La suite ! Pour vous cher lecteurs/lectrices !
Réponse à POH : Merci de continuer à me lire... Je ferais plus attention aux "se" et "ce" pour faciliter ta lecture. Pour la suite, ça se précise... Au prochain chapitre, de nouveaux ennemis apparaîtrons (vive l'action ! ) et la première bataille proprement dite commencera. Je crois que je vais également me pencher sur les couple pour adoucir le tout ;D Bisous...
Chapitre 9 : Pour mon rêve…
« Pourquoi ? Pourquoi cet acharnement ? » Harry en était toujours au même point de ses réflexions depuis qu'il avait appris pour Tonks. La lueur de l'espoir avait quitté ses yeux hantés par le souvenir de Sirius et cela inquiétait les autres. Mais ils n'y pouvaient rien…
Cela faisait environ deux heures qu'ils étaient arrivés au 12 Square Grimmaud et Dumbledor avait réuni tous les membres présents dans l'immense cuisine. Les plus jeunes avaient été écarté dans la salle adjacente ou ils désespéraient de rendre son sourire à Harry. Au bout d'un moment, faisant abstraction de Ron, Draco se rapprocha de Harry et l'enlaça. La réaction de Ron ne se fit pas attendre et il se leva d'un bond, les yeux dilatés par la colère.
- Mais… Comment oses-tu…
Il ne termina pas sa phrase, secoué par un frisson de rage. Il s'avança rapidement vers les deux garçons enlacés sans que Harry ni Draco ne dise quoi que ce soit. Mais avant qu'il ne les atteigne, Hermione se leva pour lui barrer le passage. Ron ne parvint pas à l'éviter assez tôt et il la bouscula sans ménagement avant de s'arrêter, la colère laissant place à l'inquiétude dans ses yeux.
Hermione avait basculé en arrière, incapable de se redresser pour éviter la chute. Draco et Harry s'étaient écartés afin d'intervenir mais ce fut trop tard.
Hermione avait encore mal. En fermant les yeux, elle fini par ce demander si la douleur cesserai un jour. Elle entendit un bruit sec et un déplacement rapide derrière elle avant de sentir qu'on la rattrapait juste avant qu'elle ne touche le sol. Elle soupira doucement de soulagement.
- Ca va ? Tu n'as rien ? Demanda la voix de Raziel.
Elle ouvrit les yeux pour plonger dans ceux de la française juste au-dessus d'elle. Un peu gênée, elle lui sourit avec reconnaissance et Raziel la redressa doucement avant de la lâcher. En s'éloignant, elle lança un regard désapprobateur à Ron et se rassit tranquillement sur sa chaise sans un mot.
Ron avait baissé les yeux, très étonné par son propre comportement. Il avait essayé de considérer Draco comme un ami mais c'était trop lui demander. Il n'y arrivait pas. Savoir son père à l'hôpital lui mettait les nerfs à vif, ce qui n'arrangeait rien. Avec un effort pour se contrôler, il se tourna vers Harry et Draco et s'excusa.
- C'est plutôt à elle que tu devrais faire tes excuses, Ron, lui fit remarquer Draco en désignant Hermione qui était elle aussi retournée s'asseoir.
Ron se tourna vers elle et lui adressa un léger sourire d'excuse puis il retourna à son tour s'asseoir, croisant au passage les regards de Raphaël et de Ginny, tous les deux chargés de reproches.
Hermione n'avait pas vraiment écouté la suite des conversations, observant Raziel à la dérobée. Celle-ci s'était à nouveau tournée vers la fenêtre et contemplait la rue avec indifférence, encore reprise par sa solitude.
« Distante… C'est ça, elle est distante… Pourquoi ? » Hermione se lassait de son observation et elle vit Raphaël se lever pour se diriger vers sa sœur. Les autres l'observèrent également, eux aussi étonné par ce brusque changement de comportement chez sa sœur.
Le jeune français se plaça derrière sa grande sœur et lui demanda ce qui n'allait pas. Raziel sursauta en l'entendant et pivota pour le regarder en face.
- Je vais très bien petit frère, assura-t-elle d'une voix tendue. Ca va, ne t'inquiètes pas pour moi…
- Raziel, intervint soudain Ginny, ne sachant pas si elle pouvait la tutoyer. Comment pouvez-vous soutenir cela…
- Ne me vouvoies pas, s'il te plaît. J'ai horreur de ça. Je vais parfaitement bien…
Pour appuyer ses propos, elle leur décocha un sourire resplendissant. Cela rassura suffisamment son frère pour que celui-ci batte en retraite, l'air préoccupé cependant. Ginny lui adressa un sourire pour le rassurer un peu et il lui rendit. « Cette fille est vraiment sympas. » Pensa-t-il avant de se tourner vers Harry et Draco.
- A votre avis, que disent-ils là-dedans ? Demanda-t-il avec curiosité.
- J'en sais rien, répondit Harry. Mais j'aimerais le savoir…
Il s'interrompit en entendant la poignée de la porte grincer. Ils se tournèrent vers la porte, sauf Raziel, et virent Mc Gonagal entrer en compagnie de Fleur. Les deux femmes souriaient en entrant, apparemment plus joyeuses que tout à l'heure dans le bureau de Dumbledor.
Mc Gonagal les appela tous et ils bondirent, désireux de savoir ce qu'il se préparait. Ils sortirent un à un pour suivre Mc Gonagal. Raziel, toujours tournée vers la rue sombre et morose de la capitale anglaise, n'avait pas bougé.
