Enfin la suite ! lol désolée pour l'attente…

Réponses aux reviews :

Ana : Lol, merci pour la review, ça fait plaisir. Bienvenue à toi, nouvelle fan ! mdr c'est plutôt bizarre pour moi de dire un truc pareil : fan. Enfin, faut pas que je sois trop bavarde, vous avez déjà suffisamment attendu la suite… Donc j'espère que la suite te plaira autant, Ana. J'espère avoir d'autres reviews de ta part, bises !

POH : mdr ta dernière review ma beaucoup amusée. Remus et Sirius me posent un sérieux problème quand même : enfin Sirius surtout. Bah ! Je vais bien trouver un autre truc tordu pour arranger ça, je fais confiance à mon imagination définitivement atteinte de créativité douteuse avancée, malade quoi. Bref (quelle pipelette !) Pour Raziel et Hermione ben ça se passe pas comme ça mais tu m'as bien fait rire alors j'ai décidé de faire un petit quelque chose dans la deuxième partie de ce chapitre rien que pour toi (spéciale dédicace lol) donc tu verras ça bientôt (c'est juré, plus vite que pour cette partie…). Vlà ! Et oui, le site manque de yuri alors, wazaaaaaa j'en mets trois pour une seule fic ! mdr (je tiens à préciser que ma sortie de l'asile a été approuvée par un médecin (in)compétent lol) Bref, bref, bref, bises POH !

Bonne lecture !


Chapitre 18 : Horrible mutation (1ere partie)

L'Ombrane qui s'était élancée vers eux allait les atteindre lorsque Dumbledor lança un Avada Kedavra bien placé qui tua net la créature noire. McGonagal rattrapa Harry qui s'était avancé pour combattre.

: Souviens-toi, Harry, lui dit Dumbledor avec une visage inhabituellement sévère. Je ne veux pas d'héroïsme déplacé. Aucun de vous ne doit prendre des risques inconsidérés. Suis-je clair ?

Le petit groupe d'amis secoua la tête affirmativement sans grand enthousiasme et ils se dirigèrent à pas prudents vers la Cabane Hurlante. Les professeurs (McGonagal, Fleur et Dumbledor) étaient devant et les élèves suivaient derrière. Ils avaient tous leur baguette à la main et ils scrutaient attentivement chaque coin du domaine de la Cabane Hurlante, nerveux. Plusieurs gloussements inhumains retentirent de l'autre côté de la cabane et le groupe s'arrêta un instant, attendant que Dumbledor prenne une décision. Le directeur de Poudlard semblait hésiter sur la démarche à suivre et il fallut un petit moment avant qu'il ne finisse par dire :

: Professeur McGonagal, fermez la marche. Les autres suivez-moi sans bruits…

Ils lui firent comprendre leur assentiment et le directeur repartit en direction de la cabane et des cris, suivit de près par le petit groupe. Plusieurs bruits leur parvenaient à présent et ils purent en déduire qu'une bataille se déroulait juste devant eux. Un cri plus puissant retentit dans la semi clarté de la lune et ils frissonnèrent. Ce n'était ni le cri d'une Ombrane, ni la voix de Raziel. Redoublant d'attention, ils arrivèrent enfin à l'angle du mur de la façade avant et ils longèrent la façade droite en faisant le moins de bruit possible. Enfin, ils arrivèrent à l'arrière de la cabane décrépite. En voyant la façade arrière, ils stoppèrent net, stupéfaits.

Le mur arrière de la cabane était complètement explosé, comme si un obus moldu l'avait percuté pour le faire voler en éclats. De la où ils étaient, ils ne pouvaient pas voir ce qui se trouvait à l'intérieur de la cabane à l'endroit où le mur était déchiré. Plusieurs pierres jonchaient le sol aux alentours et trois Ombranes gisaient par terre, blessées mais encore en vie. L'une d'elles poussa un cri qui alerta celles qui étaient encore en pleine santé. Sept Ombranes surgirent des fourrés voisins et elles se dressèrent devant les nouveaux venus comme pour les défier d'approcher. L'une d'elles s'avança vers le groupe, prête à bondir.

: Avada Kedavra !

Le sort avait été lancé de l'intérieur de la cabane et ils avaient sans peine reconnu la voix de Raziel. Le sort toucha l'Ombrane qui s'était approchée du groupe et la tua net. Les autres reculèrent immédiatement et elles s'élancèrent vers la cabane pour attaquer l'humaine. Trois sorts étranges en stoppèrent trois et un autre Avada Kedavra en tua encore une autre qui s'écroula au sol. Les deux survivantes avaient presque atteint la cabane quand le groupe de Poudlard réagit enfin. Dumbledor lança un autre Avada sur la plus proche et Raphaël s'élança vers la dernière avec un cri de rage sans que personne ne puisse l'arrêter. L'Ombrane survivante s'était un peu écartée de l'ouverture, passablement refroidie par la trépanation de ses congénères.

: Raphaël ! Cria Fleur en le poursuivant, suivie de tous les autres.

Raphaël s'était arrêté devant l'ouverture du mur. Ce ne fut pas à cause du cri de Fleur mais plutôt devant le spectacle qui s'offrait à lui. Sa soeur était appuyée contre un mur pour se soutenir, le côté droit couvert de sang. Un peu plus loin, une étrange créature à la peau rouge sang soutenait l'une de ses semblables à la peau plus claire. Dans un coin de la pièce, une autre de ces créatures était assise contre le mur, apparemment blessée. Le jeune français s'intéressa plus longuement au démon noir et il le détailla avec curiosité. L'Ombrane se jeta sur le français par derrière sous les yeux impuissants du groupe de Poudlard qui accourait vers lui.


Raziel avait tenté d'adresser un sourire à son frère en le voyant pour le rassurer mais elle n'y était pas arrivée. Sa blessure était douloureuse, même si elle n'était pas mortelle. Elle manqua s'étouffer en voyant l'Ombrane bondir sur lui. Raphaël et l'Ombrane tombèrent au sol. Sans plus réfléchir, elle se jeta à son tour sur l'Ombrane en pointant difficilement sa baguette vers elle. Elles roulèrent au sol tandis que Raphaël restait étendu par terre, sonné. Raziel parvint à dire la formule du sortilège de la mort et la gardienne du culte Stéor s'écroula aussitôt, entraînant Raziel avec elle. Un grognement lui échappa lorsque l'Ombrane retomba lourdement sur elle, accentuant sa douleur. « Fichue bestiole ! »

Le groupe s'approcha de Raphaël, légèrement blessé, pour l'aider à se lever tandis que Fleur et Hermione se dirigeaient vers Raziel pour l'aider à se débarrasser de la lourde Ombrane. Raziel se releva difficilement avec une grimace.

: Ca va ? Lui demanda Fleur d'une voix inquiète.

: Ca ira, répondit simplement Raziel en leur adressant un sourire crispé.

Ses deux amies ne continuèrent pas, visiblement plongées dans leurs réflexions respectives. Raziel, inquiète pour leur silence, allait reprendre la parole lorsqu'elle découvrit ce qu'il se passait un peu plus loin vers la cabane.

: Fait chier !

