Auteur : Kimiko06

Genre : HGxDM, humour (un peu), romance…

Disclaimer : les persos sont pas à moi, mais je me permets de les utiliser quand même. Personne ne voit d'inconvénients ?

RAR:

Ayuluna: oui, je me suis bien amusée à écrire cette lettre ;) merci pour ta review, j'espère que ce chapitre te plaira!

Zeeve lelula: eh bien, merci ! En tous cas, j'apprécie le fait que tu reviewes à chaque chapitre ! Bisous !

Rosalie Johanson: bizarre, hein ? Tu as ta réponse dans ce chapitre pour Ginny. Merci pour ta review et tes compliments ! Bisous !

Lirra: pour répondre à tes questions, oui là on voit Draco. Pas trop je l'avoue, mais ce qu'il lui arrive est intéressant, on découvre une nouvelle facette. J'espère que je n'ai pas été trop longue à updater ! Le chapitre était déjà écrit depuis un moment, mais j'ai planifié le script de la fic entièrement, et j'ai du changer des détails importants. J'espère que la suite te plaira, et que tu continueras de lire ! Merci pour ta review et tes compliments !

Love-pingo: tu as ta réponse dans ce chapitre pour Ginny ! Par contre, il y a quelque chose que tu n'as peut-être pas compris : Draco est allé à l'hôpital après l'attentat. Il n'y était pas, donc il ne lui est rien arrivé. Merci pour ton assiduité et tes compliments !

Kari: eh oui t'es dedans… Et franchement, j'aimerais pas être à ta place. Quelle quiche c'te Trelawney ! En tous cas, merci pour tes supers idées !

Johanna: voilà la suite !

Émiya: merci pour ta review et ton compliment. Voilà la suite !

Lilpuce: Salut ! Merci pour ta review et ton compliment ! Voilà la suite !

Sweety-Witches: Tu auras les réponses à tes questions dans ce chapitre ! Fallait bien que je coupe le chapitre quelque part ! ;) Là j'ai pas été sadique et le chapitre ne se termine pas en queue-de-poisson. Merci qui ?

'tite mione: Merci merci merci ! J'espère que la suite te plaira, et que tu seras toujours aussi impatiente de découvrir la suite ! Bisous !

lowrana: une assidue toi aussi ! ;) Comme je le disais à une autre revieweuse, fallait bien que je coupe le chapitre quelque part ! lol Mais là j'ai été moins sadique pour la fin du chapitre. Faut pas être stressée pour une fic ! Tu vas te faire du mal ! lol En tous cas, merci pour tout !

Chili: Tiens, voilà ! Contente de la suite ? Tu me diras ce que tu en penses à la rentrée ! (t'as intérêt à ce que ça soit POSITIF) Tu auras enfin les réponses à tes questions !

Hey professeur !

Chapitre 7

Coup d'état

Deuxième partie

Hermione s'était précipitée hors du château pour pouvoir transplaner librement. Elle avait rapidement demandé au Professeur Trelawney de laisser partir les élèves de sa classe et de leur ordonner d'aller dans leur salle commune. Elle n'osait pas imaginer la tête de ses étudiants, se demandant ce qu'il se passait !

Arrivée au grand portail de Poudlard, Hermione l'ouvrit, sortit de l'enceinte, et le referma derrière elle. La jeune femme respira un grand coup puis se concentra.

Il y avait toujours cette sensation désagréable qui se produisait à chaque fois qu'elle transplanait. C'était à se demander comment Jamie pouvait aimer ça…

Elle apparut dans le hall de l'hôpital de Sainte Gambas. Il y avait toujours une équipe de surveillance qui prenait les baguettes des visiteurs et leur demandait leurs noms et prénoms. Mais là, il n'y avait rien d'autre qu'un champs de bataille. Les trois sorciers qui étaient chargés de la sécurité gisaient à terre, les yeux grand ouverts : ils étaient morts.

Il y avait tout de même des gardes qui bloquaient l'entrée de l'hôpital. Ils étaient grands, costauds et ne semblaient pas être commodes.

