Notes : les personnages ne m'appartiennent pas, c'est JKR qui les a créés (merci pour ce moment de bonheur) et je ne gagne pas d'argent en déformant leurs aventures. Néanmoins, si vous voulez faire un don…

Reviews :

Naindjardin : stop au harcèlement ! Je ne céderai plus jamais ! lol merci pour ton assiduité en tout cas !

Nuwie : c'est gentil de prendre le temps de me lire pendant tes exams. J'espère que ça te change les idées ! par contre t'as pas pleuré ????? bon, je vais y remédier !

Mattéic : merci de m'avoir prévenue pour a mise en page, j'avais pas vu ! Grâce à toi, les autres ont pu lire mon chapitre dans de bonnes conditions.

Tatiana Black : euh, moi je demande que ça de reprendre l'avion… mais ma visa refuse de payer le billet (quelle ingrate !). Mais si tu veux sponsoriser mon prochain voyage, y a pas de problème ! Je suis bien tentée par l'Islande, l'Afrique du Sud et biensûr par quelques mois en Nouvelle-Zélande !

Hermione 1994 : si si, on a idée, la preuve… et pis viens d'abord ! je t'attends de pied ferme ! même pas chiche de laisser ton club échangiste pour venir me voir d'abord !

Gaeriel Jedusor : tu l'imagines comment Sirius ? pas comme ça ? faudra que tu me dises comment tu le vois, c'est toujours intéressant parce qu'on ne perçoit pas tous la psychologie des personnages de la même manière et du coup, on peut passer à côté de quelque chose d'important. Et puis il est marrant ton pseudo : ça veint d'où Gaeriel ?

Samy : t'avais pris du retard dans la lecture ? J'espère que tu n'as pas oublié de manger cette fois ! lol

5. Raison et sentiments

Sirius resta un long moment allongé sur son lit, les yeux fixés sur le plafond. Il songeait à la discussion qu'il avait eut la veille avec Rémus et Bill. Ce dernier lui paraissait vraiment amoureux de sa Frances. Il avait une telle passion dans la voix quand il parlait d'elle. Sirius avait pu sentir, alors qu'il n'y avait encore rien de construit entre eux, qu'il tenait vraiment elle. C'est pour cette raison qu'il avait accepté de parler à Bill, de lui faire partager son expérience, et non par envie de « passer le flambeau de briseur de cœurs » comme disait Rémus. Non, il espérait vraiment avoir été de bon conseil pour le second fils des Weasley, que ce qu'il lui avait dit serait utile.

Il fût un temps où je connaissais ce sentiment, vouloir plaire à quelqu'un ; vouloir être remarqué par une personne en particulier. J'espère que j'ai pu l'aider ; ça fait tellement longtemps, si ça se trouve, mes conseils sont complètement obsolètes ! Oh, après tout, y a pas de raison. Je lui ai dit d'être lui-même, d'être honnête avec elle, d'être à son écoute. Ca n'a pas du passer de mode tout ça quand même… J'aimerais tellement que ça marche pour lui. Après tout, ce n'est pas parce que les temps sont difficiles qu'il n'a pas le droit d'être heureux avec la femme qu'il aime ! Je l'envie au fond. J'aimerais tellement sortir et rencontrer du monde… LA rencontrer… je me demande ce qu'elle est devenue. Moony est peut-être au courant mais je ne veux pas lui demander ; je veux pas qu'il sache que je pense encore à elle ; personne ne doit savoir. De toute façon, ça ne changerait rien. La probabilité pour que je la revoie un jour est tellement faible…alors celle qu'elle ne m'ait pas oublié ou qu'il se passe quelque chose entre nous ! C'est à croire qu'on a été trop heureux ensemble… la vie me le fait payer aujourd'hui. J'espère simplement que tout va bien pour elle, qu'elle a repris sa vie en main et qu'elle s'est construit un avenir avec quelqu'un d'autre.

