Chap 7 ! L'histoire continue… (olàlà, j'aurai pu trouver mieux comme intro de chap…'oÔ)
Bonne lecture !
Chapitre 7 : Metatron.
Raziel avait réussit à maîtriser le sort du cours de métamorphose en une seule journée. Elle avait transformé son bâton de bois en une épée d'acier blanc magiquement améliorée et elle reçut les félicitations de Miss Eira.
La salle de classe avait en vérité plus l'apparence d'une foire que d'une vraie salle de cours. La plupart des élèves tentaient de transformer leurs propres bâtons mais quelques uns seulement y étaient parvenus. Alex, l'ami de Raziel avait transformé son bâton en un serpent de bois fors intimidant et Sophia, elle, essayait sans grand succès de rattraper son bâton qui courrait, sur ses frêles jambes de bois, à travers toute la salle.
Raziel soupesa l'arme qu'elle venait de créer et constata avec étonnement qu'elle était très légère. « Comment ai-je fait pour transformer ce bâton en une épée pareille ? Elle ne ressemble pas du tout à l'épée que je voulais obtenir… » Elle observa l'arme blanche en ignorant complètement le vacarme ambiant.
Miss Eira, lassée de voir courir Miss Tolïn (Sophia) après son bâton à travers toute la salle jeta un sort d'immobilisation et rappela à l'ordre tous ses élèves dissipés :
: Un peu de calme je vous pris !
Les élèves se calmèrent aussitôt et la classe reprit des allures de salle de cours. Miss Eria soupira en retournant s'asseoir pour surveiller l'ensemble de la salle de classe. « Et moi qui me plaignais de les voir trop sérieux… Ils m'ont démontré le contraire… » Elle étouffa un éclat de rire en voyant l'un des bâtons se transformer en un petit clone très réussit de leur directrice, Madame Maxime.
Le groupe de Dumbledor apparu juste devant le portail de l'académie BeauxBâtons, sous les regards intrigués de quelques élèves n'ayant pas cours. Hermione avait faillit crier en se rattrapant de justesse au bras de Fleur pour ne pas tomber et les deux garçons l'aidèrent à se redresser. Dumbledor prit un air contrit :
: Désolé, Miss Granger, mais il y a urgence.
: Je comprends, professeur, répondit la préfète en serrant les dents.
Ils entrèrent dans la cour intérieure de l'académie et une élève plus âgée que les autres les aborda aimablement.
: Bonjour. Que voulez-vous ? Puis-je vous aider ?
: Sélène ? Fit Fleur en s'avançant pour que l'autre puisse la voir.
: Fleur !
Sélène se jeta sur Miss Delacour et la serra dans ses bras, heureuse de la revoir. Fleur esquissa un triste sourire et repoussa gentiment son amie.
: Sais-tu où est Madame Maxime ? Nous devons la voir immédiatement…
: Qui sont ces…, commença l'élève française avant d'être coupée par Dumbledor.
: Je suis Albus Dumbledor, jeune fille, directeur de Poudlard et je dois absolument parler à votre directrice. Conduisez-nous à elle, je vous pris, ajouta-t-il pour adoucir ses propos.
: Bi… Bien sûr, Monsieur. Suivez moi…
La préfète en chef les guida à travers l'académie aux couloirs étincelants de propreté et ils arrivèrent bientôt devant une porte massive plus grande que la moyenne. Sélène délivra le mot de passe et la porte s'ouvrit. Elle entra, suivie des autres et fut accueillie par une Madame Maxime noyée sous des parchemins administratifs.
: Oui ? Fit la directrice sans lever les yeux de ses papiers. C'est pour quoi ?
: Excusez moi, madame la directrice mais…recommença Sélène avant de se refaire coupé la parole par Dumbledor.
: Chère Madame Maxime, excusez cette irruption dans votre bureau, poursuivit Dumbledor alors que la directrice levait tout de suite la tête en entendant sa voix. Mais nous avons d'importantes nouvelles à vous communiquer…
: Dumbledor ! Vous avez retrouvé Karkaroff ? Demanda la demi géante en poussant les parchemins ennuyeux sur le côté.
: Euh… Non, ce n'est pas cela et… Il s'arrêta en posant un regard insistant sur Sélène, toujours présente.