« Bonjour, murmura Hermione. »

« Qui êtes-vous ? demanda un des gardes en la regardant de haut. »

« Hermione Granger, répondit la jeune femme. Je suis professeur à Poudlard. »

« Et alors ? fit le deuxième garde. »

« Alors je voudrais entrer s'il vous plaît, répondit Hermione comme une évidence. »

« Nous sommes désolés madame nous- »

« Mademoiselle, coupa la jeune femme. »

« Nous sommes désolés mademoiselle, mais l'entrée est interdite aux personnes extérieures aux Aurors et au personnel du Ministère de la Magie. »

« Mais le Professeur Dumbledore accompagné d'autres professeurs sont entrés et je voudrais parler au Professeur Dumbledore, dit-elle. »

« Sans permission exceptionnelle, nous ne pouvons pas vous laisser passer. »

La Gryffondor soupira. Elle devait voir Ginny, absolument. Elle devait s'assurer qu'elle allait bien.

« S'il vous plaît, supplia Hermione. Le Professeur Dumbledore m'a demandée de le rejoindre. »

Les deux gardes se regardèrent.

« Non mademoiselle Granger. »

Bizarrement ces deux gardes lui faisaient penser à Crabbe et Goyle. Ahah… Bonne conclusion.

« Regardez ! s'exclama la Gryffondor en pointant quelque chose imaginaire du doigt. »

OooooO

Hermione s'avança, la gorge serrée, et ouvrit la grande porte de bois qui la séparait de l'hôpital. Ce qu'elle vit la pétrifia : quelques infirmières (sûrement les restantes) s'acharnaient à courir partout, lançant des sorts à tout va pour récupérer des médicaments, des serviettes, tout ce qui pouvait leur être utiles. Des chariots contenant toutes sortes de produits bleus, verts, ou même marrons, ainsi que des onguents, étaient renversés au milieu du passage, certains étant même sur des infirmières stupéfixiées ou peut-être, assassinées. La peinture blanche des murs s'était effritée et avait moisi, sûrement sous l'effet d'excès de magie noire. Le sol était jonché de corps, de chariots, ce qui permettait difficilement l'accès aux chambres, et même aux couloirs.

Hermione vit du coin de l'œil quelques Aurors dont Harry et Ron, qui se tenaient à l'angle du couloir principal. Le Survivant était accompagné du Professeur Dumbledore, du Professeur Lamartine, Flitwick, Caréa, et deux autres Aurors sûrement.

La gorge toujours nouée et les larmes aux yeux, Hermione s'avança dans le grand couloir, marchant entre les objets et les personnes évanouies. Elle déglutit, reconnaissant un enfant atteint d'une maladie incurable qu'elle avait vu jadis, en visitant l'hôpital avec Ginny. Ginny… Où était-elle ? Comment allait-elle ?

Une larme glissa lentement sur sa joue, larme qu'elle essuya immédiatement, ne voulant pas montrer un signe de faiblesse alors que… Une deuxième coula, puis une troisième. Elle ne les essuya pas.

Si Ginny n'était plus… Si Ginny avait été assassinée… C'était fou, elle ne l'avait jamais envisagé, jamais… Jamais plus elles ne joueraient ensemble au Scrabble, un jeu moldu, jamais Ginny ne placerait plus ses lettres n'importe comment pour grappiller des points, prétextant que oui, apparemment, Hermione Granger ne connaissait pas le dictionnaire en entier, Ginny n'éclaterait plus de rire aux regards noirs qu'Hermione lui lançait pour avoir triché… Elle ne lui en enverrait plus de missives où elle s'envoyait des fleurs, où elle lui racontait comment sa patronne était cruelle, où elle lui avouait son amour profond pour Harry. Ginny… qui voulait profiter du peu de temps qu'il lui restait pour demander Harry en mariage, sachant que la réapparition de Voldemort était proche. Elle avait eu si raison… Elle avait eu si raison d'avoir peur pour sa famille, d'avoir voulu être le maximum heureuse avant de, peut-être, tout perdre.