A cette pensée, Sirius sentit son estomac se contracter. Visiblement, il se mentait à lui-même : il espérait toujours la récupérer. Il se plaisait à s'imaginer dans leur maison, au bord de la plage, comme ils l'avaient rêvé des années auparavant. Harry viendrait vivre avec eux. Et ils seraient heureux ensemble. Enfin.

La porte grinça en s'ouvrant et la tête de Rémus apparut dans l'entrebaillement.

_ « Je te réveille ?

_ Non, je rêvassais simplement. Entre, ne reste pas sur le palier. »

Sirius s'était redressé dans son lit. Rémus vint s'asseoir à ses côtés.

_ « C'était bizarre cette discussion avec Bill hier, tu ne trouves pas ?

_ Je te rappelle quand même que c'est TOI qui m'a demandé de partager mon 'expérience' avec lui. Je ne comprends toujours pas pourquoi d'ailleurs…

_ Parce que tu as toujours eu beaucoup de succès avec les filles… et puis tu avais beau être volage, le jour où tu es vraiment tombé amoureux, tu as assuré.

Le visage de Sirius s'assombrit aussitôt, ce que ne manqua pas de remarquer Rémus.

_ Padfoot, qu'est-ce qui se passe ? Tu penses toujours à Lorelen, c'est ça ?

_ Non mais ça va pas Moony ? Comment peux-tu t'imaginer un truc pareil ?

_ Je ne m'imagine rien du tout ; il suffit de te regarder…

_ Ecoute mon vieux, Lorelen et moi, c'est de l'histoire ancienne, OK ? 15 ans ont passé, alors oublie, tu veux ?

Sirius s'était levé brusquement et se dirigeait vers sa salle de bain.

_ Padfoot, si tu en avais vraiment fini avec cette histoire, tu ne réagirais pas ainsi !

Le jeune homme se figea sur le seuil.

_ Si tu veux bien sortir Moony, je voudrais pouvoir me laver.

_ Je te laisse pour l'instant espèce de bourrique, mais tu ne m'échappera pas ! On habite ensemble maintenant, alors j'arriverai bien à te faire parler à un moment ou à un autre !

_ Rêve !

_ Quitte à utiliser du Véritasérum ! »

Le loup-garou referma hâtivement la porte de la chambre derrière lui afin de ne pas entendre la réponse de son ami.

En fin d'après-midi, alors que Sirius et Rémus s'occupaient tranquillement de Buck, Bill entra en trombe dans la pièce.

_ « Enfin vous êtes là ! Il faut… il faut… que… je… vous… raconte, haleta-t-il.

_ Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

_ C'est quelque chose de grave ? Qu'est-ce qui se passe ? C'est l'Ordre ?

_ Non, non, c'est… Frances, réussit à articuler Bill pendant qu'il reprenait difficilement sa respiration.

_ Ahhhhhhh… y a pas de quoi s'énerver comme ça, alors, conclut Sirius.

_ Vas-y, reprends ton souffle tranquillement et tu raconteras après, ajouta Rémus avec un sourire au coin des lèvres.

_ Ok, c'est bon, ça va mieux. Et bien voilà. Comme je vous l'avais dit hier, j'avais rendez-vous avec Frances ce midi. Et donc, je l'ai retrouvée devant King Cross et puis on est allé manger dans un petit resto moldu qu'elle connaissait. C'était pas mauvais d'ailleurs, on s'est fait une salade composée géante. J'étais super impressionné de me retrouver avec elle, si près d'elle surtout… Alors la conversation a eu un peu de mal à prendre, forcément je savais pas quoi dire…

_ Misère de misère, ne me dis pas que j'ai passé la moitié de la nuit à te donner toutes les ficelles du métier pour que tu te plantes dès le premier rencard ?