Madame Maxime comprit son geste et elle congédia la préfète en chef avant de reporter son regard sur Dumbledor et son groupe. Elle aperçu alors une chevelure blonde très pâle qu'elle connaissait bien et elle se leva les bras ouverts.
: Miss Delacour ! S'exclama-t-elle en allant lui souhaiter la bienvenue. Votre nouveau poste vous plait ?
: Oui, Madame. J'adore ce poste, répondit-elle en lançant un clin d'œil à Hermione, Draco et Harry.
Ceux-ci sourirent et Draco et Harry détournèrent les yeux pour ne pas rire ouvertement. Madame Maxime se retourna et alla s'asseoir en invitant les autres à en faire autant.
: Que se passe-t-il, Dumbledor ?
: Nous avons de gros ennuis, soupira Albus avant de se lancer dans l'explication de la découverte du sortilège Stéorien.
Madame Maxime l'écouta attentivement sans le couper. Quand il eut fini, elle les observa un instant sans rien dire puis se leva et alla se plaça derrière Hermione.
: Vous permettez, Miss ?
Hermione ne prit pas la peine de répondre et hocha simplement la tête en se crispant légèrement sous le coup de la douleur. Madame Maxime souleva doucement sa robe de sorcière au niveau de l'épaule gauche et Hermione ferma les yeux en se broyant les mains pour ne pas crier. « Je… Je crois… que… ce… ne sera pas… mon… année… »
Madame Maxime découvrit une bande imbibée de sang et, compatissante, rebaissa la robe avec d'infinies précautions.
: Vilaine blessure… Allez à l'infirmerie tout de suite, jeune fille, lui dit Madame Maxime avant de retourner à son siège.
Hermione allait partir de la salle en compagnie de Fleur quand Dumbledor la retint doucement par le bras. Il la regarda dans les yeux et dit d'une voix désolée :
: Ce n'est pas la peine, Miss Granger… Je viens de comprendre qu'elles sont ces créatures… Ce sont des Ombranes…
: Vous en êtes sûr, Albus ? S'exclama Rogue soudain inquiet tout comme Fleur et Madame Maxime.
: Malheureusement, oui. Ces créatures sont les gardiennes du temple Stéorien. A présent, Voldemort les compte parmi ses serviteurs… Cela ne fait aucun doute, termina Albus en lâchant la préfète des gryffondor.
Celle-ci décida de rester debout et elle fronça les sourcils.
: Pourquoi ne puis-je guérir de cette blessure ? Interrogea-t-elle faiblement.
: Si je m'en souviens bien, intervint Fleur, les Ombranes sécrètent un liquide sur leurs griffes qui empêche les tissus de la peau de cicatriser après avoir étaient coupés.
: C'est bien cela, confirma Rogue en hochant la tête.
Madame Maxime poussa un soupir bruyant et les autres tournèrent la tête vers elle. La directrice de l'académie posa son regard sur chacune des personne présentent dans son bureau en terminant par Dumbledor.
: Considérant votre expression, je suppose que vous avez autre chose à me dire… Une mauvaise nouvelle ? Demanda Olympe en espérant une réponse négative.
: Oui, répondit Albus d'une voix douloureuse. Hum… Alquia Driad a été blessée pendant l'attaque et… elle n'a pas survécu à ses blessures…
: Elle est… morte ? Fit Madame Maxime en palissant.
: Oui, souffla Dumbledor, mal à l'aise.
Madame Maxime se figea, abasourdie. « Oh mon dieu ! » Elle pensa alors aux deux petits enfants de la vieille femme qu'elle connaissait si bien.
: Raphaël ! Raziel !
La directrice se leva d'un bond puis s'arrêta net, ne sachant pas comment faire. « Comment leur annoncer une nouvelle pareille ? » Elle observa un instant le mur en face d'elle, perdue dans ses réflexions. « Comment leur annoncer que la seule famille qu'il leur restait n'est plus ? »
: Madame Maxime ? Appela doucement Fleur en se levant.
La directrice sursauta et se tourna vers la porte, résignée :
: Suivez-moi…
Elle sortit de son bureau, accompagnée des autres, et ils se dirigèrent vers la salle de métamorphose où Tania Eira donnait les dernières instructions du cours de la journée.
