ses pupilles allaient pouvoir révéler le contenu de la lettre.

Car c'était bien une lettre que Harry tentait d'écrire. Une lettre bien particulière, à des gens particuliers.

Harry jeta son énième brouillon dans le feu, ne sachant pas comment présenter ce qu'il voulait dire. Il inscrivit une entête, puis la raya. « Trop familier », ragea-t-il. Il inscrit encore quelques lignes puis d'un coup de plume furieux, il déchira accidentellement le papier.

Et zut !

Calme-toi, tu viens d'envoyer plein d'encre sur mon parchemin, fit Hermione.

Excuse-moi, marmonna Harry dans sa barbe.

Il resta quelques secondes immobile, cherchant les meilleurs mots, les meilleures tournures de phrase. Puis il prit une grande inspiration et commença à écrire lentement, en prenant bien soin à ce qu'il disait.

Enfin, au bout de quelques temps, il souffla et relut le court parchemin qui lui avait valu tant d'efforts.

Mrs et Mr Potter,

Je souhaiterais vous rencontrer et faire connaissance avec vous. J'ai besoin d'en apprendre plus sur moi-même et sur vous. Je voudrais que nous conviendrions à un rendez-vous durant les prochaines vacances. Merci d'avance.

Harry Potter

Tout ça pour ça, soupira-t-il, estimant que sa lettre ne valait pas grand-chose.

Depuis quelques jours, une seule chose l'obsédait, rencontrer ses grands parents. Mais entre vouloir et pouvoir, il y avait un fossé que Harry n'avait pas encore pu approcher. Il ne se posait pas en général de question mais là, c'était de sa famille qu'il s'agissait et il en avait presque peur. Peur de ce qu'il pourrait apprendre, de ce qui pouvait venir à sa rencontre.

Il n'avait rien dit à Ron et à Hermione de son escapade avec Laurie et de sa découverte du cimetière de Poudlard. Il estimait qu'ils ne pourraient pas comprendre qu'il se soit confié à Laurie, alors qu'il la connaissait à peine. Comment aurait-il pu expliquer à Hermione qu'il avait pleinement confiance en elle et qu'il ne pensait pas qu'elle puisse un jour le trahir ?
Devant de dilemme, il avait préféré se taire. Bien sûr, Hermione et Ron s'étaient inquiété de son mauvais sommeil, de son peu d'attention en cours et de ses cernes de fatigue et de tristesse sous les yeux.

Cependant, depuis qu'il se raccrochait à cette idée fixe de rencontrer sa famille, alors il retrouva sa forme et ses amis cessèrent de lui poser des questions.

Je reviens, dit-il à Hermione et Ron.

A la volière, il fit descendre Hedwige sur son bras. Il lui attacha le parchemin à la patte et lui dit doucement :

- Tu vas te rendre chez mes grands parents. Je ne t'indique pas le chemin, je sais que tu seras capable de les trouver toute seule. Tu as compris ?

Hedwige lui serra le bras pour signifier que tout était OK. Et elle s'envola à travers la fenêtre pour se perdre dans l'immensité blanche. Harry la regarda planer, laissant son dernier espoir entre ses ailes.


La Salle su Demande était pleine à craquer comme à chacune de leur réunion de Voldespoir. Harry avait laissé Hermione l'utilité de la suggestion mentale dans la magie, car lui même venait de s'escrimer dessus pendant une vingtaine de minute.

Vous ne vous en rendez pas compte mais quand vous utilisez le sort d'attraction par exemple, vous savez où se trouve l'objet, qu'il soit loin ou proche de vous. Vous vous représentez l'objet dans son contexte et vous prononcer la formule. C'est pareil. Si quand vous lancer le sort de protection, vous pensez à du cellophane, votre bouclier ne sera pas efficace. Vous comprenez ?

Et tous les élèves de hocher la tête.

Bien, prit Harry, donc si vous avez compris, on va tenter de l'appliquer. On va essayer le sort du bouclier en pensant à quelque chose de très solide. Comme un mur ou une muraille.

Ils se répartirent en groupe de deux et chacun envoyait le sort le plus puissant qu'il connaissait à son coéquipier. Si le sort parvenait à toucher l'autre, il lui fallait se concentrer à nouveau sur une matière très solide.

Au bout de quelques minutes, Harry avait tout arrêté. La plupart y arrivaient très bien même si il y avait quelques ratés de temps à autre. Neville avait des pustules purulentes sur tout le visage et plus personne n'osait s'approcher de lui. En particulier quand l'une d'elle explosa en répandant tout le pus un peu partout.

Excuse-moi, Harry, fit-il, tout honteux.

Ce n'est pas grave. Evanesco. Très bien. Alors, laissez moi, vous donner un autre exemple. Lorsque l'on fait son Patronus, on recherche en quelque sorte la projection animale la mieux adaptée à notre caractère. Il arrive parfois que la forme du Patronus change mais je serais bien incapable d'expliquer pourquoi.

Tu as trouvé toutes ces infos où ? demanda Laurie.

Dans un livre, que je vous conseille d'ailleurs.

Harry les entretenu encore un peu sur les bienfait de la suggestion mentale. Puis Hermione prit le relais.

I l y a une chose que j'aimerais qu'on étudie particulièrement, car cela peut parfois sauver des vies. Toujours dans le rayon projection mentale. Je voudrais qu'on étudie l'Occlumencie et la Légimencie.

Chacun se regardèrent, avec des yeux ronds, en chuchotant un peu.

