Auteur : Arsinoé de Blassenville Traduction : benebu, avril 2005

Chapitre huit : dans l'antre du serpent.

Lily n'avait pas peur, pas vraiment peur, assise à la table de Serpentard, mais elle était sur ses gardes. Ça ne semblait pas gêner ses nouveaux camarades. D'après le descriptif de Severus la nuit précédente, le beau blondinet assis à sa droite était Drago Malefoy, enfant chéri d'un Mangemort en fuite. Severus était inquiet pour lui, parce que cettte année, il était maussade et tenu à l'écart. Le monde que Drago connaissait depuis toujours s'écroulait à ses pieds, avec l'emprisonnement et la fuite de son père, et la confiscation d'une grande partie des biens de sa famille. Ses amis s'étaient éloignés, sa petite amie lui avait dit 'qu'il était temps de voir d'autres gens'. Les Serpentards avaient l'habitude de l'hostilité de la part des autres Maisons, mais la situation politique actuelle en faisait une Maison divisée.

Le garçon timide et bien mis à sa gauche devait être Blaise Zabini, dont la famille cosmopolite avait une longue tradition de neutralité prudente. Cela lui avait réussi depuis des siècles, lui permettant d'amasser fortune dans le monde magique aussi bien que moldu. Blaise était resté sur la réserve pendant ses premières années à Poudlard, mais il était maintenant en bonne position pour défier Drago pour la souveraineté sur les Serpentards de sixième année.

Les filles étaient un autre problème, dont Lily ne savait pas si elle pourrait le gérer convenablement. Il y avait seulement quelques jours, de son point de vue, elle vivait encore dans le dortoir des filles de Gryffondor, et ce n'était pas ce qu'on pouvait qualifier d'expérience réussie. Elle y était la seule enfant de moldus, et il n'y avait même pas de demi-sang avec qui elle aurait pu avoir plus en commun. Elle en avait beaucoup appris sur la société magique grâce à ces filles, et avant toute chose que sa place serait toujours inférieure aux leurs.

Honoria Fudge, et les cousines McDougal, Flora et Heather, lui avait souvent fait remarquer la chance qu'elle avait eue que le Choipeau la réprtisse dans une Maison à l'esprit si ouvert, une qui tolérerait 'ses semblables' s'ils savaient se tenir. Elles avaient fait montre de peu de compassion pour l'ignorante enfant de moldus quand elle était arrivée à Poudlard, et elle avait été à deux doigts de rentrer chez elle à plusieurs reprises pendant cette première année. Seule la pensée de Pétunia lui lançant un triomphant 'Je te l'avais bien dit !' l'avait retenue.

Eh bien, le courage et la ténacité avaient payé. Elle était devenue préfet : populaire et jolie. Elle était la meilleure élève en Charmes et en Runes, et juste derrière Severus en Potions, et derrière Black et Potter en Transfigurations. Elle avait passé plus de BUSE que n'importe quelle autre fille le printemps précédent, un exploit un peu terni par la réalisation que les autres filles s'en fichaient. Elles avaient des projets de mariage, et des connections familiales qui leur assureraient de bons emplois. Lily n'avait que son intelligence, son talent, son courage, et si elle en était réduite à ça, son apparence.

« Ce n'est pas ce sont tu as l'habitude, j'imagine, » dit la voix à sa droite. « Pourtant, tu n'as pas l'air particulièrement impressionnée. »

Lily fit un petit sourire à Drago. « Je devrais l'être ? » Elle se servit du canard et du gratin de pommes de terre.