La française s'élança vers le reste du groupe de Poudlard à toute vitesse sans plus se soucier de ses deux amies ni même de sa blessure. Celles-ci la suivirent par réflexe avec étonnement : il était très rare d'entendre Raziel s'exprimer ainsi.

Celle-ci fit aussi vite qu'elle put et elle s'interposa entre les deux démones et ceux de Poudlard, faisant écran de son corps aux sortilèges des deux groupes. Fatiguée, elle se pencha un peu en avant pour reprendre son souffle. Le groupe de Poudlard la regardait attentivement, attendant qu'elle leur explique. Comme l'explication ne venait pas, les sorciers levèrent leurs baguettes avec des regards hostiles pour les deux démones. Celles-ci leur rendaient bien et préparaient leurs propres sortilèges.

: Du calme ! S'exclama avec autorité Raziel en se redressant.

Ils la fixèrent tous, étonnés, mais ils obéirent et attendirent la suite.

: Il n'y a pas d'ennemis, ici, continua Raziel en s'approchant du groupe de Poudlard.

Raziel se planta devant Dumbledor et McGonagal avec un regard sévère qui ne lui ressemblait pas. Etonné, le directeur de Poudlard abaissa sa baguette tandis que Raziel continuait :

: Ils ne sont pas nos ennemis, expliqua Raziel d'une voix fatiguée. Rangez vos baguettes…

Ils hésitèrent encore un peu avant de remettre leurs baguettes dans leurs poches. Fleur s'avança vers Raziel avec une mine vraiment inquiète qui reflétait bien celles de tous les autres.

: Tu nous as fait une de ces peurs, souffla Fleur avec une pointe de reproche.

: Je sais, répondit Raziel d'une voix mi-désolée mi-agacée.

Elle se détourna et alla vers son frère.

: Tu n'as rien, Raphaël ? Lui demanda-t-elle en le prenant dans ses bras, les larmes aux yeux.

Elle avait visiblement eut très peur pour son cadet ce qui sembla rassurer ce dernier.

: Je vais bien, grande sœur, répondit-il en la serrant dans ses bras.

Elle poussa un léger gémissement et il s'écarta aussitôt. Il avait oublié sa blessure. Raziel lui adressa un sourire rassurant et elle posa sa main sur le plexus solaire de son frère. Les runes bleues réapparurent sur sa peau, jurant horriblement avec le rouge de son sang. La lumière nimba son frère avant qu'elle ne retire sa main. Elle rouvrit les yeux et se dirigea vers les démones en gardant le plus possible un air confiant. Les autres la suivirent, inquiets et très septiques quand aux intentions des démons. Raziel s'approcha de Sang et elle soigna les blessures bénignes de Magenta. Sang lui adressa un sourire et Magenta fit de même pour la remercier.

Raziel se dirigea alors vers Carmin, à l'autre bout de la pièce. Celui-ci avait reçu une blessure mal placée et il regarda l'humaine approcher avec des yeux vitreux. Les autres la suivirent, démones et humains mélangés. Carmin essaya de bouger mais il n'y parvint pas vraiment et aggrava un peu plus sa blessure. Raziel le rejoignit et s'agenouilla devant lui pour le maintenir en place.

: Tu n'es pas obligée, Raziel. La guérison te coûte…cher quand tu l'effectues…sur nous, murmura Carmin d'une voix très faible.

: Carmin, souffla Magenta d'une voix mortellement inquiète alors qu'elle et Sang le couvaient du regard.

: Ses blessures sont très graves, Raziel, commenta la démone rouge sang d'une voix inquiète elle aussi. Je ne suis pas sûre que tu puisses le guérir cette fois. Et puis… Tu risques gros si tu essaies…

: Je sais tout ça, Sang, répondit calmement Raziel en se mettant en tailleur.

: Raziel, que fais-tu ? Demanda Dumbledor en s'avançant d'un pas.

: Je vais le guérir, professeur, répliqua toujours aussi calmement Raziel.

: Est-ce bien raisonnable ? Demanda McGonagal en jetant un regard suspicieux aux deux démones.

: J'ais confiance en eux, fit simplement la française en fermant les yeux.

: Raziel…

: Hermione, si je n'agis pas vite, il va mourir, la coupa Raziel en se concentrant.

: Mais…

Harry posa une main apaisante sur l'épaule de sa meilleure amie. Draco lui adressa un sourire rassurant avant de lui dire avec logique :

: Ne t'inquiètes pas, apparemment, ils l'ont protégée, fit le serpentard blond avec un regard reconnaissant pour les deux démones. Sinon, elle ne serait plus en vie à l'heure qu'il est…

Hermione dû reconnaître que c'était sans doute vrai et elle recula un peu. « Je dois me calmer. Si je continu comme ça, elle va finir par comprendre ce que je ressens… Oh, Raziel ! J'ais eu si peur ! Si peur ! » Hermione ne faisait même plus attention à ce qu'il se passait autour d'elle, absorbée par ses pensées. Sang et Magenta observaient toutes les deux Hermione avec un semblant de sourire : les émotions qui ravageaient la jeune humaine étaient très visibles.

Raziel accentua sa concentration et les runes réapparurent sur sa peau. La lumière revint elle aussi et elle la transmit à Carmin en faisant son possible pour maîtriser le flux d'énergie impétueux. Les autres observaient la française et Sang se rapprocha de cette dernière dans l'intention de la rattraper une fois le transfert de guérison terminé. Les humains ne virent pas cela d'un bon œil, surtout Hermione, mais Sang était bien trop intimidante pour qu'ils s'interposent.

La guérison prit fin et Sang rattrapa Raziel alors que celle-ci basculait en arrière. La démone la tira un peu en arrière pour l'écarter de Carmin afin qu'elle puisse s'allonger. Dumbledor s'avança vers la petite fille d'Alquia avec une lueur inquiète au fond des yeux.

: Raziel, ça va ? Demanda Dumbledor en observant intensément la française.

: Ca ira, professeur, merci, répondit-t-elle d'une voix faible.

: Ne peux-tu te guérir ? Demanda soudain Ginny.

: Je ne sais pas, Ginny, répondit Raziel. Je n'ai jamais essayé sur moi mais… de toute façon… je suis trop faible pour l'instant.

: Bon, nous allons retourner à Poudlard et t'emmener directement à l'infirmerie, décida le directeur en se levant. Minerva, retournez au 12 Square Grimmaud pour rassurez les membres de l'ordre sur notre sort et celui de Raziel.

: Oui, Dumbledor, accepta tout de suite McGonagal en se détournant pour transplaner.

: Je ne crois pas que ce soit une bonne idée que vous…, commença Dumbledor en se tournant vers le Trio.

: Ne vous inquiétez pas, sorcier, le coupa Sang en entourant les épaules de Magenta d'un bras protecteur et possessif. Nous allons rester ici pour ranger tout ça…

: Super ! Souffla ironiquement Carmin avec un gros soupir.

Raphaël afficha un sourire au ton du démon et celui-ci n'y fut pas insensible. Le démon noir observa intensément le jeune français aux cheveux bleu nuit et Raphaël détourna la tête, gêné par ce regard étrange. Le groupe d'humains se rassembla devant la Cabane Hurlante pour transplaner, Fleur faisant léviter Raziel. Dumbledor allait les faire transplaner quand Sang s'avança soudain vers le groupe pour parler à la française blessée.

