Salut tout le monde ! Chap 14 on-line !

Désolé, l'attente fut longue. Gomen. Je dois vous prévenir qu'avec le BAC qui se rapproche, je ne pourrais plus poster régulièrement. Encore gomen.

Attention, action à la fin du chap.

Réponses aux reviews (pas très nombreuses…) :

POH : Alors pour le sang de licorne ce n'est pas faux ce que tu dis mais franchement j'en sais rien moi non plus. De toute façon je ne peux pas le changer, la suite en dépend. Ensuite pour Sang, tu remarquera plus tard que son caractère est vraiment imprévisible : elle peut être extrêmement prudente comme carrément suicidaire, ça dépend de son humeur et des circonstances. Enfin, pour Fumseck, il ne s'envole pas vers la forêt mais s'est vrai qu'il à tendance à sortir du château très souvent mais ça aussi s'était prémédité. Niark ! Je crois que mon scénar est pas trop, trop nul pour un premier essai. Enfin, en tout cas je fais tout pour…

Voilà ! Merci pour tes reviews, elle sont toujours bienvenues ! ;D

Bonne lecture !


Chapitre 14 : Prise de position
Hermione était retourné dans sa chambre juste après la réunion surprise que Dumbledor leur avait imposé pour rassurer Harry. Elle s'était à moitié déshabillée quand elle entendit de l'agitation dans le couloir des préfets en chef. Elle se rhabilla en fronçant les sourcils avant de sortir dans le couloir.

Draco se tenait au milieu du couloir, Rogue juste à côté de lui. Tous deux paraissait plus pâle que d'ordinaire.

: Que se passe-t-il, encore ? Leur demanda Hermione, résignée par avance.

: Hum… Et bien, nous… Commença Rogue avant d'être coupé par Draco.

: Raziel n'est pas rentrée ? Fit remarquer le blond à son amie.

Hermione ouvrit des yeux surpris en se rendant compte qu'elle n'était effectivement pas rentrée. Il devait pourtant être très tard puisque la lune était déjà bien haute dans le ciel nocturne. La préfète en chef des gryffondor sentit la peur s'insinuer en elle.

: Que lui avez-vous donné à faire comme retenue, professeur ? Demanda la gryffondor en fixant Rogue.

: Hum, Mc Gonagal et moi-même avons confié Raziel et Pansy à Hagrid, l'informa le maître de potion.

: A… Hagrid ? Répéta Hermione.

Elle était très attachée au demi géant mais elle était bien forcée de reconnaître que celui-ci avait un sens du danger bien différent du leur.

Hermione rentra en vitesse dans sa chambre pour prendre sa cape et elle ressortit tout aussi vite avant de prendre les escaliers et de traverser le hall d'entrée, Rogue et Draco sur les talons.

L'air était frais à cette heure-ci et Hermione resserra sa cape autour d'elle. Elle observa le parc dans son ensemble et constata que la cabane d'Hagrid était toujours éclairée. Un peu plus loin elle distinguait un groupe de personnes à la lisière de la forêt interdite.

« Merlin ! Pourvu qu'il ne les ait pas envoyé dans la forêt… » Pensa Hermione avec une appréhension grandissante.

Ils s'approchèrent du groupe composé de Harry, Ginny, Ron, Fleur, Mc Gonagal, Dumbledor et Raphaël. Hagrid un peu plus loin observait les ombres de la forêt avec anxiété.

Hermione, Rogue et Draco arrivèrent à leur hauteur et Ginny vint à la rencontre d'Hermione tandis que Draco rejoignait Harry.

Rogue alla voir Dumbledor.

: Elle n'est pas rentrée, Albus, l'informa Rogue d'une voix tendue.

Le directeur de Poudlard prit une expression inquiète avant de se diriger vers Hagrid. Le semi géant sursauta en entendant la voix du directeur derrière lui.

: Hagrid, où les avez-vous envoyées ? Demanda doucement Dumbledor.

: Dans… Dans la forêt, Dumbledor, fit Hagrid avant d'être coupé par Mc Gonagal.

: Dans la forêt ! Mais enfin, Hagrid, il n'existe pas d'endroit plus dangereux que celui-ci, en ce moment ! S'exclama la directrice des gryffondor d'une voix alarmée.

: Je… Je devais retrouver une licorne blessée par une étrange créature pour la soigner, mais… Crockdur a lui aussi eut à faire à cette créature et j'ai préféré m'occuper de lui, expliqua Hagrid avec un certain remord dans la voix.

: Je vois, fit calmement Dumbledor en tournant son regard vers la forêt. Je vois…


Pansy errait dans la forêt sombre, indécise. « Je ne peux pas rentrer au château… Ils me tueraient pour avoir touché à Miss Ange. Est-ce que je dois quitter Poudlard pour autant ? » Se demandait la serpentard en marchant droit devant elle.

Elle tenait encore le couteau dans sa main. Elle s'arrêta un instant pour le contempler. La lame était couverte de sang séché. « Après coup… Je me rends compte que ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça… » Pansy releva les yeux en entendant du bruit sur la piste devant elle et elle distingua un peu plus loin un groupe de centaures. La jeune serpentard alla se cacher derrière un groupe de buissons pour éviter d'être vue.

Elle observa le groupe plus en détail, mais cela ne lui apprit pas grand-chose et les créatures mi-bêtes, mi-homme disparurent dans les ombres de plus en plus denses.

Elle se releva et épousseta ses bras pensivement. « Mais si je ne rentre pas à Poudlard, que vais-je faire ? Je ne peux rentrer chez moi… Mes parents me tueraient si ils apprenaient que j'ai bravé leur interdiction… Ils m'avaient expressément ordonné de ne rien faire de fâcheux… »

Elle leva les yeux sur les branches sombres tendues au-dessus d'elle. « En tout cas, c'est raté… » La serpentard soupira et reprit sa marche quand un cri strident lui vrilla les tympans. Elle resta paralysée un moment, effrayée.

La serpentard hésita encore une fois. « Si je la laisse là où elle est, ils risquent de mettre un moment à la trouver… Peut-être même qu'elle sera morte quand ils la retrouveront finalement… » Pansy ferma les yeux, repensant aux paroles de ses parents.

