Chapitre 9 : Quiproquo
-LUTHOR !
Loïs entra comme une furie dans le bureau de Lex, un journal à la main.
-J'exige une explication. Comment as-tu pu prétendre que tu la connaissais à peine. Tu imagines le mal que ça va lui faire ?
-Je suis sûr que Chloé comprendra.
-Comprendre quoi ?
-Comprendre que je ne tiens pas à voir ma vie privée étalée dans les journaux et qui plus est ce genre de publicité gratuite est dangereuse pour sa carrière comme pour sa vie.
-Dangereuse ? Tu te fiches de moi ?
-Non. Je suis un homme influent et on pourrait mettre en doûte sa objectivité journalistique quand elle enquête sur de grands groupes concurents du mien ou pire on pourrait s'en prendre à elle pour pouvoir m'atteindre. En faisant ça je ne cherche qu'à la protéger. Maintenant tu m'excuses, mais j'ai un rendez-vous.
Et sans attendre sa réponse, Lex mit poliment Loïs à la porte.
Le soir même, dans le même bureau, Lex recevait la visite de Clark.
-Loïs est furieuse après toi.
-Merci Clark, mais j'avais remarqué quand elle est venue me voir ce matin.
-Je suppose que tu fais ça à cause de l'intergang.
-Oui. Ils commencent à avoir des doûtes à mon sujet et ils ont encore trop influent pour que je prenne le risqu'ils en prennent à elle. Là où elle est je ne peux pas la protéger convenablement et qui plus est l'Intergang possède de nombreuses ramifications parmis les triades du sud-est asiatique. C'est trop dangereux.
-Tu devrais lui dire.
-Pour elle qu'elle enquête ? Ou pire qu'elle essaye de m'aider, surtout pas. Elle serait encore plus en danger et tu le sais aussi bien que moi.
-Oui, mais je persiste à direque tu devrais lui parler, sinon tu vas finir par la perdre.
-Je préfère encore la perdre, plutôt que la voir mourir. D'ailleur ce serais peut être une solution.
-Je t'interdis de faire ça. Je t'interdis de briser votre bonheur à cause d'une bande de criminels notoires. S'il le faut je me chargerais personnellement de sa protection.
-Merci Clark.
-Je t'en pris fais attention Lex. Je ne voudrais pas voir Chloé souffrir à nouveau.
-C'est promis Clark.
Cela faisait presque vingt-quatre heures que Chloé tournait autour de son téléphone. Devait-elle l'appeler en premier ? Se mettre en colère ? Ou au contraire se montrer compréhensive ? Devait-elle faire comme ci de rien était, comme si l'article n'était jamais paru ? Finalement le téléphone sonna.
-Chloé Sullivan.
-Amour, c'est moi !
-Lex, comment vas-tu ?
Il avait tout de suite perçu le tremblement de sa voix.
-Chloé, je sais au son de ta voix que tu es au courant pour l'article. Tu sais j'ai toujours menti à la presse et cet article ne fait pas exeption. Je n'ai fait que protéger notre vie privée.
-Ce n'était pas si grave.
-J'ai beaucoup d'ennemis Chloé, ils pourraient vouloir s'en prendre à toi pour m'atteindre.
-Je sais me défendre, tu sais.
-Ils sont plus dangereux que ce que tu semble croire.
-Lex tu ne me cache rien ?
-Mais non voyons.
Seigneur, il détestait lui mentir. Elle soupira, biensûr qu'il lui mentait, cela faisait quelques temps déjà qu'elle avat des soupsons au sujet de problèmes de Lex avec l'Intergang, des rumeurs circulaient et elle n'était pas journaliste pour rien. Chloé avait bien essayait de se persuader qu'il avait de bonnes raisons de la tenir éloignée de problèmes aussi important, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne lui faisait pas confiance.
-Hum.
-Amour, s'il y a une chose dont tu ne dois pas doûter c'est que je t'aime.
-Moi aussi.
-Sinon, tous va bien vers chez toi.
-Ça va, enquêtes, reportages, la routine, quoi ! Et toi ?
-Oh ça va, j'ai quelques problèmes avec le boulot mais rien d'important. Sinon j'ai aussi quelques problèmes avec ta cousine.
-Loïs ?
