Nouveau chapitre ! Les couples (trop mimi) se découvrent…

Je n'ai plus qu'une chose à dire : Bonne lecture !

Chapitre 4 : Des relations naissantes


La matinée était déjà bien avancée quand Ginny se réveilla. Elle ne comprit pas tout de suite où elle se trouvait mais en voyant Hermione toujours inconsciente dans son lit d'infirmerie, elle se souvint de l'attaque et du reste. Elle contempla un moment le mur blanc en face et secoua la tête en comprenant qu'elle avait dormi à l'infirmerie toute la nuit. « Mais pourquoi Mme Pomfresh ne m'a pas réveillé ? »

Elle se redressa légèrement et remit une mèche derrière son oreille. « Bon sang ! Je n'ais jamais aussi mal dormi ! » La dernière des Weasley balaya la partie de la pièce qui se trouvait devant elle du regard. « Il n'y a personne ? Tant mieux… » Elle allait se lever quand elle entendit derrière elle une voix qui d'ordinaire la rendait folle de joie.

: Vous êtes enfin réveillée, Miss Weasley ?

« Fleur ! » La rouquine se tourna vers la voix pour constater que sa propriétaire était assise dans un fauteuil, un livre à la main. Ginny sentit son cœur faire un saut périlleux dans sa poitrine. Le souffle lui manqua et elle ne parvint pas à répondre à son professeur.

Celle-ci posa son livre sur l'accoudoir et se leva tranquillement. Elle s'approcha du lit de la blessée, et se plaça à côté de Ginny. Fleur inspecta un instant la préfète en chef pour vérifier son état de santé puis s'assit en face de Ginny. « Elle est vraiment mignonne quand elle rougit ! » pensa Fleur devant la couleur soutenue des joues de son élève.

: Mme Pomfresh souhaitait se reposer un peu. Je lui ai alors proposé de vous surveiller, Miss Granger et vous, expliqua la demi vélane avec un sourire protecteur.

Ginny rougit de plus belle mais réussit à répondre cette fois.

: M… Merci, professeur, dit doucement Ginny en maudissant sa timidité.

: C'est normal, Miss, rétorqua la française malicieusement.

Elle se rapprocha de la rouquine, perdant le peu de contrôle qu'elle avait sur ses sentiments. « Merde ! Il faut que je me reprenne… Ah, zut ! » Elle se tenait à quelques centimètres de son élève rousse quand elle reprit la parole.

: Vous semblez beaucoup tenir à Miss Granger, n'est-ce pas ? Questionna la demi vélane.

: Euh… Oui, en effet, répondit la jeune fille, troublée par son aînée.

Fleur souriait. « Elle est à ma merci… » Elle leva une main vers le visage de celle qu'elle aimait et lui remit lentement une mèche derrière l'oreille. Ginny fit tout son possible pour ne pas céder à ses sentiments tumultueux et se jeter sur sa prof. « Mais c'est pas vrai ! A quoi elle joue ? » La rouquine manqua gémir quand la paume de la main de Fleur toucha sa joue. « Hum... Je dois me reprendre… » Mais c'est finalement Fleur qui ramena sa main vers elle.

: Vous devriez vous préparer pour vos cours, Miss Weasley, dit soudain la prof.

: Quoi ?

: Les cours commencent dans une demi heure…

: Hein ?

Ginny bondit de sa chaise et regarda par la fenêtre. Le soleil était déjà assez haut. « Merde ! » Elle prit la cape sur sa chaise et fila en catastrophe pour allait se changer.

Fleur la regarda faire avec amusement. « Vous me rendrez ma cape plus tard, Miss Weasley… » La prof de d.c.f.m. se leva et entreprit de ranger la salle avant de partir. Des paniers pleins de bonbons étaient posés sur une table en face du lit d'Hermione. « Ils semblent beaucoup l'apprécier… » Fleur se rapprocha de la blessée et la regarda un moment. Un rayon de lumière s'infiltra à travers les rideaux et illumina durant quelques seconde les cheveux châtains de la plus brillante élève de Poudlard. « Je ne la connaît pas beaucoup mais j'aimerai vraiment que ce soit le cas… Enfin… Plus tard peut-être… »

Fleur reprit son livre et sortit de la salle en prenant soin de ne pas claquer la porte.


Harry n'avait cessait de rechercher la compagnie de Draco toute la journée. Ils étaient à côté en cours communs et ne se quittaient pas vraiment le reste du temps, étant sans cesse en train de penser l'un à l'autre.

