Notes :

Désolée pour cette attente... j'essaierais de faire mieux la prochaine fois ! En plus, suis carrément pas contente de ce que j'ai écrit, ça me plaît pas du tout. C'est tout le rpoblème quand je sais ce que je veux faire ressortir dans ce chapitre, où je veux aller et que ça ressemble pas à ce que je voulais... J'espère que ça vous ira quand même !

Naturellement, en dehors des personnages que j'ai inventés, rien ne m'appartient !

Reviews :

Redbohemian : et le pire reste à venir... MOUHAHAHHAHAAH...

Nuwie : et bien voilà la réponse à ta question... et toutes mes excuses par avance ! ;-)

Tatiana : merci beaucoup, et t'inquiète pas pour la petite voix... si tu savais toutes celles qui se baladent dans ma tête... ce sont elles qui me construisent la fic, alors vive les p'tites voix !

Luthien : vilaine fille qui veut pas me faire d'autres fanarts... lol bon ben pour ta question sur les retrouvailles, tu verras plus tard. Mais y a déjà une piste dans ce chapitre. Et pour le serrement au cœur, ça dépend des lecteurs, certains sont comme toi, avec un serrement au cœur, d'autres ont un nœud à l'estomac... ;p

Kamy : merci bien ! j'vais essayer de continuer !

Kritari : merci beaucoup et bisous aussi !

Matteic : oula, alors là, il m'a fallu au moins 20 minutes pour me remettre du compliment et regrimper sur ma chaise... merci beaucoup !

Ange : merci beaucoup ! meuh non je fais pas passer Sirius pour un meurtrier, mais c'est vrai que c'est dur pour lui (pov chou) d'avoir tout l'opinion public contre lui !

JulietteD : et oui ! pari relevé, j'ai updaté avant l'année prochaine ! mais non Sirius va pas être tout seul ! y a les membres de l'Ordre qui vont rester dans le coin !

17. Carnet

Harry était parti. Sirius avait réussi à lui donner le miroir dont James et lui se servaient lorsqu'ils étaient étudiants sans que Molly s'en aperçoive. Il savait qu'elle aurait indiscutablement désapprouvé ce moyen de communiquer avec Harry. Pourtant, le Maraudeur ne pouvait pas se résoudre à laisser son filleul retourner à Hogwards sans avoir une possibilité de lui parler en cas d'urgence, surtout avec ces cours d'Occlumency que Snape devait lui donner. Il ne comprenait pas e choix d Dumbledore : pourquoi est-ce que ça devait être Snape ? McGonagall ou Flitwick n'auraient-ils pas pu le faire ? Sirius était persuadé que Snape allait en profiter pour faire passer un sale quart d'heure à Harry... trop content de pouvoir le mal traiter en toute impunité. A cette pensée, Sirius avait l'impression de sentir son sang bouillir dans ses veines.

En rentrant dans sa chambre, après avoir passé un moment avec Buck histoire de se calmer, ses yeux tombèrent sur le carnet que lui avait Rémus à Noël. Il le prit sur la table de nuit et le feuilleta. Non, il n'y avait pas de doute, il était bien vierge... qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? A moins... à moins qu'il y ait quelque chose mais que ce soit caché... Ce serait bien digne d'un Maraudeur un tour comme ça... Rémus aurait-il eu envie de renouer avec leur passé ? Sirius savait que son ami ne serait pas de retour avant plusieurs heures, il pouvait toujours voir ce qu'il pourrait tirer de lui-même du carnet...

Rémus trouva son ami assis sur le sol de sa chambre, en tailleur, les yeux fixés sur le carnet fermé qui reposait à quelques centimètres de lui.

« - Sirius, on est rentré. Qu'est-ce qui t'arrive ?

- J'essaye de comprendre...

- Comprendre quoi ?

- Comment ça marche, tiens !

- Comment ça... attends, parce que tu crois que j'y ai jeté un sort ?

- Oh arrête ton numéro de louveteau inoffensif avec moi ! je sais parfaitement de quoi tu es capable...

Rémus fronça les sourcils et s'assit en tailleur à un mètre de son ami.

- Allez, Moony, dis-moi, qu'est-ce que tu lui as fait à ce carnet ?

- Rien.

- Rémus, allez, dis-moi, qu'est-ce qu'il y a d'écrit dedans ?

- Rien.

Sirius éclata d'un rire dont lui seul avait le secret, son « rire-aboiement »

- Rémus, écoute, je sais que j'ai plein de temps libre ici pour essayer de trouver comment marche ce foutu carnet, mais je dois te dire que j'ai passé l'âge... alors explique...

