Juste pour voir

« Attendre une Heure -est long-

Si l'Amour est en vue-

Attendre l'Éternité –est bref-

Si l'Amour est au bout-»Emily Dickinson

1er Partie

Konnichi wa je m'appel Sakura Kinomoto, j'ai 17 ans et je suis en 1ère année à Tokyo Daidoku. Enfin j'étais à Todaï, devrais-je dire, puisqu'en ce moment je suis dans un avion qui m'emmène en Chine, où mon petit papa chéri à une un poste. Il est archéologue vous savez, et l'antiquité chinoise lui a toujours paru passionnante. Je ne m'en plains pas, je pourrais le voir plus souvent et mon frère avec. J'ai un frère, je ne vous l'avais pas dit ? Il a 24 ans et vit là bas depuis que j'ai 10 ans, papa m'a dit qu'il était ravi par la perspective de nous voir plus fréquemment, et moi aussi. Je l'aime bien, même si je ne le connais pas beaucoup enfin bon.

« Sakura-chan, tu as l'air toute contente de ce voyage, lui glissa son père à l'oreille.

- En faite, je suis heureuse que l'on puisse revoir Toya, ça fait maintenant 10 ans, lui répondit sa fille.

- Il ne va pas te reconnaître, ça c'est à peu près sur, encore que tu ressemble beaucoup à Nadeshiko. »

Elle lui sourit avant de reporter son attention sur le siège devant elle et de s'assurer que sa ceinture était bien mise.

« Nous entamons notre descente vers Hong Kong, et vous prions de bien vouloir garder vos ceintures attachées jusqu'à l'extinction des signaux lumineux, annonça la douce voix de l'hôtesse. »

Sakura ferma les yeux et ne les rouvrit que lorsqu'elle sentit la secousse indiquant que l'appareil avait enfin atterrit.

« Nous vous remercions d'avoir choisi notre compagnie, en espérant que vous avez fait un bon voyage en notre compagnie, et en espérant vous revoir plus tard, nous vous souhaitons une bonne journée. »

Son père et elle se levèrent et récupèrent leurs affaires avant de se diriger vers la sortie.

« Au revoir, Miss, lui souffla un Stewart, sous le regard amusé de son père. »

Elle lui répondit par un sourire, avant de sortir de l'appareil. Son père la guida dans l'aéroport pour les formalités, largement simplifiée puisqu'ils avaient la double nationalité. Ils se dirigèrent vers la grande salle où ils récupérèrent leurs bagages et sortirent du hall réservé au voyageur pour arriver dans le hall des arrivés. Fujitaka laissa sa fille sur un ban avec les affaires pour aller à la recherche de leur parent qu'il ne voyait pas encore. Sakura resta là assise bien à l'abri du regard des gens derrière ses fines lunette de soleil. Elle se leva lorsqu'elle aperçut quelqu'un qui ressemblait à son frère. De loin Fujitaka vit sa fille se lever pour se diriger vers un jeune homme qui de lions lui fit signe, ils souriaient le père et le fils et se figèrent en voyant que Sakura allait entrer en collision avec un groupe de personne habillé de costume noir qui semblait entourer une tierce personne. Le hall était étrangement silencieux, et la plus part des personnes présentes regardaient le choc inévitable qui allait sa produire sans que personne ait put faire le moindre mouvement pour l'aider, certains se demandaient vaguement pourquoi elle ne changeait pas sa trajectoire de manière à éviter le groupe. Le temps que Fujitaka se ressaisisse et que sa fille adorée ne se rende compte que l'image de son frère était masquée, elle entra en collision avec cette personne qui semblait si importante. C'était un jeune homme, d'une vingtaine d'années, au regard chocolat de glace et aux cheveux eux-aussi chocolat en bataille, sur qui elle tomba dans un bruit mat et sonore. Elle était à cheval sur le ventre du jeune homme et ne bougeait plus, en proie à une panique glaciale, le cercle des gardes la regarda méchamment et avec étonnement. Le jeune homme ne bougeait pas non plus et on pouvait lire une certaine irritation dans son regard, puisqu'il lui semblait clair que le projectile qui l'avait heurté et qui soit dit en passant était une jeune fille magnifique, ne bougerait pas ? Il avait l'impression qu'elle le détaillait derrière ses lunettes fumées, cependant il n'était pas d'humeur à supporter l'une de ces hystériques qui lui sautait dessus où qu'il aille.

« Lorsque vous aurez fini de me détailler, peut-être me laisserez vous me relever, lui dit-il d'une voix froide et cassante.

- Je… j'ai… Sakura paniquait de plus en plus.

- Miss vous voulez de l'aide, lui demanda un des gardes du corps en lui tendant une main charitable. »

Elle se tourna vers lui et lui tendant une main hésitante, cherchant la sienne qu'elle ne saisit pas du premier coup. Il la releva un peu brusquement libérant son maître de son poids négligeable, l'attirant contre lui, faisant tomber ses lunettes de soleil. Il les ramassa et se releva, il put ainsi voir ce avait capté l'attention de la plus part des collègues et de son maître, qui malgré son masque laissait transparaître vaguement ses sentiments. Elle avait des yeux d'un vert ensorcelant, ils ressemblaient à deux émeraudes qui s'accordait parfaitement avec son visage fin au teint pêche. Il les lui tendit se demandant vaguement pourquoi elle les cachait, ce qu'il comprit lorsqu'il entendit un homme crier son nom et qu'elle sursauta sans pour autant avoir les pupilles dilatées par l'émotion qu'elle avait ressentit.

« Sakura !! »

Les garde s'écartèrent pour laisser passer l'homme essoufflé qui se précipita vers elle. Il la serra dans ses bras et gardant sa main dans la sienne il s'inclina devant le jeune homme.

« Je m'excuse, monsieur Li. »

Le jeune Li leur jeta un drôle de regard avant de partir laissant le hall pour regagner le manoir.

Toya arriva près d'eux peu après et regarda sa petite sœur en lui passant une main dans les cheveux, ils récupérèrent leurs affaires et rentrèrent chez eux.


Xiao-lang Li, était le fils de Yelan Li et Dong Li, ce que Hong Kong avait très justement nommé les Rois de la Chine, ils étaient en effet la plus puissante famille de Chine et régnaient en maître sur cette partie du pays, politique, affaire, recherche scientifique… Le jeune homme finissait d'arranger sa chambre d'université, il avait apprit un peu plus tôt que par manque de place, il devrait partager sa chambre avec un autre étudiant, ce qui ne l'enchantait pas vraiment, mis à part Eriol, Meilin, Hotohori et Seï, tous le considérait comme un tremplin sociale ou alors avec dégoût car il pouvait paraître trop hautain. Certains jours lorsqu'il en avait vraiment assez il se mettait à souhaiter être quelqu'un de normal, avec une vie normale et des sentiments normaux. Un peu comme lorsque cette jeune femme l'avait bousculé à l'aéroport, ce qui ne lui était arrivé que peu de fois durant sa vie.

En ce premier jour du mois de Mai, il sortit donc pour se rendre en cours de géopolitique, son cours le plus barbant mais également le plus utile, et puis le temps passait assez rapidement vu que son cousin et ses deux meilleurs amis y étaient avec lui, sa cousine suivant les cours d'arts. Cela faisait maintenant un mois que la rentrée était passé et il se disait que peut-être il pourrait passer l'année, seul dans ce grand duplex, espérant chaque soir en rentrant ne trouver personne dans son salon. Il rangea ses affaires rapidement et quitta l'amphi de droit international suivit de ses amis, ils récupérèrent Mei qui sortait d'un passionnant cours d'histoire de l'art accompagné d'une jeune fille aux longs cheveux noix, au teint de porcelaine qui sauta au coup de son cousin, elle aussi il l'aimait bien, c'était la fiancé d'Eriol et après lui avoir fait passer plusieurs test pour s'assurer qu'elle aimait vraiment son cousin, il l'avait acceptée dans leur groupe, elle s'appelait Tomoyo Daidoji, était japonaise d'origine et fille d'un grand industrielle dans son pays.

« Tomoyo, arrêtes, tu vas le casser ! La taquina Seï. »

Pour toute réponse elle lui tira la langue avant de s'emparer de la bouche de son fiancé.

« Vous pourriez pas faire ça ailleurs ? Leur demanda Hotohori en souriant.

- Nan, répondit la jeune fille en regardant Eriol les yeux brillant.

- On y va ? Demanda Meilin alors qu'ils bouchaient le couloir.

- Hein ! On vous suit. Répondit vaguement Eriol avant de retourner à son baisé.

- C'est ça à plus, répondit le groupe les abandonnant dans le passage.

- Tu crois qu'un jour ils se lasseront de ces effusions publiques ? Demanda Seï à Meilin.

- Chais pas mais entendant, on en profite tous, répondit la Chinoise tout sourire.

- J'ai bien peur qu'elle ait raison, renchéri Hotohori.

- Ça ne fait aucun doute, ajouta Shaolan. »

Ils se séparèrent en chemin au fur et à mesure qu'il arrivait à leur appartement. Shaolan finit seul le trajet menant à son duplex, inséra la clef dans la serrure et fut étonné de voir qu'il avait oublié de fermer la porte à clef le matin en partant en cours. Il entra donc, toutes les lumières étaient éteintes et un doux parfum féminin à n'en pas douter flottait dans l'air, il fit le tour de toutes les pièces pour s'assurer que ce n'était pas un voleur qui avait visité son appart dans la journée, terminant par la seconde chambre. La porte était fermée de l'intérieur et il eut la certitude que l'odeur de pêche qui régnait venait de cette pièce. Il entendit du bruit à l'intérieur comme si on se levait pour venir ouvrir la porte.

« Y-a quelqu'un, demanda-t-il d'une voix forte en tapant à la porte. »

Pour toute réponse il entendit un « J'arrive » suivit de bruit divers et de mots absolument pas royaux. Enfin la porte s'ouvrit sur une jeune femme aux longs cheveux blonds vénitiens, qui cascadait jusqu'à ses chevilles et encadrait un doux visage aux traits fins surmonté de deux émeraudes. Elle faisait facilement une tête de moins que lui et pourtant elle lui semblait grande, elle l'était sans doute plus que Mei ou même sa mère qui faisait environ une tête et demi voir plus de moins que lui. Elle portait de fines lunettes de vue carrées et une robe bleu glacier, qui lui arrivait également aux chevilles avec des tongues de même couleur. Un détaille le choqua cependant elle le regardait au niveau de la poitrine et ne faisait aucun effort pour amener son regard sur son visage, le regard légèrement vide.