"": Ecoute bien, ma fille, lui avait dit son père. Lord Voldemort prend de plus en plus d'ampleur ces derniers temps et…

: Et alors ? C'est bien pour nous ça, non ? Avait demandé Pansy surprise par l'inquiétude qui percée dans la voix de son paternel.

: Non, chérie, avait répondu sa mère. Voldemort est en conflit avec nous depuis l'année dernière. Il ne nous pardonne pas d'être resté neutres durant le petit affrontement de ta sixième année…

: C'est pourquoi, avait enchaîné son père. Si le sorcier noir entre en guerre et s'il triomphe, nous serons tous les trois en danger…""

Pansy secoua la tête, agacée. « Si ils disent vrai… Je viens de faire une énorme erreur… » La serpentard se tourna vers l'endroit où elle avait laissé Raziel. « Je viens de condamner ma propre famille ? » Le doute s'empara d'elle et elle revint sur ses pas. « Merde ! Je vais devoir la leur ramener… »

Pansy se mit à courir vers la française, très inquiète. Elle passa en trombe devant plusieurs arbres qu'elle reconnaissait et arriva finalement à l'endroit où elle avait laissé Raziel. « Merde ! Elle n'est plus là… » Le lampion qu'elle avait laissé avec Raziel était brisé et des bouts de verres parsemaient le sol, donnant aux feuilles mortes un aspect spectral.

Pansy jeta des regards affolés un peu partout avant de se calmer pour raisonner plus posément.

Elle passa en revu tous les évènements qui était survenus dans la forêt et pâlit soudain. « Les centaures ! Ils se dirigeaient vers ici quand ils m'ont croisé… » Pansy jeta des regards désespérés vers le château. « Ils sont les seuls à pouvoir m'aider… » Se dit la serpentard en s'élançant vers Poudlard.

« Je dois vraiment me dépêcher. Les centaures ne sont pas réputés pour leur médecine et encore moins pour leur hospitalité… »


Dumbledor et les autres observaient la serpentard de travers. Elle se tenait devant eux, essoufflée et les mains sur les côtes.

: Que s'est-il passé, Miss Parkinson ? Demanda Dumbledor en perdant peu à peu patience.

: Nous… nous sommes entrées dans la forêt, répondit difficilement Pansy. Nous avons trouvé… la licorne et Raziel… l'a soignée…

: Et ensuite ? S'impatienta Mc Gonagal.

: Et bien, nous avons eut… une altercation, fit Pansy. Je… Je l'ais blessée et… je suis partie. Mais… sur mon chemin… j'ai croisé des… centaures qui se dirigeaient vers elle.

: Montrez-nous l'endroit, Miss, demanda violemment Rogue.

Pansy hocha la tête et elle se tourna vers la forêt pour les guider. Ils pénétrèrent tous dans celle-ci et ils arrivèrent bientôt à l'endroit indiqué.

Hermione se détourna en voyant le sang qui maculait les feuilles mortes à cet endroit. Raphaël avait vacillait et Fleur le rattrapa avant qu'il ne tombe.

: C'est son… sang ? Demanda le jeune français d'une voix légèrement défaillante.

: …Oui, répondit Pansy, mal à l'aise.

: Nous nous occuperons de cela plus tard, fit Dumbledor en fixant Pansy d'un regard indéchiffrable. Pour l'instant nous devons récupérer Raziel. Est-ce qu'elle pourra nous aider à la sauver ?

: Non, répondit Pansy d'une petite voix. Elle… elle était inconsciente…

Ils la fixèrent intensément et elle détourna le regard pour éviter de tous les affronter maintenant. « Je crois que je vais avoir des ennuis… Et je les ai sans doute mérités… Peut-être que mes parents avaient raison, après tout. Peut-être que si Voldemort gagne cette guerre, nous serons tous en danger… » Pansy frissonna à cette idée qu'elle savait être possible.

: Venez, fit sévèrement Rogue à Pansy.

Celle-ci ne dit rien mais elle suivit le mouvement et tout le groupe s'enfonça plus profondément dans la forêt sombre et silencieuse. Les arbres défilaient autour d'eux alors qu'ils avançaient lentement sur le sentier à moitié effacé. Les amis observaient Pansy avec des regards chargés de colère. Mal à l'aise, Pansy préférait regarder ailleurs.

Ils arrivèrent bientôt à une clairière et Dumbledor leur fit signe de s'arrêter avant de leur désigner un groupe de centaures à quelques dizaines de mètres devant eux.

Le groupe avait installé un campement provisoire pour la nuit et un feu scintillait au centre du cercle formait par les centaures. A quelques pas de là, Harry et ceux qui l'accompagnaient purent voir Raziel étendue au sol, les pieds et les poings liés par des cordes à l'aspect solide.

Dumbledor se déplaça sur la gauche afin de se dissimuler derrière un arbre proche. Il fit signe aux autres de faire de même et bientôt, ils furent tous dissimulés derrière la végétation luxuriante de cette partie de la forêt. Le directeur de Poudlard sortit sa baguette sans faire de bruit et les autres firent de même. Dumbledor compta jusqu'à trois avec ses doigts et désigna d'un doigt les centaures. Les autres hochèrent la tête et Dumbledor reprit le décompte.

A trois, ils sortirent brusquement de leurs cachettes et attaquèrent les centaures sans sommation. Le groupe entier de centaures se retrouva bientôt stupéfié par le groupe de sorciers. Lorsque le dernier centaure tomba à terre, Fleur, Raphaël et Mc Gonagal s'élancèrent vers Raziel. Celle-ci était toujours inconsciente, ce qui inquiéta Pansy. « J'y suis peut-être allé un peu fort… » Se dit la serpentard avec pas mal de remords.

Mc Gonagal tourna la française une nouvelle fois inconsciente et elle découvrit avec crainte les blessures causées par le couteau de Pansy qui saignaient encore. Fleur posa sa main devant sa bouche de surprise, elle aussi inquiète.

: Mais par Merlin ! Que lui avez-vous fait, Miss Parkinson ? S'alarma Mc Gonagal.

Pansy ne répondit pas mais elle laissa tomber son couteau à terre, penaude. Les autres sentirent la colère monter en eux mais Dumbledor intervint avant que tout cela ne dégénère.

: Nous nous occuperons de vous plus tard, Miss, fit le directeur à l'intention de Pansy. En attendant, nous devons partir immédiatement… Ce groupe de centaures était trop réduit pour être au grand complet et je n'aimerai pas être là quand leurs semblables les trouveront, remarqua Dumbledor.

