Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
RAR
Un grand merci à Gundy pour sa longue et approfondie review ! il est vrai que j'ai eu un problème avec les changements de point de vue car les étoiles mises sur mon texte ne passaient pas ! je reprendrais toutes mes chapitres à la fin de la fic !
mici à Aceituna, Ykyrya et Satya pour les encouragements, ca fais super plaisir !
Ce chapitre est le dernier avant l'épilogue, enjoy it
Chapitre 25 : le poids de la destinée
Hermione décida de faire la tour de la demeure afin d'éliminer les dernières poches de résistance. Elle tentait désespérément de ne pas laisser son esprit divaguer sur ce qui se passait dans le salon.
Elle devait obéir à Harry et ne pas se mêler de son combat. Tout son corps lui criait que c'était la chose à faire.
La jeune femme se rendait compte qu'elle ne possédait pas tous les éléments sur ce qui était arrivé à Harry ces derniers temps.
D'où venaient ces nouveaux pouvoirs et l'impression que Harry portait une lourde tâche à accomplir ?
Elle ne pouvait lui en vouloir de lui avoir cacher certains événements car elle avait fait de même et depuis bien plus longtemps que lui.
Elle souhaitait juste de toute son âme avoir l'occasion prochainement mettre les choses à plat avec lui et tout lui dire. Et pour cela, il devait survivre.
Désireuse de se concentrer sur autre chose, elle ramassa une baguette sur un cadavre de Mangemorts et se mit en quête de « choses utiles » à faire.
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Harry observait Drago qui semblait mâchouiller quelque chose. Il eut un haut le cœur quand celui-ci lui sourit, la bouche et les dents maculées de sang. Il s'était entaillé la langue volontairement.
Et maintenant voilà qu'il passait consciencieusement sa baguette sur sa langue. L'objet de bois fut vite recouvert du liquide rouge poisseux et épais.
« Moi aussi, Potter, j'ai quelques nouveaux tours à t'apprendre. La magie noire nous enseigne que le sang est un incroyable vecteur de pouvoir. »
Le Gryffondor qui avait encore le goût de la potion de Rogue ne put qu'acquiescer. Il ne réalisait qu'à l'instant que Drago avait également bien changer depuis quelques temps. Il était devenu plus fort et donc plus dangereux. Son père avait du l'initier à la magie des Mangemorts, reconnue pour être d'une efficacité diabolique.
Il avait sous estimé la dangerosité du Serpentard et ses professeurs aussi.
Drago cracha de nouveau de sang. Il ouvrit la bouche comme pour continuer son discours mais, avec la rapidité d'un crotale, il lança un sort que Harry n'avait jamais entendu prononcer.
« Athritum ! »
Harry tenta de se jeter sur le côté mais le sort le poursuivit. Le jeune homme réussit à enchaîner deux roulades sans être touché. Mais tous ces mouvements saccadés l'empêchaient de se concentrer sur la riposte. Bloqué par un mur, il dut s'arrêter quelques secondes pour changer de direction. Mais il ne possédait pas ces précieuses secondes. Le sort le frappa au niveau de la marque que lui avait fait Severus.
Il sentit instantanément une douleur cuisante…dans ses mains. Celles-ci furent prises de tremblement.
Drago éclata de rire, envoyant des postillons de sang.
« J'ai remarqué que tu utilisais tes mains pour jeter tes sortilèges. J'avoue que je suis impressionné mais que vas-tu faire maintenant ?
Tu souffres d'une arthrite aigue des membres supérieurs. C'est une maladie très répandue chez les Moldus quand ils vieillissent. Tu en veux une petite définition médicale ?
Il s'agit de l'inflammation aiguë d'une articulation pouvant aboutir à sa destruction.
Ca doit être particulièrement douloureux ! »
Les yeux de Harry se remplissaient de larmes. Toutes ses articulations étaient au supplice Il laissa échapper un gémissement. Ses mains commencèrent à se recroqueviller sur elles mêmes.
Il essaya de les secouer pour faire partir la sensation mais rien n'y fit. Elles s'engourdissaient de plus en plus tout en le faisant souffrir.
Agenouillé au sol, Harry regarda ses doigts se replier dans ses paumes.
Il ne pouvait plus bouger ses mains !
Le jeune Gryffondor serra les dents. Il se força à reprendre une respiration calme et tenta d'oublier les signaux de souffrance pure que lui envoyaient ses bras.