Raziel prenait les dernières notes du cours de Miss Eira sur un parchemin quand on toqua à la porte de la salle. Leur professeur de métamorphose répondit et la porte s'ouvrit sur la directrice de BeauxBâtons. Les élèves se levèrent en voyant leur directrice et celle-ci leur fit signe de se rasseoir pendant que d'autres personnes entraient dans la salle.
Parmi elles, Raziel reconnut Fleur Delacour, une ancienne amie à elle qui avait fini ses études. Fronçant légèrement les sourcils, elle n'écouta pas ce que disaient les autres élèves et observa Madame Maxime qui était en train de discuter avec Miss Eira. Celle-ci avait pâlit et Raziel s'en inquiéta légèrement puis se désintéressa de tout ceci et contempla le parc de la fenêtre, encore reprise par sa solitude.
Un vieux sorcier aux longs cheveux blancs entra dans la classe en compagnie de Raphaël, le frère de Raziel et tous les élèves le saluèrent en se demandant pourquoi il était là.
Fleur, elle, observait son ancienne amie et la voyant se détourner, éprouva l'envie de la serrer dans ses bras. « Tu as l'air si seule, Raziel… Si froide, aussi… »
Hermione, Draco et Harry avaient suivi le regard de leur prof et amie, et ils détaillèrent la jeune fille assise à côté de l'une des fenêtres. Elle était assez grande pour une fille. Elancée, le visage fin, ses cheveux bleu pâle la rendaient unique et ses yeux de la même couleur fascinaient Hermione. Draco appréciait son allure fière et Harry lui, trouvait son ensemble blanc vraiment très beau.
Madame Maxime se tourna vers la classe et chercha Raziel. Elle la regarda un instant et elle se dit que la vie était parfois bien cruelle. Puis elle se décida enfin à parler :
: Miss Riel ? Veuillez me… Commença la directrice en s'arrêtant au sanglot qui échappa à Miss Eira.
Celle-ci s'excusa faiblement sous les regards de ses élèves de plus en plus intrigués et inquiets. Madame Maxime se racla la gorge. Raziel n'avait pas bougé.
: Miss Riel ? Appela une fois encore Olympe.
Raziel se tourna vers la directrice et la fixa sans rien dire. Elle se leva enfin au bout d'un moment et s'avança vers l'estrade du professeur tandis que ses camarades la suivaient des yeux. La jeune fille aux cheveux bleu pâle soutint le regard de sa directrice, intriguée malgré elle par tout ce remue-ménage.
: Raziel, suivez-moi dans mon bureau, lui dit Madame Maxime d'une voix tremblante.
Raziel fronça les sourcils mais suivit sa directrice sans un regard pour les autres, même pour son frère.
Les reste du groupe les suivit et Miss Eira essaya tant bien que mal de reprendre là où elle en était mais les élèves ne l'écoutaient plus de toute façon. La prof fixa un instant la porte de la salle en repensant aux paroles de la directrice. « Madame Driad est morte suite à une attaque des sbires de Lord Voldemort. Réunion après les cours dans la salle des professeurs, Tania. » La prof de métamorphose soupira et reportant son attention sur ses élèves, décida de les faire sortir plus tôt.
: Le cours est terminé. Vous pouvez sortir…
Habituellement, une telle permission faisait sauter de joie les élèves mais cette fois-ci, ils sortirent en silence.
Le bureau de Madame Maxime était bondé mais toutes les personnes présentes purent trouver un espace où s'asseoir.
Raziel s'était mise à l'écart, n'aimant pas du tout la tournure que prenaient les choses. Son frère, lui, était très inquiet et il savait que leur présence dans ce bureau ne pouvait signifier qu'une seule chose : quelque chose de grave s'était produit. « Mais quoi ? » Le jeune garçon au visage androgyne se tassa un peu plus sur sa chaise, mal à l'aise.
Rogue et Dumbledor observaient tous les deux les deux petits enfants d'Alquia Driad, découvrant une partie de vérité qu'ils ne connaissaient pas sur leur ancienne amie.
