Chap 12 ! Gros gomen pour le retard ! Mon ordi déconne grave…

Réponses :

Vert émeraude : Lol ! voilà la suite ! bonne lecture !

POH : Les démons seront beaucoup plus importants dans le 2em tome (scénar)… Pour Harry, je ne veux pas tout révéler non plus mais ne t'inquiète pas, son rôle n'est pas du tout supprimé. Comme je l'ai déjà dit, j'essaie de respecter le plus possible l'univers de JK Rowling… voilà, voilà… Bises.

Ma-chan : Merci pour ta review et bises à toi ! ;D

Veuillez également m'excuser pour les nombreuses fautes de frappe mais je n'ai vraiment pas le temps de tout remettre à jour. Plus tard, peut-être… Dsl…

Veuillez également excuser la mise en page de ce chapitre, le tiré etant remplaçé par les deux points, je n'arrive plus à remettre cet imbécile de tiré... Si quelqu'un peu m'aider à y voir plus clair...

Bonne lecture !


Chapitre 12 : Première rencontre agitée
Maugrey avait arpentait Pré-au-Lard durant toute la première partie de la nuit. Ce Stanley Grild que lui avait indiqué Dumbledor était soit complètement fou, soit un miraculé. « En tous cas, il sentait l'alcool à plein nez, ce qui ne le rend pas très crédible… Enfin, il nous faut vérifier toutes les possibilités d'attaques… »

Il pénétra dans une ruelle sombre et surpris un chat orange en train de courser un rat d'aspect miteux. Le chat se détourna du rat en entendant Maugrey approcher et il fila entre les jambes de l'Auror à la retraite.

Maugrey se désintéressa du chat même s'il lui semblait avoir déjà vu ce chat au pelage si reconnaissable quelque part. Il observa le rat recroquevillé sous une poubelle et il s'avança vers lui. Le rat bondit en dehors de sa cachette et se précipita hors de la ruelle avant d'avoir fixé Maugrey dans les yeux.

Son comportement plus qu'étrange poussa Alastor à poursuivre ce rat à travers les rues et ruelles mal éclairées de la ville sorcière. Le rat prit soudain la direction de la Cabane Hurlante et il se faufila sous la grille avant de rejoindre la demeure à la solidité douteuse.

Maugrey s'appuya sur la grille pour reprendre son souffle avec difficulté, essoufflé, regardant le rat rentrer dans la baraque. « L'était bizarre… ce… satané rat… » Il ne fit pas attention aux ombres qui se déplaçaient derrière les fenêtres de la demeure obscure.

Un peu déçu, l'ancien Auror repartit vers l'entrée de la ville sorcière, avant de transplaner pour le 12 Square Grimmaud.


« On est le 25 octobre… Dans six jours, c'est Halloween et le bal aura lieu… Les professeurs ont eut une bonne idée, ça détendra peut-être l'atmosphère… » Harry se déplaça sur la pelouse verte du parc, et ouvrit les yeux quand quelqu'un lui cacha la lumière du soleil. Draco se tenait devant lui, les mains sur les hanches et le visage faussement sévère. Harry se redressa sur ses coudes et Draco prit la parole :

: Ca fait au moins une demi heure que l'on te cherche partout, Harry !

: Quoi ?

Harry se leva et il vit Ron et Hermione courir dans leur direction avec des mines soulagées. Le survivant se tourna vers Draco, étonné.

: Que ce passe-t-il, Drac ? Demanda-t-il.

: Je n'ai pas tout compris, mais ce qui est certain, c'est que Voldemort est dans le coup… soupira le serpentard. Je crois que Londres a encore été attaquée…

: Et le 12 Square Grimmaud ? Chuchota Harry alors que Ron et Hermione les rejoignaient.

: Ne t'inquiète pas, tout le monde va bien, le rassura Draco.

Harry baissa la tête. Il n'aimait pas la tournure que prenaient les évènements. Ses amis, ses professeurs et même Dumbledor étaient menacés par sa simple présence à leur côté. Il redoutait plus que tout de les voir mourir devant lui sans pouvoir intervenir. Il savait parfaitement qu'il ne le supporterait pas. « C'est pour ça que je dois tout faire pour les protéger… »

Il leva la tête en entendant Ron l'appeler et il leur fit un sourire pour les rassurer. Dumbledor arriva à leur hauteur, accompagné de Mc Gonagal et Rogue. Harry fut passablement étonné de constater l'inquiétude du professeur de potion.

: Mr Potter, auriez-vous l'amabilité de nous dire ce que vous faites ici alors que tout le monde vous recherche ? Demanda Rogue d'une voix excédée.

: Désolé professeur, s'excusa Harry.

: Rentrez au château, à présent, lui ordonna Mc Gonagal. Il n'est pas prudent de rester seul dans le parc…

: Mais Poudlard est sur, n'est-ce pas ? Demanda Harry en se tournant vers Dumbledor.

: Autant que le ministère de la magie, Harry, soupira Dumbledor. Nous ne pouvons prévoir les agissements de Lord Voldemort. Nous devons nous montrer très vigilants et beaucoup plus prudent qu'avant…

: Alors c'est vraiment grave, cette fois ? Demanda Harry, abattu.

: Je le pense, Harry, répondit simplement le directeur. Mais ne perdons pas espoir pour autant…

Dumbledor prit Harry par l'épaule et il le pilota vers le château. Les autres les suivirent en silence.

Quand ils arrivèrent au hall d'entrée du château, ils retrouvèrent Ginny, Fleur, Raphaël et Raziel qui les attendaient.

: Nous ne l'avons pas trouvé, pro… commença Ginny avant de s'interrompre en voyant Harry apparaître au côté de Dumbledor.

: Merci pour votre aide, lui répondit Dumbledor avec un sourire enfantin accroché aux lèvres.

Soudain, un éclair orange attira leur attention et ils virent le chat orange d'Hermione se précipiter sur celle-ci. Pattenrond sauta sur la préfète en chef des Gryffondor en s'accrochant à elle de toutes ses forces, enfonçant ses griffes dans la chair fragile. Hermione poussa un petit cri, mi-douleur, mi-surprise, avant de prendre le chat entre ses mains pour l'éloigner. Mais celui-ci s'accrocha encore plus et à eux deux, ils déchirèrent la robe de la préfète.