Fleur la fixa un instant, revoyant le jour ou ils étaient venus la chercher dans sa salle de classe. Elle avait la même attitude, le même regard lointain et presque vide. Ce dernier élément l'inquiéta plus que toute autre chose en cet instant et elle se rapprocha rapidement d'elle. Hermione observait la scène sur la pas de la porte, peinée de voir la française aux cheveux bleus pâles dans cet état.
Fleur avait posée ses mains sur les épaules de son amie, la faisant sursauter, et elle soupira avant de parler.
- Tu m'inquiètes, Raziel. Non, écoutes, dit-elle en devançant son amie. Je ne sais pas ce que tu as et te connaissant, tu ne voudras pas m'en parler. Mais j'aimerai que tu en parles à quelqu'un, un de ses jours. Qui tu voudras, mais fais-le.
- Pourquoi ? Demanda Raziel en essayant de se tourner vers elle.
- Pour te voir sourire franchement, répondit Fleur en lui serrant les épaules pour l'immobiliser. Pour te comprendre enfin comme je ne t'ais jamais comprise…
- Me comprendre ? Fit Raziel d'une voix amère. Mais pour cela il aurait fallut que tu essayes, Fleur…
- Quoi ?!
- Non, laisse, dit Raziel en se dégageant et se levant. Ne m'écoutes pas, mes paroles n'ont aucun sens…
- Raziel…
Fleur avait l'air blessée et cela étonna Hermione tandis qu'elle restait sur le pas de la porte. Raziel se retourna, étonnée par sa voix et elle fut surprise de voir des larmes dans les yeux de la demi-vélane. Elle fronça les sourcils et regretta ses paroles un peu trop dures.
- Tu ne… nous laisses jamais… approcher, Raziel, sanglota Fleur. Tu es… injuste…
Raziel baissa les yeux, désolée d'avoir blessée son amie. Elle savait parfaitement que Fleur avait raison, elle avait peur de les laisser s'approcher d'elle. Elle avait si peur de s'attacher vraiment à quelqu'un…
Raziel s'avança vers Fleur et fit ce qu'elle n'aurait jamais fait auparavant, elle la prit dans ses bras. « Même si j'aimerai les éloigner de moi, j'en suis incapable… Ils ont déjà capté mon cœur… Et j'ai besoin d'eux… » Elle serra la demi-vélane un peu plus fort et découvrit Hermione qui les observait de la porte. Ne voulant pas qu'elle voie ses larmes, Raziel avait enfoui sa tête dans le cou de Fleur et laissa ses larmes couler librement.
La demi-vélane était passablement surprise en sentant les larmes mouiller son cou mais elle le fut encore plus quand elle entendit Raziel murmurer :
- Ne m'abandonne pas, Fleur…
- Pourquoi t'abandonnerais-je ? Fit celle-ci avec incompréhension.
- Je ne sais pas, répondit Raziel en se redressant. Mais promets-le moi.
- Je… Je te le promet, Raziel, assura Fleur avec un sourire hésitant.
Raziel reporta son regard sur Hermione et capta ses yeux.
- J'ai besoin de vous, termina Raziel en murmurant d'une voix distincte.
Ni Fleur ni Hermione ne comprirent réellement le sens de ces mots mais elles savaient qu'ils étaient importants pour cerner la jeune fille aux cheveux si étranges. Fleur aperçue enfin Hermione et lui sourit avant de hausser un sourcil. Comprenant pourquoi, Hermione lui répondit par un hochement de tête positif, signifiant qu'elle avait tout entendu et tout vu.
Fleur hocha la tête pour montrer qu'elle avait saisi puis attendit que Raziel, qui leur tournait le dos, ait une quelconque réaction.
Celle-ci avait essuyé ses larmes et s'en voulait d'avoir révélé sa faiblesse aux deux autres. « C'est trop tard de toute façon maintenant… » Elle se retourna en affichant un sourire serein sur son visage pour les rassurer.
- On peut y aller, dit-elle doucement.
Elle marcha vers la porte et Hermione, Fleur la suivant de près. Hermione se retourna et faillit entrer en collision avec Ginny, venue chercher les trois jeunes femmes sur demande de Dumbledor. Le regard inquiet de Gin se posa sur chacune d'entre elles avant qu'un sourire rassuré ne vienne effleurer ses lèvres.
Ginny repartit vers la cuisine, suivie par les trois autres jeunes femmes.
Ginny marchait devant et fut donc la première à entrer dans la cuisine surpeuplée. Raziel était la deuxième mais elle n'entra pas.
Observant intensément leur amie, Fleur et Hermione virent les yeux de Raziel se voiler. Hermione reconnu sans peine ce voile de douleur qui la prenait parfois elle aussi. Le souffle court de la française en blanc les inquiéta mais elles ne dirent rien.
Harry et Draco apparurent devant la porte bientôt rejoins par Ron et Ginny. Tous les quatre sortirent de la cuisine. Ils se demandaient ce que pouvaient bien faire les jeunes femmes et se figèrent en voyant Raziel appuyée contre le mur à proximité de la porte de la cuisine.