« Vous aimez ce que voyez, demanda-t-il avec sarcasme. »

Elle le lave la tête vers lui et lui sourit.

« Je pense que je pourrais aimer ce qu'il y a à voir cependant je n'ai jamais rien vu, d'autre que le néant, répondit-elle d'une voix douce et cristalline.

- Je vous demande pardon ? Lui demanda-t-il étonné par sa réponse à laquelle il n'avait pas saisi grand chose.

- J'essayais juste de vous mettre alaise avec le fait que je sois aveugle, continua-t-elle toujours en souriant doucement. »

Il eut un mouvement de recule, la considérant d'un œil nouveau. Il scruta attentivement son visage et ses yeux derrière les fines lunettes et vit que les jolies prunelles étaient mortes.

« Je suis désolé, lui dit-il.

- Je ne le suis pas alors ne le soyez pas, je n'ai jamais aimé les gens qui me prenaient en pitié à cause de ça, ce serait dommage que l'on ne s'entende pas puisque l'on va devoir vivre au moins une année ensemble. Et puis, je vois à ma façon, ajouta-t-elle avec une ombre de malice sur le visage. On ne serait pas déjà croisé, lui demanda-t-elle après un silence, votre voix me dit quelque chose.

- Euh ! Pas que je me souvienne, répondit Shaolan un peu dérouté, je crois que si je vous avais déjà croisé, je m'en souviendrais.

- Si vous le dite, répondit-elle. Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? Demanda-t-elle ennuyée.

- Ça dépend ? Qu'est ce que vous voulez savoir ?

- Pour commencer votre nom, répondit calmement Sakura.

- Shaolan, répondit le Chinois, Shaolan Li.

- C'est bien ce qui me semblais, chuis désolée pour l'autre fois à l'aéroport, mais je ne vous ai vu que trop tard, lui dit Sakura en s'inclinant. Je m'appel Sakura Kinomoto.

- Ce n'est pas très grave, répondit Shaolan se souvenant de la jeune femme qui ce jour là portait un chignon et des lunettes de soleil. Je ne vous avais pas reconnu, c'est tous ce que vous vouliez savoir ?

- Non, j'aimerais savoir si je peux vous tutoyer du moins dans l'appartement, et si peux vous toucher pour savoir exactement à quoi vous ressemblez ?

- J'ai eu peur pendant quelques secondes, que tu veuilles me sauter dessus comme toutes les autres, répondit Shaolan en rigolant.

- Pourquoi feraient-elles toutes ça ? Demanda Sakura. Si je te demande ça c'est pour savoir à quoi ressemble mon colocataire, c'est le seul moyen que j'ai dans l'immédiat de vous reconnaîtes.

- Je te t'autorise à donc regarder mon visage, lui répondit-il.

- Vous êtes trop bon, monseigneur, dit Sakura en faisant une courbette. »

Il la regarda approcher ses mains, qui tremblaient un peu de son visage, elles étaient longues et fines avec de très longs doigts. Il ferma les yeux pour ne pas qu'elle risque de lui mettre un doigt dedans. Ses mains effleuraient le visage sans jamais exercer de pression ou s'attarder plus longuement à un endroit ou à un autre. Cela ressemblait à la caresse du vent sur le visage lorsqu'il allait à la mer. C'est ainsi que les trouvèrent Eriol, Tomoyo, Mei, Seï et Hotohori, qui venaient passer la soirée chez Shaolan.

« On dérange peut-être ? Demanda Hotohori avec un drôle de sourire »

Shaolan avait sursauté en entendant les premiers mots et Sakura baissé les bras et rangé ses mains dans son dos avec l'air coupable d'un enfant pris en faute dans une cuisine, les mains dans un pot de confiture.

« Hotohori, c'est pas sympa tu vas lui faire peur, répliqua Eriol.

- Eh oh ! Xiao ! L'appela Mei.

- Hein, ah oui! Il se reprit. Je vous présente ma colocataire, dit-il en montrant Sakura.

- Et elle était en train de te masser le visage ou d'essayer de te violer.

- Elle me regardait, répondit Shaolan en fronçant les sourcils à la remarque de Seï.

- Enchantée, dit Sakura coupant court les réponses de Shaolan qui se perdait. Je m'appel Sakura Kinomoto

- Enchantées, répondirent ensemble Tomoyo et Meilin, qui appréciaient déjà la jeune fille.

- Ils sont 5 ? Demanda Sakura à Shaolan posant sa main sur le meuble le plus proche.

- Hein! Euh oui ! Je te présente Eriol mon cousin, lui dit Shaolan en la guidant jusqu'au jeune homme.

- Ravi de te rencontrer, lui dit l'Anglais en lui tendant la main. »

La jeune fille lui sourit et chercha la main qu'elle saisit avant de la lâcher.

« Ils sont en ligne ?

- Oui, répondit Shaolan.

- Il n'y a aucun obstacle sur le chemin ?

- Non, mais…

- Je suis une grande fille, le coupa-t-elle en se retournant pour lui sourire.

- Je suis Tomoyo, lui dit une voix féminine chantante et très douce, sa fiancée.

- Japonaise ? Lui demanda Sakura qui se tenait devant elle.

- Oui, comment tu…

- J'ai une très bonne oreille à défaut d'yeux, répondit Sakura souriant toujours. Et je suis moi-même Japonaise.

- Ah !

- Meilin, la cousine de ton coloc, lui dit la seconde voix féminine alors qu'elle de déplaçait.

- Je crois que j'aurais put le deviner sans que tu me le dises, lui dit Sakura. Vous vous ressemblez.

- Si tu le dis, répondit Mei en adressant un signe à Shaolan qui lui répondit par la négative.

- Sakura ça veut dire, fleur de cerisier en japonais, non ? Lui demanda une voix masculine. »

Elle hocha la tête positivement en se déplaçant précautionneusement jusqu'à lui.

« Hotohori, un des deux amis d'enfance de Xiao, dit-il avant de lui claquer une bise sonore sur la joue, ce qui eut pour effet de la déséquilibrer un peu.

- C'est pas parce que je n'y vois pas réellement que je ne perçois pas clairement tes intentions, lui souffla-t-elle avant de changer d'interlocuteur.

- Seï Wong, lui dit le dernier des jeunes gens avec une voix très grave quoi que chantante.

- Merci pour mes lunettes, la dernière fois, lui dit Sakura en souriant.

- De rien, tu ne les aurais pas retrouvées sans cela.

- Je ne sais pas, répondit la jeune fille avant de laisser échapper quelques note cristalline de son rire.

- Je ne m'étais pas trompé, tu es mal voyante ? Lui demanda-t-il doucement.

- Mal voyante, tu peux dire aveugle comme une taupe, sans me vexer, puisque c'est beaucoup plus proche de la réalité, répondit-elle avec gaieté.

- Tu n'as jamais vu ? Demanda Meilin avec tristesse.

- Nan, et Meilin ne prends pas ce ton compatissant, il a le don de me rendre folle, ajouta Sakura en s'éloignant d'eux pour retourner vers Shaolan. Je n'ai jamais vu au sens où voyez cependant je vois d'une certaine façon. Et puis ne soyez pas triste pour moi, je ne le suis pas alors considérez-moi comme quelqu'un de normal, ni plus ni moins.

- Euh ! D'accord, répondit Mei.

- Je vais vous laisser, dit Sakura. Je suis un peu fatiguée. »

Elle leur fit un signe de la main et rentra dans sa chambre. Un grand silence suivit son départ puis Shaolan se reprit et les invita à s'asseoir.

« Je vous sers quoi ?

- Un jus de fruit pour nous, répondit Tomoyo en désignant Meilin.

- Et trois bières, ajouta Seï.

- Voilà, dit Shaolan qui revenait.

- Dit donc t'aurais plus mal tomber, lui dit en souriant Hotohori.

- Oui heureusement que cette crétine à peur de mon père ? Répondit Shaolan en repensant à son cours de géopolitique.

- Je parlais de ta coloc, lui dit Hotohori sous le regard hilare de leurs amis.

- Oui, lâcha Shaolan.

- C'est une perle rare, renchérit Tomoyo.

- Comment tu le sais, ça ne fait que dis minutes que tu la connais, lui demandèrent les garçons curieux.

- C'est la fille de la cousine de maman, répondit Tomoyo et puis ça fait déjà un mois qu'elle vient en cours avec nous.

- Elle fait du dessin ? Demanda incrédule Hotohori.

- Ouais et en plus elle très douée, j'avais même pas capté qu'elle était aveugle, continua Mei.

- Comment elle peut faire ? C'est dingue, répliqua Seï.

- Attends, elle est aussi une excellente danseuse, en faite lorsque que tu la croise en en cours tu as l'impression qu'elle y voit, ajouta Tomoyo.

- En tous cas elle ne m'a l'air très dangereuse pour notre prince, dit Eriol en faisant une courbette ridicule en fixant Shaolan.

- Moi je suis pour qu'on l'adopte, dit Meilin avec entrain.

- Moi aussi, ajouta Seï.

- On peut lui proposer de se joindre à nous, dit Shaolan qui commençait à avoir envi de dormir. »


Les jours passèrent, ils adoptèrent bien vite la jeune fille qui se retrouva obligée de toucher le visage de chacun des jeunes pour s'assurer de leur physique. Quelques jours après cet examen elle leur amena un dessin qui les représentait tous ensembles à la perfection, provocant à nouveau un Taulé de question. Elle ne daigna cependant pas leur expliquer comment elle avait fait. Le mois de Juillet et ses vacances arriva et ils décidèrent dans l'ensemble de rentrer chez eux pour cette période. Tomoyo partit avec Eriol au Japon voir sa mère et son grand-père. Meilin rentra chez ses parents à la résidence Li, Hotohori rentra également chez lui en promettant de venir voir son ami durant le mois d'Août. Seï devait retourner avec Shaolan à la résidence Li pour les deux mois et il fut décidé que Sakura les accompagnerait du moins le premier mois puisque le deuxième son père rentrerait de ses fouilles avec son frère.

Les quatre jeunes gens arrivèrent dans l'après midi chez Shaolan, après avoir subit une demi-journée de voiture en plein soleil. Sakura portait une robe que lui avait confectionnée Tomoyo pour l'occasion, elle était en soie vert tendre, à col Mao, sans manches et lui arrivait mi-cuisse, et ses éternelles lunettes de soleil qui cachait son regard mort. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval très haute et y avait attaché un ruban vert également. Pour le moment elle triturait nerveusement ses mains, dans l'attente de rencontrer la famille de son coloc. Meilin posa une main rassurante sur les siennes.

« Calme-toi Sakura, chuchota-t-elle.