Hermione fit un geste brusque pour se défaire du chat devenu fou et celui-ci tomba en se rattrapant de justesse. Il détala vers le parc comme s'il était poursuivi par les Chiens de l'Enfer.

: Non mais vraiment ! S'exclama Hermione en retenant sa robe du mieux qu'elle le pouvait.

Ginny pouffa de rire et s'approcha de son amie pour l'aider. Elles s'éloignèrent de quelques pas avant que Dumbledor ne les rappelle.

: Rejoignez-nous dans mon bureau. J'ai à vous parler…

Elles hochèrent la tête et repartirent vers les chambres des préfets en chef. Dumbledor se dirigea vers son bureau et fit signe aux autres de le suivre.


Le bureau de Dumbledor n'avait pas changé depuis leur dernière visite et ils s'installèrent là où se trouvaient les chaises disponibles. Dumbledor prit place à son fauteuil et il attendit que tout le monde soit bien installé avant de prendre la parole :

: Bien, j'ai de mauvaises nouvelles, commença Dumbledor avant de s'interrompre, Ginny et Hermione étant de retour.

Elles s'installèrent à leur tour en s'excusant et attendirent que Dumbledor poursuive.

: De mauvaises nouvelles… Tous les états sont touchés par la noirceur de Lord Voldemort. Les mangemorts se soulèvent dans tous les pays, dans toutes les villes, partout ou ils sont, les mangemorts sèment le chaos. Les moldus sont de plus en plus touchés et beaucoup se doutent de quelque chose…

: Où voulez-vous en venir, Dumbledor ? demanda Mc Gonagal.

: J'y viens, Minerva. Les différents ministères de la magie sont inquiets et ils ont convenu d'une date pour une réunion exceptionnelle sous la pression de la communauté magique internationale. Cette réunion aura lieu le 3 novembre et Fudge m'a invité à l'accompagner à cette rencontre internationale…

: Et ? Demanda Rogue patiemment.

: Et je ne sais si je peux laisser l'école derrière moi sans craindre de la voir réduite en cendre à mon retour, professeur Rogue, termina Dumbledor.

: L'école tiendra, Dumbledor, les élèves et les professeurs vous attendrons à votre retour et l'école sera semblable à ce qu'elle est aujourd'hui, assura Mc Gonagal d'une voix sereine.

: Je l'espère, Minerva… Fudge m'a suggéré d'emmener Harry si jamais je le jugeais nécessaire. Hors je pense que tu devrais venir Harry, et toi aussi Raziel… Mais ce sera a vous de décider… La réunion aura lieu à Londres, la nuit du 3 novembre. J'attendrai votre réponse jusqu'au soir du bal, termina Dumbledor en se levant.

Harry et Raziel hochèrent la tête en même temps avant de se sourire, amusés. Tout le monde se leva et bientôt le bureau du directeur fut à nouveau vide. Fumseck poussa un cri mélodieux en s'agitant sur son perchoir.


Le trio de la Main Sanglante arpentait les rues étroites de Pré-au-Lard sous le soleil automnal. Ils avaient prit le soin de prendre des formes humaines et ils se promenaient dans la foule de sorciers sans que ceux-ci ne se doute de leur véritable identité.

L'histoire que Stanley Grild avait racontait à tout la ville sorcière n'avait pas été prise au sérieux mais elle avait suffit à mettre en garde les humains. Ceux-ci ne se déplaçaient plus que très rarement la nuit et ils le faisaient en général toujours par deux. Les démons avaient donc du se montrer prudents et l'apparence humaine était devenue obligatoire pour eux.

Carmin n'en menait pas large…

: Pfff… A ce rythme là, on sera encore ici l'année prochaine, se lamenta le démon noir.

: A qui la faute, fit remarquer Sang.

: Oh, ça va ! Je me suis déjà excusé ! S'exclama Carmin.

: Du calme ! Vous n'êtes vraiment pas sortables tous les deux, soupira Magenta en levant les yeux au ciel.

Sang sembla rougir ce qui fit ricaner Carmin. La démone rouge sang lui octroya une petite claque à l'arrière du crâne en guise d'avertissement.

: Eh !

: Que t'arrive-t-il ? Demanda Sang avec un ton exagérément innocent.

: Oh, toi ! Tu le sais très bien, commença Carmin avant d'être coupé par Magenta.

: Bon, c'est fini, oui ? S'exclama celle-ci, exaspérée. Il faut que je vous ramène au QG ?

Les deux autres se calmèrent aussitôt et ils reprirent leur observation du paysage et de la petite ville sorcière tranquillement.

Magenta observait bien plus Sang que le paysage alentour. Du coin de l'œil elle détaillait son visage tout en réfléchissant. « Elle est l'une des plus puissants membres des Mains Sanglantes et pourtant elle se comporte parfois comme une enfant… Pour les nôtres, elle est presque plus importante que le conseil des Mains Sanglantes lui-même dont elle ne fait pas partie. Evidemment, elle aurait pu en faire partie, vu son niveau… Je me demande pourquoi elle a refusé cet honneur… »

Les rues serpentaient beaucoup dans ce coin du village, la tirant de ses réflexions un moment. Ils arrivèrent à une rue plus spacieuse et elle reprit le fil de ses pensées. « Quand j'y pense, elle est incroyable. Elle est déjà très célèbre dans notre monde alors qu'elle n'a que 216 ans… (1) Tous les jeunes de notre monde l'adorent. Remarque, ce n'est pas bien difficile… »

: Pourquoi souris-tu ? Demanda soudain Sang, tirant Magenta de ses pensées.

: Oh, pour rien, répondit celle-ci en se remettant de sa surprise. Je pensais juste à notre monde…

: Oui… Il me manque, dit Carmin avec un air triste.

: Allons, nous y retournons bientôt, alors pourquoi ces têtes ? Leur demanda sérieusement Sang en s'arrêtant sur le côté de la rue.