Jamais le survivant n'avait été aussi peu attentif en classe. Ron lui avait donné au moins cinq coups de coude dans la journée, si bien qu'Harry avait à présent un joli bleu sur la peau. Mais à vrai dire, il s'en fichait totalement.

Dans la Grande Salle, les élèves discutaient allègrement dans un brouhaha persistant. Les gryffondor étaient les moins bavards, cependant. Beaucoup s'inquiétaient de l'état de santé d'Hermione, toujours inconsciente. Neville posait tout un tas de questions à Ginny sur Hermione tandis que Ron essayait, avec beaucoup de difficultés, d'attirer l'attention de Harry. Celui-ci était à nouveau occupé à rêver des lèvres d'un certain serpentard.

: Oh ! Harry ! Tu m'entends ? S'énerva Ron au bout de dix minutes.

: Euh… Hein ? Quoi ? fit le survivant en sortant de sa rêverie.

: Ca fait environ dix minutes que je te demande si tu as commencé ton devoir sur les animagus, soupira le rouquin exaspéré.

: Ah ! Euh… Oui, oui, j'ai commencé. Pourquoi ? demanda Harry, absent.

: Non, pour rien. Laisse tomber, répliqua Ron en abandonnant l'idée d'une conversation avec son meilleur ami. « Pfff… Il est désespérant… »

Lorsque les professeurs furent enfin installés à leur table, tous les plats de la Grande Salle se remplirent aussitôt sous les soupirs affamés de certains élèves, dont Ron. Le silence prit possession de la salle pendant le repas.

Une fois les ventres apaisés, les restes disparurent et Mc Gonagal réclama le silence pour permettre à Dumbledor de prendre la parole. Ceci fait, le directeur se leva en se raclant la gorge.

: Merci, commenca-t-il. Chers élèves, comme vous le savez déjà, notre école n'est pas à l'abri des attaques des mangemorts.

Des murmures s'élevèrent dans la salle. Le directeur attendit patiemment le retour du silence avant de poursuivre :

: Et comme vous le savez également, l'une de nos élèves a été blessée.

D'autres murmures l'interrompirent à nouveau, plus bruyants.

: Silence, s'il vous plait ! Les rappela à l'ordre Mc Gonagal.

Un silence attentif revint. Dumbledor allait enchaîner quand les portes de la salle s'ouvrirent doucement. Toutes les têtes se tournèrent dans leur direction. Une Hermione portant sa robe de sorcière noire s'avança alors entre elles. Elle semblait avoir des difficultés à avancer. Ginny se leva et la rejoignit pour lui proposer son aide. Son amie l'accepta avec reconnaissance et elles se dirigèrent ensembles lentement vers la table des gryffondor. Personne ne parlait, étonnés par l'entrée de la préfète en chef des Gryffondor.

Alors qu'elles allaient s'asseoir, une Mme Pomfresh essoufflée apparut dans l'embrasure des grandes portes de la salle.

: Miss Granger ! Cria-t-elle après la gryffondor qui avait visiblement décidait de venir sans l'accord de l'infirmière. Celle-ci semblait très en colère.

Elle se dirigea vers la convalescente, les poings serrés.

: Miss Granger ! Vous devriez être couché !

Elle allait continuer quand Dumbledor intervint d'une voix rieuse :

: PomPom ! Laissez dont Miss Granger s'installer et venez plutôt nous rejoindre. Je souhaiterai que vous soyez toutes deux au courrant des nouvelles dispositions que je vais prendre.

L'infirmière se retourna vers le directeur et se força au calmer. Avec un soupir, elle se dirigea à contre cœur vers la table des professeurs. Dumbledor l'accueillit avec un sourire et entreprit de reprendre son discours là ou il s'était arrêté.

: Bien. Aux vues desrécents évènements, j'ai prit la décision d'instaurer des tours de garde. Ces tours de garde seront effectués par le préfet en chef de chaque maison. Pour des raisons de sécurité, ces rondes se feront par deux. Aussi, je demanderai aux préfets en chef de venir me trouver dans mon bureau pour plus d'explications.

Le directeur allait se rasseoir mais se ravisa et chercha Hermione du regard.

: Serez-vous en état de venir, Miss Granger ? Demanda-t-il, soucieux.

