Chapitre 8 : Fêtes

Il s'écoula ainsi presque six mois durant lesquels, toutes les trois à quatres semaines, l'un ou l'autre traversait la moitié du globe afin de se retrouver. Lex cachait toujours la vérité à Chloé au sujet de l'Intergang, elle començait à sentir que Lex n'était pas toujours très franc avec elle, mais sans s'en préoccupper vraiment, après tout elle ne lui disait pas toujours la vérité. Une fois elle lui avait raconté qu'elle serais injoignable trois ou quatre jours, prétextant un reportage sur le condition de vie des paysants au fin fond de la campagne chinoise, alors qu'en fait elle était en reportage, au milieu du triangle d'or, enquêtant sur les chefs de guerres locaux, qui se partageaient le traffic de l'opium. Reportage qui aurait plus lui coûté cher, si en chemin elle n'avait pas rencontré un jeune aventurier, en fuite acoompagné d'un ancien trafficant et connaissant bien la région : Largo Winczlav. Heureusement qu'elle n'avait pas prévenu Lex, il aurait été capable de la faire surveiller par Clark et de débarquer manumilitarie avec la moitié des récrues de son Oncle Sam Lane, même si la pensée de Lex en treillis la faisait beaucoup rire. Par contre à la parution de l'article se fut une autre paire de manche. Lex avait fini par comprendre que Chloé minimisait "légèrement" les risques qu'elle prennait lors de ses reportages, voir même qu'elle lui mentait sur ses destinations et malgré tous ses efforts pour être compréhensif, (après tout il lui mentait allègrement au sujet de l'Intergang) il lui en voulait un peu.

Mais tout fut oublié quand Chloé rentra à Metropolis la veille de Thanksgiving, pour presque un mois et demi de vacances en raisons des fêtes de fin d'année. Lex avait été extrêment surpris, quand une semaine au par avant, Martha Kent l'avait appelé pour les inviter lui et Chloé au repas de Thanksgiving. Martha avait confiance en Clark, quand celui-ci disait que Lex essayait de changer et de se racheter, elle avait donc imposé sa présence à Jonathan, trop contente d'avoir du monde à dîner et celui-ci n'avait pas eut voix au chapitre, parce que c'était comme ça et pas autrement.

Lex et Clark avait décidé qu'il serait plus simple de faire le voyage entre Metropolis et Smallville tous ensemble. Ils étaient donc tous les quatre dans la voiture de Clark, (les voitures de luxe ayant tendance à n'avoir que deux places et les limousines n'étant pas spécialement discrètes) les deux garçons à l'avant avec Clark au volant et les deux filles à l'arrière. Durant le voyage, Lex interrogea clark au sujet de la surprenante invitation de sa mère.

-Disons que je lui est raconté à propos de Chloé et toi et aussi que tu essayais de changer. Et puis mes parents voient très souvent Gabe donc lui et Chloé étaient naturellement invités et avec Chloé, toi.

-Et ton père n'a rien dit ?

-Il a bien essayé de protester mais ma mère ne lui a pas laissé le choix et crois-moi quand elle a décidé quelque chose, tu peux toujours essayer de lui faire changer d'avis.

Lex eut un sourire en imaginant Martha Kent clouer le bec de son mari.

-Et puis ma mère trouve que toi et Chloé formaient "un joli couple".

Comme le sujet la concernait Chloé s'imiça dans la conversation.

-À bon ?

-Hé ouais, quand je lui est dit la première fois elle m'a dit : "j'en étais sûre, je me demandais même pourquoi ce n'était pas fais depuis longtemps."

-Hein !

Chloé et Lex regardèrent Clark d'un air surpris.

-Ben oui, elle dit que vous êtes fais l'un pour l'autre et que c'est une évidence. Pour plus de précision vous verrez ça avec elle.

Une fois arrivé à la ferme des Kents, ils furent accueilli chaleureusement par Martha, et Jonathan daigna même serrer la main de Lex. Le père de Chloé était déjà arrivé et cette dernière se précipita dans ses bras, et quand Lex s'approcha de Gabe pour lui serrer la main, celui-ci le prit simplement dans ses bras comme s'il était un membre de la famille. Le dîner fut très convivial et la nourriture abondante. À la fin du repas cependant, Lex sortit prendre l'air, un peu étourdi par cette ambiance inhabituellement chaleureuse.