Carmin et Magenta s'arrêtèrent aussi et ils laissèrent passer un groupe de sorcières avant de répondre.

: Tu n'as tout de même pas oublié le miroir d'Etirèv ? Demanda Magenta avec un frisson de peur.

: Non, bien sur, répondit sereinement Sang en leur souriant. Nous savons à peu près ce qui nous attend, nous avons donc une longueur d'avance sur nos ennemis, qui qu'ils soient…

: Mais…

: Pas de mais, Carmin, le coupa Sang. Nous faisons comme nous l'avons prévu. Nous allons nous diriger vers Poudlard et repérer les environs. Ensuite nous revenons au QG et nous attendons la suite des évènements. Pas de vagues, pas de protestations, pas d'imprudence. Compris ?

: Ca va, j'ai compris, répliqua Carmin avec un sourire espiègle. Pas la peine de jouer les mères poules…

: Quoi ? S'étonna Sang en fronçant les sourcils.

: Rien, laisse tomber, c'est une expression humaine…

Sang haussa un sourcil mais ne dit rien et elle reprit leur circuit vers le collège des sorciers. Les deux autres la suivirent en chuchotant :

: Tu as de la chance qu'elle n'ait pas compris l'allusion, fit remarquer Magenta avec amusement.

: Pourquoi ? Demanda Carmin avec étonnement.

: Parce que si elle avait compris l'allusion à son côté maternel, tu serais étendu sur le sol avec des étoiles plein les yeux à l'heure qu'il est, répondit Magenta avant de s'éloigner, le sourire aux lèvres.

Carmin resta un instant à la traîne en réfléchissant à sa réponse. Quand il compris ce qu'elle avait voulu dire, il fronça les sourcils et rattrapa les deux autres à vive allure.

Il lança un regard hésitant à Magenta et celle-ci lui adressa un sourire pour le rassurer. Sang observa leur petit manège mais ne fit aucune remarque, trop absorbée par son inquiétude croissante pour cette mission plus délicate que prévu.


Les cours étaient finis pour la journée et les élèves se dispersèrent dans le parc et le château. Harry était retourné près du lac et il s'installa à l'ombre d'un immense chêne. Il regarda la lumière percer le feuillage clairsemé de l'arbre centenaire. L'automne l'avait bien dépouillé de ses feuilles vertes et seules quelques feuilles jaunes, rouges ou marron habillaient encore ses branches.

Un vent frais vint balayer le parc paisible et Harry sentit l'odeur du lac transporté par le vent rafraîchissant. Quelques feuilles se détachèrent des branches du chêne et s'envolèrent dans les airs, semblant jouer avec le vent lui-même. Une feuille se posa sur le visage de Harry et celui-ci s'assit en souriant pour la faire tomber.

En relevant les yeux, le survivant vit une ombre se déplacer furtivement sur l'une des tours du château. Il fronça les sourcils et frotta ses yeux avant de regarder à nouveau au même endroit. L'ombre avait disparu et tout paraissait normal sur les différentes tours du château sorcier. Harry se demanda un instant s'il avait rêvé. Après un moment de réflexion, il en vint finalement à la conclusion que non. Par contre, il n'avait aucune preuve et ne s'avait pas ce qui était à l'origine de cette ombre, c'est pourquoi il préféra ne pas en parler aux autres. « Cela les inquièterai encore plus, c'est inutile… »

Il observa le parc et les autres élèves présents dans celui-ci, personne n'avait réagi… « Peu importe… » Harry oublia bien vite l'incident quand il vit apparaître à la porte du château Draco et Raziel. Il leur fit de grands signes, heureux de les revoir, surtout Draco. Ils se dirigèrent vers lui et Harry se recoucha sur l'herbe verte, les yeux dans les nuages.

Draco et Raziel arrivèrent à sa hauteur et Draco s'étendit à côté de Harry. Raziel alla s'adosser au chêne et ferma les yeux, laissant le vent caresser son visage. Draco et Harry se turent, savourant ce repos inattendu. Ils laissèrent tous les trois passer le temps ainsi, se délassant tranquillement au soleil de fin d'après midi.

Raziel se mit à fredonner un air que les deux autres ne connaissaient pas et ils l'écoutèrent avec plaisir. Cet air, Raziel le connaissait par cœur. C'était celui qu'elle écoutait quand elle était trop triste après la mort de ses parents. C'était un air gai, entraînant, qui était de ceux qui nous trottent dans la tête pendant un bon moment après les avoir entendu.

Raziel se tût finalement après avoir fini l'air en question. Harry et Draco restèrent silencieux et écoutèrent les différents bruits du parc. Le vent dans les feuilles, le rire d'une élève, les cris d'un groupe de garçon agité, une fille en train de chanter un peu plus loin…

Le temps passait sereinement dans le parc. Harry allait se lever pour retourner au château quand Hermione, Raphaël, Ron, Ginny et Fleur arrivèrent à leur hauteur, accompagnés d'un certain nombre d'autres élèves.

Harry se redressa à toute vitesse, surpris, et Draco fit de même. Raziel resta adossée au mur, silencieuse et les yeux fermés. Hermione et Raphaël la regardèrent un moment, visiblement hésitant, avant de revenir sur Harry.

: Que ce passe-t-il ? Demanda le survivant en regardant les autres élèves derrière ses amis.

: Il semblerai que l'AD soit très demandée, Harry, lui répondit Ron avec un sourire.

: Nous aimerions savoir quand aura lieu la prochaine réunion de l'AD et où, expliqua Lavande Brown à Harry avec un sourire.

: Oh…

Harry était surpris. Il n'avait pas pensé à l'AD jusque là et il se retrouva incapable de répondre. Il poussa un soupir résigné en pensant à ce qu'avait été l'AD du temps d'Ombrage. Il espérait sincèrement que ce soit différent cette année.

Les autres élèves commençaient à s'impatienter face au mutisme soudain du survivant, pressés de retourner à leurs occupations respectives. Harry se racla la gorge, mal à l'aise et il pria Merlin pour une aide quelconque.

