Chapitre 5 : L'appartement
-Bon on va manger où ?
-Je connais un petit restaurant chinois pas très loin d'ici.
-Non pas chinois.
-Pourquoi ?
-Parce que j'y vis je te rappelle et que j'aimerais bien manger autre chose.
-Italien, ça te va ? C'est un peu plus loin, mais ton estomac devrait pouvoir tenir jusque là.
Au même moment, Loïs et Clark assistaient à la conférence de presse de Ted Browning, qui depuis près de trois quart d'heure ne cessait de répéter la même chose, c'est à dire que Lex Luthor était un incapable, qui ne tenait pas ses engagements avec pour preuves le fait que personne ne l'avait vu de la journée et qu'il avait annulé sans raison leur entretient ainsi qu'une conférence de presse. Loïs, passablement énervée, pris la parole.
-Qui vous dit que Mr Luthor n'a pas une bonne raison pour son absence Mr Browning ?
-Mlle Lane je vous en prie, éclairez-moi ! Il semblerait que vous soyez très intime avec votre "patron".
Loïs fut piqué au vif et ses joues s'empourprèrent.
-Ce n'est pas à moi de vous le dire. Mais ne pensez-vous pas qu'il est un peu tôt pour toute ces déductions.
La conférence dura encore une bonne heure et Ted Browning ne dit pas grand chose de plus.
Lorsque Lex et Chloé entrèrent dans le restaurant, une télévision était allumée et retransmettait la conférence de Ted Browning. Un homme interpella Lex :
-Dit donc Luthor, elle est plutôt jolie ton excuse, je suis sûr que Browning appréciera.
Chloé interrogea Lex du regard et celui-ci la mena jusqu'à une table un peu éloignée.
-Tu m'excuses un instant.
Lex sortit son téléphone portable et appela sa secrétaire.
-Marie, qu'est ce qui se passe.
-Mr Luthor ? Mais où étiez-vous passé ? Mr Browning était furieux que vous ne soyez pas allé au rendez-vous ce matin, alors il a convoqué une conférence de presse, cela fait un peu plus d'une heure qu'il vous fait passer pour un incapable irrésponsable et vos conseillés sont furieux.
-D'accord. Dites à mes conseillés que je les verrais demain à la première heure et faites envoyer des excuses à Ted Browning en disant que je suis souffrant et que je l'appellerai demain à la première heure.
Il revint s'asseoir au près de Chloé.
-Tout va bien ?
-Un léger problème dans la course au poste de gouverneur, rien de grave. Mais malheureusement je pourrais pas être avec toi demain. J'ai peur que mes vacances ne puisse pas durer plus d'une journée.
-Oh pov canard
-Tu serais pas entrain de te moquer de moi par hasard ?
-Moi ? Non.
-Menteuse.
-Bon alors, c'est quoi ce "léger" problème ?
-Tiens j'avais oublié ça.
-Ça quoi ?
-Le mode reporter de la terrible Chloé Sullivan.
-Très drôle, alors ?
-Alors rien.
-Maiseuh.
-Ça par contre c'est nouveau la technique mine de cocker.
-J'l'ai piqué à Clark, ça marche ?
-Non
-Je vois. Tu ne veux pas partager les choses importantes.
-Chloé, ne commence pas s'il te plait ! Je voudrais juste finir cette journée sans avoir à évoquer le travail.
-Non, mais je constate. C'est tout !
-Chloé !
Lex lui lança un regard à mi chemin entre la fatigue et l'exaspération. Puis il la vit éclater de rire.
-T'aurais dû voir ta tête à l'instant.
-Donc je dois en déduire que tu étais entrain de te payer ma tête.
-Voui.
Elle lui offrit un gigantesque sourire. Il l'embrassa.
-Je croyais que tu avais faim ?
Elle acquiesça.
-Trève de plaisanterie, si tu as besoin...
-Je sais. Mais je voudrais oublier le travail pour quelques heures encore.
-Taggliatelle à la carbonara.
-Pardon ?
-C'est ce que je vais manger.
-Oh ! Dans le genre je change de sujet à la vitesse de l'éclair.
-Non ça c'est Clark.
-De quoi ?
-Ben, la vitesse de l'éclair.
-Oula ! J'ai du mal à te suivre.
-Tu verras on s'y fait vite, même Clark y arrive.
-Bon si Clark y arrive.
Ils continuèrent de discuter ainsi jusqu'à la fin du repas.
-On fait quoi maintenant ?
-J'avais dans l'idée de rejoindre ma chambre au Hilton.
-À l'hôtel ?
