Chap 10 ! Pour vous servir… (clin d'œil à POH :D)
Réponses aux rewiews :
vert emeraude : Concis, net et précis. Lol, merci, je suis contente que ça te plaise… Tu n'as plus qu'a lire…
Pithy : Choueeeeeeette ! Une ancienne rewieweuse ! saute partout à pieds joints Pour le serpent : Ouais, arf…Savais bien qu'il y avait un truc louche dans ce nom… Merci beaucoup, Pithy. Pour la séance de torture détaillée, c'est pas impossible, étant donné que Voldie et ses acolytes sont légèrement sadiques (Wouahahaha !!! quel doux euphémisme…) mais détaillée jusqu'à quel point ? Oo
Attention ! Présence d'un lemon yuri à la fin du chapitre ! (pour ceux qui sont en manque ;D )
P.S. : c'est mon premier lemon alors soyez indulgents siouplé…
Bon j'me tais… Bonne lecture !
Chapitre 10 : Le requiem du démon.
Quelques insectes courraient de-ci de-là dans la salle mal éclairée, dessinant d'étranges arabesques sur le sol dallé. De la porte, Voldemort observait les grotesques créatures rampant sur les murs et le sol. Il se dirigea vers le centre de la salle, souriant à chaque fois qu'il sentait un insecte s'écraser sous son poids.
La salle ovale, une fois de plus théâtre des obscures incantations du sorcier noir, avait été préparé pour cette nouvelle invocation. Le crépuscule ensanglanté les nuages au dehors et des corbeaux volaient en cercle dans ce ciel aux reflets rouges, lançant des croassements rauques qui parvenaient au sorcier noir.
Celui-ci se plaça au centre et traça un symbole dans l'air à l'aide de ses doigts. De la fumée se forma au passage de sa main et l'écharpe de fumée ainsi créée tomba aux pieds du sorcier, s'enroulant à ses cheville. Il ferma les yeux et se concentra sur le démon qui sommeillait en lui. Une lueur rouge émana de lui tendis qu'il récitait une longue litanie latine, tout à fait incompréhensible.
Petit à petit, les ombres s'étirèrent et bientôt, la teinte rouge qui colorait les nuages se changea en sang. La salle ovale était plongeait dans une demi obscurité et seule la teinte sanglante parvenait à l'éclairer un peu. Lord Voldemort avait fini l'invocation depuis un petit moment et il attendait à présent leur réponse.
Celle-ci ne se fit pas attendre.
Une étrange musique s'éleva de nulle part, semblable à un chant funèbre chanté par un chœur de voix aux intonations non humaines.
Le rouge sanglant qui semblait tapisser les murs se mit à s'étendre et bientôt, la salle entière se nappa de sang. Trois formes apparurent au centre d'un brasier fait d'illusions. Les silhouettes aux formes félines se précisèrent et Lord Voldemort pu voir deux démones et un démon d'apparence humanoïde se matérialiser alors que le feu magique se dissipait. Le démon à la peau plus noire que le suif posa des yeux arrogants sur le sorcier humain et un sourire dévoila ses canines acérées.
- Que nous veux-tu, humain ? Questionna-t-il d'un ton insolent.
- Vos services, répondit froidement Voldemort en haussant les sourcils.
- Nos services ? S'esclaffa le fier démon. Tu crois vraiment que nous…
- Carmin ! Le rappela à l'ordre la démone rouge clair.
Le démon noir ne tourna pas la tête mais il ne dit plus rien. La démone la plus sombre des deux eut un sourire et elle s'avança vers le sorcier.
- Excusez notre ami, il est encore jeune pour les notre, fit-elle sur le ton de la conversation. Je me nomme Sang. Voici Magenta et Carmin, dit-elle en désignant tour à tour la démone puis le démon noir.
- Mon nom est Lord Voldemort, répondit le sorcier en s'inclinant légèrement.
Il observa plus en détail les trois démons. Le démon noir, Carmin, était le plus fier mais sans nul doute le plus faible des trois. Le démon à la peau ébène portait une chemise de soie d'un bleu pastel et un jean aux différents tons de bleu.
Voldemort observa ensuite les deux démones et un frisson le parcouru. Elles semblaient toutes deux de force égale. Celle à la peau rouge clair, Magenta, portait un chemisier et une jupe de la même couleur que ses longs cheveux rouges. Elle semblait douce, aimable et était très agréable à regarder, d'une beauté enivrante.
La démone à la peau rouge sang, qui dirigeait les deux autres, était vêtue d'une chemise noire, d'un pantalon de cuir et d'un long manteau eux aussi noirs.
- Vous désirez donc nos services, sorcier ? Affirma plus qu'elle ne demanda Sang.
- En effet, répondit calmement Voldemort d'une voix glaciale.
Un sourire étira les lèvres de Sang et elle passa à nouveau devant les deux autres, s'éloignant du sorcier.
- Qu'attendez-vous des Mains Sanglantes ? L'interrogea la plus puissante du trio d'une voix amusée sans même le regarder.
- Débarrassez-moi des pouvoirs des Anges…
En entendant le mot Ange, les trois démons avaient découvert leurs canines dans un rictus haineux, les sens en alerte. Voldemort sourit à cette réaction tandis que Sang revenait vers lui à grands pas, son long manteau jouant derrière elle :
- Et pourquoi ferions-nous cela ?