: Vous n'avez qu'a faire votre réunion à la ville d'à côté, Pré-au-Lard, c'est ça ? Fit Raziel sans ouvrir les yeux.

Ils se retournèrent tous vers elle, étonnés.

: Pourquoi ? Lui demanda Harry.

: Mon cher Harry, répondit Raziel en affichant un sourire amusé sur ses lèvres. Je n'en ais pas la moindre idée. Mais ça me semble plus approprié que l'une des salles de classe de Poudlard. Elles sont trop petites, non ?

: Oui, tu as raison, mais on pourrait réutiliser la Salle sur Demande, remarqua Harry.

: Oui ! C'est une bonne idée ! S'exclama Hermione.

: Bon et ben, c'est décidé. Toutes les réunions auront lieux dans la Salle sur Demande. La première aura lieu le 5 novembre, vers… mettons 17h00…

: Ok, c'est noté, répondit Lavande avant de s'éloigner.

Les autres élèves se dispersèrent avec un dernier regard curieux vers Raziel. Celle-ci souriait toujours, adossée à l'arbre.

: Quelle est cette Salle sur Demande ? Demanda la française aux cheveux bleu pâle.

: Tu verras, répondit Harry avec une lueur espiègle dans les yeux.

: Je vais devoir faire parti de l'AD ? Demanda Raziel, amusée.

: Oui, j'aimerai bien que tu en face parti, en effet, répliqua Harry. Tous ceux qui sont autour de toi en feront parti, rajouta Harry pour l'obliger à ouvrir les yeux.

C'est ce qu'elle fit et elle contempla leur groupe d'amis habituel. Elle leur sourit avant de se lever avec souplesse.

Quelque chose sembla bouger dans l'un des arbres un peu plus loin et Raziel tourna rapidement la tête dans cette direction. Une forme presque féline bondissait de branche en branche et elle disparue bientôt de la vue de la jeune française. Celle-ci fronça les sourcils une fraction de seconde seulement en essayant de mémoriser l'image de cette forme dans sa mémoire.

Elle observa le ciel crépusculaire et respira à plein poumon avant de se tourner vers Harry.

: Si tu y tiens, ce sera avec joie, lui dit-elle avec un sourire.

Elle se dirigea vers son petit frère tandis que Harry affichait un sourire ravi. Elle ébouriffa les cheveux de Raph avec un sourire tendre. Celui-ci la regarda avec surprise.

: Comment tu sais ? Demanda le jeune français.

: Tu es mon frère, Raph. Je te connais par cœur, ou presque…

: Merci, grande sœur, répondit Raphaël d'une voix légèrement triste.

Sa sœur ne répliqua pas mais lui déposa une bise sur la joue. Avant de se diriger vers le château. Les autres regardaient Raphaël avec des yeux interrogateurs.

: Il m'arrive d'avoir des coups de blues parfois. En général je ne dit rien mais Raziel s'en rend compte à chaque fois, leur expliqua leur ami.

: Si tu veux parler avec quelqu'un, tu peux le faire avec chacun d'entre nous, lui dit Hermione. D'accord ?

: D'accord, répondit Raph. Merci…

: Ben alors, vous venez? Leur cria Raziel à la moitié du chemin.

: On arrive ! Lui répondit Fleur.


La Cabane Hurlante était paisible. Les trois démons étaient réunis dans le salon où ils discutaient de l'avenir de leur mission.

Pettigrow avait prit sa forme d'animagus et il s'était recroquevillé dans un coin de la pièce, écoutant ce que disaient les démons. Il crût comprendre qu'ils voulaient trahir son maître et il se précipita pour sortir de la vieille demeure. Carmin bondit en entendant le rat détaler et il l'aurait attrapé si Sang n'était pas intervenue.

: Laisse-le faire, ordonna la cheftaine du groupe sans même regarder le rat.

: Mais c'est…

: Je sais, Carmin, répondit-elle. Je sais.

Carmin fronça les sourcils et il retourna s'asseoir sans comprendre. Sang, elle, souriait. Elle se leva et alla à l'une des fenêtres précaires pour observer le rat détaler. « Tu reviendras sans doutes très vite. Ton maître voudra savoir si ce que nous venons de te faire croire est vrai… »

Sang se détourna de la fenêtre et elle découvrit ses crocs dans un rictus haineux. « J'ai horreur des espions… »


Pettigrow était ravi. Malgré la crainte, il avait accompli sa mission. Il se demanda pourquoi la démone couleur de sang était intervenu en sa faveur mais il en avait finalement cure. Tout ce qui comptait, c'était qu'il avait mener à bien sa mission. Lord Voldemort sera satisfait.

Le rat traversa les différentes campagnes aux alentours de Pré-au-Lard avec célérité. Arrivé à une distance respectable de la ville magique, Pettigrow reprit forme humaine et il transplana pour le manoir de Lord Voldemort.

Lorsqu'il arriva, la première chose qui l'alerta fut le silence. Rien ne semblait bouger, ni même respirer ou encore vivre dans le manoir sombre. Pas un son, pas un bruit, pas même un murmure.

Pettigrow fronça les sourcils, soudain en alerte. Il s'avança dans les couloirs mal éclairés, se dirigeant vers le salon privé de Lord Voldemort.

En arrivant devant celui-ci, il entendit un souffle rauque à l'intérieur de la pièce et des voix.

: Je peux le faire parler si vous le souhaitez, maître, fit la voix serviable de Lucius Malfoy.

Pettigrow grogna. Lui et Lucius étaient ennemis depuis toujours puisqu'ils convoitaient tous les deux le même poste, celui de bras droit de Lord Voldemort.

: Non Lucius, je vais m'en occuper moi-même, tu peux disposer, avait répondu la voix de Lord Voldemort.

Des bruits de pas retentirent et la porte s'ouvrit. Pettigrow se redressa et il plongea son regard dans celui de Lucius. Celui-ci lui rendit et ils se regardèrent en chien de faïence durant un court instant avant que Lucius ne tourne les pieds avec un petit sourire arrogant aux lèvres.