-Ça va ?

Chloé l'avait rejoint sur le perron.

-Heu, oui, oui. C'est juste que je n'ai pas l'habitude de tout ça.

-Je vois.

Elle se rapprocha de lui et passa un bras autour de sa taille.

-Ma dernière fête de famille remonte au temps, où ma mère était encore vivante et encore on ne peut pas dire que l'ambiance était particulièrement chaleureuse.

-Alors tu nous fais une petite overdose.

-Oui et non. Je suis très heureux d'être là, j'ai toujours envié les Kents, qui étaient ce que je considérais être une "vraie" famille, mais j'avais perdu tout espoir avant que tu ne réapparaisses dans ma vie, alors il faut juste que je m'habitue.

-Je peux te proposer une idée un peu...

-Vas-y je t'écoute.

-Si on organisait Noël chez toi, au manoir ? Toi, moi, mon père, le tien si tu veux, peut être ton frère, Loïs et Clark, les Kents, l'issuportable Lucy et aussi le général.

-On peut essayer, mais il va falloir que tu m'aides, parce que je n'ai pas la moindre idée de comment on fais ça.

-Pas de problème ! Ça fais des années que je n'ai pas fais un "vrai" Noël, alors je serais ravie de t'organiser ça.

-Tu n'as pas fêté Noël en Chine ?

-Si, mon père est venu tous les ans, mais c'est pas pareil.

Ce fut donc Chloé et Lex, qui organisèrent le réveillon de Noël, enfin surtout Chloé. Lex était un peu dépassé par les évènements, il voyait Chloé s'agiter dans tous les sens, excitée comme une puce et heureuse comme une gamine. Elle l'avait traîné dans un nombre calculable de boutiques pour acheter les cadeaux, les décorations, la nourriture et tout un tas d'autres trucs qu'elle jugeait absolument nécéssaire et Lex ne comprennait pas toujours pourquoi. Il l'avait vu acheter tellement de guirlandes, boules et autres décorations, qu'il se demandait si elle n'avait pas l'intention de décorer toutes les pièces du manoir.

Mais lorsque tout fut fini, Lex fut très surpris, Chloé avait effectivement décoré de nombreuses pièces du manoir, c'est à dire toute celle qui étaient régulièrement utilisées, mais sans que cela ne soit trop. Elle avait su doser les décorations, afin qu'il n'y en ait ni trop ni trop peu et elle les avait harmonisé avec l'ambiance du manoir. Après avoir revisité son interieur, Lex trouva Chloé dans le grand salon, perchée sur un escabeau finissant la décoration du sapin, qu'elle avait exigé très grand (2,5m). Elle se trouvait dans un équilibre précaire, tentant désespérément d'accrocher cette putain d'étoile au sommet, quand elle bascula en arrière. Mais au lieu de rencontrer le sol dur et froid comme elle si attendait, elle atterrit sur deux cylindres, souples mais fermes, terminés par ce qui ressemblait à deux mains qui l'aggrippaient. Des mains ? Chloé ouvrit un œil, fermé pendant sa chute, pour apercevoir le visage rieur de Lex, dans les bras duquel elle se trouvait désormais. (vous l'aurez compris)

-Tu trouves ça malin d'essayer de te fracasser le crâne à trois jours de Noël ?

-J'étais sûr que tu me rattraperais.

Lex eut l'air perplexe du genre c'est ça fout toi de ma gueule.

-Mais biensûr !

-Tu es mon super-héros à moi.

Elle l'embrassa.

-Tu es sûre que tu ne trompes pas de personne.

-Oui !

-Sûre, sûre ?

-Oui !

-Vraiment ?

-Embrasse-moi au lieu de dire des bêtises.

Elle attira à nouveau son visage vers le sien. Après quelques secondes, il la reposa au sol. Elle se dirigea vers l'escabeau et lorsqu'elle posa le pied sur la première marche, Lex la ceintura et l'attira à lui.

-Dis donc ! Tu fais quoi là ?