- Nous avons un ennemi commun, soupira Voldemort comme s'il énonçait une évidence. Débarrassez-moi de cette personne et vous ferez ce que vous voudrez en ce monde tant que vous ne me gênez pas…
- Hum… Cela ne nous concerne pas, répliqua Sang.
- C'est pourtant intéressant, dit tout bas Magenta en fixant intensément Sang.
Celle-ci se retourna et observa l'autre démone. En voyant son regard posé sur elle, elle ne put résister bien longtemps et céda finalement comme à chaque fois, incapable de lui refuser quoi que ce soit. « Magenta… » Sang soupira et concentra à nouveau son regard sur Voldemort qui affichait un petit sourire moqueur.
- Très bien, si tu y tiens, Magenta, fit la démone en posant un regard chargé de menaces sur Voldemort, répondant à son sourire moqueur. Nous nous occuperons de cette personne…
- Parfait, répliqua Voldemort en effaçant son sourire.
Il préféra ne pas poursuivre sur son ton moqueur, craignant la réaction de ses nouveaux alliés, trop puissant pour lui seul. Sang eut un hochement de tête condescendant puis elle se détourna pour rejoindre Magenta et Carmin.
- Des renseignements, demanda Carmin d'une voix amusée.
- Oui, cette personne se nomme Raziel.
Les démons eurent un autre rictus en entendant ce prénom d'origine angélique.
- Elle est élève à Poudlard, poursuivit Voldemort sans s'en soucier. Il y a de nombreuses personnes qui l'entourent. Ne tuez que celles qui lui sont très proches…
- Autre chose ? Interrogea Sang, plissant les yeux en sentant la moutarde lui monter au nez.
- Ne tuez pas Harry Potter ! Je me chargerai personnellement de lui…
- Très bien, cher allié, répondit Sang dans un murmure incisif, mettant fin à la conversation.
Elle jeta un regard entendu à Carmin qui hocha la tête avant de disparaître. Sang se tourna vers Magenta et celle-ci lui prit la main. Sur un dernier regard d'avertissement à Lord Voldemort, les deux démones disparurent en même temps.
Une fois les trois démons aux corps altiers partis, Voldemort sortit de la salle et revint vers les cachots. Il regarda vers l'Est, se demandant si Lucius parviendrait à retrouver ce traître de Karkaroff.
Se dirigeant finalement vers son salon, il trouva NaGini et lui ordonna de lui ramener Pettigrow dans les plus brefs délais. Il se réinstalla à son fauteuil, se préparant à passer une autre nuit d'insomnie.
Arthur était reparti au ministère pour donner un coup de main à ses collèges de bureau. Les nombreux gravas avaient considérablement ralentis les diverses activités du ministère et Arthur préféra donc aider au lieu de ne rien faire.
Une fois qu'il fut partit, Mrs Weasley prit Coq et lui confia une lettre pour les jumeaux Weasley, sans doute occupés à inventer de nouveaux tours. Il lui fallut un bon moment pour réussir à attacher la lettre au minuscule hibou, celui-ci voletait dans tous les sens, fou de joie de se voir confier une mission. Mrs Weasley allait sérieusement s'énerver lorsque Hedwige ouvrit des yeux endormis avant de pousser un cri de reproche et de menace mêlé au ridicule hibou. Celui-ci se fit plus petit qu'il ne l'était déjà et Hedwige se rendormit après avoir secoué ses ailes.
Mrs Weasley attacha la petite lettre et elle s'écarta pour que le hibou s'envole. Celui-ci bondit littéralement de son perchoir et il fila vers sa destination, pressé de remplir sa mission.
Molly referma la fenêtre en secouant la tête, amusée malgré elle par le hibou de son plus jeune fils. Elle sortit de la petite pièce réservée aux hiboux et descendit les marches pour se rendre à la cuisine. En passant devant la chambre où ils avaient installé Raziel, elle entendit la conversation des plus jeunes.
- …des maisons, disait Harry avec un certain enthousiasme. Il me tarde que le tournoi commence. Avec un peu de chance, nous serons les meilleurs et nous remporterons la coupe…
- Vous n'avez aucune chance contre les serpentards, intervint joyeusement Draco.
Molly se rapprocha de la porte pour mieux les entendre.
- De toute façon, je ne suis pas sûre que la coupe aura lieu, dit Hermione.
- Pourquoi ? Demanda Ginny d'une voix inquiète.
- Avec tout ce qu'il se passe, répondit Hermione d'une voix pensive. Dumbledor annulera peut-être la coupe des quatre maisons…
Un silence se fit et Mrs Weasley se pencha un peu plus vers la porte, intriguée par les réflexions des jeunes.
- Dis-moi, Mione, fit soudain Ginny. Tu crois que les choses vont s'empirer ?
- Je ne sais pas mais c'est sans doute probable, répondit Hermione d'une petite voix.
- Ah la la, vous les jeunes, fit la voix amusée de Fleur. Vous êtes déjà pessimistes alors que tout peut s'arranger…
- Nous les jeunes ? Demanda Ginny d'une voix faussement vexée.
- Excuse-moi, Fleur, mais tu n'es pas beaucoup plus vieille que nous il me semble, dit Raphaël d'une voix cocasse.
- Mais la différence compte énormément, leur assura la voix de Fleur.
- Ah oui ? Demanda Ginny d'une voix innocente.
