Chapitre 20 ! Bon, alors là, je me fais pardonner pour le retard du dernier chapitre en mettant celui-là plus tôt. (Faut dire que ce chapitre m'a plus inspiré que le 19 : trois jours pour l'écrire !)
Avant dernier chapitre du premier tome.
Réponses aux revieweuses chéries ! (lol)
Manion : lol Et oui, faut bien que je repose mes doigts aussi (là ils me font la tête lol) Arf pour la fin, c'est pas encore : il y a encore le deuxième tome à venir ;D Sinon, ton souhait est exaucé, le chapitre suivant n'attend que tes yeux :PEn ce qui concerne les lemons, j'en mettrais avant la fin du premier tome (dans le prochain chapitre donc) alors rassures-toi il sera là… Bises et bonne lecture, Manion !
Ana : Te voilà toi aussi exaucée, ana ! (c'est la journée des miracles ou quoi ? lol) J'espère que ce chapitre te plaira autant :D Bises et bonne lecture, ana !
Nunuzetekiki : Bienvenue à toi Nunuzetekiki ! (ça te dérange si j'abrège en Nunu ?) Je ne sais pas quoi dire, là. oo' Ah si : Merciiiii ! (lol, on est deux à être folle) Bises et bonne lecture Nunuzetekiki ! A bientôt j'espère !
Et merci une fois de plus pour les reviews !
Bonne lecture !
Chapitre 20 : Révélations.
Si le soleil avait depuis longtemps recouvert le collège magique de ses rayons éclatants, cela n'empêcha pas la plupart des élèves de faire la grâce matinée en ce dimanche matin paisible. Raziel n'échappa pas à la tentation : elle avait toutes les peines du monde à se convaincre de se lever. Quelques rayons aventureux passèrent entre les rideaux mal fermés et Raziel grogna de mécontentement avant de se retourner.
La française entendit vaguement un bruit de pas dans la chambre, mais elle n'y fit pas attention, trop occupée à retenir Morphée. Le bruit se rapprocha encore, à tel point qu'il se trouvait juste derrière elle à présent. Renonçant finalement à garder captif son sommeil, la française se tourna pour voir qui osait la déranger de si bon matin. Elle resta immobile en découvrant une Hermione en jean bleu clair et chemise blanche debout devant elle. La gryffondor lui adressa un sourire amusé en prenant la parole.
: Tu as l'intention de te lever avant qu'il ne fasse nuit ? Demanda-t-elle sans bafouiller pour la taquiner.
Raziel la regarda sans savoir quoi répondre, prise par surprise. Hermione, elle, était très fière d'elle : elle parvenait enfin à maîtriser ses sentiments pour la française. Raziel, en t-shirt large et culotte, se leva avec un sourire espiègle avant de répliquer :
: Et si je répond non, ça fait quoi ? Demanda-t-elle avec une lueur amusée dans les yeux.
Hermione fit un effort pour ne pas fixer les formes de son amie et elle se dirigea vers son propre lit sans se départir de son sourire. Elle se pencha et attrapa son oreiller d'un mouvement rapide avant de revenir vers la serpentard en répondant :
: Rien, mais je t'en empêcherai…
Sans prévenir, elle s'élança vers une Raziel stupéfaite qui ne réagit pas tout de suite aux coups de coussin qui pleuvaient sur elle. Elle se secoua enfin et elle essaya d'attraper le coussin de son amie pour qu'elle arrête mais la gryffondor était bien plus vive qu'elle. « C'est pas juste, je viens à peine de me réveiller !» S'indigna la française en essayant tant bien que mal de parer les coups. Hermione, fatiguée par l'effort qu'elle soutenait, baissa un peu sa garde sans s'en rendre compte. Raziel, qui n'attendait que ça, en profita pour lui attraper les poignés et elles luttèrent l'une contre l'autre. Raziel avait la ferme intention de récupérer le coussin tandis qu'Hermione voulait à tout prix le conserver.
C'est finalement Raziel qui gagna, étant légèrement plus grande qu'Hermione, et elle envoya valser le coussin sur le lit de son amie. Hermione tenta un dernier assaut contre son amie et celle-ci, surprise, perdit l'équilibre avant de tomber à la renverse sur son propre lit, entraînant la gryffondor dans sa chute. Raziel se retrouva allongée sur le dos et Hermione ne put éviter de tomber sur elle de tout son long. Enfin calmées par cet incident, elles rougirent toutes les deux en évitant de se regarder. Raziel sentit son bas ventre s'enflammer et Hermione crut s'évanouir de désir en sentant la poitrine de son amie contre la sienne.
: Ex… Excuses-moi, souffla Hermione en se relevant tant bien que mal.
Raziel la suivit des yeux avec un sourire au coin des lèvres. Hermione se releva et elle lança un regard interrogateur à la française lorsqu'elle constata que celle-ci était toujours allongée. Raziel se releva en lui adressant un sourire charmé et Hermione sentit ses joues la brûler. La serpentard se dirigea vers la salle de bain. Avant qu'elle ne disparaisse derrière la porte de la salle d'eau, Hermione lui expliqua la raison pour laquelle elle l'avait réveillée.
: Il y a une réunion de l'ordre, cet après-midi, la renseigna-t-elle. Dumbledore veut qu'on l'accompagne.
