Disclaimer : tous les peronnages et décors, sauf ceux que j'ai inventé, appartiennent à J.K.Rowling.
Salut
Je ne sais pas pourquoi mais il me semble que j'ai écrit plus rapidement ce chapitre que les autres. Peut-être parce que cela commence à devenir interressant ? Bientôt, le premier octobre... Cela me tarde. Vas-y avoir des ruptures de stock partout, je ne sais pas si je vais pouvoir me procurer un seul exemplaire du tome 6.Il y a une amie qui m'a dit que Laurie était cruche. C'est vrai ou pas? J'ai été véxée quand elle me l'a dit. Moi, j'aime Laurie.Et j'aime pas Zacharias.
David : Tu vas avoir des précisions dans ce chapitre, qui je pense, éclairciront quelques points noirs. Pauvre Laurie. Mais bien sûr, il reste encore à expliquer l'attidude de Procyon. Personne ne devinera jamais... En plus, tu n'as pas de chance, parce que tout sera donné à la fin de l'histoire. Pour le suspens. Quand au couple Harry/Laurie... Hum, je l'aimepas trop mais pourquoi pas? Suspens, suspens.
Luludivine : J'ai sauté de joie quand j'ai vu qu'il y avait quelq'un d'autre qui est venu lire ma fic. Youpi. J'espère que les prochain chapitre vont te plaire autant que les premiers et surtout n'hésiste pas à me faire parvenir des critiques, si jamais tu en as.
Résumé du dernier chapitre: Harry et Laurie découvrent le cimetière de Poudlard et la tombe des parents et du parrain de Harry. Au cours d'une réunion de Voldespoir, Harry plonge dans une étrange vision. il voit la mère d'une jeune fille mourrir dans ses bras. Quand, à son réveil plusieurs jours après, Harry explique son rêve à Laurie, celle-ci a une étrange attitude.
Voilà, j'espère juste que je ne me suis pas trompé de résumé. Parce que je ne sais plus trop où j'en suis dans mes chapitres. Bonne lecture.
Ce matin-là, tous les élèves de Gryffondor et de Serpentard qui avaient pris Soin aux Créatures Magiques en option, attendaient que Hagrid daigne apparaître pour commencer son cours.
- Ce gros balourd a enfin compris que son cours était nul, lança Malefoy.
- Je ne te retiendrais pas, marmonna Ron. Et Hermione n'est pas là. Alors, si tu veux y aller…
- Hey, Potter, tança Malefoy, c'est un géant balafré. Il essaye de faire le concours de celui qui sera le plus couturé ?
- La ferme, OK ?lui intima Harry.
- C'est ça, rebelle-toi. Mais il n'y a pas tes petites amies, Blanchelune et la Sang-de-Bourbe pour te protéger.
- Répète un peu ?
- Tu as l'intention de construire un harem avec tous les fans qui t'entourent ? Déjà deux, c'est pas mal ?
- Va te faire voir, marmonna Harry.
- Malefoy, Potter, cessez immédiatement ce cirque, fit McGonagall qui venait d'arriver. Le professeur Hagrid ne donnera pas son cours ce matin.
Aussitôt, tous poussèrent un cri de joie. McGonagall tourna les talons et s'en alla. Harry et Ron la rejoignirent.
- Que se passe-t-il, professeur ? demanda Harry.
- Cela ne vous regarde en aucune façon, Potter.
- Il a été convoqué par l'Ordre du Phénix ? questionna Harry.
- Arrêtez de poser ces questions et retournez dans votre dortoir, répondit-elle, froidement.
Harry cessa de la harceler et obéis à McGonagall.
Au repas de midi, Harry répéta à Hermione ce qu'avait dit McGonagall.
- Il me semble avoir vu Hagrid se diriger vers la Forêt Interdite.
- Qu'est ce qu'il peut bien faire dans la Forêt Interdite ? demanda Ron.
- Ce n'est pas la première fois qu'Hagrid y va, fit remarquer Harry. Après tout, il est garde chasse.
- C'est certain, cela ne prouve rien, approuva Hermione.
- Je pense que le mieux c'est d'attendre qu'il revienne et essayer de lui tirer les vers du nez, dit Harry.
- Ce n'est pas très honnête mais si c'est le seul moyen d'y arriver…, dit Hermione.
Quelques jours plus tard, ils étaient tous devant la cabane de Hagrid, en train de tambouriner à la porte. Quand enfin, elle s'entrebâilla, ils s'engouffrèrent dans la maison pour échapper au froid.
- Bonjour Hagrid, vous allez bien ? demanda Harry en guise de préambule.
- Cela fais longtemps que je n'ai pas eu de visite, dit Hagrid.
Harry, Ron et Hermione se regardèrent, un peu gênés. C'était vrai qu'ils n'étaient pas beaucoup descendu à la cabane ces derniers temps.