Pettigrow entra craintivement dans la petite pièce privée et il regarda, incrédule, la personne attachée à une table de torture au centre du salon. « Karkaroff ! »

NaGini poussa un sifflement agressif vers Pettigrow et celui-ci se recula, craignant l'énorme serpent presque autant que son seigneur et maître. Car il fallait bien avouer que le serpent de Voldemort était non seulement surdimensionné mais également extrêmement rapide.

Voldemort se tourna vers son piteux serviteur avec un froncement de sourcils.

: Que fais-tu ici ? Tu es sensé espionner et surveiller les démons du trio, fit Voldemort d'une voix contenue.

: Je… Je sais, mon maître, répondit Peter, mal à l'aise. Je… Je devais juste vous prévenir qu'une réunion aura lieu le 5 novembre à Pré-au-Lard. Il semblerait que nombre d'élèves de Poudlard y soient présents. Harry Potter y sera également…

: Harry Potter ? Répéta Voldemort en fixant Pettigrow.

: Oui…

Voldemort se tourna vers la cheminée et éclata d'un rire lugubre et glacial.

: Parfait, retourne à ton poste et continuà surveiller, ordonna Voldemort après s'être calmé.

: Je… je dois… retourner…

: Immédiatement, Pettigrow ! Cria Voldemort d'une voix incisive.

Le serpent siffla pour appuyer la voix de son maître et Peter recula, effrayé.

: Tout de suite, maître…

Il partit sans demander son reste. Voldemort se tourna alors vers Karkaroff avec un sourire sadique.

: Tu te souviens de moi j'espère, murmura d'une voix suave le Lord noir.

: Vol… Voldemort… Je peux vous expliquer…

: M'expliquer quoi ? Le coupa d'une voix dure le seigneur noir. Que tu as abandonné ton maître ? Que tu l'as trahi ?

: Non, ce n'est pas…

: Tais-toi ! Cria Voldemort. Tu sais le sort que je réserve aux traîtres…

Karkaroff frissonna d'horreur.


Pettigrow ressortit du manoir de son maître avec comme 'musique' de fond les hurlements de douleur de Karkaroff.

Bien après avoir quitté le manoir, Pettigrow entendait encore les cris tourmentés du traître résonner dans sa tête.


A l'approche du bal d'Halloween tant attendu, les derniers jours séparant les élèves de ce divertissement bienvenu étaient passés à une vitesse folle. Tout le domaine appartenant à Poudlard semblait baigner dans une sorte d'excitation matinée d'impatience.

Il était 20h00. Les élèves étaient déjà en tenu et les professeurs faisaient les derniers préparatifs. L'évènement était si inhabituel que la gazette du sorcier elle-même avait mentionné cette fête dans ses colonnes de la page culturelle.

La plupart des élèves s'étaient amassés devant la grande salle dans leurs tenues de soirée, essayant de deviner comment se déroulerait la fête.

Les élèves regroupés le plus souvent par maison et par année, donnaient une dimension irréelle au hall d'entrée du château. Celui-ci affichant d'habitude une couleur grise des plus austères se voyait affublé d'un tapis d'élèves aux robes multicolores.

Harry était magnifique dans sa robe de sorcier vert sombre. Draco, à ses côtés, portait une robe de la même couleur mais un peu plus claire. Un peu plus loin, Ron discutait avec Raphaël qui avait revêtu pour l'occasion une robe bleu nuit allant très bien avec ses cheveux bleu sombre.

Ginny et Fleur étaient arrivées et elles allèrent rejoindre Harry et Draco. Ron et Raphaël les rejoignirent aussitôt. Le groupe d'amis entra dans une discussion véhémente sur les résultats de la coupe des quatre maisons et Fleur leva les yeux au ciel.

Elle abandonna la partie lorsque Neville et Luna entrèrent dans la discussion et elle s'écarta un peu pour attendre Hermione et Raziel qui ne devaient plus tarder à arriver.

La préfète en chef des gryffondor apparut en haut de l'escalier dans une robe de sorcier d'une teinte rouge profonde et de nombreux regards se tournèrent vers elle. Elle eut un sourire en descendant les escaliers et elle vint aux côtés de Fleur. Celle-ci la regarda avec un sourire amusé.

: C'est une entrée très remarquée, dit la demi vélane d'un ton naturel. Serait-ce prémédité ?

: Mm… Oui et non, répondit Hermione avec un sourire en coin. Pourquoi n'est-tu pas avec les autres ?

: Toujours la même conversation, soupira Fleur d'une voix exaspérée.

: Laisse moi deviner, fit Hermione avec amusement. Serait-il question de quidditch ?

: Gagner, confirma Fleur, une pointe de résignation dans la voix.

Hermione afficha un sourire entendu auquel Fleur répondit. Elles observaient leurs amis depuis un petit moment quand elles remarquèrent soudain le silence régnant dans le hall d'entrée. Elles suivirent les regards de leurs camarades mués et restèrent un petit moment sans voix.

Raziel se tenait en haut de l'escalier. Contrairement à ce qu'auraient pu penser ses amis et leurs camarades, la nouvelle serpentard ne portait pas son éternelle tenue moldue. Pour cette occasion, la jeune française avait décidé de mettre une robe de sorcier à laquelle elle tenait particulièrement.

C'était une robe que lui avait offert sa grand-mère pour son quinzième anniversaire. La robe était d'une coupe très simple mais semblait plus légère que les robes standard. Elle devait être en laine excessivement fine et donc très travaillée. Mais plus que cette impression de légèreté, s'est sa couleur qui avait surpris les autres. La robe sorcière de Raziel était argentée.

La nouvelle élève de serpentard descendit les escaliers sereinement et se dirigea vers Fleur et Hermione. Arrivée devant celles-ci, elle se fendit d'un sourire amusé devant leurs expressions.

: Cela vous plait ? Demanda Raziel avec une lueur malicieuse dans les yeux.

: Beaucoup, répondit Fleur. Elle est très belle cette robe…

La demi vélane sourit avant de tourner la tête vers Hermione, étonnée par son mutisme. Celle-ci avait du mal à réagir avec vivacité, le regard fixé sur Raziel. Elle se força à lever les yeux sur la jeune française et essaya de sourire avec maladresse.