Raziel ne fit pas attention aux autres, toute sa concentration fixée sur la douleur qui enflammait sa poitrine. Des étoiles dansèrent un moment devant ses yeux et elle se demanda si elle allait encore s'évanouir. Décidant de résister pour rester consciente, elle fit son possible pour reprendre le contrôle de sa respiration haletante. Elle y parvint peu à peu.
Sa poitrine s'enflamma une fois encore violemment et elle étouffa un cri dans une sorte de gémissement, empoignant sa chemise blanche sous le blouson de cuir blanc.
Les autres la contemplèrent, impuissants et virent avec soulagement que sa respiration devenait plus régulière. Ils sursautèrent en entendant son gémissement et en voyant sa main se crisper au niveau de sa poitrine. Impuissants, inquiets, désemparés, ils poussèrent des soupirs de soulagements en constatant que Raziel s'apaisait.
La douleur était à nouveau revenue à la normal, c'est-à-dire au supportable, et Raziel releva la tête en inspirant à plein poumon. Elle se figea en constatant la présence de toutes ces personnes autour d'elle et laissa naître un sourire amusé sur ses lèvres encore tremblantes.
- Ne dite rien à Raphaël, leur demanda-t-elle d'une voix épuisée mais assurée. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour rien…
- Ce n'est pas rien, Ra…commença Draco avant d'être coupé.
- S'il vous plaît, insista Raziel en posant son regard sur chacun d'entre eux.
Ils soupirèrent et hochèrent la tête avec plus ou moins de vigueur. Raziel leur adressa un autre sourire et elle se dirigea vers la cuisine avant d'y pénétrer.
Les autres la suivirent et ils furent tous réunis dans la salle où se tenait la réunion.
En les voyant entrer, Dumbledor leur adressa un léger sourire et désigna les chaises en face de lui, le l'autre côté de l'immense table. Les jeunes arrivants se répartirent les places et bientôt, tous fixèrent Dumbledor, en attente. Celui-ci fixa Raziel un instant, incertain, puis posa son regard sur toutes les personnes présentes avant de commencer à parler :
- Bien, nous voilà tous réunis. Je vous ais déjà expliqué le pourquoi de cette réunion et vous connaissez tous l'histoire de nos deux nouveaux invités…
Les têtes se tournèrent avec un bel ensemble vers Raziel et son frère avant de revenir sur Dumbledor qui poursuivit :
- A présent, Raziel, je vais vous présenter toutes les personnes présentes dans cette pièce. Vous connaissez tous les deux les professeurs. Sur votre droite se trouve Alastor Maugrey, ancien Auror. A ces côtés est assise Miss Craft, l'une des élèves de votre défunte grand-mère à présent Sociolomage. A votre gauche se tient Miss Nevria, experte en magie des runes et à côté d'elle se trouve Remus Lupin, loup-garou de son état…
A cette nouvelle la mâchoire inférieure de Raphaël s'était affaissée et ses yeux fixaient le loup-garou sans ciller, mêlant crainte et curiosité. Raziel eut un sourire amusé et referma la mâchoire de son frère de sa main. Celui-ci la regarda, étonné, tandis que les autres souriaient doucement devant l'air indigné du jeune français.
Raziel se tourna vers Remus avec une lueur appréciatrice dans les yeux.
- Un loup-garou… Fit-elle en lui adressant un sourire enchanté. Intéressant. J'ai cru comprendre que Harry tenait particulièrement à vous…
Lupin se tourna vers Harry qui baissa les yeux avant d'affronter le regard du meilleur prof de d.c.f.m. qu'ils n'aient jamais eu. Remus lui sourit et se retourna vers Raziel, celle-ci attendant que Dumbledor poursuive.
- Les temps sont grave et toi, Harry, plus que quiconque ici, tu est en danger. Voldemort voudra jouer avec ses nouveaux pouvoirs dans un premier temps. Mais dans le second temps, passée la nouveauté, il reviendra à son souhait le plus cher : te tuer, dit Dumbledor d'une voix faussement calme.
- Que devons nous faire, Dumbledor ? Demanda Remus en sentant une pointe de peur percer son cœur pour le fils de James.
- Malheureusement, je n'en sais rien. Nous devrons être plus vigilants, c'est tout ce que nous pouvons faire, répondit Albus d'une voix inquiète.
- Mais les pouvoirs dont Raziel a hérité peuvent sans doute… commença Hermione avant d'être coupé par Dumbledor.
- Ces pouvoirs sont difficiles à maîtriser, Miss Granger. Voldemort a réussi à les maîtriser seulement grâce à la puissance magique qu'il possédait déjà avant…
- Mais le transfère a bien eu lieu, répliqua Fleur. Il n'a tout de même pas servi à rien…
- Non, en effet, Miss Delacour, intervint Miss Craft d'une voix apaisante. Les pouvoirs ont été transférés mais ils doivent encore se réveiller…
- Pouvez-vous nous expliquer, Miss Craft ? Interrogea le professeur Rogue en perdant un peu patience.
- Certainement, assura la Sociolomage en lui souriant. Je vais essayer du moins, je ne suis pas une experte sur ce point.
La femme aux longs cheveux noirs posa ses coudes sur la table et joignit ses mains.
- Les pouvoirs des anges sont en vous, jeune fille, dit-elle en posant ses yeux sur Raziel. Ils sont en sommeil. D'après ce que j'ai pu apprendre, une partie de votre être aurait été transformé par ces pouvoirs divins, vous rendant en partie angélique…
- Ce qui veux dire ? Fit Raziel avec attention.