- Allez, je ne vous en veux pas.
Quand le thé fut servi, qu'ils furent tous bien assis et qu'il faillirent se casser les dents sur des gâteaux secs, Hagrid dit :
- Aragog vous souhaite le bonjour.
- Aragog ? fit Harry, surprit. Vous êtes allé la voir ?
Hagrid eut l'air ennuyé puis il marmonna quelque chose dans sa barbe que Harry ne comprit pas.
- Je vais la voir assez souvent, vous savez. Il est très attaché au château. Il en connaît les moindres recoins.
Harry haussa un sourcil mais ne dit rien.
- Vous lui rendez souvent visite durant les cours ? demanda Hermione, suspicieuse.
- C'est-à-dire… balbutia-t-il, visiblement embarrassé. C'était une nouvelle urgente et il fallait que je le fasse. Je me suis dit que vous pourriez vous passez de moi durant une matinée. Mangez et buvez, cela va être froid, conclut-il.
Sur le retour du château, Harry fit part de ses soupçons.
- Il a dit qu'Aragog connaissait les moindres recoins du château, répondit Harry. Or l'araignée nous a bien dit qu'elle n'avait jamais vu que la malle.
- Ah bon ? Il a dit cela ? fit Ron.
- Tu ne te souviens pas ? Tu étais pourtant avec moi, répondit Harry.
- J'étais plus préoccupé par le fait qu'elles voulaient faire de nous un dessert plutôt que par la conversation, répliqua Ron.
- De toute façon, il n'a jamais maqué un cours, sans raison valable, coupa Hermione.
- C'est certain, approuva Harry.
- Il n'avait aucune raison de quitter son cours, encore moins pour donner des nouvelles à une araignée amatrice de steak d'homme, renchérit-elle.
- Tu ne l'a jamais rencontré, n'est ce pas ? se renseigna Ron.
- Oh non, et d'après le récit que vous m'en aviez fait, je préfère ne jamais le croiser, trancha Hermione.
- Pourquoi serait-il allé le voir ? murmura Harry, les sourcils froncés.
- Boire un coup avec elle ? suggéra Ron.
- Soit un peu sérieux, pour une fois, gronda Hermione.
- Vous pensez que cela peut avoir un rapport avec Voldemort ? questionna Harry.
- Probable, répondit Hermione. Pourtant, je vois mal Aragog prendre part à cette guerre.
- Pourquoi pas ? s'insurgea Harry. Tout le monde est concerné après tout, rappela-t-il.
- Je sais, mais souviens-toi qu'il avait déjà refusé de défendre Poudlard contre le basilic et qu'en plus, il avait failli vous dévorer.
- Il a tout de même prouvé l'innocence de Hagrid, dit Ron.
- C'était fortuit, fit Hermione.
- Pardon ? Si on n'était pas allé dans la Forêt à nos risques et périls, on ne l'aurait jamais appris. Et il n'est pas venu clamer l'innocence de Hagrid, marmonna Ron.
- Dis moi franchement, dit Hermione, sévèrement. Aurais-tu cru la parole d'une araignée géante ? un peu comme une elfe de maison face à un homme.
- S'il te plait…, grommela Ron.
- C'est vrai, non ?
- Oui, c'est vrai, admit Ron. Mais n'empêche qu'il ne s'est pas foulé.
- J'en conviens.
- Quel débile, ce garde-chasse, entendit Harry.
Malefoy venait à sa rencontre, flanqué de ses deux gorilles de services.
- Il me semble t'avoir déjà prévenu, menaça Harry. Je t'ai dit d'arrêter de l'insulter.
- Ce n'est pas toi qui va me faire peur, minable, jura Malefoy en s'approchant davantage. Ce demi géant, cracha-t-il sur un air de dégoût, j'espère qu'il crèvera un jour.
Sans prévenir, Harry tira sa baguette et lança :
- Pikpucius
Un jet de lumière jaune fonça droit sur Malefoy et le percuta de plein fouet. Aussitôt, il se mit à se rouler de douleur.
- C'est quoi ce sort ? demanda Ron d'une voix blanche.
- Imagine des centaines de puces qui te piquent d'un coup, répondit Harry.
Il se détourna et le laissa planté avec Hermione, l'air effrayé et pleine de colère.
- Imagine que l'on t'ai vu, cria-t-elle.
- Ce n'est pas mon problème, lança-t-il en continuant son chemin vers le château.
Il entendit Hermione prononcer la formule de résiliation et Malefoy répondre :
- Je n'ai pas besoin de l'aide d'une Sang-de-Bourbe.
C'en était trop. Harry fit à nouveau face à Malefoy et d'un coup de baguette, il l'envoya dans les airs. Crabbe et Goyle, un peu perdu, comme à leur habitude, regardèrent leur mentor tournoyer lamentablement dans les airs comme une toupie.