_ Non, non, seulement c'est grâce à elle que ça a marché ! Elle a commencé à me demander ce que je faisais dans la vie pour être aussi bronzé, alors je lui ai dit que j'avais bossé pour une banque en Egypte pendant 5 ans. Et là, elle m'a avoué qu'elle était une mordue d'archéologie, alors on a discuté tout le repas des croyances égyptiennes. Et puis après, elle m'a proposé d'aller faire un tour en vile avec elle : elle avait besoin de s'acheter un ensemble pour le mariage d'une de ses cousines et elle voulait un avis…

_ Ah, les nanas, je vous jure, dès qu'il s'agit des fringues…

_ Je te trouve gonflé Padfoot… Tu n'as quand même pas oublié les séances d'essayages que nous faisais subir à chaque rentrée !

_ Excusez-moi les gars, ça vous embête s on revient à mon histoire ? Bon, alors je l'accompagne et, ho, vous auriez du voir les robes qu'elle a essayées ! whahou ! elle est vraiment trop bien cette fille ! Et puis à quatre heures, comme elle avait trouvé ce qu'elle voulait, elle m'a emmené manger une glace dans le parc, au bord de l'eau… c'était tellement romantique… et puis elle a du partir : elle avait rendez-vous avec une de ses copines vers 18 heures ; Donc voilà, je me suis dépêché de rentrer pour tout vous raconter ! Vous en pensez quoi ?

_ Que c'est elle qui a tout fait et que je n'avais donc pas besoin de me coucher si tard, soupira Sirius.

_ Que c'est un très bon début. Tu la revoies bientôt ?

_ Oui, on a rendez-vous ce week-end. Donc vous pensez que c'est bon ? Honnêtement ? Ca va marcher ?

_ Si tu te calme et que tu fais ce que je t'ai conseillé, sûrement.

_ Ne l'écoute pas Bill ! Padfoot est toujours grognon quand il n'a pas son compte de sommeil ! Mais oui ça va marcher ! En tout cas, c'est tout le mal qu'on te souhaite !

_ Les garçons ? Vous êtes là-haut ? La voix de Molly s'éleva dans les étages. On va manger !

_ Ok, maman, on descend tout de suite ! Puis Bill ajouta tout bas à l'attention des deux amis : pas un mot, à personne, je vous en prie !

_ T'inquiète vieux ! On restera muet comme des gobelets !

_ Comme des gobelets ??? Bill regardait Rémus d'un air perplexe tandis que Sirius descendait rapidement les escaliers.

_ T'en fais pas, ce sont les vapeurs des produits à nettoyer qui lui montent à la tête… Tu peux compter sur nous : ni Padfoot, ni moi ne dirons quoique ce soit !

_ Merci, vraiment. » Et les deux hommes se précipitèrent dans l'escalier à la suite de Sirius.

Après le repas, Sirius n'oublia pas d'aller chercher la lettre et le cadeau d'anniversaire qu'il avait acheté pour Harry : « les expériences à ne pas tenter si vous ne voulez pas détruire votre maison ». Il voulait faire un clin d'œil à Harry, lui montrer qu'il le comprenait. Il donna son paquet à Rémus pour qu'il sorte trouver un chouette qui porterait le cadeau à son destinataire.

Une fois Rémus sorti, Sirius monta dans sa chambre et se mit directement au lit. Néanmoins, le sommeil ne voulait pas de lui. Il resta longtemps à fixer les rideaux de son lit, pensant à Harry. Il avait tellement espéré passer son anniversaire avec lui. Pouvoir lui souhaiter face-à-face et non plus par hiboux interposé. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir insisté auprès de Dumbledore, mais le directeur n'avait rien voulu entendre. Il avait de même les nombreuses fois où Sirius lui avait demandé si son filleul pouvait venir vivre avec lui à Grimmauld Place. Bien sûr, il comprenait les raisons du grand magicien, mais il pensait également à l'état émotionnel du jeune garçon. Ce que Harry avait vécu en juin dernier avait dû le perturber et il avait sûrement besoin de lui. Et encore une fois, Sirius n'était pas là pour lui. Encore une fois, il ne pouvait tenir la promesse qu'il avait fait à son meilleur ami 15 ans auparavant.

Pourras-tu me pardonner un jour James ? Encore une fois je ne tiens pas ma promesse. Encore une fois, je suis en dessous de tout. Encore une fois, je te trahis.