Le directeur fit apparaître un brancard et ils y installèrent la jeune serpentard inconsciente dessus. Ils se détournèrent et traversèrent la forêt en sens inverse jusqu'à la lisière de la forêt. Ils retrouvèrent la douce lumière lunaire avec un soupir de soulagement et Rogue s'adressa à Pansy.

: Je vous suggère de retourner à votre dortoir, Miss, murmura le professeur de potion d'une voix rageuse mais contenue. Nous aurons une sérieuse discussion demain à la première heure. Attendez-vous à une sanction…

: Oui, professeur, répondit imperceptiblement Pansy avant de se diriger vers le château.

Ils attendirent que Pansy soit à une distance respectable pour poursuivre. Mc Gonagal prit la parole en fixant anxieusement Raziel.

: Je vais la conduire à l'infirmerie…

: Non, la coupa Dumbledor en observant la masse sombre qu'était le château sur le bleu nuit du ciel nocturne. Je ne veux pas risquer sa vie une fois de plus. Nous allons l'installer dans le quartier des préfets en chef, elle y sera plus en sécurité. Harry, toi aussi je veux que tu y restes…

: Eh bien… Je… J'y suis déjà, professeur, répondit Harry en rougissant fortement.

Les professeurs l'observèrent intensément durant une minute qui lui sembla une éternité puis ils se détournèrent de lui et Rogue prit la parole.

: Nous comptons sur vous pour veiller les uns sur les autres, leur dit leur professeur de potion avant de s'éloigner. Il ne faut pas rester ici trop longtemps…

Rogue partit ramener Raziel au quartier des préfets en chef en compagnie de Mc Gonagal, celle-ci leur ayant de nouveau (et plus que jamais) recommandé la prudence.

: Bien, continua Dumbledor. En ce cas, je compte sur vous pour surveiller Raziel, dit-il en observant Harry et Draco. Quand à vous, Miss Granger, termina-t-il en se tournant vers cette dernière. Je compte sur vous en particulier pour veiller Raziel.

: Pourquoi moi ? Demanda la préfète en chef des gryffondor en rougissant à son tour sous les yeux très amusés de ses amis.

: Il me semble que vous dormez dans la même chambre toutes les deux, répondit malicieusement Dumbledor juste avant de s'éloigner, laissant derrière lui une Hermione sidérée.

Les autres regardèrent leur amie avec des sourires soit amusés (Harry, Ginny, Fleur), soit étonnés (Ron, Draco, Raphaël). Plus agacée qu'elle ne voulait bien le reconnaître, Hermione leva les yeux au ciel avant de s'éloigner pour rejoindre la française dans leur chambre. Elle essayait de se le cacher mais elle était bien obliger de reconnaître qu'elle avait envie d'être au côté de Raziel. Ce qui n'arrangea pas son humeur…


Hermione rentra en trombe dans sa chambre silencieuse. Elle remarqua immédiatement la forme de Raziel étendue sur son lit et elle se calma un peu. Elle fit le tour de la chambre et constatant que les professeurs étaient partis, elle referma la porte à clef derrière elle et se dirigea vers la française inconsciente. Elle vérifia rapidement son état de santé avant de se rendre dans la salle de bain pour se changer. « Je suis épuisée… »

Sang sortit de sa cachette et elle se rapprocha de la jeune fille étendue. Hésitante, elle laissa finalement à côté de la jeune fille une fiole en cristal finement ciselée. Il lui avait fallu un moment pour se décider et elle avait au final prit la décision de donner une chance à la jeune fille étrange. La fiole avait des reflets argentés qui attirèrent un instant son attention et elle la contempla sans bouger un bon moment.

Un bruit d'inspiration rapide et surprise se fit entendre de la porte de la salle de bain et Sang tourna la tête pour observer la jeune fille brune sans un mot. Celle-ci semblait paralysée mais la démone n'arrivait pas à savoir si c'était de peur pour elle-même ou pour son amie. Après un instant de flottement entre elles deux, la démone se détourna et disparue dans un nuage de fumée anthracite.

Son cœur battant à tout rompre, Hermione s'avança vers Raziel pour vérifier si elle était en vie. Voyant que c'était le cas, elle se détendit légèrement et sa respiration devint plus régulière. Elle réfléchissait à la créature quand son regard se posa sur la fine fiole en cristal. Fronçant les sourcils, elle la détailla rapidement. Elle allait remettre l'élucidation de ce mystère à demain quand le liquide qui était à l'intérieur de la fiole lança des éclats de lumière argentée dans la pièce jusqu'alors plongeait dans la pénombre.

: Mais qu'est-ce que… murmura Hermione avant de saisir la fiole dans sa main pour la lever à hauteur de ses yeux.

De nouveaux reflets jouèrent sur le cristal et dans la pièce, augmentant un peu plus la perplexité de la gryffondor. Elle enleva le bouchon de cristal et sentit avec réticence le parfum du liquide mais évidement, n'étant pas spécialiste en la matière, elle ne reconnu pas l'odeur. Cependant la couleur du liquide lui faisait penser au sang de licorne mais son hypothèse lui sembla peu plausible.

Réfléchissant à toute vitesse, elle répertoria toutes les informations qu'elle avait sur le sang de licorne et elle en conclu que ce liquide argenté était bien du sang de licorne. Complètement désorientée par tout ceci, elle observa un moment Raziel et se demanda si le sang de licorne lui serait de quelque utilité.

Elle reposa la fiole et approcha de Raziel. Elle s'assit sur le bord du lit de son amie, observant le visage serein de l'inconsciente. Elle repoussa doucement les couvertures pour vérifier si les blessures étaient bien soignées. Bien entourées par de fines bandelettes blanches, les blessures semblaient être en train de guérir. Hermione conclu donc qu'elle n'aurait pas besoin du liquide aux vertus fabuleuses et elle relégua la fiole au second plan de ses préoccupations.

En vérité, Hermione s'intéressait bien plus à Raziel qu'à la fiole ou même à l'étrange créature qui avait apportée la fiole. Elle fixa le visage de la serpentard étendue devant elle. « Je ne me comprend plus. Comment ce fait-il que je me sois attachée à elle aussi vite ? Raziel… Raziel… Ce simple prénom m'enchante. Je me sens si bizarre lorsqu'elle est près de moi… »

Hermione remonta les couvertures sur la française avec douceur. Elle se leva et alla à la fenêtre de sa chambre, sachant très bien qu'elle ne pourrait plus dormir maintenant.