- Je peux pas, c'est très stressant, tu sais.

- Ils ne vont pas te manger et puis de toute manière tu ne les croiseras pas souvent, tu sais nous même on ne les vois qu'une ou deux fois en général.

- Comme c'est bizarre, lui souffla Sakura.

- On s'y habitue, tu verras. »

Ils arrivèrent devant la grande porte et Meilin attrapa la main de Sakura pour qu'elle s'arrête et aussi pour la guider. Devant la grande porte du pavillon principal dans lequel vivait Shaolan et sa famille il y avait deux grandes silhouettes silencieuses et sévères. Yelan portait son éternelle ensemble traditionnel chinois au ton pastel et Dong était habillé un peu comme elle à la différence que ses couleurs étaient le rouge, l'or et vert. Ils ressemblaient à des statuts de l'ancien temps côte à côte, immobile, le regard fixé sur la même chose. Yelan était une femme brune au très longs cheveux noir et raide remontés en queue comme l'était ceux de Sakura, ses yeux étaient bleus marine. Dong quant à lui était plus grand que Shaolan avec des cheveux mi-long couleur chocolat attaché en catogan avec un lacet de cuir blanc, et les yeux noirs. Les deux statuts s'ébranlèrent descendant les escaliers jusqu'à leur fils et ses amis. Shaolan remarqua que son père fixait Sakura avec un doux sourire qu'il n'arborait que très rarement et sa mère paraissait moins froide qu'à son habitude.

« Père, mère, dit le jeune homme en s'inclinant respectueusement devant ses parents, rapidement imité par les trois autres.

- Xiao-lang, mon fils, répondit d'une voix profonde Dong, cela me ravi que tu ais daigné passer les vacances à la maison pour une fois. Ne lui laissant pas le temps de répondre, il continua, Meilin, très chère enfant que faites-vous ici alors que vous devriez saluer vos parents.

- Je… j'accompagne une amie, répondit le chinoise en soutenant le regard de son oncle.

- Je vois, bonjour Seï, reprit Yelan doucement.

- Madame Li, répondit Seï en lui baisant la main.

- Mère, père laissez-moi vous présenter ma colocataire, Sakura Kinomoto.

- Enchantée de vous rencontrer Kinomoto-san, lui dit en souriant Yelan.

- Moi de même, répondit la jeune fille en faisant une révérence jusqu'au sol qui étonna ses amis, par sa grâce et son exactitude.

- Je suis ravi de vous revoir Kinomoto-san, lui dit Dong en saisissant sa main pour la relever délicatement. »

Les trois chinois eurent le même sursaut en entendant Yelan et Dong s'adresser à la jeune Japonaise.

« C'est toujours un honneur pour nous de vous rencontrer, répondit Sakura de sa voix cristalline. Père vous transmet ses amitiés et Toya m'a demandé d'embrasser vos filles de sa part.

- Il ne changera jamais, soupira Yelan, en saisissant la main de Sakura pour la guider.

- Je crains bien que non, et puis si mon souvenir est bon cela n'a jamais réellement déplu à Sheifa.

- Tu as avais remarqué, soupira Yelan, sous le regard amusé de Dong.

- Kinomoto-chan tu ne sais pas si ton frère serait prêt à l'épouser.

- Je crois qu'il l'est, répondit Sakura en choisissant soigneusement ses mots. Mais il a peur de ne plus pourvoir partir comme il le fait aujourd'hui.

- Sakura ! L'appela Yelan la faisant sursauter comme les trois autres jeunes gens, si tu veux je peux t'y accompagner, lui dit Yelan.

- J'ai besoin d'être un peu seule avec elle, mais si vous voulez, on pourra y retourner toutes les deux, répondit Sakura. »

Alors qu'ils arrivaient au pied des escaliers qui menait à l'étage où se trouvait la plus part des chambres. Une jeune femme descendait ses mêmes escaliers, elle eut un moment d'hésitation en voyant tout le petit monde et se dirigea en souriant vers eux.

« Sakura, comment vas-tu ? Lui demanda Sheifa.

- Mieux depuis la dernière fois et toi ?

- Toujours pareille, viens, je vais te conduire jusqu'à ta chambre, dit-elle en lui tendant une main. On se voit plus tard les jeunes, dit-elle à l'adresse des trois autres.

- À plus, répondirent-ils un peu perdu. »

Shaolan se retourna pour demander des explications à ses parents qui avaient mystérieusement disparu.

« C'est moi oui on vient d'entrer dans la cinquième dimension ? Leur demanda Seï.

- Ma fois, répondit Meilin. Je dois aller voir ma famille, à demain, lança-t-elle avant de sortir.

- Comment ça se fait qu'elle connaisse tes parents aussi bien ?

- J'en sais rien, répondit Shaolan. On lui demandera, dit-il en montant les marches. »

Pendant ce temps Sheifa guida Sakura jusqu'à sa chambre en lui demandant des nouvelles de Toya, elles arrivèrent au bout du couloir lorsque Shaolan et Seï arrivèrent à l'étage et s'engouffrèrent dans une aile qui en principe n'était jamais habitée. Sheifa poussa une lourde porte en bois qui grinça en révélant une grande chambre rose et violette depuis longtemps fermée si on en croyait l'odeur de renfermé qui y régnait.

« Personne n'y est entré depuis que tu l'as quittée, lui assura Sheifa en allant ouvrire les fenêtres.

- Il y a toujours Kero dans la maison de poupée ?

- Attends, je regarde, oui il y est toujours, répondit d'une voix amusée la jeune femme. Bon je te laisse, Wei viendra te chercher pour le dîner.

- Merci, Euh Sheifa ?

- Oui ?

- Tu crois qu'ils vont m'en vouloir ?

- Chais pas trop, répondit-elle, tu veux que je prenne la température ?

- Oui.

- Oki ma puce. »

Elle sortit laissant Sakura seule dans la grande chambre bonbon, la jeune fille se dirigea vers son lit où elle s'effondra en pleur. Sur le pas de la porte les deux jeunes hommes la regardaient, se demandant quelle conduite ils devaient avoir. Finalement Seï rentra suivit de Shaolan, qui resta en retrait, il s'approcha du grand lit et s'assit sur le bord posant une main dans son dos. Elle fourra sa tête dans ses bras en pleurant lui permettant de la bercer, chose qu'elle n'avait jamais fait pour qui conque.

« Vous devez me détester, dit-elle lorsqu'elle se fut un peu calmée.

- Pas du tout mon ange, répondit Seï, en lui caressant les cheveux.

- Je voulais pas vous le cacher, mais c'était trop dur de vous le dire. Je connais très bien ta famille Xiao-lang j'ai vécu presque dix ans ici, avec mon père et ma mère, mon frère aussi. »

Le jeune homme ne disait rien, se sentant trahi par la seule personne qui avait toujours semblé le comprendre et pour cause.

« Je…j'ai…

- Tu ne me dois aucunes explications, lui dit Shaolan d'un ton cinglant.

- Détestes-moi si ça peut t'aider mais ne me méprise jamais, lui Sakura des sanglots dans la voix. Je… »

Il n'entendit pas la fin de sa phrase qui mourut dans sa gorge alors qu'il sortait. Seï resta là longtemps à la consoler, espérant que son ami pardonnerait à la jeune fille son oubli volontaire sans doute dicté par l'honneur de sa famille. Le repas se déroula dans un silence pesant, Shaolan ignorait ostensiblement la jeune fille, ses sœurs ne parlaient pas contrairement à leur habitude et ses parents, eh bien c'était ses parents.

« Mère ? La voix claire de Sakura coupa le silence provoquant le réveille des convives.

- Kinomoto-chan ?

- Si ça ne vous dérange pas j'aimerais me retirer, je suis très fatiguer.

- Bien sur, lui répondit Dong à la surprise de son fils et de deux de ses filles.

- Je vous verrais demain pour le thé, dit Sakura en se levant, Bonne nuit à vous tous.

- A toi aussi mon enfant, répondit Yelan le regard chaleureux.

- Weï !

- Maître Li, répondit un vieil homme au service exclusif de Shaolan.

- Pouvez-vous raccompagner Miss jusqu'à sa chambre.

- Bien Maître. »

Ils sortirent dans un silence douloureux, les deux aînées Li avaient le même visage imperturbable et doux que leurs parents, alors que les trois cadets les fixaient fermés et pour un au moins furieux.

« Je m'attendais à ce que vous lui fassiez un meilleur accueil, mes chéries, dit Yelan à ses filles, vous vous souvenez quand même d'elle ?

- Non ! Lâcha Fanlen.

- Qu'est-ce qui ne faut pas entendre ? Répliqua Dong visiblement en colère. Vous avez grandi ensemble, je veux bien qu'elle ait un peu changé mais c'est toujours votre petite cousine.

- Quoi la fille de Fujitaka et tata Nadeshiko ! S'exclama Feimei. Je l'avais pas reconnu quoi qu'elle ressemble beaucoup à la femme de votre cousin père.

- Je voudrais que demain vous alliez la voir, parce que je ne suis pas vraiment sur qu'elle soit heureuse de revenir chez elle, expliqua calmement Yelan à ses quatre filles.

- Oui mère, répondirent-elles comme une seule femme. »

Le reste du repas se déroula rapidement tous se quittèrent pour aller dormir.

Pendant ce temps dans sa chambre Sakura s'était remise à pleurer, chose présentement récurrente. Et après avoir pleuré tout son saoul, elle se sentit mieux, ne sachant pas vraiment l'heure qu'il était, elle remit un peu d'ordre dans sa toilette et sortit. Elle erra un peu dans le long couloir puis atteignit les escaliers qu'elle descendit, elle passa le hall et sortit dans le jardin. Elle frissonna, sous la douce brise fraîche qui régnait à cette heure de la nuit, elle portait une longue robe blanche qui flottait dans la brise. De son balcon Shaolan crut apercevoir un ange tombé du ciel et avant qu'il n'ait pu le détailler, elle avait disparu de son champ de vision, il rentra et se coucha repensant à sa journée et à la découverte qu'il avait sur sa coloc. Il fut réveillé lendemain matin par les hurlements de ses sœurs et les cris des domestiques, il sortit donc de sa chambre à moitié réveillée pour voir ses parents débarquer l'inquiétude ayant remplacé le masque d'impassibilité qu'ils portaient toujours.

« Personne ne l'a vue ce matin, dit Weï.

- Et hier vous l'avez bien reconduit dans sa chambre ? Demanda Dong.

- Oui, je lui ai même préparé un bain, qui était encore plein.

- Mère, c'est de notre faute se lamenta Fuutie.