: Ou… Oui, vraiment très belle cette… robe, fit Hermione avant de rougir.

Raziel haussa un sourcil tandis que Fleur, étonnée, observait Hermione avec un petit sourire. La préfète en chef des gryffondor se détourna brusquement de ses deux amies et alla rejoindre les autres. Ceux-ci, comme la plupart des autres élèves, avaient suivi l'échange entre les trois jeunes femmes. Ils ne firent cependant aucun commentaire à l'approche de leur amie, comprenant sa gêne.

Les portes s'ouvrirent enfin et l'attention générale se porta à nouveau sur le bal imminent. Les élèves affluèrent vers l'entrée de la grande salle où Dumbledor attendait les élèves en compagnie de Mc Gonagal et Rogue. Tous les trois affichaient des sourires satisfaits.

Les trois adultes s'écartèrent pour céder le passage aux élèves et ceux-ci s'engouffrèrent dans la salle aménagée pour l'occasion.

Les tables avaient été poussées contre les murs et elles étaient chargées de plats à l'odeur alléchante. Le plafond était semblable à lui-même et des citrouilles grimaçantes flottaient dans les airs à cinq ou six mètres du sol. La lumière était plus tamisée qu'à l'ordinaire, rendant le tout plus chaleureux.

La partie surélevée de la salle où se trouvait habituellement la table des professeurs avait elle aussi était réaménagée et un orchestre étrange avait prit place à cet endroit. Le centre de la pièce constituait une piste de danse très spacieuse pouvant aisément accueillir les nombreux élèves de Poudlard.

Harry, Draco et Raphaël avait prit place près de l'une des tables rangées près des murs, avisant des chaises et s'y installant. Ginny, Hermione et Fleur les rejoignirent bien vite. Ils entamèrent une conversation enjouée avant de remarquer l'absence étrange de Raziel.

: Elle n'était pas avec toi ? Demanda Ginny à Fleur.

: Si, répondit la demi vélane, perplexe. Elle était juste derrière moi…

Les autres froncèrent les sourcils et scrutèrent la salle surpeuplée dans l'espoir d'apercevoir leur amie.


Raziel se laissa faire et elle sentit qu'on la propulsait contre l'un des murs gris du hall d'entrée de Poudlard. Elle sentit sa tête cogner le mur avec rudesse et elle resta un moment dans les vaps, complètement sonnée. Un mal de tête commença à pulser dans son crâne et elle sentit un liquide chaud couler sur sa nuque.

: Ecoutes-moi bien, Miss Ange, cracha une voix féminine haineuse juste en face d'elle. Je te conseil de rester loin de Draco ! Si tu continus à lui tourner autour, tu aura de nouveau à faire à nous !

Raziel sentit qu'on la maintenait par les bras contre le mur. Encore trop sonnée pour réagir, elle ne montra aucun signe de résistance. Un rire monta de sa droite et elle reçut un coup de poing dans le ventre qui lui coupa le souffle.

: Je ne plaisante pas, Miss Ange, poursuivit la voix haineuse. Ne t'approche plus de Draco ! Il nous déçoit d'agir ainsi avec les gryffondor, mais nous le ferons changer de position après nous être occupé de ses imbéciles de nouveaux amis…

Raziel reçut un second coup de poing dans le ventre et elle grimaça avant de laisser naître un sourire moqueur sur ses lèvres.

: Tu crois que tu me fais peur ? Demanda-t-elle d'une voix menaçante.

: Je me fiche de te faire peur ou non, répondit la voix féminine avec un petit rire. Tu n'as aucune importance…

: Tu en as encore moins que moi, ricana Raziel.

: Tu n'aurais pas dû, rétorqua la voix.

Raziel reçut deux coups de poing en même temps cette fois-ci et elle en perdit le souffle de plus belle. Deux ricanements montèrent de sa droite et de sa gauche et elle sentit la moutarde lui monter au nez. Elle ouvrit les yeux brusquement et fixa Pansy juste en face d'elle.

: Tu me fais un peu pitié, tu sais, continua Raziel comme si de rien était. Tu as besoin de deux mecs pour t'en prendre à une seule fille… C'est pitoyable…

: Je ne te permets pas, Miss Ange ! Aboya Parkinson, rouge de colère. Lâchez-la…

Crabbe et Goyle lâchèrent Raziel et s'écartèrent légèrement d'elle, cédant le passage à Pansy.

: Comme Draco a abandonné son poste au sein des serpentard, c'est moi qui mène la danse maintenant, expliqua négligemment Pansy en s'approchant. Les serpentard sont sous mon autorité, garde bien ça en tête, Miss Ange…

: Je tremble, rétorqua Raziel, narquoise.

Pansy grimaça de rage et se jeta sur la française. Celle-ci la reçut avec une clé de bras et la cheftaine des serpentard se retrouva les quatre fers en l'air, étalée au sol. Raziel se tourna vers les deux gorilles qui accompagnaient Pansy, sévèrement énervée.

: Vous feriez bien de filer avant que je ne vous rende vos coups, murmura la française d'une voix contenue mais rageuse.

Les deux autres abandonnèrent là leur cheftaine, ayant plus peur de Raziel que de Pansy en cet instant. Raziel eut un sourire moqueur en se tournant vers Pansy, celle-ci se relevant avec difficultés.

: Tu es toute seule, viens, je t'attend, fit Raziel d'une voix amusée.

Pansy recula d'un pas avant de se détourner et de courir après Crabbe et Goyle. Les lèvres de Raziel s'étirèrent en un sourire satisfait et elle se dirigea vers la grande salle avant de stopper net. Elle passa sa main sur sa nuque et la tint à hauteur de ses yeux, stupéfaite. Sa main était couverte de sang…

Fait chier ! Murmura-t-elle en abandonnant l'idée de rejoindre la fête dans cet état.