-L'article la rendue folle furieuse, j'ai craint un instant pour mon intégrité physique.
Lex l'entendit rire à l'autre bout du fil et fut un peu soulagé, elle ne semblait pas trop lui en vouloir.
-Malheureusement je dois te laisser. Mei vient d'arriver.
-À bientôt.
-Bye.
Et la vie reprit son cours. Seulement, trois semaines plus tard, un nouveau scandale éclata : l'épouse précédente de Lex, Carla, annoçait au monde entier la paternité de ce dernier. Elle s'affichait dans tous les journaux en compagnie d'un petit garçon d'environ deux ans, à la bouille d'ange. Lex démentit immédiatement l'info pour deux raisons, premièrement une telle annoce en plein conflit avec l'Intergang mettait cette enfant en danger et deuxièmement il était fort probable qu'il s'agisse d'un coup fourré monté par Carla. Celle ci n'avait épousé Lex que pour l'argent qu'elle pouvait en tirer, ce qu'elle avait essayé de faire par tous les stratagèmes possibles et immaginables en particulier lors du procet retentissant qui avait cloturé leur mariage de trois semaines. Lex n'aurait jamais imaginé qu'elle irait jusqu'à utiliser un enfant pour arriver à ses fins. Sur les photos, il avait si triste que Lex en venait à penser qu'il serait peut être préférable qu'il en soit le père, ainsi il pourrait le sortir des griffes de sa mère. Mais il ne devait montrer aucune faiblesse, aucune faille, sinon Carla sauterait sur la plus petite occasion pour parvenir à lui estorquer le maximum d'argent.
Chloé fut très choquée par la nouvelle, mais elle le fut plus encore par l'hatitude froide et détachée qu'arborait Lex face à cette histoire. Il semblait se moquer complètement de la vie de cet enfant et il eut des mots particulièrement cruels vis à vis de Carla. Tout dans ses discours semblait le crier : Lex ne voulait pas d'enfant. Et cette évidence perturba Chloé plus qu'elle ne l'aurais voulu. L'idée d'avoir des enfants avec Lex lui avait biensûr traversé l'esprit, même si ce n'était pas pour tout de suite, mais maintenant elle n'était pas sûr de pouvoir envisager sa vie sans enfant.
Les rares échanges téléphonique que Chloé et Lex eurent durant cette période furent particulièrement froids et distants. Si bien que lorsque Chloé dut partir dans le nord de la Chine pour un reportage de deux semaines, sans moyens de communications, elle se contenta de prévenir Lex par email. Lex ne fut pas vraiment surpris par cette attitude, mais afin d'être sûr qu'elle allait bien, il chargea Clark de veiller sur elle. Résultat trois à quatre fois par jour Clark traversait la moitié du globe pour s'assurer que Chloé était en sécurité.
Chloé était partie depuis presque une semaine, quand la vérité sur l'affaire Carla éclata. Lex avait raison, Carla ne cherchat qu'à récupérer un peu plus d'argent, cet enfant n'était pas son fils, ce n'était même pas celui de Carla en vérité. Elle avait payé une jeune adolescent en détresse, qui ne pouvait élever son enfant, pour le récupérer et ne s'en préoccupait guère. Lex réussit tout de même, grâce à diverses relations, à faire intervenir les services sociaux et à lui retirer la garde de l'enfant. Et quelle ne fut pas sa surprise quand Loïs et Clark demandèrent à l'adopter.
-C'est une drôle de demande que tu me fais là, Clark.
-Écoute Lex, en raison de mes origines, Loïs et moi nous ne pourront jamais avoir d'enfant et ce petit garçon se retrouve sans parent, c'est un peu comme si le destin nous offrait une chance tu vois !
-Je crois oui. Écoute, je vais voir ce que je peux faire, mais ne t'attend pas à un miracle.
-Merci d'essayer.
-Ce serait sans doûte plus facile si Loïs et toi étiez mariés
-On y a déjà pensé, c'est en préparation.
-Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.
-Merci.
Une semaine plus tard, Chloé rentrait à Pekin, malade comme un chien. Elle se décida tout de même à appeler Lex.
-Luthor !
-C'est moi.
-Chloé ! Tu es rentrée ?
-Oui, ça fais tout juste une heure.