La lune éclairait suffisamment le parc pour voir que plusieurs silhouettes sombres traversaient le parc en direction de la cabane de Hagrid. Parmi elles, Hermione reconnut sans peine la haute silhouette de Dumbledor et celle de sa directrice de maison, accompagnées de celle de Rogue. Plusieurs fantômes sillonnaient le parc, taches blanchâtres sur les couleurs sombres du parc nocturne.

Hermine soupira. « J'espère que Hagrid n'aura pas trop d'ennuis. Pansy… » Une bouffée de colère envahie soudain la gryffondor et elle fit un effort considérable pour se contrôler. « Si jamais elle croise mon chemin, je l'étrangle ! » Hermione souffla pour se calmer et elle scruta les ombres de la forêt interdite. « Quand j'y repense, notre attaque contre les centaures était tout à fait impensable et stupide, voir suicidaire. Tout ceci aurait pu très mal se finir… »

La préfète en chef des gryffondor se retourna pour regarder à nouveau Raziel. « Si peur… J'ai eu si peur en voyant son sang teintant les feuilles mortes de la forêt. Nous ne sommes pas assez prudents, surtout Harry et Raziel. Mais je pense que cela va changer. Il faudra que je parle avec Draco demain… »

Poussant un autre soupir, Hermione se résigna finalement à se coucher pour essayer de dormir. Mais elle se retourna un long moment dans son lit, inquiète pour leur avenir…


Dans la chambre d'en face, Harry et Draco essayaient eux aussi de dormir sans réellement y parvenir. Ils se faisaient eux aussi du soucis pour leur amie française mais pas seulement.

Dans le noir, Draco n'arrivait pas à distinguer le visage de son survivant mais il savait qu'il ne dormait pas.

: Les choses s'annoncent plutôt mal, hein ? Demanda doucement le serpentard blond en connaissant déjà la réponse.

Harry soupira avant de répondre, prenant son temps pour choisir ses mots.

: Oui… Si nous devons aussi nous méfier des autres élèves… murmura Harry d'une voix abattue.

: Ne t'inquiète pas, ils ne sont pas tous comme Pansy, loin de là…

: Tu as raison je ne dois pas généraliser...

: Nous vous soutiendrons, Harry. Tu peux compter sur nous, fit Draco en caressant doucement les cheveux en bataille du gryffondor.

Harry ne répondit pas, rassuré et épuisé. Il se contenta de se pelotonner contre Draco avec un soupir d'aise.

Draco sourit et s'endormit malgré lui, fatigué.


Fleur avait regagné sa chambre et elle se détendait dans son fauteuil en feuilletant une revue sorcière sur la mode des nouvelles coupes des robes de sorcier. Un model plus sobre que les autres attira son attention. « Il serait parfait pour Ginny » Elle recherchait la référence du prix à la fin de la revue lorsqu'on frappa à la porte.

Avec un soupir résigné, le jeune demi-vélane s'arracha à son repos relatif pour aller ouvrir la porte. Ce qu'elle y découvrit derrière la réjouit et elle ouvrit la porte en grand. « Ginny… »

Fleur adressa un sourire à la jeune fille et se poussa pour lui céder le passage. Ginny entra comme un automate dans la chambre, visiblement ailleurs. Fronçant les sourcils, Fleur referma la porte derrière elle puis se tourna face à la gryffondor. Celle-ci n'avait pas de réaction et restait étrangement muette. Fleur s'approcha d'elle avec inquiétude.

: Qu'est-ce qui ne va pas, Ginny ?

La rouquine ne répondit pas et elle resta les yeux dans le vague, absorbée par ses réflexions. Fleur se rapprocha d'elle et la serra dans ses bras en la berçant doucement. Ginny mit un certain temps à réagir et quand elle le fit, ce fut pour s'accrocher aux épaules de Fleur.

: Ginny ? Souffla d'une voix inquiète la française.

: Mon père et ma mère, commença enfin la jeune fille. Ils… Ils ont envoyés une lettre à mon frère pour nous prévenir que… le 15 novembre… aura lieu l'enterrement de… de Charlie.

Ginny avait eu du mal à dire ces simples mots et Fleur sentit une pointe de compassion saisir son cœur. « Elle n'a toujours pas fait le deuil de son frère aîné. Il faut dire que ça a été si brutal… Si inattendu… Au début de l'année… » Fleur resserra son étreinte sur Ginny pour réconforter la gryffondor, ne sachant pas quoi faire d'autre. Quelques larmes roulèrent sur les joues de la rouquine mais elle se dégagea presque tout de suite pour pouvoir les essuyer rapidement.

: Désolée, Fleur. Je ne voulais pas t'ennuyer avec tout ça…

: Tu ne m'ennuieras jamais, Ginny, la coupa la demi-vélane avec un sourire charmé sur les lèvres.

Ginny rougit devant la française. Elle avait du mal à se faire à l'idée qu'elle était amoureuse de sa prof et encore plus qu'elle l'aimait elle aussi en retour. La rouquine observa un instant le visage de Fleur en réfléchissant et la française en profita pour lui caresser la joue d'une main légère. Ginny sourit et porta la main de Fleur à ses lèvres pour y déposer un baiser.

Fleur sourit elle aussi et elle reprit Ginny dans ses bras, la serrant sur son cœur avec douceur. Ginny se sentait beaucoup mieux. « Je ne pensais pas qu'un jour je te trouverai. Et pourtant, tu es devant moi. Ta seule présence est si apaisante pour moi… » Ginny sourit à ces pensées tandis que Fleur lui caressait les cheveux avec tendresse.

: Si tu le désir, je pourrai t'accompagner à l'enterrement pour te soutenir, proposa Fleur.

: Je ne sais pas, répondit Ginny, soudain pensive. Je… J'ais peur de connaître la réaction de mes parents si jamais ils apprenaient, et celle de mes autres frères…

: Ron n'a pas trop mal réagit, fit la française pour la rassurer.

: Oui, mais ce n'est pas pareil. Enfin, je crois…

: Tu peux rester dormir ici, si tu veux, lui dit alors Fleur afin de changer de sujet. Il y a de la place pour nous deux dans mon lit, ajouta-t-elle pour la taquiner.

