Review :
Mattéic : promis, après ce chapitre, je me concentre sur ce que tu m'as demandé. Faut pas désespérer, ça va arriver.
Naindjardin : merci pour les encouragements. Playboy se repose avec Poupouf…
Luthien : ça m'épate la vitesse à laquelle tu reviewes…. C'est bien, continue… et merci.
Tatiana Black : merci beaucoup. 3 reviews dans la même journée, ça le fait !
Linoadark : merci, c'est gentil de m'avoir suivie…
Nuwie : mais si mais si, Sirius est et restera toujours un "jeune homme"... Et t'inquiètes pas, moi aussi je le trouve sexy, quelque soit sa tenue ! c'est clair qu'on en pense pas de façon entièrement décente dès qu'on pense à lui ! lol
Kitty Atwa
: whaou ! et bien merci beaucoup pour les compliments ! Et merci
d'avoir lu la fic en entier, c'est courageux ! Mais bon, j'essaye de
l'améliorer en reprenant tous les chapitres, du coup, voici la version
longue du 3eme !
3. Monotonie
Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout
Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout
France Gall - Evidemment
Quelques jours plus tard, Sirius se retrouva seul avec les adolescents dans la maison. Rémus était parti la veille en mission pour l'Ordre et Molly était retournée mettre un peu d'ordre au Terrier. Tous les autres étaient au Ministère ou chez eux. Seul Sirius était resté enfermé, avec Ron, Ginny, Hermione, Fred et Georges certes, mais c'était comme s'ils n'étaient pas là pour le Maraudeur : les jumeaux passaient la majorité de leur temps dans leur chambre, Ron lisait les derniers exploits des Chuddley Cannons et les filles allaient et venaient entre leur chambre et la cuisine au gré de leurs activités. Sirius, quant à lui, passait de plus en plus de temps à l'écart, s'enfermant dans sa chambre ou dans celle de sa mère, prétextant devoir nourrir Buck.
« Buck va finir par exploser à force de manger autant » s'étonna Ron un après-midi.
Kreattur continuait de hanter la maison, se parlant à voix haute, maudissant Sirius et tous les intrus qui l'accompagnaient. Le dernier des Black ne pouvait s'empêcher de l'entendre et chaque réflexion était comme un coup de poignard qui le transperçait et le ramenait 20 ans en arrière.
« Sirius, si seulement tu pouvais ressembler à ton frère.
Sirius, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as d'être un sang pur…
Comment oses-tu fréquenter des Sang-de-Bourbe ? Tu déshonores ta famille ! »
Tu es indigne de ton rang !
Il ne supportait déjà pas l'attitude de ses parents concernant la « pureté » du sang à l'époque, alors se faire rappeler leur colère et leur dégoût pour lui par leur elfe était insupportable à Sirius. Il avait beau être conscient que Kreattur ne faisait que répéter ce qu'il avait toujours entendu ses maîtres dire, il avait très souvent envie de faire ravaler ces paroles au vieux serviteur, de le frapper jusqu'à ce qu'il se taise. Après tout, l'elfe n'y connaissait rien, ni lui, ni sa famille. Ils ne s'étaient jamais rendu compte à quel point ils se trompaient. Sirius avait pourtant essayé de leur ouvrir les yeux, notamment en leur parlant de Lily : elle était fille de Moldus et pourtant elle était bien plus intelligente que nombre de « sangs purs ».
Lily… Sirius se rappelait très bien à quel point elle avait pû être sur leur dos, toujours à leur rappeler qu'ils ne devaient pas faire de magie dans les couloirs, qu'il fallait respecter le couvre-feu, qu'il était interdit de jeter des sorts contre les Serpentards juste pour s'amuser. Les Maraudeurs lui reprochaient sans cesse son « manque d'humour », essayant de lui expliquer que le simple fait d'être un Serpentard était une raison suffisante pour être une cible.
« - Sirius, il faut que je te parle.