-C'est moi ou tu n'as pas l'air bien ?
-Rien de grave juste quelques nausées, j'ai du choper une saloperie pendant le voyage. Et toi ça va ?
-Ça va, ça va. Mais va voir le médecin quand même.
-J'irai le voir demain si ça ne passe pas. Sinon tu en es où avec ton ex ?
Le ton était devenu plus froid.
-L'affaire est réglée. Comme je m'y attendais ce n'était pas mon fils, ce n'était même pas celui de Carla. Les services sociaux lui en ont retiré la garde pour mauvais traitements. Ta cousine et Clark sont en train de faire des démarches pour pouvoir l'adopter.
-Mais pourquoi ?
-Clark m'a dit qu'il ne pouvait pas avoir d'enfant, incompatibilité genétique, alors ils voient dans cet enfant une chance offerte par le destin.
-Je vois.
-Tu n'as vraiment pas l'air bien, tu devrais peut être aller te coucher.
-Oui, tu as raison. À bientôt.
-Au revoir. Et Chloé n'oublie pas que je t'aime.
Le lendemain l'état de Chloé ne s'était pas amélioré, loin de là, mais Mei Lung dut la traîner de force à l'hôpital.
-J'ai une petite idée sur la raison de vos symptomes, Mlle Sullivan. Dans quand date votre dernier rapport sexuel, ainsi que vos dernières règles.
Chloé regarda le médecin un instant sans vraiment comprendre :"Seigneur tout mais pas ça."
-Deux mois environ.
-Je vais vous faire un prise de sang, afin de vérifier s'il y a ou non grossesse. Nous aurons les résultats en fin de journée. Je vous appelle ce soir.
Chloé rentra chez elle dans un état second, Mei Lung avait l'impression de voir un zombie à la place de son amie d'ordinaire si energique, mais ignorait la cause de ce changement.Toute la journée, Chloé tourna en rond dans son appartement dans l'attente des résultats, elle ne parvenait pas à faire autre chose. Enfin, vers six heure, le téléphone sonna, la délivrant de cette insupportable attente.
-Sullivan.
-Mlle Sullivan, ici le docteur Dian Pen, je vous confirme ce que je vous disais tout à l'heure, vous êtes bien enceinte, félicitation.
Chloé raccrocha sans ajouter un mot et s'effondra à terre, en sanglot. Elle était totalement déboussolée, ne sachant plus quoi penser, devait elle le garder, en parler à Lex et lui comment prendrait-il la chose ? Chloé commença doucement à sombrer dans la panique et fit la seule chose qu'elle faisait dans un cas comme ça, elle appela Clark. Mais comme il ne répondait pas sur son portable, elle sombra un peu plus dans la panique et elle appela sur son fixe, laissant un message sur le répondeur :
"Cl-Clark, viens m'chercher, s'il te plait, fais vite j't'en pris."
Clark s'apprêtait à rentrer chez lui quand il entendit le message de Chloé s'enregistrer sur le répondeur (super ouïe oblige) et quelques minutes plus tard il la trouvait recroquevillée sur le sol de sa chambre, secouée de spasmes et le visage inondé de larmes.
-Oh mon dieu ! Chloé !
Clark s'agenouilla à ses côtés et la prit dans ses bras. La dernière fois qu'il l'avait vu dans un état pareil, elle avait assisté, impuissante à la mort d'un enfant, sauf que là, il était à peu près sûr que la raison de son désepoir était lié à Lex.
-Cl-Clark...
-Oui, c'est moi, je suis là tout va bien. Qu'est ce qu'il y a, Chloé, dit-moi ce qui te met dans un état pareil ?
-B-bébé...
-Un bébé, quel bébé ? Le prétendu fils de Lex ?
-Non, m-mon bébé...
-Ton bébé ? Tu as eu un enfant avant Lex ?
Elle hocha negativement la tête.
-Là !
Elle désignait son ventre et Clark compris qu'elle était enceinte.
-Chloé ! C'est merveilleux, je suis sûr que Lex sera enchanté !
-Tu crois ?
-Biensûr, pourquoi en serait-il autrement ?
-Ces derniers temps, lui et moi ça ne se passe plus très bien.
-Je sais.
