Disclaimer : Cette fic se base sur les mondes de Tolkien et Rowling.
Chapitre 17 : le crépuscule d'Avalon
Legolas entra dans l'immense salle à manger et s'étonna de la différence entre son austère appartement et cet fastueuse salle .Les tapisseries sur les murs de pierre étaient de couleurs chaudes et représentaient les mythes de l'ancienne religion .Comme pour représenter la division du peuple Breton, un crucifix trônait derrière le trône des souverains...
A l'entrée de l'elfe un grand silence se fit dans la salle et le visage de la reine Guenièvre que l'ont vantait d'habitude pour ses traits fins et sa blancheur, se tordit dans une grimace de colère, qui disparut aussi vite qu'elle était venue...
« -Maître Legolas », fit Gauvin en s'avançant vers lui, « je suis heureux que vous ayez répondu à l'invitation du roi ! Nolween n'est pas encore arrivée, elle doit encore préparer une entrée spectaculaire, souffla-t-il, après tout c'est une fille d'Avalon... »
Legolas fut fort surpris de cette démonstration d'amitié soudaine mais dans ce milieu qu'il sentait hostile, il était bon d'avoir un allié.
Les conversations reprirent vite et Legolas fut vite délaissé par le roi, il était perdu dans ses pensées lorsque le grand chambellan prit la parole :
« -Demoiselle Nolween, prêtresse d'Avalon, princesse de Galles du nord, demoiselle de Cornouaille et Dame de brocéliandre ... »
Il s'écarta et la grande porte s'ouvrit sur une Nolween méconnaissable: Ses long cheveux blond roux avaient été noués en une lourde tresse qui descendait sur son épaule. Legolas nota avec amusement que la coiffeuse avait pris grand soin de cacher les oreilles pointues de la jeune fille derrière les mèches de ses cheveux. La jeune fille portait une longue robe rose pâle brodée de fils d'or. Toute l'assistance était éblouie par cette vision magique. Il entendit toutefois en homme habillé de soie rouge marmonner :
« -Seigneur Dieu, protège tes enfants de ce démon venu de l'enfer ... »
Bien qu'il ne comprit pas exactement les parole de cet homme, il comprit néanmoins que ce devait être un de ces prêtre de la nouvelle religion et décida de s'en éloigner pour ne pas avoir à prouver à cet être la force et la rapidité des elfes. Il alla donc retrouver Nolween qui était au bras d'un homme ressemblant fort au roi.
« -Legolas laissez-moi vous présenter un parent à moi, voici Lancelot du Lac. Messire Lancelot, voici le prince legolas de Mirkwood. »
« -Je suis véritablement enchanté », répondit Lancelot en lui serrant la main, « cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu une personne de votre peuple. »
« -Il faut dire que nous sommes très discret, fit legolas méfiant. Voyant cela, la jeune fille essaya de le radoucir.
« - Lancelot est le fils de Viviane, la précédente Dame du Lac, qui elle-même était la fille de Myrddin... »
Legolas en parut fort surpris .Jamais il n'aurait imaginé que cet homme ait quelque chose a voir avec la magie et encore moins qu'il ait un ancêtre elfe. Lancelot s'en rendit compte et s'esclaffa :
« -Je sais ce que vous vous dîtes, et vous avez raison...Même moi j'ai peine à croire mon ascendance mais que voulez-vous ...Je suis comme je suis ... »
La sympathie s'installa entre les deux hommes. Ils parlèrent quelques instants quand les trompettes raisonnèrent et que le grand chambellan annonça le roi. Guenièvre vint vite le rejoindre et s'installa au coté de son mari. Toute l'assemblée de ce repas"intime ", soit à peu près une vingtaine de personnes, s'inclina devant Arthur, tous sauf Nolween.
Legolas en voyant les autres invités s'incliner avait fait, en marque de respect envers son hôte, le salut elfique le plus respectueux et s'aperçut avec stupeur que Nolween était restée statique. Le Roi ne parut pas s'en apercevoir mais la reine paraissait courroucée. Comment cette petite impertinente, même pas encore reine, qui osait se montrer en public en compagnie d'un homme, un elfe de surcroît !Et comble du comble ,elle ne montrait pas le respect qu'elle devait à son souverain! Ces filles d'Avalon n'étaient décidemment toutes que des dépravées irrespectueuses des moindres convenances !
« -Ma chère Nolween, je suis ravie de vous revoir », fit Guenièvre hypocritement.
« -Vraiment, » répondit la jeune fille, « j'en suis ravie. »
Ce furent les seules paroles que s'échangèrent les deux jeunes femmes ...
« -Vous n'avez pas l'air de bien vous entendre avec la reine », souffla Legolas lorsqu'ils furent assis à table, à la gauche du roi.
« -Nous ne sommes pas les meilleures amies du monde, si c'est ce que vous voulez savoir », répondit mystérieusement Nolween.
« -Une question me brûle les lèvres ... Pourquoi n'avez-vous pas saluer votre oncle ? »
« -Je suis prêtresse d'Avalon et les seules personnes que nous jugions dignes de saluer, sont nos supérieurs sur l'île sacrée...Une prêtresse d'Avalon, toute novice qu'elle soit sera bien plus noble que tous les rois réunis ... »
« -Les prêtresses d'Avalon sont très modestes si vous me le permettez, » ironisa Legolas
Nolween allait répondre mais se tut et baissa la tête, la porte s'ouvrit dans un grincement et le vent d'hiver entra en même temps qu'une silhouette encapuchonnée. Guenièvre reprit son air dédaigneux et Arthur se leva pour accueillir le nouveau venu.
« -Merlin, mon maître, comment allez vous ? »
« -Bien Arthur, et vous ? » Répondit Merlin en enlevant son capuchon.
Legolas avait lu bien des chose sur Myrddin et s'attendait à voir ce que les moldus décrivaient comme Merlin : un vieillard avec une longue barbe blanche et une robe de sorcier avec des étoiles, or la vérité était toute autre ...Merlin ressemblait à un homme enfant dont on n'aurait put déterminer l'âge ...Ses yeux bleus tantôt pétillants d'une malice enfantine, tantôt décrivant toute la sagesse du monde, laissaient la même impression de gêne que ceux des Kalderashs. Ses long cheveux d'un blanc immaculé trahissaient toutefois son âge avancé. Comble de l'étonnement pour Legolas, l'homme-enfant était habillé comme un cavalier elfe. Merlin dut sentir son regard perçant sur lui car il se retourna vers l'elfe, un sourire amusé aux lèvres puis détourna le regard vers Nolween qui avait toujours la tête baissée.
« -Relevez-vous mon enfant », fit-il en elfique à son attention...