: Je ne serais pas longue, la rassura Raziel en refermant la porte derrière elle.
Hermione hésita entre rester dans la chambre pour l'attendre ou prendre la fuite à l'instant même. Elle revint finalement vers son lit en calmant son cœur affolé et remit en place son oreiller avant de s'asseoir en attendant la française.
Il était presque onze heure du matin lorsque les deux amies entrèrent dans la grande salle. Autant dire que la plupart des bancs étaient déserts, même celui des professeurs. Elles repartirent vers le hall et fois arrivées dans ce dernier, une voix enthousiaste résonna en direction des escaliers.
: Raziel !
Elles se tournèrent d'un même mouvement, juste à temps pour que Raziel réceptionne son frère dans ses bras. La serpentard le serra un instant sur son cœur avant de le relâcher. Le jeune français se recula un peu et il lui adressa un sourire hésitant.
: Je me demandais ce que tu faisais, fit-il avec une intonation interrogative.
: J'essayais de dormir mais j'ais eu droit à un réveil… renversant, répondit Raziel avec amusement.
Hermione, à côté d'elle, laissa échapper un petit sourire en rougissant discrètement au souvenir de son comportement plutôt enfantin. Raphaël haussa les sourcils mais il ne rajouta rien, n'ayant pas compris ce qu'avait voulu dire sa sœur aînée. Le jeune français se détourna vers les portes d'entrée du château et avança vers celles-ci à grands pas.
: Vous venez ? Lança-t-il en sortant dans le parc.
Hermione et Raziel lui emboîtèrent le pas sans attendre pour rejoindre le reste du groupe. La gryffondor lança plusieurs coups d'œil à la française, soit inquiets, soit ravis, suivant le fil de ses réflexions. « J'espère que nous saurons te surveiller plus efficacement qu'avant… Raziel… Ce sourire que tu m'as adressé dans la chambre… » Hermione sortit de ses rêveries en entendant la voix enthousiaste d'Harry taquiner Draco. La préfète en chef sourit en les entendant se chamailler gentiment, le cœur bien plus léger que la veille. Comme tous les autres.
Elles arrivèrent enfin près d'eux et Raziel retourna à sa place habituelle. Hermione fit de même en continuant d'observer la française en blanc. Ron la tira de ses pensées en adressant soudain la parole à sa sœur d'une voix suspicieuse.
: Où étais-tu cette nuit, Ginny ? Demanda le rouquin avec un léger sourire.
L'intéressée sursauta à côté de Fleur et ses joues prirent une jolie teinte cramoisie. Voyant que son amour ne répondait pas, le professeur de dcfm le fit pour elle en lui prenant discrètement la main.
: Elle était avec moi, les renseigna sereinement Fleur avec un sourire ravi.
Ron vira lui aussi au rouge.
: Nous avons seulement dormi ensemble, Ron, précisa Ginny en retrouvant un teint de peau à peu près normal.
: Ah, fit le rouquin en regardant ailleurs. C'est… C'est bien.
Ginny adressa un sourire reconnaissant à son frère avant de resserrer son emprise sur la main de la demi vélane. Celle-ci tourna un instant son regard vers Raziel et celle-ci lui fit un clin d'œil, ravie pour elles. La demi vélane sourit avant de reporter son attention sur le pouce de la rouquine qui lui chatouillait la paume de la main.
Harry lança un regard énamouré à Draco en voyant faire les deux autres et le serpentard blond lui passa un bras autour des épaules pour l'attirer vers lui. Le survivant se rapprocha de lui et posa la tête sur son épaule, satisfait, alors que Draco souriait doucement.
Le reste de la matinée passa lentement dans le parc tranquille de Poudlard et le groupe laissa le temps filer en discutant joyeusement.
Ils étaient tous de retour au 12 Square Grimmaud. Les adultes (toujours les mêmes) étaient tous réunis dans la cuisine de la vieille demeure et les plus jeune s'étaient rassemblés dans le salon du premier étage. Fleur, qui faisait officiellement partie de l'Ordre du Phoenix depuis quelques jours, était elle aussi en réunion avec tous les autres.
Harry tournait en rond dans le petit salon, il détestait attendre ainsi en sachant que la réunion était sans doute importante. Ils avaient pensé qu'ils y assisteraient mais Dumbledore avait refusé et il leur avait demandé d'attendre qu'on vienne les chercher. Le survivant avait du mal à le digérer. Au bout d'un certain temps, Draco se leva du canapé où il était et il vint entourer le survivant de ses bras pour qu'il cesse de tourner au centre de la pièce.
: Harry, arrête de faire la tête et viens t'asseoir, lui demanda Draco d'une voix cajoleuse.
Le célèbre gryffondor se laissa entraîner vers le canapé et Draco le fit s'asseoir à côté de lui. Harry soupira finalement et il se lova contre le serpentard en attendant qu'on vienne les chercher.
Raziel, debout devant la fenêtre du salon, observait la couleur grisâtre du ciel en silence. Cela faisait un petit moment qu'elle était ainsi, réfléchissant à la tournure que pourraient prendre les évènements si jamais Voldemort passait réellement à l'action. Raphaël, qui l'observait depuis quelques minutes, allait se lever quand Hermione le devança. La préfète en chef lui adressa un sourire avant de se diriger vers la serpentard sous les yeux légèrement surpris des autres.