- Ce qui veux dire que pour contrer Voldemort, nous devrons attendre le réveil de l'Ange qui est en vous, Miss Riel, termina la Sociolomage en étudiant Raziel du regard.
Certain fronçèrent les sourcils à cette déclaration un peu étrange. Remus repensa aux témoignages des victimes de Lord Voldemort et à son aspect démoniaque. Une image se forma alors dans son esprit d'une Raziel aux allures angélique et il sourit devant ce spectacle étrangement beau.
Il ne dit rien quand il remarqua l'attention fixée sur lui, ne sachant pas vraiment si ce qu'il imaginait était possible ou pas.
Raziel se leva alors, attirant tous les regards vers elle. Elle adressa un sourire à l'assemblée avant de parler doucement :
- Il serait peut-être temps d'aller visiter les blessés, suggéra-t-elle.
Harry bondit d'un coup à ses paroles et posa un regard intense sur Dumbledor, visiblement mal à l'aise.
- Allons-y, s'il vous plaît, je m'inquiète vraiment pour Tonks, demanda le survivant d'une voix suppliante.
- Tu tiens beaucoup à elle, n'est-ce pas, Harry ? Fit Maugrey avec une grimace qui était en vérité un sourire.
- Oui…
- C'est bien, dit Alastor dans un hochement de tête alors que les autres le regardaient bizarrement. Tu dois dépasser la mort de Sirius et te tourner vers les vivants…
Harry resta pétrifié un moment et Hermione et Draco craignirent la réaction du survivant très sensible à ce sujet. Harry serra les poings une fraction de seconde et se calma en baissant la tête devant les yeux étonnés des autres. Il releva des yeux peinés et les plongea dans ceux de Fol-Œil.
- Je sais cela, professeur, dit-il d'une voix devenue grave et plus mûre. Mais ce n'est pas aisé et Tonks… lutte pour sa vie en ce moment même…
Il fit une pose pour se détendre un peu. Raziel eut un discret sourire pour le comportement de son nouvel ami. Elle allait parler quand sa poitrine lui insuffla une autre douleur brûlante et ses yeux s'agrandirent sous le coup de la surprise. Harry continua, personne n'avait remarqué le tourment de Raziel.
- J'aimerais y aller, à présent, termina le survivant en se tournant légerement.
Il se figea en voyant Raziel dans la même position que tout à l'heure contre le mur : la tête baissée et une main crispée sur sa poitrine. Les autres suivirent son regard et observèrent la française en blanc avec inquiétude.
Fleur et Mc Gonagal se levèrent en même temps avant de se diriger vers la jeune femme visiblement en difficulté. Hermione sentit un pincement au cœur la saisir, inquiète elle aussi.
Raziel n'avait pas bougé d'un cheveux, ni émit le moindre son, paralysée. « C'est pas vrai, c'est pas le moment… » Elle sentit des larmes envahir ses yeux et elle les leva en entendant deux chaises racler le sol. Dumbledor s'était à moitié levé et Fleur s'approchait d'elle suivit par Mc Gonagal.
- Raziel ? Souffla Raphaël d'une toute petite voix emplis de détresse.
Sa sœur le regarda et fit un effort considérable pour lui sourire. Mais son sourire sonna vraiment très faux et personne ne parvint à la rattraper avant qu'elle ne tombe évanouie. Dumbledor se précipita tandis que Miss Craft se levait à son tour tout comme Rogue et Lupin. La Sociolomage alla auprès de la jeune inconsciente et l'observa calmement.
- Ne vous inquiétez pas, leur dit-elle d'une voix rassurante. Ces évanouissement sont normaux et ils se répèterons souvent…
- On ne peut rien pour elle ? Questionna Dumbledor en approchant.
- Non, répondit Miss Craft en regardant Rogue s'approcher et soulever la jeune fille.
- Ramenez-la dans le salon, professeur, demanda le directeur de Poudlard en se massant les tempes.
- Oui…
Draco et Harry suivirent leur professeur de potion. Ron resta assis, en grande réflexion tandis que tous les autres se levaient pour rejoindre le salon à leur tour, sauf Hermione. Fleur se retourna vers elle, tout comme Ginny et toutes deux approchèrent de la préfète en chef des gryffondor.
Celle-ci avait pâlit et restait immobile, telle une statue de granit. Ginny posa une main sur son épaule et l'appela doucement :
- Mione ? Mione, ça ne va pas ?
Croyant qu'elle souffrait encore de ses blessures, Fleur vint lui prendre la main et claqua des doigts devant ses yeux. Hermione sursauta et leva des yeux perdus sur ses deux amies.
- Qu'est-ce qui ne va pas, Hermione ? Lui demanda Fleur, soucieuse.
- Que… Qu'arriverait-il si… si Raziel… disparaissait ? Fit-elle d'une voix tremblante.
Ginny et Fleur sentirent leur sang se glacer à cette idée et elles se jetèrent des regards désemparés.
- Voldemort gagnerait, répondit Ron en se levant et en venant se placer devant les trois jeunes femmes.
Elles le fixèrent sans savoir quoi dire ou quoi faire et il poursuivit :
- Mais cela n'arrivera pas, assura-t-il.
- Pourquoi ? Lui demanda se sœur, perplexe.
