Base : Harry Potter

Genre : violence, angst

Couple : non yaoi

Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre

Chapitre 24 : face à son destin

Au cri de son nom par Potter, Drago se retourna. Son cœur se mit à battre si fort dans sa poitrine qu'il allait sûrement exploser.

Comment la croix s'était-elle tordue comme ça ?

Et d'où venait cet air victorieux sur le visage de Potter ?

Par réflexe, il leva sa baguette pour se débarrasser définitivement de celui-ci qui gâchait sa vie depuis plusieurs années.

Mais sa si précieuse arme lui fut brutalement arrachée des mains pour aller atterrir dans celles de Potter ?

Drago suffoquait.

Que se passait-il ? Il sentait une terrible puissance émaner de Harry.

Il se tourna vers Hermione pour voir si elle était responsable de ça. Mais l'air totalement étonné de la Gryffondor le convainquit qu'elle était aussi surprise que lui.

« Tsss Tssss. Attaquer un homme alors qu'il est attaché ! Décidemment, tu n'as aucune éducation, mon pauvre Draco.

Bon, je crois que j'ai assez vu cette croix. »

Comme si l'objet de sa torture obéissait à sa seule volonté, la croix s'affaissa jusqu'à ce que les pieds de Harry touchent le sol. D'un seul claquement de doigt, il fait sauter les liens de ses mains.

D'où lui venaient ces pouvoirs monstrueux ?

Le Serpentard, bien que terrifié, comprit qu'il devait réagir s'il ne voulait pas mourir. Au moment où Harry commença à se diriger vers lui, il empoigna Hermione pétrifiée par les derniers événements et passa brutalement son bras autour du cou de la jeune fille.

« Encore un pas Potter et c'est la sang de bourbe qui paye ! Je n'hésiterai pas à la tuer, histoire de ne pas aller tout seul en enfer ! »

La colère de Harry flamba dans ses yeux. Répondant à ses désirs et à un seul mot, la baguette du Serpentard qu'il tenait prit feu et se consuma.

« Tu n'es qu'un lâche Drago, incapable d'affronter la situation tout seul. Tu n'as plus ton père, ni Crabe ou Goyle derrière qui te réfugier ! Alors, tu prends Hermione en otage. C'est pathétique ! » cracha le jeune sorcier.

Drago avait les joues en feu à cause de la honte. Chaque parole du Gryffondor sonnait juste. Il voulait le pouvoir mais ne voulait rien sacrifier en échange. Il avait beaucoup mûri ces derniers temps mais Potter lui montrait tout le chemin qu'il lui restait à faire s'il voulait être un jour à la hauteur de ses ambitions.

S'il survivait à la matinée, ça serait déjà un bon point.

Mais comment ?

En se sauvant comme un couard avec Granger comme bouclier humain ?

Ou en tentant d'affronter sa Némésis ?

Potter, en face, semblait lire en lui et attendre sa décision.

Drago prit une profonde inspiration. Il arracha sa baguette à Hermione et la poussa dans un coin.

Puis, il affronta Harry du regard : « A nous deux Potter ! »

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Voldemort était seul. Il avait envoyé Lucius rejoindre son fils et Bellatrix avait eu envie de tuer quelques sorciers.

Son humeur était exécrable ! Il se retrouvait obligé de se cacher comme à l'époque où il n'avait pas encore retrouvé son vrai corps ou suffisamment de pouvoir.

Aucun de ses plans ne semblait parvenir à ses fins. Potter et le vieux fou se mettaient toujours en travers de son chemin.

De plus, un très mauvais sentiment l'étreignait. Il avait ressenti une explosion de pouvoir brute quelque part dans le manoir. Cette magie lui avait semblé familière.

Sans s'en rendre compte, il se replongea dans ses souvenirs.

En quatrième année à Poudlard, un phénix lui était apparu et lui avait annoncé qu'il était l'élu : un grand destin et un grand pouvoir l'attendaient s'il avait le courage de surmonter et de briser les obstacles en travers de sa route.

La découverte de la chambre des secrets et le fait que le basilic lui obéissel' avaient vite griser. Certains de ces profs lui faisaient remarquer mais le directeur de Poudlard était toujours là pour réclamer l'indulgence en sa faveur.

Puis, il avait assassiné son père !

A partir de là, tout s'était précipité. Le phénix lui était de nouveau apparu mais pour le condamner cette fois.