- Elle ne faisait que t'aider et tu la traites en chienne ? susurra Harry, envahit d'une colère noire. Tu pourrais la remercier. Tes deux imbéciles de gardes du corps ne t'auraient été d'aucun secours. Présente tes excuses.
- Jamais, hurla Malefoy d'une voix aussi blanche que son visage était vert.
- Présente tes excuses, hurla à son tour Harry.
- Harry, arrêtes, cria Hermione. C'est bon, tu sais que c'est un abruti. Laisse-le.
Harry la considéra un instant puis relâcha le sort. Malefoy tomba au sol avec le même bruit que fait une gelée quand elle s'écrase.
- Tu me le paierais, promit-il.
- Je t'attend, dit Harry, en relevant sa baguette.
Malefoy détala, suivit de ses deux compères.
- Harry, tes yeux, ils ont changés de couleur, s'écria Hermione, inquiète.
Harry ne répondit pas. Quelques vagues souvenirs venaient de lui frapper l'esprit avec la force de boulets de canon. Il se souvenait avoir déjà vécu cette scène. Quelque part…
Son père, la Pensine de Rogue. Tout devint clair. Il venait de reproduire les mêmes gestes que son père environ vingt-cinq ans plus tôt. Devenait-il comme lui ? Pourtant Lupin et Sirius lui avait bien démonté l'image qu'il avait eu de lui à travers la Pensine.
Hermione avait eu la même réaction que Lily. Elle avait voulu protéger son ennemi contre la colère d'un ami. Elle avait fait preuve d'un grand courage et d'une grande sagesse.
- OUCH !
C'était le bruit qu'il fit après s'être pris une gifle magistrale. Sa mâchoire craqua sous le coup qu'Hermione venait de lui porter.
- Tu es stupide ? Tu aurais pu lui faire très mal. Tu n'étais plus toi-même, lui cria-t-elle tandis qu'il se massait les maxillaires.
Harry la regarda sans comprendre. Ron le fixait, incrédule, la baguette pendante à son côté. Visiblement, lui aussi avait voulu punir Malefoy. Mais Harry avait sûrement été plus rapide que lui.
- Tes yeux ont virés au rouge et tes pupilles étaient fendues. Je n'ai jamais vu cela, dit Hermione.
- Retournons au château, dit Harry, plus troublé par les propos d' Hermione qu'il ne le laissait voir.
« Des yeux rouges, des pupilles fendues… », pensa Harry. « Exactement comme celles de… Non, impossible ».
- Et pourquoi pas ? intervint une petite voix.
- Tout simplement parce que je ne suis pas lui, s'insurgea Harry.
Leurs pas résonnaient déjà dans le Hall quand une voix susurra aux oreilles des trois jeunes gens :
- Alors Potter, on attaque sans raison des élèves de ma propre maison ?
- Objection, s'écria Harry.
- Pas d'objections qui tiennent. Dans mon bureau, ordonna-t-il, à voix basse.
- Professeur, si je peux me permettre… intervint Hermione.
- Non, Miss Granger, vous ne pouvez pas vous permettre, répondit Rogue.
Rogue referma avec douceur la porte du bureau, après avoir fait entrer Harry avant lui.
- Professeur, laissez-moi vous expliquer.
- Rien à expliquer, Potter.
- C'est Malefoy qui a agressé Hermione et j'ai simplement réagis.
- Potter, coupa Rogue, qu'avez-vous vu dans la Pensine ?
Un instant, Harry eut le souffle coupé. Lui qui pensait que Rogue allait le coller jusqu'à la fin de sa vie. Rogue le scruta de derrière son bureau, dans l'attente d'une réponse. Harry l'avait en son pouvoir. Il ne pouvait pas y croire…
Mais il se sentait mal à l'aise : comment expliquer à Rogue qu'il l'avait vu se faire retourner par son père ?
- J'ai vu mon père, Sirius, Lupin et Pettigrow, commença-t-il, maladroitement.
- Vous avez pu en connaître plus, Potter, gronda Rogue, trop à mon goût.
- J'ai vu mon père vous… balbutia-t-il, avant de se taire.
Continuer de raconter les souvenirs de Rogue serait reconnaître officiellement que son père n'était qu'un prétentieux. « Ce sont des erreurs de jeunesse », se persuada-t-il.
- Racontez, Potter, lui intima Rogue.
Harry inspira très profondément et dit très rapidement :
- Jevousaivuvousfairehumilerparmonpère.
- Vous savez à présent qui étais réellement votre père.
- Je n'ai pas eu besoin de vous, marmonna Harry.
- Pardon, Potter, mais il me semble avoir mal saisi.
Harry se souvint soudainement d'un détail auquel il n'avait pas prêté attention.