Un bruit sourd se fit entendre et plusieurs sons de bataille de cousins parvinrent aux oreilles expérimentées de Mrs Weasley. « Ils sont vraiment infatigables… » Molly ouvrit la porte et entra sans s'aventurer plus loin, toutefois. Harry, Ron et Draco se battaient dans un coin à l'aide de traversins tandis que Ginny et Fleur se faisaient face, prêtent à dégainer leurs oreillers respectifs. Raphaël et Hermione, au chevet de Raziel, les regardaient faire en souriant. La petite pièce à l'origine bien rangée se vit affublée d'un tapis de plumes blanches, lui donnant un aspect fort désordonné qui ne fut pas du goût de Mrs Weasley.
- Je vous conseil fortement de ranger tout ce bazar avant que je ne perde patience, fit la sorcière en fronçant les sourcils de mécontentement.
- Ne… Ne t'inquiètes pas, maman, dit Ginny en se retournant précipitamment avec un sourire contrit. On va ranger…
- Vous en seriez bien inspirés, répliqua Mrs Weasley, partagée entre exaspération et rire.
Elle se tourna vers Fleur et lui lança un regard désapprobateur.
- Je vous croyais plus responsable que cela, Professeur Delacour, lui dit-elle d'une voix déçue avant de partir.
Fleur baissa soudain la tête, blessée par ces paroles. « Elle a raison… Si elle savait… » Fleur pâlit brusquement en imaginant la réaction qu'aurait Mrs Weasley en apprenant que sa fille est amoureuse d'une autre fille.
Ginny posa son oreiller et se rapprocha d'elle, souhaitant la réconforter. Elle se plaça derrière elle et lui entoura les épaules de ses bras sous les yeux entendus des autres. Avant que Ron n'explose, Harry et Raphaël le prirent par les bras et le tirèrent de force vers la sortie mais il fallut que Draco leur vienne en aide pour qu'ils réussissent à le sortirent de la salle, une fois de plus rouge de colère et d'étonnement.
Hermione se fit toute petite à côté de Raziel, ne voulant pas abandonner se veille auprès de l'inconsciente à qui elle tenait beaucoup malgré elle.
Ginny le compris et fit en sorte que Fleur se lève. Mais une fois debout, voyant que celle-ci avait les larmes aux yeux, elle l'attira à elle et la serra dans ses bras avec tendresse.
- Qu'est-ce qui ne va pas, Fleur ? Demanda Ginny avec inquiétude.
- Tu crois qu'elle me déteste ? Fit Fleur d'une voix tremblante.
- Qui ? Ma mère ?
- Oui…
- Mais non voyons, pourquoi une telle idée ? Lui demanda Ginny sans comprendre.
- Gin… Je… J'ai peur parce qu'elle pourrait nous séparer, lui répondit Fleur en lui passant les bras autour de la taille, la serrant désespérément contre elle.
Ginny fronça les sourcils à cette idée qui ne l'avait pas encore effleurée. « Elle a raison… Que ferait Maman si jamais elle apprenait pour nous deux… Et Ron… Oh, seigneur ! J'espère qu'il comprendra aussi bien que pour Harry… »
Fleur ne put s'empêcher de trembler. « Gin, je t'aime… Depuis que j'ai découvert mon homosexualité, tu es la seule qui ais su capturer mon cœur aussi soudainement… Depuis que je te connais, je sais que jamais auparavant je n'avais vraiment aimé quelqu'un… Je me battrai contre n'importe qui pour toi, mais je ne peux rien contre tes parents… »
Ginny soupira et elle entraîna Fleur dehors pour pouvoir lui parler tranquillement en jetant un regard interrogateur à Hermione. Celle-ci lui fit un clin d'oeil et hocha doucement la tête avec un sourire encourageant.
Une fois les deux jeunes femmes parties, Hermione se tourna vers Raziel et observa son visage serein. Elle sourit en enlevant une plume sur le cou de la jeune française, charmée par sa beauté pourtant endormie. Avec hésitation, elle passa sa main sur la joue froide de Raziel et elle sentit son rythme cardiaque s'accélérer. Elle n'en fut pas étonnée, mais plutôt agacée.
Avec un léger regret au fond du cœur, elle se leva pour sortir de la salle sans faire de bruit, comme si elle ne voulait pas réveiller l'inconsciente.
Ginny avait entraîné Fleur dans une autre chambre, souhaitant être seule avec elle pour lui rendre son sourire.
La jeune gryffondor avait fait asseoir son amour sur le lit présent dans la pièce et s'installa dans le fauteuil en face d'elle, ne sachant pas vraiment par où commencer. « Je dois la rassurer alors que je ne le suis pas moi-même… » Elle se décida finalement à parler de ce qu'elle ressentait dans son coeur :
- Je comprends ta peur, Fleur, dit-elle doucement. Mais je ne peux en aucun cas l'alléger.
Fleur leva brusquement la tête et allait répondre lorsque Ginny leva une main pour l'en dissuader.
- Fleur, moi aussi j'ai peur de la réaction de ma mère, et… en vérité… Je… je crois que j'ai peur de la réaction de tous ceux que nous connaissons. Mais… Mais cela n'a pas grande importance pour moi…
- Pourquoi ? Lui demanda Fleur en levant des yeux intrigués sur sa gryffondor.
- Parce qu'à l'instant même où je suis avec toi, plus rien n'a d'importance, Fleur, répondit Ginny avec un sourire gêné.