: Repasses nous voir, Raziel, fit Sang en lui prenant la main sous les yeux jaloux d'Hermione et ceux amusés de Magenta. Nous devrions avoir une conversation plus poussée à propos du lord noir.

: Je reviendrai, Sang, promit la française avec un sourire.

La démone rouge sang lui lâcha la main en répondant à son sourire avant de reculer pour les laisser partir. Elle passa un bras autour de la taille de Magenta et adressa un petit signe de tête à la française. Dumbledor leva sa baguette et lança la formule de transplanage collectif sur le groupe qui disparut aussitôt.

Un souffle de vent vint agiter les feuilles des arbres alentours, élevant dans l'air nocturne un concerto floral presque inaudible. Sang enlaça tendrement Magenta et elle respira l'odeur de ses cheveux. Magenta lui rendit son étreinte.

: Qu'as-tu, Sang ? Demanda doucement la démone claire.

: J'ai eu peur, répondit la cheftaine du trio en relevant la tête pour la fixer avec sérieux. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai eu peur. Pour toi, pour Carmin… Et même pour elle…

: Tu n'en fais pas un peu trop ? Lui demanda Carmin dans son dos, légèrement moqueur.

: Non, répliqua Sang en se retournant. Je pense sincèrement que ce Voldemort est dangereux. En fait, je crois qu'il est fou…

: Nous devrions peut-être prévenir les nôtres, suggéra Magenta en serrant la main de Sang dans la sienne.

: Peut-être… Mais que pourraient-ils faire de toute façon ? Enchaîna Sang en se tournant vers Magenta.

: Je ne sais pas, répondit celle-ci avec un petit air triste.

Sang sourit et lui releva la tête avant de l'embrasser passionnément. Magenta lui passa les bras autour du cou et répondit avec bonheur à son baiser. Carmin, dans son coin, leva les yeux au ciel.

: Dites les amoureuses, je ne suis pas un chandelier, fit le démon noir avec une pointe d'envie dans les yeux.

Ses deux amies rompirent leur échange et se tournèrent vers lui. Magenta lui adressa un regard très amusé qui agaça sérieusement Carmin.

: On dirait que le jeune homme aux cheveux bleus foncés ne t'as pas laissé insensible, remarqua innocemment Magenta.

: Pfff…

: Qui sait, il accompagnera peut-être Raziel quand elle reviendra, fit Sang en rendant à Carmin son air moqueur de tout à l'heure.

Carmin se détourna d'elles en secouant la tête, décontenancé. Ses deux amies, elles, riaient sous cape : elles avaient vu l'expression mi-boudeuse mi-rêveuse de leur cadet avant qu'il ne se détourne. Sans ajouter autre chose, les démons du Trio entamèrent la lourde tâche qui leur incombait : nettoyer les traces de la petite bataille qui avait eut lieu avant que les habitants de Pré-au-Lard ne se réveillent.


Le groupe de Poudlard n'avait fait qu'un bref passage à l'infirmerie. Mme Pomfresh ne pouvait pas soigner Raziel, elle pouvait seulement lui donner des potions de sommeil pour que la française puisse dormir et se reposer, mais les blessures, elle n'y pouvait rien. Dumbledor décida d'amener Raziel à sa chambre et les autres le suivirent lorsqu'il fit léviter la française jusqu'au quartier des préfets en chef. Ils ne croisèrent personne sauf Rogue.

Le professeur de potion s'inquiéta de l'état de santé de la jeune fille et il leur posa de nombreuses questions avec un débit de mitraillette. Dumbledor l'avait rapidement calmé pour qu'ils puissent reprendre leur marche vers le quartier des préfets en chef. Rogue ne les avait pas suivi, prétextant une affaire urgente à régler pour s'éclipser. Le groupe en fut un peu surpris mais personne ne commenta le départ précipité du professeur de potion.

Raziel avait l'air d'être de plus en plus dans les vaps et Dumbledor accéléra le rythme.


Le long serpent se prélassait tranquillement devant la cheminée rougeoyante tandis que le second de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom se tenait au centre de la pièce avec une grande appréhension.

: Alors ? Demanda une voix glaciale en provenance de la pénombre du salon.

: Nous avons été prévenus de la défaite des Ombranes par notre informateur, Maître, répondit la voix hésitante de Lucius. Les douze sont mortes et l'humaine est toujours en vie, ainsi que les trois démons…

Un grognement furieux lui parvint aux oreilles et Lucius tenta de maîtriser sa peur tant bien que mal. Il ne put s'empêcher de reculer face à la colère de son maître dissimulé dans l'ombre. La porte du petit salon s'ouvrit brusquement pour laisser passer l'un des sbires du Lord noir visiblement paniqué.

: M…Mon seigneur, la… créature se rebelle ! Elle…

Le sorcier n'eut pas le temps de finir. Voldemort, hors de lui, lança sur lui le sortilège impardonnable de la douleur. Un long cri strident monta dans le petit salon privé du sorcier noir.

: On frappe avant d'entrer, cracha rageusement le lord d'une voix cruelle. Surtout si je suis excédé par l'incompétence dont vous faites tous preuve !

Il amplifia le sort et une lueur de folie apparut dans ses yeux presque entièrement noir. Lucius recula devant la folie meurtrière et sadique de son maître, apeuré mais étrangement fasciné par une telle débauche de cruauté gratuite. Le cri d'agonie du serviteur fini par décroître puis s'arrêta complètement alors que son corps était parcouru par des spasmes incontrôlables. Voldemort arrêta le sort. Après quelques minutes, le corps du serviteur retomba au sol, totalement inerte.

Le Lord noir rangea négligemment sa baguette dans l'une de ses poches avant de se tourner à nouveau vers Lucius.

: Est-ce tout ce que tu avais à me dire, Lucius ? Demanda-t-il d'une voix impassible.

: Euh… Non, mon maître, je… je souhaiterais prendre une demi journée pour régler une petite affaire, fit avec hésitation le mangemort.

: Quelle affaire ? Interrogea Voldemort d'une voix dangereusement soupçonneuse.

: Une affaire personnelle avec mon fils, répondit froidement Lucius avec une certaine colère.

: Très bien, mais ne tarde pas trop, il semblerai que nous ayons des problèmes avec ce cher Karkaroff…

: Oui, mon maître.

Lucius sortit du salon privé et prit résolument la direction de la sortie du manoir de Lord Voldemort. Une fois dehors, il transplana pour le Ministère de la magie anglais.

Voldemort prit son temps pour sortir. « Si ce traître de Karkaroff pouvait au moins tuer trois ou quatre de ces imbéciles de mangemorts, je serais peut-être débarrassé d'une partie de leur stupidité… Et puis il se rendrait utile pour une fois. Enfin, de toute façon, il me sera très utile dans peu de temps… » Avec une jubilation presque enfantine pour son plan, Voldemort sortit à son tour de son paisible salon pour se rendre aux étages inférieurs de son manoir. « Direction la Salle Expérimentale… »

Derrière lui, NaGini quitta son confortable coin de tapis devant la cheminée pour suivre silencieusement son maître.