Hermione se plaça derrière la française avant de l'appeler doucement.
: Raziel ?
La serpentard sursauta en l'entendant juste derrière elle et elle se retourna pour lui faire face. Elle resta muette quelques secondes devant les yeux chocolat de la gryffondor, la regardant en silence. Hermione, gênée par son mutisme, allait reprendre la parole mais la porte du petit salon s'ouvrit et Fleur entra dans la pièce. Elle observa curieusement Hermione et Raziel avant de faire signe à tout le groupe de la suivre. Ginny bondit aussitôt de son fauteuil et elle alla rapidement embrasser les lèvres de la demi vélane avant qu'elles ne soient à nouveaux séparées par la présence des plus vieux. Radieuse, Fleur lui adressa un sourire avant de l'entraîner vers le rez-de-chaussée.
Les autres les suivirent. Hermione allait suivre mais Raziel la retint par le bras. Surprise, la gryffondor plongea ses yeux dans ceux de la française et elle se sentit devenir toute chose. Raziel lui adressa un sourire avant de lui parler.
: Que voulais-tu ?
: Oh, euh, rien, répondit Hermione en essayant d'organiser ses pensées correctement. Je… Je voulais simplement savoir si ça allait…
Raziel laissa naître sur ses lèvres un sourire à faire fondre un iceberg. « Hermione… » La préfète en chef se sentit une fois de plus rougir au-delà du possible devant elle mais elle n'y fit pas attention. Le second battement qu'elle ressentait par moment venait de se réveiller en elle avec force. La gryffondor braquabrusquement ses yeux sur Raziel, étonnée de sentir le son aussi clairement. La française devant elle se mit elle aussi à rougir et elle lui lâcha le bras. « Comment fait-elle pour savoir que je pense à elle ? » Se demanda la serpentard en se détournant pour rejoindre les autres.
Hermione resta où elle était en sentant le battement s'estomper lentement, pensive. « Raziel… Si tu savais à quel point je me suis attachée à toi. Si rapidement… »
: Tu viens, Mione ? L'appela soudain Raziel en l'attendant près de la porte.
La gryffondor frissonna en l'entendant utiliser l'un de ses surnoms. « C'est la première fois que je t'entends m'appeler ainsi. » Heureuse, Hermione rejoignit la serpentard avec un discret sourire et elles descendirent ensemble pour se rende à la cuisine du vieux manoir. « Ce surnom semble si doux quand tu le prononces, Raziel… »
Lorsqu'elle entrèrent dans la cuisine, il y régnait un silence attentif. Etonnées par le sérieux qui régnait dans la salle, elles s'assirent sans un mot. Raziel observa les visages de tous ceux qui étaient présents avant de concentrer son attention sur Dumbledore. Celui-ci lui retourna son regard et il sortit une enveloppe avant de s'adresser à elle.
: Raziel, votre grand-mère à laissez cette lettre au cas où elle… décèderait prématurément, fit Dumbledore avec une ombre de tristesse dans les yeux. Elle t'est destinée…
La française fronça les sourcils avant de se lever pour aller chercher la lettre en question. Elle la prit en murmurant un 'merci' distrait puis elle retourna à sa place pour la lire. Elle déchira l'enveloppe, en sortit un parchemin blanc noirci par l'écriture de sa grand-mère et reposa l'enveloppe sur la table. Les autres la regardèrent faire en silence, la laissant lire tranquillement en espérant que cette lettre aidera la jeune française dans la découverte de ses pouvoirs.
Raziel ne faisait plus attention aux autres, toute son attention fixée sur la lettre.
Raziel,
Il m'a fallut un moment pour me décider à t'écrire cette lettre. Je crains qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains, c'est pourquoi je te demande, si tu la lis un jour, de la brûler aussitôt après. Ce que j'ais à te dire est important.
Tu te demandes sans doute pourquoi je te l'adresse directement. Je savais que le cristal te désignerait. Tu sais, le Coeurdâme que je conservais dans ma chambre. J'avais trouvé ce cristal bien avant votre naissance, durant mes recherches sur le culte Stéor en Amazonie. Si tu savais, Raziel… Si tu savais comme je regrette de l'avoir trouvé.
Tu me demandais souvent pourquoi vous aviez des cheveux aussi étranges. Je savais que tu m'en voulais de ne pas te répondre. Je voyais bien que certains de tes camarades se moquaient de toi quand tu étais petite. Nous avions eu tellement de mal à vous trouver une école qui vous accepte à cause de ça. A cause de moi… Une après-midi, vous vous amusiez dans mon salon ton frère et toi lorsque vous avez vu le cristal sur ma table de recherche. Tu te souviens de ce jour ? Peut-être pas, vous étiez si petits… Tu as voulu le prendre en main et une fois dans ta main, le cristal a irradié la pièce d'une lumière bleue aveuglante. Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé. Quand je suis sortie de la cuisine après avoir vu la lumière, je vous ais trouvé allongés au sol, inconscients. Le cristal brillait encore faiblement et vos cheveux avaient pris la couleur que tu connais. Je suis désolée, Raziel, c'est un peu ma faute. J'avais eu toutes les peines du monde à expliquer ce qu'il s'était passé à vos parents… Ils étaient tellement mécontents. Ton père, surtout…
« Père… »
Le cristal n'a plus jamais réagis de la sorte. J'en ai donc conclu que ses pouvoirs ne marchaient qu'avec toi. Depuis, je l'ais laissé dans la commode de ma chambre.