- Mais non, les filles allez dans vos chambres si c'est pour geindre comme ça.

- Mais…

- Vous ne nous aidez pas vraiment dans cet état, commenta leur père.

- De plus je ne pense pas que vous y soyez pour quelque chose, ajouta Yelan.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Shaolan en les rejoignant.

- Sakura a disparu, lui répondit une de ses sœurs.

- Ah ! Je vais me changer.

- Tu es d'un cynisme, lâcha une autre des ses frangines, alors qu'il rentrait dans sa chambre.

- Krrssshhh !!

- Oui, demanda Dong dans un talky.

- Maître Li…on a trouvé une jeune fille dans le jardin des Moonlights.

- Elle ressemble à quoi ? Demanda Dong avec espoir.

- Rousse, plutôt grande, et une grande robe blanche.

- Sur une tombe ?

- Oui c'est cela Maître, répondit le garde.

- Essayé de la ramener sans la réveiller jusqu'à nous, c'est ma cousine.

- Bien Maître. »

Un soupir général de soulagement se fit entendre et quelques minute plus tard Tchang arriva portant la jeune fille encore endormit dans ses bras. Shaolan sortit de sa chambre juste assez tôt pour apercevoir Sakura rentrer dans sa chambre vêtue comme l'ange de la veille. Un peu plus tard en passant devant un salon il entendit ses parents.

« Je ne comprends pas pourquoi il réagit comme ça ? Disait son père.

- Il se sent trahi qu'elle ne lui ait pas dit son secret ? Répondit Yelan.

- Fujitaka, vient la récupérer dans deux jours, il était furieux qu'elle ait pu sortir comme ça sans que personne ne s'en rende compte.

- Elle est son bien le plus précieux depuis que ma cousine nous a quittés.

- Je veux bien le comprendre mais delà à vouloir la retirer de l'établissement dans lequel ils vont… enfin je veux dire…

- Vous le saviez que ça se passerait comme ça. Sakura récupérera sa place de danseuse au sein de l'ordre familial et lui vieillira comme il a grandit seul.

- C'est…injuste…je veux dire… je lui ai sans doute fait du mal à demander à Fuji de la mettre avec Shaolan.

- Sakura est forte plus que sa mère, seulement je crois que notre fils l'a déjà brisé, sans s'en rendre compte bien sur, demain elle devra danser pour le mariage de Fuutie, on verra l'étendu des dégâts.

- Je ferais en sorte qu'elle regagne l'ordre si elle en émet le souhait. »


Sakura passa la journée à discuter avec ses cousines pendant que l'une de leur bonne lui confectionnait son costume pour la danse du lendemain, et Yelan vint la chercher pour aller sur la tombe de sa mère et dans le temple qu'il y avait au milieu de la résidence.

Shaolan décida de les suivre accompagné de Meilin qui ne le lâchait plus depuis qu'elle avait su qu'à l'instar d'Eriol, Sakura était une parente. Elles arrivèrent à une dalle de marbre gris, que n'avait jamais remarqué Shaolan ou Meilin. Ils les observèrent, écoutant leur conversation.

« Sakura, nous sommes désolés, dit Yelan tristement.

- C'était mon devoir, répondit la jeune fille. Maman, qu'est- ce que tu aurais fais à ma place ? Interrogea-t-elle la tombe.

- Sans doute la même chose que toi, après tous Tomoyo l'a bien fait et a même réussit… tous comme je l'ai fait et qu'elle l'a fait.

- Comme je les plains, dit Sakura, c'est moi qu'ils prennent en pitié et c'est eux qui sont à plaindre. Yelan savez-vous pourquoi Clow a instauré cette règle entre nos deux maisons ?

- Sans doute pour que l'héritage des Li ne disparaisse pas.

- Des fois j'envie Meilin pour n'être qu'une Li pas une double héritière comme nous, soupira la jeune fille.

- C'est notre destin et notre devoir, répondit gravement Yelan. Nadeshiko je me demande des fois ce qu'il serait advenu de cette dynastie si Dong avait succombé à ton charme et non au mien.

- Je crois qu'il ne vaut mieux pas remuer le passé, dit doucement Sakura en se tournant vers Yelan. Maman n'aurait pas vécu plus longtemps pour autant et ton fils serait encore plus froid.

- Je ne sais pas, Sakura-chan.

- Il faut que je rentre, après tout ce n'est pas tous les jours que l'on assiste au mariage de sa demi-sœur, ajouta Sakura en attrapant la main de Yelan et en repartant vers la demeure. »

Une fois qu'elles furent parties, les deux cousins sortirent de leur buisson.

« C'est quoi cette histoire de fou ! S'exclama Meilin.

- J'en sais rien, mais je crois que je devrais avoir une conversation avec mon père, puisque mère ne semble pas prête à me l'expliquer.

- Et pour Fuutie ? Demanda Mei.

- Elle est l'aîné de mes sœurs, et à vrai dire n'a jamais rien eut en commun avec mère, répondit Shaolan. En y réfléchissant bien elles ont quelques points communs, comme les cheveux…

- Le nez, le teint, termina Meilin, et surtout le caractère. C'est dingue !

- …

- On rentre ? Il faut que j'aille voir Sakura, ta sœur et Seï, dit Mei.

- Ouais. »

Ils empruntèrent le chemin qu'avaient emprunté quelques minutes plus tôt Yelan et Sakura, Meilin laissa son cousin pour allez à la recherche de Sakura qu'elle trouva dans la chambre de Fuutie en grande discutions.

« Et c'est à ce moment que Toya est arrivé, si tu avais vu la tête de mère ! C'était trop marrant !

- Je peux l'imaginer et c'est déjà très drôle, Fuutie.

- Je peux me joindre à vous ? Demanda Meilin en glissant la tête par la porte.

- Bien sur Mei, répondit Fuutie en souriant.

- Merci, au faite Sakura ça fait une heure que je te cherche.

- J'étais sortie avec une amie, répondit Sakura en souriant.

- Je vois… j'ai appris que tu danseras pour le mariage de Fuutie et Liam.

- Oui, les danses traditionnelles, celle des manches et celle…

- …du vent, termina Fuutie. Qu'est-ce qui t'amène ici Meilin ?

- Je veux tout savoir de ma nouvelle parente, dit-elle en se tournant vers Sakura.

- Ah…

- Meilin, tu es prête pour demain ? Lui demanda Fuutie.

- Oui, oui !

- Il faut que j'aille chercher ma robe chez Nanou, dit Sakura, Je vous laisse. »

Elle sortit et Meilin ne la revit pas de la journée, elle rencontre Seï qui lui proposa de l'accompagner jusque chez Nanou, puis de faire une promenade.

« Comment tu connaissais les parents de Shaolan ?

- Je suis la petite cousine de ses parents, en faite j'ai grandi ici.

- Mais on ne t'a jamais vue !

- Je n'avais jamais le droit de sortir seule, et encore moins celui de rencontrer Shaolan… et je comprends mieux pourquoi maintenant, ajouta-t-elle tout bas.

- Pourquoi ça ?

- Tu connais la légende de Clow et de la danseuse céleste.

- Non ! Jamais entendu parlé.

- Il y a fort longtemps, un grand sorcier du nom de Clow Read, s'est perdu dans une forêt que certains disaient enchantée. Il y resta longtemps et erra sans jamais réussir à en sortir, un jour où il cherchait la sortie du bois, il déboucha dans une clairière de bambou, où coulait un ruisseau. Devant un petit lac il aperçut une jeune femme qui dansait. Il s'approcha d'elle et cette dernière continua à danser jusqu'au moment où elle perçut un bruit étranger. Elle resta croyant avoir affaire à une de ses sœurs ou à un animal. Il continua à s'approcha, et un fois devant elle prit la parole, elle sursauta et chercha à s'enfuir. Elle était aveugle, belle, magicienne et appartenait à un ordre très rare celui des voyantes célestes. Il eut un fils avec elle, et repartie après lui avoir fait promettre de toujours destiner une fille de son clan à un homme du sien, ainsi est née la grande famille des Li, termina Sakura.

- C'est une très belle histoire, quoiqu'elle soit très triste.

- Je trouve aussi, je l'aime beaucoup, Maman et Yelan me la lisaient beaucoup quand j'étais petite.

- En quoi elle te concerne ?

- Je suis la dernière descendante avec Fuutie et Tomoyo de la danseuse. Tout comme l'était ma mère, Yelan et la mère de Meilin.

- Je comprends un peu mieux je crois.

- Tu es vraiment gentil Seï, tu es le seul qui agisse normalement avec moi depuis notre arrivé.

- Il ne faut pas leur en vouloir.

- Yelan et papa veulent que je retourne là où tout t'a commencé. Dans la forêt enchantée, avec les dernières représentantes consacrées de notre ordre.

- Pourquoi le dernier Li c'est Shaolan et…

- Le dernier représentant c'est Fuutie, dit doucement Sakura, elle a réussi là où je n'ai pas commencé.

- Ce qui veut dire…

- Oui j'étais la prêtresse de Shaolan du moins jusqu'à ce matin, je n'ai accepté la mission que par défit et puis papa était contre.

- Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu'il…

- Sakura, appela une voix masculine.

- Je suis ici Dong-San, répondit Sakura.

- Mon enfant…il aperçut Seï, monsieur Wong, mon fils vous cherche.

- J'y vais, merci maître Li.

- Yelan m'a dit que tu partais après demain pour la forêt enchantée.

- Oui, elle pense que c'est la plus sage pour moi. Et puis c'est l'environnement auquel je suis habituée depuis toujours.

- Tu nous manqueras.

- Je reviendrais comme mes sœurs pour toutes les célébrations.

- Reste ici.

- Non, c'est impossible, je n'aurais jamais dû accepter cette mission et quitté le sanctuaire, dit Sakura. C'est ma maison et mon univers là bas, elles envieront Yumi pour me remplacer, elle est faite pour ça, elle a été formée par Yelan pour assurer la dynastie. C'est le seul choix qu'il nous reste pour la perpétuer, le seul qu'il nous reste pour que ne renaissent pas les pouvoirs du fondateur.

- Et si on lui avouait tout, dit avec espoir Dong en prenant la main de la jeune japonaise.

- Ça ne changerait rien, j'étais le choix qu'avait fait vos cœurs, et je vous en remercie, mais Yumi est son destin et le mien est d'assurer la continuité au sein de notre confrérie.

- Rien ne te fera changer d'avis ?

- Rien et puis maître Clow n'aurait jamais voulu qu'ils renaissent… tout du moins si tôt, le pouvoir céleste doit dormir encore un peu et le vôtre ne doit jamais se réveiller n'est-ce pas ce pourquoi nous en somme là ?