- Il me semble qu'il serait aussi bon de vous rappeler que vous avez eu un comportement odieux avec ma mère.
A ces mots, Harry crut que Rogue allait exploser de rage. C'est à peine si on ne lui voyait pas de la fumée sortir par les oreilles.
- Potter, il me semble que personne ne vous a jamais parlé de votre mère. Eh, bien laissez moi vous l'apprendre, dit Rogue sans laisser le temps à Harry de répondre. Je laisserais ma Pensine à votre disposition pendant les prochaines vacances et vous aurez tous le loisir de pouvoir allez jeter un coup d'œil.
Quelque chose dans les yeux de Rogue persuada Harry que le professeur ne faisait pas cela de gaîté de cœur. On le lui avait sûrement demandé de le faire. Dumbledore, sans aucun doute.
- Sortez, Potter, ordonna brutalement Rogue.
Il ne se le fit pas dire deux fois et fila sans demander son reste à la Salle Commune, tout raconter à Hermione et Ron et ainsi glaner quelques conseils.
- On ne change pas nos plans par rapport à la dernière fois, dit Harry. On a peut-être perdu mais on va se ressaisir.
L'équipe de Gryffondor au grand complet affichait des mines si déterminées que Harry se dit qu'il ne valait mieux pas en rajouter. Il empoigna son balai et tout le monde en fit de même.
- Harry, je peux te parler ?
Il la rejoignit à l'écart des autres, tandis qu'ils se rassemblaient derrière la double porte qui donnait sur le stade de Quiddich.
- Je voudrais savoir si tu as donné la victoire aux Serpentard la dernière fois ? chuchota-t-elle de but en blanc.
- Tu insinues quoi ? s'énerva Harry, outré qu'elle puisse concevoir une telle possibilité. Que j'aurais tenu à perdre ? C'est mal me connaître…
- Non, non, se défendit-elle. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. (Ses oreilles étaient devenues aussi rouges que sa robe) Seulement, j'ai remarqué… que tes rapports avec Laurie étaient très proches, avoua-t-elle, gênée.
Ce fut au tour de Harry de rougir. Il tenta de se maîtriser mais cela ne fit qu'accentuer sa rougeur.
- Je suis désolée, dit-elle voyant que cela mettait Harry mal à l'aise. Mais je n'ai pas pu m'empêcher…
- Je ne donnerais jamais une victoire à quiconque surtout au détriment de mon équipe. Allons nous remettre en place.
- Bien capitaine, répondit-elle avec un sourire, redevenant d'un coup la Ginny qu'elle était tous les jours.
Toutefois, Harry ne pouvait s'empêcher de se demander si ses rapports avec Laurie avaient réellement changés de nature. Comment auraient-ils pu d'ailleurs ? Il regretta tout à coup de se poser des questions sur elle car il s'aperçut que cela ne l'aurait pas dérangé, plutôt fait plaisir même.
Il se secoua juste au moment où les portes s'entrouvraient enfin, amplifiant soudainement le bruit que faisait les supporters. Presque assourdissant. Et il était curieux de constater que, lorsqu'on les entendait dans les vestiaires quand ils martelaient le sol de leurs pas ; c'était comme s'ils voulaient reproduire la cadence effrénée du cœur de Harry. Une chose en entraient une autre, Harry finissait par ne plus supporter son cœur et ses mains devenaient moites.
Harry entendit à peine Holly Fowl hurler les noms les uns après les autres. Il réalisa quand même que c'était Cho qui était en face de lui, au même poste d'Attrapeur. Cela faisait bizarre de rejouer contre la fille qui était sortie avec lui la dernière année. Il tenta de repousser cette idée le plus loin possible de son cerveau.
Dès le coup de sifflet, il partit immédiatement à la recherche du Vif d'Or. Harry entendait le balai de Cho siffler dans les airs derrière lui. Bien décidé à ne lui laisser aucune chance, il accéléra mais Cho lui collait au balai.
Harry décéléra soudain, surprenant Cho qui ne pu s'arrêter, puis il opéra un changement de cap abrupt. Enfin libéré d'un poids, il zizagua entre les joueurs à la recherche de la petit balle tant convoitée. Il fallait absolument qu'il gagne ce match. C'était une question d'honneur.
Son répit fut de courte durée. Le sifflement caractéristique d'un balai revint aux oreilles du jeune sorcier. Il ralentit un peu car quelque chose l'étonnait. Cho aurait difficilement pu suivre son Eclair de Feu avec un vieux balai.
- Salut, cria-t-il pour couvrir le vent quand il fut à sa hauteur.
Elle lui répondit par un sourire crispé. Manifestement, elle avait un peu de mal à contrôler son balai. Harry jeta un œil au manche du balai et entrevit l'insigne brillant d'un Nimbus 2005
- Parfait, marmonna-t-il.