- C'est un carnet vierge Sirius, il n'y a aucun sort et aucune écriture dessus.

Sirius fronça les sourcils d'un air contrarié.

- C'est quoi l'intérêt, sauf ton respect...

- L'intérêt, mon cher ami, c'est que TOI tu écrives dedans...

- Me dis pas que c'est un espèce de journal intime !!! Rémus, non mais ça va pas ????

- Mais, non, idiot, c'est pas un journal intime...

- Ah, j'ai compris, tu veux que j'écrive mes mémoires, c'est ça ? Nan, mais t'as raison, je vois ça d'ici.... « Mémoires d'un condamné en cavale », très racoleur comme titre, on devrait pouvoir gagner pas mal d'argent...

- Tu me désespères, y a des jours où je me demande vraiment pourquoi je continue à t'écouter !

- Excuse-moi Rémus, mais je comprends pas trop où tu veux en venir...

- C'est pourtant pas compliqué, ce carnet, je te l'ai offert pour que tu inscrives dedans tes désirs, tes rêves , tes regrets... ce qui te hante... J'aimerais comprendre ce qui se passe entre les rouages de ton cerveau et, qui sait, peut-être que je pourrais trouver des solutions...

- Pardon ? Trouver des solutions ????

- Oui, enfin, je me disais, je sais pas, peut-être que je pourrais t'aider... à réaliser quelques trucs... vu que t'es coincé ici...

- Ah, mais tu m'avais dit que tu avais changé de boulot !!!! Alors comme ça le Père-Noël t'as embauché comme lutin à mi-temps ? Trop gentil de sa part... et de la tienne de t'occuper de moi !

- Sirius, attends, pourquoi tu le prends comme ça ?

- Parce que j'ai horreur qu'on me prenne pour un assisté ! Je n'ai pas besoin de toi Rémus, rentre-toi ça dans le crâne !

- Non mais tu vas arrêter ton numéro, espèce de tête de bourrique ! Tu as besoin de moi, et tu le sais, exactement comme j'ai besoin de toi ! On est ami, et ça compte pour moi ! Je sais que tu n'arrives pas à parler à Harry, je sais que tu fais des cauchemars, je sais qu'il y a plein de choses qui te hantent ! Ce que je t'offre avec ce carnet, c'est la possibilité de faire sortir tout ce qui te ronge, une bonne fois pour toute ! Et je me disais, que j'aurais peut-être pu t'aider, moralement au moins, tout comme toi tu m'as aidé avec ma lycanthropie à Hogwards. Excuse-moi d'avoir cru en notre amitié, Padfoot ! »

Sur ces mots, Rémus se leva et partit en claquant la porte.

Sirius resta dans sa chambre, le regard absent. Il se rendait compte qu'il avait été dur avec son ami, mais en même temps, il ne pouvait se résoudre à lui demander de l'aide... C'était trop dur de dire « j'ai besoin de toi »... mais il n'avait pas eu à le dire... Rémus l'avait deviné et lui avait proposé spontanément son aide... et lui l'avait rejetée... pourquoi est-ce qu'il avait été aussi arrogant ? Pourquoi refuser la main que lui tendait Rémus ? « parce qu'il t'a trahi une fois, il n'a pas cru en toi. »

Cette affirmation tomba dans l'estomac dans l'estomac de Sirius comme si elle pesait une tonne. Elle lui laissa un goût amer dans la bouche au passage. Depuis quand pensait-il cela de Rémus ? Et puis de quel droit ? Après tout, lui aussi avait douté, il avait cru que Rémus était le traître... c'est même pour ça qu'il avait choisi Peter comme Gardien du Secret. Alors de quel droit se permettait-il de juger Rémus ? Après tout, sa méprise était compréhensible et basée sur des faits qu'ils pensaient exacts : Sirius devait être le Gardien du Secret des Potter et des témoins l'avaient vu attaquer Peter et le tuer... N'importe qui aurait fait la même erreur que Rémus... après tout, même le grand Dumbledore en personne s'était trompé sur son compte, alors c'était peu dire !

