Chap 8 !

Les câlins sont minis mais choupis… Gomen pour ceux qui veulent des lemons (j'en ferais je les déjà dis) mais pas tout de suite… J'aimerai que cette histoire reste le plus possible dans l'idée de JKR… Patience, ça viendra…

Merci pour vos rewiew… vos réponses !

Zahiria : Oui, c'est vrai que ça devient plutôt sombre… Mais bon le sujet m'y force un peu… Je ferais ce que je pourrai pour l'adoucir autant que possible ;D. Merci pour ta rewiew !

Ciboulette : Merci pour tes encouragements ! J'espère que ça va te plaire. Pour les rewiew, faut dire que je poste pas régulièrement (mais avec les cours c'est plutôt difficile) puisque j'écris chaque chapitre directement et sans brouillon… Enfin, j'espère que ça viendra… En tout cas, merci à toi, Ciboulette ! :D (ps : j'adore ton pseudo !)

POH : J'aime bien ta rewiew, elle me dit ce que tu attends. (Evidemment, j'aime toutes les rewiew, je précise au cas ou…) Pour la grand-mère de Raziel, il y a une raison exacte à sa mort mais elle ne viendra pas tout de suite. Pour les pouvoirs des Anges, ça va venir aussi, d'ailleurs, l'un d'eux sera présent dans le prochain chapitre… Merci pour ton soutien ! ;P

Voilà !

Ah oui, au fait, je voulais signaler que ce (long) chapitre fait à un moment référence à la sixième année de Draco. Vous saurez donc que le changement de comportement de Draco n'est pas un caprice d'auteur. (Même si j'avoue que je voulais absolument un Harry/Draco, ils sont trop Kawaii !!!) Enfin bref, il y a une bonne raison à cette haine pour son père, à vous d'essayer de deviner quoi…

Bon je me tais et je laisse la place au chapitre !

Bonne lecture !


Chapitre 8 : Les prémices de la 1er bataille.

« Nous sommes enfin de retour… » Hermione leva les yeux sur les hautes fenêtres de Poudlard avec l'impression d'être partie depuis une semaine. « Tout ce qu'il c'est passé… C'était si étrange… » Elle sursauta en entendant Harry et Draco l'appeler du Hall d'entrée de leur école et elle les rejoignit, la tête ailleurs.

« La découverte du plan de Voldemort. La réaction des professeurs… Mes propres découvertes sur le culte… Paris… Le quartier de la Plume de Hibou… » Hermione réussit à suivre le reste du groupe seulement grâce à ses repaires dans Poudlard. « Mme Driad… » Hermione ferma les yeux et s'arrêta au milieu du couloir qu'ils venaient de prendre, les souvenirs douloureux la hantant.

Un groupe de Poufsouffle en retard pour le dîné passa en trombe dans le couloir et bouscula Hermione au passage. Celle-ci ne put se retenir :

- Ahhhhh !

Son cri de douleur lui avait échappé sans qu'elle puisse l'étouffer et elle s'écroula contre le mûr proche. Elle entendit un vague 'désolé' avant de s'abandonner à une torpeur mi-douleur mi-résignation.

Harry revint vers elle en quatrième vitesse et Dumbledor fronça les sourcils en regardant les élèves de Poufsouffle disparaître à l'angle.

- Viens, souffla Harry en la redressa doucement.

Ils rejoignirent les autres et reprirent leur chemin vers l'infirmerie sous les yeux très inquiets du directeur et des deux professeurs. Draco ne fit aucun commentaire mais fini par souffler fortement avec exaspération en constatant qu'il devançait les autres.

- Dites, je vous assure que bien que je sois résistant, cette Raziel est quand même assez lourde, leur fit remarquer Draco avec un zest de son insolence passée en redressant leur nouvelle camarade. Alors si nous pouvions accélérer le pas…

- Vous avez raison, M. Malfoy, concéda Rogue en se pressant. Dépêchons…


Une fois à l'infirmerie, le groupe se scinda en 3. Les professeurs partirent en direction de la Grande Salle en emmenant Raphaël, tandis que Harry et Draco émirent l'intention d'aller se coucher pour se reposer.

« Ben voyons… » Hermione prit une mimique ironique avant de se tourner vers Mme Pomfresh qui essayait d'attirer son attention depuis un bon moment :

- Voulez-vous veiller sur cette patiente, Miss Granger ? Demanda-t-elle un peu indécise. Dumbledor a demandé une réunion de tous les professeurs et…

- Bien sûr, Mme Pomfresh, assura la Gryffondor pour apaiser l'infirmière.

Celle-ci lui sourit et hocha la tête avant de s'en aller. Hermione regarda un instant la pièce étincelante de propreté. Tous les lits étaient scrupuleusement alignés le long des murs. De jour la pièce était sans doute bien éclairée grâce aux nombreuses fenêtres hautes.

La gryffondor soupira doucement en tentant de chasser la douleur lancinante par sa seule volonté. Elle abandonna bien vite en constatant que cela n'avait aucun effet et elle soupira de plus belle.