-Je suis sûre qu'il me cache des choses, comment veux-tu élever un enfant dans ces conditions. Et puis il ne semble pas vouloir d'enfant.
-Chloé je pense, non, je suis même certain qu'il y a beaucoup d'incompréhension entre vous, mais rien qui ne soit insurmontable.
-Tu sais quelque chose, n'est ce pas ?
-Oui.
-Ça a un rapport avec l'Intergang ?
-Oui. Comment l'as-tu su ?
-Des rumeurs, je suis journaliste, j'ai appris à écouter.
-Je savais que s'il ne t'en parlait pas tu finirais par l'apprendre quand même, mais il n'a pas voulu m'écouter.
-Pourquoi il ne m'a rien dit ? Il ne me fais pas assez confiance ?
-Ça n'a rien à voir. Je pense qu'il faut que vous en parliez, de ça et du bébé.
-Non pas ça ! Je ne veux pas le voir, pas maintenant.
Sa voix trahissait la panique.
-Écoute Chloé, il le faut. Tu ne vas pas te mettre à fuir la discution toi aussi. On va pas s'en sortir sinon.
-S'il te plait Clark, ne m'oblige pas.
-Chloé tu dois lui parler, de toutes façons, je ne te laisse pas le choix et à lui non plus. J'ai eu suffisamment de mal à vous caser ensemble pour vous laisser tout cacher avec des âneries. Je te ramène à Metropolis de gré ou de force, c'est à toi de voir.
Chloé se redressa, puis se leva, résignée.
-Puisque je n'ai pas le choix...
Au même moment à Metropolis, Loïs rentrait chez elle en compagnie de Lex, qu'elle avait invité à boire un verre, afin de le remercier de ce qu'il faisait pour leur adoption. Une fois à l'interieur, elle enclencha le répondeurafin d'écouter ses messages. Et ce fut la voix désespérée de Chloé qui retentit dans tout l'appartement. Loïs regarda Lex et vit son visage se décomposer progressivement. Il prit son portable et tenta d'appeler Clark.
Peu après Clark et Chloé arrivèrent à Metropolis, chez Lex. Clark alluma son téléphone afin de joindre ce dernier. Huit appels en absence : deux de Chloé et six de Lex. Pourquoi Lex avait-il appelé autant en si peu de temps ? Espérant qu'il ne s'agissait pas d'un problème avec l'Intergang, Clark composa le numéro.
-Luthor !
-Lex, c'est Clark.
-Clark, où es-tu ? Où est Chloé ?
-Elle est avec moi chez toi, mais comment est-ce que tu sais que je suis avec Chloé ?
-Je suis chez toi avec Loïs, j'ai entendu le message sur le répondeur. Qu'est-ce qu'il se passa Clark ?
-Rien de grave, rassure toi, mais il faut que tu viennes et que tu parles à Chloé.
-J'arrive.
Dix minutes plus tard, Lex entrait dans son appartement.
-Où est-elle ?
-Dans la chambre.
Lex se dirigeait vers la chambre quand Clark l'arrêta.
-Attend, je dois te parler avant.
-Fais vite.
-Lex, Chloé est dans un grand état de détresse et c'est en grande partie ta faute. Alors avant d'essayer de lui faire dire tout ce qu'elle a te dire, tu vas tout leui raconter au sujet de l'Intergang et réparer tes mesonges des derniers mois. Et n'essaye même pas de protester, de toutes façons vous ne sortirez pas de cette chambre tant que vous ne vous serez pas expliqué. Ai-je été bien clair ?
-Euh oui.
-Bien. Maintenant tu peux y aller.
Lorsque Lex entra dans la chambre il eut un choc. Elle était assise sur le lit, la détresse se lisait sur son visage fatigué. Cette vision lui serra le cœur. Il se rapprocha d'elle.
-Chloé ?
Il tendit une main vers elle, mais elle eut un mouvement de recul. Il soupira.
-Je suppose que je l'ai bien chercher. Clark m'avait prévenu que ça risquait de finir comme ça, mais en tête de mule que je suis, je n'ai pas voulu l'écouter.
Chloé releva la tête surprise. Elle le regardait maintenant avec intêret, l'incitant silencieusement à continuer.