Comme pour lui montrer de quoi il était capable à pleine vitesse, il enchaîna sur un tonneau en changeant de direction. Cho, un peu surprise, ne broncha pas et poursuivit sa fouille.
L'éclat d'or du Vif titilla l'œil de Harry. Il se précipita mais à nouveau, il entendit Cho derrière lui.
- Elle le fait exprès, ronchonna-t-il.
Elle réussit à se mettre à sa hauteur mais Harry n'avait pas encore passé la vitesse supérieure. Le Vif d'Or brillait un peu plus loin, presque rien. Harry tendit le bras, ainsi que Cho. Il risqua un nouveau un œil en sa direction. Elle était vraiment belle.
- Dommage pour toi, s'écria-t-il.
Et il accéléra à nouveau. Il allait refermer sa main sur le Vif quand un violent coup le fit changer de direction. Harry remonta en chandelle, son balai vibrant atrocement. Harry avait du mal à le contrôler. Son Eclair de Feu exécutait de petits soubresauts intempestifs, refusait de se maintenir dans une ligne droite. Il regarda l'arrière de son balai et constata avec horreur qu'un Cognard avait brisé le plumeau.
Et comme si cela ne suffisait pas, Cho n'était pas loin d'attraper le Vif. Maudissant le Cognard et l'imbécile qui l'avait envoyé, il se précipita aussi vite que le pouvait son balai raccourci.
Il rejoignit bientôt Cho qui avait à peu près autant de mal que lui à se maintenir. Harry se demanda si elle lui avait bien donné la bonne cire mais cette idée lui passa rapidement au-dessus de la tête. Le Vif, le vif, rien que le Vif.
A nouveau, il tendit la main, la jeune femme faisant de même. A nouveau, la balle dorée ne fut pas loin. Cho avait repris de l'avance sur lui car son balai venait de sursauter. Harry lui donna le coup de grâce en accélérant mais soudain, alors que Cho allait attraper le Vif, elle enleva sa main et Harry agrippa la petite balle, avant même d'avoir compris.
Un hurlement de joie parcouru la tribune rouge. Holly Fowl annonça le score. Comme Harry allait se reposer, son balai chuta soudainement. Ron et Ginny arrivèrent peu après, ramenant quelques brindilles qui leur avaient fouettés le visage. Harry éprouva un immense vide à la place du cœur. Le plus beau cadeau que son parrain lui ait offert venait de repartir avec lui…
Le Grande Salle était pleine de monde. Le plus impressionnant, pensait Harry, c'était que toute cette foule ne faisait au final que très peu de bruit. On chuchotait dans un coin sur le dernier scandale des Bizarr'Sisters. Ici, on marmonnait quelque chose sur les cours ou les professeurs. Quelques éclats de rire, parfois, ou des exclamations de colère. Mais rien de très bruyant.
Harry ferma les yeux, savourant son pudding au caramel. Il s'amusa à écouter la discussion de Ron et Hermione sur le dernier cours de Défense Contre les Force du Mal (Hermione racontait à Ron comment Pansy Parkinson s'était arraché une grosse mèche de cheveux avec la corde de l'arc.). Ron riait jusqu'aux larmes.
Harry essaya ensuite de repérer la voix de Laurie mais il n'y parvint pas. Avec le léger brouhaha qui régnait, c'était pratiquement impossible. Il se concentra encore mais, à son grand malheur, il n'entendit que Malefoy se vanter à propos des exploits qu'il aurait accomplis.
De dépit, il ouvrit les yeux et chercha Laurie. Elle était en grande discussion avec Millicent Bulstrode qui effectuait des gestes qui faisaient penser qu'elle coupait quelque chose. Laurie se sentit observé. Quand son regard croisa celui de Harry, elle lui fit un grand sourire et un petit signe de la main et replongea dans la conversation.
- Harry, dit Hermione, Hedwige t'a apporté une lettre.
Harry secoua la tête et décrocha le parchemin de la patte de la chouette blanche qui quémanda un peu de nourriture. Harry lui donna du lard qu'elle avala tout rond et elle se posa sur son épaule.
Il découvrit sur l'enveloppe une écriture qu'il ne connaissait pas. Des lettres très calligraphiés, parfaitement formée. Une magnifique écriture.
Harry déroula le parchemin et lut. Son cœur bondissait de joie dans sa poitrine au fur et à mesure que sa lecture avançait. Ses grands parents lui avaient répondus. Ils disaient qu'ils souhaitaient le rencontrer aussi et ils avaient fixés un rendez-vous chez eux pendant les vacances. Et ils le priaient de bien vouloir répondre au plus vite pour confirmer sa présence. Ils lui paieraient le billet de train de Londres à leur résidence en cas de besoin.
Harry prit la plume de Hermione et écrivit sur un parchemin vierge :
Merci pour tout. Je serais au rendez-vous.