Son regard se posa sur Raziel et elle s'approcha pour s'asseoir à côté de son lit. Elle observa le visage calme finement ciselé de la française et replongea dans ses pensées. « Je ne la connaît pas encore, et pourtant… c'est elle qui a été choisie par Metatron… Metatron… Qu'elle étrange histoire. Les anges existent vraiment, alors ? » Elle se concentra à nouveau sur Raziel. Ses paumes hautes, ses sourcils fins, son nez droit, ses lèvres souples et bien dessinées…

« Elle est vraiment belle… » Elle commença à rougir sans s'en apercevoir, fascinait par la jeune fille inconsciente. Les cheveux bleus pâles si étonnant lui étaient de plus en plus familiers. Se rendant compte de son examen tout à fait inapproprié, elle détourna les yeux, plutôt gênée. « Mais pourquoi je réagis comme ça, moi ? » Perplexe, elle essaya de répondre à sa propre question, mais cela ne lui plut pas…

« Bon sang ! C'est pas vrai ! Les autres ont vraiment une mauvaise influence sur moi… Pfffff… » Agacée, elle se leva brusquement ce qui entraîna la chute bruyante de la chaise sur laquelle elle était assise. Le bruit sec du bois contre la pierre la fit sursauter et elle lança un regard inquiet à la française allongée. Voyant que celle-ci n'avait pas bougé, elle remercia Merlin et redressa la chaise fautive. Elle décida de rester éloignée du chevet de l'inconsciente, préférant éviter que ses pensées soit à nouveau déplacées.

Elle alla à la fenêtre la plus proche et balaya des yeux le paysage nocturne.


Les professeurs étaient tous réunis dans la salle des professeurs. Celle-ci était plutôt mal éclairée et donc, plongée dans la pénombre. Malgré le nombre assez conséquent de personnes présentes dans la salle, pas un seul bruit ne perturbait le silence tendu. Assis autour de la grande table ovale qui occupait le centre de la salle, les professeurs attendaient tous que quelqu'un prenne la parole.

Dumbledor, à l'une des extrémités de la table, se racla la gorge avec insistance pour attirer l'attention de ses collègues. Une fois tous les yeux braqués sur lui, il se leva et prit la parole d'une voix fatiguée :

- L'heure est grave… Voldemort a à sa disposition un pouvoir destructeur incroyablement puissant. Les heures à venir seront sans doute les plus sombres de notre histoire et la lutte sera bien plus rude qu'avant. Nous devrons faire tout notre possible pour protéger Harry…

- Dumbledor… le coupa Mc Gonagal d'une petite voix. Est-il vrai qu'Alquia Driad est… morte ?

Raphaël dégluti péniblement dans son coin et l'attention se fixa sur lui, les professeurs se demandant tous, sauf Rogue et Fleur, qui il était.

- Raphaël ? Appela Dumbledor doucement. Viens par là, mon garçon.

Le jeune garçon s'exécuta et il vint se placer au côté de Dumbledor. Celui-ci posa sa main sur l'épaule de son nouvel élève avant de poursuivre plus sereinement :

- Oui, Minerva, répondit-il avec une pointe de tristesse dans la voix. Nous avons été attaqués par des Ombranes lors de notre visite chez Alquia Driad.

- Les gardiennes du culte sont au service de Lord Voldemort ? Intervint le minuscule Flitwick, étonné.

- J'en ai bien peur. Voldemort a hérité des pouvoirs infernaux du sortilège maudit, Delubrum Cadere, expliqua Dumbledor avec calme avant de se tourner vers la fenêtre à sa gauche.

Il observa les alentours du lac alors que des commentaires fusaient de toutes part, puis il fixa intensément les étoiles scintillantes semblables à des gemmes posées sur un tissu de velours sombre. Il soupira et se décida à leur parler des petits enfants d'Alquia.

- Cependant, tout espoir n'est pas perdu, reprit le vieux directeur. Pas encore…

Il se déplaça légèrement de façon à prendre Raphaël par les épaules. Il lança un regard explicite à Rogue et celui-ci prit la parole avec un hochement de tête :

- Il se trouve qu'Alquia a caché à notre communauté l'existence de ses deux petits enfants, dit-il en jubilant devant les visages éberlués.

- Quoi ? Mc Gonagal avait avalé de travers et était semble-t-il perplexe.

- C'est en effet vrai, confirma doucement le directeur tandis que tous tournaient la tête vers lui. Je vous présente Raphaël Riel, fils de Sétia Riel et Neil Riel, fille et beau-fils d'Alquia Driad.

Timidement, Raphaël leva les yeux sur les professeurs qui le fixaient et il vit Rogue et Fleur lui faire des signes d'encouragement. Il sourit et salua les inconnus :

- Bonsoir.

- Bonsoir, jeune garçon, répondit aimablement Mme Chourave. Quel âge as-tu ?

- J'ai 16 ans, madame, répondit-il sur le même ton avant de se tourner vers Dumbledor. Où est ma sœur, Albus ?

- Votre sœur ? Une jeune fille aux cheveux bleu pâle ? Elle est à l'infirmerie sous la surveillance de Miss Granger, le renseigna Pomfresh avec un léger sourire aux lèvres.

- A l'infirmerie ? Répéta Mc Gonagal.

- Oui. Comme je vous le disais, reprit Dumbledor, tout espoir n'est pas perdu. En déclanchant le sortilège maudit, Voldemort a hérité des pouvoirs de l'Enfer mais il a aussi déclanché l'apparition des pouvoirs des Anges.

- Comment ça, Dumbledor ?

Le directeur eut un soupir et se rassît. Il se racla la gorge avant d'entreprendre le récit complet de leur séjour à Paris.