Mais je savais qu'un jour, tu le trouverais à nouveau. Où plutôt, c'est lui qui t'appellerait à lui. Mes recherches avaient avancé, tu comprends ? Je savais à présent ce qu'était ce cristal et le lien qui l'unissait au culte Stéor était clair : le sortilège maudit. A partir de cet instant, j'ais concentré toutes mes recherches sur ce sortilège en particulier. Et ce que je découvris m'attrista…
Raziel, je sais que tu hériteras des pouvoirs des anges et je sais aussi ce qui t'attend. Du moins, en partie. Ton corps va changer, Raziel. Tu deviendras un ange. Je pense que tu sais ce que cela signifie…
La française laissa échapper une exclamation stupéfaite, faisant sursauter tous les autres. Elle ne leur accorda pas un regard, atterrée par ce qu'elle venait de lire. « Un ange ? Je deviendrais… un ange? » Ses yeux revinrent sur cette dernière phrase pour la relire. Pour être sûre… « C'est impossible ! J'ais lu quelque chose à ce sujet, un jour, mais… » Raziel reprit sa lecture en quête d'une explication, désorientée, tandis que les autres scrutaient la jeune fille pour essayer de savoir ce qu'elle lisait.
Ton corps aura à moitié changé après le transfert. Pour que la transformation soit complète, il faudra attendre encore un peu mais crois moi, elle aura bien lieu. Je ne peux te dire ce qu'il se passera ensuite, ma chérie. Pas dans cette lettre, c'est trop dangereux. De toute façon, si tu ne le sais pas déjà, tu le découvriras par toi-même. Quand tu le sauras, n'oublis pas que… Je suis…désolée…
« Grand-mère… Tu me fais peur. »
Raziel, les pouvoirs seront faciles à maîtriser une fois que tu les auras compris. Mais laisses-les venir, ce sera peut-être long. N'oublis pas que jusqu'à leur apparition complète, tu resteras tout de même en partie humaine, alors ménages-toi. Je ne sais pas vraiment comment les déclancher. Tout ce que je sais, c'est que ça à un rapport avec l'Echo du Cœur. Cet écho est un phénomène rares mais il apparaît dans certains cas, dont celui-ci : si tu soignes une personne en étant amoureuse d'elle, tu peux être sûre que cette personne ressentira les échos du battement de ton cœur. Il existe d'autres cas mais je n'ais pas le temps de tous les citer. De toute façon, je doute que cet écho apparaisse…
« Quoi ? » Raziel haussa un sourcil surpris, le cœur battant à tout rompre. « Si je soigne… une personne en étant amoureuse… » Elle tourna son regard vers Hermione avant de revenir à la lettre, pensive. « Ce pourrait-il qu'elle… Ca expliquerait pourquoi elle semble savoir quand je pense à elle… » Raziel reprit sa lecture sous les yeux intrigués des autres, de plus en plus désorientée.
Cet Echo du Cœur est un effet secondaire inévitable lorsque l'on utilise les pouvoirs des anges dans la situation que je viens de te décrire. Si jamais cet écho apparaît, tu dois le trouver, Raziel ! Il est très important et te sera très utile. Sache que se sont les sentiments qui régissent les pouvoirs des anges. La colère, la peur, l'amour, l'amitié, la jalousie, la haine, la peine… Tout ça influencera et agira sur tes pouvoirs alors apprends à bien contrôler tes émotions. Je ne te cache pas qu'au début ce sera dur mais tu y arriveras, ma chérie. J'ais confiance en toi.
Soit également prudente en ce qui concerne l'illégalité. Je pense que tu comprendras l'allusion…
Et ne perd pas espoir non plus, Raziel. Tu seras sans doute la seule à pouvoir arrêter le propriétaire des pouvoirs de l'enfer. Si jamais tu perd espoir, tes pouvoirs s'affaibliront : sois très prudente avec ça, ce serait une catastrophe…
Une dernière chose : prend bien soin de ton frère, il aura besoin de toi.
Je vous embrasse tous les deux, mes trésors. Je vous aime…
Ta grand-mère.
Une larme s'écrasa sur le parchemin blanc, faisant baver la signature de la lettre. « Tu me demande de combattre sans jamais douter une seule fois de l'issue ? » Raziel se leva et elle sortit sa baguette de sa poche sous les regards interrogateurs des autres. « Je comprend pourquoi tu me le demande mais… Cela me paraît si difficile. Je sais que c'est pour les protéger alors… Je ferais tout ce que je pourrais, grand-mère. Je te le promets. Tu nous manques tellement… » Une seconde larme suivie la première et Raziel sortit vivement de la cuisine silencieuse. « Je le ferais… » Se répéta encore et encore la serpentard pour se donner le courage de le faire.
