La vie est un prix à payer

Rejet


Réponses aux reviews :

Naia : Soit, si tu ne veux pas me faire de remarque constructive à chaque fois, je ne peux pas t'en vouloir ! Mais vu que ce chapitre est l'avant-dernier (d'ailleurs tu es la seule à reviewer… Devrais-je m'en inquiéter ?), tu peux bien faire encore un léger effort ? lol Pour le temps qui passe entre l'aveu d'Andy et la « mort » de Duo, il s'est passé peut-être une semaine. Le temps est une donnée assez vague ici, je n'en donne pas de claires indications. Gomen. Et oui, elle le couve. Mais qui n'en aurait pas fait autant à sa place ? Elle a vécu l'horreur et à présent c'est celui qu'elle aime qui est passé par-là. Elle comprend sa souffrance et ne peut donc que vouloir le protéger, comme elle voulait qu'on la protège à l'époque.


Après une remarque concernant mes paroles en gras et en italique, je me vois dans l'obligation de faire un petit rappel pour expliquer à quoi tout cela peut correspondre :

En gras : les pensées du personnage dont on suit l'action (personnage actif). Généralement, sur un chapitre on suit toujours le même. Pour ce chapitre, par exemple, les paroles en gras seront celles d'Andréa, sauf àç la fin où l'histoire se place du point de vue de Duo. C'est donc lui qui pense..


Ils étaient revenus au lever du jour. Ils avaient réussi, ils avaient ramené Duo. Vivant, très mal en point, mais en vie. Ils comptaient sur Andréa pour l'aider. Elle-même était déjà passée par là, elle savait ce qu'il devait ressentir.

Les quatre garçons devaient bien admettre qu'ils avaient fini par apprécier la jeune fille. Après tout ce qu'elle leur avait raconté, et surtout ils lui faisaient confiance. Qui dit confiance dit amitié…

Après qu'elle les ait contactés par radio, ils avaient tous couru à travers la base sans se faire remarquer et s'étaient retrouvés devant une pièce noire dont la porte de fer était grande ouverte. Lorsque leurs yeux s'étaient enfin habitués au peu de lumière, ils avaient vu leur compagnon dans les bras d'Andréa, sanglotant comme un bébé.

Après autant de missions ratées ils avaient enfin réussi à faire sauter la base. Et la machine avec. Le tout dans un véritable feu d'artifice. Jamais ils n'avaient créé une explosion aussi spectaculaire. Il n'était pas nécessaire qu'elle soit aussi forte, mais peu leur importait.

A leur retour, tous étaient allés se coucher pour tenter de dormir. En vain. Le seul qui dormit un peu fut Duo.

Il sait qu'il est en sécurité avec nous. Ça doit faire longtemps qu'il n'a pas dormi…

Andréa regarda son ami, pelotonné entre ses draps, comme s'il cherchait à s'y cacher. Il ressemblait à un petit enfant. La jeune fille avait une furieuse envie de le serrer contre elle, de sentir son cœur battre contre le sien, mais elle voulait avant tout ne pas le brusquer. Il fallait qu'il se repose.

Elle était assise sur le bord de la fenêtre ouverte, une jambe se balançant contre le mur intérieur, les bras entourant son genou gauche. Les volets étaient à peine entrouverts, afin de garder une certaine obscurité pour les yeux de Duo. Un mince rayon du soleil matinal atteignait le pied du lit.

Elle regarda entre les volets. La journée s'annonçait belle et agréable. Une magnifique journée de printemps. Mais elle n'en profiterait pas. Elle n'en avait aucune envie. Elle ne laisserait pas Duo seul, elle ne lui ferait pas ça.

Il était instable, c'était sûr. Au point d'essayer de se suicider. Essayer ? Réessayer. Les autres lui avaient expliqué. Il avait tenté de mettre fin à ses jours la veille de son arrivée. S'il avait réussi…

Je ne serais pas là aujourd'hui… Je n'aurais pas pu supporter de vivre sans lui. Pas dans l'état où j'étais.