- Qu'est-ce qui se passe Prongs, tu as l'air… bizarre…
- J'ai quelque chose à te demander.
- Tu as besoin de ma moto, c'est ça ?
- Ecoute Padfoot, assieds toi.
- Oulà, c'est sérieux. »
Le visage de Sirius était devenu grave en quelques secondes, au moment où il avait vu son meilleur ami embarrassé devant lui. James n'avait jamais eu l'habitude de prendre des gants ou de faire des manières avec lui, et s'il était aussi gêné, c'est qu'il devait vraiment avoir quelque chose d'important à lui dire.
« - Voilà, j'ai pris ma décision et j'ai demandé Lily en mariage.
- Quoi ? Attends, j'ai bien entendu ? Tu as demandé à Lily de t'épouser ?
- Oui » James avait répondu dans un souffle, les yeux baissés, le visage cramoisi.
« - James ! Mais c'est génial ! Et qu'est-ce qu'elle a dit ? Elle a accepté ?
- Oui, c'est pour ça que je suis là… Est-ce que… tu… voudrais bien… être… mon témoin ?
- Moi ? Ton témoin ?
- Padfoot, tu es comme mon frère. Accepte, s'il te plaît ! Je ne veux personne d'autre à mes côtés ce jour-là, en dehors de Lily bien sûr !
- Prongs, c'est… vraiment… whouah… mais oui, bien sûr, oui. Je serai ton témoin, tu peux compter sur moi ! »
Les deux amis se regardèrent un bref instant avant de se serrer la main pour finalement s'étreindre brièvement.
Sirius se rappelait très bien cette époque, un peu plus de quinze ans auparavant. Il revoyait Lily courrant partout pour préparer la fête, ses larmes lorsque sa sœur avait dit qu'elle ne viendrait pour rien au monde à ce mariage malgré l'insistance de ses parents. Les Evans… Ils étaient tellement heureux pour leur cadette. Et James ! James qui était à la fois nerveux à s'en rendre malade et en même temps tellement heureux. On pouvait voir son visage changer de couleur plusieurs fois par heure au cours de la semaine qui avait précédé la cérémonie, ce qui donnait une raison à Sirius de se moquer de son meilleur ami à chaque fois.
Les Maraudeurs étaient tous là pour le mariage, au premier rang, avec la famille. Après tout, ils formaient tous une grande famille à Poudlard. James et Sirius, les adolescents infernaux, Peter plus calme et plus timide et Rémus qui chaperonnait tout le monde… Bon, il n'en oubliait pas pour autant de participer aux virées-représailles contre les Serpentards. Après tout, qui sème le vent récolte la tempête, comme lorsque quelques uns, pour se faire bien voir auprès de la petite bande de Bellatrix, avaient jeté un sort d'oreilles tombantes à Anna McBaladus.
Rémus et elle étaient sortis ensemble quelques mois pendant leur 5eme année et les Maraudeurs s'étaient vu contraints de la venger : Certains Serpentards avaient marché sur leurs poils de nez pendant quelques jours après leur visite nocturne… Pourtant, Rémus avait rompu quelques semaines après, et Sirius s'était demandé si la vue des oreilles d'Anna lui tombant sur les genoux n'avait pas influencé son ami… Mais aucun des trois Maraudeurs n'avait réussi à faire parler le loup-garou de ses raisons pour avoir quitté la jeune Poufsouffle. Il s'était toujours borné à dire que cela ne les regardait pas et que leurs insinuations sur le rôle des oreilles d'Anna étaient complètement déplacées, et qu'ils devraient être honteux d'y avoir pensé. Néanmoins, le léger sourire, qui apparaissait parfois au coin de ses lèvres quand ils parlaient, laissait entendre aux Maraudeurs qu'ils n'étaient pas loin de la vérité, même si Rémus s'en défendait.