Avant que Mme Pomfresh ne puisse donner son avis, Hermione répondit avec un sourire rassurant :

: Oui, monsieur !

: Bien, la discussion est close dans ce cas, fit Dumbledor pour éviter une éventuelle protestation de la part de l'infirmière de Poudlard.

Celle-ci leva les yeux au ciel en se levant et repartit, exaspérée par le directeur et sa patiente.

Les élèves et leurs professeurs se levèrent pour partir vers leurs salles communes et bureaux respectifs. Draco vint à la rencontre d'Hermione et ses amis.

: Comment te sens-tu ? Demanda le serpentard en la serrant dans ses bras.

: Bien, répondit la gryffondor en réprimant un cri de douleur.

: Tu n'aurais pas du, continua Draco avec un triste sourire. Merci.

: Draco, soupira la Gryffondor attirant l'attention d'Harry, Ron et Ginny qui se rapprochèrent. Si je peux protéger mes amis, je n'hésiterai pas à agir. Tu comprends ?

Le serpentard hocha la tête et lui sourit. Il se détourna et s'apprêtait à sortir de la salle, rassuré mais…

: Drac, attends !

Harry courut vers lui et lui demanda en rougissant :

: Je peux t'accompagner ?

: Bien sur !

Ils sortir ensemble de la salle en silence, content d'être ensemble. Hermione sourit. « Comme ils sont mignons tout les deux ! AIE ! » Elle faillit hurler quand Ron la prit dans ses bras sans ménagement.

: Tu m'as fait si peur, Mione, fit-il après l'avoir lâché, visiblement soulagé de la voir apparemment en bonne santé.

: Calme toi, je vais très bien, répondit-elle en se mordant l'intérieur de la joue pour ne pas dire autre chose que ce qu'elle avait l'intention de dire.

Ron soupira et partit pour la salle commune des gryffondor en compagnie de Neville, celui-ci ayant lancé à Hermione un 'content de te revoir' avant de s'éloigner.

Elle les regarda partir sans rien dire, pensive.

Ginny effleura doucement le bras d'Hermione pour attirer son attention. Celle-ci se tourna vers elle et constata avec surprise que la rouquine était au bord des larmes. « Ginny… »

: Ginny, qu'est-ce qui ne v'a pas ? Demanda doucement Hermione en lui prenant une main et la pressant doucement.

: Tu m'as vraiment fait peur, Mione. Tu aurais pu te faire tuer ! S'alarma la rouquine, une larme glissant sur sa joue.

« Mais qu'est-ce qu'il lui prends ? » Hermione lui souriait calmement en tentant de comprendre son amie. « Remarque, je réagirais peut-être de la même manière si elle était blessée… »

: Tu es ma meilleure amie, souffla Ginny en se calmant peu à peu.

Hermione l'attira vers elle et la prit dans ses bras pour la rassurer sur son sort, faisant abstraction de la douleur. Ginny se laissa faire, un peu étonnée mais ravie. Hermione fronça les sourcils en regardant de plus près la cape que portait son amie. « Ce n'est pas sa cape… » Elle se redressa et toucha le tissu soyeux de la cape avec un demi sourire.

: Dis-moi, Ginny, commença-t-elle innocemment, elle est à qui cette cape ?

: Oh,professeur Delacour ! S'exclama la rouquine avec des yeux ronds avant de rougir furieusement.

: Eh bien, tu devrais aller la lui rendre ou elle risque d'attraper froid, conseilla la préfète en chef avec amusement.

: Tu n'auras pas besoin de moi, Mione ?

: Non, vas-y.

Merci.

Ginny se précipita vers le bureau du professeur de d.c.f.m, gênée d'avoir oublié de rendre sa cape au professeur.

Hermione la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue.

La préfète en chef des gryffondor se permit un petit temps de repos, la douleur se faisant de plus en plus forte. « Je ne retire pas ce que j'ai dit. Si c'était à refaire, je le referai mais… Par Merlin, ce que ça fait mal ! » Elle ferma les yeux un moment pour contrôler la douleur. Après un court instant, elle les rouvrit et se dirigea vers la sortie de la salle.

Il n'y avait personne dans les couloirs et la température était plutôt fraîche. Elle fit tout son possible pour se dépêcher mais elle dû s'arrêter souvent pour reprendre des forces et son souffle par la même occasion.

Elle arriva devant la gargouille qui bloquait l'accès au bureau du directeur et délivra le mot de passe.