-Chloé, si je n'ai pas voulu exposer notre relation au grand jour, c'est uniquement pour te protéger. Quand Clark m'a laissé une chance de me racheter pour toi, j'ai voulu rompre tous mes liens avec le crime. On en a profité pour essayer de faire tomber l'Intergang, mais à un moment ou à un autre, ils finiraient par vouloir se venger et je ne voulais pas qu'ils puissent s'en prendre à toi.
-Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas fais confiance ?
-Chloé, j'ai confiance en toi, ça n'a rien à voir. Je pourrais te dire que je t'ai mentit pour ne pas te mettre en danger ou pour éviter que tu t'en mêles, mais ce ne serait pas la vrai raison. La vérite c'est que je ne voulais pas que tu saches ce que j'étais devenu, que tu découvres l'étendue de mes crimes.
Chloé s'attendait à toutes sortes d'excuses, mais pas à ça. Elle se jeta dans ses bras.
-Lex, espèce d'imbécile, tu crois vraiment que je l'ignorais ?
Il la regarda un peu surpris.
-J'ai toujours qui tu étais devenu et que LuthorCorp avait des activités en dehors de la légalité. Mais ça ne m'a pas fais fuir.
Il l'embrassa, mais après quelques secondes, elle le repoussa.
-Lex, il faut que je te dise quelque chose.
Ils s'assirent côté à côte sur le lit, Lex tenant Chloé dans ses bras.
-Dis-moi.
-Je peux te poser une question avant ?
-Oui, biensûr.
-Tu veux des enfants ?
Pardon ?
-Est-ce que tu envisages d'avoir des enfants, avec moi ?
-Euh, oui je pense, je n'y ai jamais vraiment réfléchit. Pourquoi ?
Tandis qu'ils parlaient, Chloé avait posé la main de Lex sur son ventre. Et soudain, Lex compris...
-Chloé, mon dieu... tu... tu es...
Elle acquiesça d'un signe de tête.
-Tu es enceinte. C'est... c'est... Je ne sais pas quoi dire.
-Tu n'es pas fâché ?
-Non, non, pourquoi ?
-Je croyais... je pensais que tu ne voulais pas d'enfant.
-Qu'est ce qui a bien pu te faire penser ça ?
-Carla.
-Oh. Tu sais Carla et moi ça n'a jamais été qu'une histoire de sexe et d'argent, pas vraiment l'idéal pour élever un enfant. Alors que toi et moi...
Il la sera dans ses bras.
-Donc tu es content ?
-Oui, il va falloir que je m'y habitue, mais oui, biensûr que je suis content, je suis même heureux.
-J'ai eu tellement peur quand je l'ai appris.
-Je suis désolé, tout ça c'est ma faute. Mais toi, tu le veux cet enfant, tu es heureuse ?
Elle se sera un peu plus contre son cœur.
-Oui, maintenant oui.
-Bien, maintenant il ne me reste plus qu'à t'enfermer dans un bunkeravec une horde de gardes du corps.
Elle se redressa.
-Pardon ?
-Tu t'imagines quand même pas que je vais te laisser courir partout, avec l'Intergang qui n'attend qu'une occasion pour s'en prendre à moi, alors que tu portes notre enfant. Là ma grande, tu rêves.
-Mais c'est hors de question.
Ils étaient à nouveau debout, l'un en face de l'autre.
-Je ne te laisse pas le choix.
-C'est ce qu'on va voir.
Clark entra dans la chambre.
-Bon maintenant ça suffit vous deux. Vous allez pas recommencer à vous engueuler.
-Mais de quoi je me mêle ?
-De ce qui me regarde. Je commence à en avoir assez de recoller les morceaux. Alors on se tait et on m'écoute. Lex tu vas arrêter de jouer le époux hyperprotecteur, parce qu'essaye de mettre Chloé en cage, c'est comme tenter de faire rentrer un ouragan dans une boîte en carton. Quant à toi, la miss, tu vas arrêter de jouer les kamikazes et tu vas te montrer un peu raisonnable, parce que dans cette histoire, on a pas à faire à des plaisantains. Est-ce que j'ai été bien clair ?
-Euh oui.
Ils le regardaient bouche bée. Depuis quand Clark avait-il de l'autorité ?
-T'as mangé quoi ce matin au petit dèj ?