Une boule oppressante saisit l'estomac d'Hermione alors qu'elle marchait lentement vers ses amis et ses anciens professeurs. Une boule de douleur, de tristesse, de détresse, d'incompréhension… Une boule qui lui remontait à la gorge et qui lui donnait envie de vomir. Le spectacle esquissé devant elle était à vomir, à haïr, à pleurer, à hurler de désespoir ! Le pied d'Hermione heurta une main inerte. Une main d'infirmière. La Gryffondor se baissa, enleva quelques mèches qui recouvraient le visage de la jeune femme. Des mèches rousses, flamboyantes, comme celles de Ginny. Hermione inspira un grand coup et examina le visage meurtri. Après un hoquet, la jeune femme pleura sans relâchement. Des pleurs de soulagement… Ce n'était pas Ginny, non… Mais c'était quelqu'un quand même. Quelqu'un qui n'avait pas mérité ce sort, quelqu'un qui soignait les gens, qui leur redonnait la vie en les guérissant, c'était une de ces personnes qui méritaient plus que tout le monde, la vie.

Hermione sanglotait, des mèches brunes glissant sur son visage mouillé. Elle pleurait… Elle pleurait l'injustice, elle pleurait le désastre, elle pleurait les innocents, les actes des gens inconscients, elle pleurait la guerre et ses dégâts, elle pleurait le malheur, le massacre, les horreurs du monde… Elle pleurait la mort.

Alors qu'elle était prise de hoquets, Hermione sentit une main rassurante sur son épaule. Elle leva lentement la tête. Malgré sa vue brouillée de larmes, elle reconnut Harry. Il souriait tristement, ses lèvres tremblaient et ses yeux étaient ternes.

« Qu'est-ce que tu fais là Hermione ? demanda-t-il d'une voix éteinte. »

La jeune femme le regarda, les yeux rougis par les larmes :

« Je… Je voulais savoir si… Ginny ? »

Harry soupira.

« Elle va bien. Elle s'occupe des blessés. »

Hermione hocha la tête. Elle se releva, chancelante et ce qu'elle vit la pétrifia une deuxième fois. Sur le mur blanc cassé et moisi, sur ce mur, là, juste devant elle, était dessiné en couleur noire une tête de mort. Le dessin recouvrait le mur entier et contrastait avec les couleurs environnantes. Impossible de ne pas le voir, pourtant, Hermione ne l'avait pas directement remarqué.

« Est-ce qu'il y a… beaucoup de décès ? demanda-t-elle. »

Harry soupira derechef.

« Oui. Plus de la moitié du personnel, mais surtout, beaucoup de patients. »

La Gryffondor hocha la tête.

« Est-ce qu'on connaît la raison de ce massacre ? »

Harry baissa la tête et ses épaules s'affaissèrent.

« Nous savons juste que c'est Voldemort, mais c'est insensé. Je veux dire, il n'y avait aucun intérêt à attaquer un hôpital ! C'est irrationnel, c'est… n'importe quoi… »

Les deux amis furent rejoints par Ron, qui glissa quelques mots à l'oreille d'Harry. Le rouquin adressa un faible sourire à Hermione et lui donna un baiser sur la joue avant de s'éloigner, suivi de son ami.

Hermione passa sa langue sur ses lèvres sèches. La magie noire avait rendu l'atmosphère rêche, dur. La respiration se faisait difficile, et les yeux picotaient à cause de l'air sec, où était-ce à cause du spectacle ? Un spectacle où le décor donnait l'irrésistible envie de vomir, ou de pleurer, et où les acteurs riaient sûrement, heureux de la qualité de leur acte, loin, très loin du plateau.

La Gryffondor se pencha en avant et posa ses mains sur son ventre. Elle se retenait depuis trop longtemps.

Elle s'essuya la bouche à l'aide de sa manche après avoir vomi. Un goût acide, piquant, âcre et amer resta dans sa gorge. Hermione ferma les yeux. Elle devait trouver Ginny, s'assurer qu'elle allait bien, et elle devait aider, oui, aider les infirmières. La jeune femme n'était pas là pour faire du tourisme ou assister à l'exploit des Mangemorts.