: Crème Canari.

La gargouille trembla puis glissa sur le côté, révélant un passage menant à une porte. Hermione marcha jusqu'à la porte et toqua. Draco ouvrit la porte et Hermione constata que tous les autres étaient déjà là. Elle entra et s'excusa maladroitement.

: Vous n'avez pas à vous excuser, Miss Granger, fit Dumbledor en l'observant par-dessus ses lunettes.

: Merci, professeur.

L'élève s'avança et prit place dans le dernier fauteuil libre de la pièce. Les préfets en chef se calèrent dans leurs fauteuils et attendirent que leur directeur prenne la parole.

: Bien. Nous allons donc mettre en place les tours de garde dont je vous ai parlé. J'ai décidé après mûre réflexion d'associer Serpentard à Gryffondor et Poufsouffle à Serdaigle. Cela vous convient-il ? Voulu s'assurer Dumbledor.

: Oui, professeur, répondirent les quatre élèves.

: Alors c'est parfait. Vous effectuerez vos rondes une fois sur deux. Vous commencez ce soir, à vous de décider qui seront les premiers a patrouiller. Bonne nuit, termina le directeur en pivotant sur son fauteuil.

Les quatre élèves se levèrent et sortirent en silence. Une fois arrivés dans le couloir, ils décidèrent d'effectuer la première ronde tous les quatre, Draco et Hermoine prendront le premier tour demain. Ils avaient donc parcouru tout le château à la recherche de la moindre chose suspecte, sans rien trouver d'inquiétant. Ils épuisèrent à peu près tous les sujets de conversation possibles et imaginables.

Ils montèrent au second étage près de la tour des Gryffondor et arrivèrent à la petite salle commune des préfets en chef qu'ils traversèrent. Ils pénétrèrent alors dans un couloir bien éclairé, percé de quatre portes, deux de chaque côté, toutes aux couleurs d'une maison différente. A l'autre bout du couloir se trouvait la piscine des préfets en chef.

Hermione se dirigea vers la porte rouge et or après avoir souhaité bonne nuit aux autres, elle entra et referma la porte, épuisée. « Combien de temps vais-je tenir à ce rythme ? » se dit-elle en restant immobile, espérant que cela atténuerai la douleur. Puis, épuisée, elle se dirigea vers sa salle de bain et se changea, fit sa toilette, et se coucha sans attendre en prenant des précautions pour ne pas accentuer la douleur déjà importante. Elle s'endormit tout de suite.


Pendant la réunion des préfets dans le bureau de Dumbledor, Ginny avait enfin trouvé le courage d'aller rendre sa cape à Miss Delacour. « Comment ais-je pu oublier de la lui rendre ? » se réprimanda la rouquine en serrant la cape contre elle à l'idée de la rendre. « Et je me demande pourquoi, après ça ? » Elle s'arrêta un moment pour mieux examiner la cape en question. Elle soupira d'aise en respirant le parfum de Fleur et reprit sa marche en direction du bureau de la française.

Une fois devant son bureau, elle frappa doucement à la porte et attendit la réponse. Elle entendit des bruits de pas et la porte s'ouvrit bientôt sur une Fleur au regard interrogateur :

: Miss Weasley ?

: Excusez moi de vous déranger, professeur, mais je voulais vous rendre votre cape, dit Ginny en rougissant une fois de plus devant sa prof.

Fleur lui sourit et tendit la main.

: Merci, Miss, répondit la française en reprenant sa cape, touchant au passage la main de son élève.

: De rien, à demain, professeur, répliqua précipitamment la rouquine en se détournant déjà.

Elle allait s'enfuir mais Fleur lui attrapa la main et la retint. Ginny sentit son cœur s'affoler et se força au calme, persuadée de perdre tous rapports avec sa prof si celle-ci apprenait ses sentiments.

: Voulez vous rester, Miss Weasley ? Nous pourrions discuter, suggéra l'aînée en fixant le dos de son élève.

Celle-ci lui fit face et parvint à sourire. « Une occasion comme ça, je ne peux pas la louper… » Elle hocha timidement la tête et se laissa entraîner par son professeur.

Une fois rentrées, Fleur referma la porte, invita Ginny à s'asseoir sur un fauteuil et s'assit en face d'elle, délaissant son cours étalé sur le bureau.

: De quoi voulez vous que nous parlions, Miss Weasley ? demanda innocemment Fleur en s'enfonçant dans son fauteuil.