Harry et ses deux camarades observaient le frère et la sœur sans un mot, craignant leurs réactions. Fleur et Madame Maxime scrutaient Raziel et Fleur se dit que son amie n'avait pas changée. « Elle est toujours aussi solitaire qu'avant, apparemment. Raziel, pourquoi t'enfermes-tu dans cette solitude qui te va si mal ? » Fleur soupira se qui tira Madame Maxime de ses propres réflexions.
: Raziel ? Raphaël ? J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer… commença la directrice d'une voix triste.
Raph et sa sœur se tournèrent immédiatement vers leur directrice, en attente.
: Votre… Votre grand-mère est… morte, cette nuit. Dans une attaque, lâcha Olympe d'une traite sans savoir comment faire autrement.
Raphaël perdit ses couleurs et vacilla légèrement sur sa chaise, sous le choc. « D'abord nos parents… Maintenant toi, grand-mère… » Il allait tomber de la chaise mais sa sœur le rattrapa à temps et l'attira à elle pour le serrer dans ses bras, il pleura sur son épaule sans retenue. Raziel fit taire sa douleur et observa la directrice sans le moindre signe de faiblesse. « Je dois être forte. Pour Raphaël… et pour moi… Je dois combattre ce besoin de tout oublier… Cette envie de partir au-delà de la vie… Pour lui… Je ne peux pas l'abandonner… » Raziel faillit fondre en larme et elle se ressaisit de justesse en se maudissant. « Etre forte… Les pleurnicheuses ne sont pas respectées… Elles n'inspirent que pitié et je refuse la pitié… »
: Voldemort, je suppose, murmura-t-elle très bas d'une voix contenue.
Les autres la regardèrent, surpris.
: Oui, répondit simplement Olympe.
Tout était dit. Raziel sentit monter en elle une haine incroyable pour ce sorcier noir qui ce croyait tout permis. Elle fronça légèrement les sourcils en maîtrisant ce sentiment destructeur. Enfin, elle daigna tourner la tête vers le groupe d'inconnus qui accompagnait Fleur tandis que Raphaël se redressait pour se rasseoir sans lâcher la main de sa sœur. L'ancienne amie de le demi vélane regarda celle-ci en haussant un sourcil interrogateur. Fleur compris et avec un sourire, prit la parole :
: Heureuse de te revoir Raziel… Je te présente Albus Dumbledor, Séverus Rogue, Draco Malfoy, Hermione Granger et Harry Potter, tous viennent de Poudlard.
: Pourquoi êtes-vous ici ? Demanda Raziel en s'adressant directement aux inconnus.
: Laissez-moi vous expliquer… commença Dumbledor avant de répéter leurs découvertes sur les intentions de Voldemort.
Raziel l'écouta tranquillement alors que Raphaël devenait de plus en plus nerveux durant le récit. Quand Dumbledor eut terminé, Raphaël se leva et se posta devant Albus sous les yeux protecteurs de sa sœur.
: Elle vous a réellement demandé de veiller sur nous ? Interrogea le jeune garçon avec une lueur d'espoir dans ses yeux bleu sombre.
: Oui, répondit Albus avec un sourire. Et c'est ce que je ferais…
: Comment ça ? Intervint durement Raziel en se levant.
Les autres sursautèrent au ton dur et la regardèrent avec étonnement.
: Vous allez nous accompagner à Poudlard. Vous changez d'école, Miss, votre frère et vous-même… Répondit doucement Albus.
Redoutant la réaction de Raziel, les autres l'observèrent se détourner lentement vers la fenêtre la plus proche.
Raziel observa le parc en contre bas et les élèves qui s'y trouvaient et elle sentit son cœur se serrer. « Je dois quitter tout ça ? Oublier mes amis, mes profs, mes repères ? Quitter tout ce que j'ai toujours connu ? » Elle contempla le ciel de fin de matinée, cherchant le soleil derrière les nuages. « Tout quitter après avoir perdu toute ma famille ? » Elle se perdit dans ses réflexions douloureuses jusqu'à ce qu'une main vienne se poser sur son épaule.