- Vraiment ? Fit Fleur avec un petit sourire surpris.
- Vraiment, confirma Ginny en rougissant. Je crois bien… que je t'aime, Fleur.
Fleur la fixa intensément, trop heureuse d'entendre la concrétisation de son rêve le plus cher. Elle ouvrit la bouche pour parler mais Ginny parla avant elle :
- Non, en fait, j'en suis sûre. Je… Je t'aime, Fleur…
Ginny rougit furieusement à cette déclaration d'amour imprévue et continua sans pouvoir s'arrêter à présent qu'elle était lancée :
- Quand nous étions dans la chambre d'hôpital, je ne souhaitait rien d'autre que ta présence à mes côtés. Tu ne pouvais pas me soutenir car il y avait les autres, mais… Je me suis rendu compte que ton absence auprès de moi était bien plus douloureuse que l'absence de n'importe qui d'autre…
Ginny fut secouée d'un sanglot et baissa la tête devant les yeux abasourdis mais néanmoins heureux de Fleur.
- Tu as même réussi à me faire oublier Charlie, souffla Ginny, la gorge nouée.
Une larme coula sur la joue de la rouquine et Fleur sentit son cœur se serrer. Elle s'avança et essuya la larme d'une main tendre avant de lever le menton de la jeune fille d'une main douce.
- Ginny, je dois t'avouer quelque chose, commença Fleur avant de s'interrompre, incertaine.
- Tu peux tout me dire, Fleur, la rassura Ginny en se levant pour venir s'asseoir à côté d'elle.
La jeune gryffondor lui passa un bras autour de la taille et Fleur lui sourit avant de tourner son regard vers le mur en face d'elles, visiblement absorbée par ses pensées.
- Je n'ais jamais avoué mon homosexualité à qui que ce soit, dit finalement la française. Pas même à mes parents. Pas même à mes plus proches amis…
- Tu… tu étais avec un serpentard au bal du tournoi des trois sorciers, il y a trois ans, non ? Lui dit Ginny d'une voix hésitante.
- Oui, mais ce n'était qu'une illusion, ce garçon n'était que mon cavalier pour une soirée. En France, j'avais eut des relations plus ou moins durables avec certains amis mais jamais je ne suis tombée amoureuse de l'un d'entre eux…
Fleur soupira et ses pensées dévièrent vers Raziel.
- J'avais beaucoup d'amis mais la plupart étaient faux… Petit à petit, je me suis aperçue que les filles m'attiraient plus que les garçons. Je ne l'ai pas accepté tout de suite, parce que j'étais encore trop jeune, je n'avais que 14 ans et je n'étais qu'en quatrième année à BeauxBâtons…
- Comment l'as-tu accepté ? Demanda Ginny d'une petite voix, heureuse d'en apprendre un peu plus sûr la française qu'elle aimait.
- Je passais le plus clair de mon temps à BeauxBâtons même pendant les vacances. Je préférais éviter de rentrer chez moi, ma mère aurait pu deviner mais elle n'aurait pas compris. Une demi vélane lesbienne, ça ne cours pas les rues, soupira Fleur avec un triste sourire.
- Je comprends, l'apaisa Ginny en attendant la suite.
- Durant ma sixième année, une nouvelle élève et son frère sont arrivés en troisième et deuxième année à BeauxBâtons. Etant préfète de sa maison, j'ais été désignée pour l'accompagner dans ses premières semaines de cours dans notre académie. La directrice, Madame Maxime, avait auparavant prévenu tous les préfets que le passé de cette inconnue était douloureux et elle nous avait interdit de questionner nos nouveaux camarades…
- Mais vous avez quand même essayé ?
- Oui. J'avoue qu'ils étaient une énigme pour nous. Elle surtout. Son frère s'est vite intégré à sa classe, il n'avait pas de problème particulier et il fut vite adopté par ses camarades. Mais pour sa sœur, s'était une autre histoire. Belle, intelligente, aimable, généreuse et spontanée, elle était une énigme que nous aurions aimé résoudre…
- Vous n'y êtes pas arrivés ? Demanda Ginny avec curiosité, intriguée par cette histoire.
- Non, je crois que c'était impossible. Et ça l'est toujours aujourd'hui. Même si elle a changée avec le temps, cela n'a pas suffit et elle avait souvent une attitude très froide quand elle était seule. Comme tu as pu toi-même le voir, elle est parfois entourée par une solitude mélancolique étrange dont on ne peut la tirer…
- Tu veux dire que tu parle de…
- De Raziel, oui, confirma Fleur en tournant la tête vers Ginny, un sourire aux lèvres.
- Mais quel rapport avec toi et tes sentiments ? Lui demanda Ginny, un peu perdue et craignant de plus en plus la réponse.
- C'est en côtoyant Raziel que j'ais découvert mon attirance. Je me suis peu à peu attachée à elle et je suis finalement tombée amoureuse, expliqua Fleur avant de poursuivre intérieurement, incapable de se livrer complètement, même à sa gryffondor. « Mais même elle je ne l'aimais pas comme toi, Gin… »
Ginny sentit son cœur se décomposer et pensa de façon absurde : « Alors elle aime Raziel ? » Cette idée était fausse évidemment, mais elle ne prit pas le temps d'y réfléchir plus posément. La jeune rouquine eut l'impression qu'on lui enfonçait des dizaines de couteaux dans le cœur et elle bondit du lit tel un ressort. Les larmes aux yeux, elle se jeta sur la porte et l'ouvrit à la volée avant de sortir de la chambre en courrant. Fleur, pensive, ne fut pas assez rapide pour la rattraper et elle se leva pour la poursuivre sans pouvoir la rattraper :
- GINNY !