: Euh… De l'attaque ?

Prise au dépourvu, Ginny n'avait pas trouvé mieux que cela. « Merlin ! Mais qu'est-ce que je fais là, moi ? » Elle leva les yeux sur Fleur et celle-ci lui offrit un sourire qui la fit frissonner. « C'est pas vrai ! Elle peut pas avoir un sourire moins beau que celui-ci ? » Ginny, incertaine, lui rendit son sourire et décida de dire n'importe quoi du moment que cela effacé ce sourire qui la faisait fondre.

: Cela recommencera ? Fit-elle d'une petite voix.

: Sans doutes, répondit Fleur en se redressant.

En fait, Ginny redoutait la réponse à cette question et elle baissa la tête en entendant celle de Fleur, totalement découragée et inquiète. Mais en vérité, elle avait surtout peur. Fleur se rapprocha doucement et reprit la parole :

: Qu'avez-vous, Miss ?

: J'ai peur, répondit Ginny très bas.

: Vous ne devez pas avoir peur…

Fleur se rapprocha encore puis mis un doigt sous le menton de Ginny et lui releva le visage avec douceur. Ginny se sentit à nouveau virer au rouge tomate tout en respirant plus vite. Fleur la regarda droit dans les yeux. « Je vais craquer… »

: Nous sommes là pour veiller sur vous…

Elle s'approcha de son élève, perdant le contrôle d'elle-même pour la première fois depuis bien longtemps. « Maintenant que je suis lancée, je n'arriverai plus à reculer. » Elle fixait toujours les yeux fuyant de Ginny avec intensité.

: Je veillerai sur vous, murmura-t-elle d'une voix vibrante.

Ginny croyant avoir mal entendu, plongea son regard dans les yeux proches de Miss Delacour et s'y perdit. La professeur était à un centimètre de son élève. Elle passa une main caressante dans la nuque de Ginny et l'attira à elle. Ginny ne voulait pas résister et se laissa faire en fermant les yeux, abandonnant la victoire à ses hormones. Le cœur de Fleur s'emballa et celle-ci s'en étonna un bref instant. « Je suis vraiment amoureuse… »

Puis elle ferma à son tour les yeux en sentant le souffle court de Ginny sur ses lèvres. Leurs lèvres se touchèrent enfin. Fleur embrassa délicatement les lèvres de Ginny, en prit une entre les siennes, puis l'autre, les embrassa de nouveau et continua se manège un moment.

Ginny se laissa entraîner par ses émotions et passa ses bras autour du cou de Fleur tandis que celle-ci la prenait par la taille, à genou devant elle. Elles se serrèrent l'une contre l'autre et Fleur passa sa langue sur les lèvres de Ginny, demandant un droit de passage. Ginny ouvrit immédiatement ses lèvres, désirant Fleur plus que toute autre chose au monde à cet instant précis.

La demi vélane introduisit sa langue entre les lèvres de Ginny et commença par caresser le palais de celle-ci. Mais elle l'abandonna rapidement pour caresser la langue de son élève. Celle-ci frissonna à ce contact si doux et leurs langues entamèrent une danse effrénée.

Elles s'arrêtèrent un moment plus tard, en manque de souffle. Ginny rouvrit les yeux pour constater que Fleur l'observait avec un immense sourire. Elle rougit à nouveau et s'écarta légèrement, indécise.

: Professeur…

: Ne dit rien, je t'en pris…

: Je dois retourner au dortoir…

: Je sais…

Fleur se releva et remit sa tenu en place. Elle sourit et tendit la main à Ginny pour l'aider à se relever. Celle-ci la prit et se releva puis se dirigea vers la porte. Avant qu'elle ne parte, Fleur l'attira à elle et lui déposa un tendre baiser sur les lèvres. Ginny manqua s'évanouir de plaisir, puis Fleur la libéra et ouvrit la porte pour la laisser partir.

Ginny s'en alla à regrets et un peu gênée, courant dans les couloirs sombres du château pour éviter de trop penser.

Fleur n'avait jamais été aussi heureuse. « Je suis définitivement amoureuse… » Elle soupira d'aise et retourna travailler son cours en ayant du mal à ce concentrer.


Le matin du troisième jour de la rentrée s'éclaira sous l'apparition du soleil automnal. Harry se leva avant que son réveil ne sonne et se prépara tout de suite en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ses camarades.