-C'est juste que j'en ai marre de vos âneries. Alors maintenant vous aller être bien sage et moi je vais rentrer retrouver ma chère et tendre. D'ailleur tant que j'y pense, vous allez garder la date du 26 mai dans un coin de vos têtes de mule.
-Pourquoi ?
-C'est mon mariage.
-Hein ?
-Ça y est vous avez choisit une date ?
-Tu savais.
-Oui.
-Et vous aviez l'intention de m'en parler quand ?
-Chloé !
-Mouais, bon ça passe pour cette fois, mais j'en connais une qui va m'entendre.
-Bon, sur ce, au revoir.
Et il partit.
-Pourquoi ils te l'ont dit à toi et pas à moi.
Elle faisait une moue de petite fille triste.
-Parce que c'est moi qui le leur ai conseillé. Ça devrait facilité la procédure d'adoption. Je crois que Loïs voulait attendre que tout soit sûr pour te le dire.
-Mmm.
-Viens.
Lex se rassit sur le lit, le dos appuyé à la tête et les jambes étendues et attira Chloé contre lui. Il se mit à caresser doucement son ventre et elle sourit à ce geste. Après un silence, Lex repris la parole.
-Bon qu'est ce qu'on fait, pour toi, pour nous, pour lui ?
-Elle.
-Hein ?
-C'est une fille.
-Et comment tu sais ça ?
-Je le sais, c'est tout.
-D'accord. Bon je reprend, qu'est ce qu'on fait maintenant que la demoiselle, là, il désigna son ventre, est venue changer la donne.
-Rien de spécial, on continue à vivre et à travailler, jusqu'à ce que le médecin me dise d'arrêter. Et après on verra.
Il la serra un peu plus contre lui.
-Tu veux vraiment repartir ?
-Lex...
-Écoute Chloé, loin de moi l'idée de te retenir ici de force, bon d'accord ça m'a effleuré l'esprit, c'est juste que je veux être là, tu comprends. Je veux te voir grossir, te voir vomir, être là quand tu voudras manger de la morue aux fraises (spéciale dédicace à Franquin et à son Gaston) à trois heures du matin, être là quand tu le sentiras bouger pour la première fois, je veux être là pour toutes ces petites choses, je veux être là pour vous. Je veux vivre cette grossesse avec toi, pleinement. Je sais que là-bas c'est chez toi maintenant, donc si tu ne restes pas, c'est moi qui pars.
-Lex ne dis pas de bêtises.
-Je suis très sérieux, dans l'absolu je peux diriger mon entreprise n'importe où, c'est juste plus partique à Metropolis.
-Tu es vraiment sérieux, n'est ce pas ?
-Oui.
Elle soupira.
-Je te promet d'y réfléchir, d'accord ? En attendant je vais passer quelques jours ici, de toutes façons il faut que je vois mon pére et Loïs. Je peux passer un coups de fil à Mei pour qu'elle ne se fasse pas de soucis ?
-Biensûr, voyons.
Chloé sortit quelques instants pour téléphoner, puis revint dans la chambre. Elle se réinstalla au côté de Lex, qui l'embrassa. Ils restèrent là, un moment, enlacés. Mais quand Lex ôta sa chemise elle le repoussa brutalement et fonça vers la salle de bain. Lex la suivit interloqué et arriva juste à temps pour la voir vider le contenu de son estomac dans les toilettes.
-Je te fais de l'effet à ce que je vois.
Il s'approcha d'elle, un verre d'eau à la main.
-Haha, très drôle Lex. Tu voulais me voir vomir et bien voilà, tu es servi.
-C'est vrai, là on peut dire que tu me gâtes.
Il l'aida à se relever et la conduisit vers le lit.
-Là, allonge-toi.
-Merci.
-Ça va mieux ?
-Oui. Et puis au moins maintenant je vomis dans la joie et la bonne humeur.
Lex l'embrassa et s'allongea à côté d'elle.
-Chloé ?
-Mmm ?
-Tu m'autorises à t'acheter un appartement plus grand à Pékin, parce que dans ton petit trois pièces, on risque d'être un peu à l'étroit.
-T'es vraiment impossible.
-S'il te plait.
-Attend au moins de savoir où je vais vivre avant de vouloir à tout prix m'acheter un appartement.