Raziel avait ouvert les yeux sur la petite chambre maculée de plumes blanches et elle sourit devant le tapis duveteux immaculé.
Elle repoussa la fine couverture qui la couvrait et s'assit en posant les pieds sur la couche de plumes. Elle avait toujours ses vêtements et il ne lui manquait que ses chaussures et son blouson de cuir blanc. Elle se leva et remit ses chaussures avant de prendre le blouson d'une main et de le jeter sur son épaule.
Elle s'apprêtait à sortir quand elle entendit la voix de Fleur résonner dans toute la maison :
- GINNY !
Raziel se précipita dehors et elle vit Ginny passer devant elle comme une flèche. Sans réfléchir plus qu'il ne fallait, elle la suivit de près, réduisant peu à peu l'espace qui les séparait.
Ginny ne s'était pas arrêtée en entendant Fleur. Pas plus qu'elle n'avait remarqué la française en blanc qui la poursuivait en la rattrapant petit à petit.
Elle dévala les escaliers en manquant tomber à plusieurs reprises. Elle traversa le hall d'entrée sans un regard pour les professeurs, sa mère, Ron, Hermione, Lupin ou les autres, qui étaient tous sortis en entendant Fleur crier. Ils n'eurent pas le temps de réagir et elle passa devant eux sans qu'ils ne l'arrêtent. Ils virent Raziel filer derrière Ginny et furent inquiets de voir les deux jeunes filles se diriger vers la porte d'entrée de la maison.
Ginny fonça sur la porte d'entrée et l'ouvrit brusquement avant de s'engouffrer dans le froid automnal sans aucun manteau. Elle traversa la rue ainsi, ne regardant pas où elle allait.
Fleur courrait après les deux autres sans pouvoir les rattraper, mortellement inquiète pour Ginny. « Quelle idiote je fais ! J'aurai du lui dire dès le début que je l'aime au lieu de me bloquer, comme à chaque fois… »
Raziel avait laissé tomber son blouson en passant dans le hall, gênée dans sa course par son poids. Hermione l'avait ramassé et ils s'élancèrent tous dehors, surpris, inquiets et complètement paumés par le comportement des trois jeunes femmes.
Raziel accéléra sa course, vraiment très inquiète pour Ginny, celle-ci se rapprochant dangereusement d'une voix de circulation moldue. « Mais qu'est-ce qu'il lui prend, bon sang ! J'aurais peut-être du garder mon blouson… » Se dit Raziel en sentant la morsure du froid de plus en plus douloureuse sur sa peau peu couverte.
Ginny arriva au bout de la rue du 12 Square Grimmaud et les autres retinrent leurs souffles. Mrs Weasley faillit s'évanouir, pâle comme un linge. Hermione, Harry et Draco s'élancèrent vers les jeunes femmes sachant qu'ils n'arriveraient pas à temps. Ron les suivit un peu plus tard, ralentit par la peur qu'il éprouvait pour sa petite sœur.
Ginny s'arrêta en entendant le bruit des voitures moldues tout autour d'elle et elle se figea en constatant qu'elle était au beau milieu de la voie routière. Une voiture se dirigeait vers elle à grande vitesse sans pouvoir tourner, les autre couloirs de circulations étant déjà occupés. Le conducteur klaxonna en freinant mais à cause de la vitesse trop élevée de son véhicule, celui-ci ne ralentit que très peu.
Ginny regarda la voiture s'approcher, paralysée.
Fleur, trop éloignée pour intervenir, ne put que crier son désespoir :
- GINNY !
La voiture n'était plus qu'à un mètre et demi de la rouquine et celle-ci ne bougea pas, sachant qu'elle ne serait pas assez rapide pour l'éviter. « Merde ! J'ai vraiment été nulle sur ce coup là… »
Le trio d'assassins démons surnommé les Mains Sanglantes avait établi son camp de base à proximité de Pré-au-Lard, dans la Cabane Hurlante. Ils avaient aménagé la vieille demeure à leur convenance, ravis d'avoir trouvé un endroit pouvant les accueillir.
Carmin explorait la grande maison aux murs souvent déchirés et aux tapis lacérés, se demandant ce qui avait bien se passer dans cette baraque aux allures de maison hantée.
Magenta était montée à l'étage et essayait de déblayer deux des nombreuses chambres vides afin qu'ils puissent se reposer le soir même. Pendant ce temps, Sang s'occupait du salon et bientôt, celui-ci passa de l'état de chaos sans nom à celui de pièce agréable.
Une fois la nuit complètement tombée, ils se réunirent dans le salon fraîchement remanié et ils s'installèrent dans les fauteuils confortables que Sang avait fait apparaître un peu plus tôt.
- Devons nous commencer notre traque demain ? Demanda Carmin dans le silence reposant de la pièce.
- Non, répondit Sang avec un rictus amusé. Je ne suis pas pressée…
- Nous avons le temps, renchérit Magenta en posant des yeux étincelants sur Sang.
- En effet, confirma celle-ci en lui rendant son regard.
