Epilogue
« Ce soir, c'est le 31 décembre. A minuit, une nouvelle année commencera, mais je peux vous jurer mes amis que c'est également une nouvelle ère qui débute. Cette année verra la chute définitive de Voldemort ! »
Debout sur le pont d'une large péniche, Dumbledore finissait de prononcer, ému, son discours. Les membres de l'Ordre du Phénix survivants sentaient bien qu'ils assistaient là à un moment qui resterait dans les annales.
Cela fut confirmé quand le Survivant apparut rayonnant littéralement de pouvoir, au côté du directeur de Poudlard. Les sourires fleurirent sur tous les visages.
« Allez tous vous reposer dans vos cabines, mes amis. Nous allons bientôt partir vers Poudlard. »
Chacun lui obéit sans difficulté tant les derniers jours avaient été riches en émotions.
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Deux jours plus tôt
Dumbledore sentit son cœur soulagé d'un poids immense quand il vit Voldemort s'enfuir. Il était enfin libéré des remords qu'il pouvait éprouver envers Tom.
Il ne restait plus qu'un ennemi à abattre : Lord Voldemort. Et au vu de la tête de celui-ci, il avait parfaitement compris que Harry allait venir le tuer sous peu.
Il se tourna vers le loup-garou qui l'avait rejoint. Il ne fit aucune remarque sur les caillots de sang accrochés au pelage. Il sentait bien qu'il ne se trouvait pas en présence de la forme lycanthrope habituelle de son ami.
« Rémus, allons rejoindre Harry et les autres ! »
Il ajouta d'un ton très naturel :
« Votre forme humaine sera peut être plus de rigueur ! »
L'animal hocha la tête. Une grande concentration apparut dans ces prunelles. Quelques instants plus tard, Dumbledore faisait apparaître un vêtement pour couvrir son collègue. Celui-ci se précipita dans un coin de la pièce pour aller vomir. Il se força à vider tout son estomac.
La présence de morceaux d'os rongés par les acides gastriques de son estomac animal lui confirma le bien-fondé de sa décision.
Il utilisa sa baguette récupérée dans la bibliothèque pour se débarbouiller et enlever le goût horrible qu'il avait dans la bouche.
Enfin présentables, les deux hommes se précipitèrent vers le salon du rez-de-chaussée. Comme mué par le même instinct, ils croisèrent au bas des escaliers Hermione et le reste des membres de l'Ordre.
Tous avaient ressenti l'explosion de puissance mais aucun ne voulait exprimer la moindre hypothèse de peur de voir les espoirs les plus fous réduits à néant.
Leurs craintes furent apaisées quand la porte du salon explosa pour laisser à deux silhouettes familières. Harry soutenait un Rogue plus pâle que jamais et atrocement mutilé.
Le jeune homme lui semblait métamorphosé.
Tout le monde se précipita sur les deux rescapés. Les premiers soins magiques furent prodigués à Rogue. Son état fut jugé inquiétant à cause de ses multiples pertes de sang conséquentes.
Puis les gens se tournèrent ensuite vers Harry.
Celui-ci ressentit une rougeur lui monter au visage. La fierté et le plaisir qu'ils lisaient dans le regard de ses homologues le mettaient un peu mal à l'aise. Ce qu'il voulait surtout, c'était manger et se reposer.
Mais ces gens semblaient attendre quelque chose de lui. Un geste, un discours ?
Il n'en savait vraiment rien.
A ce moment, il croisa un regard ami : Hermione !
Elle comprit instantanément la détresse de son ami.
« Harry » cria-t-elle en se précipitant sur lui, bousculant au passage les sorciers agglutinés.
Une fois à ses côtés, elle le prit par l'épaule et prononça à l'attention des autres :
« Tu as l'air exténué. Il faut soigner tes blessures. »
« Vous avez parfaitement raison, Miss Granger ! »
Albus souriait en s'adressant à ses camarades.
« Mes chers amis, nous allons avoir tout le temps de féliciter monsieur Potter. Pour l'instant, il faut organiser notre retour. »
Cinq heures plus tard, les tentes avaient fleuries tout autour du manoir. Un sort avait chassé la neige.