Ginny prit une jolie teinte rouge tomate.

: Je ne veux pas te déranger.

: Cela ne risque pas d'arriver, répliqua Fleur d'un ton dérisoire.

: D'accord, murmura Ginny après hésitation.

Elles se sourirent et Fleur se pencha pour déposer une chaste baiser sur les lèvres de la rouquine. Une bouffée d'amour prit possession du cœur de celle-ci et la jeune Weasley attira Fleur vers elle pour l'embrasser plus passionnément. Elles se séparèrent un instant plus tard, à court de souffle.

Elles se changèrent rapidement et Fleur se coucha alors que Ginny hésitait à la rejoindre. La demi-vélane lui fit signe de venir à côté d'elle et Ginny rougit encore une fois en s'exécutant. Elle se colla à Fleur et s'endormie rapidement la tête sur son épaule, épuisée.

Fleur la regarda dormir un moment avant de sombrer à son tour dans les bras de Morphée.


Sang doutait sérieusement d'avoir fait ce qu'il fallait mais elle avait compris que la jeune fille étrange, Raziel, ne pouvais pas être la cause des blessures de Magenta. A vrai dire, elle s'en voulait un peu d'avoir agit comme elle l'avait fait. « Je n'ai pas respecté notre code de conduite… »

La démone avait décidé de donner la fiole de sang de licorne aux humains car elle n'avait aucun effet sur Magenta et ils n'en avaient pas réellement l'utilité. Le fait qu'une autre humaine l'ait vu ne la rassurait pas vraiment, mais elle ne pouvait pas revenir en arrière. « De toute façon, cela n'a pas grande importance. Nous devrons les affronter un jour ou l'autre, en bien ou en mal. »

La démone rouge sang soupira et elle reporta son attention sur Magenta, allongée devant elle. « Mais qu'est-ce qui a bien pu lui faire ça ? »

Elle pensa alors au seigneur noir qui les avait introduit dans ce monde. Elle n'avait pas oublié le miroir d'Etirèv et le fait que ce lord les fasse espionner par le rat mal famé lui laissait penser que le miroir disait vrai. Et si c'était le cas…

« Je crois que nous n'avons pas le choix. Ce sorcier n'est pas stable et il se croit tout permit. » Sang prit sa décision et se leva. Elle déposa un tendre baiser sur le front de Magenta avant de quitter la pièce. Arrivée au salon, elle trouva Carmin en train de lire le journal local.

: Carmin, nous allons passer à l'action, lui annonça Sang d'une voix impatiente.

: Quoi ?

: Nous devons préparer un plan d'attaque pour le 5 novembre, tu as oublié ? Demanda Sang avec agacement.

: Non, non. Bien sur que non, répondit le démon noir. Magenta ne sera pas des nôtres, c'est dommage.

: Tu es prêt ?

: Oh oui !

Sang sourit devant la détermination et l'excitation de son jeune ami. « Vous allez avoir une surprise mémorable, my Lord… » Pensa la démone avant de mettre au point un plan d'attaque implacable.


Hermione essayait de s'endormir depuis une bonne demi heure à présent mais il n'y avait rien à faire, ses pensées ne cessaient de vagabonder en tout sens sans aucune logique. « Trop de choses se sont passées depuis notre cinquième année. Et plus le temps passe, plus les évènements s'accélèrent… » La gryffondor se retourna dans son lit pour la dixième fois au moins, en quête d'une position plus confortable qu'elle ne parvenait pas à trouver.

Avec un gros soupir, la préfète des gryffondor se remit sur le dos et ouvrit les yeux sur la chambre plongée dans le noir. « Tout cela est si étrange. L'avenir me fait peur depuis quelques temps. Voldemort peut lever une armée contre nous et nous… Nous, nous n'avons que Raziel. » Elle referma les yeux et essayait de se persuader que tout irai bien pour eux quand elle entendit Raziel murmurer des paroles incompréhensibles dans son sommeil.

La préfète se redressa dans son lit et tâtonna sur sa table de chevet à la recherche de sa baguette. Une fois celle-ce en main elle murmura « Lumos » et la chambre redevint visible pour elle. Découvrant Raziel en train d'arracher ses bandages dans son sommeil, Hermione jura et se leva précipitamment avant de s'emparer des poignets de la française. Raziel sembla se calmer et Hermione allait repartir vers son lit lorsque la française recommença. La préfète reprit ses poignets dans ses mains mais la serpentard avait plus de force que précédemment et Hermione eut du mal à garder son équilibre.

Elle faillit tomber sur son amie et se rattrapa de justesse au lit de celle-ci en lâchant les poignets de la dormeuse. Malgré le bruit qu'elle avait fait, Raziel ne se réveilla pas. « Pomfresh à du lui donner une potion de sommeil. » Pensa Hermione en restant auprès de Raziel. Celle-ci recommença et Hermione reprit une nouvelle fois ses poignets. Mais cette fois-ci, Raziel se calma tout de suite.

Hermione attira une chaise vers elle et elle s'assit pour veiller sur la serpentard endormie. « Est-ce cela que vous vouliez que je fasse, Dumbledor ? La veiller jour et nuit ? » Se demanda la préfète fatiguée. Son regard tomba sur la fiole et le souvenir de la créature lui revint soudain en mémoire. Avec un frisson, elle se rappela très bien de la couleur rouge sang de la peau, des vêtements noirs, des yeux rouges…

Elle ne dormit pas de la nuit.


Hermione avait eu une journée difficile le lendemain, le manque de sommeil se faisant cruellement sentir pour la jeune femme. Raziel ne s'était pas réveillée une seule fois de la nuit.

Vers 16h00, Hermione attira Draco à l'écart du château pour lui parler plus sérieusement de ses inquiétudes. Le serpentard blond l'avait suivi sans broncher, intrigué. Ils arrivèrent au pied du mur du terrain de quidditch et Hermione s'arrêta de marcher pour se retourner vers l'autre préfet.

: Drac, excuse-moi mais je crois que nous devrions parler des évènements, commença Hermione en observant la réaction de son ami.

Celui-ci lui adressa un hochement de tête pour l'encourager à continuer, ce qu'elle fit.