Carmin leva les yeux au ciel, exaspéré par ses deux amies. « Il faudrait que je me trouve quelqu'un moi aussi… »
- Dites, je ne suis pas là pour tenir la chandelle entre vous, leur reprocha d'une voix amusée le jeune démon noir.
- Tu es libre de faire ce que tu veux, Carmin, répliqua Sang en lui adressant un sourire torve.
- Pfff… J'abandonne, soupira le démon ébène avant de sortir de la pièce avec un air de chien battu.
Il prit une longue cape noire au porte-manteau de l'entrée et sortit dans la ville magique endormie. Il déambula un moment dans les rues désertes et il s'arrêta bientôt à proximité d'un bar miteux où de nombreux sorciers faisaient un boucan d'enfer.
« C'est le mot… » Pensa Carmin avec un sourire de prédateur sur les lèvres. Il se cacha derrière le col de son manteau tout en restant dans l'ombre, observant les allés et venus des humains.
S'ennuyant fermement, Carmin décida finalement de prendre une apparence humaine avant de sortir de l'ombre pour se diriger vers le bar. En voyant entrer cet homme aux cheveux noirs et aux yeux bleu sombre, les clients levèrent leurs chopes de bièreaubeurre, saluant un nouveau camarade potentiel.
Carmin eut un sourire légèrement sadique et s'avança entre les tables à peu près toutes occupées. Il alla au comptoir et demanda une bièreaubeurre. Une fois sa boisson en main, il alla s'asseoir dans un coin isolé du bar bondé avant de siroter sa bièreaubeurre tranquillement.
Plus le temps passait, plus les sorciers présents avaient du mal à tenir un discours cohérant.
« Je crois que je vais bien m'amuser… » Se dit Carmin avec une pointe d'impatience dans les yeux.
Sang fixait toujours Magenta dans les yeux, attendant que sa compagne prenne les devant. Celle-ci hésita, craignant un peu la réaction de son associée impulsive. Depuis un certain temps, les deux démones multipliaient les marques d'affection l'une envers l'autre, dans une sorte de jeu.
En vérité, elles tenaient réellement l'une à l'autre mais leur fierté de démone leur empêchait de se l'avouer franchement et chacune désirait l'autre sans se l'avouer.
Sang patientait toujours, posant un regard étrangement doux sur sa compagne. Celle-ci se décida enfin à se lever, cédant au regard envoûtant de sa compagne d'arme.
Elle approcha d'une démarche féline et se plaça derrière Sang. Magenta posa ses mains sur les épaules finement musclées de celle-ci et entreprit de lui faire un massage très lent. Après quelques minutes, Sang se détendit et reposa sa tête sur le dossier du fauteuil, les yeux fermés.
Amusée par l'abandon se sa compagne, Magenta s'enhardie et descendit de plus en plus les mains sur le corps de Sang, tout en continuant son massage. Elle eut soudain une idée qui lui arracha un sourire et elle allégea de plus en plus son massage, jusqu'à retirer ses mains du corps de l'autre démone.
En silence, elle fit le tour du fauteuil et se plaça en face de son amie totalement avachie dans le fauteuil. Magenta se mit juste devant Sang et elle se pencha en posant ses mains sur les accoudoirs. Elle avança son visage vers celui de Sang et celle-ci ouvrit les yeux juste au moment ou Magenta allait poser ses lèvres sur les siennes.
Surprise, Sang leva un sourcil en constatant la proximité de Magenta et celle-ci se recula précipitamment en rougissant. Le fait de la voir rougir enflamma le corps de Sang et un sourire s'étala lentement sur ses lèvres.
Magenta était debout au milieu de la pièce, tournant le dos à Sang, ses épaules étant secouées par des tremblements. Attendrie, Sang se leva sans faire un seul bruit et s'approcha de Magenta. Elle lui entoura la taille de ses bras et posa sa tête sur l'épaule de sa compagne. Celle-ci, étonnée, ne dit rien mais ses sanglots continuèrent, révélant à Sang tout ce qu'elle voulait savoir.
- Tu en as marre ? Demanda-t-elle de sa voix la plus douce.
- Oui, répondit Magenta d'une toute petite voix en se tournant vers Sang.
Celle-ci ne desserra pas sa prise sur la taille de Magenta et cette dernière lui passa les bras autour du cou, faisant une fois de plus hausser les sourcils de la cheftaine du trio. La démone claire baissa la tête avant de parler :
- Je ne veux plus jouer, Sang, souffla-t-elle d'une voix lasse.
Celle-ci fronça les sourcils en sentant la tension de l'autre démone. Un courant d'air vint soulever les longs cheveux rouges de Magenta et fit vaciller les flammes des bougies. Sang riva ses yeux à ceux de sa compagne.
- Alors que veux-tu, Magenta ? Lui demanda-t-elle sérieusement.
- Je veux vivre pleinement mon amour… pour toi, répondit d'une voix hésitante la démone claire.
- Quoi ?! Fit son homologue sombre, prise par surprise.
Magenta voulut se défaire de la prise de Sang, redoutant sa réponse plus que tout mais elle ne put s'échapper de l'emprise de sa compagne. Celle-ci chercha son regard et le trouva baigné de larmes. Magenta cligna des yeux pour chasser les larmes qui la gênées puis se colla à Sang en lui murmurant au creux de l'oreille :
- Je t'aime…
Elle enfuit sa tête dans le cou de Sang, craignant la réaction de celle-ci pour sa déclaration soudaine. Sang pensa de façon fulgurante à tous les sentiments qu'elle éprouvait quand elle était auprès de Magenta et elle serra un peu plus la démone claire dans ses bras.