Elle rouvrit les yeux et s'avança dans le couloir, en évitant toujours les objets qui jonchaient le sol. Hermione croisa Dumbledore qui lui fit un léger signe de main, puis les Professeurs Flitwick, Lamartine et Caréa. Mais aucune trace de Malfoy. Où avait-il bien pu passer ? La jeune femme haussa les épaules et continua son chemin. Elle entra dans une chambre où la porte était ouverte. Il y avait deux infirmières auprès d'un jeune garçon qui pleurait dans son lit. L'une préparait des onguents, et l'autre essayait de calmer le petit.

« Du renfort de Sainte Mangouste arrive, dit l'une des infirmières. »

« Je sais, murmura sa collègue. »

« Je peux vous aider ? demanda Hermione. »

Elle se tenait dans l'embrasure de la porte. Les deux femmes en uniforme se tournèrent brusquement vers elle.

« Oui, bien entendu. Allez dans la chambre 246, il y a trois patients qui attendent des soins. Vous connaissez certainement quelques sorts de guérison en tant qu'Auror je présume ? »

« Oui, répondit Hermione en se gardant de corriger l'infirmière. »

Sur ces mots, la Gryffondor sortit de la chambre et continua de parcourir le couloir. Les corridors avaient été un peu déblayés. Arrivée au bout du couloir, Hermione entendit des cris déchirants, désespérés, comme plaintifs. Elle se précipita, marchant peut-être sur des objets, des flacons, ou autre chose.

C'est là qu'elle l'aperçut. Elle avait reconnu sa voix.

« Malfoy, souffla-t-elle totalement tétanisée. »

Le blond était retenu par les bras par un homme de grande corpulence et par Ginny qui semblait d'ailleurs avoir du mal.

« Calme-toi, Malfoy ! supplia Ginny, des larmes coulant sur ses joues. »

« Non… souffla Draco, les yeux rougis par des larmes qui ne cessaient de couler sur ses joues. »

Il essaya encore de bouger, mais le grand homme le retint sans mal. Le blond fixait quelque chose, ou plutôt, quelqu'un. Une personne se trouvait à terre, une jeune femme ravissante dont les yeux étaient fermés.

Draco renifla, ses sanglots se faisaient toujours entendre. Hermione put apercevoir, sans surprise, la marque des Ténèbres tatouée sur le poignet droit du blond. La manche de sa chemise avait glissé en arrière, laissant entrevoir le tatouage sans difficulté.

« Non, murmura-t-il encore une fois. »

« Ça va aller, dit Ginny d'une petite voix. »

« La ferme ! cingla Draco en la regardant méchamment. »

La rousse se tut. Soudain, le blond se tourna vers Hermione qui regardait la scène du bout du couloir.

« Toi ! cracha-t-il. »

Ses yeux étaient comme fous. Non, c'était les yeux d'un homme malheureux, au bord du gouffre, les yeux d'un homme qui venait de perdre la chose la plus importante au monde pour lui. Draco Malfoy était déchiré.

« Malfoy, sanglota Hermione. »

Elle avait de la peine. Pour la première fois de sa vie, Hermione Granger avait de la peine pour Draco Malfoy.

« C'EST DE TA FAUTE ! hurla le blond. »

Il se dégagea brusquement de l'emprise du grand homme et de Ginny et se précipita sur la Gryffondor pétrifiée.

« C'EST DE TA FAUTE ET CELLE DE TOUS CEUX QUI SONT COMME TOI ! »

Hermione crut sa dernière heure arrivée. Elle n'avait pas osé bouger. Heureusement pour elle, le grand homme avait rattrapé Malfoy par la taille au moment où il allait frapper la brune. Il se débattit un moment, désespéré, attristé, misérable.