La chambre d'Hermione et Raziel était à nouveau calme. Seuls Harry, Draco, Fleur et Ginny étaient encore là. Ron et Raphaël étaient partis plus tôt pour le dortoir des gryffondors afin de ne pas se faire attraper par Rusard lorsqu'ils traverseraient les couloirs de Poudlard. Il était excessivement tard. Ou plutôt très tôt.

Raziel était allongée sur son lit. Elle avait reprit quelques couleurs et elle avait insisté pour prendre la potion de sommeil qu'une fois tous leurs amis partis. Dumbledor n'avait pas objecté. Il avait cependant demandé à Hermione de ne pas aller en cours pour aujourd'hui. Il préférait qu'elle veille sur la française. Les autres pensaient qu'Hermione hésiterai à accepter cette demande puisqu'ils savaient à quel point les cours étaient importants pour elle. La préfète en chef des gryffondors n'hésita pourtant pas une seule seconde et accepta la demande du directeur avec une certaine joie. Raziel lui lança de nombreux regards interrogateurs à partir de cet instant mais Hermione ne le remarqua pas tout de suite.

: T'inquiète pas, Hermione, je te prêterai mes cours, proposa naturellement Harry tandis qu'Hermione secouait la tête en signe d'affirmation.

Dumbledor était parti avec un sourire aux lèvres peu après. Les quatre derniers avaient observaient l'échange avec amusement avant de se lever à leur tour pour partir. En vérité, ils voulaient laisser leurs deux amies en tête à tête en espérant que leur relation évolue un peu. Car ils voyaient bien qu'elles se tournaient autour sans se trouver, cela devenait de plus en plus évident au fil du temps.

Une fois la porte fermée, Hermione hésita à faire face à la préfète des serpentards. Elle avait peur de lui révéler par inadvertance ses sentiments. De son côté, Raziel fixait une fois de plus le dos de la gryffondor sans savoir quoi dire pour débloquer la situation. Elle allait parler lorsque les battements de son cœur s'accélérèrent à cette idée. « Bon sang, j'ai l'impression que mon cœur ne m'appartient plus depuis quelques temps… » Hermione s'était retournait juste à cet instant, comme si elle avait su le trouble de la française. Raziel plongea son regard dans le sien en réfléchissant. « Depuis que je l'ai rencontrée, en fait. Mon cœur serait-il à elle ? Pfff… C'est vraiment pas le moment…» Raziel lui adressa un sourire aussi naturel que possible avant de se rallonger sur son lit en grimaçant un peu sous le coup de la douleur. Elle était réellement vidée.

Hermione se rapprocha du lit de la serpentard et elle hésita une fois de plus sur la conduite qu'elle devait adopter. Finalement lassée de la voir hésiter, Raziel lui indiqua un espace vide sur son lit en le tapant doucement avec sa main, l'invitant à s'asseoir. La préfète en chef des gryffondors prit une légère teinte rosée en s'exécutant. « Heureusement que la chambre est mal éclairée… » Elle prit place sur le lit en faisant attention de ne pas gênée son amie.

Comme le silence s'éternisait, Raziel se tourna un peu vers Hermione avant de prendre la parole.

: Je suis désolée d'être partie comme ça, sans rien dire, s'excusa en chuchotant Raziel, faisant sursauter Hermione. Je… Je ne voulais pas vous inquiéter.

: Ce n'est rien, répondit difficilement la gryffondor qui repensait à sa peur pour la serpentard. Enfin, ce que je veux dire c'est que tu es en vie, c'est le principal…

Hermione ne poursuivit pas la conversation, troublée par ses sentiments. Même si elle faisait un effort considérable pour les accepter, elle les trouvait tout de même difficile à accepter. Son regard se posa sur la potion de sommeil attendant sur le petit chevet de Raziel et elle se leva pour la prendre. Raziel la suivit des yeux et elle grimaça en voyant la potion au goût amer. Hermione sourit en revenant vers le lit.

: Je sais que ce n'est pas agréable, mais tu dois la prendre, Raziel, fit Hermione en se postant à côté du lit de la française.

: Je suppose que tu n'en démordra pas, lui répondit la serpentard avec une petite inflexion fataliste dans la voix.

Raziel observa l'air buté de son amie et elle contempla un peu plus longtemps ses yeux noisette si vifs. Un sourire étira alors ses lèvres sous le regard intrigué d'Hermione. La française se redressa un peu dans son lit et elle prit une expression têtue.

: Je ne la prendrai pas, annonça calmement Raziel en fixant Hermione dans les yeux.

Hermione fronça les sourcils au changement de comportement de la française avant de se pencher un peu vers celle-ci, son cœur battant à tout rompre.

: Je te la ferais boire de force s'il le faut, répliqua Hermione en essayant de garder son calme.

: Essais pour voir, murmura Raziel avec une lueur de défi dans ses yeux bleu clair.

Hermione laissa pour un temps ses sentiments de côté pour la française qui venait de la défier ouvertement, électrisée par ce défi. Elle posa la potion de sommeil à côté du lit et sortit sa baguette de sa poche avec un sourire par avance victorieux. Raziel haussa un sourcil, elle ne s'attendait pas à ça de la part de la gryffondor. Hermione pointa sa baguette sur elle et fit mine de réfléchir un petit moment.

: Alors, quel sortilège vais-je utiliser pour que tu prennes ta potion ? S'interrogea à voix haute la préfète en chef des gryffondors avec amusement et détermination.

: Eh ! Qui a dit que tu pouvais utiliser la magie ? Lui demanda Raziel d'une voix déconcertée.

: Mais j'en ais parfaitement le droit, répliqua malicieusement Hermione en fixant à son tour la française. Tu dois prendre cette potion !

Hermione allait lancer un sortilège quelconque quand Raziel leva une main en signe d'abandon, un éclair de fatigue passant dans ses yeux.

: Non, ce n'est pas la peine, je vais la prendre, fit Raziel d'une voix conciliante.

Hermione rangea sa baguette aussitôt et s'assit à nouveau sur le lit, soudain inquiète pour la française. Celle-ci avait basculait la tête en arrière et elle avait les yeux fermés. Hermione la détailla un instant et elle s'inquiéta en constatant que le teint de la française, déjà très blanc à l'origine, avait pâlit. Sans plus réfléchir, Hermione avança sa main pour prendre celle de Raziel dans la sienne et la serrer doucement.

: Raziel, ça va ? Demanda d'une petite voix inquiète la gryffondor.

La française redressa aussitôt la tête sans pour autant retirer sa main de celle de la gryffondor. Un petit sourire se dessina lentement sur ses lèvres tandis qu'elle rendait son regard à Hermione. Un petit sourire épuisé mais un sourire quand même. Cela rassura un peu la gryffondor et elle retira sa main en rougissant un peu dans la pénombre de la chambre. Elle se pencha pour reprendre la potion de sommeil et elle la tendit à la française. Celle-ci la prit en main mais elle était tellement fatiguée que ses membres étaient secoués de tremblements et ils risquaient de renverser la potion. Sa blessure n'arrangeait rien évidement.