Alors qu'il enfiler maladroitement son pantalon, une jambe de celui-ci percuta la commode et fit tomber ses lunettes qui étaient en équilibre dessus. Elles tombèrent avec un bruit mat sur le planché de bois verni et Harry se figea en jurant. Cela avait été suffisant pour tirer du sommeil coq, le minuscule hibou monté sur piles de Ron. Il commença à s'agiter, faisant un bouquant monstrueux pour une si petite bestiole.

« Et merde ! » Harry s'avança vers le volatile et se planta devant sa cage, n'ayant enfilé qu'une seule jambe de son pantalon.

: Si tu ne te tais pas, je te fais rôtir, cervelle de moineau !

Le petit emplumé se calma immédiatement au ton virulent d'Harry. « Heureusement qu'ils ont un sommeil de plomb. » se dit le survivant en soupirant. Il termina de s'habiller et descendit à la salle commune où il trouva Hermione et Ginny en train de discuter. Celle-ci arrêta de parler à son approche mais Harry n'y fit pas attention.

: A tout à l'heure, les filles ! leur lança-t-il d'un ton enjoué avant de disparaître derrière le tableau de la grosse dame.

Il traversa les couloirs en courant, pressé, et faillit dégringoler dans les escaliers en manquant une marche mais quelqu'un le rattrapa avant qu'il ne s'étale au sol. « Ouf ! »

: Merci, souffla le gryffondor en levant les yeux sur son sauveur.

Il faillit s'étouffer en constatant que Draco était ce sauveur et déglutit bruyamment. Le blond lui répondit d'un sourire amusé.

: Où courais tu ainsi ? Demanda Draco.

: Euh… Harry rougissait violemment. Je… J'espérais te croiser, en fait.

: Intéressant, répondit le serpentard en remettant les lunettes d'Harry en place sur le nez de celui-ci.

: Mais, et toi, continua Harry, un peu gêné. Qu'est-ce que tu faisais ici ?

: Je t'attendais…

Draco ne lui laissa pas le temps de poursuivre. Il le prit par le bras et l'entraîna vers la Grande Salle. Aux portes de celle-ci, le serpentard retint Harry en s'écartant un peu de l'entrée et le plaça face à lui. « Ses lèvres sont si attirantes… » Il allait dire quelque chose quand un groupe de serpentard passa à proximité pour entrée dans la salle. Draco attendit qu'ils soient rentrés et plongea ses yeux de métal dans ceux d'Harry.

: Il y a une chose que j'aimerais terminer, lui glissa-t-il d'une voix sensuelle.

: Et quoi ? fit sur le même ton le gryffondor en passant ses bras autour du cou de Draco, plus du tout timide.

: Ceci, répondit Draco en enlaçant son ancien ennemi.

Il s'avança et posa ses lèvres sur celles d'un Harry Potter aux anges. Le gryffondor ouvrit tout de suite les lèvres et partit à la recherche de la langue de Draco à l'aide de sa propre langue. Leurs lèvres se soudèrent tandis que leurs langues se liaient. Celles-ci entamèrent une joute de carreses dont eux seuls connaissaient l'enjeu en un baiser passionné.

Ils se séparèrent eu peu plus tard par manque d'air. Draco passa une main dans les cheveux en bataille d'Harry en un geste possessif et protecteur, souriant. « Je t'aime, Harry… » Mais il n'exprima pas sa pensée à voix haute et abandonna là son amour avant de pénétrer dans la Grande Salle.

Harry le regarda partir, encore enfermé dans la magie de leur premier baiser, tant convoité. « Draco, j'ai l'impression que tu me manques déjà… » Le survivant sortit de sa rêverie en entendant Ron l'appeler plus loin.

Harry ! Qu'est-ce que tu fais ? Viens ! Lui cria son meilleur ami avant d'entré lui aussi dans la Grande Salle en compagnie de Neville, Hermione et Ginny.

Harry sourit, vraiment heureux pour la première fois depuis la mort de son parrain, Sirius Black. Il entra dans la Grande Salle avec un sourire éclatant qui intrigua tout le monde, en pensant que cette journée était en tous points parfaite.

Un concert de bruissements d'ailes se fit entendre dans la Grande Salle : des centaines de hiboux et autres oiseaux nocturnes volaient sous le plafond magique, dessinant des arabesques aux formes complexes et mouvantes. Le courrier était arrivé…


Bises ! Lumenor.