Se lassant de son observation du parc plongé dans la pénombre, Hermione revint finalement vers le lit de Raziel puis hésita. Elle fit alors les cent pas au pied du lit en réfléchissant à nouveau. « Les pouvoirs de l'Enfer… contre ceux des Anges… » Elle s'arrêta un instant pour contempler le visage paisible de la française avant de replonger dans ses réflexions. « Les pouvoirs des Anges… Qu'est-ce au juste ? Je me le demande bien… L'avenir me fait si peur. Mais… j'y pense… si Voldemort a de nouveaux pouvoirs plus puissants, cela signifie que… Harry ! Il s'en prendra à Harry ! Oh mon dieu ! »

La préfète en chef paniqua un court instant avant de se raisonner. « Du calme voyons, du calme. Les professeurs sont là. Dumbledor ne le laissera pas faire… Il n'y a pas de crainte à avoir… » En même temps qu'elle essayait de se rassurer, elle ne parvint pas tout à fait à ignorer une petite voix dans sa tête : « Voldemort pourrait sans doute tuer le vieux directeur avec ses nouveaux pouvoirs… »

Frissonnant à cette pensée douloureuse mais au combien plausible, Hermione n'entendit pas le bruit qui provenait du lit et de son occupante.

Raziel avait ouvert les yeux très doucement et eut du mal à ne pas crier tant son corps la brûlait. Elle émit un gémissement de douleur avant de refermer les yeux.

Hermione pivota sur elle-même en l'entendant et se rapprocha. Elle sentit son cœur s'emballer sans aucune raison et cela l'énerva profondément. Elle resta là, plantée devant le lit, ne sachant pas quoi faire. Suivant une impulsion soudaine, elle se pencha au dessus de Raziel et lui prit le pouls à la gorge.

Raziel ouvrit brusquement les yeux en sentant une main sur sa gorge et plongea dans les yeux marron d'Hermione. Celle-ci rougis sous le regard si particulier de Raziel et toutes deux se fixèrent un moment. Hermione retira sa main tremblante de la gorge de la française en une caresse très involontaire de sa part. Elle rougis de plus belle et Raziel haussa un sourcil surpris.

- Dé… Désolée, souffla Hermione en s'éloignant un peu.

Raziel la regarda un instant sans comprendre puis lui adressa un sourire rassurant ce qui accentua le rouge des joues d'Hermione.

- Aucun problème, répliqua Raziel tranquillement en se redressant dans son lit. Depuis quand est-on… ici ?

Raziel jetait des regards curieux dans la vaste pièce. Son comportement fit penser Hermione à une petite fille espiègle en train de préparer un coup tordu. A cette idée, Hermione ne put s'empêcher de sourire, ramenant l'attention de Raziel sur elle.

- On est à l'infirmerie de Poudlard, lui annonça Hermione avec un sourire en coin.

- Quel jour sommes nous ? Demanda la française en s'immergeant dans les yeux chocolats d'Hermione.

- Toujours le même, répondit celle-ci en lui rendant son regard.

- Comment ?

- Dumbledor nous a fait transplaner de chez vous à Poudlard, expliqua Hermione.

- Je vois…

Elle rejeta les couvertures et constata qu'elle était en chemise de nuit. Elle pencha la tête sur le côté tout en lançant un regard intrigué à Hermione.

- L'infirmière t'a changé avant de te coucher. Ca n'a pas était facile, gloussa la préfète, amusée en repensant aux bougonnements de Mme Pomfresh quand elle déshabillait la française derrière le rideau un peu plus tôt. Tes habits sont sur la chaise derrière toi.

Raziel eut un sourire pour masquer sa gêne et elle sortit du lit en s'étirant. Hermione ne put s'empêcher de la contempler, devinant ses formes sous le fin tissu de nuit. Raziel souriait, amusée par l'attitude de cette nouvelle connaissance. « Faut dire que c'est pas la première fois… » Elle se déplaça légèrement avec pour objectif ses affaires posées sur une chaise de l'autre côté du lit. Elle fit un premier, puis un second avant de stoppa net, les yeux agrandis par l'étonnement.

Elle sentit sa poitrine s'enflammer progressivement et sa tête se mit à tourner, la faisant tituber.

Hermione s'approcha immédiatement et la pris par les épaules dans le but de l'asseoir mais elle ne fut pas assez rapide. Raziel s'évanouit à nouveau mais dans les bras d'Hermione cette fois.

La gryffondor, déséquilibrée par le poids de Raziel vacilla et tomba finalement, entraînant la française avec elle. Hermione, très gênée mais contente malgré elle de la situation, pria le ciel que Raziel ne se réveille pas maintenant. Elle essaya de bouger mais en fut incapable, autant à cause de Raziel que de son corps à nouveau douloureux à cause de la chute. « C'est pas vrai… » Hermione renversa la tête en arrière pour se reposer un peu et ce simple mouvement accentua la pression du corps de Raziel sur elle.

Son bas ventre s'enflamma et elle resta paralysée par l'étonnement à cette réaction tout à fait idiote selon elle. « Non mais vraiment… Jamais vu une situation aussi débile… » Passablement agacée, elle se força à respirer plus profondément. Refusant de reconnaître quoi que ce soit concernant la belle française, elle décida de se concentrer sur la douleur pour se changer les idées.


Harry et Draco, dans la chambre de celui-ci, étaient tendrement enlacés sur le lit deux places du préfet en chef des serpentard. Draco avait fermait les yeux tendis que Harry jouait avec l'une de ses mèches blondes.

- Dis, Draco… Pourquoi m'as-tu sauvé pendant notre sixième année ? Souffla soudain Harry, pensif.

Surpris, Draco ouvrit les yeux et couva son survivant des yeux. Après un moment il déglutit et répondit du tac au tac :

- Parce que je t'aimais déjà à cette époque là…

Harry sourit tristement en poursuivant doucement :

- Je sais que ce n'est pas tout à fait vrai, Drac…

- Comment ça ?