Hermione reprit la potion sans rien dire et elle s'assit plus près de la serpentard. Retrouvant quelques souvenirs de son vieux stage de secourisme moldu, elle passa un bras hésitant derrière la nuque de Raziel pour lui redresser la tête et elle présenta la potion à ses lèvres en espérant que la française ne sentirait pas les battements de son cœur affolé. Raziel réussit à boire entièrement la potion mais avec quelques difficultés : elle était un peu gênée par la proximité de la gryffondor. Une fois le verre de potion vidé, Hermione reposa délicatement la tête de Raziel sur son oreiller, celle-ci étant déjà à moitié endormie. Hermione l'observa encore un peu avant de se relever du lit pour ranger le verre vide.

La gryffondor alla à la salle de bain pour se changer et elle se passa un coup d'eau froide sur le visage pour reprendre ses esprits. Elle se sécha avec sa serviette puis elle revint dans la chambre silencieuse. Avant de se coucher, elle ne put s'empêcher de contempler à nouveau la française endormie. Si quelqu'un avait épiait la préfète en chef des gryffondors à cet instant précis, il aurait pu voir le regard protecteur qu'elle avait pour la serpentard française.


La Salle Expérimentale ressemblait plus à un vaste champ de bataille qu'a une salle où l'on effectuait des expériences lorsque le lord noir y entra. Les quelques sorciers présents dans la pièce s'étaient retranchés derrière les tables en bois renversées, apeurés par la créature de deux mètres de haut qui leur faisait face au centre de la pièce. Celle-ci était humanoïde, ses traits grossiers rappelant vaguement ceux d'un être humain, et ses yeux laissaient très bien transparaître une haine insondable pour les mangemorts et leur maître.

Voldemort s'approcha de la créature en sortant sa baguette, affichant sur son visage un léger air moqueur :

: Eh bien, Karkaroff, ce ne sont pas des manières…

La créature lui fit face et se redressa de toute sa hauteur, furieuse.

: Que m'avez-vous fait, Voldemort ? Lui cracha-t-elle d'une voix grave, presque caverneuse.

: Juste une petite amélioration de vos capacités, mon cher Karkaroff, répondit Voldemort d'une voix suave.

: Une amélioration ! Vous m'avez défiguré ! Beugla la créature en colère avant de s'élancer vers le seigneur noir.

Les griffes noires de la chose frôlèrent le sorcier démon comme celui-ci s'écartait précipitamment de la trajectoire de la créature qu'il avait créée. Voldemort pointa sa baguette sur la créature qui était autrefois Karkaroff et il lança le sortilège de la douleur sur lui. Les autres sorciers encerclèrent leur maître et Karkaroff avec une certaine terreur sans savoir lequel, de la créature ou de leur maître, ils craignaient le plus.

Karkaroff s'écroula sous le sortilège impardonnable et son corps à présent inhumain fut parcouru par de longs spasmes douloureux qui le laissèrent sans résistance quelques minutes plus tard.

: Ecoute-moi bien, Karkaroff, gronda la voix glaciale de Lord Voldemort dans le silence de la pièce. Tu obéiras à mes ordres ou tu mourras, c'est à toit de choisir mais fait vite. Ma patience à des limites et tu semble tenir à les franchir… Alors ? Que décides-tu ?

Un faible murmure venant de la créature s'éleva dans le silence devenu pesant de la Salle Expérimentale, un murmure mêlant étrangement haine et soumission :

: Je suis à vos ordres, mon maître…

: Bien ! S'exclama d'un air sadique Voldemort en rangeant sa baguette.

La créature se releva difficilement et elle resta devant le lord noir, attendant les ordres du maître des lieux. Celui-ci prit son temps, observant la créature qu'il avait créée il y avait à peine quelques jours. Une expression de jubilation mêlée de folie passa sur ses traits tandis qu'il observait sa créature. Celle-ci bougea ce qui sembla réveiller le seigneur noir.

: Rends-toi à Poudlard, ordonna d'une voix inflexible Voldemort. Je veux que tu détruises celle qui possède le pouvoir des anges. Si tu n'y parviens pas, ne reviens pas car je te tuerai !

: A vos ordres, répondit simplement Karkaroff de sa voix grave, vaincu.

La créature se détourna et elle parti en direction de la sortie. NaGini cracha et siffla à son passage avant de rejoindre son maître sous les regards craintifs des mangemorts présents.

: Essayez de résister à cela, souffla cruellement Voldemort en observant Karkaroff s'éloigner avant de partir à son tour de la salle.


Raziel et Hermione avaient toutes les deux dormi d'un sommeil de plomb jusqu'au petit jour. La française se réveilla comme à son habitude aux premiers rayons de soleil et elle se redressa légèrement sur son lit. Elle posa sa main droite sur sa blessure et invoqua la guérison. Après quelques secondes, sa main scintilla d'une lumière blanche pure et la blessure commença à se refermer lentement.

Hermione se réveilla à son tour, en partie à cause de l'intense lumière blanche qui se dégageait de la main de Raziel. La gryffondor se leva sur un coude pour observer la française concentrée sur le contrôle de sa magie. « Merlin, qu'elle est belle ! » La lumière qui baignait la pièce semblait nimber la française d'une aura hypnotique. Hermione, envoûtée, contemplait la serpentard aux cheveux bleu pâle d'un regard pensif. « Si belle. Si froide… J'ai bien cru que nous l'avions perdu cette nuit. Je ne veux plus jamais ressentir ça ! C'était atroce… Tout est si compliqué : moi et mes sentiments, elle et ses pouvoirs, Voldemort et ses manigances… Et ces étranges démons qui viennent s'en mêler en plus du reste. Démons… Ils ne ressemblent en rien à ce que j'aurai pu imaginer… » Hermione fronça les sourcils. « Mais… les cours vont bientôt commencer ! » A cette idée, la préfète en chef des gryffondor bondit de son lit, mortifiée à l'idée d'arriver en retard au cours du professeur McGonagal. « Ce n'est vraiment pas l'année idéale pour louper des cours… » Se dit la septième année en fonçant vers la salle de bain.

Alors qu'Hermione s'activait bruyamment dans la salle d'eau, Raziel acheva la guérison puis lança un regard surpris au lit vide de la gryffondor. Elle se redressa péniblement et elle s'apprêtait à se lever quand Hermione sortit de la salle de bain en se séchant les cheveux à l'aide d'une serviette. Habillée de son ensemble d'élève de Poudlard, la gryffondor braqua des yeux autoritaires sur la française tout en se frictionnant les cheveux.

: Non, Raziel. Tu restes ici et tu te reposes, fit la gryffondor en abaissant sa serviette pour laisser ses cheveux cascader sur ses épaules.

: Et où vas-tu ? Demanda Raziel en se levant quand même, espérant ainsi trouver une certaine contenance devant la magnifique gryffondor.

: En cours, répliqua avec amusement Hermione d'un ton évident en se détournant pour aller poser sa serviette dans la salle de bain. Nous avons aussi des cours à suivre durant l'année, fit-elle avec une pointe d'ironie.

: Mais… Dumbledor t'a demandé de rester avec moi, lui rappela Raziel avec un sourire légèrement satisfait.

