Disclaimer : Cette fic se base sur les mondes de Rowling et de Tolkien.

Bêta readeuse : Bonne chance à Ryannon qui passe son bac, et aux lecteurs qui en font de même !

Chapitre 30 :

Le repas en famille était des plus conviviales. Toute la famille était réunie : Connor et Brenda, John et sa femme Amandine, leur enfant Benjamin qui ne se lassait pas d'informer son grand-père du fait qu'il appartenait à l'ordre du feu; Britney et son mari Gary, professeur à Oxford, ainsi que Jimmy et Cassandre, leurs enfants; Heather et Clément, un sorcier français, un des gardiens de la porte des mondes et Tim dans son berceau. Puis il y avait Nolween, seule et troublée malgré la liesse générale.

« Et tu sais Connor, moi et mon dragon ... »

« Mon dragon et moi », le reprit machinalement Amandine.

« ...Mon dragon et moi, on est super copains. Il parait que toi aussi avant tu appartenais à l'ordre du feu ... Où il est ton dragon ? »

« Il est reparti avec Merlin et Livie en ancienne Angleterre... »

« Pourquoi vous vous êtes engueulés ? »

« Benjamin », s'indignèrent ses parents.

« Scusez-moi c'est sorti tout seul... vous vous êtes disputés ? »

« Non c'est qu'il a mieux à faire là-bas... »

« Raconte ... fit l'enfant avide d'histoires d'aventures... »

« Décidément », pensa Nolween avec un sourire au coin des lèvres, « on a bien fait de l'initier, cet enfant sera un grand protecteur ». Soudain son sourire s'estompa, une crampe lui vint à l'estomac, une impression bizarre, comme si une partie d'elle lui avait été arrachée. Elle leva les yeux vers sa famille qui s'inquiétait pour elle...

« Tout va bien... ça va passer », tenta-t-elle de s'excuser, puis elle vit l'air absent de Clément et comprit.

« Ne me dit pas que... »

« Que voulais -tu qu'il fasse ? » l'interrogea son beau frère.

« oh non !»

Elle se leva de table et transplana jusqu'à l'endroit le plus proche de la porte des mondes. Elle maudit la sacralité de ces lieux qui l'empêchait de transplaner directement à la porte. Elle courut à perdre haleine, les branches des arbres lui griffant le visage et les bras. Elle arriva enfin à la porte des mondes, le sang perlait sur ses joues quand elle vit les lueurs illuminants les signes entourant la porte s'estomper. Elle était arrivée trop tard.


Legolas inspira profondément en arrivant à mirkwood. La forêt noire. Enfin. Chez lui. Il traversa la forêt au grand galop, soucieux de ne pas rencontrer de wargs rôdant dans ces recoins hostile la nuit. Il arriva enfin chez lui. La ville était ensommeillée. Le palais également. Il décida donc d'annoncer son retour a son père le lendemain. Il salua les gardes et partit en direction de ses appartements.

Il ferma la porte derrière lui est s'appuya contre elle. Il balaya sa chambre du regard. Elle n'avait pas changé. Pourtant, il n'y était pas à l'aise. Et il savait pourquoi : lui avait changé. Il soupira et sentit quelque chose remuer dans les poches de sa cape. Celondir. Il sortit l'animal et repensa aux yeux qu'avait eus Nolween quand il le lui avait offert. L'animal sembla comprendre et eut un regard triste, puis jappa pour redonner courage à son nouveau maître. Legolas sourit, il avait compris le message : il avait fait son choix, il était parti, il ne servait donc plus à rien de se lamenter. L'elfe s'allongea sur le grand lit froid, mais ne put trouver le sommeil. Sa résolution était plus facile à dire qu'à faire... Il passa donc sa nuit à écouter les ronflements du chiot en pensant à sa maîtresse...


Cinq mois étaient passés depuis le départ du Maître d'Armes. et aujourd'hui, Nolween n'avait pas le temps de se laisser aller à la mélancolie. C'était le grand jour. Pas pour elle, ho non ! C'était celui de sa mère... du moins, le deuxième grand jour. Mogador était en ébullition : Sa Régente, Brenda, allait enfin se marier... selon leurs rites.. Quelle folle idée avait-elle eu de se marier selon la coutume catholique… Son futur mari, le père des princesses était un moldu, faisant partie de l'ordre du feu... Normalement son identité devait rester secrète. Mais les moldus dans un ordre si puissant étaient rares... Par conséquent tout le monde connaissait l'identité de l'heureux élu...