- Il n'y a pas que ça, n'est-ce pas ? Pourquoi cette brusque haine pour ton père ? Murmura avec hésitation le gryffondor.

Draco fronça les sourcils et se rembrunit considérablement. Il lâcha Harry et lui tourna le dos en se crispant, visiblement tourmenté par de vieux souvenirs douloureux. Harry, ennuyé par sa nouvelle bourde, se colla à son dos et plaça sa bouche près de l'oreille du blond.

- Excuses-moi. Je sais que quelque chose te hante et cela m'inquiète un peu mais je te fais confiance. Tu me le dira seulement quand tu sera prêt et pas avant. Je comprends.

Il sentit Draco se détendre un peu et il lui enserra le torse d'un bras.

- Je t'aime, lui souffla le survivant au creux de l'oreille d'une voix vibrante.

Draco se retourna alors vers lui et le prit dans ses bras en une tendre étreinte. Harry, surpris, y répondit maladroitement. Soudain, Draco le repoussa et le renversa sur le lit puis le chevaucha, un peu brutal.

- Qu'est-ce que tu crois, Potter ? Que j'ai besoin de toi ? Lui demanda Draco d'une voix traînante et glaciale, avec le même mépris et la même arrogance qu'autrefois.

Pendant un instant, Harry crut que tout avait été faux de la part de Draco depuis le début de leur relation. « Est-ce qu'il jouait avec moi ? »

Ce n'est qu'au bord des larmes qu'il remarqua enfin le sourire amusé du blond penché sur lui. Draco, remarquant les yeux mouillés de son amour, arrêta sa comédie et il s'allongea à côté de Harry, un peu désolé pour cette blague assez nulle. Il reprit Harry dans ses bras et le serra sur son cœur.

- Désolé, Harry, ce n'était qu'une blague idiote. Je t'en pris, ne pleurs pas…

Harry ravala ses larmes mais une lueur de doute subsistait dans ses yeux. Draco lui fit son sourire de beau gosse.

- Je t'aime, Harry. N'en doute jamais.

Il lui caressa les cheveux avant de lui renverser la tête en arrière. Il se pencha et prit possession de ses lèvres pour bien lui faire comprendre toute l'étendue de son amour. Quand ils se séparèrent enfin, Harry vint se pelotonner contre le serpentard de son cœur, épuisé par leur journée.

Draco se déplaça pour attraper la couverture et il la rabattit sur eux deux. Harry posa la tête sur l'épaule de Draco, rassuré, et celui-ci posa sa tête sur l'oreiller.

- Un jour, je te le dirais, Harry. Mais pas maintenant…

N'obtenant aucune réaction du survivant, Draco baissa les yeux pour découvrir un Harry déjà endormi. Draco eut un sourire tendre et lui déposa un léger baiser sur le front.

- Un jour, Harry. Je te le promets…

Il reposa la tête sur l'oreiller et s'endormi pour rejoindre son amour dans les bras de Morphée.

A côté de lui, Harry, pas tout à fait endormi, eut un léger sourire.


- Miss Granger a eut affaire aux Ombranes ? S'exclama Mc Gonagal avec un tremblement dans la voix.

Dumbledor venait de terminer son récit et la plupart des professeurs étaient stupéfaits.

- Oui, Minerva, soupira Dumbledor, las, avant de se tourner vers Pomfresh et Chourave. Et à ce propos, j'aimerai que vous vous penchiez sur la douleur causée par les blessures des Ombranes. Trouvez un remède ou tout au moins un calmant pour la douleur…

- Dumbledor, nous ne sommes pas médicomages…

- Je le sais parfaitement, PomPom. Mais vous pouvez au moins essayer, non ?

- Nous essayerons, Albus, répondit Mme Chourave en posant une main sur le bras de Pomfresh afin qu'elle cède.

L'infirmière soupira avec exagération et leva une main en signe d'abandon.

- Et la jeune fille ? Demanda Flitwick avec inquiétude.

- Raziel est inconsciente à l'infirmerie, répéta Dumbledor.

- Le choc qu'elle a subit était violent et elle risque d'être dans cet état longtemps, réfléchis à voix haute le professeur Rogue, pensif.

- Mais elle finira par se réveiller, intervint Fleur avec assurance et optimisme.

- Merlin soit loué… Cependant, Voldemort à réussit à mettre son plan à l'œuvre, dit Mc Gonagal, le visage sombre.

- En effet, fut la seule réponse de Dumbledor.

Un nouveau silence s'installa, plus pesant encore que le précédent. Dumbledor allait reprendre la parole pour exposer son plan de bataille aux professeurs réunis mais la cheminée se mit soudain à cracher et fumer. Un grésillement se fit entendre dans la salle et le visage pale de Remus Lupin apparut dans une explosion sonore très brève. Il avait les yeux cernés et rouges, de profondes rides soucieuses et balaya frénétiquement la salle des yeux.

Dumbledor se leva et s'approcha de la cheminée. Quand Lupin le vît, il ne le lâcha plus des yeux et déglutit péniblement. Dumbledor fut inquiet pour lui. Depuis la mort de Sirius, Remus n'était plus tout à fait le même.

- Al… Albus…

Le loup-garou avait visiblement du mal à parler correctement, essoufflé semblait-il.

- Albus… L'horreur… Les gens… La mort… Ministère… Affreux…

- Remus, calmes-toi, je ne comprends rien…

- Désolé… Albus, c'est horrible ! Le ministère c'est fait attaquer ! Il y a des dizaines de morts, et des centaines de disparus ! Pratiquement toute la rue qui donne accès au ministère a été dévastée !