Un bilan avait révélé peu de pertes humaines du côté de l'Ordre : deux membres avaient succombé aux combats. Les blessés, par contre, étaient nombreux.
Albus refusa de transplaner au vu de cet état de fait.
Un fleuve passant près de la demeure leur permettrait de rejoindre Poudlard en quatre jours. Les sorciers valides s'attelèrent donc à la construction d'une grande péniche, capable de ramener tout le monde.
Les 4 jours de voyage permettraient aux membres de l'Ordre de se reposer de façon amplement méritée.
Cela laisserait aussi le temps à la folie, que l'explosion des pouvoirs de Harry aurait provoquée chez les sorciers, de retomber quelque peu. Albus songeait en s'amusant au nombre de courriers qui devaient déjà s'accumuler sur son bureau.
Pendant les deux jours de construction de la péniche, chacun avait été trop occupé pour discuter de ce qui s'était passé. Toutefois, Rémus avait réussi à isoler Hermione dans un coin tranquille pour lui parler de la potion.
« Hermione, je vous remercie vraiment et j'aimerais que…vous m'en prépariez encore. »
Hermione hésita.
« Je sais ce que vous allez dire. J'ai conscience des risques. J'aurai également besoin de vous pour en étudier les effets secondaires. »
L'ex-professeur de défenses des forces du mal lui raconta sa version des événements.
La jeune femme comprit toutes les implications de la proposition de Lupin. L'une d'elles était le fait qu'il lui accordait une véritable confiance et qu'elle pourrait désormais compter sur lui.
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Retour au présent
A la fin du discours du directeur, plusieurs personnes se réunirent dans un des salons privés de la péniche.
Il y avait Albus Dumbledore, le professeur MacGonagall, le professeur Rogue, Rémus Lupin mais également Harry et Hermione. En deux jours et grâce aux soins de Dumbledore, le professeur Rogue avait recouvré rapidement sa santé.
Albus fit apparaître un gigantesque plateau de thé avec des scones et des petits gâteaux.
Enfoncés dans d'épais fauteuils moelleux, personne ne parlait, appréciant le fait de pouvoir être tous ensemble et en bonne santé.
Soudain, Minerva posa sa tasse bruyamment.
« Je suis désolée mais je veux savoir. Hermione, comment êtes-vous devenu animagus ! »
Harry faillit s'étouffer avec les miettes de son scones.
« Tu es une animagus ? Depuis quand ! »
Le professeur de transformation s'empressa de raconter au Survivant les détails qu'il avait manqués durant son enlèvement.
Celui-ci resta bouche bée, un demi gâteau à la main. Hermione avait fait de grands sacrifices pour devenir animagus. Il ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à ces nouvelles formes.
Son amie était rouge de confusion. Mais elle prit une grande respiration.
« Effectivement, je vous dois quelques explications. »
Un profond silence se fit instantanément.
« Mes parents connaissaient l'existence de la magie bien avant ma naissance. Ils avaient des amis sorciers qui leur permettaient de pénétrer parfois sur le chemin de traverse et au pré au lard.
Mes parents appréciaient ces petites sorties clandestines qu'ils faisaient souvent un amoureux. Les tours de magie et l'ambiance de ces ruelles leur plaisaient beaucoup et ils avaient jurés de garder le secret.
Pendant quelques années, ils venaient presque une fois par semaine.
Puis l'ombre de Voldemort avait commencé à planer sur les sorciers et il y avait moins d'ambiance. Les gens devenaient plus méfiants. Ils ne changeaient de monde que pour quelques occasions.
C'est ainsi qu'un soir en alors qu'ils avaient loué une chambre à « la tête du sanglier », une voix d'outre tombe venue de la pièce d'à côté les avaient intrigué.
Se servant de verre collé à la fine paroi de bois pour mieux écouter, ils ont alors entendu prononcer la prophétie suivante :
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit...
Vous avez tous compris que dans la pièce attenante, se trouvaient nulle autre que notre cher directeur et Sybille Trewlaney.
Loin d'être idiots, mes géniteurs comprirent l'importance de ce qu'ils avaient entendu.