« Arrête de bouger ... »

« Je ne bouge pas ! »

« Mais si ... allez arrête de te comporter comme une gamine ... Ce n'est pas la première fois que tu te maries... Et puis sinon tu auras l'air d'avoir une choucroute sur la tête... »

Dans la chambre de Brenda, Nolween coiffait sa mère. Brenda remarqua l'air soucieux de sa benjamine.

« Tu penses encore à lui ? »

« A qui ? » demanda Nolween faussement intriguée.

Brenda se retourna et prit un air des plus sérieux.

« Ma chérie », commença-t-elle.

« Ca te dérange pas de te marier simplement pour sauver ta peau ? », l'interrogea brusquement Nolween.

Elle changeait de sujet ...Comme toujours depuis cinq mois ... C'était à prévoir... Brenda décida de jouer le jeu ...

« Je ne le fais pas uniquement pour sauver ma peau... C'est vrai que Llandon ne pourra plus rien contre moi ainsi. Que je ne serais plus la descendante de Lliane mais que j'appartiendrai à la famille de ton père... Mais c'est aussi un moyen de se retrouver ton père et moi... Nous en avons besoin ... C'est une renaissance ... »

« Je vois... »

On toqua à la porte, Heather, dans une magnifique robe blanche rehaussant son teint de lait, ses cheveux blonds et ses yeux bleus, entra :

« Maman, on n'attend plus que toi... »

Nolween finit les dernières retouches de la coiffure de sa mère et la suivit dans la grande salle.


Morgane prononça les dernières paroles du rituel et la salle explosa d'un immense cri de joie pour les "jeunes" mariés. Tous passèrent dehors, et la fête commença. En ce jour, la ville de Mogador se trouvait en Adalousie, et les journées étaient déjà chaudes en cette mi-juin. Les musiques, de toutes origines se succédèrent. Tous dansaient, buvaient, mangeaient à leur guise. Partout dans la cité, l'air embaumait la joie de vivre et la félicité. Rapidement le soir tomba. Un peu à l'écart de la fête qui battait toujours son plein, se dressait le temple de bastet, reconverti pour l'occasion en garderie pour les enfants. Nolween qui n'avait pas le coeur à danser, s'était proposée pour garder les chenapans qui avaient besoin de sommeil ou ceux dont les parents étaient trop enlisés dans la foule pour s'en occuper. Magnifique dans sa robe de soie verte, la jeune fille rayonnait parmi les enfants. L'espoir de tout peuple. Leur avenir. Nolween aimait par dessus tous ces enfants qu'elle considérait tous comme ses frères et soeurs... Parfois même comme ses propres enfants.

« Alors on joue à quoi maintenant », fit-elle en s'asseyant sur un coussin.

« Colin maillard », proposa Mélusine.

« Non, touche –touche », proposa un autre enfant

Et une dispute éclata. Nolween trancha : on jouerait au chat perché. Heureux de cet perspective inattendue, les enfants coururent se mettre en hauteur tandis que la grande prêtresse les poursuivait, sous l'oeil bienveillant de la statue de Bastet.

« Cette journée est parfaite » pensa Nolween en mettant le dernier des enfants couchés. Elle les regarda tous, ces petits êtres si fragiles qui souriaient dans leur sommeil. A quoi pouvait-il donc bien rêver ? A leur futur ? Se voyaient-il grand chevalier, princesse, marin, grande prêtresse ? Elle ne pouvait le dire,mais elle enviait leur liberté. Au moins, eux avaient le choix. Elle, à leur âge, était déjà grande prêtresse de Bastet. La jeune fille soupirait lorsqu'elle entendit un bruit suspect. Cela venait de la grande salle d'offrande. Elle s'y rendit silencieusement mais il n'y avait personne. Elle se retourna vers la statue de sa déesse, quand elle remarqua que son regard avait changé. Les lueurs de ses yeux d'émeraudes n'étaient plus bienveillantes, elles étaient ...destructrices Par enchantement, les émeraudes se changèrent en rubis rouge sang. Nolween connaissait trop bien ce signal : un gitan était menacé... Les enfants, pensa-t-elle. Nolween prit les jambes à son coup et arriva dans la chambre qu'elle venait de quitter. Elle remarqua avec soulagement que tous dormaient paisiblement. Peut -être était-ce à la fête ? Non, il n'y avait pas à s'en faire, des dizaines de medjaï veillaient. Aucun risque. A moins que... La jeune femme décida d'y aller pour en avoir le coeur net, mais avant il fallait protéger la chambre. Elle se dirigeait vers la réserve d'herbes quand soudain...

« Avada kedevra... »