-Je monte sur l'escabeau pour accrocher cette foutue étoile.

-Alors ça c'est hors de question.

-Hé !

-Je t'interdis de remonter sur cet engin de mort.

-Tout de suite les grands mots ! Et puis tu peux parler, des engins de mort y en à plein ton garage.

-Premièrement je t'interdis de dire du mal de mes voitures. Deuxièmement tu peux toujours courir pour que je te laisse remonter là dessus.

Il s'agenouilla.

-Allez, grimpe !

-Hein ?

-Monte sur mes épaules que je t'aide à accrocher ton étoile.

Une fois Chloé assise sur ses épaules, Lex se releva et s'approcha du sapin. Chloé put alors accrocher son étoile sans problème.

-Bon allez maintenant on descend.

-Veux pas !

-Pardon ?

-Veux pas descendre !

-Tu t'imagines pas que tu vas passer la journée sur mes épaules quand même ?

-Si.

Elle leva les bras en gigotant comme une gamine. Puis elle se pencha, posant ses mains sur la tête de Lex et embrassa son crâne chauve.

-Tu savais que le sommet de ton crâne était super doux.

Elle avait commencé à l'embêter pour le plaisir (de faire chier), en tripatouillant son visage juste pour faire mumuse en le torturant un peu.

-Chloé ! T'as pas fini tes âneries ?

-Nan !

C'est ce moment là que Clark choisit pour entrer.

-Mais qu'est ce que vous fabriquez ?

-Chloé nous fait une petite crise de gaminerie aigüe. Je l'ai fait monter sur mes épaules pour l'aider à accrocher son étoile en haut du sapin et maintenant elle refuse de descendre et fais rien qu'à m'embêter.

-On dirait que la gaminerire est contagieuse. Écoute tonton Clark, Chloé, et descend des épaules de Lex.

-Nan !

Elle secouait la tête avec un air de gamine effrontée.

-Chloé !

-Nan !

-Bon je ne vois qu'une seule solution.

-Et laquelle ?

-La force ! Tiens lui les jambes pour l'empêcher de tomber et de donner des coups.

-Tu crois qu'elle oserait ?

-Oh que oui !

Clark ceintura Chloé.

-Maintenant, baisse-toi pour te dégager et ne lâche pas ses pieds.

Ainsi fut fait et Clark déposa Chloé sur le sol.

-Traître, faux frère...

Elle le frappa à plusieurs reprises, sous l'œil amusé de Lex.

-Chloé, je ne comprend pas pourquoi tu t'obstines à vouloir me frapper alors que tu sais parfaitement que ça te fais plus de mal qu'à moi.

-T'as de la chance que j'ai pas de kryptonite sur moi, sinon t'aurais morflé. D'ailleur, Lex, t'en aurais pas toi, planquée quelque part.

Lex regarda alors Clark droit dans les yeux.

-Non, j'ai tout détruit.

-Oh c'est y pas mignon, ça ! Une belle amitié retrouvée !

-Mais tu t'arrêtes jamais ?

-Dis-moi, Lex, t'as toujours pas trouvé un moyen de la débrancher ?

-Si !

-Ohoh ! Je serais curieux de savoir comment tu fais ?

-Oui, moi au...

Lex attrappa Chloé et l'embrassa sauvagement.

-C'est le seul moyen de la faire taire, par contre ne t'avise pas de l'utiliser, si tu ne veux pas que je retourne tout le Kansas pour retrouver quelques grammes de météorites.

-C'est noté.

-De toute façon, Loïs l'aura eut avant toi, elle est jalouse comme une teigne.

-Mais dis-moi Clark qu'est ce que tu viens faire dans mon humble demeure.

Chloé leva les yeux au ciel.

-"Humble" c'qui faut pas entendre.

Lex menaça silencieusement Chloé du doigt sous l'œil amusé de Clark.

-Je suis là sur ordre de ma mère, qui veux savoir si vous n'avez besoin de rien pour les préparatifs du révéillon.

-Non, ça va aller. Mais remercie la bien. Au fait ton père va venir dîner ici ?

-Tu crois que ma mère va lui laisser le choix ? Elle va le traîner ici de force.