En l'entendant, Hermione s'était arrêtée au milieu de la pièce. Elle avait complètement oublié ce petit détail et elle en fut un instant décontenancée. « Une journée en tête-à-tête avec elle ? Merlin, que vous ais-je fait ? » La gryffondor restait plantée au centre de la pièce sous les yeux glacés de Raziel. « Dumbledor… Est-ce qu'il sait ? Avec le recul, je me dis que cette demande du directeur ne peut pas être totalement innocente… C'est un peu trop gros pour être un pur hasard… » Se dit Hermione en restant immobile.

Raziel aussi réfléchissait, mais ses réflexions étaient toutes autres. « Je ne peux pas m'attacher à elle. Je ne veux pas. Je sais que je vais la perdre elle aussi, un jour, d'une façon ou d'une autre… Je ne veux plus ressentir ce sentiment de perte destructeur…» Raziel chassa ses sombres pensées en constatant à contre cœur que le mal était déjà fait : elle était charmée par la gryffondor et l'idée de s'éloigner d'elle malmenait son cœur au-delà du supportable. « Je n'y peux plus rien maintenant… »

Raziel releva la tête et elle sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale en découvrant le regard d'Hermione posé sur elle. Les beaux yeux chocolat de la préfète en chef des lions ne la quittaient plus. Raziel, un peu mal à l'aise face à cet examen soudain, toussota légèrement. Hermione sembla se réveiller d'un songe et elle sursauta en se détournant, le rouge aux joues. La française sourit devant cette jolie réaction avant de reprendre la parole.

: Je comprendrai que tu veuilles rejoindre les autres en cours, dit d'un ton serein la française en maîtrisant froidement le tumulte qui grandissait en elle.

: Non ! Enfin… je veux dire… Non, ça ne me dérange pas de… de rester avec toi, bafouilla maladroitement Hermione en rougissant de plus belle face à la française.

Cette dernière lui sourit avec soulagement avant d'aller à la salle d'eau pour se laver rapidement. « J'aurais bien besoin de retrouver mon calme, moi… » Se dit Raziel en disparaissant derrière la porte de la salle d'eau.

Hermione se laissa tomber sur son lit en se reprochant son comportement complètement enfantin et surtout trop transparent. « Qu'allons-nous faire ? Toute une journée à occuper en étant seule à seule… Les autres suivront les cours aujourd'hui donc nous ne les verrons qu'au déjeuner. Et il est à peine 8h00…» Hermione finit par douter d'avoir bien fait en acceptant la demande du directeur.

Raziel, elle, avait retiré ses vêtements et elle s'apprêtait à entrer dans la douche quand elle sentit une étrange gêne entre ses omoplates. Surprise, elle bougea ses bras d'avant en arrière avant d'arrêter bien vite ce mouvement lorsqu'une légère douleur lui traversa le dos entre les omoplates. La française fronça les sourcils et essaya de voir cet endroit de son corps grâce au miroir mais elle n'y parvenait pas vraiment. Agacée, elle décida d'ignorer cet inconvénient pour se laver, ne voulant pas faire attendre Hermione. Elle se dépêcha pour se sécher et coiffa rapidement ses cheveux coupés court d'une main. Elle passa son éternel ensemble de cuir blanc fraîchement lavé grâce à la magie puis elle revint dans la chambre. Hermione était assise sur son lit et elle semblait réfléchir intensément. Raziel sourit et l'observa un peu.

« Qu'allons-nous faire ? » Se répétait inlassablement une Hermione de plus en plus nerveuse.

Raziel s'avança finalement vers la gryffondor et elle lui effleura l'épaule pour attirer son attention. Hermione sursauta en tournant la tête vers elle.

: Je ne sais pas ce que tu veux faire mais j'aimerais bien sortir de cette chambre, fit tranquillement Raziel. Nous n'avons pas besoin de rester ici puisque je vais mieux.

: Comme tu veux, répondit Hermione en se levant pour trouver à son tour une contenance. Que veux-tu faire ? Demanda la préfète en chef d'une voix qu'elle voulait naturelle.

: Je me demandais si… Tu aimerais faire une promenade dans le parc ? Demanda à son tour Raziel d'une voix hésitante.

: Ou… Oui, répliqua Hermione, déstabilisée par la demande et par l'hésitation de la serpentard.

Raziel sourit à son amie et elle se dirigea aussitôt vers la porte de leur chambre, visiblement contente. Hermione la suivit en reprenant son calme et elles sortirent toutes deux de la chambre en discutant tranquillement des possibilités qui s'offraient à elles. En fait de discuter, elles tentaient toutes deux de trouver des sujets de conversations afin de poursuivre cette conversation qu'elles appréciaient fortement autant l'une que l'autre.

Après avoir fait le tour du lac, elles avaient finalement décidé de se rendre à l'arbre qui était peu à peu devenu celui de leur groupe : le vieux chêne près du lac. Le parc de Poudlard était désert à une heure pareille et elles restèrent un long moment sans rien dire, appréciant simplement la compagnie de l'autre. Trouvant en fin de compte que le silence était trop long, Hermione le rompit sans hésitation pour entamer une conversation avec la serpentard.

: Raziel ? Est-ce que tu sais ce que tu veux faire après tes études ? Demanda la gryffondor en observant distraitement le ciel.

Surprise, Raziel mit un peu de temps pour répondre à cette question. Elle réfléchit à la réponse avant de répondre.

: J'avais pensé devenir Médicomage à une époque. Mais je ne sais pas si cela m'intéresse encore… Je n'y ai pas vraiment réfléchi en fait, fit pensivement la française. Et toi ? Demanda-t-elle à son tour.

: Harry, Ron et moi-même, nous rêvions de devenir Aurors, répondit en souriant la préfète en chef des gryffondors. Mais c'était il y a quelques années déjà… A présent, je ne sais plus. Plusieurs domaines m'intéressent…

: Lesquels ? Demanda Raziel avec intérêt.

: Hum… Et bien pour commencer, la métamorphose. Ensuite, l'arithmancie, l'étude des runes, la médicomagie, la recherche magique avancée, les relations avec les moldus, les…

: Ola ! Tu ne fait pas dans la demie mesure, commenta Raziel avec un sourire amusé.

Hermione afficha elle aussi un sourire tout en poursuivant son observation du ciel. Raziel réfléchissait pour trouver un métier qui puisse réunir tous ces domaines et elle dû reconnaître qu'un seul métier pouvait y prétendre. Alors qu'elle allait reprendre la parole, Hermione la devança.

: Je me demande bien pourquoi j'ai abordé ce sujet, s'étonna la gryffondor. Il nous reste encore cette année à finir avant de décider…

: Tu es inquiète, suggéra Raziel en l'observant.

: Inquiète ? Inquiète de quoi ? Demanda Hermione en se redressant pour observer à son tour la française.

: C'est à toi de me le dire, répliqua Raziel. Peut-être à cause de Voldemort, ajouta-t-elle d'une voix hésitante.

: Voldemort, répéta Hermione à voix basse. Peut-être. Il a un tel… potentiel de destruction que…

Hermione se relaissa tomber à la renverse pour reprendre sa contemplation du ciel avant de poursuivre.

: Je crains la douleur qu'il pourrait nous ré-infliger en… tuant l'un de nous, un membre de l'Ordre du Phoenix, ou quelqu'un de nos familles, fit doucement Hermione, les yeux dans le vague.

