Disclaimer : Cette fic se base sur le monde de Rowling.
Chapitre 29
Nolween arriva à Edimbourg. Elle aimait cette ville, l'ambiance, les rues pleines de moldus. Elle prit le bus, sortit de la ville et arriva dans la campagne environnante. Là, s'élevait une vieille ferme, une sorte de ranch. Autour des dizaines et des dizaines de chevaux broutaient paisiblement. La jeune fille s'arrêta, en caressa quelques uns qui s'étaient approchés à son arrivée. Elle plongea ses mains dans son énorme blouson et soupira.
« C'est maintenant ou jamais ... »
Son pas prit une allure plus assurée et elle se retrouva devant la porte, voulut toquer, mais la porte s'ouvrit avant.
« Nolween, fit Connor surpris, qu'est-ce que tu fais là ? »
« Je te dérange ? »
« Non vas-y entre », fit-il en cédant le passage.
Nolween entra timidement. Elle suivit le couloir et arriva dans le salon. Elle jeta un coup d'oeil aux alentours; rien n'avait changé. Depuis que son père était parti, elle n'avait plus voulu remettre un pied dans cette maison. Ni ses soeurs d'ailleurs. Amandine et John l'avaient gardée mais ne s'en servaient jamais. Trop de souvenirs pour John.
La gitane avança vers l'antique cheminée sculptée et des souvenirs surgirent de sa mémoire tandis qu'elle passait sa fine main blanche sur les boiseries. Des éclats de rire d'un matin de noël. Elle avait eu un petit chat. Britney avait eu son premier ordinateur et Heather, heureuse d'être enfin sortie de l'hôpital avait eu une magnifique poupée de porcelaine. Quand à John, il boudait, car Connor lui faisait croire qu'il n'avait pas de cadeaux... Une semaine plus tard, ils partaient entre hommes à la finale de la NBA... Nolween sourit à se souvenir. C'était le bon temps. Connor la tira de sa rêverie.
« Tu me donnes ton manteau ? »
« Oui, tiens. »
Il revint et s'assit dans l'un des épais fauteuils. Il se pencha en avant, prit une inspiration mais Nolween l'empêcha de parler.
« Nan, ne parle pas, il faut que je le fasse. Maintenant. Sinon on va encore se disputer et tout cela aura été vain... Ecoute, je te comprends... enfin presque. Je suis désolée pour ce que je t'ai dit. Tout le monde fait des erreurs et tu n'as fait qu'en faire une énorme. Plus grosse que les autres. Mais tu es mon père, et je n'ai pas le droit de te juger. Ni toi, ni tes actes. Alors, si tu veux, on va reprendre à zéro. Hein ? »
Elle le suppliait presque. Elle avait tellement besoin de son père en ce jour d'incertitude. Il ne réagissait pas. Incrédule. Qu'est-ce qui avait changé sa fille comme ça ?
« Hein », répéta-t-elle.
« Bien sur, chaton », fit-il les larmes au yeux.
Et Nolween plongea dans les bras ouverts de son père.
Legolas était arrivé à la porte des mondes. Enfin, se disait-il. Tout le chemin durant, il avait craint que Nolween n'arrive et ne l'empêche de partir. Elle ou la petite Mélusine. Il sourit au souvenir de l'enfant. Peut-être la reverrait-il un jour. Mais il ne se faisait pas d'illusions : son immortalité était immense et il s'était promis de ne pas revenir sur ces terres. Trop de douleur. Il ne pouvait pas forcer Nolween à l'aimer. Mais lui ne pouvait cesser de l'aimer.
Soudainement, il se demanda comment il allait passer la porte des mondes. Sans un initié, il ne pouvait rien faire. Mais à cet instant, le pendentif que Nolween lui avait offert lors de leur séjour à Camelot, ce pendentif qui ne le quittait plus, se mit à scintiller. Il s'éleva de quelques centimètres au dessus de la poitrine de l'elfe et brilla d'un éclat argenté. Les symboles sur la porte prirent la même teinte et le passage s'ouvrit. Sans un regard derrière lui, Legolas passa la porte des mondes.
Morgane filait la laine sur la lointaine île d'Avalon. Elle était absorbée par son fuseau quand elle sentit des étincelles dans son esprit.
« Bonjour Dame Galadriel », fit-elle sans cesser son activité.
« Le temps est revenue », répondit mentalement la reine elfe.
« Bien sur », répondit de même la dame du Lac, « comment avez-vous pu ne pas vous apercevoir que c'était elle ? »
« Elle paraissait si faible, mais si forte également. Je crois que c'est elle qui n'a pas voulu être reconnue. »
« Je comprends. »
« Il est reparti. »
« Je sais, il vient de passer la porte des mondes. Je l'ai senti... »
« Comment a-t-elle pris la nouvelle ? »
« Mal, comme nous le pressentions. Mais elle l'aime, elle reviendra vers lui. D'une manière ou d'une autre. »
« Je l'espère, car le mal se réveille en terre du milieu. Et si elle n'intervient pas, il embrasera tous les mondes. »
« Aucun des mondes ne sortira indemne de cette guerre. »
« Espérons que Sauron ne retrouve pas la trace de l'Unique d'ici là... »