Elle se retourna et son frère la serra à son tour dans ses bras, ne voulant pas la voir souffrir. Raziel était déchirée. Elle avait vu la lueur d'espoir dans les yeux de son frère et elle ne pouvait l'en blâmer. Mais d'un autre côté, elle ne pouvait se faire à l'idée de partir pour l'Angleterre. Prenant finalement sa décision, elle plongea son regard dans celui de son frère :
: Tu aimerais aller à Poudlard, Raph ? Fit-t-elle avec un sourire.
: Tu veux bien ? S'exclama Raphaël en comprenant son sourire.
: C'est toi qui décides, petit frère…
Le jeune garçon sauta au cou de sa sœur et la broya presque dans ses bras. Il avait enfoui sa tête dans le cou de sa sœur et murmura :
: Je veux y aller. Rester ici me rappel trop tout ce que nous avons perdu…
: D'accord. Va chercher tes affaires…
Raphaël lui adressa un gros sourire et lui déposa une bise sur la joue avant de détaler comme un lapin pour aller à son dortoir.
Raziel sourit et secoua la tête. Elle se tourna vers Albus et lui répondit doucement cette fois :
: Nous venons donc avec vous, Monsieur…
: Ah… Pas de Monsieur entre nous, jeune fille ! Appelez moi Albus, je vous pris, répondit Dumbledor avec malice.
: Comme vous voudrez, Mons… Albus, répliqua-t-elle avec un sourire.
C'était la première fois qu'elle souriait vraiment depuis qu'ils l'avaient rencontrée. Hermione oublia un instant la douleur devenue lancinante de sa blessure et contempla le sourire de l'autre jeune fille. « Il est vraiment très beau… » Raziel avait sans doute sentit le regard insistant de la brune et elle tourna les yeux vers elle. Hermione sursauta et détourna les yeux, gênée. « Mais qu'est-ce qu'il me prends, par Merlin ! »
Les autres avaient observés l'échange et bientôt plusieurs sourires amusés ou étonnés étirèrent leurs lèvres.
Raziel cessa d'observer la fille brune, « Hermione, je crois… » et elle adressa un regard un peu triste à la directrice de BeauxBâtons.
: Ainsi, nous partons…
: Je crois que vous avez prit la bonne décision, Raziel… Poudlard est une bonne école et vous y serez bien accueillis, la rassura Olympe.
: Merci, Madame.
Dumbledor posa une main sur l'épaule de sa nouvelle élève et l'entraîna à l'extérieur.
: Au revoir, Madame Maxime, lança-t-il avant de passer la porte, suivit des autres.
: Au revoir, Dumbledor, répondit-t-elle en les regardant partir.
Elle fut tentée de les suivre au moins jusqu'aux portes mais son regard se posa sur la petite pile de parchemins administratifs et elle se força à s'asseoir. La directrice continua de les remplir en pensant à la réunion de ce soir. « Beaucoup de choses vont changer à présent… Plus rien ne sera comme avant…»
Le petit groupe de Poudlard était arrivait aux dortoirs des filles et Raziel s'excusa avant de disparaître pour prendre ses affaires.
Raphaël arriva à l'autre bout du couloir, essoufflé et les rejoignit.
: Je suis… prêt, leur annonça-t-il avec un joli sourire.
: Pas… trop… inquiet ? Demanda Hermione avec difficulté.
: Non, merci, lui répondit Raphaël d'une voix compatissante.
Fleur s'approcha du jeune garçon et l'entraîna à l'écart. Les autres la regardèrent faire avec curiosité mais ne dirent rien.
Fleur plaça le frère de son amie face à elle.
: Pourquoi ta sœur se comporte ainsi ? Elle a tellement changé je trouve…
: Je sais, Fleur. Quand tu était encore là, ça avait l'air d'allé mais depuis quelques temps… Je ne sais pas, c'est différent. On dirait parfois qu'elle s'enferme sur elle-même et alors personne ne peut plus l'atteindre dans ces moments là…
: Est-ce que tu sais ce qu'elle a ?
: Pas plus que toi, Fleur. Elle ne se confit jamais… Même pas à moi, acheva Raphaël d'une voix très triste et abattue.