Le monde qu'il aimait tant allait être la proie d'un dictateur sanguinaire et la responsabilité de le vaincre reposerait sur les épaules d'un enfant.
Ils rentrèrent bouleversés dans le monde Moldu.
Elle ricana :
« Ils sont gênés à chaque fois qu'il me raconte la suite de l'histoire mais cette nuit là, ils firent l'amour pour se réconforter.
Un mois plus tard, ma mère apprenait qu'elle était enceinte. Mes parents prirent alors une décision qui allait bouleverser leur vie…et la mienne. »
Hermione fit une pause dans son récit pour scruter ces amis et collègues. Tous étaient suspendus à ces lèvres.
Elle s'humecta les lèvres et prit un peu de thé.
« Un an après ma naissance, l'accident opposant Harry à Voldemort eut lieu. Mon père comprit alors que la prophétie était bien vraie.
Dès que je fus en âge de comprendre, mon père et ma mère me parlèrent du monde sorcier et des tragédies qui allaient s'y dérouler. Ils me proposèrent alors de les aider à lutter contre le Mal.
Bien que très jeune, je compris vite qu'il ne s'agissait pas d'un jeu. Je promis à me parents que je ferais ce qu'ils me demanderaient.
Leur réponse ne tarda pas à venir :
« Il va te falloir étudier sérieusement, très sérieusement la magie. Même si tu n'as pas de pouvoirs, il va falloir que tu sois la meilleure des élèves. Nos amis nous donneront tous les livres que les jeunes sorciers étudient à Poudlard. Il va falloir que tu deviennes forte !
Mais pourquoi ? ai-je demandé
« Car tu auras comme mission d'aider le Survivant ! C'est un jeune garçon qui a survécu à la mort et dont le destin en entier va changer la vie de beaucoup d'innocents.
Tu devras aider ce jeune homme Hermione, il s'appelle Harry. Il aura besoin d'aide. Il a le même âge que toi. »
Ma mère éclata en sanglot : « Nous te mettons également un poids énorme sur les épaules, ma pauvre chérie. Mais ils nous semblent juste de lutter pour conserver le monde sorcier. »
J'ai donc grandi avec dans l'optique d'être la meilleure en tout. J'étais toujours la première à l'école. Je ne m'amusais que rarement, toujours plongée dans des ouvrages.
Harry semblait avoir disparu de la circulation et le lord maléfique aussi. Mais la prophétie était claire : il y aurait des combats à venir.
Toutefois mes lectures ne m'aidaient pas beaucoup. Sans pouvoir magique, l'apprentissage des sorts ou des formules ne me servait à rien. Je me concentrais sur les détails, les propriétés de telle plante ou telle créature.
Un sourire naquit sur le visage de la jeune femme.
« Je vous laisse imaginer la joie à la maison quand mes embryons de pouvoirs sont apparus. Je redoublais donc d'effort pour devenir la mademoiselle-je-sais-tout que vous connaissez. Et vous savez maintenant pourquoi j'en suis si fière.
Il y a cinq ans, je rejoignis donc Poudlard où je rencontrais enfin Harry. »
L'émotion brisa sa voix.
Les amis se regardèrent droits dans les yeux. Chacun avaient les larmes aux yeux.
« Je suis devenue ton ami avec plaisir Harry ! N'en doute jamais ! Mon rôle de protectrice ne m'a jamais pesé. J'ai accepté mon destin très tôt. Avec toutes les conséquences.
Aujourd'hui, je te le dis : je ne regrette rien ! »
Devant tant d'émotions, les deux amis se jetèrent dans les bras l'un de l'autre, accompagnés par les bruits de mouchoir d'une Minerva qui se mouchait et pleurait à chaude larme.
Chacun des membres présents fut bouleversé par la révélation des sacrifices de la jeune femme. Surtout le professeur Rogue. Il ne le montra pas mais l'histoire d'Hermione entrait cruellement en résonance avec son propre destin.
Sauf que la jeune femme avait eu la chance de pouvoir en parler.