- Magenta…
Sang repoussa un peu sa compagne et essuya ses larmes d'une main douce.
- Il t'en a fallu du temps, dit-elle avec un sourire heureux. Depuis toutes ces années, je n'attendais que cela…
Magenta eut l'air surprise à son tour par ses paroles. Avec hésitation, elle passa sa main dans les courts cheveux noirs de Sang, ce qui envoya quelques décharges électriques dans le bas ventre de la démone sombre.
Celle-ci n'y tint plus et se pencha pour poser ses lèvres sur celles de Magenta, demandant plutôt qu'imposant, ce qui surprit un peu plus encore la démone claire. Celle-ci ouvrit les lèvres et senti la langue de Sang venir caresser la sienne. Ivre de joie, elle lui répondit en fermant les yeux et elles se concentrèrent uniquement sur ce premier baiser.
Sang fit glisser l'une de ses mains dans le dos de l'autre, caressant le creux de la colonne vertébrale. Frissonnante, Magenta l'encouragea en prenant le contrôle du baiser de plus en plus fougueux et elle alla lui caresser le palais avant de revenir vers sa langue.
Elles se séparèrent enfin et Magenta enfouit une fois de plus sa tête dans le cou de Sang, se pressant contre elle comme si elles devaient mourir demain.
Sang la berça légèrement avant de la redresser pour la regarder en face.
- Je t'aime, Magenta, lui dit-elle avec un sourire en repoussant une mèche de cheveux rouge derrière l'oreille de sa compagne.
Celle-ci la regarda avec des yeux remplis de bonheur et elle entraîna Sang à l'étage, la pilotant vers la chambre qu'elle leur avait réservée.
Elles entrèrent dans la petite pièce et Sang resta bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à elle. Des dizaines de bougies ornaient la chambre et diffusaient une lumière chaude, donnant à la pièce une atmosphère intime.
Magenta passa derrière elle et lui encercla les épaules des bras avant de poser son menton à côté de l'oreille de Sang.
- Ca te plait ? Lui murmura-t-elle d'une voix sensuelle.
- Absolument, répondit d'une voix rauque la cheftaine.
Elle se tourna vers Magenta et ferma la porte derrière elle puis elle reprit possession de ses lèvres. Posant l'une de ses main sur sa nuque, elle approfondis le baiser qui devint vite passionné. Sang quitta alors les lèvres de Magenta pour descendre le long de sa mâchoire et elle alla mordiller son cou. Magenta gémit en découvrant ces nouvelles sensations et elle renversa la tête en arrière.
Quand Sang lui passa la langue sur la gorge, Magenta la repoussa pour reprendre ses lèvres en l'attirant vers le lit. Une fois arrivées à celui-ci, Magenta retira le haut de Sang mais celle-ci ne lui laissa pas le temps d'aller plus loin. Elle attrapa Magenta par la taille et la fit tomber sur le lit avant de s'allonger sur elle. Elles s'embrassèrent une fois encore et les mains de Sang se firent aventurières. Elles se faufilèrent dans la chemise entrouverte de Magenta et caressèrent ses hanches et son ventre.
Soudain, Sang retira la chemise de sa compagne et se pencha sur le buste presque à nu de celle-ci. Elle déposa un traînée de baisers sulfureux sur la peau douce ainsi dévoilée puis se releva avec une hésitation dans les yeux.
Profitant de son indécision, Magenta se redressa et prit le dessus sur Sang, l'allongeant sous elle. Elle caressa la peau à nu, fascinée par sa douceur et Sang la laissa faire. Prenant confiance en elle, Magenta s'attaqua au soutien gorge de Sang et le dégrafa après une courte bataille. Envoyant valser le sous vêtement au loin, elle afficha un sourire triomphant. Elle passa sa main sur les seins de son amour et cette dernière se cambra sous cette délicieuse caresse. Magenta se pencha sur l'un des seins et le goba brusquement, jouant avec un instant pendant que sa main s'occupé de l'autre. Elle mordilla soudain le téton et Sang laissa échapper un gémissement.
Magenta sourit sur la peau de sa compagne avant de remonter progressivement vers la bouche de celle-ci pour l'embrasser à nouveau. Sang décida de lui rendre la pareille et elle bascula sa démone sur le dos afin de plonger sur la poitrine de celle-ci. Le deuxième soutien gorge vola dans la pièce avec plus de force que le premier et Sang s'empara des sens de sa compagne en faisant des cercles concentrique autour des tétons durcis par le désir.
Faisant durer cette douce torture, Sang descendit très lentement vers la jupe de Magenta et l'enleva sans attendre, sentant monter en elle une vague indéfinissable qui menacée de la submerger à tout moment. Elle chatouilla les longues jambes fuselées, ce qui fit soupirer Magenta d'amusement.
L'une des mains de Sang prit finalement le chemin de l'entrejambe de Magenta et celle-ci se crispa légèrement. Elle craignait un peu la douleur car, aussi étrange que cela puisse paraître, la démone aux longs cheveux rouges était vierge.