Soudain, il crut entendre une voix dans sa tête, lui conseillant de se calmer. Il se concentra sur cette voix pour échapper à la souffrance. Il ferma les yeux et tenta de faire le point de sa situation.
Il devait vaincre Drago !
S'il mourrait personne ne pourrait jamais tuer Voldemort et celui-ci finirait bien par parvenir à ses fins et dominer le monde.
La voix qu'il continuait à entendre sans vraiment la distinguer lui redonnait un peu de courage. Harry poursuivit son analyse.
Il ne pouvait pas se laisser aller, par respect pour les personnes qui avaient cru en lui.
Comme Rogue.
Rogue !
Mais bien sûr !
Son professeur lui avait donné la solution à sa situation actuelle. Il se revit dans la salle d'entraînement les mains ligotées, obligé de n'utiliser que sa voix pour canaliser son pouvoir.
Il devait se servir de la magie que lui avait accordée le phénix.
Il réussit à visualiser le flux de puissance qui recirculait en lui depuis l'absorption de la potion.
Il dirigea son esprit droit vers cette source et l'y plongea.
Une onde de puissance parcourut toute son être et baigna chaque cellule de son corps. Il entendit le cri de triomphe du phénix et autre voix aussi.
Il se redressa légèrement et regarda droit dans les yeux Drago qui se délectait de son immobilisme, tout en se massant les tempes sous l'effet d'un léger mal au crâne apparu subitement.
D'une voix très posée, Harry dit :
« Je vais te tuer Drago ! Je dois te tuer !»
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Pendant ce temps
Depuis plusieurs minutes, Voldemort et Albus s'échangeaient des sorts. La pièce était en partie détruite.
Le lord ricana : « tu te fais vieux mon cher Albus. Tu n'as même pas réussi à me toucher ! La potion de Drago t'aurait-elle plus atteint que prévu ?»
Une énorme explosion lui répondit.
« Au contraire, mon cher Voldemort, je m'en voudrais t'abréger trop vite tes souffrances. Je suis un peu rouillé depuis notre dernier affrontement. »
Voldemort gardait un oeil inquiet sur les portoloins. Un grand nombre avait été démoli mais quelques uns, tombés au sol, lui restaient accessibles. La faiblesse des attaques de son ancien directeur lui redonnait un peu confiance. Même si personne ne venait l'aider, il pourrait peut être s'en débarrasser définitivement. Il se voyait bien, balançant la dépouille du grand et si respectueux sorcier, au pied de la croix de cet empêcheur de tourner en rond de Potter.
Il en sourit tout seul et envoya un « Avada Kedavra » au petit bout d'Albus qui dépassait de derrière une armoire.
Celui-ci l'évita agilement.
Soudain, les deux sorciers ressentirent un même temps une douleur dans la tête.
Quelque part près d'eux, un grand pouvoir se manifestait.
Plus prompt à se remettre de la douleur, Voldemort décida de porter l'estocade finale à son plus vieil ennemi. Il bondit de sa cachette, balaya d'un geste de baguette les morceaux de murs et de bois jonchant le sol et se planta devant Albus, encore sous le choc de la migraine.
« Meurs vieux fou ! » cria rageusement le lord maléfique en envoyant le sort le plus mortel qu'il connaissait.
Mais Dumbledore n'avait aucune intention d'accorder une victoire à son ancien élève. Il leva sa baguette d'un geste rapide et précis. Un gigantesque bouclier d'un orange chatoyant le protégea intégralement.
Voldemort intensifia l'énergie de son sort mais déjà le directeur de Poudlard se redressait. Sa barrière de protection ne faiblissait pas. Bien au contraire, celle-ci se renforçait.
La figure du vieil homme présentait un petit sourire en coin.
« Pas encore assez rouillé pour toi, apparemment ! »
Voldemort jura. Il lança un sort de diversion afin de regagner son abri. Il ne comprenait plus. Il était clair qu'Albus n'était en rien diminué. Pourquoi ses attaques précédentes étaient-elles si faibles ?
La réponse le frappa :
Il essaie de m'empêcher de partir !
Mais pourquoi ?
Qu'attend-il de particulier ?
Est-ce lié à cette étrange explosion de pouvoir ?
« Tom ! »
Et voilà qu'Albus l'appelait d'une voix amusée.
Le sorcier risqua un œil en direction du vieil homme.
Celui-ci se tenait toujours derrière son bouclier magique protecteur.