- Elle est forte. Elle a surmonté la mort de ses parents et de sa grand-mère sans broncher. Je dois avouer qu'elle m'impressionne, dit-il avec un sourire. J'y crois encore, Hermione, et vous devriez en faire autant…
- Qu'est-ce qui te pousse à y croire ? Demanda doucement Hermione, étonnée par la lucidité de Ron.
- Beaucoup de choses, répondit-il en se tournant dans la direction du salon. Mes amis et ma famille entre autres…
Les trois jeunes femmes méditèrent sur ses paroles et il leur en laissa le temps. Il se retourna vers elles au bout d'un moment et prit une expression sereine.
- Et mon rêve, aussi, acheva-t-il.
- Ton rêve ? Fit Fleur en penchant la tête sur le côté.
- Oui. Nous autres avons parfois besoin d'un rêve pour continuer à avancer. Le mien, je l'ais trouvé depuis longtemps et c'est lui qui me permet de garder espoir…
- Je peux te demander quel est ton rêve ? Demanda Hermione avec hésitation.
- Bien sur, Mione. Mon rêve, ce serait trouver de la femme de ma vie et vivre avec elle jusqu'à ma mort. Ce serait avoir de nombreux enfants. Ce serait vivre assez vieux pour avoir une armée de petits enfants pour qui je serai le meilleur grand-père. Ce serait vivre ma vie pleinement, sans plus aucune douleur ni souffrance pour mes proches. Pour les voir enfin heureux…
- Ron…
- Cette guerre incessante nous épuise tous, enchaîna Ron en ignorant sa sœur. Je veux croire que mon rêve se réalisera grâce à Raziel et Harry. J'ai confiance en eux, même si je ne la connais pas vraiment…
Ron avait les larmes aux yeux, rempli par une émotion intense.
- Voldemort nous a déjà tant fait souffrir, mais son règne ne sera pas éternel et il finira par tomber… J'y crois parce que je veux y croire… Je dois y croire. Pour Harry, pour Raziel, pour vous et tous les autres… Pour mon rêve, termina-t-il dans un sourire confiant et étincelant.
Il leur fit un clin d'œil et partit rejoindre les autres, lui aussi apaisé par ses propres paroles.
Hermione replongea dans ses pensées tandis que Ginny et Fleur se lançaient un regard entendu.
« Et moi ? Quel est mon rêve ? » Hermione se leva et alla à l'une des fenêtres couvertes de buée. « Quel est mon rêve ? Ron… Je suis contente que tu ais trouvé ce rêve… Merci d'avoir compris… que je ne t'aimais pas… Il fallait bien que je sois honnête avec toi, non ? Je ne pouvais pas rester ta petite amie alors que je ne t'aimais pas comme ça… » Hermione s'assit sur la première chaise venu et tortilla une mèche de ses cheveux autour d'un de ses doigts.
« J'ais du te faire mal mais je n'avais pas le choix… J'espère que tu l'as compris… »
- Hermione ? Appela Fleur.
- Euh, oui ? Répondit Hermione en se levant d'un bond, tirée de ses réflexions.
- Tu viens ?
- J'arrive…
Fleur et Ginny sortirent de la cuisine, laissant Hermione à ses pensées visiblement troublées.
« Quel est mon rêve ? » La préfète en chef des gryffondor fit le tour de la table pour ranger les chaises distraitement. « Quel est mon rêve ? » Elle regarda l'ensemble de la pièce avant de sortir pour retrouver les autres.
Les couloirs de l'hôpital sorcier étaient en vérité en tous points identiques à ceux des hôpitaux moldus. Blanc, étincelants, aseptisés, froid, impersonnels…
Molly Weasley, assise au chevet de son mari, fixait les murs de la chambre, son esprit étant ailleurs. « Arthur, réveilles-toi vite… Nous avons besoin de toi… » Elle tourna la tête et ses yeux se posèrent sur le corps inanimé de Tonks, allongé sur son lit d'hôpital. Voir la jeune fille d'ordinaire si pleine de vie dans cet état avait beaucoup bouleversé Molly. Elle s'avança vers le lit et son occupante puis prit la main de Tonks dans la sienne, les larmes brouillant sa vue. « Elle est si froide… »
Molly s'éloigna brusquement et vint au pied du lit de son mari. « J'espère que vous n'allez pas tarder, Dumbledor… » Pensa la sorcière, mal à l'aise dans cette ambiance d'hôpital.
Raziel avait ouvert les yeux seulement dix minutes après s'être évanouie. Miss Craft était alors penchée un peu trop près sur elle et l'observait intensément. Quand elle vit la jeune fille se réveiller, elle s'était relevée et avait reculé un sourire aux lèvres.
Raziel s'était alors redressée rapidement, faisant sursauter les autres. Elle croisa les yeux noisette d'Hermione et lui offrit un sourire joyeux avant de se lever complètement.
Hermione avait sentit un lourd fardeau quitter ses épaules au moment ou Raziel lui avait sourit et elle se permit enfin un sourire. Elle observa le frère de Raziel lui sauter au cou une nouvelle fois « c'est une véritable manie… », amusée et rassurée.
Raziel ébouriffa encore les cheveux de Raphaël et se tourna vers la petite assemblée.
- Excusez-moi…
- Nous n'avons rien à vous reprocher, Miss Riel, lui affirma le professeur Flitwick de sa voix aigue.
- Je nous fais perdre du temps, s'affligea Raziel en pensant à Tonks que Harry voulait rejoindre au plus vite. Désolée, Harry…
- Pourquoi ? Fit celui-ci, surpris.