Mais Severus ne désirait pas assombrir ses pensées. Il ne voulait que goûter le moment présent et partager l'émotion qui régnait dans la pièce.
Au bout de quelques minutes, les professeurs décidèrent d'un commun accord de déserter le salon afin de laisser les deux jeunes sorciers, qui semblaient avoir beaucoup à se dire.
Harry et Hermione apprécièrent ce geste.
La sorcière essuya ses larmes, renifla et décida de détendre un peu l'atmosphère :
« Alors, tu es devenu l'élu du Phénix, d'après ce que m'a dit le professeur Dumbledore ? » questionna la jeune femme, très intéressée.
Harry embraya sur le même style :
« Et oui, apparemment, mademoiselle la nouvelle membre de l'ordre du Phénix. Et j'ai réussi à ne pas périr encore une fois. Tu peux désormais m'appeler « celui-qui-a-survécu-deux-fois. »
Ils éclatèrent de rire de concert. Cela leur faisaient tellement de bien de retrouver leur complicité malgré tout ce qu'ils avaient subi et tout ce qui avait été révélé.
Mais Harry le remit sur le tapis.
« Hermione, même si je suis plus que content que tu l'aie fait, je suis désolé que mon destin est également scellé le tien. Tu as donné une partie de ton enfance et de ton innocence pour aider quelqu'un que tu ne connaissais même pas. »
Hermione prit les mains de Harry.
« Harry, je suis également une sorcière, donc je défends mon monde aussi. Je ne vais pas te mentir en te racontant que le poids de ma destinée ne m'a jamais pesé. Mais te rencontrer, rencontrer Ron et tous nos professeurs m'a beaucoup donné de courage.
Ce que je regrette le plus, c'est de n'avoir pu te parler de mon rôle plus tôt. Mais je ne devais prendre aucun risque.
Aujourd'hui, tu possèdes un pouvoir formidable. Je ne te serais pas d'une aussi grande aide qu'auparavant, mais je veux être là !
Ensemble, nous irons déloger Voldemort quelque soit l'endroit où il se cache et nous l'anéantirons.
Pour que plus jamais des enfants ou des innocents n'aient à subir ce que nous avons enduré. »
« Je te le promets Hermione. Je vais apprendre à maîtriser mes pouvoirs et je mettrais fin au règne de terreur de Voldemort. Tu as ma parole »
Ils restèrent encore plusieurs longues minutes en se tenant les mains. La puissance de leur promesse pénétrait lentement en eux.
Hermione lui raconta également les détails qu'il ne pouvait pas connaître même avec le récit de Minerva.
Quand elle avait réussi à devenir une animagus, il lui avait encore fallu trouver en quel animal elle allait se métamorphosait. Et soudain, elle avait aperçu Edwige qui se trouvait sur son bureau, attendant une réponse à transmettre à son maître. C'était la solution idéale. Le volatile était toujours auprès du sorcier et elle pourrait ainsi Drago et sa clique sans grand risque.
Ensuite, Harry lui raconta comme une sorte de catharsis ce dont il se souvenait de ces derniers jours : la douleur, la perte de ces pouvoirs…
Hermione fut très émue.
Le futur s'annonçait difficile mais ils en étaient vraiment les maîtres pour la première fois malgré les cartes que le destin leur avaient distribuées.
Ils se séparèrent pour aller se reposer un peu, fatigué par le flot de sentiments qu'ils avaient exprimés.
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Plus tard dans la journée
Harry avait cherché Rogue avant le début du dîner. Depuis deux jours, il n'avait pas eu le temps mais surtout le courage de parler avec lui des événements qui s'étaient déroulés pendant sa captivité.
Après la discussion avec Hermione, il se sentait en paix pour aborder cela avec son professeur de potions. Il finit par le trouver accouder au bastingage sur le pont principal. Le sorcier eut un pincement au cœur en voyant la manche gauche de la tenue de Rogue battre aux vents, vide. Rogue lui tournait le dos. Il semblait perdu dans sa contemplation de la rivière.
Harry prit son courage à deux mains.