Fleur lui sourit et lui dit d'une voix rassurante et calme :
: Elle ne te parle pas encore mais elle t'aime, ça c'est sûr…
Raphaël lui répondit d'un sourire et ils rejoignirent les autres qui attendaient toujours. Raphaël se mêla aux autres et fit connaissance avec les trois élèves de Poudlard. Ils se lièrent rapidement d'amitié et Raphaël ne fut pas surpris de voir Harry et Draco se tenir discrètement la main.
« Un bon point pour toi, Raphaël. » pensa Draco en s'attachant à leur nouveau camarade.
Raphaël resta tout le temps avec Hermione et ils discutèrent de certains sortilèges qu'ils avaient tout les deux appris. Raphaël essayait de divertir Hermione quand il voyait que celle-ci souffrait trop.
Raziel arriva enfin et s'excusa pour les avoir fait attendre si longtemps. Dumbledor hocha la tête et repartit vers la sortie, entraînant derrière lui le reste du groupe.
Raziel avait demandait à retourner chez eux avant de partir pour prendre quelques dernières affaires avant de partir définitivement.
A leur arrivée, elle s'étonna de voir plusieurs sorciers et sorcières s'affairer autour et dans la maison. Certains avaient l'allure d'aurors, d'autres de médicomages et quelques uns portaient des robes étranges qu'elle n'avait encore jamais vues.
Elle se dirigea résolument vers l'entrée sans se soucier des étrangers et entra d'un pas nonchalant. Les autres la suivirent mais Rogue resta à l'entrée pour discuter avec l'un des aurors.
Raziel était à l'étage et prenait leurs affaires. Elle remplissait un sac quand un son étrange retentit dans le couloir et tout le premier étage. Raziel se demandait si elle n'était pas devenue folle quand le son s'amplifia et se propagea à toute la maison. Elle entendit le son caractéristique de personnes montant l'escalier et essaya de localiser la source du son. Celui-ci n'était pas déplaisant et faisait penser au tintement d'un cristal répété en échos.
Raziel sortit de sa chambre et se dirigea lentement vers la chambre de sa grand-mère décédée. Les autres arrivèrent trop tard pour l'empêcher d'entrer et elle découvrit l'horrible scène macabre.
Les autres interdirent l'accès de la chambre à Raphaël tandis que Raziel observait la pièce sinistre. Les draps étaient toujours maculés de sang dont le rouge profond était accentué par un rayon de soleil filtrant à travers les rideaux à moitié tirés. L'oreiller était déchiqueté et des plumes blanches s'étaient dispersées dans la pièce sans doute sous l'effet d'un courrant d'air.
Raziel approcha du lit et aperçu de petits morceau de chaire humaine et non humaine sur la moquette autour du lit. Elle eut un violent haut-le-cœur et se détourna précipitamment pour ne pas vomir.
Le son venait de l'un des meubles en bois de la chambre et Raziel s'en approcha doucement ne sachant pas à quoi s'attendre. Le son s'intensifia encore au point d'en devenir presque insupportable et Raziel ouvrit le premier tiroir à porté de main en espérant que ce serait le bon.
Une faible lumière s'échappa du tiroir et elle scruta l'intérieur à la recherche de sa source. Son regard se posa sur un cristal blanc dont le centre s'illuminait d'une lumière très pure. Elle ferma les yeux et appela les autres. Ceux-ci entrèrent immédiatement sauf Raphaël. Rogue les avait apparemment rejoint et il était resté avec la frère de Raziel pour éviter qu'il entre dans la pièce maculée de sang.
Les autres se cachèrent les yeux derrière leurs mains quand Raziel prit le cristal dans sa main, la lumière était devenue vraiment trop insupportable pour leurs yeux.
Le cristal brillait maintenant de mille feux, ce qui empêchait tout être humain normalement constitué de voir quoi que ce soit. C'est pourquoi toutes les personnes présentes dans la chambre eurent l'impression de devenir aveugles durant un instant.
Metatron avait enfin entendu le signal qu'il attendait. L'archange des Séraphins sourit et s'envola vers le nord à la recherche de la source du son cristallin.
Quand il l'a trouva enfin grâce à la puissante lumière, il s'immobilisa en constatant qu'il y avait beaucoup trop de monde dans les parages et hésita à accomplir sa mission maintenant ou plus tard. Indécis, le plus puissant des Anges leva ses yeux sur la voûte céleste en quête d'un signe lui indiquant ce qu'il devait faire.