« Tom, j'ai décidé de te faire un cadeau avant que tu ne partes ! »
Voldemort ne savait plus que penser. Quelle était cette attitude ? Son plus ancien ennemi se comportait comme s'il avait remporté la bataille. Il parlait de le laisser partir et de lui faire un cadeau ?
Une sensation désagréable envahit tout son être.
« Ah oui ? Et que peux tu m'offrir qui puisse m'intéresser ? »
Dumbledore, qui s'était rapproché, se tenait maintenant tout près de lui. Avec un sourire indéchiffrable mais une voix sérieuse, il chuchota à Voldemort :
« Je vais te révéler le contenu de la prophétie que tu as tant cherché à connaître. »
Le grand lord maléfique, dont la simple prononciation du nom faisait trembler beaucoup de sorciers, déglutit péniblement. Malgré tout ce qui l'avait opposé à l'Ordre du Phénix, il savait que Dumbledore n'allait pas lui mentir.
Dans quelques instants, il saurait enfin ce que son destin lui réservait.
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Dix minutes plus tôt
Au bord de la mort, Rogue suivait attentivement ce qui se déroulait dans le salon. Affaibli par ses prélèvements de sang, l'hémorragie de son bras avait failli lui être fatale. Heureusement pour lui, Hermione l'avait débarrassé de Lucius.
Avec un sort très intéressant nota-t'il. Cette jeune femme est très brillante.
Puis, il avait consacré ses dernières forces à arrêter l'écoulement de son sang.
Les yeux fermés, baignant dans le précieux liquide, encore plus pâle que d'habitude, il avait vraiment l'air d'un cadavre. Son corps était sans force mais son esprit intact. Il entendit la croix se tordre pour libérer son prisonnier et sut que ses efforts et ses sacrifices n'avaient pas été vains.
Merlin soit loué : Harry avait retrouvé ses pouvoirs !
Il entendit la joute verbale entre les deux sorciers.
Le courage du jeune Gryffondor le rendait très fier. Il venait de demander à Hermione de quitter la pièce pour combattre seul. Il acceptait pleinement la difficile destinée que lui imposaient ses pouvoirs.
Pour la première fois depuis de longues années, Severus se permit d'espérer à nouveau des jours prochains sans crainte et plein d'insouciance pour le monde sorcier.
Le combat entre les deux élèves débuta. Malgré lui, Rogue se sentit peu à peu glisser vers le coma. Il ne suivait plus que d'une oreille les attaques de deux ennemis.
Suivant, le calme se fit dans la pièce, puis la voix pleine de haine de Drago parvint à ses oreilles, suivi d'un gémissement de Harry.
Non !
Cherchant aux tréfonds de son être la plus petite parcelle de force, Rogue tourna la tête en direction des combattants et ouvrit les yeux.
Il distingua à travers ses paupières gonflées Harry presque au sol se tenant les mains. Drago avait du remarquer qu'il s'en servait comme baguette de substitution.
Rogue ouvrit son esprit en grand et tenta d'envoyer un message mental à Harry. Leur rapprochement au cours des dernières semaines avait peut être créer un lien suffisant entre eux pour qu'il y soit réceptif.
Harry, ne te laisse pas abattre. Il faut que tu te calmes. Tu dois oublier la douleur. Tu possèdes un grand pouvoir. Sers t'en ! Fais le tien !
Des gouttes de sueur apparurent sur le visage moribond du professeur de potions tant sa concentration était grande.
De plus en plus proche du coma, il continua quand même.
Harry, tu n'as pas besoin de tes mains. Rappelle toi la salle d'entraînement. J'ai confiance en toi.
Aucune réponse ne lui parvint. Avait-il échoué ?
Soudain, une affreuse migraine le terrassa. Cela ne pouvait signifiait qu'une chose : Harry venait de fusionner avec sa magie.
Bravo !
Son impression se confirma quand il entendit son élève prononcer d'une voix calme :
« Je vais te tuer Drago ! Je dois te tuer !»
Puis Rogue sombra totalement dans le coma.
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Drago stoppa net ses ricanements. Harry, presque à ses pieds et totalement impuissant, venait de prononcer ses deux phrases avec un calme inébranlable et même une certaine pitié dans l'intonation.
« Me tuer !!!!!!!!!!!! Mais Potter, regarde toi ! Tu es incapable d'utiliser tes mains et tu es à mes pieds. C'est moi qui vais te tuer, pour tout ce que tu m'as fait subir ! »
Harry se releva péniblement : « Ce que je t'ai fait subir Malefoy ? C'est une blague j'espère ? Tu t'acharnes sur moi et mes amis depuis 6 ans et c'est toi qui te plains !