- Je sais que tu tiens à voir… Tonks le plus vite possible, répondit-elle avec une hésitation sur le nom.
- C'est vrai mais je veux te voir en bonne santé toi aussi, répliqua-t-il avec une expression amusée sur le visage.
Raziel braqua toute son attention sur lui, étonnée par ses propos. Puis elle se tourna vers Dumbledor :
- Nous devrions y aller si nous sommes attendus, non ?
- Vous avez raison, Miss, dit Dumbledor avec une voix rassérénée. Allons-y, Molly va s'inquiéter…
Il sortit sa baguette et il la leva bien haut avant de lancer la formule de transplanage collectif…
Lorsque le groupe apparut devant l'hôpital, de nombreux regards se braquèrent sur lui, étonnés.
Dumbledor alla à l'accueil et demanda la chambre de Mr Weasley et Miss Tonks, une infirmière derrière le comptoir lui répondit sans même lever les yeux, absorbée par une pile de papier assez impressionnante.
Le directeur la remercia et il se dirigea vers les couloirs et escaliers en direction de la chambre 115, faisant signe aux autres de le suivre. Ils traversèrent les différents couloirs et arrivèrent enfin à la chambre indiquée.
Sans attendre, Dumbledor rentra et les autres le suivirent également. Heureusement la salle était spacieuse ce qui permit à tous de rentrer sans problème.
Ginny et Ron bousculèrent un peu les autres et passèrent de force pour se précipiter vers leur mère qui contemplait les nombreux nouveaux arrivés avec ébahissement. Ginny sauta au cou de sa mère, des larmes dévalant ses joues tandis que Ron restait près d'elles, le regard fixé sur son père.
Harry vint le rejoindre et lui posa une main sur l'épaule, comprenant vaguement ce qu'il pouvait ressentir.
Hermione s'était elle aussi rapprochée tout comme Fleur qui se retenait de prendre Ginny dans ses bras devant sa mère. Voyant qu'elle allait céder, Hermione passa devant elle et prit Ginny dans ses bras la ramenant par la même occasion vers Fleur. Celle-ci en fut reconnaissante et se contenta de caresser la joue de Ginny d'une main légère.
Ginny leva les yeux sur elle et fit son possible pour ne pas se jeter dans ses bras. Voir son père allongé ainsi avait beaucoup fragilisé la jeune gryffondor.
Molly vit Harry et le prit dans ses bras, comme à son habitude, heureuse de le revoir sain et sauf. Elle lança un regard indécis à Draco et celui-ci lui adressa un sourire à la fois rassurant et compatissant qui sembla sincère. Elle lui rendit son sourire et se tourna vers Dumbledor.
- Vous en avez mis un temps, reprocha-t-elle doucement au directeur.
- Désolé, Molly, nous avons eut un petit contretemps, lui dit-il en lançant un clin d'œil à Raziel.
- Ah ? Répondit simplement Molly en suivant son clin d'oeil.
Elle découvrit alors Raziel, dans son ensemble blanc et haussa les sourcils. Raziel se fendit d'un sourire et fit une petite révérence devant la mère des Weasley.
- Veuillez m'excuser, madame, fit Raziel alors que les autres la regardaient faire, amusés. C'est de ma faute si nous sommes en retard…
- Euh… Oui… Ce n'est rien, euh… répondit-elle avec hésitation.
- Je m'appelle Raziel Riel, termina Raziel avec un autre sourire.
- Euh… Enchantée, répondit Molly avant de se tourner vers Albus et les adultes qui l'accompagnaient, en quête d'une explication.
Raziel se plaça derrière Hermione, celle-ci observant Ginny et Fleur se lancer des regards malheureux d'être ainsi séparées. Hermione observa ensuite Harry et Draco, tous les deux au chevet de Tonks dont les veines étaient noircies. Raziel les observa à son tour avant de parler doucement pour que seule Hermione l'entende.
- Ca va ?
Hermione sursauta et pivota sur elle-même pour se retrouver à quelques centimètres seulement du visage de Raziel. Légèrement troublée, elle répondit calmement :
- Je vais très bien, Raziel. Je te remercie.
- Tu mens, Hermione, répliqua Raziel avec un sourire. Je ne suis pas aveugle.
- Que veux-tu dire ? Interrogea la gryffondor, incertaine.
- Je vois la douleur dans tes yeux par moments, répondit Raziel d'une voix inquiète. Tu peux leur mentir, mais tu ne peux me mentir, Hermione. Je connais moi aussi la douleur…
- Mais je…
- Ne me mens pas. Tes yeux te trahissent encore…
Raziel leva la main sur le visage d'Hermione tandis que celle-ci la laissait faire, ne sachant pas comment réagir. Raziel écarta une mèche de cheveux qui lui tombait devans les yeux et bientôt, son comportement attira l'attention des autres.
Hermione était troublée par les paroles de la française à cause de leur justesse. Raziel remis sa mèche derrière son oreille et Hermione se sentit rougir doucement. Elle s'affola en voyant un éclair de douleur passer dans les yeux de Raziel et celle-ci les ferma en souriant.
- Ne te fais pas de souci pour moi, lui dit alors Raziel avant de rouvrir les yeux et de se détourner d'elle.
Hermione la suivit des yeux et la vit se diriger vers Harry. Inquiète malgré la dernière phrase de la française vêtue de blanc, elle l'observa sans discontinuer.