Une étoile brilla dans le ciel de la mi-journée juste au-dessus de la maison où se trouvait la source lumineuse et le son. L'ange compris le message et éleva une prièrent de remerciement avant de descendre un peu vers la maison.
Metatron ouvrit les bras et invoqua Tempus, l'esprit immatériel du Temps. Un vortex s'ouvrit en face de lui sur une lointaine partie de l'espace. Une forme brumeuse s'y matérialisa et l'esprit même du Temps se tint devant l'archange Metatron :
: Que me veux-tu, Archange ?
: Je te demande de geler le Temps pour moi quelques secondes…
: Rien que ça ? Souffla Tempus d'un ton lourd de reproches.
: Je sais que c'est beaucoup vous demander, esprit du Temps, mais je ne dois être vu que par une poignée de personnes seulement, expliqua respectueusement Metatron. Hors, il y a ici beaucoup trop d'humains qui risqueraient de me voir sans votre aide…
: Ce que vous demandez est dangereux, argumenta Tempus avant de poursuivre, septique. Je ne suis pas sûre que cela soit nécessaire…
Il fut coupé par l'étoile lointaine qui manifesta une fois encore sa présence en plein jour, ce qui n'échappa pas à l'esprit du Temps. Celui-ci hocha la tête sans un mot et ce tourna vers la maison d'où provenait l'intense lumière.
: Celle-ci ?
: Oui…
Tempus se concentra et lança une incantation pour stopper le Temps en faisant appel à l'essence même de celui-ci. Le vortex spatial émit une onde de choc immatérielle qui se répandit sur toute la région puis plus loin, stoppant toutes activité. Tempus se retourna vers Metatron en se rapprochant du vortex.
: Vous n'aurez que peu de temps, Archange. Faites vite.
Tempus traversa le vortex et celui-ci disparu sans aucun bruit ni éclat d'aucune sorte. Metatron déploya ses ailes et perdit de l'altitude pour se poser sur le toit de la maison de feu Mme Driad.
Il se matérialisa dans la chambre où se trouvait la source et se retrouva devant 6 humains aveuglés par la puissante lumière.
L'Archange sourit et cacha le cristal de son aile pour que les êtres humains puissent le voir. Ceux-ci sursautèrent en le voyant et Raziel en laissa tomber le cristal de stupéfaction. L'archange était d'une beauté rare, surnaturelle. Metatron rattrapa le cristal et le garda en main tandis qu'il perdait de sa puissance lumineuse.
Dumbledor fut le premier à réagir et c'est lui qui parla en premier :
: Qui êtes-vous ? Ou plutôt qu'êtes-vous ?
: Je suis Metatron, Archange des Séraphins, sorcier. Je suis ici car le sortilège maudit a été activé…
: Pourquoi intervenez-vous pour ce sortilège ?
: Les pouvoirs de l'Enfer ont été introduits sûr Terre et il ne peut en être ainsi. Si les ténèbres apparaissent, la lumière doit également apparaître. Ceci est la loi de l'Equilibre Universel…
: Que nous voulez-vous ? Demanda Harry, déboussolé.
: Mon opposé, Satan, a introduit ses pouvoirs en la personne de votre ennemi… Je suis là pour rééquilibrer la balance.
: Quel est ce cristal ? Demanda soudain Raziel.
: Ce cristal est un Cœurdâme. Ces cristaux sont très rares et surtout très pratiques. Ils permette de lire dans le cœur et l'âme des gens et ainsi de connaître leur alignement profond…
: Alignement ? Répéta Hermione sans comprendre, ce qui l'agaça suffisamment pour se forcer à parler malgré la douleur.
: Oui, alignement. C'est ce que vous êtes. Bon ou mauvais. Ennemis ou ami. Ecoutez, poursuivit-il en devançant leurs autres questions. Je n'ai pas le temps de répondre à toutes vos questions. Je dois faire ce pour quoi on m'a envoyé ici.