« Tu as laissé le pouvoir consumer ton âme. Je te retire ma bénédiction. Tu ne seras jamais l'élu. De plus, si tu continues dans cette voie, tu deviendras l'ennemi des forces du bien et tu seras puni. »

Ce jour là, Tom devenait Voldemort. Il s'était senti trahi. Il avait tué son père, cet homme sans cœur détesté de tous, qui avait abandonné sa mère parce qu'elle était une sorcière.

Plus tard, apprenant qu'il avait un héritier, il avait obligé Tom à regagner le manoir familial. Là, le jeune garçon avait subi de nombreuses brimades et des leçons sévères, son père lui faisant payer les pouvoirs de sa mère. La situation avait bien sûr empiré quand sa propre magie s'était révélée.

La lettre de Poudlard lui avait sauvé la vie. Mais à chaque vacance, le cauchemar recommençait. Sauf la sixième année !

Son père avait une fois de trop levé la main sur lui. N'y tenant plus, le jeune Tom avait levé sa baguette et lancé un sort impardonnable.

Personne aux alentours n'avait beaucoup regretté la mort de Jédusor père.

Tom pensait sincèrement que son père ne pouvait être qu'un des obstacles dont le phénix lui avait dit de se débarrasser !

Et alors qu'il n'avait fait qu'obéir, on le punissait ? Pire on le menaçait !

Mais maintenant qu'il avait goûté au pouvoir, pas question d'y renoncer !

On ne voulait pas lui donner ! Très bien ! Il allait le prendre de force et il ne le laisserait personne l'en empêcher. Ainsi avait débuté le règne de terreur de Lord Voldemort.

Pendant cette résurgence de souvenir, Voldemort s'était dirigé vers le sous-sol où se trouvaient entreposer les portoloins.

Il s'arrêta sur le seuil de la pièce qui contenait sa porte de sortie. Sa main se crispa sur la chambranle.

Il fuyait !

Que pouvait-il faire d'autre ?

Il avait bien vu en passant dans certaines pièces les cadavres des Mangemorts. Déjà peu nombreux dans le manoir, ses fidèles serviteurs avaient été décimés par l'attaque surprise de l'Ordre du Phénix. Le rapport de force était en sa défaveur. De plus Lucius et Bellatrix devaient se trouver dans une mauvaise position pour ne pas l'avoir déjà rejoint.

Qui serait assez fou pour affronter l'ennemi dans un cas pareil au lieu de sauver sa peau ?

« Moi ! »

Voldemort sursauta et se retourna.

Dumbledore se tenait à quelques mètres de lui. Il ajouta « et Harry aussi, pour sauver ses amis. »

Le puissant sorcier regarda le lord maléfique dans les yeux.

« Bonjour Tom. Mais puis-je encore t'appeler comme ça. J'en doute fort ces derniers temps. »

« Tu m'as toujours accordé plus de gentillesse que je n'en aie jamais eu. C'est ta principale faiblesse ! » rétorqua Voldemort qui commençait à trouver la situation amusante. Au fond de lui, il attendait ce face à face depuis longtemps.

« Pourquoi fais-tu ça Tom ? Tu avais un si grandiose destin à ta portée. Pourquoi avoir tout gâcher par vanité ? »

Le lord explosa : « Vanité ? Vieux fou ! Tu n'as aucune idée de ce que j'ai enduré depuis mon enfance. Rejeté, frappé, trahi, j'aurais du rester un gentil toutou et obéir à ce que d'autres avaient décidé pour moi !

Et bien, non ! Je suis Lord Voldemort et j'écraserai les moldus et les faibles. Je pourrais tout contrôler et personne, jamais plus, ne pourra m'imposer la moindre chose. »

Pris par ses délires, Voldemort éclata d'un rire féroce. Puis, son rire redoubla quand il aperçut le visage de Dumbledore.

Le directeur de Poudlard venait de réaliser qu'il ne restait vraiment rien de l'élève si brillant qu'il avait côtoyé il y a des décennies. Bien sûr, avec tous les morts dont Voldemort était responsable, il n'avait plus beaucoup d'espoir mais il avait voulu y croire encore. Peut être restait il encore un peu de Tom enfoui et ne demandant qu'à être sauvé.

Mais Dumbledore venait de comprendre par cette conversation que Tom avait déjà toute cette rage au fond de son cœur et que Voldemort n'était que la matérialisation de cette folie.