C'est vraiment le monde à l'envers !»
Harry était maintenant debout. Une aura chaude et cuivrée l'entourait.
La panique s'empara de Drago d'un seul coup. Il se mit à balbutier.
« Tu ne peux pas…Tu n'as pas le droit…C'est à moi de vaincre ! Mon père me l'a promis : je vais devenir quelqu'un d'important ! »
Sa voix monta dans les aigus
Tous les espoirs et les promesses qu'on lui avait fait se révélaient bien creux maintenant.
Il ne pouvait pas avoir tort ! C'était injuste ce qui lui arrivait !
Il était Drago Malefoy. On devait le craindre et le respecter.
L'esprit du jeune homme blond basculait petit à petit dans un état proche de la folie.
Une froide détermination emplit le regard du jeune Serpentard.
Harry était devenu l'Ennemi, celui qui l'empêchait de réaliser son destin.
« Seule ta mort me permettra d'y arriver ! »
D'une incantation, il transforma sa baguette encore sanguinolente en une lame de métal froide et effilée. Il se rua sur Harry, les prunelles flamboyantes d'une folie meurtrière.
Déstabilisée par cette attaque frontale dénuée de magie, Harry réagit lentement. Il tenta d'attraper la lame qui visait son cœur de sa main, mais celle-ci toujours atrophiée par le sort précédent ne put stopper l'arme totalement.
Le Gryffondor sentit une piqûre au niveau de son coté gauche. La chair se mit à saigner. La douleur lui fit pousser un cri bestial.
Ce cri libéra la magie qu'il circulait dans tout son être et qui ne demandait qu'à jaillir. Elle se matérialisa par une immense colonne de feu autour du jeune homme.
Brutalement, elle emporta les deux opposants dans les airs. Le flot guérit instantanément les mains de Harry. Il en profita pour agripper fermement la lame de Drago, empêchant ainsi sa progression. De l'autre main, il saisit fermement le col de Drago pour bloquer toute tentative de fuite.
Le Serpentard présentait une expression presque comique : les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte.
Drago gardait son regard plongé dans les yeux de Harry : les globes du jeune homme libéraient de véritables éclairs orangés.
Harry n'était plus que magie et pouvoir !
Le contact avec Drago lui ouvrit les portes de l'âme de celui-ci. Il vécut à vitesse grand V les événements les plus marquants de la vie de Drago.
L'influence de son père, le sentiment d'être supérieur, les brimades infligées aux plus faibles, rien ne lui fut caché. Il vit petit à petit la conscience de Drago sombrer dans le mal, sans chercher à lutter, en n'en profitant pleinement.
Il ressentit la haine que le Serpentard nourrissait à son égard. Une haine pure pourtant entourée d'un étrange sentiment dont Drago ignorait même l'existence.
La puissance de la magie était telle que Drago subissait les mêmes effets que Harry. Il se retrouvait plongé dans la vie du survivant. Il voyait le rejet de ses oncle et tante, les maltraitances, la perte de Sirius.
Comment a-t-il pu supporter tout ça sans chercher à se venger ?
Puis, d'autres images pénétrèrent son esprit : le soutien inconditionnel de ses amis, les membres de l'Ordre du Phénix allant à la mort pour Harry, l'amour des Weasley…
Pourquoi ? Pourquoi peut-il obtenir autant de sollicitude ? Pourquoi tout le monde est prêt à le suivre ? Pourquoi tout le monde l'admire lui au lieu de moi ?
Drago hoqueta ! Il venait de comprendre ce qui motivait sa haine envers Harry !
Non !Ca ne peut pas être ça ! Tout mais pas ça !
Mais maintenant, il ne pouvait plus se cacher la vérité. Il enviait Harry et le respect qu'il inspirait !
Il le détestait car Harry reflétait ce que lui-même aura pu être s'il avait choisie la voie du bien au lieu de celle du mal.
Cette révélation emporta les dernières bribes de lucidité du Serpentard.
Si je tue Harry, peut être que les gens me donneront l'amour qu'il lui porte ?
Harry ressentit les dernières pensées de Drago.
Tue le !fit la voie du Phénix dans sa tête.
Le Gryffondor sentit la lame de nouveau tenter d'atteindre son cœur. Malefoy souriait de toutes ses dents en enfonçant la lame.