La française se rendit dans la pièce qui servait de débarras, le parchemin dans une main et sa baguette dans l'autre. Dans la cuisine, les autres réagirent avec un temps de retard avant de suivre la française dans la plus grande confusion. Celle-ci arriva dans la grande pièce qui servait de débarras et elle ouvrit les fenêtres avant de froisser le parchemin. Les autres entrèrent dans la pièce juste au moment ou elle prononçait la formule pour brûler la lettre.
: Inflamare !
Ils se précipitèrent mais c'était trop tard, la lettre flambait déjà. Raziel sécha froidement ses larmes avant de ranger sa baguette dans la poche intérieure de son blouson. Elle se tourna vers eux sans rien dire, les contemplant tous de ses yeux glacés. Dumbledore se rapprocha d'elle doucement, comme s'il avait peur de l'effrayer s'il agissait trop brusquement.
: Pourquoi avoir brûler la lettre, Raziel ? Demanda doucement le directeur en lui faisant face tandis que les autres se rapprochaient à leur tour pour comprendre.
: C'est elle qui me l'a demandé, murmura Raziel d'une voix brisée.
Les autres se turent, ne sachant pas quoi lui dire. Ils pensaient tous que c'était à cause du souvenir de sa grand-mère que Raziel était dans cet état. Mais ce n'était pas tout à fait exact. Raphaël s'avança vers sa sœur et il l'entoura maladroitement de ses bras. D'habitude c'était elle qui le consolait. La française répondit à son étreinte avant d'enfouir sa tête dans son cou, cherchant un peu de réconfort.
: Raziel… Murmura Hermione un peu plus loin tandis que son cœur se serrait douloureusement pour elle.
Harry et Fleur, qui étaient à côté d'elle, la regardèrent en haussant les sourcils d'étonnement face au ton employé. Hermione leur adressa un sourire avant de secouer la tête et de repartir vers la cuisine. Tonks et les parents Weasley la suivirent, puis tous les autres, laissant les deux français seuls.
Raphaël se recula un peu et releva doucement la tête de sa sœur pour pouvoir scruter ses yeux. Le jeune français afficha une expression rassurante sur ses traits avant de mettre un terme au silence d'une voix hésitante.
: Raziel, que disait la lettre ?
La serpentard baissa les yeux au sol une fraction de seconde. « Raphaël… Je prendrais soin de toi, comme le désirais grand-mère. Petit frère… » Elle releva la tête, posa des yeux tendres sur son frère puis lui répondit d'une voix enjouée :
: Elle a enfin expliqué pourquoi nous avions cette couleur de cheveux, déclara Raziel, souriante, avec une soudaine bouffée d'amour pour son frère.
Raphaël afficha lui aussi un sourire en bénissant le caractère si changeant de sa sœur qui pour une fois était bénéfique.
: Elle disait que le cristal que nous avons trouvé dans sa chambre était à l'origine de ce phénomène, commença Raziel avant d'entreprendre de tout lui dire sauf la transformation.
Raphaël écouta avec une attention monacale les paroles de sa sœur, buvant presque ce qu'elle disait. Une fois sa retranscription achevée, le jeune français afficha un sourire joyeux. Il déposa un baiser sur la joue de sa sœur avant de sortir de la pièce, le cœur léger.
Raziel le regarda partir tristement. Une fois son frère parti, la préfète des serpentards se retourna vers le petit tas de cendre et elle s'agenouilla devant.
: Désolée, grand-mère, mais je crois que je ne vais pas leur parler de ma transformation en ange tout de suite, murmura la serpentard avant de souffler sur le petit tas de cendres encore chaud.
Les cendres se répandirent mollement devant elle et la préfète se leva pour partir à son tour de la salle encombrée. « Ils le verront bien assez tôt de toute façon. » Elle repassa les couloirs de la vieille bâtisse qui devaient la ramener à la cuisine et elle pénétra dans cette dernière avec un sourire serein. Les membres de l'Ordre présents et ses amis l'accueillir en répondant avec hésitation à son sourire. Raziel se rassit à sa place et ceux qui étaient debout l'imitèrent. La française les observa tous une fois de plus, une expression apaisée sur les traits. Elle se tourna finalement vers le directeur de Poudlard.
- Je sais comment faire pour les pouvoirs des anges, annonça-t-elle joyeusement, plus pour les rassurer que par pure vérité.
Un soupir de soulagement parcouru la table et Dumbledore lui fit un sourire tranquillisé. Maugrey semblait confiant, tout comme les Weasley et Lupin. Rogue et McGonagal était visiblement moins tendus et les amis de Raziel ainsi que Tonks avaient tous des sourires accrochés aux lèvres.
- Grand-mère m'a expliqué dans sa lettre, je devrais pouvoir m'en sortir, conclu la française en conservant son sourire serein.
Dumbledore se leva en prenant la parole.
- Alors c'est parfait, Raziel, fit Dumbledore en lui faisant un clin d'œil. Bien, chers élèves, chers professeurs, déclara d'une voix plus sûre qu'avant le directeur de Poudlard. Il est temps pour nous de repartir…
Albus fit ses adieux à tous les membres de l'Ordre et il sortit le premier de la cuisine, retrouvant son énergie d'antan. Les autres le suivirent avec tout autant d'énergie après avoir dit au revoir aux plus vieux. Albus les fit se rassembler dans le hall et il utilisa une fois de plus le sortilège du transplanage collectif. Le groupe de Poudlard disparut dans une explosion d'étincelles pour apparaître devant les grilles de Poudlard. Le directeur observa le ciel avant de s'adresser aux jeunes.