- Quoi ?! S'exclama Dumbledor en serrant le poing.

- De nombreux sorciers sont morts… Mais il y avait aussi des moldus dans cette rue…

- Oh mon dieu, souffla Mc Gonagal.

- Et celui qui a fait ça est évidemment… commença Dumbledor.

- Voldemort, termina Lupin avec un frisson. C'était… c'était incroyable… D'après les survivants, Voldemort était effrayant. Ses traits avaient prit la forme de ceux d'un démon. Ses pouvoirs étaient surpuissants… Il a balayé la rue comme un rien…

- Quand est-il des employés, du ministre… Quelle est l'étendu des dégâts ? Demanda Dumbledor en gardant son calme.

- Les employés sont les plus nombreux à avoir péri dans l'attaque, mais leur nombre n'est pas si élevé qu'il aurait pu l'être. De nombreux employés au ministère avaient déjà quitté leur service…

- Mais comment a-t-il fait ? Le ministère est sous terre, intervint Rogue avec logique.

- Il a lancé un jet de flamme étrange. Les flammes étaient noires, à ce que l'on ma dit, expliqua Lupin. Elles ont pénétré le sol et atteint les locaux du ministère. Ils n'ont rien pu faire contre cela, cette magie n'est pas la notre…

Dumbledor secoua la tête et soupira, abattu.

- Le ministre n'a rien. Il n'était pas là au moment du drame, mais comme je le disais, des moldus ont péri dans l'attaque, enchaîna Lupin d'une voix triste. Et évidemment de nombreux témoins ont assisté à tout ceci. Les Oubliators vont avoir un sacré travail…

Lupin s'interrompit un instant pour reprendre son souffle. Sa voix étai fatigué mais il était plus calme qu'à son apparition.

- Heureusement, très peu de membres de l'Ordre du Phoenix étaient là-bas à cet instant, mais… Lupin s'interrompit en s'assombrissant. Arthur Weasley y était… Ainsi que Tonks…

- Et ? Fit Mc Gonagal, inquiète.

- Arthur s'en sortira, ses blessures n'étaient pas mortelles, la rassura-t-il. Par contre, pour Tonks, c'est une autre histoire…

- Comment ça ? Intervint Rogue, presque aimable avec Lupin, pour une fois.

- Les flamme noires l'ont touché, répondit Lupin en se tournant vers lui. Tous ceux qui ont été touché par ces flammes sont morts, à l'heure qu'il est… Tout deux ont été transporté à Ste Mangouste…

- Que peut-on faire ? Demanda Dumbledor d'une voix rauque.

- Pas grand-chose, lui répondit Lupin en revenant face à lui. Arthur s'en remettra vite même si il doit faire attention, mais… Tonks… Les médicomages sont impuissants. Depuis l'attaque, ils cherchent un remède à ce mal noir mais rien ne semble fonctionner.

Un silence douloureux prit place. La Métamorphomage avait depuis longtemps gagné leur amitié et leur respect. Même si son comportement maladroit était souvent déroutant, elle n'en restait pas moins une jeune femme attachante que même Rogue avait fini par apprécier. De nombreux visages s'assombrirent lorsque certains pensèrent à la réaction de Harry en apprenant cette nouvelle.

Dumbledor secoua la tête comme pour chasser des idées trop sombres et reprit la parole :

- Où est Molly ?

- Elle est à l'hôpital, au chevet d'Arthur et de Tonks. On les a mis dans la même chambre…

Remus s'arrêta de parler, un peu mal à l'aise. Il savait parfaitement que Harry était en très grand danger. Lui seul avait toujours était la cible préféré de Voldemort et celui-ci ne se privera sans doute pas pour l'attaquer très prochainement. Remus eut un excès de désespoir et une larme coula très doucement sur sa joue à l'étonnement de tous.

- Y a-t-il de l'espoir, Dumbledor ? Même très mince ? Fit-il en levant des yeux suppliants sur le seul sorcier qui ait jamais fait peur au seigneur noir.

- Oui, Remus, assura Dumbledor avec un sourire. Il y a de l'espoir, comme toujours…

Le directeur réfléchissait à ce qu'ils devaient faire et prit finalement sa décision.

- Remus, allez à l'hôpital et prévenez Molly de notre visite.

- Oui, Dumbledor.

La tête du loup-garou disparu de la cheminée en une deuxième explosion sonore très brève. Dumbledor se tourna vers les professeurs qui attendaient tous ses instructions, encore abasourdis par la mauvaise nouvelle qu'ils venaient d'apprendre.

- Professeur Mc Gonagal ? Appela Dumbledor.

- Oui, Dumbledor ?

- Allez chercher les enfants Weasley, ainsi que Harry qui doit être en compagnie de Draco Malfoy…

- Oui, Dumbledor, répondit Mc Gonagal en haussant un sourcil, légèrement surprise pour Harry et Draco.

Elle se leva aussitôt et allait ouvrir la porte quand Dumbledor ajouta soudain :

- Professeur Delacour, vous devriez accompagner Minerva…

- Oui, Mr le directeur, répondit le plus jeune professeur en rejoignant Mc Gonagal.

Celle-ci lui sourit doucement et elles sortirent de la salle en faisant le moins de bruit possible tandis que Dumbledor continuait :

- Professeur Rogue ?

- Oui, Dumbledor ?