« Tu ne ressemble pas du tout à ce que j'imaginais être une fille du fin fond du Canada. Je n'aurais jamais pensé te voir ici. »

« Parce que je sais me servir d'une fourchette, peut-être ? » répondit-elle innocemment. « Si c'est nécessaire, je peux mordre dans un cuissot de bison de façon très convaincante. »

Une fille à la voix aiguë, à la face curieusement aplatie, se pencha au dessus de la table. « Qu'est-ce qui t'amène ici ? De mauvaises notes ? »

Lily leva les yeux, feignant la surprise. « Non. Les conditions d'admission sont si laxistes ici ? » Drago et Blaise ricanèrent, et la fille se recula. Le reste de la tablée écoutait avec attention. « Ce n'est pas ce que j'ai entendu dire. Poudlard est supposée être l'une des meilleures écoles. »

Blaise murmura tranquillement, « C'est le cas. Quels cours suis-tu ? » Lily remarque que ses mains étaient soigneusement manucurées, les ongles polis et brillants.

Très bien, se dit-elle. Voyons un peu ce que tu penses de ça. « Transfiguration, Potions, Charmes, Défense, Histoire, Arithmancie, et Runes. »

Drago demanda paresseusement, « A quel niveau ? »

« ASPIC. »

« Quoi, pour tous ? »

« Oui. » Elle savoura une autre bouchée de canard avec sa sauce à l'orange. « C'est ce que le Directeur a dit quand il a vu mes notes. Nous en avons discuté, avec également les Professeurs Lupin et Rogue, pour être sûrs, mais ils sont tombés d'accord pour le niveau ASPIC. Pourquoi ? C'est important ? » Les Professeurs Rogue et Lupin. Quelle phrase ridicule ! De voir Remus si grisonnant et fatigué avait été douloureux, et d'apprendre qu'il était un loup-garou, et qu'il l'était déjà pendant son temps à Poudlard, choquant. Elle se demanda comment Dumbledore pouvait lui faire confiance. Elle revint au présent, consciente que les Serpentards la regardaient toujours.

Drago fit remarquer, au bénéfice de la tablée, « Peut-être que nous venons de gagner notre Hermione Granger personnelle. » Il y eut quelques rires mauvais.

« Qui est-elle ? » demanda Lily.

« Là-bas. A la table des Gryffondors. La première de la classe au sang-de-bourbe, avec les cheveux en broussaille. »

Lily prit soin de ne pas régir au mot sang-de-bourbe. « Mes cheveux sont mieux, je trouve. Il n'y a aucune ressemblance entre nous, d'après ce que je vois. »

« Elle s'est fait un nom. La plupart des professeurs bavent devant elle, à part le Professeur Rogue bien sûr. C'est notre Directeur, et on peut compter sur lui pour percer à jour une sang-de-bourbe pathétique. »

Lily haussa les épaules. « Parfois elles en font plus. Je ne vois pas ce que ça a à voir avec moi. Quand j'ai rencontré le Professeur Rogue, il ne m'a pas caché quelle Maison il pensait la meilleure pour moi. »

Drago se renfonça dans sa chaise, l'air satisfait. Blaise lui passa courtoisement le pain. Le reste des Serpentards, suivant leur exemple, se détendirent un peu.

Drago, voyant que Blaise allait lui adresser la parole, le devança. « J'ai été négligent, j'en ai peur, » dit-il, prenant sur lui le rôle d'hôte. « Je crois que des présentations sont de mise. Je suis Drago Malefoy, préfet de sixième année, » annonça t'il, guettant sa réaction. Lily lui fit un signe de tête poli. « Le dandy importun à ta gauche est Blaise Zabini. Elle, » dit-il, en désignant nonchalamment la fille à la face plate, « c'est Pansy Parkinson, un autre préfet. Tu partagera ta chambre avec elle. » Lily lui accorda un autre regard évaluateur. La fille n'était pas véritablement laide. Avec une expression plus plaisante, elle aurait pu être attirante. L'air d'insatisfaction anxieuse qu'affichait Pansy, cependant, n'était pas à son avantage.