Il l'attacha à la patte d'Hedwige et elle repartie dans le froids. Malgré les insistances d'Hermione, il ne dit rien de cette rencontre à ses amis.
La réunion de Voldespoir avait lieu le soir même. Harry était tout seul dans la Salle sur Demande, en profitant pour régler quelques détails d'ordre pratique.
La première personne venue était Laurie. Harry se retourna pour lui souhaiter le bonjour mais il s'arrêta soudainement. Laurie s'était coupée les cheveux. Ils tombaient en une cascade bien cadencée sur ses épaules et ses mèches blondes ressortaient avec autant de force.
- Cela te va très bien, marmonna Harry qui se sentit rougir.
- Merci, dit-elle simplement. C'est Millicent qui me les a coupé.
- Ah, grogna-t-il, toutes ses envies de la complimenter s'envolant sans qu'il sache bien pourquoi.
Laurie haussa un sourcil et s'assit sur un coussin.
- Loin de moi l'idée de chercher la bagarre, mais qu'est ce que ce « Ah » dubitatif signifie ?
- Je n'aime pas Millicent Bulstrode. Elle est snob, méchante et agressive.
- Qu'est ce qui te fais dire cela ? demanda Laurie d'une voix qui ne présageait rien de bon.
- Elle…
Mais Harry s'aperçut qu'il n'avait pas de raison de détester Bulstrode, hormis le fait qu'elle soit une Serpentard. Mais Laurie était aussi une Serpentard et Harry était loin de la détester.
- Alors ? pressa-t-elle.
Devant le mutisme de Harry, elle s'emporta :
- Laisse moi te dire que tu te permets de juger les gens sans les connaître. Tu t'estimes supérieur à eux ?
Harry n'avait jamais vu Laurie se mettre en colère. Il se sentit giflé par chacun de ses mots. Un coup dans la tête. Un coup dans le ventre. Cela faisait mal. Cela brûlait.
- Millicent est une fille très gentille. Mais comme tu as des tonnes d'a priori sur tout… Je suis certaine que même avec Hermione, tu avais une idée toute faite d'elle dès le départ, je me trompe ?
Un coup dans la tête, un coup dans le ventre. Mais à travers cela, une petite note bizarre dans la voix de Laurie que Harry n'avait jamais perçue. Une légère différence, presque minime, mais très présente tout de même. Son étonnement dû se lire sur son visage car Laurie s'arrêta soudainement.
- Qu'il y a-t-il ? demanda-t-elle, suspicieuse.
- Ta voix. Il y a quelque chose dans ta voix… de différent. Comme un accent.
- Tu rêves mon pauvre.
- Non, non, c'est un accent, très peu prononcé.
La petite fille de ses rêves lui revint en mémoire. Elle aussi avait un accent. Et surtout, mais il n'avait jamais fait attention, elle ressemblait étrangement à Laurie. La même rondeur de visage, les mêmes cheveux, les mêmes yeux, les mêmes expressions.
Laurie avait-elle réellement été maltraitée par son beau père ? Avait-elle réellement eu un accident ? Et … Harry avala sa salive… Avait-elle perdu aussi sa mère de la façon dont il avait rêvé ?
Quand il reposa ses yeux sur Laurie, il y eut comme un éclair de compréhension dans ses yeux. D'un coup, elle s'affaissa sur le coussin et devint plus pâle qu'un suaire.
- Peu de gens savent, murmura-t-elle.
Harry se demanda l'espace d'un instant si elle ne serait pas mieux dans un asile psychiatrique, vu ses changements d'humeur.
- Tu n'as donc jamais fait attention à la façon dont je parlais ? marmonna-t-elle.
- Non, tu n'avais pas d'accent et tu ne cherches pas tes mots.
- J'écoute beaucoup, je parle plutôt lentement. Cela me permet de cacher un peu mon accent.
- Mais alors… La petite fille de mes rêves, c'est bien toi ? balbutia Harry.
- Ce ne sont pas des rêves, corrigea Laurie, ce sont des visions.
Harry haussa un sourcil. Des visions ? Qui était cette fille ? Laurie s'amusa devant son air interrogateur et ses joues retrouvèrent un peu de couleur. Elle ferma la porte d'un coup de baguette et lança un sort d'insonorisation.
- Personne ne nous dérangera comme cela.
Harry déglutit.
- Tu nous as expliqué un peu comment marchait l'Occlumencie et la Légimencie. En fait, cela se rapproche de la télépathie.
- Tu es télépathe ? demanda Harry.
Elle hocha la tête.
- Ce n'et pas si grave, fit Harry. Pourquoi cherches tu tant à te cacher ? Chez les Moldus, on consulte des médiums et des télépathes.
Elle esquissa un sourire.