: Je sais, c'est une menace permanente, enchaîna Raziel d'une voix songeuse. Mais il finira par disparaître, termina-t-elle d'une voix confiante.

: Comment peux-tu en être aussi sûre, Raziel ? Lui demanda avec étonnement Hermione en l'observant à nouveau.

: J'y veillerai, répondit simplement la française.

Hermione sentit son cœur se serrer en repensant au caractère parfois impulsif de son amie et elle s'inquiéta pour elle. « J'espère que tu ne feras pas l'erreur de l'affronter seule, Raziel. J'espère que tu ne feras pas une telle bêtise… » Hermione se rendit compte que l'objet de ses pensées s'était levé et elle se leva à son tour avec un regard interrogateur. Raziel lui rendit son regard mais elle semblait un peu embarrassée. Elle s'était aperçue que le temps passait bien plus vite en compagnie de la gryffondor.

: Je… Je sais que tu n'as pas une grande passion pour le Quidditch mais… Est-ce que l'on pourrait se rendre au terrain de Quidditch ? J'aimerai m'entraîner seule avant notre match contre Poufsouffle. Bien sûr, si tu préfères faire autre chose pendant ce temps, je comprendrais, fit Raziel d'une seule traite.

: Non, ça ne me dérange pas, répondit en souriant la gryffondor.

Raziel sourit et elle entraîna Hermione vers le château pour aller chercher son balai.

: Ton balai n'était pas resté chez ta grand-mère ? Demanda d'un ton soupçonneux Hermione tandis qu'elles remontaient le chemin menant aux portes du château.

: Dumbledor à demandé à Maugrey de le ramener, expliqua Raziel avec un haussement de sourcils au ton de la préfète-en-chef.

: Désolée, répondit Hermione en détournant le regard pour monter les quelques marches présentent devant les portes d'entrées du château.

Elles entrèrent dans le hall désert juste à temps pour apercevoir Peeves flottant près du plafond en préparant un énorme ballon jaune fluo remplit d'un liquide quelconque. Hermione s'arrêta prudemment sur le perron des portes du hall et la française l'imita aussitôt. La gryffondor soupira avec exaspération en le regardant faire tandis que Raziel scrutait le fantôme farceur avec curiosité.

: Il ne changera jamais, soupira la préfète en chef en secouant la tête de droite à gauche.

: Qui est ce fantôme ? Demanda Raziel, intriguée par le comportement et la tenue vestimentaire du dit fantôme.

: C'est Peeves, l'esprit frappeur du château, répondit Hermione en suivant chaque mouvement du farceur translucide.

Raziel ne répondit pas et elle suivit elle aussi les mouvements du fantôme toujours occupé à peaufiner son impressionnant ballon. Le professeur Rogue apparut en haut des escaliers et il les descendit sans faire attention au reste du monde, plongé dans ses pensées. Les deux élèves tentèrent de prévenir le maître de potion par de grands signes mais celui-ci n'y fit pas attention. Peeves se positionna à la perpendiculaire du professeur de potion arrivé au bas des marches avant de lâcher son gros ballon jaune fluo sur ce dernier. Le malheureux professeur le reçu exactement sur le haut du crâne. Le ballon explosa et le liquide trempa littéralement le professeur figé par la surprise. Peeves déguerpit à toute vitesse en ricanant de la déconfiture du directeur des serpentards. Après un certain temps de réaction, le professeur Rogue secoua ses cheveux pour les égoutter avant de hurler dans le hall silencieux en cette matinée paisible :

: AH ! PEEEEEEEEEEEEEEEVES !

Raziel et Hermione se dirigèrent vers le professeur tandis que celui-ci bougonnait dans sa barbe avec colère. Une fois devant lui, elles lui demandèrent si tout allait bien pendant qu'il lançait un sortilège pour faire sécher ses vêtements humides. Rogue envoya balader les deux élèves, retrouvant ses habitudes comportementales au fur et à mesure que le temps passait. Le concierge, Rusard, arriva peu de temps après tandis que Raziel et Hermione repartaient pour le quartier des préfets-en-chef. Elles entendirent Rusard demander au professeur Rogue si Peeves était à l'origine de cette mauvaise farce.

: EVIDEMMENT, TRIPLE BUSE ! S'égosilla Rogue en guise de réponse.

Elles n'entendirent pas la suite mais Hermione affichait un sourire réjoui. Raziel l'interrogea sur le pourquoi de ce sourire et Hermione lui répondit que les octaves si douces et caressantes du professeur de potion lui avaient manqué.

: Rogue n'est pas vraiment lui-même s'il ne cri pas sur quelqu'un au moins une fois par jour, fit Hermione d'une voix amusée. De préférence en étant sarcastique, d'ailleurs, termina-t-elle comme elles arrivaient devant leur chambre.

Raziel entra dans la chambre, prit rapidement ce dont elle avait besoin puis elle ressortit en refermant la porte. Hermione l'attendait et elles reprirent leur chemin en sens inverse. Elles repassèrent devant la salle de métamorphose où enseignait le professeur McGonagal et elles entendirent la directrice des gryffondors demander à ses élèves de métamorphoser leurs morceaux de verre en cristal. Attirée malgré elle par cette leçon (transformation des composant moléculaire d'un objet) Hermione s'attarda près de la porte de la salle pour entendre la suite. Devant elle, Raziel s'arrêta et se retourna avant de sourire au comportement de la gryffondor dont le front était barré d'une adorable ride de concentration. Raziel attendit patiemment la brune en se demandant pourquoi une simple ride sur le front d'Hermione lui apparaissait comme adorable.

Une exclamation étouffée du professeur McGonagal leur parvint, les tirant toutes deux de leurs pensées. Avant qu'elles ne puissent seulement comprendre pourquoi, une explosion retentit dans la salle de métamorphose, suivie de près par le silence. Hermione se précipita sur la porte de la salle de classe, mortellement inquiète : les gryffondors de septième année étaient présent dans la salle ainsi que les serpentards de même année, d'où son inquiétude pour Harry, Ron, Draco et quelques autres amis. Hermione entrouvrit la porte au moment exacte ou la directrice de gryffondor se remettait de ses émotions.

: MR LONDUBAT ! CONBIEN DE FOIS VOUS AIS-JE REPETE DE NE PAS TRANSFORMER LA STRUCTURE MOLÉCULAIRE TROP VITE ! S'emporta une Minerva McGonagal hors d'elle.

Heureusement, personne n'était blessé mais les élèves et leur professeur avaient tout de même eu une peur bleue : les éclats de verre qui avaient volé à travers la pièce étaient dangereux malgré leur petite taille. Hermione ouvrit un peu plus la porte pour s'assurer que tout allait bien et elle découvrit un Neville penaud se tenant devant une McGonagal mi-furieuse mi-exaspérée.

: J'enlève vingt points à Gryffondor, poursuivit le professeur de métamorphose alors qu'un concert de protestation s'élevait dans la salle. Retournez à votre place, Mr Londubat, ordonna-t-elle en se rendant à son bureau. Sortez tous vos plumes et parchemins, vous prendrez des notes jusqu'à la fin du cours.