Chloé éclata de rire, imaginant Martha Kent traînant son mari jusqu'au manoir à l'aide d'une laisse.

-Bon, je vous laisse et faîtes une trêve, c'est bientôt Noël.

Le soir de Noël, ce furent les Kents, accompagné de Loïs et Clark, qui arrivèrent les premiers et ce fut Lex qui leur ouvrit la porte.

-Enfin un peu de compagnie !

-Ben ! Et Chloé, alors ?

-Pas vu de la journée. Elle a passé la moitié de son temps dans la salle de bain et l'autre dans la cuisine, avec interdiction formelle d'entrer. J'ai même pas réussi à l'attraper au passage, problème de timing.

-Lex dites-moi où se trouve la cuisine, j'ai promis à Chloé de lui apporter des pommes.

Martha désigna un panier au contenu mystérieux.

-Le couloir à droite et après c'est la deuxième porte à gauche. Vous m'excuserez de ne pas vous accompagner, mais j'aimerais autant éviter de prendre une dinde dans la figure.

Martha se dirigea dans la direction indiquée, en riant doucement, tandis que Lex accompagnait les trois autres au salon.

Martha trouva la cuisine sans difficulté et frappa à la porte.

-Lex, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de toi dans cette cuisine, alors va t'en !

-C'est Martha Kent.

-Oh !

Martha entendit du raffut derrière la porte avant que celle-ci ne s'ouvre.

-Bonjour !

-Chloé tu est magnifique !

-Merci. Entrez.

Chloé s'effaça pour laisser passer Martha et jeta un regard suspicieux dans le couloir. Martha regardait Chloé faire, un grand sourire au lèvres.

-Il ne m'a pas suivit.

Tous les invités étaient arrivés, quand Martha et Chloé entrèrent dans le salon. Lex regarda Chloé subjugué.

-Mais Chloé où as-tu trouvé cette robe, je croyais m'en être débarrassé.

-Tu l'as fait papa, mais je l'ai subtilisée dans la poubelle.

-Tu as bien fait, elle te va à ravir.

Lex réussit enfin à prendre la parole.

-Gabe a raison, tu es absolument magnifique.

Chloé portait une robe blanche à rayures vertes, le haut était cintré, avec un col montant et des manches gigots, et la jupe était longue et évasée. Au pied elle avait de petites botines noires.

-C'est une robe qui date de la guerre de sécession, elle appartenait à la grand-mère de la grand-mère de ma mère. C'est l'une des rares choses qui me restent d'elle.

Lex l'enlaça tendrement sous le regard, parfois surpris, des personnes présentes, soit (récapitulons voulez-vous) les Kents, Loïs et Clark,Gabe, Lucas, Lucy et le général Lane.

Chloé annonça que le repas était servi. Ils passèrent donc tous à la salle à manger et lorsqu'ils pénétrèrent dans la pièce, ils découvirent sur la table une dinde rôtie, accompagné de plusieurs plats de légumes (pommes de terre, haricots, champignon...) ainsi qu'un assortiment de sauces et de condiments.

-Waou, Chloé, c'est toi qui a fait tout ça ?

Chloé acquiesça d'un signe de tête.

-Personnellemet, j'y crois pas une seconde, Clark. Dis-moi, amour, où est-ce que tu as planqué les petits lutins qui t'on aidée à faire tout ça.

Chloé lui tira la langue, tandis que Lucas le regardait étrangement avant de se retourner vers le reste de l'assemblé.

-Je rêve où mon frère viens de faire de l'humour et sans sarcasme.

Clark lui répondit :

-Si tu voyais ce que la présence de Chloé lui fait faire !

-Genre ?

-Il y a trois jours, j'ai trouvé la demoiselle perché sur ses épaules, refusant de descendre et j'ai eu la surprise de l'entrendre me dire qu'elle faisait rien qu'à l'embêter.

-NON !

-Si !

-CLARK !

La voix de Lex était faussement menaçante, ce qui n'empêcha pas Loïs de continuer.

-Au téléphone, il l'appelle "mon rayon de soleil" !

-Loïs !