- Rappelez tous les membres de l'Ordre les plus importants. Qu'ils se rendent tous au 12 Square Grimmaud et qu'ils m'y attendent…

Rogue hocha la tête et sortit de la salle en silence. Ils entendirent ses pas résonner dans le couloir de plus en plus faiblement avant que Dumbledor reprenne ses ordres.

- Professeur Binns ?

- Oui ?

- Rassemblez les fantômes et instaurez des tours de garde dans tout le château avec eux…

- Bien, Mr le directeur.

Le fantôme flotta jusqu'au mur et le traversa sans un bruit. Les professeurs restant attendirent tandis que Dumbledor réfléchissait. Après un instant, il releva la tête et poursuivit :

- Professeur Flitwick ?

- Oui, Monsieur ?

- Allez fouiller vos livres et les archives de la bibliothèque. Trouvez les plus puissants sortilèges de protection que vous pourrez et prenez-les avec vous. Venez ensuite nous rejoindre dans mon bureau…

- Oui !

Le petit professeur partit comme une flèche pour accomplir ses recherches.

- Professeur Chourave ?

- Oui ?

- Trouvez les plantes et les substances dont les effets nous seront le plus utile et ramenez-en autant que vous le pourrez…

Mme Chourave partit immédiatement vers ses précieuses serres afin d'y prendre le nécessaire. Dumbledor se tourna alors vers Trelawney qui avait été étrangement silencieuse jusque là.

- Professeur Trelawney, allez voir Rusard et vérifiez tous les deux que les élèves soient bien dans leurs dortoirs respectifs à l'exception des élèves que nous venons d'évoquer…

Le professeur de divination se leva et partit sans un mot. Dumbledor soupira et se massa les tempes.

- Allez-y doucement, Albus.

- Ne vous inquiétez pas, PomPom. Vous et le professeur Bibine, allez à l'infirmerie pour me ramener Hermione Granger et Raziel Riel. Au cas ou celle-ci serait toujours inconsciente, débrouillez-vous quand même pour l'amener à mon bureau…

- Oui, Albus, répondit Bibine en partant, Pomfresh dans son sillage.

- Raphaël, viens avec moi, dit Dumbledor.

Albus sortit à son tour en demandant aux professeurs restant de surveiller le parc. Il partit vers son bureau, vraiment inquiet pour Tonks. « Elle est la Métamorphomage la plus douée que je connaisse… Harry tiens beaucoup à elle étant la petite cousine de Sirius… Et son aide nous sera sans doute utile avant la fin… » Le directeur soupira une fois encore en arrivant à son bureau, suivit de près par le jeune français. Il donna le mot de passe et entreprit de passer en revue leurs points forts et leurs points faibles.


Raziel se réveilla complètement perdue et ouvrit les yeux pour plonger dans ceux d'Hermione. Celle-ci lui soufflait doucement dans le cou ce qui gêna un peu la française et ses joues prirent une teinte rose.

- Hum… Je suppose que c'est ma faute si nous sommes… dans cette situation, fit Raziel avec gêne. Désolée, Hermione…

- Euh… ce n'est rien, répondit difficilement Hermione sur le même ton.

Raziel se redressa avec difficulté pour ne pas gêner encore plus la gryffondor et s'écarta un peu avant de lui tendre la main. Hermione la regarda, surprise par ce geste et accepta son aide avec reconnaissance. Mais même avec son aide, Hermione ne put s'empêcher de grimacer sous le coup de la douleur et ses grimaces n'échappèrent pas à Raziel. Celle-ci ne dit cependant rien, sachant que c'était un peu de sa faute.

Raziel fit quelques pas et la douleur à sa poitrine revint comme un feu de forêt impétueux. Mais elle s'y attendait et décida de l'ignorer autant qu'elle le pouvait.

- Je suis désolée, s'excusa à nouveau la française avec une mine embarrassée.

- Tu te répètes, Raziel, répliqua Hermione avec un petit sourire. Et moi aussi : ce n'est rien.

Elles se regardèrent un instant avec des yeux rieurs. Hermione allait reprendre la parole quand la porte de l'infirmerie s'ouvrit brusquement pour céder le passage à Mme Pomfresh et Mme Bibine.

Les deux jeunes filles sursautèrent et Raziel fila vers ses affaires. Pomfresh sourit en la voyant debout et apparemment en pleine santé et Bibine resta un instant sans réaction devant le look étrange de la française. Hermione se rapprocha du lit de Raziel où celle-ci avait visiblement l'intention de se changer, et tira le rideau entre la française et le reste de la salle.

- Merci…

Hermione alla auprès des deux femmes qui l'attendaient et s'inquiéta devant leurs visages sombres. Elle fronça les sourcils avant de leur demander :

- Que ce passe-t-il ?

- Un évènement très inquiétant, Miss Granger… Ce n'est pas le moment d'en parler, Dumbledor vous expliquera tout, lui répondit Pomfresh.

- L'heure est grave, Miss Granger, soyez toujours sur vos gardes vous et vos amis, lui dit alors Mme Bibine.

Pomfresh la regarda en biais puis se rapprocha du rideau.

- Vous vous en sortez, jeune fille ? Demanda-t-elle.

- Très bien, merci, répondit la voix de Raziel.

Pomfresh s'écarta du rideau et celui-ci s'ouvrit sur une Raziel tout de blanc vêtue. « Son ensemble de cuir est vraiment magnifique sur elle... » Pensa la gryffondor en rosissant discrètement.

Raziel rejoignit les autres et posa un regard interrogateur sur les deux inconnues.

- Raziel, je suppose ? Demanda la prof de vol.

Raziel hocha la tête et attendit la suite.