« Voici Milicent Bullstrode, » continua Drago, faisant un geste vers une forte fille qui regardait Lily avec un air suspicieux, dont Lily craignait qu'il ne soit sa seule expression. « Et voici Daphné Greengrass. » Daphné était effacée, mais elle avait des yeux brillants, qui regardaient autour d'elle pour observer les réactions. Elle joue la sécurité, se dit Lily. Je ne peux pas la blâmer. Il va me falloir un moment avant de comprendre les clans et la politique de la Maison. La réserve est plus sûre pour le moment.

Brièvement, elle se lamenta amèrement contre le Choipeau, et son opportunité perdue d'être avec ses nouveaux amis à Gryffondor. Elle avait toujours voulu avoir une amie dans la Tour de Gryffondor. Elle devrait trouver un moyen de conserver cette magnifique amitié avec Hermione. Ca pourrait l'aider à ne pas perdre la tête dans les jours difficiles et perturbants qui l'attendaient. Et Harry, aussi, semblait être un charmant garçon, pas du tout comme James et Sirius, malgré les remarques assassines de Severus. Elle pensa à Severus, et soupira. Ce garçon peut garder des rancunes comme personne d'autre. Non… cet homme. Il lui semblait incroyable de penser qu'elle serait dans son cours de Potions le lendemain. Suivit du cours de Défense avec Remus ! Elle était vraiment passée de l'autre côté du miroir.

Elle lança un regard vers Severus, qui expédiait don dîner avec complaisance. Il lui rendit furtivement son regard, sans sourire, bien sûr, mais apparaissant curieusement relaxé. Il a l'air heureux. Je suis contente que quelqu'un le soit.

Le garçon, Harry, chipotait dans son assiette, assis à côté d'Hermione. Ils s'échangeaient des remarques à mi-voix, et le garçon la regarda avec espoir. Lily ressentit un mélange de pitié et d'ennui. Hermione attira son attention, sans doute pour lui rappeler de ne pas la regarder en public. Elle essaierait de devenir amie avec le garçon, elle était tout à fait prête à se battre pour lui, mais elle n'avait aucune intention de se comporter comme sa mère.

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Plus tard, ils l'emmenèrent à la salle commune de Serpentard. Lily réfréna une vague de panique. Ça semblait si… erroné. Elle entrait dans une contrée étrangère, et elle n'était pas sûre de savoir en parler la langue. Elle se souvint des conseils de Severus, et se concentra pour rester calme et mesurée.

Drago donna le mot de passe, « Semper integer, » et ils entrèrent, les uns après les autres, descendant de grandes marches pour atteindre une pièce en sous-sol impressionnante, meublée de cuir noir et de bois foncés, décorée et éclairée dans des tons mystérieux de vert et de bleu. La cheminée était massive, et la flambée réconfortante. Tout bien considéré, se dit Lily, en regardant autour d'elle, j'aime assez. C'était quelque part plus sorcier que la salle commune de Gryffondor, et elle était heureuse d'avoir eue cette expérience avant.

Drago se tourna vers elle et leva un sourcil. « Ca te plaît ? »

Elle réussit à lui faire un sourire sincère, qui creusa ses fossettes. Ça marche souvent. Ça marcha. Drago lui rendit son sourire. Elle avait toujours eu moins de mal avec les garçons qu'avec les filles. « Beaucoup. »

« S'il te plait, viens t'asseoir, que l'on puisse faire connaissance. »

Lily fut entraînée vers le milieu d'un canapé en cuir noir très doux. Drago et Blaise s'assirent à ses côtés une fois de plus, et elle se trouva entourée d'un groupe de sixième et de septième années, qui la jaugeaient plus ouvertement que dans le Grand Hall.

« Alors comme ça tu viens du Canada ? » commença un grand septième année, qui se présenta comme Montague.

« Oui, de l'île de Rime. » Pour sa couverture, il avait été décidé que sa famille venait d'une île de sorciers au large de la côte du Pacifique, suffisamment paumée pour être inconnue des Serpentards et de leurs connexions. Encore mieux, les gens qu'elle présentait comme ses parents avaient réellement existé.