Elle se détourna à son tour et hésita entre l'infirmerie et son dortoir. « Si je vais à l'infirmerie, Pomfresh me demandera sans doute ce qu'il s'est passé… » Elle prit résolument la direction des cachots des serpentard, agacée d'être privée du bal. « Les serpentard sont sous mon autorité… Tu parles… Elle a autant d'autorité qu'une moule… »

Elle arriva dans son dortoir et se déshabilla avant d'aller se laver la tête pour enlever le sang qui lui maculait la nuque et le haut du dos. Son mal de tête se calma peu à peu et elle resta un moment sous le jet d'eau chaude pour se délasser. Un bruit se fit entendre dans le dortoir et elle arrêta le jet d'eau. Elle se rhabilla à toute vitesse et sortit de la salle d'eau comme une tornade.

Une créature étrange se tenait sur son lit. Sa forme bestiale ne lui disait rien qui vaille et ses longues griffes n'étaient pas faites pour la rassurer. En la voyant approcher, la créature sauta du lit déchiqueté et s'avança vers elle lentement, comme un prédateur chassant sa proie. Raziel recula tout aussi lentement, impressionnée et surprise. Elle avait attrapé sa baguette quand la créature bondit soudain vers elle. Elle ne fit aucun mouvement, sachant qu'elle ne pourrait l'éviter.

Avant que la créature n'atteigne Raziel, une forme féline étrangement familière à la jeune française s'interposa entre elles deux et reçue les coups de griffes à la place de Raziel. Elle s'effondra au sol avant que Raziel ne pointe sa baguette sur la créature en criant :

AVADA KEDAVRA !

Non seulement elle avait lancée le sortilège de la mort sans réfléchir mais en plus celui-ci avait miraculeusement marché. La créature s'écroula, sans vie et Raziel reporta son attention sur la forme féline étendue au sol. Celle-ci sembla prendre peur et recula tant bien que mal malgré les blessures sérieuses qu'elle avait reçues. Elle renonça finalement à reculer épuisée et très prés de l'évanouissement.

: Ne bouge pas, lui dit Raziel d'une voix apaisante. Tes blessures sont sérieuses, laisse moi t'aider.

Elle s'approcha de la forme étendue au sol et celle-ci prit peur sans pouvoir agir.

: Lumos ! Chuchota Raziel.

La lumière se répandit dans la pièce et Raziel vit avec inquiétude la quantité impressionnante de sang répandu au sol. « Merde ! C'est vraiment grave… Tout ce sang noir… Noir ? » Raziel observa la forme elle-même et faillit tomber sur son séant. La forme était tout sauf humaine…

: Qu'es-tu, au juste ? Demanda Raziel avec curiosité.

: Qu'elle importance ? Répliqua la créature rouge clair. Je n'aurais jamais dû te protéger…

: Pourquoi ?

: Tu es mon ennemie…

: Comment le serais-je, je ne te connais même pas, lui dit Raziel avec incompréhension.

La créature la regarda sans répondre, visiblement étonnée. Elle tourna la tête vers l'un des murs, soudain inquiète.

: Je dois partir…

Raziel n'eut pas le temps de répondre et la créature féline à la peau rouge clair disparut dans une nappe de fumée.

Raziel fronça les sourcils pour cette étrange rencontre avant de se relever et de nettoyer la pièce maculée de sang noir. Elle observa le corps sans vie de la créature qui voulait la tuer et elle resta là sans réagir, contemplant la créature un long moment.

La porte de son dortoir s'ouvrit à la volée devant un Rogue armé et près à agir en cas de nécessité. Derrière lui, Hermione, Raphaël, Ron, Harry, Draco, Ginny et Fleur essayaient de voir l'intérieur de la pièce. Rogue posa son regard sur la créature étendue au sol et il s'avança devant Raziel comme pour la protéger de la bestiole. Voyant qu'elle ne réagissait pas, il fronça les sourcils sans comprendre.

Hermione eut un haut le cœur en voyant la créature et son dos lui fit plus mal au souvenir de longues griffures acérées lacérant sa chair. Les autres regardaient Raziel avec étonnement attendant une explication.

: Ce n'est plus la peine, professeur Rogue, commença la jeune française. Elle est morte…

: Comment ça, elle est morte ? Demanda Rogue en se tournant vers son élève.

: Je l'ais tuée…

Rogue la regarda sans réagir, abasourdi par ses paroles. Il se tourna finalement vers Ron pour lui dire d'aller chercher le directeur et Mc Gonagal.

: Oui, professeur, répondit le rouquin avant de filer.

Rogue vint à côté de la créature sans vie avant de fixer son regard sur Raziel, finalement inquiet pour sa santé.

: Vous n'avez rien, Miss Riel ?

: Non, professeur, je vais bien, répondit calmement la Serpentard.

: Mais comment…

Rogue fut interrompu par l'arrivée de Dumbledor et Mc Gonagal. Le directeur alla directement vers la créature tandis que Mc Gonagal prenait Raziel par les épaules, tremblante.

: Vous… Vous n'avez rien ? Demanda la directrice des Gryffondor visiblement ébranlée par la vision de la créature.

: Non, professeur, répéta Raziel.

: Comment avez-vous fait pour la tuer, Miss ? Lui demanda Dumbledor avec curiosité.

: Je… J'ai lancé le sortilège de la mort, professeur, répondit Raziel avec un peu moins d'assurance.

: Et il a fonctionné ? Fit Dumbledor, incrédule.

: Oui…

: Allons, jeune fille, vous n'en êtes qu'au début de votre septième année, lui dit Mc Gonagal, elle aussi incrédule. Comment avez-vous pu maîtriser ce sortilège impardonnable si tôt ? On ne l'enseigne quand fin d'année…

: Je… Je ne sais pas, professeur, répondit Raziel avec hésitation. Peut-être que les pouvoirs des Anges que j'ai reçu ont renforcé ma propre magie…

: C'est sans doutes possible, Raziel, fit Dumbledor, pensif. Oui, ce doit être cela…

: Professeur… Quelle est cette créature ? Demanda Raziel.

: C'est une Ombrane, Raziel, l'une des gardiennes du culte Stéor, répondit Dumbledor d'une voix fatiguée. Professeur Rogue, voulez-vous faire disparaître cette créature, je vous pris ?