Tue le !
L'arme atteint les côtes. Harry n'eut plus le choix.
Il appela sa magie. Il ne savait pas bien comment il devait procéder. Heureusement, les mots sortirent tout seul de sa bouche, comme s'ils n'entendaient que ça depuis longtemps : « Par le pouvoir du Phénix, que les flammes fassent leur œuvre de purification ! ».
Les flammes de la colonne qui les maintenant en l'air, jusque là inoffensives, enveloppèrent Drago des pieds à la tête et se mirent à brûler.
Les vêtements du jeune homme prirent feu, puis ce fut au tour de ses cheveux. Muré dans folie, celui-ci ne sembla rien remarquer.
Harry, lui, dut assister au spectacle de la chair de son ennemi s'enflammant. Le visage de Malefoy sembla couler. Puis les flammes redoublèrent d'intensité et en un instant, Harry ne tient plus qu'un squelette qui se désagrégea en cendre.
La magie reposa Harry par terre tout doucement. Mais le jeune homme chancela quand même. Il venait de donner la mort volontairement. De ses propres mains !
Il ressentit toute l'horreur de son geste mais aussi sa nécessité.
Le Phénix avait raison, il n'aurait pas pu comprendre le vrai sens de la vie s'il ne l'avait pas ôté une fois lui-même.
Il ne pouvait pas sauver Drago et le laisser vivre revenait à condamner des innocents.
Harry connaissait maintenant le prix d'une vie, la connaissance ultime qui lui permettrait de battre Voldemort était désormais sienne.
Parfois, le sacrifice d'une vie était nécessaire pour en sauver d'autres.
Conscient que sa vie ne serait plus la même, le jeune homme décida de prendre en main sa nouvelle destinée dès maintenant en aidant ses amis, qui encore une fois risquaient leur vie pour le sauver.
Il se précipita vers Rogue qui semblait très mal en point.
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Quelques instants plus tôt
« Ecoute bien Tom, voilà la prophétie que tu as si longtemps chercher à connaître :
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… »
Dumbledore regardait son ancien élève, un sourire confiant sur le visage.
« Comprends-tu ce que cela signifie ? Harry est la seule personne qui soit capable de te tuer. Tu as bien du le pressentir vu la hargne que tu as mis à le détruire.
Désormais, je peux te dire cette prophétie sans crainte. Ton règne de terreur va bientôt s'achever ! »
« Vieux fou ! »
Un masque de rage et de haine déformait le visage de Voldemort.
Tu viens de signer l'arrêt de mort de Potter. Avec ce que tu viens de me révéler, je ne laisserais pas cet enfant en paix. Tu penses qu'il est assez puissant pour me battre ?
Tu oublies toutes les fois où j'ai failli l'avoir !
Qu'est ce qui serait différent aujourd'hui ? »
Comme si le destin choisissait de lui répondre lui-même, au même moment dans le salon, Harry Potter, le survivant, libérait sa puissance et anéantissait Drago.
Le monde sorcier en entier ressentit la naissance de ce nouvel être. Des Mangemorts tombèrent à genoux et se repentirent. D'autres se suicidèrent, comprenant que leur temps était révolu.
« NON ! »
Le cri de désespoir de Voldemort résonna dans la pièce. Il venait de comprendre pourquoi Albus était si serein. Harry Potter venait d'acquérir le pouvoir du Phénix.
Ce pouvoir qui lui avait injustement repris !
Avec ce pouvoir et les membres de l'Ordre du Phénix comme alliés, Potter allait devenir vite puissant.
Trop puissant !
En plus, toute la communauté des sorciers devait être au courant de ça. Nombre de partisans, frileux et peureux allaient lui retirer son soutien.
Tant d'années de douleur et de souffrance pour être détrôné par un sale gamin !
Une rage sans nom emplit Voldemort. Quitte à mourir, il allait emmener quelqu'un avec lui.
Il se retourna d'un bond vers Dumbledore mais arrêta son geste en apercevant un loup-garou hirsute au pelage maculé de sang, au côté du puissant sorcier. Même le plaisir de la revanche lui échappait.
De dépit, Voldemort se jeta sur un des portoloins encore intact et s'enfuit, sans demander son reste.
« Enfuis toi Voldemort, il est trop tard. Ta mort est proche ! »
Ce furent ces derniers mots de Dumbledore qui accompagnèrent la fuite de celui-dont-on-ne-doit-pas-pronocer-le-nom.