D'autres protestations montèrent mais le professeur les stoppa net d'un regard courroucé. Quelques élèves de serpentard lancèrent des remarques du style « fais plus attention à ce que tu fais ! » ou « la prochaine fois, évites la pratique ! » mais Harry et beaucoup d'autres les firent taire vertement. Hermione, cachée derrière le battant de la porte, referma celui-ci discrètement, se retourna et se retrouva à deux centimètre de Raziel, celle-ci essayant elle aussi de voir ce qu'il se passait à l'intérieur de la pièce. Hermione se sentit rougir sous le coup de la surprise tandis que Raziel se reculait un peu, le sourire aux lèvres.

: Désolée, fit la française en se détournant légèrement pour repartir.

Hermione apaisa son cœur avant de suivre la française. Elles se retrouvèrent rapidement dans le hall et constatèrent que les traces de la dernière farce en date de Peeves avaient disparues. En se dirigeant vers les portes, elles croisèrent un Rusard visiblement dans une humeur noire et celui-ci leur adressa sèchement la parole :

: Qu'est-ce que vous fichez ici, toutes les deux ?

: Nous sommes dispensées de cours pour la journée, répondit simplement Raziel en fixant le concierge dans les yeux avant de sortir par les portes.

Hermione la suivit au pas de course en voyant l'expression offusquée de Rusard. Celui-ci les laissa faire et repartit avant de se retourner vers les portes pour leur demander en haussant la voix :

: Vous n'auriez pas vu Peeves, par hasard ?

: Non, désolée ! Répondit Raziel en poursuivant son chemin, suivie par Hermione.

: Le match à lieu dans deux jours, c'est ça ? Demanda Hermione en observant le parc silencieux.

: Oui, samedi, répondit Raziel en posant ses yeux sur elle. Tu y assisteras ?

: Hmm… Je ne sais pas encore, répondit Hermione en s'arrêtant pour réfléchir. « J'ai quelques devoirs à terminer avant lundi. Si je n'y vais pas je pourrais les faire pendant ce temps et au calme en plus… »

: … Hermione ? L'appela Raziel.

: Excuse-moi, tu disais ? Répondit Hermione en lui rendant son regard.

: Je… J'aimerai que tu viennes, fit Raziel en fixant nerveusement le sol.

Hermione l'observa un moment sans réagir en assimilant ce qu'elle venait de dire. La gryffondor sentit son cœur s'emballer mais elle l'ignora purement et simplement pour garder le contrôle de ses sens. Elle hésita cependant : la perspective des examens de fin d'année prenant de plus en plus de place dans son esprit, au même titre que son amie. « Puis-je seulement lui répondre 'non' tout en sachant qu'elle veut que j'y aille ? Bien sur que non… »

: Alors je viendrai, céda finalement Hermione avec un demi sourire.

Raziel relâcha sa respiration en chuchotant un « merci » à peine audible. Hermione l'entendit mais elle ne fit aucun commentaire, gardant son calme. En réalité, elle était totalement enchantée par l'attitude qu'avait Raziel envers elle depuis leur réveil ce matin. La française reprit sa marche et Hermione suivit le mouvement, restant en retrait pour réfléchir. Elles atteignirent le stade de Quidditch de Poudlard et elles se dirigèrent vers les vestiaires des serpentards en silence. En arrivant devant le vestiaire, Raziel proposa à Hermione de l'attendre dans les gradins. Celle-ci accepta et se dirigea vers la sortie qui y donnait accès.

La française entra et elle enfila rapidement sa tenue de Quidditch : elle avait hâte de remonter sur son Poussière Céleste pour refaire ses figures préférées. Elle ajusta sa tenue avant de sortir, son balai sur l'épaule. Elle arriva au pied du stade et elle enfourcha son balai. Donnant un grand coup de pied pour prendre son envol, elle monta en chandelle comme une flèche avant de commencer son entraînement sous les yeux de la gryffondor qui était tour à tour inquiète puis soulagée pour elle.

Cet entraînement avait duré toute la matinée. Hermine avait fini par s'assoupir sur son banc au milieux des gradins : la nuit avait été très courte pour certains élèves et professeurs dont la gryffondor.

Fatiguée, Raziel décida d'arrêter en voyant le soleil proche de son zénith et elle perdit de l'altitude. Elle s'approcha des gradins en voyant la forme d'Hermione allongée sur son banc et elle eut un sourire attendri pour son amie. La serpentard se dirigea vers les vestiaires et entreprit de se laver après avoir transpiré sous le soleil hivernal. Elle retira sa tenue de vol et entra dans les douches. Elle laissa l'eau chaude délasser ses muscles endoloris par les exercices intensifs en fermant les yeux. Son dos se rappela à son bon souvenir en la faisant à nouveaux souffrir un peu mais elle n'y prêta pas attention. Elle quitta à regret le jet d'eau salvateur et remit sa tenue de cuir blanc. Elle essaya de discipliner ses cheveux en les arrangeant d'une main mais ce fut peine perdue. Elle renonça finalement et sortit du vestiaire des serpentards son balai à la main.

En arrivant sur les gradins, elle décida d'attendre que la gryffondor se réveil pour partir. En vérité, elle se sentait un peu coupable d'avoir causé tant de soucis à ses amis cette nuit. C'était de sa faute si Hermione s'était endormie sur le banc et elle se dit que ce sommeil ne pouvait pas lui faire de mal. La française posa donc doucement son balai et elle prit place à côté de la gryffondor en attendant que celle-ci se réveille. Après quelques minutes, Hermione se retourna dans son sommeil et manqua tomber du banc. Raziel la rattrapa doucement et posa sa tête sur ses genoux, bien décidée à veiller sur son sommeil. La française était tiraillée entre ses sentiments pour la gryffondor, qui réclamaient le contact de sa peau, et son réel désir de la voir se reposer tranquillement pour récupérer le sommeil qu'elle lui avait fait perdre cette nuit.

Hermione bougea à nouveau et Raziel passa un bras par-dessus l'endormie pour lui tenir l'épaule d'une main hésitante. La française observait le visage serein de la gryffondor depuis un petit moment quand celle-ci ouvrit les yeux. Raziel se sentit rougir mais elle ne lâcha pas pour autant l'épaule de son amie. Celle-ci regarda Raziel avec un air visiblement désorienté et la française lui adressa un sourire mal-à-l'aise.

: Tu t'es endormie sur le banc pendant mon entraînement, expliqua doucement la française tandis qu'Hermione se redressait en rougissant à son tour.

: Ah, désolée. Pourquoi ne m'as-tu pas réveillée ? Demanda Hermione en n'osant pas trop regarder la française.

: Tu dois être fatiguée après la nuit que je vous ai fait passer, répondit Raziel d'un ton désolé.

: Ce n'est rien, Raziel, je t'assure, répliqua Hermione en se levant pour cacher sa gêne. Viens, il est temps de rejoindre la Grande Salle. J'ai faim, ajouta-t-elle en souriant.

Raziel lui rendit son sourire et elle bondit littéralement du banc en prenant son balai.

: Oui, moi aussi…


C'est la première partie du chapitre car celui-ci est vraiment long. Et comme je ne veux pas vous faire attendre encore plus longtemps, j'ai décidé de le couper en deux parties.

Voilà ! La suite bientôt. (promis)

Bises,

Lumenor.