: Ce qui est arrivé à Raziel hier m'a beaucoup fait réfléchir, fit Hermione en regardant des élèves s'amuser aux abords du lac. Elle et Harry sont sans doute plus en danger que n'importe qui, n'est-ce pas ?

: C'est-ce que je crains, répondit Draco en suivant son regard vers le lac.

: Tu sais, je m'en fais vraiment pour eux, dit Hermione avec une certaine anxiété dans la voix. Si jamais nous les perdons…

: Ne pense pas à ça, Herm, lui conseilla Draco en la fixant. Moi aussi je pensais ainsi il y a quelques semaines mais depuis, je ne sais pas… Je crois que mes craintes ont évoluées. Je veux dire, nous avons tous souffert d'une façon ou d'une autre à cause de Voldemort et il faut le craindre plus que jamais mais… Harry m'a redonné confiance en nous. En la vie…

: Comment ? Demanda Hermione avec un sourire.

: Tu te rappelles les paroles de Raziel à propos de Voldemort ?

: Plus vraiment…

: Raziel nous avait dit que nous réussirions à battre Voldemort parce qu'elle refusait de le laisser gagner, lui rappela le préfet blond en regardant le lac. Et bien, je crois que Harry a adopté cette idée. Il a une confiance totale en elle. Franchement, parfois j'en suis un peu jaloux, ajouta Draco d'un ton humoristique.

Hermione sourit et elle resta silencieuse un instant, perdue dans ses pensées. Elle contempla le parc sans réellement le voir, ne remarquant pas leurs amis qui approchaient d'eux. Elle reposa son regard sur Draco.

: Oui, tu as raison. Je ne sais pas pourquoi mais il semblerais que nous ayons tous confiance en elle, remarqua la préfète.

: C'est plutôt une bonne chose, confirma Draco. Même Dumbledor l'écoute.

: Il n'empêche, poursuivit Hermione. J'aimerais que nous fassions plus attention à eux à l'avenir. Nous aurions l'air fin si nous perdions les seules personnes qui puisse nous débarrasser de Voldemort avant la fin, termina-t-elle mi-sérieuse, mi-rieuse.

: Tu as raison…

: De quoi parlez-vous ? Demanda soudain la voix de Ginny derrière eux.

Les deux préfets sursautèrent avant de se retourner. Ginny était accompagnée de Fleur, Ron et Raphaël. Draco adressa un sourire à ce dernier.

: Ca va ?

: Oui, merci, répondit Raphaël avec un grand sourire. Mrs Pomfresh m'a dit qu'elle se réveillerait bientôt.

: Et pour cette garce de Pansy ? Demanda Ginny avec colère.

: J'ai entendu Rogue dire qu'elle serait renvoyée pour une semaine, répondit Ron avec une joie sadique.

: C'est pas assez, cracha Hermione, rageuse.

Les autres la regardèrent avec amusement et elle se détourna d'eux. Draco se racla la gorge pour attirer l'attention des autres sur lui.

: Nous avons décidez, Hermione et moi-même, de mieux surveiller nos deux têtes brûlées préférées, fit-t-il avec un petit sourire en coin. Vous nous aiderez ?

: Bien sur ! Répondirent leurs quatre amis.

Ils souriaient quand Harry arriva soudain derrière eux, légèrement essoufflé.

: Ben où vous étiez ? Fit le survivant. Je vous cherche depuis un quart d'heure…

: On était ici, Harry. Pourquoi ? L'interrogea Hermione.

: Pour deux raisons, commença Harry avec un air réjouit. La première, nous avons un entraînement de quidditch à 17h00…

: Mais nous n'avons pas de match avant un mois ! S'étonna Ron.

: Aucune importance, répondit Harry en balayant l'objection d'un mouvement de la main. La deuxième, Raziel s'est réveillée et elle aimerait bien vous voir.

: Alors on a pas besoin d'aller à l'entraînement, n'est-ce pas ? S'exclama Ginny en s'illuminant.

: Ah, ah ! Très drôle ! Rétorqua Harry. On se retrouve sur le terrain de quidditch dans une demi heure, termina le survivant inflexible avec un gros sourire enthousiaste.

Il reparti en compagnie de Draco. Ron et Ginny maugréaient tandis que le groupe d'amis se dirigeait vers le château pour aller voir Raziel.


Les cours s'étaient bien passés en ce 5 novembre et la plupart des élèves de Poudlard s'étaient rendus dans le parc après les cours pour profiter des derniers rayons de soleil de la saison.

Harry et ses deux meilleurs amis avaient pris place sous le chêne surplombant la rive du lac, comme à leur habitude.

: Alors l'AD est vraiment de retour, fit Ron en s'allongeant pour observer les quelques bribes de ciel visibles à travers les branches de l'arbre centenaire.

: Oui, répondit Harry en observant Ron avec amusement. Quand j'y pense, cela ne me rappelle pas que de bons souvenirs…

: Ca je te comprend, mais Ombrage n'est plus ici à présent, fit remarquer Hermione. Et heureusement d'ailleurs…

: Maintenant que nous en sommes là, continua Harry d'une voix pensive, je me dis que l'affrontement de l'année dernière aurait du nous alerter.

: Et pourquoi ça ? S'étonna Ron en se redressant pour regarder son meilleur ami.

: Tu te souviens de ce qu'a dit Voldemort quand il est apparu au beau milieu de l'affrontement ? Demanda le survivant à Hermione.

: Oui, il s'est vanté de ne plus avoir besoin de te tuer pour une année, et qu'après ce laps de temps écoulé, il reviendrais plus puissant que jamais et te détruirais d'un simple mouvement de la main si tel était son envie, répondit la préfète en chef tout en réfléchissant.

: Exactement, acquiesça Harry. Nous aurions du nous douter qu'il chercherait un moyen de destruction plus efficace.

: Nous ne pouvions pas deviner qu'il ferait appelle au pouvoirs du culte Stéor, Harry, lui fit remarquer Hermione avec bon sens. Nous n'avions même pas connaissance de ce culte.

: Oui, mais les professeurs auraient du faire quelque chose, s'obstina Harry d'une voix douloureuse. Comme pour Sirius…

Ses deux amis se turent et se regardèrent sans savoir quoi dire ou qui faire pour apaiser la douleur encore vive de leur meilleur ami pour la perte de son parrain. Le silence s'étira encore un bon moment, les mettant tous les trois mal à l'aise mais personne ne voulait continuer la conversation en ce sens.