- Si, mais tout de même, c'est vraiment dure… Je veux dire je connais Yumi et jamais elle ne sera aussi parfaite que toi.

- Je suis immunisée contre la douceur des langues de miel, Dong-san, c'est inutile j'aime la solitude, les grands espaces, Le silence, et la danse.

- J'aurais essayé, dit-il. En tous cas tu seras toujours la bienvenue chez nous.

- Merci. »

Pendant ce temps Seï rejoint Shaolan, qui était sur le point de sortir en ville, l'effervescence ambiante le stressant au plus au point.

« Ben quand même, j'ai crut que tu n'arriverais jamais, souffla Shaolan.

- J'étais avec Sakura dans le vergé, c'est ton père qui m'a dit que tu me cherchais.

- Qu'est-ce que vous faisiez dans le vergé ? Demanda curieux Shaolan.

- On a parlé de… Il chercha deux secondes, je m'en souviens plus, tous ce que je sais c'est que c'était super important, et que sa te concernait.

- C'est pas très grave, tu viens ?

- Ouais, au faite tu lui fais la tête ? Demanda insidieusement Seï.

- Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

- Répond à la question Xiao ?

- Oui !

- C'est une fille extra, si elle ne t'a pas dit qu'elle te connaissait c'est qu'elle ne devait peut-être pas le faire.

- Qu'est-ce que ça change ?

- Ben beaucoup de chose, mais j'ai pas l'impression que tu t'en rendes compte. Au faite on va où ?

- Chez Hotohori pour prendre quelque chose et après en ville.

- Ah ! »


Le lendemain il régnait dans le pavillon principal une telle agitation que les garçons s'exilèrent chez Meilin qui était en train de se changeait pour la cérémonie.

« Mei on peut entrer ?

- Oui, oui chuis habillée, répondit la voix lointaine de Meilin. »

Ils entrèrent dans la chambre qui ressemblait à un champ de bataille, en effet Meilin avait dû essayer toute ses robes et où que l'on pose les yeux il y avait des vêtement jeté là.

« Tu as eu du mal à te décider ? Demanda Seï.

- Comment tu le sais ?

- Ta chambre, répondit Shaolan et soupirant.

- Vous êtes perspicace, Shaolan y a pas un bas qui traîne sur le bureau ?

- Si

- Tu peux me l'apporter, lui demanda sa cousine.

- Je peux, mais je ne veux pas, répondit le concerné.

- S'il te plait, mon petit loup, le supplia-t-elle.

- Tien pas belle. »

Elle lui tira la langue et retourna dans sa salle de bain, Shaolan se retourna vers son ami qui haussa les épaules.

Un peu plus tard dans le grand jardin familial sous le kiosque installé à cet effet, les invités arrivaient tous mieux vêtu les un que les autres. Meilin portait une longue robe chinoise en soie bleu ciel, fendu des deux côtés jusqu'à mi-cuisse, avec des escarpins noirs, stylés et élégants. Shaolan, Dong, Seï et Eriol portait un ensemble chinois traditionnel, avec col mao, veste longue et pantalon, le tous en soie de couleur sombre. Tomoyo portait un kimono rose pâle avec un nœud jaune bouton d'or. Yelan portait la même tenue que d'habitude, les couleurs était un peu plus forte, rouge et or. Fuutie portait une robe semblable à cette de sa mère de couleur orange, rouge et or. Dong officia et juste après la cérémonie une dizaine de femmes plus où moins jeune arrivèrent pour danser sur une musique traditionnelle la danse des manches. Quatre portaient une robe verte et argent, quatre autres une robe orange et or et les deux dernières portaient une robe blanche et or avec un manteau bleu d'outre mer, rose et or au motifs complexes. ( Un peu comme Zhang Ziyi dans Le secret des poignards volants pour ceux qui connaissent.) Les manches étaient rosa pour les deux jeunes femmes, bleu d'outre mer pour celles qui portaient du vert et rouge pour celles aux robes orange. Leurs visages étaient tous maquillés de la même façon les yeux soulignés par un trait d'eye liner noir et ombre à paupière or, les lèvres rouge sang et une fleur de lotus miniature rouge entre les deux yeux, une coiffe en or avec un lapis-lazuli en son centre et une multitude de grelot doré pendu sur les grandes arcades. Elles enchaînèrent une série de figure toutes plus compliquée les une que les autres et enfin se séparèrent laissant seules les deux jeunes femmes qui entamèrent une danse endiablée et envoûtante avant de s'effondrer sur le sol comme leur compagne. Dong se leva alors de son siège accompagné de sa femme et des jeunes mariés relevant les deux jeunes femmes délicatement. Ils les embrassèrent, leur dire chacun un mot auquel elles répondirent avant de faire une révérence jusqu'au sol et de disparaître accompagné des autres danseuses.

« Bien il temps je crois de manger, dit Dong à l'assistance. »

Ils se levèrent pour se rendre à l'endroit prévu, ils remarquèrent que les tables étaient disposées de manière à ce qu'il y ait un cercle au milieu.

« C'est bizarre que Sakura ne soit pas là, dit Meilin en s'asseyant.

- Tu ne l'as pas vue, c'est pas pour autant qu 'elle n'est pas présente, lui répondit Tomoyo en allant s'asseoir à côté d'Eriol qui lui sourit.

- Vous l'avez vue, vous ? Demanda-t-elle aux garçons.

- Nan, répondit en grognant Shaolan.

- Je ne l'ai pas vue dans les invités, mais j'ai sentit sa présence, répondit Seï. »

Le repas allait commencer lorsque les danseuses arrivèrent, elles avaient enlevé leurs manteaux et ne portait plus que les robe en mousseline blanche, verte et orange. Elles furent placées tous les vingt invités, une blanche entre Dong et Fuutie, la seconde s'assit juste à côté de Shaolan et de Meilin. Elles étaient à peu près de leur âge, avait les yeux verts électriques et les cheveux noirs, de petites lèvres, de petites mains très fines et un nez un peu trop grand. Shaolan la détailla pendant un moment avant de la voir, lui sourire franchement amusée par son examen minutieux sous le regard amusé de Meilin et Seï qui n'avaient rien perdu de la scène, même si ce dernier avait détaillé la jeune fille qui se trouvai à côté de Dong et avait fini par reconnaître le regard fixe de Sakura. Il reporta son attention sur la jeune fille et vit qu'elle discutait avec Fuutie qui rayonnait. Le repas se déroula dans la bonne humeur et après le dessert les musiciens du mariage revinrent, les danseuses en blanc dont il savait maintenant les noms, Sakura et Yumi se levèrent pour se rejoindre au milieu du cercle. Les musiciens entamèrent une douce mélodie qui se confondait avec le vent, et les deux danseuses commencèrent à danser une danse très lente au début qui accéléra progressivement, leurs mouvements étaient d'une fluidités que l'on aurait pu les croire désarticulée, Yumi laissa au bout d'un moment Sakura seule, qui continua la danse ensorcelant littéralement toutes les personnes présentes, elle termina cédant la place à sa compagne qui dansa comme elle ayant le même effet sur l'assistance puis elle terminèrent ensemble avec une figure presque irréelle. Les invités applaudirent à tous rompre et Yelan suivit d'une des femmes vêtues de vert se levèrent pour se rendre au centre du cercle où se trouvaient toujours les deux danseuses.

« Vous avez eu le plaisir de voir danser les filles de l'ordre Céleste, dit d'une voix clair Yelan. Elles ont dansé l'esprit du mariage et de la légende comme prescrit depuis toujours dans l'ordre de notre famille.

- Elles sont les filles sacrées de notre ancêtre. »

Disant cela Yelan avait saisi les épaules de Yumi et la femme celle de Sakura.

« L'une d'elle a émit le souhait de vivre chez nous à jamais et l'autre celui de remplir sa destiné, nous permettons cela, dirent-elles ensemble.

- Mon enfant maintiens-tu ta demande ? Demanda Yelan à Yumi.

- Oui, ma mère, répondit d'une voix claire, Yumi en souriant.

- Ma fille maintiens-tu aussi ta demande et ainsi devenir la prochaine supérieure de notre ordre ? Demanda la femme.

- Oui, je le maintiens et m'engage à le respecter pour le bien de notre famille et celui de la nouvelle famille de ma sœur, répondit Sakura d'une voix douce et chantante comme l'eau.

- Vous êtes de par vos choix l'avenir de nos ordres et celui de la famille de votre sœur qui aujourd'hui se mari pour elle aussi perpétuer la tradition ancestrale de Clow et Aï. »

Les deux jeunes filles furent ensuite emmenées par les danseuses, Yelan reprit sa place autour de la table et la fête reprit son cours normal.

« T'as compris quelque chose, demanda Meilin à Seï.

- Pas vraiment, répondit ce dernier qui venait de voir Sakura apparaître dans un kimono vert d'eau avec un nœud violet, dans son dos on pouvait voir un Tigre orange couché près d'un point d'eau. Un peigne en ivoire tenait ses cheveux attachés en un chignon complexe. Derrière elle venait une jeune fille qui devait être Yumi qui elle portait une robe comme celle de Meilin rose saumon avec un grand dragon Doré sur le côté droit, ses cheveux noirs étaient lâchés et lui arrivaient au creux des reins.

- Sakura, s'écria Meilin en se précipitant sur elle. Où étais-tu ?

- Je n'ai pas put venir, j'étais malade, ça va un peu mieux.

- Tu as loupé les danseuses le l'ordre céleste.

- …De quoi ?

- L'ordre céleste, répondit Meilin qui entreprit de lui décrire le spectacle.

- Vous allez bien Yumi, lui demanda Seï.

- Comment ?

- Chuis physionomiste, répondit-il.

- Alors tu n'as pas cru un mot de Sakura ?

- Non, mais elle, je pourrais le reconnaître dans n'importe qu'elle déguisement.

- C'est un avantage certain…

- Qu'est-ce qui est un avantage certain ? Leur demanda une voix masculine.

- Être physionomiste, répondit Seï.

- C'est vrai, et vous êtes ? Demanda-t-il à Yumi.

- Shaolan c'est Yumi, lui répondit en souriant Seï.

- Ça vous change ! Mais vous va très bien.

- Je l'espère bien, répondit en souriant Yumi.

- Je vous laisse, pour allez sauver Sakura des griffes de Mei, Dit Seï en s'éloignant. »

Sakura avait cessé d'écouter le babillage incessant de Meilin et se concentrait pour entendre la conversation entre Yumi et Shaolan. Elle était contente pour sa sœur, sa mission serait un succès et la dynastie Li se perpétuerait, cependant elle ne pouvait pas s'empêcher d'être triste de cela. Non pas que cette famille lui déplaise mais comment pouvait-il être si différent avec cette jeune femme qui était sa sœur et l'avoir, elle, presque haïe d'être ce qu'elle était.