Les yeux dans le vague, Sirius était assis sur son lit. Il n'avait pas rangé le linge propre que Molly lui avait apporté le matin même, indifférent à ce qui se passait autour de lui dans la maison. Sa seule préoccupation était Harry, qu'il ne lui arrive rien. Il savait que son filleul devait se poser des questions sur ce qui se passait dans le monde sorcier, sur ce que lui-même pouvait faire et où il était. Aussi le Maraudeur lui écrivait-il tous les jours, pour lui donner des nouvelles sans importance et surtout lui dire de rester calme, de ne pas prendre de risque. Neuf lettres sur dix finissaient dans la poubelle, Sirius ne se sentant pas le droit de donner des leçons. Et puis surtout, il espérait chaque heure recevoir un mot de Dumbledore qui lui dirait : Harry arrivera ce soir à Grimmauld Place.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte.
« - Sirius ? je suis rentrée, on va pouvoir dîner.
- Bien, je descends dans un moment, Molly. »
Après avoir respiré un bon coup, le jeune homme entra dans la cuisine. La table était mise et tout le monde était assis. La discussion portait sur ce que les adolescents allaient bien pouvoir faire pour s'occuper jusqu'à la rentrée.
« - C'est vrai quoi, grommelait Georges, au moins au Terrier on peut sortir et jouer au Quiddich !
- Il a raison, poursuivit Fred, faut qu'on s'entraîne si on veut emmener Gryffondor à la victoire cette année !
- Et puis c'est que les journées sont drôlement longues, reprit Ron.
- Oh mais ne vous inquiétez pas pour ça les enfants ! Il y a encore plein de ménage à faire ! J'ai largement de quoi vous occuper si vous ne savez pas quoi faire !
- Oh, euh, finalement ça va aller maman. On ne s'ennuie pas tant que ça tu sais…
- Oui et puis il faut qu'on révise… tenta Georges.
- Sirius, aide-nous, dis quelque chose, supplia Fred.
- Vous rigolez ? Hors de question que je m'en mêle ! Vous réglez ça avec vos parents, je n'ai pas à m'en mêler.
- Merci Sirius, lui répondit Molly avec un large sourire. Des pommes de terre ? »
Le dîner se déroula tranquillement, les adolescents ayant tous la tête plongée dans leur assiette. Une fois que chacun eut l'estomac plein, l'atmosphère se détendit un peu et Molly pût expliquer le programme de la journée suivante : nettoyage A FOND de la chambre des filles.
« - Car même si on a enlevé pas mal de saleté avant de vous installer, il en reste et je voudrais que la chambre soit impeccable. »
Hermione et Ginny échangèrent un regard en coin alors que les garçons commençaient à protester, prétextant que les filles pouvaient bien se charger de leur chambre toutes seules.
« - Il n'y a rien à discuter. Demain, c'est la chambre des filles et après, on se chargera de vos chambres les garçons. Chacun son tour et il y en aura pour tout le monde. Après, nous aurons encore tout le reste de la maison à frotter. Vous vouliez vous rendre utile, je vais vous occuper intelligemment, n'ayez crainte. Maintenant, tout le monde au lit, il faut que vous soyez en forme de bonne heure demain. » conclut Madame Weasley.
Une fois les enfants partis, non sans avoir traîné les pieds et contesté les consignes de Molly, Monsieur Weasley se tourna vers sa femme et Sirius.
« - Réunion demain soir, ici, à 23 heures. Dumbledore vient. Tout le monde sera là.
- Bien. Je ferai en sorte d'épuiser les enfants afin qu'ils dorment tôt. Ça ne devrait pas être trop dur vu l'ampleur de la tâche. On se demande vraiment à quoi Kreattur a occupé ses journées toutes ces années, vu l'état de la maison. C'est repoussant de saleté. Enfin, sans vouloir te froisser Sirius.
- Bien sûr que non Molly. » Sirius avait un sourire forcé et le regard dur.
« - Mais, c'est pas risqué de faire ça ?