: Il ne fait pas encore nuit, nous sommes rentrés plus tôt que prévus, déclara Dumbledore avec une petit sourire en coin. Vous êtes libres jusqu'au dîner mais restez bien dans l'enceinte du château ! Leur ordonna le directeur avant de passer les grilles pour se diriger vers le collège magique.
McGonagal et Rogue suivirent le directeur, laissant le petit groupe devant les grilles. Hermione se rapprocha discrètement de Raziel avant de prendre la parole.
: Alors tu sais comment ça ce passera pour toi ? Demanda-t-elle à la française.
: Oui, répondit en frissonnant la serpentard sans se tourner vers elle, pensive.
« Dans quel livre ? Dans quel livre parlait-on des anges et des démons ? Je ne me souviens plus. Ce doit être un livre de BeauxBâtons ou de Poudlard mais je n'en suis plus si sûre… Ou peut-être était-ce chez grand-mère… C'est sans doutes plus probable, d'ailleurs… »
: Raziel ? Appela la voix lointaine de Raphaël plus loin devant elle.
La française releva la tête et elle se rendit enfin compte de l'absence de ses amis, le groupe ayant pris la direction de leur chêne. Raziel s'élança vers son frère qui l'attendait un peu plus loin en compagnie des autres. Elle leur adressa un sourire d'excuse sans prêter attention à ce qu'ils disaient, à nouveau plongée dans ses réflexions. « Ce livre faisait mention d'un problème concernant les anges mais je ne me souviens plus lequel… » Ils arrivèrent au pied du chêne et ils s'y installèrent en bavardant, Raziel ne faisant pas attention à ce qu'ils disaient. « Tu semblais triste dans ta lettre, grand-mère, mais je dois reconnaître que je ne vois pas pourquoi. Je ne serais plus humaine mais qu'elle différence ? C'est même finalement une bonne chose, non ? Si je deviens réellement un ange, je pourrais les protéger plus efficacement. Et ça, c'est parfait… »
Rassurée par ses propres pensées, la française se joignit à la conversation de ses amis. Ceux-ci avaient une discussion animée concernant les démons du trio.
: Je ne leur fait pas vraiment confiance, déclara soudain Hermione d'une voix septique.
: Pourquoi ? Demanda Raziel, étonnée.
: Ils sont plutôt dangereux, fit Hermione en cherchant des arguments valables pour appuyer ses dires. Et puis l'une d'entre eux a essayé de te tuer, je te rappelle…
: C'est vrai ça, renchérit Raphaël avec une certaine incompréhension dans la voix. Pourquoi essayer de te tuer pour t'aider ensuite ? Demanda-t-il.
: C'est un peu plus compliqué que ça, répondit Raziel en devançant Harry qui allait prendre la parole.
: Comment ça ? Fit Ginny.
: Celle qui m'a attaquée, Sang, avait une bonne raison de le faire, expliqua calmement Raziel. Je pense que si j'avais été à sa place, j'aurais agi de la même façon…
Les autres la regardèrent sans comprendre ses paroles, intrigués. Raziel ne leur prêta pas attention et elle fixa Hermione de ses yeux polaires. « Si jamais je te voyais dans le même état que l'était Magenta, Mione, je serais capable d'agir avec aussi peu de raison que Sang… » Voyant que leur amie ne poursuivait pas, ils changèrent de sujet. Hermione, elle, rendait son regard à la française en fronçant légèrement les sourcils. Elle ne voulait pas le montrer mais elle devait bien reconnaître qu'elle était un peu jalouse des deux démones. Elle leur enviait la facilité avec laquelle elles pouvaient parler avec la française de son coeur.
La conversation dévia sur l'approche des fêtes de fin d'année jusqu'à ce que leurs estomacs se manifestent. Ils partirent donc vers la grande salle au moment ou les étoiles fleurissaient sur la voûte céleste.
Voldemort avait une fois de plus l'impression désagréable d'être entouré d'abrutis. Il avait été informé de l'échec de Karkaroff et cela le mettait hors de lui. Debout devant la fenêtre de son salon privé, il décida donc de jouer sa dernière carte avant de prendre lui-même les choses en main. Le manoir était plongé dans le silence lorsqu'il appela d'une voix perçante son cher serpent de compagnie.
: NAGINI !
Le cri résonna longtemps dans la pièce et le reptile arriva peu de temps après. Il se glissa devant la cheminée, attendant que son maître se détourne de la fenêtre pour lui parler. Mais le lord noir n'en fit rien et c'est finalement le serpent qui prit la parole le premier.
: Vous m'avez appelé, mon maître ? Demanda d'une voix sifflante l'énorme reptile.
: Oui, répondit le lord noir en fourchelangue. Il est temps pour toi d'entrer en scène.
Le reptile derrière lui recula vivement la tête, craintif. Il savait que tous ceux qui avaient été envoyés en mission par le seigneur noir n'étaient pas revenus, sauf le sorcier blond. Bien qu'il ait une obéissance sans borne pour son maître, le reptile sentit ses écailles se dresser d'effrois.