-Je vais t'aider, Duo, murmura-t-elle en fixant les reflets de la rivière. Je vais t'aider, tu peux compter sur moi…

Le lit craqua. Andréa se retourna, mais Duo dormait toujours. Elle n'aurait su dire si elle était déçue ou soulagée qu'il ne l'ait pas entendue. Qu'il profite de ce moment de repos.

Elle porta de nouveau son attention dehors. Elle ferma les yeux un instant et s'endormit.

Elle fut réveillée par le chant d'un oiseau, posé sur un arbre tout près de la fenêtre. A l'extérieur, le soleil tapait fort, et il faisait plus chaud. Andréa regarda sa montre. 14h35. soit quelque chose comme 7 à 8 heures de sommeil. La jeune fille s'étira.

Elle se tourna vers Duo. Cette fois, il s'était bel et bien caché sous les couvertures. Le lit était totalement défait, et ses pieds n'étaient même plus couverts. Andréa ne put s'empêcher de sourire. Elle se leva, et remit l'extrémité de la couverture sur les pieds du garçon.

Et elle se retrouva plaquée face contre terre par une poigne de fer. Elle n'eut même pas le réflexe de crier. Impossible de bouger.

-Duo, souffla-t-elle. Duo, c'est moi, c'est Andy, je ne vais pas te faire de mal !

Il relâcha un peu son étreinte, mais Andréa ne pouvait toujours pas bouger. Elle resta immobile, attendant une quelconque réaction. Le jeune américain se mit soudain à pleurer.


Quatre réfléchissait. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi, alors qu'il avait ressenti la douleur d'Andréa, celle de Duo était restée absente. Il aurait dû savoir. Il aurait dû souffrir aussi. Alors pourquoi ?

Puis il pensa à une chose. La première douleur était apparue plusieurs jours après la première mort d'Andréa. Peut-être Duo n'était-il pas resté assez longtemps… C'était évidemment mieux, Quatre n'allait pas regretter qu'il soit déjà de retour sous prétexte qu'il n'avait rien senti.

Il n'était pas sûr de son raisonnement, mais il devrait se contenter de ça.


Les trois autres pilotes se demandaient quelles tortures leur ami pouvait bien avoir enduré pour être si amoché en aussi peu de temps. Ses blessures ne ressemblaient pas à celles d'Andréa, elles étaient plus… barbares. Ils devaient s'être défoulés sur lui. Combien de fois était-il mort ? Et comment était-il mort, aussi ?

Ils avaient dû essayer sur lui les tortures les plus cruelles et les plus douloureuses. Ils savaient qu'il avait un caractère fort, mais qu'en dire après tout cela ? Même si Andréa avait elle aussi été ressuscitée, avait-elle réellement vécu un martyr semblable ? Rien n'était moins sûr.

Mais elle l'aiderait. Ça oui. Elle saurait l'aider. Forcément. Il le fallait…


Les jours suivants, Duo tenta de reprendre ses anciennes habitudes, avec l'aide de tous. Au premier abord, tout semblait aller bien.

Il prenait tous les repas avec eux et essayait de s'impliquer dans les discussions. Il lui arrivait même de dire quelques blagues. Elles n'avaient pas la même portée que celles d'avant, mais c'était déjà un bon pas de fait.

Il ne restait pas cloîtré toutes la journée dans sa chambre, bien que l'envie ne lui manquât pas. Au départ ses yeux étaient encore trop fragile. Il fallut les réhabituer peu à peu à la lumière, ce qui faisait qu'il ne sortait principalement que le soir.

-C'est une des conséquences de l'utilisation de la machine, expliqua Andréa. L'autre importante est le bruit. Un faible son peut nous sembler une véritable explosion au début. Et puis la peau. Elle devient fragile. Un petit rien peut nous créer un bleu de quelques centimètres.