- Tu es naïf. Chez les sorciers, cela est considéré comme un fléau.
- Pourquoi ?
- Les gens en ont peur. Ils contrôlent rarement leurs pouvoirs. Tu n'aimerais pas que l'on fouille ton esprit par accident ?
- Non, bien sûr.
- Avant, on les tuait. D'ailleurs, l'Inquisition au Moyen Age a souvent été dirigé par des sorciers qui en profitaient. Connais-tu l'histoire des sorciers de Salem ?
- Vaguement, confirma Harry. Il y a eu je ne sais combien de brûlés, pendus…
- Tous des télépathes, sans exceptions, dit Laurie.
- Mais on ne tue plus comme cela, maintenant ! s'écria Harry.
- En es-tu si sûr ? D'après toi, pourquoi est-ce que on cache les demis géants ? Pourquoi est-ce que l'on se tait quand on est loup-garou ?
Harry ne pu répondre. Bien sûr, lupin se tait avant tout parce que les préjugés contre les loups-garous sont encore écrasants. Il avait honte.
Et Hagrid ? Il suffisait de repenser à l'effet dévastateur qu'avait eu sur lui l'article de Rita Skeeter pour constater que cela était une horreur incommensurable aux yeux des autres.
Un coup frappé à la porte interrompit Harry dans ses réflexions.
- Ouvres Harry, c'est nous.
- Harry, promets-moi que tu ne le diras à personne, murmura Laurie.
Il n'avait encore jamais vu Laurie si paniquée.
- Pas de problème, dit-il en lui faisant un clin d'œil rassurant.
- Qu'est ce que tu trafiquais ? rugit Ron en regardant Laurie de travers.
- Rien de spécial, répondit Harry en restant dans le vague.
Mais cela n'eut pour effet que de renforcer les doutes de Ron et Hermione.
- Harry, Harry ! interpella Denis Crivey dans les couloirs.
- Qu'il y a-t-il ? demanda Harry, inquiété devant la pâleur du jeune sorcier.
- Il y a des rumeurs qui circulent sur un possible groupe pro Voldemort.
- Quand as-tu entendu cela ?
- Au déjeuné, répondit Denis. Qu'est ce qu'on fait ?
- On va convoquer Voldespoir, répondit Harry, après un moment de réflexion. Je ferais passer l'heure sur les Gallions. Qu'est ce que vous croyez ? demanda-t-il ensuite, quand Denis eut disparu.
- Les rumeurs, je n'y prête pas beaucoup d'attention, trancha Hermione mais celle là me parait tout de même assez peu négligeable.
- Note l'horaire et la date du rendez vous sur les Gallions, s'il te plait. Il y aura une réunion exceptionnelle ce soir.
- Harry, tu crois réellement qu'il y a un groupe pro Voldemort ? demanda Ron, inquiet.
Il haussa les épaules. Le scepticisme se lisait sur son visage, mais il parvint à se contrôler.
- Attendons ce soir, on aura peut-être plus d'informations d'ici là, dit Harry.
Le soir même, dans la Salle sur Demande, un grand brouhaha régnait. Chacun avait appris la nouvelle et tout le monde essayait de tirer des conclusions.
- Je n'ai pas besoin de vous annoncer quoi que ce soit, lança Harry d'une voix de stentor pour couvrir les conversations. Est-ce que quelqu'un à des informations précises à fournir ?
Alizé leva la main et dit :
- Ils n'auraient formé ce groupe qu'en réponse au notre. Autrement dit, ils auraient eu des informations sur notre association.
- Pourtant, elle est restée secrète. Peu de gens en connaisse l'existence.
- Quelqu'un nous a trahis, annonça alors Zacharias.
C'était précisément ce que Harry ne voulait pas entendre. « Quelqu'un nous a trahis ». C'était assurément le début de la fin dans ce cas. Et bien sûr, on sauta sur l'occasion : « Qui avait donné ces informations ? »
La réponse ne se fit pas attendre. Zacharias, toujours prompt à contester, se leva et s'écria d'une voix forte en montrant du doigt Laurie :
- Il n'y a qu'une personne en contact direct avec Serpentard ici. Elle ! Je suis certain que c'est elle qui a donné les renseignements.
Harry sentant la colère monter, dit, le plus froidement possible qu'il ne croyait pas à ces inepties. Laurie regardait devant elle, totalement inerte, comme choquée par ce qu'elle venait d'entendre.
- Elle parle avec eux, dit encore le garçon blond.
- Idiot, jura Harry. Comment veux-tu qu'elle fasse autrement ? Elle fait partie de leur maison. Cela ne prouve absolument rien.
- Moi, je demande à ce qu'elle soit exclue de notre association.
- Pas question, rugit Harry.
- Votons à mains levées alors, proposa Zacharias.