« Professeur ? »
Severus ne parut pas entendu l'appel de l'Elu car il ne se retourna pas. Ne sachant pas s'il devait pas interpréter ça comme un refus ou pas, le jeune homme réitéra sa question :
« Professeur Rogue ? »
L'intéressé se retourna enfin, un sourire narquois sur les lèvres.
« Harry ! Penses-tu encore que j'ai quelque chose à t'enseigner pour que tu m'appelles ainsi ? »
« Euh… » Harry ne savait pas comment se comporter face à la personne qu'il avait devant lui. Il avait le visage de Rogue, la voix de Rogue mais pas sa personnalité.
L'être en face de lui semblait en paix avec lui-même. Toute expression de fureur ou de frustration qui définissait Rogue depuis qu'il le connaissait avait disparu.
Le jeune sorcier en resta bouche bée. Voyant que son professeur ne venait pas à son secours mais se délectait de son embarras, il se força à dire quelques mots.
« Je vous remercie de tout ce que vous avez fait pour moi. » Il jeta un coup d'œil très rapide à l'épaule gauche. « Et je regrette votre blessure. Je m'en sens responsable. »
« Moi aussi ! » fit une voix derrière eux.
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Quelques minutes plus tôt
Après deux heures de sommeil et un bain moussant relaxant, Hermione avait pris sa décision. Elle devait parler à Rogue !
Le récit des derniers jours par Harry et la confiance aveugle que Dumbledore mettait en Severus lui avait montré combien elle s'était trompée à son sujet. Severus Rogue était un homme courageux, qui avait eu plus que son compte de combats.
De plus, son manque de réactivité lui avait coûté un bras.
La jeune femme voulait s'excuser.
Revêtue de sa chère robe de Poudlard, elle monta sur le pont supérieur après avoir toqué sans succès à la cabine du professeur de potions.
Après quelques instants, Hermione distingua deux silhouettes en pleine discussion : Rogue et Harry !
Elle se doutait qu'ils avaient beaucoup de choses à se dire mais sa curiosité l'emporta et elle se rapprocha, dans l'ombre, afin d'entendre leur échange.
La sorcière entendit son ami avouer sa culpabilité pour le bras de Rogue. Ce fut plus fort qu'elle, elle jaillit de son recoin pour se confesser.
« Moi aussi ! » cria-t-elle.
Rogue eut un sourire si éclatant devant leurs cris du cœur qu'Hermione en rougit. Son professeur, tant haï et tant critiqué, n'était plus la même personne.
Faisant face à ses deux anciens élèves, il prit la parole.
« Et bien moi, je ne regrette rien ! Pour moi, ce n'est pas un bras que j'ai perdu mais l'infâme marque des ténèbres que je croyais à jamais ancré en moi. Je suis sûre que madame Pomfresh me trouvera bien un remède un de ces jours.
Hermione, Harry, j'espère que vous vous rendez compte de ce que nous avons tous accompli. La chute de Voldemort est proche. Aucun sacrifice ne peut être considéré comme vain au vu du résultat.
Harry, je dois te dire que je suis fier de toi. Tu es digne d'être l'héritier du Phénix ! »
Il posa sa main restante sur l'épaule du jeune homme.
« Mais il faudra continuer à travailler tes potions ! » et il éclata de rire.
« Miss Granger ! Je suis ravi d'apprendre qu'il y a une raison valable à votre côté je-sais-tout ! Il faudra que l'on reparle du sort elfique que vous avez utilisé ! De nombreux combats nous attendent et je crois que votre expérience ne nous sera que bénéfique ! »
Chacun sourit.
Maintenant, les trois personnes présentes en cette soirée sur le pont se sentaient bien. Les fantômes du passé avaient disparus pour Rogue et Harry et Hermione sentaient que l'avenir leur appartenait. Ils se turent pour admirer le soleil couchant.
Au bout de dix minutes, une voix les fit se retourner :
« Eh bien, mes amis, tout le monde vous cherche depuis presque une heure. Il est temps d'aller manger ! ».
Dumbledore, Fumsek perché sur l'épaule regarda avec bienveillance, le trio qui, il en était sûr, allait permettre au monde sorcier de redevenir paisible dans quelques années.
FIN