Harry allait reprendre la parole quand Raphaël déboula comme une tornade à côté d'eux, suivi de près par Fleur. Celle-ci souriait du comportement du français, rassurée de le voir à nouveau joyeux. Et pour ça, il l'était. Il aurait même pu rivaliser avec Ginny dans ses grands jours, c'est pour dire…

: Alors, Harry, commença Fleur en s'asseyant à côté d'Hermione. C'est le grand jour pour l'AD.

: Tu en feras partie, Fleur ? Demanda soudain Raphaël en ce calmant un peu.

: Je crois que oui, ça m'intéresse mais cela m'intrigue surtout, répondit Fleur avec un sourire pour Raphaël. Et toi, Raph ? Lui demanda-t-elle à son tour.

: Tu plaisantes ! S'exclama le français en restant immobile quelques secondes pour répondre. Evidemment que j'en suis ! Enfin, si vous m'acceptez, bien sur…

: Avec plaisir, Raph, répondit Harry à sa question informulée. Plus nous serons nombreux, mieux ce sera.

: Alors j'en suis ! Conclu joyeusement le jeune français en souriant à Harry.

Alors que Raphaël avait entamé une danse autour du petit groupe d'amis pour chanter inlassablement « - J'en suis ! J'en suis ! J'en suis ! », Ginny arriva à son tour. Elle observa avec amusement le jeune français danser n'importe comment autour des autres. Raphaël ne l'ayant pas vu, il se dirigea vers elle en trombe et la bouscula, celle-ci n'ayant pas réagit assez vite.

Ils tombèrent tous les deux au sol et Ginny éclata de rire devant le visage contrit de Raphaël au dessus d'elle. Le jeune homme eut un faible sourire devant son hilarité et il se releva précipitamment avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever. Raphaël alla s'asseoir entre Ron et Harry tandis que Ginny s'asseyait contre Fleur. Celle-ci lui passa un bras autour des épaules et Ginny fit de même au niveau de la taille de la demi-vélane.

: Et bien, s'exclama soudain la voix de Draco. Voilà une réunion charmante, fit-il avec un clin d'œil pour Raphaël.

Celui-ci sourit et Draco alla droit vers Harry. Il lui passa la main dans les cheveux avant de s'asseoir juste à côté de lui. Harry s'appuya contre lui, heureux qu'il soit avec eux.

: On dirait que le groupe est presque au grand complet, remarqua Ron.

: Tiens, c'est vrai. Où est Raziel ? Se demanda Hermione avec une légère inquiétude dans la voix.

Ils la regardèrent sans rien dire mais elle comprit parfaitement ce qu'ils pensaient.

: Oh, ça va, nous devions simplement veiller sur eux sans discontinuer, se justifia rapidement la gryffondor en colère.

: Pas la peine de t'énerver, Herm, répliqua tranquillement Draco. Je crois qu'elle est restée au château en attendant la réunion.

: En parlant de ça, dit soudain Ginny avec un sourire torve. Je crois qu'il est l'heure, fit-elle en regardant quelque chose près du lac.

Les autres suivirent son regard et ils virent avec stupéfaction un groupe assez conséquent d'élèves se diriger vers les portes du château. Harry ouvrit des yeux ronds et il sembla un instant légèrement paniqué.

: Ils feront tous parti de l'AD ? Souffla le survivant, ahuri.

: On dirait, mon cher Harry, répondit Fleur avec une lueur excitée dans les yeux.

: Tes élèves t'attendent, ô maître d'entre les maîtres de l'AD, s'esclaffa Ron en se tenant les côtes devant la mine affolée de son ami.

: Très amusant, Ron, répliqua Harry avec agacement.

Le survivant prit la direction du château en entraînant Draco à sa suite et les autres les suivirent avec impatience.


Un silence inhabituel régnait dans le village de Pré-au-Lard en cette fin d'après-midi. Les rues étaient désertes et les fenêtres n'étaient pas éclairées. Les quelques ombres que l'ont distinguait derrières les rideaux des fenêtres restaient silencieuses et immobiles, comme figées par un puissant sortilège.

Seul un groupe relativement réduit d'individus émettait des bruits vers le centre du village. Voldemort, dans sa longue cape noire, avait décidé de vérifier par lui-même si les dires de son espion, Queudver, étaient exacts. Il avait lancé un sort de pétrifixion sur tout le village afin de ne pas être dérangé durant sa visite. Le ciel était encore clair et les abords de Pré-au-Lard étaient paisibles.

Voldemort se dirigea vers l'entrée du village qui faisait face à Poudlard. Les rues étaient vides. Il envoya les quelques mangemorts qui l'accompagnaient en reconnaissance et attendit leur retour avec un mauvais pressentiment.

: J'espère pour toi que tu ne t'ais pas trompé, Pettigrow ! Souffla Voldemort d'une voix dangereusement basse.

: Non, je vous assure, mon maître, s'alarma le piteux serviteur. C'est ce que j'ai entendu.

Voldemort ne rajouta rien et attendit le retour des mangemorts. Un seul d'entre eux revint, le côté gauche déchiré et du sang coulant le long de ses vêtements. Le lord noir fronça les sourcils et s'approcha de lui.

: Que s'est-il passé ? Demanda Voldemort avec colère.

: Nous n'avons… rien pu faire… contre eux, répondit difficilement le mangemort au bord de l'évanouissement. Ils sont… trop puissants…

Le mangemort s'écroula au sol, inconscient. Voldemort l'ignora et se dirigea vers la ruelle dont il était sortit en suivant les traces de sang au sol. Queudver le suivit ainsi que Lucius Malfoy. NaGini passa devant eux pour repérer les lieux. Seuls trois autres mangemorts étaient encore en état de se battre. Et ceux qui n'avaient pas était en reconnaissance étaient au nombre de sept dont Lucius.

Ils entrèrent dans la ruelle mais celle-ci était vide. Ils continuèrent à avancer et ils arrivèrent sur une petite place où Sang et Carmin les attendaient. Sang avait tracée un pentacle au sol dont les différents symboles luisaient d'une lueur rouge. Voldemort jura quand une boule de feu fonça droit sur lui de la part de Carmin. Le lord noir se jeta sur le côté et le mangemort qui était derrière lui reçu la boule en plein dans l'abdomen. Il hurla avant de s'écrouler au sol.