« Tes parents sont de sang-pur, alors ? »

« Oui. Enfin, ils l'étaient. » Ca piqua leur curiosité. « Ils sont morts. Mon grand-oncle est mon tuteur, et il ne veut pas de moi dans ses pattes, ni même sur le même continent. »

« Qu'est-ce qui est arrivé à tes parents ? » demanda Pansy en plissant les yeux.

Lily la regarda avec limpidité. Merci. Merci beaucoup. Pas même un 'désolée d'apprendre que tu es orpheline'.

« Des moldus, » répondit elle, et elle fut satisfaite de l'émotion que cela créa. « Ils étaient toujours en voyage, pendant que j'étais à l'école. Il se sont fait surprendre dans une sorte de bagarre de moldus. »

« Ils n'ont pas été capables de se défendre contre des moldus ? » se moqua un garçon.

Lily s'autorisa une réponse mordante, dans ce cas précis. « Des terroristes moldus ont fait sauter une bombe, et ils ont été soufflés par l'explosion. Si tu connais un moyen de te protéger d'une bombe qui explose sans le moindre avertissement, n'hésite pas à me le faire savoir ! »

La plupart des Serpentard étaient modérément compatissants. « Saleté d'engeance, ces moldus. On ne peut pas faire un pas dehors sans se prendre les pieds dedans, » affirma Drago, dans un murmure approbateur.

Lily fit un geste de la main pour chasser l'image. « Je préfèrerais ne pas en parler plus longtemps. C'est toujours à vif dans ma mémoire. »

Blaise s'interposa avec délicatesse. « Bien sûr, nous ne voudrions pas te contrarier pour ta première soirée parmi nous. Si tu nous parlais de quelque chose de plus ancien ? »

Lily lui lança un regard interrogateur.

Il sourit, et regarda Drago par dessus elle. Rencontrant son regard de nouveau, il clarifia. « Ton pedigree. Jusqu'où remonte t'il ? »

Qu'est-ce que c'est ? Une exposition canine ? Lily haussa les épaules « 1652. »

Drago reprit le contrôle de l'interrogatoire. « Pas mal, » dit-il. « Pas mal du tout. Ça fait au moins neuf générations. »

« Dix, en fait. »

Il lui répondit par une petite grimace. « Une Jones. Quel était le nom de ta mère ? »

Lily rit. « Jones. Et tous mes grand-parents étaient des Jones, sauf ma grand-mère maternelle, une DuBois. »

Un garçon qui se tenait debout près de la cheminée dit, « Tu sais, il est possible qu'on arrive à remonter un peu plus loin, en regardant dans les registres qui a été exilé en 1652. Au fait, moi c'est Théodore Nott. »

« Théodore. » Lily lui fit un petit signe de tête. « C'est vraiment contraire à la tradition de faire ce genre de recherches. Quand mes ancêtres sont partis, ils sont vraiment partis et ont coupé tous les ponts. Je suppose que je pourrais facilement être parente avec tout le monde dans cette pièce, mais on ne pourra jamais en être sûr. » Elle décida qu'elle en avait assez de leur inquisition pour le moment. « Je n'ai pas fini de ranger mes affaires, alors si vous voulez bien m'excuser… »

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Elle aurait dû se douter que les autres filles allaient vouloir 'l'aider' à déballer ses affaires.

Si les couleurs n'avaient pas été si éminemment symboliques ici à Poudlard, les lourdes draperies vertes et les profonds coussins lui auraient semblés riches et accueillants. Ils servirent, néanmoins à rappeler à Lily constamment où elle se trouvait. Quoi qu'il en soit, c'était sa maison pour les deux années à venir et elle devrait s'y faire au mieux. La salle de bains, avec sa vaste baignoire de marbre vert, la surprit agréablement. Très chic, très belle. Ça pourra être un vrai lot de consolation.

Pansy s'assit sur son lit, celui qui était à côté de celui de Lily, et examina d'un air critique les possessions de la nouvelle arrivante. Lily sortie quelques accessoires de toilette de son coffre, et en en vidant le contenu trouva une ravissante cape de fourrure d'apt blanche.