Raziel avait rejoint Harry et lui demanda d'une voix forte et claire en désignant Tonks :
- Que représente-t-elle pour toi ?
- Tonks ? Elle est la seule famille qu'il me reste chez les sorciers…
- Tu tiens vraiment à elle ?
- Evidemment !
Raziel alla à la tête de lit de l'inconsciente tandis qu'Arthur Weasley se réveillait, visiblement paumé.
Les regards se tournèrent un instant vers lui avant de revenir vers Raziel.
- Je crois… Dit celle-ci d'une voix tendue, chargée de douleur. Je crois que j'ai compris…
Elle posa sa main droite sur la poitrine de Tonks au niveau du cœur et ferma les yeux. Une aura bleu pâle l'enveloppa soudain et sa main émit une étrange lumière blanche.
Incrédules, les autres la regardaient sans le moindre cillement, fascinés comme le sont les insectes devant une intense source de lumière.
Le corps de Miss Riel fut secoué par un frisson et les mêmes runes que lors du transfère des pouvoirs apparurent sur son corps. Miss Nevria essaya de retenir le plus de runes possible pour pouvoir les identifier ultérieurement.
Raziel accentua la pression sur la poitrine de la blessée et une décharge de magie étincelante traversa sa main pour atteindre le corps de Tonks puis son cœur. Un fluide noir fut expulsé du corps de Tonks tandis que Raziel poussait un cri de douleur déchirant. Elle ouvrit les yeux juste une seconde, ce qui fut suffisant pour qu'ils remarquent ses yeux devenus lumineux.
Raziel referma les yeux et relâcha la tension magique contenue dans son corps trop rapidement, ce qui eut pour effet de la propulser contre le mur au moment ou une infirmière entrait dans la salle, attirée par le bruit.
La lumière disparue en même temps qu'ils entendirent un craquement lorsqu'elle percuta le mur de plein fouet avant de retomber sans réaction. L'infirmière se précipita sur elle en même temps qu'Hermione, Fleur et Ginny.
- Aidez-moi à l'allonger sur ce lit, leur dit la femme en blouse blanche en désignant un lit tout proche.
Elles la soulevèrent donc toutes les quatre et l'infirmière fit tout de suite quelques vérifications rapides. Pendant ce temps, Arthur avait rejeté ses couvertures et s'était levé avec l'aide de Ron et de sa femme. Ils avaient tiré le rideau et le convalescent s'était habillé rapidement, en pleine forme.
L'infirmière sortit précipitamment de la salle en jetant un 'je reviens' en passant la porte. Hermione observait Raziel et Ginny lui posa une main sur l'épaule. Hermione lui lança un regard interrogatif avant de se tourner vers Tonks, éberluée.
Les autres suivirent sont regard et virent Tonks se lever comme si de rien était. Harry bondit de sa chaise et sauta sur Tonks avec un sourire immense. La Métamorphomage chancela sous le poids du survivant et protesta joyeusement :
- Doucement, Harry, je ne vais pas m'envoler…
- J'ai cru que tu ne te réveillerais plus jamais, lâcha Harry entre deux sanglots.
- Du calme, voyons, je me sens parfaitement bien, lui assura Tonks en le laissant la lâcher.
- Il y a quelques minutes, tu n'allais pas bien du tout, Tonks, intervint Ginny à côté du lit de Raziel.
Tonks ne répondit pas et fronça les sourcils en découvrant l'inconnue aux cheveux bleu pâle étendue dans le lit. Elle ferma les yeux et se rappela l'attaque de Lord Voldemort au ministère, la brûlure, les morts, l'engourdissement, l'abandon et la perte de conscience. Elle se rappela Arthur en train de tomber à la renverse. Elle se rappela la panique et les cris au sein du ministère. Elle se rappela les flammes noires courrant sur les murs étincelants du ministère jusqu'alors inattaqué.
Elle entendit la porte de la chambre d'hôpital claquer et revint au temps présent avec un frisson, une infirmière s'affairait autour de l'inconsciente.
Elle lança un regard d'incompréhension à Dumbledor avant de faire un pas et de s'arrêter en fronçant le nez. Baissant les yeux, elle découvrit le fluide noir répandu par terre et déglutit péniblement. « Que c'est-il passé ? » La convalescente se perdit dans ses réflexions.
Cela faisait presque une heure que Raziel avait utilisait pour la première fois l'uns de ses pouvoirs et elle était toujours inconsciente.
Dumbledor tournait en rond dans la chambre 115, préoccupé par l'état de santé de la jeune française. « Si cela se reproduit à chaque fois qu'elle utilise sa magie, comment espérer contenir Voldemort ? Je m'inquiète pour elle… Si ses pouvoirs sont vraiment ceux que je pense… » Dumbledor s'arrêta de marcher et observa les autres personnes autour du lit de Raziel. Fleur et Raphaël étaient les plus affectés avant Ginny, Hermione, Harry et Draco.
Le directeur secoua la tête, décontenancé. « Nous ne pouvons pas rester ici… Les Médicomages ne lui seront d'aucune utilité, de toute façon… Et Poudlard et sans doute plus sûr que cet hôpital. Enfin, aussi sûr que peut l'être un quelconque endroit en ce moment… » Se dit finalement Albus en repensant au ministère de la magie anglais.