-Euh oui, pourquoi ?
-C'est sordide.
-C'est un palace cinq étoiles.
-Je te parle pas de l'hôtel en lui-même, je te parle du principe. En plus, c'est idiot.
-Pourquoi ?
-Tu habites à Metropolis, pourquoi ne pas aller chez toi ?
-Parce que.
-Pardon ?
-Parce que.
-Je vois. Tu ne veux pas m'emmener chez toi.
Lex soupira et vit Chloé se lever.
-Tu vas où ?
-Je rentre.
-Chloé !
-Non.
-Ne commence pas s'il te plaît.
-Pourquoi ? Tu as une femme, des enfants, un amant ou peut être que tu as honte de moi, que tu ne veux pas que ça se sache. Je suis une fille avec qui on s'envoie en l'air, mais qu'on ne ramène pas chez soi.
Lex paya l'addition et la suivit.
-Arrête de faire l'enfant.
-Je ne fais pas l'enfant, j'estime avoir une réaction normal quand l'homme, qui prétend m'aimer, ne souhaite même pas me montrer l'endrois où il vit.
-Tu veux vraiment savoir pourquoi, très bien.
Avant qu'elle n'est eut le temps de parler, Lex l'avait attrappée et jetée sur son épaule. Elle se débattit.
-Lâche-moi.
Il ne la lâcha que pour la faire monter dans sa voiture, une fois à l'interieur il verrouilla les portes et se mit en route malgré les protestations de Chloé. Il s'arrêta devant un grand immeuble et la fit sortir de la voiture. Il la tira sans ménagement à l'interieur et la poussa dans l'ascenseur. Une fois arrivé, il l'entraina hors de l'ascenseur pour longer un couloir. Lex la tenait fermement par le bras, si fermement que c'en était douloureux Enfin il s'arrêta devant une porte, il l'ouvrit et la poussa brutalement à l'interieur.
-Voilà tu es contente.
Chloé se trouvait dans un appartement qu'elle qualifia immédiatemment de froid, glacial même. Aucune couleur, aucun materiaux chaleureux, aucune photo ou objet personnel, rien qui ne laisse penser que quelqu'un puisse vivre ici. L'appartement était propre presque trop, à la limite de l'asceptisé. Lex jeta sa veste sur le canapé et partit en direction de la terrasse. Chloé resta immobile quelques instants choquée, à la fois par le lieu et par l'attitude de Lex. Puis elle se dirigea vers lui, elle s'appuya contre son dos et l'entoura ensuite de ses bras.
-Je hais cet endrois.
-Pourquoi y vis-tu alors ?
-Parce qu'il est à l'image de ce que je suis devenu vide et froid.
Elle posa son menton sur son épaule et murmura à son oreille.
-Tu es tout sauf ça. Je peux te garantir que le Lex que je connais ne ressemble pas à ça.
Elle se détacha de lui et se recula.
-Donc...
Il se retourna pour la regarder.
-Nous allons mettre un peu de vie ici.
Elle défit un à un les boutons de son corsage, puis l'ôta, ensuite elle retira son soutien-gorge. Une fois torse-nue, elle se rapprocha de lui et calmement lui enleva sa chemise tandis qu'il ne bougeait pas. Elle passa ses bras autour de sa taille et tout en posant sa joue contre son épaule, elle s'appuya contre son torse. Elle frotta doucement sa joue contre lui, tout en déposant de petits baisers le long de sa calvicule, Lex ne bougeant toujours pas.
-Ta peau est tellement douce.
Lex finit par céder et passer ses bras autour d'elle. Il la sentit resserrer l'etreinte.
-Sert-moi plus fort.
Il s'executa.
-Je suis bien ici, à l'interieur de tes bras.
Lex recula la tête afin de la regarder, elle releva la tête et le regarda à son tour.
-Je vous aime Lex Luthor. Mais comme j'ai une caractère de cochon, je m'emporte facilement je suis désolé si je t'ai blessé.
Il caressa son visage.
-Tu as surtout peur qu'on t'abandonne, alors tu prends les devants. Moi aussi je m'excuse, j'aurais dû t'expliquer mais je ne voulais pas que tu vois cet endrois.
-Tu sais, je me doûte que tu n'es plus vraiment le même, que ta vie est plus sombre qu'avant. Je le voit dans tes yeux. Je sais aussi que tu es plus ou moins devenu ce que tu t'étais promis de ne pas devenir, mais quelque chose de bien sommeille en toi en toi, j'en suis convaincu.
-Un jour quelqu'un a dit qu'un tyran aime peut être sa femme, ses enfants, son chien il n'en reste pas moins un tyran.