Alors que la seule chose qui l'avait fait douter de son ami à l'époque était sa lycanthropie. Sirius se souvenait s'être demandé si Voldemort n'avait pas pu corrompre son ami en lui promettant simplement une meilleure vie... le Ministère ne faisait rien pour aider les loup-garous, bien au contraire, personne n'accordait de travail à Rémus... Il lui avait semblé qu'il aurait été facile pour le Seigneur des Ténèbres de lui faire rejoindre sa cause. Mais il s'était trompé. Il avait fait fausse route tout le long : Rémus ne les avait jamais trahis. Il aurait donné sa vie lui aussi pour ses amis... malgré tous les coups durs qu'il subissait, toutes les contraintes imposées par le Ministère.

« - Padfoot ?

- Oui, entre Rémus. »

-Sirius n'avait pas la moindre idée du temps qui s'était écoulé depuis le départ de son ami.

« - Ecoute, je voulais m'excuser. J'ai été dur avec toi.

- Non, Rémus, c'est à moi de m'excuser. J'ai été injuste... Tu voulais juste m'aider, et moi je me suis comporté comme le dernier des crétins. »

Un faible sourire apparu sur les lèvres du loup-garou.

« - Non, j'ai eu tort. J'ai voulu entrer dans ta tête alors que rien ne m'y autorisait. Après tout, tu as le droit de ne pas vouloir parler de tout ça. Ca t'appartient.

- Moony, s'te plaît, arrête tu veux ! J'ai jamais été très doué pour les grandes explications, tu le sais, et je crois que toutes ces années à Azkaban ne m'ont pas arrangé.

- Sirius te sens pas obligé...

- T'inquiète pas pour ça. Je crois que tua s raison. Il faudrait que j'arrive à sortir tout ce qui tourne sans arrêt dans ma tête. Je vais devenir dingue ici sinon... et comme je ne crois pas que Kreacher soit un très bon confident, ce carnet va m'être utile.

- Comme tu veux, mais quoiqu'il en soit, sache que je suis là si tu veux parler...

- C'est tout ? Je croyais que tu devais réaliser mes rêves !

- Padfoot, tu me désespères ! Allez, viens manger !

- Ecoute, vas-y sans moi. J'ai pas vraiment faim. Je descendrai plus tard.

- Tu es sûr ?

Rémus fronça les sourcils, le manque d'appétit de son ami lui paraissant suspect.

- Oui, j'en suis sûr. Vas-y toi. Je te rejoins plus tard.

- Comme tu veux » ;

Le loup-garou partit en fermant la porte derrière lui.

Il n'y avait rien à faire, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une vieille rancune au fond de lui quand il regardait son ami. Il n'arrivait pas à lui pardonner de l'avoir cru coupable pendant plus de 12 ans. Et cela avait beau lui sembler injuste de le condamner ainsi, il n'arrivait pas à se défaire de ce sentiment. Si au moins Rémus était venu le voir à Azkaban, il aurait pu lui expliquer ce qui s'était vraiment passé au cours de cette nuit tragique d'Halloween, mais il ne s'était même pas donné la peine de venir lui parler... Après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble à Hogwards, il ne s'était jamais posé de questions sur la culpabilité de Sirius... Comment avait-il pu douter de lui à ce point là ? Sirius aurait donné sa vie pour ses amis, même Peter à l'époque, et pourtant Rémus l'avait déclaré coupable, tous comme les autres, ceux qui ne le connaissaient pas.

Au fond, c'est peut-être cela qui dérangeait le plus Sirius et qui provoquait cette rancœur vis-à-vis de Rémus : ce dernier le connaissait, il savait qu'il s'était battu contre les valeurs puristes de sa famille, qu'il avait été jusqu'à la renier pour ses convictions personnelles, que James avait toujours été comme un frère pour lui, et malgré tout cela, il l'avait cru capable de se détourner de ses amis pour devenir le bras droit de Voldemort... il l'avait cru capable de faire du mal à James et Lily... et Harry, son propre filleul.... Comment est-ce que Rémus avait pu se méprendre à ce point sur Sirius ? Comment avait-il pu penser qu'il vendrait son âme au Seigneur des Ténèbre pour un peu de pouvoir, alors que cela allait à l'encontre de tout ce pour quoi il s'était toujours battu ?

Ce soir-là, en descendant rejoindre Rémus à la cuisine, Sirius réalisa qu'il lui faudrait aborder ce sujet douloureux dans le carnet, sinon de vive voix, s'il voulait réussir à pardonner à son ami. C'était le premier pas essentiel à franchir s'ils voulaient retrouver leur amitié et leur confiance mutuelle. Et il leur faudrait affronter leurs vieux démons très vite, s'ils ne voulaient pas voir le fossé qui les séparait devenir trop profond pour être comblé un jour.