- Professeur Delacour ? Appela Dumbledor d'une voix rauque. Occupez-vous de Raziel, nous partons tous pour le 12 Square Grimmaud immédiatement.
- Euh… Bien, Mr le directeur, répondit Fleur d'une voix étonnée.
Elle s'approcha du lit en sortant sa baguette et fit l'éviter la jeune inconsciente tandis que Dumbledor rassemblait tout le monde au centre de la chambre. Le vieux sorcier lança une fois de plus le sort de transplanage collectif et ils disparurent tous au moment ou un médecin entrait en catastrophe dans la salle.
- Cher monsieur, il faut absolument que j'examine cette jeune fille de… plus… près…
Le médecin s'arrêta et contempla la chambre désertée devant lui, abasourdi. Il observa les résultats des examens qu'il tenait à la main et vérifia une fois de plus la radio du dos de Raziel. Là, juste en dessous des omoplates, on pouvait distinguer de petits os étranges.
Le sombre manoir de Voldemort était plongé dans la pénombre en cette heure tardive et le silence avait envahi les environs de la demeure. A l'intérieur, les couloirs miteux rivalisaient de saleté et les quelques bougies les éclairant les rendaient plus sales encore. Un serpent énorme serpentait sur le tapis du couloir le plus éclairé, ses yeux miroitant dans la semi obscurité.
Le serpent arriva à une porte entrouverte et se faufila à l'intérieur de la pièce très bien éclairée. Là, assis dans son fauteuil usé jusqu'à la trame, le Lord noir réfléchissait intensément devant les flammes dansantes de la cheminée. Le serpent vint se lover aux pieds de son maître et celui-ci n'y fit pas attention, trop absorbé par ses réflexions. « Ainsi, les pouvoirs des Anges sont eux aussi apparus… Bien… Il va me falloir prendre des mesures radicales dans ce cas… »
Le mage noir consentit enfin à baisser les yeux sur le serpent lové à ses pieds et il tendit la main pour lui caresser la tête.
- Alors, Nabini (1), où est-il ? Demanda Voldemort d'une voix basse dans la langue des serpents.
- Il arrive sssssss, mon maîîître, répondit le serpent.
- Bien…
Le serpent s'écarta alors pour s'étendre devant la cheminée, emmagasinant la chaleur des flammes. Voldemort replongea son regard dans le feu, pensif. « Cette vieille Alquia est morte. Parfait… Cela me laissera un peu plus de temps… »
- Vous m'avez fait mandé, mon maître ? Demanda une voix à la porte de la salle.
- Ah, Lucius… Entre. Tu as ce que je t'ais demandé ? Fit Voldemort avec impatiente.
- Oui, mon maître…
- Bien, donne-le moi…
Lucius s'approcha avec révérence et tendit le lourd volume au sorcier démoniaque. Il se recula précipitamment juste après, peu désireux d'affronter le regard surnaturel du sorcier noir.
- Parfait… Bon, tu peux te retirer…
- Oui, maître.
Lucius se détourna et alla jusqu'à la porte sans pouvoir retenir un frisson d'horreur en comprenant partiellement ce que son maître avait l'intention de faire avec ce livre. Alors qu'il allait sortir, Voldemort reprit la parole pour lui donner un autre ordre.
- Lucius, tu m'as bien servi jusqu'à présent. Trouve Karkaroff. Je n'accepterai aucun échec ! Prévint le sorcier noir d'une voix menaçante.
- A vos ordres, mon maître.
Lucius sortit de la salle aussi vite qu'il le pouvait et traversa plusieurs couloirs à vive allure. Il s'arrêta en atteignant la porte qui donnait accès aux cachots et hésita entre s'amuser un peu avec un prisonnier ou remplir sa mission sans délai.
Il opta finalement pour la seconde option, préférant éviter les foudres du Lord qu'il servait depuis si longtemps. « Cet imbécile de Kakaroff ne sera pas facile à retrouver… »
Il sortit dans le froid nocturne, ombre noir sur le ciel bleu nuit.
Lord Voldemort avait déjà commencé à lire le livre lorsque Lucius avait quitté la pièce. Il sauta plusieurs pages inintéressantes et finit le livre rapidement pressé d'en finir.
En se levant, il fut tenté de faire l'incantation tout de suite mais se ravisa en observant la lune se lever à travers la fenêtre. « Il est trop tard, je ferais cela demain… » Il se détourna de la fenêtre crasseuse et observa le serpent allongé devant la chaleur des flammes. « Je crois que cette année sera la plus belle depuis bien longtemps… »
Il rangea le livre dans un coin et sortit de la pièce en prenant soin de ne pas refermer la porte complètement. Il traversa les mêmes couloirs que Lucius auparavant et arriva bientôt devant la porte menant aux cachots.
Il entendit de nombreux cris monter des cachots et un sourire cruel étira ses lèvres. Se réjouissant par avance de la séance de torture qui allait suivre, il descendit les nombreuses volées de marches tout en gardant son sourire.
En arrivant dans les cachots remplis de cris tourmentés, il sentit l'odeur du sang et cela fit courir un délicieux frisson sur sa colonne vertébrale.
Voilà !
(1) : Pour le nom du serpent de Voldie, je sais plus si c'est ça… Si quelqu'un peut me renseigner à ce sujet…
Comme d'hab, les rewiew font toujours plaisir ! Merci de me lire !
Bisous !
Lumenor.