Ce qui rend les tortures plus insupportables ensuite, songèrent les pilotes sans le dire. Mais Andréa avait vu leur mine maussade et avait compris.

Ils durent ainsi tous parler très bas, presque des chuchotements, et éviter d'activer les Gundams lorsque Duo était dans les parages.

Ils durent aussi faire attention que le jeune homme ne prenne pas de risque qui pourrait le blesser. Mais de ce côté-là, il n'y avait pas vraiment de problème. Duo les évitait de lui-même, paniqué à l'idée de la plus petite coupure, du plus petit bleu qu'il pourrait se faire.

Andréa lui accordait toute son attention, comme lui-même l'avait fait pour elle. Il ne disait rien, semblant accepter ce surplus de bienveillance.

Semblant. En réalité, en dessous de cette apparence de facilité et d'amitié, il ressentait une gêne et une rage immenses. Il tentait de garder ces sentiments au fond de lui, tout en sentant que ça ne durerait pas. Un jour viendrait où il exploserait.


Un matin, Andréa frappa à la porte. Il répondit par un grognement. Andréa sourit. Enfin un vrai bon signe ! Elle poussa la porte et entra. Duo était encore allongé sur son lit, et semblait à peine se réveiller. Les draps étaient sens dessus dessous.

Pour pas changer !

La jeune fille posa son plateau du petit déjeuner sur la table qui servait de bureau. Puis elle s'assit à côté de son ami. Il la regarda avec des yeux ensommeillés. Elle eut envie de l'embrasser. Au lieu de ça, elle tendit simplement la main et lui caressa la joue. Il eut un sursaut.

Andréa retira immédiatement sa main, et tenta d'ignorer la réaction de Duo. Peut-être n'était-il pas encore prêt à accepter ce sentiment, comme elle l'avait été.

Elle se força à sourire puis lui dit :

-Tes yeux se sont réhabitués à la lumière, est-ce que ça te plairait de m'accompagner dans le bois ?

Duo la regarda avec une expression contrariée. Andréa comprit aussitôt. Son sourire s'effaça.

-Oh, fait-elle. Je suis désolée, je n'y avais plus pensé. Ils m'ont tout raconté, ajouta-t-elle devant son air interrogateur. Je n'aurais jamais voulu ça, mais je peux comprendre ce qui t'a poussé à le faire.

Elle baissa les yeux et soupira.

-Mais je pense que… finalement… Tu devrais y retourner… pour… Je ne sais pas comment dire… Pour ne pas rester sur une mauvaise image… Tu as toujours aimé les forêts…

-Peut-être, mais je ne veux pas y aller, s'exclama-t-il avec fermeté.

Andréa sursauta. Elle ne s'était pas attendue à ce genre de réaction. Elle reprit néanmoins.

-D'accord, on verra ça plus tard. Après tout, c'est normal…

Duo soupira et croisa les bras en fixant le sol d'un air énervé.

-Euh… Tu viendras quand même avec moi ? On…

-J'aimerai bien qu'on me laisse un peu tranquille aujourd'hui, si tu n'y vois pas d'inconvénient, lâcha-t-il.

-Duo… Tu es sûr que ça va ? demanda Andréa d'une petite voix inquiète.

Le ton qu'elle avait pris augmenta inexplicablement la colère de l'américain. Il tenta de ne pas éclater, ne voulant pas la brusquer. Mais sa voix n'avait rien de calme quand il répondit.

-Laisse-moi tranquille.

Une larme coula sur la joue d'Andréa. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui parlait avec autant de hargne. Tout ce qu'elle voulait, c'était l'aider, et voilà comment il la remerciait ! Elle se leva à contre cœur.

-Je suis désolée si je te gêne, dit-elle avec brusquerie. Je vais te laisser, si c'est vraiment ce que tu veux. Mais si tu changes d'avis, ne prends pas la peine de me chercher, tu ne me trouveras pas.

Duo se leva d'un bond.