« S'il n'y avait pas de Sang-de-Bourbes comme toi, rien de cela ne serait arrivé ! continua-t-il, une rage compréhensible dans sa voix. S'il n'y avait pas de Sang-de-Bourbes comme toi, les Mangemorts n'auraient aucune raison d'exister ! ASSASSIN ! »

Hermione éclata en sanglots sous les dernières paroles de Malfoy. Non… Elle n'avait tué personne, elle n'avait rien fait, elle n'avait… Ce n'était pas possible que le fait d'exister pouvait donner des envies de meurtres sauvages.

« Malfoy, sanglota-t-elle. Je t'en prie… »

« MEURTRIERE ! »

Ginny gifla le blond qui ne se calma pas pour autant. Il se débattait toujours. Dumbledore, Harry et Ron arrivèrent, sûrement alertés par les cris de Draco. Le brun et le roux se figèrent à la vue du spectacle et portèrent leur main à leur bouche. Une autre personne arriva en courant.

« Séverus, souffla Draco. »

La lueur de ses yeux et l'expression de son visage changèrent brusquement. La colère et la fureur remplacèrent la tristesse et le désespoir.

« Pourquoi tu ne me l'as pas dit ! cria-t-il. TU SAVAIS ! »

Le Professeur Rogue n'osa pas bouger d'un pouce.

« Tu savais que le Seigneur des Ténèbres allait attaquer cet hôpital ! continua-t-il. Mère… Mère est morte, Séverus ! Tu ne me l'as pas dit parce que tu savais, hein ! Tu savais que j'aurais voulu arrêter les Mangemorts parce que ma mère était là ! »

Draco recommençait à pleurer. Il laissait court à sa détresse et à sa colère par les mots et ne se débattait plus.

« Je le tuerai, claqua-t-il. »

Sa voix était froide, cinglante, une voix d'outre tombe.

« Calme-toi Draco, dit doucement Rogue, un peu chamboulé par ce qui se déroulait sous ses yeux. »

« LA FERME ! »

Rogue se tut, obéissant aux paroles de son ancien élève. Hermione sentait que ses jambes n'allaient pas tenir son corps longtemps debout.

« Je le tuerai, tu peux me croire. Pour tout ce qu'il a fait. »

Sa voix semblait afficher une telle volonté de vengeance, c'était une certitude : Draco Malfoy n'était plus du côté du mal.

« L'expiation de Voldemort est proche. »

OooooO

Harry, Ron, Ginny, Dumbledore, Hermione et une bonne dizaine d'Aurors se tenaient dans le bureau du directeur de Poudlard. Hermione avait eu la permission d'assister à la réunion, ayant comme appartenue à l'Ordre du Phoenix dans son enfance, tout comme Ginny…

La pièce était très éclairée, les murs blancs comme la neige, et de longues tables se tenaient au milieu de la salle, des chaises posées ça et là contre les murs attendaient de servir à quelque chose.

« D'après les rapports des infirmières et donc de Ginny, commença Harry, les Mangemorts ont attaqué vers huit heures et demie du matin. Ils étaient huit : seulement deux ont été identifiés : Lestrange et Arlen. Ils sont morts tous les deux tués par Ginny. »

Malgré l'exploit de la rousse, cette dernière n'avait pas l'air fier.

« J'ai aussi appris qu'un des gardes a disparu. D'après une infirmière ils étaient initialement quatre. On peut donc en déduire qu'un des agents de sécurité était un mangemort et qu'il a permis aux sbires de Voldemort de s'infiltrer dans l'hôpital. Et aussi, il nous reste à coffrer Rogue, continua brusquement Harry. »

« Harry, commença Dumbledore, prêt à défendre le professeur de potions. »

« Non ! cingla le Survivant. »

Son visage était fermé, sans aucune autre expression que celle de la colère.

« Cette fois Professeur, malgré tout le respect que je vous dois, Séverus Rogue est un Mangemort et vous vous devez de l'accepter ! J'en ai marre que vous donniez votre confiance à n'importe qui ! Il faudrait apprendre à reconnaître ses torts, Professeur. Vous vous êtes aussi trompé pour Malfoy. Rogue et Malfoy maîtrisent parfaitement l'occlumancie, et vous le saviez ! »

Le vieux professeur ne répondit rien, fixant d'un regard indéchiffrable celui qu'il avait toujours protégé. Il fallait se rendre à l'évidence : Harry savait voler de ses propres ailes. Il était capable de juger les gens mieux que lui.