- Dumbledor souhaite vous voir toutes les deux dans son bureau, leur annonça Pomfresh. Suivez-nous…

Les deux adultes se retournèrent et ressortirent suivies par les deux plus jeunes, inquiètes :

- Est-ce que c'est souvent aussi mouvementé dans votre école ? Chuchota Raziel.

- Non… Répliqua Hermione en chuchotant d'une voix inquiète. Ce n'est pas normal.

Raziel continua en soupirant à suivre les deux adultes silencieuses et Hermione fit de même.


Mc Gonagal avait décidé de se charger de Harry et Draco, et demanda à Fleur de s'occuper des Weasley avec un léger sourire amusé.

Sur le chemin du dortoir des gryffondor, Fleur se demandait comment réagir face aux autres mais son esprit revint bien vite aux évènements récents. « Voldemort tout puissant… Mon dieu, j'espère que Dumbledor a raison et qu'il reste de l'espoir… Si seulement Raziel était réveillée… » Elle se planta devant le portrait de la grosse dame et dit le mot de passe. La grosse dame ouvrit un œil en marmottant dans sa barbe et libéra le passage.

Fleur entra dans la salle commune déserte et s'arrêta aux marches de l'escalier.

Des souvenirs de l'époque où elle était encore à BeauxBâtons lui revinrent en mémoire. Raziel dominait ses souvenirs et Fleur essaya tant bien que mal de se défaire de ses images du passé. Mais elle avait le cœur douloureux. « Depuis que je la connaît, je n'est jamais vraiment prit le temps de parler avec elle… Je m'en veux un peu pour cela. » Elle soupira en repensant aux Weasley et surtout à Gin. « Je te promet d'avoir une conversation avec toi, Raziel. Même si je dois te forcer… »

Elle décida d'aller réveiller Ginny d'abord et monta les marche le cœur battant. C'est à ce moment là qu'elle se rendit compte à quel point la jeune fille lui avait manqué.

Fleur entra dans le dortoir des filles de sixième année avec la même habileté qu'un cambrioleur ne faisant aucun bruit. Elle repéra la chevelure flamboyante de son amour et s'approcha doucement pour ne pas la réveiller en sursaut. Elle se pencha sur la jeune fille endormie et lui caressa la joue avant de se pencher un peu plus. Elle sourit devant le visage serein et décida de lui faire un remake de la belle au bois dormant.

Elle se baissa et posa ses lèvres sur celles de la jeune gryffondor, une main dans son cou. Ginny se réveilla doucement et répondit presque machinalement au baiser. Elle enserra le cou de Fleur en reconnaissant son parfum et approfondit le baiser. Celui-ci devint vite passionné et dura un peu plus longtemps que prévu. Fleur s'écarta à regret en repensant aux évènements et elle adressa un sourire tristounet à Ginny et celle-ci fronça les sourcils.

- Lèves-toi, Gin chérie. Habilles-toi en vitesse et descends dans la salle commune, je vais chercher ton frère, lui dit Fleur en murmurant d'une traite.

- Mais… Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda doucement Ginny en se levant d'un bond.

- Dumbledor t'expliquera mieux que moi…

- Mais…

- Files ! Insista Fleur avant de ressortir de la petite pièce.

Elle partit du côté des dortoirs des garçons et trouva celui des septième année. Elle entra et passa devant le lit vide de Harry. Elle repéra Ron et le secoua par l'épaule. Celui-ci ronchonna dans son sommeil et se retourna. « C'est pas vrai… » Elle contourna le lit et secoua à nouveau le frère de Ginny. Celui-ci grogna et marmonna :

- Non, maman. Merci mais je ne veux plus de pommes de terres… Harry m'attend… Cette vieille harpie de Trelawney… Deux rouleaux… Rogue et ses potions…

- Non mais ce n'est pas vrai… Ron ! Réveilles-toi !

Le gryffondor se réveilla enfin et soupira de soulagement en voyant l'image de Rogue lui criant dessus s'estomper. Il se leva sur un coude et observa Fleur avec curiosité.

- Qu'est-ce que tu veux à une heure pareille, Fleur ?

- Dans le bureau du directeur. Tout de suite, répondit Fleur avant de repartir.

Ron fronça les sourcils et se leva précipitemment. « Mais qu'est-ce qu'il se passe encore ? On peut jamais être tranquille… » Il fit en sorte de faire le moins de bruit possible mais son idiot d'hibou de poche se réveilla quand même. « Coq… Soit il ne dormait pas, soit il a une ouïe surdéveloppée… »

Coq commença à piailler dans la chambre silencieuse, provoquant un bouquant monstre. Ron leva les yeux au ciel et se planta devant sa cage.

- Tais-toi, petit emplumé ! Tu vas tous les réveiller !

Il tapota la cage mais cela énerva encore plus le minuscule volatile monté sur pile qui se mit à voler dans tous les sens. Ron se prit la tête dans une main et se força au calme. Il prit son dessus de lit et en recouvrit la cage. Coq se calma presque immédiatement et Ron poussa un second soupir de soulagement.

Il se prépara en vitesse, préoccupé. « J'espère qu'il n'est rien arrivé de grave… » Il sortit et descendit les marches quatre à quatre, l'esprit ailleurs. Fleur et Ginny l'attendaient dans la salle commune en se jetant de tendres regards qu'il ne remarqua pas. Il s'excusa et ils sortirent pour se rendre au bureau de Dumbledor.


Harry et Draco étaient déjà là, ainsi que Mc Gonagal, Rogue, Flitwick, Raphaël et Dumbledor, bien sur, assis à son bureau.