- Peter, fais un effort ! Tu as juste à faire le guet, tu ne vas pas nous dire que c'est encore trop ?
- C'est juste que je trouve pas ça très sympa…
- Dis plutôt que tu as la trouille, oui !
- On ne devrait pas faire ça ! Rémus nous a dit que sa mère était malade, je ne vois pas pourquoi vous ne voulez pas le croire !
- Parce qu'il y a quelque chose de louche là-dessous. Ou c'est sa mère qui est « malade » ou c'est lui, mais l'un d'eux est malade tous les mois, tu ne trouves pas ça étrange ?
- Si, un peu. Mais Rémus est notre ami, pourquoi nous mentirait-il ?
- Peter, si tu as peur ou que ça défrise ta morale, libre à toi de ne pas venir, on ne te force pas. Mais James et moi, on veut savoir ce qui se passe. Point barre.
- Oh, ça va, ne le prends pas comme ça… Je donnais juste mon point de vue.
- Bon, puisque tout le monde est d'accord, ce soir, 20 heures, rendez-vous dans la salle commune. Avec Sirius, on sera planqué sous ma cape d'invisibilité. Ça marche ? Peter, tu n'auras qu'à nous ouvrir le passage et à surveiller notre retour pour nous le rouvrir. Ça devrait aller, non ?
- Pourquoi je ne peux pas venir avec vous ?
- Parce qu'on aurait du mal à passer inaperçu, tous les trois sous la cape. Mieux vaut que tu fasses le guet. Et puis comme ça, tu nous serviras d'excuse si besoin !
- Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis pressé d'être à ce soir et de vérifier si ce que nous cache Rémus est bien ce que nous pensons…
- Quoi ? Parce que vous avez une idée avec James ?
- Peter, réfléchis deux minutes… Rémus est absent TOUS les mois… Et d'après ce qu'on a calculé avec Sirius, ça tombe à chaque fois pour la pleine lune…
- Et alors ?
- Et alors ? Par Merlin, Peter, fais un peu travailler ton cerveau ! La pleine lune ! Rémus est certainement un loup-garou !
- Un loup… un loup… un loup-garou… Vous dites ça pour me faire marcher…
- Non, en tout cas, c'est ce qu'on soupçonne. Et on compte bien avoir la vérité ce soir !
- Mais c'est pas possible voyons ! Un loup-garou ! Les professeurs ne prendraient pas un tel risque…
- Les professeurs, peut-être pas, mais Dumbledore, pourquoi pas ? Mes parents n'arrêtent pas de répéter qu'il est le pire directeur que Poudlard ait jamais connu, qu'avec lui, n'importe qui rentre à l'école, lui faisant perdre son prestige… Alors pourquoi pas un loup-garou ?
- Oui mais quand même…
- Peter, c'est quoi le problème ?
- Le problème, c'est si Rémus est VRAIMENT un loup-garou !
- Pourquoi ça ?
- Mais parce que… C'est dangereux… Et puis vous savez bien, les loups-garous…
- Non, justement, on ne sait pas bien… Rémus est notre ami, et qu'il soit ou non un loup-garou n'y changera rien !
- Et s'il nous attaquait ? C'est que c'est dangereux les loups-garous...
- Tu parles d'expérience ? Tu as une licence en comportementalisme du loup-garou peut-être ?
- Sirius, calme-toi. Par contre Peter, il va falloir jouer franc jeu maintenant : l'amitié qui te lie à nous et à Rémus est-elle plus forte que ta peur ? Es-tu prêt à passer outre la lycanthropie de Rémus, si jamais nos soupçons s'avèrent exacts ?
- C'est l'heure de vérité Peter… Tu es avec nous ?
- Vous êtes sûres qu'on ne risque rien ?
- Tant qu'on peut compter les uns sur les autres, on a rien à craindre. Alors, tu marches avec nous ?
- OK les gars, je marche.
- Et voilà ! Maraudeurs pour la vie ! »
