HARRY POTTER ET LE SOUFFLE DU TEMPS
Disclaimer : L'univers d'Harry Potter est l'œuvre exclusive de J.K.Rowling. Je ne tire aucun profit de cet emprunt si ce n'est votre plaisir et le mien.
Prologue : Le temps est venu…
Ne pleure pas Jeannette, tralalala…
Ne pleure pas Jeannette, nous te marierons, nous te marierons.
Avec le fils d'un prince, tralalala…
Avec le fils d'un prince, ou celui d'un baron, ou celui d'un baron.
Je ne veux pas d'un prince, tralalala…
Je ne veux pas d'un prince, encore moins d'un baron, encore moins d'un baron.
Je veux mon ami Pierre, tralalala…
Je veux mon ami Pierre, celui qu'est en prison, celui qu'est en prison.
Tu n'auras pas ton Pierre, tralalala…
Tu n'auras pas ton Pierre, nous le pendouillerons, nous le pendouillerons.
Si vous pendouillez Pierre, tralalala…
Si vous pendouillez Pierre, pendouillez Jeanneton, pendouillez Jeanneton.
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Dès qu'il l'aperçut, son cœur eût un sursaut de soulagement. Elle était devenue adulte. Elle était belle. Elle était en bonne santé. Elle était vivante. Il la reconnut instantanément à ses grands yeux noirs. Elle avait bien les yeux de sa mère. Elle ressemblait à sa mère, Merlin soit loué… Elle sourit tristement en s'approchant de sa table, une pinte de bièraubeurre à la main. Il prit l'initiative d'ouvrir la discussion :
« La dernière fois que je t'ai vu, tu buvais encore du lait chaud. »
Il eût un sourire, ligne figée et perdue sur son visage émacié. Elle l'observa, une étincelle sincèrement amusée dans le regard.
« Je crois me rappeler que la dernière fois, je t'avais quelque peu malmené ? Je m'en excuse avec quelques années de retard. »
« Oui, j'ai encore quelques cicatrices des griffures que tu m'as laissées… »
« On sous-estime trop la force d'une petite fille à qui l'on brise le cœur pour la énième fois… »
« Cela a été un vrai crève-cœur de me séparer de toi, et tu sais à quel point je suis peu sentimental. Malheureusement, tu devais t'éloigner pour son bien. Il devait vivre, grandir et devenir… »
« Un grand sorcier. Je sais, je l'ai compris, seulement j'aurai aimé le voir… peu importe, c'est du passé et je ne te remercierai jamais assez de tout ce que tu as fait pour moi. Cela fait longtemps n'est-ce pas ? »
« Seize ans. »
« Oui seize années, c'est bien long pour une pénitence tu ne crois pas ? »
Elle le regarda avec insistance mais il détourna son visage et éluda sa question.
« C'est dangereux de se voir. »
« Je sais, mais tu n'es pas Occlumense pour rien, tu sauras bloquer ton esprit et cacher notre rencontre. »
« Pourquoi viens-tu après tout ce temps ? »
« Tu n'es pas heureux de me revoir ? Tu m'as manqué pourtant. »
« Je n'ai jamais cessé de penser à toi gamine et… »
Elle laissa échapper sa pinte, le liquide rayonnant se déversa sur la table. Il sortit sa baguette et d'un sort nettoya les dégâts, puis il s'adressa à elle, inquiet :
« Qu'est-ce qui se passe ? Tu vas bien ? »
Elle hésita, semblant souffrir d'un accès soudain de timidité puis se décida :
« Tu vas me trouver terriblement futile tel que je te connais, mais réentendre ce surnom que tu me donnais… tu sais… gamine… »
« Tu es et tu resteras toujours ma stupide gamine. Quoi qu'il en soit, je repose ma question : pourquoi es-tu venue maintenant? »
Elle ne répondit pas. Elle se leva et se dirigea vers le bar dans l'intention de commander une autre pinte. A son retour, elle se contenta d'avaler lentement son chaud breuvage. Il attendit patiemment, la réponse viendrait tôt ou tard, il savait qu'elle cherchait les mots justes…
« Il a décidé qu'il était temps… »
Le sang quitta son visage. De blafard qu'il était, son teint vira cadavérique. Il expira profondément, comme s'il espérait se débarrasser de toute la peine et la souffrance que ces quelques mots qu'elle avait prononcé impliquaient. Il reprit une certaine contenance, se rappelant que ce qu'il ressentait, elle le ressentait doublement… Il dit finalement d'un ton empreint de fatalisme :
« Cela ne va donc jamais finir… »
« Tout ne fait que commencer au contraire, malheureusement. Seulement, à présent nous connaissons le visage de l'ennemi… »
Il rit nerveusement.
« Est-ce vraiment un bien ? »
Elle lui répondit, déterminée :
« Absolument… car lui ignore qu'il est notre ennemi. »
Réellement effrayé par les événements qui menaçaient de se produire, il murmura :
« Que Merlin nous vienne en aide… »
Elle hocha gravement la tête et prit la main de l'homme en la serrant fortement entre les siennes.
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Et l'on pendouilla Pierre, tralalala…
Et l'on pendouilla Pierre, avec sa Jeanneton, avec sa Jeanneton.
Ah cette histoire si triste, tralalala…
Ah cette histoire si triste, tous les gens pleureront, tous les gens pleureront.
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Harry se réveilla en sursaut. En sueur, le visage hagard et le corps courbaturé, son cœur débordait des tourments qui assaillaient les esprits de… de qui ? De ces deux personnes… un homme et une femme… il les connaissait. Il ne distinguait plus leurs visages, avait oublié leurs paroles, seule la triste comptine chantonnée par la petite fille persistait dans sa mémoire dans un écho mélodieux et mélancolique qui eût tôt fait de le bercer et de le faire sombrer de nouveau dans un profond sommeil…
Fin de chapitre.
La suite arrive très rapidement.
A bientôt,
Severia Dousbrune.