-Malgré ça je reste convaincu que tu peux changer.
-Tu sembles bien sûre de toi.
-Sache que j'ai toujours raison.
Lex sourit, puis la souleva et la porta jusqu'à la chambre. Il la déposa délicatemment sur le lit et s'installa à côté d'elle.
-Qu'est ce que je vais faire de toi Sullivan.
-Oh j'ai bien une idée ou deux.
Il lui sourit encore. Elle fit courir un doigt le long de son bras.
-Tu sais, Lex, tu n'es pas oublié de tout me dire, tout le temps, mais j'ai besoin d'être rassurée, c'est plus fort que moi. Dis-moi juste où sont les limites et j'essayerai de faire avec.
-C'est juste que je n'ai pas pas vraiment l'habitude de me confier ou d'exprimer mes sentiments, je n'ai pas été élevé comme ça.
-Je sais, je vais faire des efforts pour m'adapter, mais il faut du temps, alors pardonne moi les colères que je ne manquerais pas de piquer.
-Seulement si tu pardonnes mes secrets, parce qu'à moi aussi il faut un temps d'adaptation.
-Accordé. Est ce que tu m'autorise à mettre mon grain de sel dans ton appartement ou tu préfères qu'on passe le reste de mon séjour ailleur ? Même si ça ne m'enchante guère je ferai un effort si tu veux.
Au mot séjour, Lex repris conscience qu'elle n'était pas définitivement rentrée à Metropolis et qu'elle était là juste pour des vacances. Et cette pensée lui fit mal.
-Ton grain de sel ?
-Genre poser mes affaires et comme je suis du genre bordélique et envahissante...
-Tu restes combien de temps ?
-Heu, trois semaines.
"C'est court" Il la sera contre lui, fort, très fort.
-Envahis moi.
-Fais attention à ce que tu dis, à ce jour seul mon père à réussi à me supporter, sans broncher, plus d'une semaine.
-Et Clark ?
-Malgré toute sa patience, j'ai bien cru qu'il allait me passer par la fenêtre à plusieurs reprises.
-Je prend le risque. Je veux profiter de toi un maximum avant...
-Mon départ.
Il enfouit la tête dans le creux de son épaule.
-Tu sais, ce n'est pas parce qu'il m'a fallu cinq ans pour revenir qu'il s'écoulera encore cinq ans avant ma prochaine visite. J'essayerai de prendre le plus de vacances possibles, je dépense très peu en Chine, alors j'ai un peu d'argent de côté et puis tu viendras me voir aussi et en cas de problème y a toujours AirClark.
-AirClark ?
-Je te l'accorde y a plus confortable comme moyen de transport que les bras de Clark lancé en super vitesse, mais ai moins c'est rapide. Je m'en suis servie une ou deux fois pour venir voir mon père quand j'avais trop le blues.
-Ton père est au courant pour Clark ?
-Plus ou moins, on ne lui a jamais dit clairement mais je crois qu'il s'en doute. une fois j'ai débarqué chez lui à quatre heures du matin dans les bras de Clark. Le jour même, un petit garçon était mort dans mes bras et j'étais pas bien du tout. Clark a expliqué qu'il avait demandé à Superman d'aller me chercher parce que je l'avais appelé pour lui dire que j'allais mal. Mon père n'a rien dis mais je pense qu'il a compris.
-Je vois c'est l'intuision spécial Sullivan.
-Comment ça ?
-Clark m'a dis que tu l'avais tout de suite reconnu.
-Oh oui ! J'ai cru que j'allais mourir de rire, les collants bleus c'est d'un ridicule.
-C'est vrai que c'est ridicule.
-En attendant tu n'a pas à t'inquiéter, il n'y a plus de rien pour m'empêcher de rentrer maintenant, il y a même des raisons suplémentaires pour venir en vacances ici plus souvent.
-Est-ce que je peux en déduire que tu acceptes de travailler pour moi ?
-Ne rêve pas trop, le Daily Planet n'est pas le seul journal pour qui je travaille.
-Comment ça, tu travailles pour la concurrence ?
-Times, New York Times, Washington Post, Le Monde, la BBC, CNN et j'en passe.
-Tu travailles même pour la télévision, tu t'ennuis pas dis moi.
-Non ça va. Il y a peu de correspondants permanent aussi mobile que moi dans la région, donc ils me veulent tous.
-Tu sais quoi, demain, je vais au bureau, je règle mes problèmes et je prends trois semaines de vacances.
-Ça ne posera pas de problème ?
-Peu importe, je me débrouillerai.