« C'est joli, » dit Pansy avec un air d'indifférence affectée, se levant pour la toucher. Lily la regarda sans se prononcer, continuant à ordonner des bouteilles de parfum en cristal sur sa coiffeuse. Elle passa à côté de Pansy pour récupérer d'autre effets personnels, qu'on lui avait fournis pour établir son identité. Elle en installa un à la tête de son lit.

Daphné Greengrass pencha sa tête sur le côté. « Qu'est-ce que c'est ? »

« Un attrappe-rêves. » Severus lui en avait parlé la nuit précédente, pendant leur réunion impromptue. « C'est pour me protéger des cauchemars. »

« Et ça marche ? »

« Oui. » Ca n'empêcherait pas les terreurs nocturnes du genre de celles que Harry connaissait, partiellement par la faute de l'odieux Oldyfart ; mais Lily n'avait plus à craindre de rêver de Pétunia qui briserait sa baguette, ou qui brûlerait ses poupées.

Les filles observaient le moindre de ses mouvements : Pansy et Daphné étaient particulièrement intéressées pas le nécessaire de coiffure en ivoire enchanté, accompagné d'un miroir à main orné. Le Directeur n'avait pas fait les choses à moitié pour lui fournir les luxueux atours d'une riche sang-pur. Dans le coffre, Lily avait également trouvé de ravissantes et fragiles robes du soir, et de magnifiques bijoux de famille. Lily vit les filles qui regardaient le miroir et remarqua distraitement. « Il vient de ma mère. »

« Oh, » répondit Daphné. Pansy leva les sourcils pour signifier qu'elle avait entendu. Milicent continuait à la dévisager. Lily se posa ses questions sur son orientation. Elle n'avait jamais eu de problèmes chez les Gryffondors, mais elle avait entendu parler d'autres filles qui avaient été gênées (ou ravies) par des admiratrices insistantes de leur propre sexe. Dans le même dortoir, ça amènerait des situations étranges.

Elle sortit une chemise de nuit blanche et délicate, brodée de pâles lys blancs et verts. Cela aussi sembla obtenir leur approbation. Lily était fatiguée de leur curiosité, et dit d'un ton sec « Je suis désolée, mais j'ai eu une très longue journée, et j'ai besoin de me coucher maintenant si je veux être en forme demain. »

Daphné et Pansy tinrent compte de ce qu'elle venait de dire, et retournèrent à leurs occupations. Milicent finit par hocher la tête et par dire « Lily. » Apparemment, elle avait été occupée à retenir le prénom de Lily et a le connecter avec sa personne. Lily leva discrètement les yeux au ciel. Les sang-purs et leurs mariages consanguins… Etre à Serpentard lui donnerait une occasion unique de les observer dans leur habitat naturel. Elle avait toujours une fracassante étude de l'histoire sociale des sorciers à écrire, si Oldyfart et ses larbins ne la tuaient pas avant.

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ndA : j'ai emprunté les 'apts' de la série Mars d'Edgar Rice Burrough (parce que j'aime beaucoup ces livres.) Ce sont de grands, méchants monstres arctiques mangeurs d'hommes, avec une épaisse fourrure blanche.

Le mot de passe des Serpentards est la traduction latine de 'Toujours pur' de la devise de la famille de la mère de Drago, Narcissa Black Malefoy. On pourrait également le traduire par 'semper purus', mais j'ai pensé que 'integer' était plus proche de ce qu'ils voulaient dire, puisqu'ils pensaient plus à l'intégrité de leur lignée qu'à la pureté sexuelle. Les Serpentards ne demandent pas à Lily s'il y a des moldus parmi ses ancêtres, parce que ce n'est même pas envisageable. Le pedigree serait interrompu à ce point, et recommencerait au premier descendant qui aurait deux parents sorciers.