Ce fut au tour de Chloé de s'insurger. Tout le monde riait de bon cœur même Jonathan esquissa un sourire.

-Puisque c'est ça...

Lex attrappa Chloé et, passant un bras dans son dos et l'autre sous ses genoux, la souleva.

-Viens, amour, allons-nous en.

-Non !

-Comment ça non ?

-Pas sans la dinde en tout cas.

-Pardon ?

-Ben oui hein ! J'ai pas passé ma journée à la cuisiner pour pas en manger, qu'est-ce que tu crois !

-Mais t'es un vrai ventre sur patte, ma parole, ça se confirme !

-T'as qu'à dire que je suis grosse, aussi pendant que tu y es !

-Non, ça non. T'es toute pile poil comme il faut.

Chloé émit un petite gloussement de contentement.

-Bon on reste manger ?

-Voui.

Comme pour Thangsgiving, le repas se déroula dans une bonne ambiance, même Jonathan se montra agréable et le général ne grogna pas trop, même s'il ne semblait pas apprécier le fait que Clark fréquente Loïs et voyait d'un mauvaise œil les pathétiques tentatives de drague de Lucas, aussi subtile qu'un bulldozer, envers une Lucy amusée mais pas dupe une seconde.

Peu avant minuit, après plus de trois heures de repas, ils rejoignirent le salon afin d'y échanger les traditionnels cadeaux. Et quand vinrent les douzes coups de minuit, tout le monde s'embrassa, avant de se jeter sur les paquets, que le Papa Noël avait apporté, ce dernier ayant d'ailleur failli se tromper de cheminée, tellement il y en a dans cette foutu baraque. (Nan, je déconne, bref) Des tonnes de cadeaux, au moins, s'échangèrent, passant de main en main. Mais Chloé ne reçut de Lex qu'une simple parure de stylos et Lex ne reçut de Chloé qu'un simple recueil de poèmes. Ils se regardèrent et comprirent instantanément qu'ils avaient eut la même idée et qu'ils avaient prévu de s'offrir le vrai cadeau dans l'intimité.

Après la remise des cadeaux, ils discutèrent un moment avant de rentrer ou d'aller dormir, Lucas ainsi que Loïs et Clark passant la nuit au manoir. Une fois dans l'intimité, Chloé sortit un paquet du placard et le tendit à Lex. Celui-ci l'ouvrit, découvrit à l'interieur une vieille boîte en carton et dedans :

-Un train électrique !

-Je t'ai vu en regarder avec envie et nostalgie quand on faisait les boutiques. Et je me suis dit que ton père n'avait jamais du t'en offrir quand tu étais petit, alors que tu en aurais voulu un. J'ai voulu faire un cadeau au petit garçon que tu n'as jamais vraiment été. Celui-ci est un peu particulier, il appartenait à mon pére et il me l'avait offert quand j'étais petite, même si ma mère disait que ce n'était pas un cadeau pour une petite fille.

-Merci.

Il caressa doucement son visage.

-C'est le plus beau cadeau qu'on m'est jamais offert.

Elle l'embrassa tendrement, puis il l'entraîna hors de la chambre.

-Prend ton manteau.

-On va où ?

-C'est une surprise, suis-moi.

Il l'emmena dehors et arrivé au fond du jardin, il la fit entrer dans une grande serre.

-Ma mère adorait jardiner et après sa mort mon père a fait entretenir l'endrois. Ici c'est une serre non chauffé, avec des plantes communes, mais ce n'est pas celle qui nous intéresse ce soir.

Chloé regardait partout autour d'elle, émerveillée. Une fois au bout de la pièce, Lex la fit pénétrer dans une autre serre, chauffée cette fois. Au centre, au milieu des plantes tropicales luxuriantes, se trouvait un magnifique rosier, dont les gigantesques fleurs blanches, marbrées de mauves, embaumaient la pièce.

-C'est ma mère, qui par diverses croisements, a créé cette espèce, et tu ne devienneras jamais comment elle la nomée : Chloé. Parce qu'elle disait toujours que si un jour elle avait une fille c'est comme ça qu'elle voudrait l'appeller.

Lex coupa une des fleurs et la tendit à Chloé.

-Maintenant elle sont pour toi.