Sans même attendre la réponse de Harry, il se tourna vers les élèves et prononça :
- Qui souhaite que Blanchelune s'en aille ?
Au grand dam de Harry, presque tous les doigts, à quelques exceptions près, se levèrent.
Zacharias affichait un sourire satisfait qui tentait grandement le poing de Harry. Tel un juge, il annonça la sentence.
- A la majorité, Blanchelune n'est plus autorisée à participer à Voldespoir.
- Si elle part, menaça Harry, l'association n'existera plus.
- Et pourquoi ?
- Parce que j'en décide ainsi, répliqua Harry.
- Moi, je veux que Voldespoir continue, je m'amuse ici, dit d'une toute petite voix Alizé.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
Puis un autre se joignit à eux et encore un autre et, de fil en aiguille, toute la Salle. Zacharias avait l'air maintenant ridicule dans sa posture de juge. Il bouillait littéralement de rage. Son sourire n'était plus qu'un rictus déformé.
- Donc Laurie reste, proclama Harry.
- Je m'en vais, coupa-t-elle. Tout le monde me croit coupable, je n'ai plus rien à faire ici.
Et la porte se referma en douceur derrière elle.
Un grand silence envahit la salle. Des centaines d'yeux étaient braqués sur Harry qui ne bougeait pas.
- Et que fait-on pour ce fameux groupe ? demanda enfin Harry, l'air d'émerger d'un long sommeil.
Il n'y avait pas de groupuscule pro Voldemort. Rien, cela était une simple rumeur. Harry ne se souvint pas avoir été autant en colère contre Zacharias. Il avait forcé Laurie à partir. Il laissa exploser toute sa rancœur lors de la dernière réunion qui avait eut lieu et qui s'était soldée par le départ de Zacharias. Lorsque Harry demanda si quelqu'un avait quelque chose à rajouter, une mouche aurait pu se faire entendre.
Harry, en ballade avec Procyon rejoignit Laurie qui se promenait un peu plus loin seule, au bord du lac. Harry l'avait souvent vu au travers de la fenêtre du dortoir faire le tour du lac, les épaules resserrées autour de son cou pour se protéger un peu du vent gelé. Elle paraissait continuellement seule et désorientée. Un peu comme si un poids l'accablait l'empêchant presque de respirer. Harry avait plusieurs fois essayé de lui parler mais à chaque fois, elle avait trouvé une excuse plus ou moins plausible.
Quand, il l'eut rejoint, il lui attrapa le bras pour éviter qu'elle ne s'échappe.
- je voudrais que tu reviennes.
Laurie essaya de se dégager mais Harry resserra sa prise autour de son bras.
- Tu me fais mal, grinça-t-elle entre ses dents.
- Reviens, je t'en prie, supplia Harry.
- Je n'ai pas ma place là-bas, et je ne l'ai jamais eu, coupa-t-elle. Je suis la tâche de votre groupe.
- Ce n'est pas vrai, défendit Harry.
- Vous n'en pensez pas moins, s'écria-t-elle.
Il serra les dents, cherchant quelque chose qui pourrait la démentir.
- Ce n'est pas ton oiseau ? demanda Laurie en montrant du doigt un point blanc dans le ciel gris.
- Hedwige ! fit Harry en tendant le bras pour attirer son attention. Que fait-elle ici à cette heure-ci ?
La chouette plongea en piquet droit su lui et lui remit un parchemin avant de s'en aller de nouveau, à tire d'ailes. L'écriture de Lupin ornait l'enveloppe. Laurie, pas gênée pour deux noises, lut le message en même temps que Harry.
Cher Harry,
Quelques opérations vont se dérouler bientôt, elles ne concernent que les membres de l'Ordre du Phénix. Aussi je souhaiterais que tu ne te mêles de rien et que tu restes sagement à Poudlard.
Remus Lupin
C'était bref mais explicite. Harry froissa de dépit la lettre dans sa main.
- On me met encore au banc de touche. Je ne suis plus un gamin, marmonna-t-il dans sa barbe.
- Tu ne crois pas que c'est plutôt pour ta sécurité ? Arrête de penser que tout le monde cherche à te mettre des bâtons dans les roues.
- Mais regarde ! d'exclama Harry en brandissant la lettre. C'est moi qui suit directement concerné par…
Il se mordit la lèvre, conscient du fait qu'il était allé trop loin.
- Tu es concerné directement par quoi ? demanda Laurie.
Harry soupira. Après tout, elle aussi avait été franche avec lui à propos de son don de télépathie. Et puis, elle aurait très bien pu apprendre la vérité à travers les pensées de Harry.
- Je vais t'expliquer, soupira-t-il. Mais je te préviens, c'est donnant-donnant. Tu ne dis rien à propos de ce que je vais te raconter et moi, je garde ton secret.
- Compris, dit Laurie, qui n'en attendait apparemment pas moins.