« Donc, continua Harry, on coffre Rogue et Malfoy à Azkaban. »

A ces mots, le cœur d'Hermione fit un bond.

« Tu ne peux pas mettre Malfoy en prison, Harry ! dit-elle brusquement en se levant de sa chaise. »

Tout le monde haussa les sourcils.

« Pardon ? fit Ron abasourdi. »

Hermione se rassit tout aussi brutalement qu'elle s'était levée, confuse.

« Je veux dire, c'est sûr maintenant, il est de notre côté ! »

« Hermione, répondit Ron, Malfoy est un Mangemort. »

La Gryffondor prit un air énervé.

« Je le sais depuis longtemps, merci ! »

Harry fronça les sourcils, mais ne releva pas. Dumbledore sembla soudainement se réveiller et dit :

« Ron, Harry, vous travaillez bien sur une affaire importante, non ? »

Le roux acquiesça de la tête lentement, en cherchant le regard du directeur.

« Il peut y avoir un lien… »

« Un lien ? Comment ça ? Quel lien pourrait-il y avoir avec des meurtres en série ? »

« Meurtres en série ? coupa Hermione en fronçant à son tour les sourcils. Je n'étais pas au courant… »

« La presse ne tient pas vraiment à médiatiser cette affaire. Et le monde magique s'y est intéressé depuis peu, expliqua Harry. »

« Raconte, le pressa Hermione. »

Harry hocha la tête puis dit :

« A peu près tous les quatre jours, depuis deux mois, une moldue se fait assassiner. Ce qui est étrange, c'est qu'il n'y a aucune trace de meurtre « à la moldue ». Et pour couronner le tout, les victimes sont toujours des femmes. »

« Tu veux dire qu'un sorcier est lié à tout ça ? demanda Hermione. »

« C'est presque une évidence… Un petit coup d'Avada Kedavra et hop ! répondit Ron. Mais je ne vois pas toujours pas le rapport avec l'attentat de l'hôpital… »

Dumbledore joignit ses mains, et son front se plissa.

« Voyons… Des moldues se font assassiner… Seuls les sorciers ont une baguette magique, ainsi que Firenze… Les moldues décèdent sous un coup fatal, l'Avada Kedavra, j'en suis persuadé… Seuls les mangemorts se permettent de l'utiliser, le contraire aurait été su. »

« Oui, coupa Ginny, mais avez-vous une idée de la motivation de ce serial killer ? »

Ginny, pensa Hermione, tu regardes trop de films…

« Une haine envers les personnes sans pouvoirs magiques ? proposa Ron. Tout le monde le sait, les mangemorts se peuvent pas les sentir… »

Le roux avait dit ça comme s'il parlait de la haine que portaient les Serpentards aux Gryffondors.

« Non, coupa Harry… C'est trop… Je ne sais pas vraiment, mais… Il y a autre chose… Voldemort n'ordonnerait pas à ses sbires une chose pareille. Je veux dire, c'est trop « scolaire », trop prévisible en somme. »

Harry, pensa Hermione, toi aussi tu regardes trop de films…

« Mais la question n'est pas là, reprit-il. Quel rapport avec l'attentat, Professeur ? »

« La sorcellerie pour l'instant, répondit Dumbledore. »

Alors que ses compagnons débattaient sur les deux affaires, Hermione se permit une petite déconnexion. Elle avait du mal à digérer les faits passés. Surtout celui en rapport avec Malfoy. Elle ne le savait pas si attaché à sa mère. Les années peuvent bien changer certaines personnes… Mais à ce point. Enfin, ce n'était pas comme si Malfoy était devenu un ange, mais le fait restait qu'il était beaucoup plus émotif qu'avant, et ça, c'était presque inimaginable.

Malfoy senior était en prison… Peut-être une des raisons de l'attachement de Malfoy junior à sa génitrice ? Enfin, tout ça restait quand même subjectif.

A suivre…