Il s'approcha de Raziel et posa une main sûr son plexus solaire. Il ferma les yeux et une lumière si blanche qu'elle en devenait bleu pâle l'entoura. Raziel sentit sa poitrine la brûler et elle laissa échapper un cri de douleur tandis que Metatron terminait le transfère de pouvoir. Des runes bleues apparurent sur le corps de Raziel et Metatron cessa le transfère, sachant très bien que s'il continuait cela pourrait la tuer. Il s'écarta de la jeune humaine et celle-ci s'écroula au sol, inconsciente.
L'Archange se tourna vers les autres humains et il s'adressa une dernière fois à eux :
: Elle a été désignée par le cristal. Son réveil sera sans doute douloureux… Ce sera à vous de combattre les ténèbres à ses côtés. Elle aura besoin de ses amis…
: Nous veillerons sûr elle… Merci, répondit Dumbledor avec respect et révérence.
: Nous n'interviendrons plus. Soyez vigilants…
Metatron se détourna et se rendit invisible. Le groupe de Poudlard vit la fenêtre s'ouvrir et un battement d'ailes leur indiquèrent que l'Ange était parti.
Fleur se précipita aux côtés de son amie inconsciente, inquiète. Elle la secoua un peu mais cela n'eut aucun effet. Harry et Draco, à la fenêtre, observaient la rue en contre bas et poussèrent des cris surpris avant de s'exclamer :
: Le temps est figé !
Dumbledor fronça les sourcils et les rejoignit pour constater qu'ils avaient effectivement raison. « Metatron… C'est incroyable et pourtant… » Le vieux sorcier se retourna et observa la jeune fille étendue au sol. « Pourtant tout ça est réel… » Dumbledor alla à la porte et l'ouvrit. Il stoppa en voyant un Rogue de dos figé faisant face à un Raphaël en colère tout aussi immobile. « Incroyable… »
Un souffle balaya le couloir et toute la maison, et plus loin toute l'horizon. Le temps se dégela et Rogue fini sa phrase en suspend :
: … et cela risquerait de vous perturber encore plus.
: Laissez moi entrer, professeur ! S'énerva le jeune garçon en perdant patience.
: Laissez le entrer, professeur Rogue. Intervint Dumbledor en les faisant tous les deux sursauter.
Rogue s'écarta en grognant et il lança un regard d'incompréhension à Dumbledor. Celui-ci lui fit signe d'entrer lui aussi et il le précéda dans la chambre.
Raphaël pénétra enfin dans la chambre qu'il connaissait si bien et fit un effort considérable pour ne pas s'évanouir devant le sombre souvenir d'une mort atroce. Il aperçu sa sœur étendue sur le sol et se jeta sûr elle les larmes aux yeux.
: RAZIEL !
Il s'agenouilla devant elle à côté de Fleur et il lui prit une main en l'appelant désespérément. Hermione se rapprocha d'eux en compagnie de Draco et Harry, tandis que Rogue et Dumbledor les observaient d'un peu plus loin.
: Que c'est-il passé, Dumbledor ?
: Je vous expliquerai plus tard, professeur, répondit Dumbledor d'une voix inquiète pour sa nouvelle élève. Je ne souhaite pas rester ici plus que nécessaire…
: Partons dans ce cas…
Rogue et Dumbledor avancèrent jusque au groupe de jeune et ils leur dirent de se relever pour partir.
: Je me charge d'elle, leur dit Draco en se penchant pour soulever Raziel.
Dumbledor hocha la tête et il sortit de la chambre pour se rendre dans le salon. Draco avait du mal à manœuvrer, c'était la première fois qu'il portait quelqu'un de la sorte et il faillit cogner la tête de Raziel en passant la porte.
« Fais un peu attention, Draco ! » pensa Hermione avec un douloureux frisson de peur dans la colonne vertébrale. « Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je m'en fais tant pour elle ? » Hermione réfléchit un instant à la question et se persuada que c'était parce qu'elle était la seule à pouvoir neutraliser Voldemort. Mais au fond d'elle-même, une partie d'elle savait que c'était faux mais l'ignora résolument.
Ils se rassemblèrent tous dans le salon et Dumbledor utilisa une dernière fois le sort de transplanage collectif pour retourner à Poudlard.
Voilà ! Câlin yuri et yaoï dans le prochain chapitre mais pour ça… des Review svp !
Bises ! Lumenor.