: En quoi puis-je vous être utile, mon maître ? Demanda finalement le serpent en reprenant son calme reptilien.
Le lord noir daigna enfin se retourner vers son plus fidèle serviteur et compagnon, un sourire mauvais étirant ses lèvres fines. Le serpent sentit une fois de plus ses écailles se dresser mais il n'y fit pas attention, hypnotisé par les pupilles aux iris fendus de son maître. Ce dernier effaça son sourire et il le remplaça par un masque de froideur.
: Tu vas te rendre à Poudlard, mon cher Nagini, fit le lord d'une voix impassible. Et tu tuera la fille, ordonna le lord d'une voix autoritaire.
: Et le survivant ? Questionna avec hésitation le grandserpent.
: Non, lui, je m'en occuperai personnellement, répondit Voldemort d'une voix suave. Tus la fille, Nagini. Si tu échoues toi aussi, ma colère sera terrible…
: J'exécuterai vos ordres, mon seigneur, assura le serpent avant de se diriger vers la porte.
: Attends ! Le rappela Voldemort en s'avançant vers lui. Je vais te faire don d'une infime parti de mes pouvoirs.
Le lord se plaça devant le reptile et il positionna ses mains au dessus de lui. Une aura rouge vif l'entoura et ses mains prirent la même teinte. Un sourire étira une nouvelle fois ses lèvres tandis qu'il transmettait de nouveaux pouvoirs au reptile. La vitesse de déplacement du grand écailleux augmenta encore et son venin se fit plus virulent. Le lord noir augmenta le flux de magie et le reptile sentit un liquide gluant recouvrir ses écailles de façon parfaitement homogène. Voldemort cessa son transfert et il recula un peu pour admirer son œuvre.
: Quel est ce liquide ? Demanda Nagini en se contorsionnant pour observer le fluide engluant ses écailles.
: Un liquide de ma composition, répondit Voldemort d'une voix satisfaite. Ce liquide te protègera de certains sortilèges. Accomplis ta mission, à présent, et ne me déçois pas…
: Il en sera fait selon vos ordres, assura le reptile en se glissant en dehors de la pièce.
: Tu es mon arme la plus redoutable, Nagini, murmura le lord noir en revenant vers la fenêtre pour observer le serpent à travers les carreaux sales.
Il regarda lereptile glisser sur le sol avec le silence d'une ombre, un sentiment d'immense satisfaction se répandant dans son esprit. « Tu ne m'as jamais déçu. Je sais que tu réussiras… » La porte du petit salon grinça derrière le lord et il se retourna vers Lucius avec une expression excitée.
: La dernière carte est couchée, annonça le seigneur noir à son bras droit.
Celui-ci afficha un sourire méchant sur ses lèvres en rejoignant son maître à la fenêtre. Le sorcier blond regarda le reptile disparaître derrière un bosquet d'arbres morts avant que son maître ne ramène son attention sur lui.
: Nous avons fort à faire, Lucius, déclara d'une voix impatiente le lord noir en se dirigeant vers la porte du salon.
: Oui, mon maître, acquiesça Lucius en le suivant.
: Au fait, fit soudain Voldemort en s'arrêtant devant la porte, une main sur la poignée. As-tu réglé le problème avec ton fils ? Demanda-t-il d'une voix curieuse.
: Oui, mon maître, répondit Lucius. Ceci n'est plus un problème, ajouta-t-il avec un sombre sourire.
: Bien, répliqua le lord en ouvrant la porte pour sortir.
Ils sortirent tous les deux dans le couloir mal éclairé en poursuivant leur conversation.
: Quand est-il de tes recherches ? Demanda le lord en maintenantun rythme soutenu.
: Elles avancent à grand pas, mon seigneur, répondit d'une voix satisfaite le mangemort. Nous pouvons d'hors et déjà ouvrir la première porte, ajouta-t-il.
: C'est parfais, répliqua Voldemort en tournant à gauche.
Lucius le suivit et ils débouchèrent bientôt sur un grand escalier de pierre, lui aussi mal éclairé.
Une fois arrivés en bas, ils croisèrent un groupe de mangemorts qui baissèrent la tête en voyant leur maître approcher. Le lord ne fit pas attention à eux.
: Où en êtes-vous en ce qui concerne la Faux ? Demanda le seigneur.
: Tous les pays sont reliés à ce manoir, mon seigneur, répondit Lucius en ouvrant la porte de la bibliothèque à son seigneur. L'Ordre de la Faux est en place et est prêt à agir.
: Bien, souffla d'une voix satisfaite le seigneur.
: Devons-nous donner l'ordre de commencer la sape ? Demanda Lucius en refermant négligemment la porte de la bibliothèque derrière eux.
: Non, répondit le lord d'une voix dure. La Faux n'a qu'un seul but. Attendons que nos ennemis bougent et l'ordre bougera lui aussi en conséquence, ordonna le lord en passant devant une longue table ou plusieurs mangemorts silencieux effectuaient des recherches.
: A vos ordres, mon maître, répondit Lucius.