La boule se scinda en plusieurs traits de feu qui partirent dans toutes les directions, abattant deux autres mangemorts. Carmin sourit et s'inclina devant Lord Voldemort avec un ironie mordante. Celui-ci se releva et dégaina sa baguette avec rage. Pendant ce temps, NaGini avait foncé sur Sang mais avant qu'il ne puisse l'atteindre, le pouvoir du pentacle éleva un mur de flammes devant la démone. Celle-ci traça des arabesques aux volutes complexes dans l'air devant elle et le serpent géant de Voldemort fut propulsé à une dizaine de mètres derrière les humains.

Voldemort rassembla ses esprits et invoqua la puissance démoniaque des Enfers. Un halo rouge l'entoura et il concentra son pouvoir sur le pentacle en question. Une bourrasque de vent violent vint balayer la place du village et le pentacle se désagrégea dans un grésillement fort désagréable. Carmin revint près de Sang et celle-ci lui murmura quelque chose que le seigneur noir ne compris pas.

Un sourire amusé étira les lèvres du jeune démon noir et ils se mirent tous les deux en position d'attaque. Ils invoquèrent les runes démoniaques de la Mort Noir et un épais nuage de fumé noir apparut devant eux, prenant de plus en plus d'ampleur. Le nuage atteignit un arbre et ce dernier mourut en quelques secondes. D'un arbre fort et imposant, il ne restait plus qu'un petit tronc desséché et rabougri.

: Evitez cette fumée ! Cria Voldemort à ses sbires en s'éloignant de la trajectoire mortelle du gaz inconnu.

Les mangemorts s'écartèrent à l'exception de deux qui perdirent la vie aussitôt. La peau de leur cadavre était déjà dans un état de décomposition avancé. Quelques sorts ripostèrent à cette attaque meurtrière tandis que l'écharpe de fumée de désagrégeait lentement au centre de la place. Les démons ne prirent même pas la peine de les éviter, les sortilèges aussi peu puissants n'ayant aucun effet sur eux.

Sang et Carmin se séparèrent et tous deux invoquèrent un pouvoir différent. Carmin décida d'utiliser les effets secondaires du gaz pour déclencher un brasier infernal qui détruisait tout sur son passage. Surpris par la tournure des évènements trois mangemorts ne furent pas assez rapides pour éviter les flammes qui semblaient être animées d'une volonté propre.

Voldemort paniqua. Ses hommes tombés trop rapidement devant les deux démons et il ne pouvait rien contre eux ou du moins pas encore. NaGini fonça sur Carmin avec toute l'agilité des reptiles et le démon ne pu éviter les crocs impressionnants du serpent géant. Celui-ci le mordit à l'épaule droite et Carmin étouffa un cri de douleur. Il fit apparaître un dard démoniaque et le planta dans la chair du reptile. Celui-ci lâcha prise et recula avant de se débarrasser à l'aide de sa mâchoire du dard douloureux.

Carmin était tombé au sol en sang. Sang lança un ordre cinglant d'une voix dure, ramenant l'attention sur elle. Deux vampires à la carrure impressionnante apparurent devant elle, attendant ses ordres. Elle leur désigna ses ennemis et ils se mirent en position pour attaquer. Sang les laissa faire et elle alla voir l'état de santé de Carmin. Celui-ci semblait souffrir et elle essaya de le soigner mais NaGini revint à la charge sous les yeux amusés de Voldemort.

Le serpent se jeta sur la démone rouge sang et la mordit sauvagement au flanc gauche. Sang poussa un cri surpris avant de poser une main sur le corps du serpent. Sa main devint incandescente et infligea une brûlure profonde et très douloureuse au reptile. Les deux adversaires se séparèrent et Sang tomba à terre sous l'effet de la douleur. NaGini battit en retraite, la brûlure se répandant dangereusement sur son corps aux écailles luisantes.

Pendant ce temps, les vampires avaient tués les deux derniers mangemorts et ils encerclaient à présent Pettigrow. Celui-ci essaya de se défendre mais les deux créatures possédaient une vitesse de déplacement hors norme. Il s'effondra à son tour au sol, inconscient.

Les deux suceurs de sang se tournèrent vers Lucius et Voldemort et ceux-ci prirent la fuite en courant, NaGini sur leur talons.

Les deux vampires se tournèrent vers Sang et ils s'approchèrent avant de s'agenouiller près d'elle pour lui parler.

: Est-ce tout ce que vous désiriez, maîtresse ? Demanda le plus grand des deux.

: Oui, répondit Sang. Merci, Granad.

Les deux vampires hochèrent la tête et ils disparurent en même temps de la place. Le village retrouvait peu à peu sa mobilité depuis le départ de Lord Voldemort et quelques humains sortirent de leurs maisons. Certains se rendirent sur la petite place et des haut-le-cœur les saisir à la vue des immondes cadavres.

Sang rassembla ses dernières forces pour se transférer Carmin et elle vers un lieu plus sur.


Les Aurors furent alertés et Dumbledor en fut informé lui aussi. Il parvint à se rendre sur place avant les envoyés du ministère et découvrit Peter Pettigrow allongé au sol sans connaissance. Dumbledor eut un sourire et il ramena le traître blessé à Poudlard.
La première réunion de l'AD s'était bien passée. Ils avaient simplement prit la liste des élèves voulant y participer et fixé un calendrier de rencontre dans la salle sur demande.

Ils avaient retrouvaient Raziel dans la salle qui les attendait tranquillement en lisant un livre de sortilège.

: Comment as-tu fait pour entrer ? Lui demanda Harry, surpris.

: J'ai croisé Mc Gonagal dans le couloir et elle m'a expliqué comment faire, lui répondit Raziel en adressant un sourire aux autres.

Ils n'avaient rien ajouté de plus, les autres élèves arrivant par groupes au premier rendez-vous de l'AD. Ainsi, la réunion se passa tranquillement et ne fut pas bien longue. Les élèves étaient si nombreux qu'il avait fallu un deuxième rouleau de parchemin à Harry pour noter leurs noms.

Les élèves des différentes maisons repartirent en attendant avec impatience la première vraie réunion de l'AD, des sourires accrochés aux lèvres.


Voilà ! La suite bientôt…

Si vous avez un peu de temps, une petite review me ferai plaisir pour savoir ce que vous en pensez…

Bises !

Lumenor.