Chloé fut tellement émue, qu'elle n'arrivait plus à trouver ses mots. Elle prit délicatement la fleur et en huma doucement les senteurs. Lex caressa tendrement sa joue afin d'essuyer une larme solitaire qui s'y était égarée.

-Je suis sûr qu'elle t'aurais beaucoup appréciée.

Emportée par ses émotions Chloé se précipita dans la chaleur de ses bras et murmura juste "Merci". Ils restèrent longtemps enlacés dans la chaleur de la serre.

-Je suis heureux de t'avoir rencontré. Tu es comme une lumière dans la nuit, tu éclaires mon existance.

Les larmes de Chloé redoublèrent.

-C'est malin maintenant je ressemble à une fontaine.

-Oui, mais la plus belle de toutes.

Elle sourit entre ses larmes.

-Moi aussi je suis heureuse de t'avoir rencontré.

-Bon, si on rentrait dormir.

Une fois dans la chambre, Lex embrassa Chloé.

-Lex ?

-Hum ?

-Tu es sûr de vouloir dormir ?

Et disant ses mots, elle glissa ses mains sous sa chemise. Les muscles de son ventre se contractèrent aussitôt.

-Seigneur ! Pourquoi vous les femmes avez toujours les mains aussi froides.

-Sacrifice des périphériques. (lorsque le corps à froid il maintient en priorité la température dans le zone vitale et sacrifie les extrémités)

-Mouais. Et pour répondre à ta question, non. Par contre j'aimerais assez savoir si ce qu'il y a sous cette robe est aussi d'époque.

-Tu parles de moi ou de mes dessous ?

-À ton avis ?

Il l'embrassa une fois encore. Elle se détacha de lui et se mit de dos.

-Pour le savoir, il va falloir que tu ouvres ton dernier paquet.

Lex commença alors à déboutonner la robe, puis la lui retira. Il ôta ensuite le jupon, la combinaison et le pantalon. Une fois que ce fut fait il la contempla. Elle portait encore ses bottines sur de long bas de laine gris sombre retenus par de larges jartelles elles-même reliées à un corset de moire blanc, ainsi qu'une petite culotte assortie.

-Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure.

Chloé arqua un sourcil.

-Ceci est sans conteste le plus beau cadeau qu'on m'ait fait.

Elle s'assit sur le lit et alors qu'elle s'apprêtait à ôter ses chaussures, Lex arrêta son mouvement.

-Garde-les !

Chloé arqua à nouveau un sourcil.

-Je te trouve terriblement sexy et particulièrement attirante comme ça.

Elle s'appuya sur ses poignets.

-Et moi tu sais comment je te trouve sexy ?

Il se tenait à présent debout devant elle.

-Non mais je suis sûr que tu vas me le dire très vite.

Elle eut un sourire mutin.

-Sans rien !

Lex posa les poings sur sa taille et la regarda d'un air amusé.

-Franchement !

-Aller, strip-tease !

-Tu me fais faire vraiment n'importe quoi.

-Aller !

Lex s'exécuta de bonne grâce et une fois nu il la rejoignit sur le lit. Il lui retira le bas de ses sous-vêtements et dans la nuit froide de Noël, il l'aima.

Le lendemain matin, lorsque Lucas pénétra dans la cuisine, il découvrit son frére, chantonnant devant la gazinière. Surpris il se tourna vers Loïs et Clark qui déjeunaient à la table de la cuisine.

-Mais qu'est ce qu'il fait ?

-Pancakes.

-C'est moi qui est une hallucination auditive ou il chantonne ?

-Non, non il chantonne.

Et devans son air ahurit, Clark ajouta :

-Cherche pas, c'est l'effet Chloé.

Et sans se préoccuper le moins du monde des personnes présentes autour de lui, Lex posa une assiette de pancakes sur un plateau, ainsi que du sirop d'érable, du café et deux tasses. Puis il sortit tranquillement de la cuisine pour rejoindre sa chambre. Lucas s'assit à table, encore sous le choc.

-Je dois encore être entrain de dormir et je fais un rêve des plus étrange.

Loïs lui tendit une tasse de café chaud.

-Tu verras, on s'y fait.