« On rêvasse, lui souffla une voix à l'oreille.

- Oui, j'avoue que le récit de Meilin est un peu soporifique.

- Surtout si ont assisté à la célébration, lui glissa Seï.

- Surtout dans cette situation, où est-elle ?

- Je lui aie dit que Tomoyo la cherchait, ça devrait suffire à s'éclipser.

- Ça devrait suffire, et on va où ?

- Surprise, je veux te faire voir quelque chose, dit-il un soupçon de mystère dans la voix.

- Ta main, lui demanda gentiment Sakura.

- Voilà princesse. »

Il saisit sa main dans la sienne et ils s'éclipsèrent sous le regard amusé des parents de Shaolan et un peu déconcerté de celui ci, qui n'avait jamais remarqué que Seï avait un faible pour elle. Il la guida jusqu'à une petite clairière où coulait un ruisseau et où poussaient en abondance les églantiers, embaumant l'air d'une délicate senteur. Il l'aida à s'asseoir dans l'herbe, et enleva sa veste.

« On est où ? Demanda Sakura.

- Dans la clairière aux églantines, répondit Seï en s'asseyant à côté d'elle.

- Je connais, alors qu'est-ce que tu voulais que je voie.

- Moi ! Répondit-il.

- Si tu veux, répondit Sakura, mais je dois te prévenir avant que j'ai accepté de suivre une éthique de vie très stricte.

- J'ai entendu, répondit-il tristement.

- Tu es où ?

- À côté de toi sur ta droite. »

Elle tendit la main pour toucher le visage qu'elle avait déjà survolé une fois. Elle glissa à genoux et effleura délicatement son visage du bout des doigts, il frémit lorsqu'elle posa sa main sur joue. La regarda son visage était impassible comme d'habitude, elle descendit un peu et arriva à ses épaules, et termina à sa ceinture. Elle retira ses mains qu'elle posa sur ses genoux.

« Tu es beau, dit-elle. Un peu maigre mais beau.

- Pas autant que toi, j'en ai bien peur.

- Ce n'est pas comparable, tu sais il y quelque chose que je te demanderais un jour si tu le veux toujours.

- Quoi ?

- On verra le moment venu, en attendant, je pense que l'on devrait retourner là bas. Où Yelan va déclencher une battue !

- J'arrive. »


Le lendemain Fujitaka arriva chez les Li les traits tirés, son fils le suivait en souriant. À peine arrivée une furie brune se jeta sur lui, Sheifa, lui racontant comme il lui avait manqué. Dong s'isola avec son cousin et lorsqu'il ressortirent du bureau Fujitaka avait l'air d'aller un peu mieux. Sakura fut très heureuse de revoir son qui la prit dans ses bras pour l'embrasser avant de la laisser se faire étouffer par Toya qui était content de la revoir. Shaolan qui passait pas là, reconnu Fujitaka pour l'homme qui avec son père lui apprenait à se comporter en société ou comment ne jamais laissé transparaître ses sentiments. Il semblait fatigué en inquiet et serait Sakura dans ses bras comme si elle allait bientôt disparaître. Elle semblait heureuse et l'espace d'un instant il crut voir le sourire de la danseuse qui était avec Yumi lors du mariage, celle qui avait déclaré vouloir vivre à l'intérieur de la confrérie. Il reconnut aussi Toya, avec qui il avait joué plus jeune, il était en train d'embrasser Sheifa. Cette scène lui semblait familière, si familière, dix ans plus tôt il en avait vue une semblable. Sakura se libéra enfin de l'étreinte de son frère pour leur sourire et tendre la main à Seï qui était derrière elle.

« … Il veut venir avec moi chez Aï, dit Sakura.

- Tu en es sur Seï ? Lui demanda gravement Dong.

- Oui, monsieur.

- Tu ne pourras en partir que lorsque que tu auras disparu des mémoires.

- Je sais, mais je veux la suivre.

- Et ton ami ?

- Il comprendra, enfin je crois.

- Je n'en suis pas sur ! Résonna la voix de Shaolan dans le hall.

- Shaolan, tu te souviens de Fujitaka ?

- Bien sur comment oublier mon second père.

- Xiao-lang, comment vas-tu depuis la dernière fois.

- Toujours aussi bien, mon oncle.

- Tu connais déjà mon ange Sakura.

- J'en ai eut l'occasion, répondit Shaolan en souriant froidement.

- Si je ne t'avais pas formé, je dirais que tu la déteste, le taquina Fujitaka.

- Pourquoi veux-tu partir Seï ?

- Parce que je serais plus utile là bas qu'avec toi, Xiao.

- C'est la valeur que tu donnes à notr…

- … Je crois qu'il veut juste dire que le temps est venu pour lui de vivre sa vie comme il l'entend, le coupa Sakura.

- Et si…

- … Suis-moi, Xiao-lang, lui dit Sakura d'une voix qu'il ne lui connaissait pas. »

Il la suivit sans rien dire et ils rentrèrent dans un petit boudoir.

« Pourquoi tu ne me laisse pas en placer une.

- Parce qu'il n'a pas besoin de ton méprit mais de ta bénédiction.

- Pourquoi, pour partir avec toi ?

- Pour vivre comme moi, au sein de l'ordre Céleste.

- Qu'est-ce que c'est que ses âneries ?

- Tu ne te souviens pas ? C'est pas grave, soupira Sakura, j'espère seulement que tu la rejetteras pas lorsque tu sauras.

- De quoi tu parles ?

- Demande à ta mère de te raconté le conte de ton enfance et tu comprendras. Je me demande si tu en as jamais retenu une seule partie. Enfin ça n'a plus d'importance maintenant.

- Arrête de parler par énigme.

- Lorsque tu auras trouvé ton âme sœur, tu viendras me voir dans le bois enchanté.

- La danseuse, c'était toi ! S'exclama Shaolan.

- Viens, tu as un ami à soutenir. »

Elle ouvrit la porte et sortit sans lui laisser le temps de parler, il la suivit donc un peu frustré. Son père souriait d'une manière très énervante et Fujitaka foudroya Sakura qui retourna au côté de Seï.

« Excuses-moi Seï, dit Shaolan, je te souhaite bonne chance.

- Je reviendrais, Lui promis Seï.

- Bon les enfants il est temps d'y aller

- Saki, fait bien attention à toi, lui dit son père.

- Oui papa, répondit cette dernière en souriant.

- Tu as remercié ta cousine pour son accueil ?

- Oui et je remercie aussi mon cousin pour son hospitalité, dit Sakura en s'inclinant devant Dong. On se reverra pour le mariage de Sheifa avec Toya, lança la jeune fille, l'air de rien.

- Saki ! S'indigna Toya, alors de Sheifa rougissait. »

Son père et son frère la prirent encore une fois dans leur bras et elle sortit de la grande maison suivit de Seï, suivant Dong.

Son départ et celui de Seï laissèrent la grande et froide demeure, triste, on n'entendait plus le rire de la jeune fille, ni les blagues de Seï et Shaolan commençait à regretter leur présence. Il passait beaucoup de temps avec se cousine et le reste du temps se plongeait dans ses études. Il faisait aussi de longue promenade dans la propriété tout en ressassant ce que lui avait suggéré Sakura avant de partir, il avait longtemps cherché le livre que lui lisait sa mère et avait échouait dans sa quête. Il voyait aussi très souvent Yumi qui vivait chez Meilin avec qui elle avait un lointain lien de parenté, il l'appréciait beaucoup, c'était une jeune femme pleine de vie et d'entrain qui lui rappelait un peu Sakura au début de leur rencontre. Son père lui donnait fréquemment des nouvelles de son ami, mais jamais il n'abordait le sujet de sa cousine, Fujitaka avait disparue du manoir du jour au lendemain, quelques jours après le départ de sa fille et Toya ne quittait plus la maison où il passait la plus de temps possible avec Sheifa.

Les cours devait reprendre dans peu de temps et le jeune homme se décida à rendre visite à sa mère.

« Mère ?

- Je suis ici, mon fils, lui répondit la voix de sa mère dans le petit salon bleu.

- Mère, est-ce que vous pourriez m'aider ?

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

- J'ai cherché pendant toutes les vacances le livre de conte que vous me lisiez lorsque j'étais enfant et je ne l'ai pas retrouvé.

- C'est normal, Sakura l'a emmené avec elle pour en écrire les dernières pages et le rénover. Je ne pensais pas qu'il te manquerait.

- C'est juste que, il y a une histoire que vous me lisiez lorsque j'étais enfant celle que je préférais, je ne m'en souviens plus très bien.

- Tu veux que je te la re raconte ? Lui demanda Yelan.

- Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais bien.

- Assieds-toi. »

Il obéit à sa mère qui commença le conte, au fur et à mesure que la grande histoire du mythe de la fondation de sa famille se déroulait devant lui. L'histoire de celle que l'on nommait Aï et de son illustre ancêtre Clow Read, le grand sorcier. Et celle de tous ceux qui avaient comme eux perpétué la tradition jusqu'à ses parents. Lorsque Yelan eut terminé son récit elle laissa quelques minutes à son fils pour assimiler la légende et reprit.

« Tu as l'air dubitatif.

- C'est juste que j'ai comme une impression de déjà vue dans cette situation, je veux dire il a été séduit par sa danse et elle par son aura, je sais pas comment dire…

- Le mieux est peut-être que tu laisse cette légende dormir au fond de toi et un jour tu en comprendras le sens, alors ce jour là tu pourras trouver celle qui te conviendra le mieux.

- Vous avez sans doute raison. »

Sa mère lui sourit et sortie rejoindre sa fille pour discuter des fiançailles qui devait être prononcé le soir-même. Shaolan resta là jusqu'à ce que Yumi entre dans la pièce, elle portait une longue jupe blanche avec un top blanc rayé de rose, une ceinture de perle et des bijoux rose très simple, ses cheveux étaient nattés avec deux rubans rose au bout.

« Je cherche ta mère, lui dit doucement la jeune fille en souriant.

- Elle vient de sortir, répondit-il un peu dans les vapes.

- Ça va ? Tu n'as pas l'air très en forme, lui demanda la jeune fille.

- Hein ! Oui, oui, c'est juste que… il fit un pause et reprit, Tu fais bien partis de l'ordre céleste ?

- Oui, pourquoi ? Demanda Yumi un peu sur la défensive.