Fleur entra la première et les deux autres suivirent. Ron et sa sœur allèrent directement vers Harry et Draco et ceux-ci leur expliquèrent rapidement toute l'histoire de leur visite à Paris.

-… Et maintenant, nous attendons Hermione et Raziel, si j'ai bien compris, termina Draco.

- Vous ferez attention avec Hermione, les prévint Harry. Elle ne dit rien, mais ses blessures sont encore douloureuses.

- Ne t'inquiète pas, Harry, on fera attention, lui répondit doucement Ginny avec un sourire.

Raphaël les avait rejoint quand ils avaient parlé de lui et ils discutèrent tous les quatre joyeusement, même si ils n'étaient pas vraiment rassurés par la tournure que prenaient les évènements.

La porte du bureau s'ouvrit et Pomfresh entra tandis que tous les occupants de la pièce se tournaient dans sa direction. Mme Bibine apparut ensuite, suivie d'Hermione puis de Raziel.

Cette dernière était bien réveillée et Dumbledor en fut soulagé. Raphaël afficha un grand sourire heureux et bondit sur sa sœur.

- RAZIEL !

Il lui sauta au coup et Raziel l'attrapa au vol. Elle faillit tomber sous le choc et un sourire tendre apparut sur son visage. Elle se baissa un peu et lâcha son frère qui lui déposa une bise sonore sur la joue.

- Tu m'as fait peur, Raziel…

- Désolé, petit frère, lui répondit-elle en lui ébouriffant les cheveux.

Elle se tourna vers le directeur et les autres personnes présentes en se demandant ce qu'il se passait. Dumbledor lui fit un petit signe et elle s'approcha un peu, tout comme les autres.

- Bien, commença Dumbledor. Il se trouve que les choses vont plus vites que prévu… Voldemort a attaqué le ministère de la magie il y a quelques heures. C'est Lupin qui nous a prévenu, indiqua Dumbledor en devançant la question de Harry. Tout cela devient grave, je dois me rendre au QG de l'Ordre… Vous venez également…

- Le ministère ? Souffla Hermione d'une petite voix.

- Oui, Miss Granger, poursuivit Dumbledor, imperturbable. Ginny, Ron, votre père était au ministère durant l'attaque, mais, fit Dumbledor en haussant le ton pour terminer, sa vie n'est pas en danger. Il s'en remettra vite. Par contre…

Le vieux sorcier se tourna vers Harry avec un visage triste. Après un moment d'hésitation, il continua :

- Tonks y était également, Harry. Et elle a été touchée par le mal de Voldemort… Ses chances de survie sont faibles…

- Tonks, murmura Harry les larmes aux yeux.

- Je suis désolé de t'apprendre cette nouvelle, Harry, soupira Dumbledor.

Harry sanglota bruyamment et Draco le prit dans ses bras sans se soucier des autres tandis que Raziel se demandait qui pouvait bien être cette Tonks pour que tous les visages se voilent soudain ainsi. Hermione regarda Draco qui essayait de consoler le survivant.

- Harry, il y a peut-être encore de l'espoir pour elle… Ne te décourage pas, s'il te plaît, lui souffla Draco.

- De l'espoir ? Il n'y en a même plus pour le reste, alors pour elle, répliqua amèrement le survivant. Elle est tout ce qu'il me reste de Sirius, murmura-t-il.

Raziel sentit sa tête tourner à nouveau et combattit l'évanouissement qui semblait vouloir la saisir. Elle se planta devant le bureau de Dumbledor afin de pouvoir s'appuyer dessus sous les regards étonnés des autres :

- Comment a-t-il fait ? Demanda-t-elle froidement en maîtrisant sa voix.

- Il a inauguré ses nouveaux pouvoirs, Raziel. Et ceux-ci semblent être vraiment très puissant, lâcha Dumbledor d'une voix mi-affligée mi-déterminée.

Raziel fronça les sourcils mais n'ajouta rien.

- Nous allons nous rendre au QG avant de rendre visite aux deux blessés, leur annonça Dumbledor en se levant et se plaçant devant le tableau de l'un des nombreux anciens directeurs.

Harry reconnu sans peine Phineas, le pire directeur de l'histoire de Poudlard, un parent de Sirius.

- Phineas ? Phineas !

Le sorcier au visage émacié se réveilla théâtralement dans son cadre et jeta un œil intrigué au groupe de sorciers.

- Oui ?

- Rendez-vous dans votre autre tableau et prévenez Alastor Maugrey de notre arrivée, lui ordonna Dumbledor.

Le fantôme ne répondit rien et partit en bougonnant. Dumbledor se tourna vers le groupe et lança le sortilège de transplanage collectif. Et cette fois-ci Dumbledor, Harry, Draco, Rogue, Mc Gonagal, Flitwick, Hermione, Ron, Fleur, Ginny, Raphaël et Raziel disparurent tous dans une explosion d'étincelles dorées.

Fumseck poussa un cri mélodieux dans le bureau presque vide, faisant sursauter Pomfresh et Bibine. Elles sortirent toutes deux avec un regard interrogatif pour le phoenix de Dumbledor.

Dans le bureau déserté, une larme cristalline couleur perle glissa sur le bec du phoenix.


Voilà !

Ouf, les chapitres de ma fic sont plutôt longs et j'aimerai savoir si vous aimez ça ou si vous aimeriez avoir des chapitres plus courts…

J'attends vos idées sur la haine soudaine de Draco pour son père !

'tite rewiew…

Bises !!!

Lumenor.