: Certainement, Dumbledor, répondit Rogue.

Il sortit sa baguette tandis que Dumbledor et Mc Gonagal entraînaient les plus jeunes hors de la chambre.

Une fois dehors, Dumbledor reprit la parole en observant intensivement Raziel.

: Quoi qu'il en soit, tu es apparemment autant en danger que Harry, Raziel, fit Dumbledor en réfléchissant. Et cela ne me plait guère…

Rogue les rejoignit et il leur suggéra de faire dormir Raziel dans le quartier des préfets en chef, celui-ci étant beaucoup plus sur que les dortoirs de Poudlard. Dumbledor hocha la tête, apparemment d'accord avec le professeur de potion.

: C'est ce que nous allons faire, répondit Dumbledor. Bien, à présent, qu'avez-vous décidé pour la réunion des ministres du 3 novembre ? Demanda le directeur à Harry et Raziel.

: Heu… Eh bien, je pense que je vais venir, répondit Harry avant de regarder Raziel.

: Moi aussi, répondit celle-ci en souriant à Harry.

Dumbledor afficha un sourire satisfait avant de poursuivre :

: Très bien, nous partirons le 3 en fin d'après midi, les informa Dumbledor avant de s'éloigner. Le bal et presque fini à présent, faites ce que vous voulez mais ne sortez pas de l'enceinte du château…

Le directeur disparu à l'angle du couloir et Mc Gonagal et Rogue le suivirent après leur avoir recommandé la prudence.

Raziel se rapprocha d'Hermione avant de reprendre la parole sous les yeux attentifs des autres.

: C'est l'une de ces créatures qui t'a fait ça ? Demanda-t-elle en passant une main légère sur la robe de soirée de la gryffondor à hauteur de ses blessures.

: Oui, souffla Hermione en se tendant légèrement sous la caresse douloureuse.

Raziel fronça les sourcils, peinée de voir la gryffondor souffrir encore. Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer sur la lumière et l'énergie, comme quand elle avait utilisé son pouvoir de guérison sur Tonks. La même lumière se dégagea de sa main et les runes réapparurent sur son corps. La lumière se fit plus intense et elle s'infiltra dans la robe d'Hermione pour atteindre le dos de celle-ci.

La préfète en chef des gryffondor eut un hoquet de surprise à cause de la brûlure occasionnée par l'utilisation de la magie pure. La douleur cessa subitement et complètement tandis que Raziel tombait à genou sur le sol, épuisée. Elle avait cependant réussi à éviter de relâcher l'énergie magique trop rapidement, ce qui lui évita de se blesser ou de s'évanouir.

Les autres la regardait, surpris, et Hermione se tourna vers elle, débordante de joie. « La douleur est enfin partie ! » Elle se pencha sur Raziel pour l'aider à se relever avant de lui déposer une bise sur la joue. Raziel haussa un sourcil surpris avant de rougir tout comme Hermione qui se calma immédiatement.

Les autres sourirent devant cet échange amusant et Raphaël sauta au cou de sa sœur.

: Tu m'as fait peur, grande sœur, fit-il d'une voix émue. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave…

: Rassure-toi, petit frère, je vais bien, répondit doucement Raziel en lui caressant les cheveux.

Hermione remercia Raziel et lui proposa de s'installer dans sa chambre pour être plus en sécurité. Raziel accepta et le groupe d'amis se sépara pour aller se coucher. Arrivait à la chambre d'Hermione, Raziel fit apparaître un petit lit à côté de celui de la préfète.

Elles se mirent en pyjama chacune à leur tour avant d'entamer une conversation. Elles se couchèrent finalement tard dans la nuit, toutes deux fatiguées mais ravies.

Raziel avait décidé de garder pour elle son altercation avec Pansy ainsi que sa rencontre avec la créature humanoïde rouge clair.


Sang tournait en rond et Carmin avait eut du mal à la retenir lorsqu'elle avait décidé d'aller voir ce que faisait Magenta. Il avait réussit à la raisonner de justesse et depuis lors, la cheftaine du trio faisait les cents pas au centre du salon.

Magenta apparut soudain au centre du salon dans une nappe de fumée. Sang allait se jeter sur elle pour la prendre dans ses bras lorsqu'elle vit sa compagne tomber à la renverse et du sang s'étendre sur le sol. Sang resta pétrifiée, totalement sous le choc.

Carmin se précipita sur Magenta, mortellement inquiet pour son amie. Il la retourna et vit les profondes griffures au niveau du ventre. Il paniqua un instant avant de se reprendre et d'invoquer la guérison démoniaque. Mais à sa grande surprise, celle-ci n'eut aucun effet sur son amie. Il fronça les sourcils et se demanda ce qui avait bien pu faire une blessure pareille.

Sang s'agenouilla auprès de Magenta alors que celle-ci semblait se remettre doucement du choc causé par sa chute. La démone claire offrit un sourire rassurant à ses compagnons.

: Qui t'a fait ça ? Lui demanda Sang d'une voix rendue rauque par la colère.

: Allons, calme-toi, mon amour, répondit faiblement Magenta.

: Répond à ma question, Magenta ! S'énerva Sang.

: Elle est de plus en plus faible, constata Carmin d'une voix triste.

: Magenta, répond à ma question ! Répéta Sang, désemparée.

: Poudlard… Une Ombrane… Raziel… Fut tout ce que parvint à dire Magenta avant de s'évanouir pour de bon.

Sang bondit et se jeta presque sur la porte de la Cabane Hurlante. Carmin l'appela avant qu'elle ne passe la porte.

: Où vas-tu, Sang ?

: A Poudlard, répondit son amie. Si cette Raziel à quelque chose à voir avec la blessure de Magenta, je la tue !

: Attends !

Mais Sang ne l'écouta pas et la démone sortit de leur QG sans un regard en arrière. Sa rage était telle que ses yeux étaient devenus rouge lumineux.


(1) : Dans la société démoniaque, le stade adulte est atteint à 200 ans. Le trio est donc relativement jeune…

Voilà ! L'avenir risque d'être mouvementé !

Bises,

Lumenor.