- Tu sais donc tous sur ma famille, et sur les rites de l'ordre.

- Oui.

- J'ai juste besoin de savoir tu en fais partie, donc par définition tu fais partie de cette légende et tu contribues à la perpétuer pour que jamais ne meure le mythe. Ce qui veut dire que tu… »

Elle lui mit un doigt devant la douche, lui interdisant de continuer son raisonnement.

« Tu te pose trop d questions, lui dit-elle. C'est juste une légende, rien de plus. Tu viens, on a rendez-vous avec Hotohori en ville avec Mei.

- J'arrive. »

Ils sortirent alors que Yelan sortait de l'ombre dans laquelle elle s'était cachée.


« Sakura ?

- Chuis là Seï, répondit la jeune femme.

- Il y a deux femmes qui veulent te parler.

- J'arrive. »

La jeune femme sortie de la petite maison, à l'extérieur il y avait un petit lac qui brillait sous le soleil, et une multitude de bambou autour de petite maison semblable à la sienne. Elle portait comme à son habitude depuis son retour dans le sanctuaire, une longue jupe de mousseline vert tendre avec un bandeau de du même tissu autour de la poitrine, un long manteau vert un peu plus foncé était posé sur ses fine épaule. Les deux femmes qui l'attendaient dehors, portaient le même vêtement à la différence près que leurs manteaux étaient fermés donnant l'illusion d'une certaine pudeur. Elles avaient toutes les trois les cheveux lâchés, ils cascadaient dans leur dos librement ondulant dans le vent lorsqu'il y en avait. La plus grande des trois était aussi celle qui semblait la plus âgée, elle avait de longs cheveux noirs qui lui arrivait mi-cuisse, la seconde avait de longs cheveux ondulés noir et prune qui lui arrivait dans le bas du dos. Elles saluèrent Sakura, sui leur répondit avant de faire signe à Seï de partir.

« Sakura-chan, j'ai apprit pour ta décision, lui dit Tomoyo.

- Bonjour Tomoyo, comment s'est passé cette année ?

- Bien, nous avons fait…

- Tomoyo si tu vaux bien on parlera de ça plus tard, la coupa Yelan.

- Il y a un problème ?

- Non, non, seulement j'ai bien peur que Yumi ne réussisse pas non plus la mission que nous lui avons confiée et Tomoyo doit te faire un rapport sur l'avancé de la sienne.

- Yumi doit réussir, elle est la seule qui reste

- Avec toi, lui dit Yelan.

- On en a déjà discuté, je n'ai pas été formée pour cela, et j'ai déjà lamentablement échoué, Yumi doit réussir qui à ce que l'on force un peu les choses, dit Sakura.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Demanda Tomoyo un peu décontenancée.

- Ses fiançailles sont officielles au sein de notre ordre, alors officialisez-les en dehors.

- Mais s'il ne l'aime pas, s'insurgea Tomoyo.

- Ça c'est déjà fait, nous devons tout faire pour ne pas que renaisse la puissance de Clow, dit Sakura calmement. Yelan ton fils devra se plier au protocole comme l'a fait son père avant lui et son grand-père… cette coutume ne doit pas disparaître parce qu'il a décidé de rejeter toutes les danseuses sacrées sans raison.

- Mais, je ne suis pas d'accord, Aï devrait essayer, suggéra Tomoyo.

- Aï, ne sortira jamais du sanctuaire, je refuse de faire subir ça à ma jumelle, de plus elle est le réceptacle de notre ancêtre et…

- Qu'est-ce que tu nous cache Sakura ? Lui demanda doucement Yelan.

- Aï, n'est faite pour vivre comme vous voir même comme moi, elle a toujours vécu ici avec les sœurs et la nature, la changer d'environnement pourrait lui être fatal dans les conditions actuelles.

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? S'enquit Tomoyo.

- Aï vient de perdre la vue, elle ne sortira plus jamais d'ici ni pour danser, ni pour célébrer le rîtes. Elle a demandé à être conduite au temple de l'ancêtre et a y demeuré sous peine de mourir si elle en sort comme prévu par la loi céleste.

- Et tu l'as laissé faire, d'insurgea Tomoyo.

- Tomoyo, la rappela à l'ordre Yelan. Sakura n'a fait que ce que voulait Aï, et elle a raison sur un point Aï deviendrait folle dans le monde telle que nous le connaissons.

- Mais elle a choisi la mort !

- Tu ne peux pas comprendre, Tomoyo, nous sommes maudites pourquoi crois-tu que maman soit morte si jeune et l'ai souhaitée, Aï avait une joie dans ce monde c'était voir les couleurs et les danses, cependant elle a perdu la vue, ce qui veut dire que jamais plus elle n'aurait pu voir et moi. Et bien je suis aveugle, et je mourrais bientôt aussi, de cette folie si propre à la ligné la plus pure. Notre sang est taré, il ne peut plus rien en naître de bon. A chaque génération il naissait une réincarnation de l'ancêtre ce coup si, il en a eut trois et les deux héritières de son sang sont liées à son destin la dualité de sa personnalité s'exprime en chacune de nous et si Aï représente ce qu'elle aurait voulu être, sans pour autant réussir à la protéger, alors qu'en est-il pour moi qui suis ce qu'elle était réellement et Yumi ce qu'elle ne voulait absolument pas être. »

Sakura s'effondra en pleur, c'est Yelan qui s'approcha pour l'aider, Tomoyo étant encore paralysée par le discours de sa cousine.

« Sakura, je sais que c'est dur mais, vous ne pouvez plus reculer, es-tu sur que Aï soit réellement enceinte ? Lui demanda-t-elle.

- Certaine, Seï s'il le désire pourra rentrer dans le monde normal ou demeurer comme aspirant, avec des périodes de service et d'autre de repos loin de la confrérie, lui confia Sakura.

- Tu devrais aller te reposer, lui conseilla Yelan. Tu verras Tomoyo demain, nous restons là pour la nuit et si Seï désire revenir nous partirons avec lui après votre entrevu.

- Bien, ma chère cousine. »

Sakura se leva et sortit du champ de vision des deux femmes, Tomoyo semblait complètement perdue, Yelan lui lança un regard compatissant avant de l'entraîner vers le lieu où elles passeraient le nuit. Le lendemain Sakura écouta attentivement le rapport de Tomoyo puis elle convoqua Seï, qui comme prévu demanda à rentrer, fidèle à sa promesse envers la jeune femme. Vers midi tous les quatre se retrouvèrent devant la porte principale fermant la confrérie. Seï avait passé une dernière heure avec Aï, à la demande de cette dernière.

« Seï ! L'appela Sakura.

- Sakura-chan, qu'est-ce qui… dit-il en se retournant sans achever sa phrase, un projectile humain lové dans les bras.

- Chuis désolée, lui souffla la jeune fille, si les conditions avait été différentes, je crois…

- Shuuttt !!!!!!!!! C'est la prophétie et rien d'autre qui nous sépare. Et puis tu es là.

- Veille bien sur Yelan et reviens à chaque fois que l'envie t'en prendra.

- Promis.

- Il est temps d'y aller, les coupa Yelan.

- Faîtes bien attention à vous ma cousine, lui dit Sakura en séparant du jeune homme. Tomoyo je dirais à Aï tous ce que tu m'as dit. Allez maintenant le temps nous est compté.

- À la prochaine réunion familiale, lui dit Tomoyo en s'inclinant légèrement devant sa cousine.

- Le temps n'est rien ; puisque nous sommes éternelles ma sœur, répondit Sakura. N'oublis pas que seule celles qui ont vu, verront et que celles qui se seront aveugle, disparaîtront, ainsi va notre monde et celui des hommes. »


« Maître Shaolan, Monsieur Seï demande à vous voir, lui annonça Weï.

- Seï, mais il est avec Sakura.

- Nous le verrons, répondit pour lui Meilin en regardant Yumi qui semblait perplexe face à la nouvelle.

- Bien Miss.

- Meilin ! S'indigna son cousin.

- Quoi ? C'est bien ton ami, et c'est aussi le mien et j'ai hâte d'avoir de ses nouvelles.

- Mais…

- Shaolan ! Mei ! Comment allez-vous ? Les interrompit Seï en entrant.

- Bien Seï, lui répondit tout sourire Meilin en l'embrassant. Tu connais Yumi ?

- Oui, Miss Ying Fa, Votre supérieur me demanda de vous dire que sa jumelle est rentrée au temple de Aï avec sa bénédiction et la votre et qu'elle devrait nous quitter avant le prochain solstice.

- Bien et qu'en est-il de sa descendance ? Demanda Yumi les yeux dans le vague.

- Elle ne m'en a pas parlé, mais lorsque je les ai quittées, elle semblait être proche du terme de sa grossesse. Il se tut et reprit d'une voix un peu différente. Yumi, c'est moi, Aï ne survivra pas, elle a déjà perdu la vue et je vais la suivre, l'enfant vivra mais il semble que la prophétie s'accomplira à la prochaine génération. Pour moi c'est bientôt la fin. Aï et Clow m'appel sans cesse et je ne pourrais bientôt plus faire face. En fin de compte si tu réussis, il se peut que tu présente tes résultats à ma cousine. Je crois que de nous trois tu es celle sui est la plus à même de continuer l'œuvre de nos aïeux. Les mauvaises herbes sont plus résistantes, la voix se tut et Seï les regarda en papillonnant des yeux. Quoi ? »

Les deux cousins le regardaient avec quelque chose ressemblant à de la peur et Yumi avait fondu en larmes. La jeune fille récitait une litanie entre deux sanglots.

« Ying Fa (Sakura en chinois), Aï c'est impossible ! Pourquoi mon dieu rappelez-vous les deux créatures les plus parfaite de votre création ! Elles sont parfaites et ont servit notre dynastie avec plus de cœur que ne l'ont jamais fait ses fondateurs. Honte à vous grand mages qui dans votre folie avait condamné les seules qui pouvaient empêcher la prophétie de se réaliser dans son intégrité, elle se tourna vers Shaolan les yeux humides et le regarda avec rancœur. C'est pour lui que vous rappelez les uniques créatures qui pouvaient faire de cette dynastie la plus forte. Il n'en vaux pas la peine il l'a repoussée et aurait tué aussi sûrement Aï. Si vous détruisez la trinité alors moi aussi je disparaîtrais de plein gré et il ne pourra plus qu'errer sans but dans notre monde tuant tout celle qu'il aimera comme l'a fait son très illustre ancêtre. Elle arrêta sa tirade pour regarder Yelan qui venait d'entrer dans la pièce accompagnée de Dong et Fujitaka. Rendez-moi mes sœurs, supplia-t-elle en fixant le ciel, avant de s'effondrer inconsciente.

- Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Tonna Dong, pendant que son cousin prenait Yumi dans ses bras et sortait.

- Et bien en faite… commença Meilin. Seï lui à donner des nouvelles de la jumelle de sa supérieure, puis il a…

- …Comment dire, continua Shaolan, sa voix a changé et il lui a dit des tas de chose en parlant de la supérieur à la première personne et elle…

- … elle s'est effondrée et à commencé à dire des tas de choses sans queux ni tête et à maudit la ligné des Li, en résume, termina Seï.

- Qu'est-ce que tu lui à dit ? Demanda anxieuse Yelan.

- Il a parlé de la mort prochaine des deux personne que nous avons cité plus tôt, répondit Meilin.

- Ainsi, la prophétie disait vrai ; si la première de la trinité à être présenté à l'héritier, échoues sans raison valable ou refuse sa destiné alors la mort des trois suivra inévitablement et la lignée sera maudite, récita Yelan en regardant Dong. Qu'avons-nous fait ? Nous sommes responsables de la mort de nos cousines, se lamant-t-elle.

- Il faut prévenir Fujitaka, se rendre dans le bois enchanté, dit Dong calmement. Shaolan ! Tu as un choix a faire et ceux dans la minute soit tu nous suis avec Meilin et Seï et tu te fiance avec Yumi, soit tu reste ici.

- Je… hésita le jeune homme. Je vous accompagne.

- Très bien, Seï allez chercher Toya et Fuutie.

- Oui maître Li.

- Weï vous allez rendre copte de la situation à Fujitaka.

- Oui.

- Et vous, vous vous habillé chaudement et vous allez attendre dans l'entré.

- Oui mon oncle, répondit Meilin en tirant son cousin par la manche. »

Une demi-heure plus tard ils étaient tous dans le hall de la maison, Fujitaka portait Yumi dans ses bras et Toya et Fuutie veillaient sur elle. Ils étaient en train d'installer Yumi entre les deux plus vieux enfants, lorsque la voix de Yelan résonna dans l'entré.

« C'est trop tard Dong, ils ont choisi la trinité vivra un cycle de plus contre ma vie…

- …Quoi ?

- Mère ! S'écria Shaolan alors que Yelan s'effondrait dans un fouillis de tissu.

- YELAN !!!! »

Dong se précipita vers sa femme qu'il prit dan ses bras et emmena dans sa chambre. Tous restèrent pur veiller Yelan, pendant que Seï partait en direction du sanctuaire des danseuses Céleste. Ils restèrent là, tous à la veiller à la lumière des bougies et au son de la litanie que récitait Yumi depuis son réveille. Aucun ne pleurait et de temps à autre on pouvait entendre Yelan s'adresser à chacun pour les réconforter, sachant que rien ni personne ne pourrait entraver la lente œuvre du temps et des mages, qu'elle avait appelé de ses vœux pour que vive la trinité. Ce fut vers 11H le lendemain que Sakura arriva dans la résidence principale. Elle portait sa robe verte, étant partie précipitamment. Derrière elle venait une jeune femme qui lui était semblable en bien des points à la différence qu'elle était blonde comme les blés, elle était suivit de Seï de deux autres femmes qui portait, elles aussi la robe verte. Yumi cessa sa litanie pour se jeter dans les bras des deux jeunes femmes. Shaolan fut pour la première fois frappé par la grande ressemblance qui existait entre les trois jeunes femmes, en faite à bien y regarder, elles étaient identiques si ce n'était pour la couleur de leurs cheveux.

« La Trinité, souffla Yelan dans le silence.

- Je suis désolée ma cousine, lui dit Sakura en s'approchant du lit, Ils m'ont ce qui tu voulais faire et le temps de les arrêter tu étais déjà victime du sort.

- Sakura, Aï, Yumi, mes trois petites, j'ai choisi de mourir pour que vous viviez, Dong le sait, Fujitaka aussi et vous aussi, alors promettez-moi de mettre fin à la prophétie pour que plus jamais les aïeux n'aient de prise sur notre destiné. »

Les trois jeunes filles acquiescèrent en souriant à Yelan qui ferma les yeux, pour ne jamais plus les rouvrirent. Ce fut seulement là que Shaolan laissa perler trois larmes des ses yeux, que les deux cousins tombèrent dans les bras l'un de l'autre en pleur sous le regard abattu des toutes les personnes présentes. Les trois jeunes filles sortirent de la pièce sans un regard pour la défunte, aucunes émotions visible sur leur visage en cet instant si semblable.

Le lendemain lorsque tous eurent rendu hommage à Yelan Li, dite la reine de la Chine. Un convoi de danseuse emportèrent le corps en terre dans la petite clairière où reposait déjà le corps de sa cousine chérie. Shaolan ne sortait plus de sa chambre et avait refuser de recevoir son père ainsi de Yumi qui de son côté avait déserté la demeure des Li après avoir essuyé un énième refus de la par de Shaolan, Aï passait tout son temps avec Dong qu'elle réconfortait à sa façon, sans un mot, ni un geste, juste une présence chaleureuse et discrète l'accompagnant dans tous ses déplacement et Sakura, et bien elle veillait avec son père et sa demi sœur à ce que tous se passe bien réglant les affaires courantes du clan Li et celles du sanctuaire. Ainsi passèrent les jours, les semaines, jusqu'au jour de l'accouchement de Aï. Les trois jeunes filles disparurent de la maison laissant le soin à Fujitaka et Fuutie de régler les affaires courantes. Quelques jours après on appris par une lettre que l'enfant était bien né, c'était un petit garçon, une première pour l'ordre, il avait de grands yeux sombre, un visage tout rond et des cheveux noirs. À bien y regarder, il n'avait rien de sa mère. Sakura y disait qu'il serait élevé dans le sanctuaire avec les danseuses et que son père serait admis à y séjourner aussi longtemps qu'il le désirerait à chaque fois. Elle demandait aussi à la famille de leur fournir une nourrisse sans préciser les raisons d'un tel besoin.

Flash-Back :

« Vas-y, tu y es presque Aï, l'encourageait la voix de sa sœur. »

En même temps qu'elle lui épongeait le front assistée de Yumi et de l'ancienne. Dans un dernier cri de douleur la jeune femme réussit à éjecter l'enfant hors de son corps. Alors que l'ancienne coupait le cordon ombilical et que Yumi lui présentait son petit bout de chou, Aï plongeait lentement dans l'inconscience. Elle vit le petit être qu'elle avait crée pour les générations futures, senti qu'on le lui posait sur la poitrine et que l'enfant se mettait à essayer de téter. Elle entendit aussi très clairement Sakura la féliciter et la rassurer, puis plus rien. Elle n'entendit pas le cri de désespoir de ses deux jumelles alors qu'elle retournait à la grande fontaine de la vie.

« Aï !! Réponds-moi !!! S'exclama Sakura.

- T'as pas le droit ! Enchaîna sa sœur.

- Tu dois vivre pour lui… »

Les deux jeunes femmes s'effondrèrent en pleur sur le corps inanimé de leur jumelle, l'ancienne récupéra l'enfant qui pleurait, peut-être savait-il que sa mère venait de mourir, et sorti de la petite maison. Laissant les deux jeunes femmes seules à leur chagrin pleurer tous leur saoul.

Fin du Flash-Back.

Une semaine après Yumi retourna dans la demeure des Li pour aider comme elle pouvait. La brune n'était plus que l'ombre d'elle-même en rentrant, elle croisa un Shaolan qui ne valait guère mieux, en effet il avait cessé de s'alimenter correctement quotidiennement et passait ses journées à pleurer dans sa chambre éternellement fermer. Il eut un choc en voyant la jeune femme qui une semaine avant était encore un joyeux boute-en-train qui essayait de lui remonter le moral. Il ne savait rien des événements derniers ne sortant qu'une fois que tous dormaient. Yumi lui adressa un pauvre sourire avant de se rende dans le bureau de son père pour lui annoncer sa venu et lui faire le rapport des dernier événement. Elle portait une sorte de haut de kimono de la même couleur que ses yeux avec un liseré marron foncé et un pantalon de même couleur. Ses cheveux nattés dans son dos. Elle entra dans la pièce et referma la porte, la pièce était claire et dénuée d'artifice, derrière son bureau Dong discutait avec Fujitaka des dernières affaires.

« Père ? Maître Dong ? Sa voix résonna dans la pièce, faisant sursauter les deux hommes.

- Yumi, mon enfant je ne t'avais entendu entrer, lui répondit Dong en se levant.

- Yumi, tu ne devais pas rester avec tes sœurs au sanctuaire un moment ? S'étonna son père.

- Si, mais…

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Commença à s'inquiéter Fujitaka.

- Je suis désolé père de vous apprendre ça, mais Sakura ne voulait pas vous l'écrire, alors… elle fit une pause avant de reprendre, Aï est morte en couche.

- Quoi ? S'exclama son père.

- Elle était trop fragile pour survivre cette épreuve, je suis désolée.

- Où est-elle ? Demanda-t-il d'une voix tremblante.

- Dans le pavillon des fondateurs, elle y restera jusqu'à ce que tu viennes la voir puis elle sera mise en terre au côté de mère, continua sa fille. Sakura vaudrait que Seï t'accompagne.

- Je…j'ai…

- Vous partez ce soir, je fais chercher Seï et vous partez, elle devra être en terre avant la prochaine lunaison comme prévu par les textes, dit Dong.

- Bien maître Dong, répondit Yumi en inclinant la tête légèrement avant de sortir du bureau. »

Elle rentra dans Shaolan qui traînait devant la porte depuis qu'il avait entendu les Fujitaka crier.

« Gomen nasaï, Li-san, lui dit Yumi distraitement sans lui jeter un regard.

- Eh! Attends, Yumi!

- Oui, répondit-elle en se retournant.

- Est-ce que je peux vous accompagner ?

- Où ? Demanda-t-elle surprise.

- Au sanctuaire.

- Je ne sais pas si…

- Si ta supérieure a quelque chose à y redire, je lui expliquerais.

- Je ne crois pas que cela soit une bonne idée, répondit la jeune femme. Tu te souviens lorsque j'ai prophétisé à voix haute, son regard s'assombrit, c'est ce qui s'est passé pour Aï et ce qui se passera pour nous tous. Sakura te l'a dit non, tu iras là-bas seulement pour lui présenter ton âme sœur.

- Mais…

- Je crois qu'il vaudrait mieux que tu ne viennes pas, nous serons de retour dans une journée tout au plus. »

Cela dit, elle tourna les talons et parti en direction de la chambre de Toya.