Contrairement à ce que pouvaient penser la plupart des êtres humains, la société démoniaque était très évoluée et très hiérarchisée, c'est pourquoi de nombreuses règles régissaient la vie des démons. L'une d'entre elles était la monogamie. Mais plus que cela, celui qui trompait son compagnon avec un autre démon perdait son honneur et était considéré comme une créature inférieure, relégué au rang des goules, vampires, succubes, et autres espèces moins noble que la fière race des démons. Et pour une société qui place l'honneur au même rang que l'amour lui-même, ce genre de jugement était souvent insupportable pour le coupable qui préférait souvent mettre fin à ses jours. Cependant, tous les types d'amour étaient permis car c'était le seul sentiment qui soit réellement vénéré par ses créatures démoniaques.
Magenta, qui avait depuis longtemps succombé aux charmes de Sang, n'avait jamais trahi son amour pour elle en couchant avec quelqu'un d'autre, respectant les règles de son peuple.
En comprenant cela, Sang eut un sourire ravi et remonta vers les lèvres de sa compagne afin de jouer encore une fois avec sa langue. Elle mordilla ensuite son cou avant de lui murmurer à l'oreille d'une voix chaude :
- Ne t'inquiètes pas, je ferais attention…
- Je te fais confiance, Sang, répondit Magenta d'une voix apaisée.
La démone claire releva la tête de Sang et posa ses lèvres sur les siennes dans un chaste baiser. Sang lui répondit en faisant glisser sa langue jusqu'à son nombril, électrisant Magenta.
Sang enleva la culotte rouge avec douceur avant de passer sa main sur l'entrejambe devenu très sensible de Magenta et celle-ci écarta les jambes. Elle posa ses lèvres sur l'intimité de Magenta avant de passer sa langue sur les grandes lèvres. Magenta se cabra un peu, désireuse de sentir Sang en elle.
Sang ne se fit pas prier et elle donna un coup de langue sur la boule de plaisir de Magenta qui poussa un gémissement en serrant les draps dans ses mains crispées. Sang joua un moment avec le clitoris de Magenta, mordillant, suçant ou caressant. Amusée par les différents timbres que pouvait prendre la voix de son amour.
Elle posa un doigt sur l'intimité de sa compagne et le fit glisser avec d'infinies précautions dans le trou serré de celle-ci. Elle laissa Magenta s'habituer à cette présence avant de commencer de lents va et viens, titillant toujours le clitoris de sa langue.
Magenta poussa un petit cri de surprise en sentant le doigt en elle mais elle oublia bien vite sa gêne et sa surprise, accompagnant sans s'en rendre compte le mouvement de l'intrus. Elle se cambra un peu plus encore en sentant monter en elle un souffle puissant et bientôt, elle fut prise par son premier vrai orgasme et cria le nom de sa compagne. Secouée par de violents spasmes de plaisirs, elle retomba sur le lit, haletante.
Avec un dernier coup de langue caressant, Sang se redressa, le bas ventre en feu, et vint s'allonger auprès de Magenta. Elle l'embrassa et cette dernière se goûta pour la première fois sur la langue de son amante. Après s'être calmée, Magenta posa sa tête sur la poitrine de Sang, épuisée.
Pensant soudain à sa compagne, la démone claire releva la tête.
- Mais, et toi ? Demanda-t-elle à sa partenaire.
- Ce n'est pas grave, j'attendrais, répliqua doucement Sang.
- Pas question, souffla Magenta d'une voix coquine.
Magenta se pencha et tortura les seins durcis de Sang puis déposa une ribambelle de baisers chauds sur son ventre avant de déboutonner son pantalon avec des mains fébriles. Elle le fit glisser puis l'envoya valser à travers la pièce, sentant le désir assaillir de nouveau son corps. Elle fut sans pitié pour la culotte noire de Sang et celle-ci écarta les jambes sans se faire prier, désirant Magenta plus que tout autre chose à cet instant même.
Cette dernière fit ce que Sang lui avait fait juste auparavant, insérant un doigt dans son intimité tandis qu'elle faisait rouler son petit lambeau de chair sous sa langue. Sang se cambra à s'en briser la colonne vertébrale, poussant de petits gémissements de plaisir.
Les va et viens de Magenta se firent de plus en plus rapides en elle et elle jouit après quelques minutes avec un cri épuisé dans la bouche de Magenta. Celle-ci la lécha amoureusement avant de se rallonger à ses côtés, toutes deux apaisées.
Sang entoura les épaules de Magenta d'un bras et la souleva doucement afin de rabattre les draps sur elles. Une fois couchées l'une à côté de l'autre, Magenta se colla à Sang en la serrant légèrement contre elle et cette dernière la prit dans ses bras.
Epuisées mais néanmoins comblées, les deux amantes s'endormir en restant tendrement enlacées.
Carmin avait attiré un humain en dehors du bar crasseux, usant de son charme et de sa beauté ténébreuse pour parvenir à ses fins. L'homme l'avait suivi sans se poser de question, trop imbibé par l'alcool pour être prudent, pensant qu'ils allaient juste s'amuser un peu.
Mais Carmin avait une toute autre idée en tête, ravi d'avoir trouvé un nouveau camarade de jeu.
Sans savoir comment ni pourquoi, l'humain entendit une sorte de requiem funeste chanté par un chœur de voix qui ne pouvaient être humaines.
En espérant que cela vous a plu…
J'aimerai savoir ce que vous en pensez.
Bisous !
Lumenor.