Le principe est tout simple, continua-t-elle, quand le calme fut revenu. Il suffit d'imaginer que les pensées sont empilées les unes sur les autres en des couches plus ou moins épaisses.

C'est bien plus compliqué que cela, la Légimencie, objecta Laurie avec ardeur.

Bien sûr. Sinon tout le monde pourrait lire dans les pensées de tout le monde. Le cerveau a heureusement développé ses propres protections contre la magie au cours du temps. Et j'essaye juste d'expliquer le plus simplement possible le fonctionnement de ce sort, rappela Hermione. Je reprends donc. Si on arrive à imaginer qu'on les décompose et que l'on pénètre à l'intérieur, on parvient à soutirer des informations ou des souvenirs aux gens. Seule l'Occlumencie est capable de contrer ce sort.

Et qu'est ce que tu compte nous apprendre ? demanda Dean. La Légimencie ou l'Occlumencie ?

Les deux sont nécessaire, répondit Harry.

Il se leva et rejoignit Hermione.

Si on veut avoir une chance de garder nos secrets, ou de mentir correctement à quelqu'un, comme une Mangemort par exemple, on se doit d'apprendre l' Occlumencie.

A contrario, continua Hermione, si on souhaite soutirer des informations, on se doit d'apprendre la Légimencie.

Donc, on se réparti en groupe de deux, comme d'habitude et on s'entraîne.

Harry regarda les groupes se former. Lui attendait toujours afin de se mettre avec la personne qui restait seule.

Je suis désolée mais tu vas devoir t'entraîner avec moi, s'excusa Laurie, sans vraiment en avoir l'air.

Pas de problème.

Tu es prt ? Je t'attaque. Legilimens !

Harry ferma son esprit, en essayant de se préserver de toute intrusion incongrue de sentiments. Il empila les briques autour de son esprit, de façon à ce que Laurie ne puisse rien percevoir.

Tu es très fort, souffla-t-elle.

J'ai de l'entraînement, grogna Harry.

Je ne vais pas te laisser t'en tirer si facilement.

Harry sentait des gouttes de sueur perler à ses tempes et rouler le long de ses joues. Mais il ne voulait pas lâcher prise.

Je ne vais pas te laisser me filer entre les doigts.

Cette phrase… Harry l'avait déjà entendu quelque part.

Tout à coup, sans prévenir, tout son mur s'effondra.

Je t'aime, maman, dit une voix avec un léger accent.

Moi, aussi je t'aime.

Ce fut les premières paroles qu'il entendit.

Des flashs de lumière rouge, très succincts puis de plus en plus rapprochés pour ne plus former qu'une seule image.

Sur les murs, du sang, partout. Des longues rivières de sang. Des traces de bagarres, la chute et la glissade contre un mur. Dans les bras de Harry, une femme qui devait avoir environ la quarantaine, très belle, aux yeux violets, murmurait difficilement des paroles presque inaudibles.

Retourne chez toi, mon amour.

Maman…, maman, tu ne vas pas mourir, je t'aime trop pour cela… On va aller à l'hôpital et ils vont te guérir.

Un chagrin incommensurable avait envahit le cœur de Harry. Des larmes coulaient le long de ses joues : il ne pouvait pas les retenir. Il avait peur, très peur.

Je ne veux pas que tu pleures, souffla la femme. Cela me rend triste quand tu pleures. Vis ta vie. Et ne pense plus à moi.

Maman… murmura Harry, d'une voix coupée.

La femme esquissa un dernier sourire et sa main dans celle de Harry se resserra dans un dernier soubresaut avant de retomber, inerte.

Maman…, hurla Harry.

Il posa sa tête sur la poitrine de la femme, essayant d'entendre don cœur battre mais il n'y avait plus rien, que du silence, entrecoupé de ses gémissements. Un autre sentiment fit soudain place à la tristesse. Le désir de vengeance et la haine. Une haine glacée qui prenait toute la place et l'étouffait.

Et à son tour, il s'effondra.


- Tiens, tu t'es réveillé toi aussi, dit Laurie, à son chevet.

Harry cligna des yeux ayant du mal à s'habituer à la lumière éclatante.

Pourquoi aussi ? Et que s'est-il passé ?

Tu t'es évanoui, dit-elle avec amusement. J'ai du trop forcer sur la dose. Et le aussi c'est parce que je suis aussi tombée dans les pommes.

Harry se redressa, tout les muscles ankylosés. Ce n'était pas première fois qu'il faisait ce genre de rêves, mais à chaque fois, cela lui semblait encore plus saisissant de vérité.

Tu as rêvé de quelque chose ? demanda Laurie.

Comment tu le sais ? fit Harry, stupéfait.

Parce que j'en ai fait un aussi. Qui n'était pas joyeux, d'ailleurs. Que racontait le tien ?

J'ai vu… Je ne sais pas. J'étais à l'intérieur de quelqu'un et j'ai vu sa mère mourir. Il y avait du sang partout, souffla-t-il en mettant sa tête entre ses mains en coupe. Et il y avait comme des traces de bagarre. Comme si on l'avait assassinée.

Laurie se leva brutalement. Et elle s'en alla vers son lit, situé en face de celui de Harry. Elle tira le rideau et commença à s'habiller. Puis, elle se dirigea vers la sortie.

Attend, fit Harry, tu n'aurais pas une idée de ce c'était ?

Aucune, lança-t-elle.

Et la porte claqua.