Il s'était trompé ! Il s'apercevait maintenant qu'il avait risqué plusieurs fois la vie de ses collègues sur de simples suppositions.

Rogue lui avait pourtant tant de fois affirmé qu'il ne restait plus aucune trace d'humanité chez Voldemort et qu'il doutait qu'il y en aie jamais eu.

Sa confiance en l'espèce humaine était-elle si mal placée ?

Il secoua la tête. Non, rien que Harry suffisait à lui redonner foi dans les gens. Il avait fait une erreur. Il fallait assumer.

« Soit. To..Voldemort ! Puisqu'il en ait ainsi, je te combattrais jusqu'à la fin. »

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Hermione tremblait de tous ses membres. Projetée dans un coin de la pièce par Drago, elle ne bougeait plus. Les derniers événements l'avaient bouleversée : Rogue en train d'agoniser, Drago plus dangereux que jamais mais surtout Harry comme elle ne l'avait jamais vu.

Une puissance gigantesque émanait de tout son être l'entourant comme une aura.

Actuellement, Drago et Harry se faisaient face. Le Serpentard était blafard. Il transpirait et s'agrippait à sa baguette. Harry lui semblait calme. Son regard renvoyait une intensité formidable. Chacun attendait que l'autre attaque.

Quelques heures encore auparavant, Hermione aurait eu peur pour le Gryffondor car il n'avait pas de baguette. Mais la démonstration de sa nouvelle magie changeait complètement la donne.

En étudiant les deux sorciers, elle se rendit compte soudain de sa propre position : terrée dans un coin.

Une flambé de colère à son encontre la traversa.

Etais-ce là le comportement d'une puissante sorcière ou plutôt celui d'une élève terrifiée ?

Elle se releva, prête à en découdre même sans arme. La jeune femme avait déjà giflée Drago, elle se sentait prête à recommencer.

Son mouvement ne passa pas inaperçu.

« Hermione, tu ne peux pas t'en mêler. » lui dit Harry sans détourner les yeux de son adversaire. « Je suis désolée mais ce combat n'est pas le tien. Je dois affronter seul mon destin. »

Ces mots la touchèrent plus qu'il ne pouvait s'en douter. Elle dit d'une voix calme :

« Bien Harry. Chacun doit assumer le poids de sa destinée. Je t'attends dehors. »

Elle jeta un regard sur Drago.

« Fais le souffrir pour moi. »

Harry d'un claquement de doigt brisa son sort et lui ouvrit les portes de salle. Elle sortit. Les portes se refermèrent aussitôt.

Le Serpentard n'avait pas perdu de temps pendant ces échanges. L'entraînement intensif que lui avait fait subir son père allait se révéler décisif, il en était sûr. Il était conscient qu'il allait jouer sa vie dans les prochains instants.

Il passa donc à l'attaque.

Il tenta d'abord d'immobiliser Potter par un Imperdimenta (maléfice d'entrave) et un Petrificus Totalus. Vu qu'il ne connaissait pas les nouveaux pouvoirs de son ennemi, autant ne pas le laisser s'en servir.

Le Gryffondor esquiva les deux attaques en projetant d'une main un bouclier mais il ne répliqua pas.

Drago reprit un peu espoir. Finalement, Harry n'utilisait que des tours de passe-passe élaborés. N'y avait-il rien d'autres que du bluff ?

Mais ses espérances ne durèrent pas longtemps. A la suite de la dernière attaque du Serpentard, Harry enchaîna une attaque foudroyante. Accompagné d'un large mouvement de la main, un sonore «Waddiwasi » résonna aux oreilles de Drago avant qu'il ne soit projeté contre un mur. La violence du choc lui coupa le souffle et il se mordit la langue.

Il se remit le plus rapidement possible debout et cracha un long jet de salive ensanglanté.

La vue de son sang lui donna une idée. Avec ses dents, le jeune homme repéra l'endroit de sa blessure sur sa langue. Il l'agrandit délibérément. Le sang et la douleur emplirent sa bouche.

Pendant ce temps, Harry ne bougeait pas. Sa concentration était au maximum.

Il savait encore plus que Drago l'importance de ce combat. Il sentait que le Phénix l'observait.

Allait-il être à la hauteur ?

Ou devenir un nouveau Voldemort ?

Aucun faux pas ne lui serait permis.