Quelques minutes plus tard, Lex se trouvait dans sa chambre, il posa le plateau sur la table de nuit et entrepris de réveiller Chloé encore planquée sous les couvertures. Il s'approcha doucement de l'amas de tissu, sachant parfaitement qu'une Chloé au réveil est une Chloé redoutable. Il souleva délicatement le drap et lorsque la lumière atteignit le visage de Chloé, elle grimaça.

-Humm.

-Chloé, c'est le café !

-Immédiatemment elle ouvrit un œil.

-Où ça ?

Lex soupira, levant les yeux au ciel. Il prit une tasse.

-Là !

Elle se redressa et saisit la tasse.

-Merci. Ça sent bon, c'est quoi ?

-Pancakes.

-Tu m'as fais des pancakes ?

Il acquiesça d'un signe de tête.

-Hum hum, mon frère pense que je suis devenu dingue.

-Ton frère est une andouille et toi tu es un amour.

-Mouais je sais.

-C'est vrai j'oubliais ta modestie légendaire.

Ils petit-déjeunèrent tranquillement au lit, puis ils s'habillèrent et rejoignir les autres.

Le midi ils restèrent en petit comité pour le repas de Noël. La journée se déroula tellement bien que Lucas, Loïs et Clark décidèrent de passer quelques jours au manoir; Mais le soir du reveillon du jour de l'an, Lex avait opté pour la surprise, avec un dîner en tête à tête avec Chloé dans l'un des meilleurs restaurants de Metropolis.

Le 31, en fin d'après-midi, Lex surgit derrière Chloé et lui banda les yeux.

-Mais qu'est ce que tu fais ?

-Surprise ! Aller suis-moi Sullivan.

Au prix d'un voyage périlleux, ils réussirent à atteindre la chambre à coucher et Lex lui retira le bandeau. Chloé découvrit sur le lit une superbe robe fourreau bleu nuit constellée de diamants.

-Wha ! Elle est magnifique, mais c'est en quel honneur ?

-Toi, moi et The Gothic Tower.

Chloé sourit à l'évocation du nom du restaurant.

-Et je suppose que le choix du restaurant n'est pas anodin.

-Tu supposes bien. Promet-moi juste de ne pas faire de scandale cette fois.

-Je sais pas, peut-être.

-Chloé !

-D'accord je serais sage.

-Bien.

Le soir, ils dînèrent donc en tête à tête. Le repas était délicieux.

-Tu te rends compte que c'était il y a déjà plus de huit mois que tu m'embrassais pour la première fois sur cette piste de danse.

-Non. La première fois c'était devant le Daily Planet et chaque fois ça s'est terminé par ta main rencontrant ma joue dans une vive douleur.

Chloé ne put s'empêcher de rire et caressa doucement sa joue.

-Je suis désolé, ça ne se reproduira plus.

-J'espère bien. Tu viens danser ?

-Avec plaisir !

Ils se dirigèrent vers la piste de danse, retrouvant les sensations, qu'il avaient éprouvé ce soir là. Ils restèrent enlacés quelques minutes, jusqu'à ce que Lex repère un photographe au fond de la salle.

-Tu m'excuse une minute.

Chloé le vit se diriger vers le fond de la pièce, attraper un homme par le col, lui arrahcer son appareil photo et le jeter à terre. Puis elle le vit lui parler, certaine qu'il devait s'agir de menaces, enfin Lex le lâcha et il partit sans demander son reste. Lex revint vers elle, le visage légèrement contracté par la colère.

-Désolé.

-C'était vraiment nécessaire ?

-Je ne tiens pas à voir notre vie privée étalée dans les journaux.

-Pourquoi ? Ce n'est qu'une photo, ce n'est pas bien grave.

-Je n'y tiens pas, c'est tout.

Chloé n'insista pas pour ne pas gâcher la soirée, mais elle n'en resterait pas là. Cette altercation avait réveillé certains doûtes.

Deux jours plus tard, Chloé reprenait l'avion pour Pékin.

Trois jours plus tard, un journal publiait leur histoire.

Quatre jours plus tard, Lex démentait dans un communiqué toute relation avec Chloé.