-Va où tu veux ! cria-t-il. De toute façon je m'en fiche ! J'en ai marre que vous soyez toujours sur mon dos ! A faire semblant de me comprendre ! VOUS NE POUVEZ PAS ME COMPRENDRE !

Andréa pleurait maintenant à chaudes larmes.

-Moi aussi j'ai vécu ce qu'ils t'ont fait, sanglota-t-elle. Si quelqu'un était capable de te comprendre, c'était moi.

Elle fit demi-tour et sortit en claquant la porte. Duo aurait voulu la rattraper, s'excuser, mais la colère qui l'habitait l'en empêchait. Il n'aurait fait qu'envenimer les choses. Il donna un grand coup sur le mur, sans se soucier de se faire mal.

Pourquoi a-t-il fallut que ce soit après elle que je m'emporte ? Elle a tout fait pour m'aider. Elle est tout pour moi…

Il regarda sa main. Elle virait lentement au bleu. Mais il se fichait bien de la douleur, bien qu'elle soit accrue à cause de ses quelques résurrections. La douleur qui était soudain apparue dans son cœur était bien plus grande.

Il avait fait pleurer Andy. Il l'avait fait souffrir.


Andréa courut hors de la propriété, passant devant les pilotes sans les voir. Ceux-ci se regardèrent, surpris. Puis ils comprirent. Il fallait s'y attendre. Après avoir vécu une horreur semblable on peut devenir instable, à tel point qu'il devient facile de blesser les gens qu'on aime. Ça ne pouvait pas être autre chose.

Ils se dirent que les choses s'arrangeraient d'elles-mêmes. Grossière erreur…

Ce soir-là, au retour d'une mission qu'ils avaient accomplie sans Duo, ils apportaient une nouvelle douloureuse avec eux. Et un cadavre.

Lorsque Duo le vit, il pensa devenir fou. Il courut jusqu'à lui, s'agenouilla et prit le corps sans vie d'une jeune fille aux yeux de sang. Des yeux grands ouverts, emplis d'une infinie tristesse.

Andy était morte. Pour de bon. Elle s'était tuée de désespoir. La machine n'existait plus. Duo poussa un hurlement déchirant. C'était la fin de tout. Elle s'était suicidée à cause de lui. Heero se pencha vers elle et lui referma les yeux.

Des yeux de sang qui ne verraient plus jamais la lumière du soleil.

Des yeux de sang qui portaient en eux la destinée du monde…

FIN


à suivre... -> La vie est un prix à payer

Une tombe pour se souvenir

(Finale)


Eh bein eh bein ! Mais qu'est-ce que je peux bien leur faire subir à mes pauvres petits! Je suis cruelle, allez dites-le !

Andréa et Duo : Tu es cruelle !

DA7 (désespérée) : Y'en a pas un pour me soutenir… Quand je pense que ce sont mes deux préférés ! Mes chouchous !

Duo : Il ne fait pas bon être tes chouchous, vu comment tu nous maltraites !

Bref. Je suis atroce, il faut l'avouer. Quelle horreur que cette fic ! En attendant, y'en a qui aiment.

Duo (en pleine scène tragique) : Andyyyy ! Reviens-moi, je ne voulais paaaaas !

Irrécupérable. Bref. Y'a plus d'Andréa, plus de machine… Duo va re-sombrer dans la déprime ? Sûrement. Va-t-il y avoir une suite ? Vu que j'en fais à partir de tout et n'importe quoi… Peut-être…

Andréa : Dreamy, j'ai pas pigé la dernière phrase… Tu m'expliques ?

Duo : J'ai rien compris non plus.

DA7 : Ça veut dire que les pilotes ne s'en sortent pas sans Duo, et là Duo il est plus utilisable (ok l'expression est mal choisie…) à cause de la mort d'Andy. Conclusion, on peut dire que la mort d'Andy peut changer le destin du monde.

Duo et Andréa : Ok.

Ecrivez-moi ! A la prochaine…

DreamAngel7