Ils arrivèrent devant une table mieux éclairée sur laquelle reposaient un nombre important de parchemins et quelques gros volumes de cuirs reliés ouverts. Un encrier et une plume noirs attendaient sagement qu'on se serve d'eux à l'un des coins de la table. Voldemort attrapa le parchemin le plus gros et il le mit au niveau de ses yeux.
: C'est ton rapport ? Demanda le lord noir en parcourant rapidement les lignes des yeux.
: Oui, répondit Lucius avant de préciser : Sur la première porte…
: Très bien, le coupa Voldemort en roulant le parchemin. Je vais le lire dans mon étude. Préviens-moi si tu trouves autre chose, termina-t-il en se détournant pour partir de l'immense bibliothèque.
: Oui, mon maître, répondit Lucius en revenant vers sa table de recherche.
Le mangemort blond reprit place sur sa chaise et il se replongea dans l'étude de l'un des livres présent sur la table. Plusieurs mangemorts bavardaient un peu plus loin, l'empêchant de se concentrer correctement. Fermant les poings de mécontentement, il attendit de voir si ils se calmaient avant d'intervenir.
: La ferme ! Cria-t-il avec colère en leur lançant un regard plus noir que la nuit elle-même.
Le groupe se calma instantanément et repris les recherches dans un silence impressionnant. Lucius se replongea dans l'étude du livre Et si l'Enfer m'était conté en prenant de temps en temps des notes sur un parchemin vierge.
Samedi 15 décembre. Cela faisait une semaine que le match entre Poufsouffle et Serpentard aurait du avoir lieu mais Dumbledor n'avait toujours pas fixé une autre date pour la rencontre. La plupart des élèves des deux maisons étaient en colère contre le directeur à cause de cela et les deux maisons avaient durant toute la semaine mené une petite guerre contre le corps enseignant pour avoir des réponses à leurs questions. Elle fut cependant infructueuse, les professeurs gardant obstinément le silence face à leurs élèves. Autant dire que les relations entre les élèves de Serpentard et de Poufsouffle s'étaient grandement détériorées tout au long de la semaine.
Mais en cette matinée, Dumbledore fit part à tous de sa décision d'annuler la coupe de quidditch des quatre maisons, la jugeant trop dangereuse pour être maintenue. Des exclamations déçues se répandirent rapidement dans la salle sous les yeux sombres des professeurs. Apparemment, eux aussi avaient eu du mal à accepter l'information avant de se résigner.
A la table des gryffondors, Harry et les membres de l'équipe regardaient Dumbledore comme s'il était fou. « C'est notre dernière année à Poudlard. » Se dit tristement le survivant, déçu. « C'était notre dernière chance de gagner la coupe avant de partir… » En observant ses camarades, Harry constata qu'ils avaient tous à peu près les mêmes pensées en voyant les dernière années tirer des têtes de trois mètres de long.
A la table des serpentards, Draco jura d'une voix rageuse en reposant brutalement la fourchette avec laquelle il jouait. A côté de lui, Raziel soupira bruyamment, elle aussi déçue.
Dumbledore se rassit sur sa chaise avec une expression désolée sur le visage et les bols se remplirent pour le petit déjeuné. Les protestations se calmèrent un peu tandis que les élèves se restauraient.
Ce fut l'un des repas les plus silencieux de l'année. Les élèves étaient sortis par petit groupes dans un silence abattu. Harry et ses amis avaient fait de même. Fleur, à la table des professeurs, se leva à son tour après avoir fini et elle s'excusa auprès de ses confrères pour sortir. Les élèves étaient éparpillés dans le parc et une atmosphère de rébellion planait dans l'air. Fleur décida d'ignorer les différents élèves qui la regardaient avec une certaine colère et elle se dirigea vers Harry et les autres. Ceux-ci, à nouveau réunis sous le chêne, discutaient bruyamment de la décision du directeur avec un soupçon de révolte. Seule Hermione, qui ne les écoutait que d'une seule oreille, semblait imperméable à la mauvaise humeur ambiante.
En vérité, le calme relatif de la semaine qui venait de passer l'inquiétait énormément. « Je me demande ce que Voldemort nous prépare… » La préfète en chef des lions fut coupée dans ses réflexions par l'arrivée de Fleur. Celle-ci, voyant que ses amis étaient énervés, alla s'asseoir près d'Hermione.
: Ca va ? Lui demanda la demi vélane en prenant place à côté d'elle.
: Oui, répondit Hemione en lui adressant un sourire distrait.
: Qu'est-ce qui te préoccupe ? Insista Fleur en voyant le regard absent de son amie.
Celle-ci soupira avant d'exposer ses craintes à voix haute.
: Tu ne trouves pas que la semaine a été trop calme ? Demanda Hermione en tournant son regard vers leur professeur.
: Si, soupira celle-ci en lui rendant son regard.
: Cela ne présage… commença Hermione d'une voix inquiète.
: Rien de bon, termina Fleur d'une voix sombre.
Hermione s'agita à côté d'elle, mal à l'aise. Les yeux chocolat glissèrent vers la serpentard du groupe et rencontrèrent deux saphirs très pâles. Hermione détourna les yeux pour les poser sur Fleur lorsque celle-ci reprit la parole.
: Tu t'inquiètes beaucoup, n'est-ce pas ? Demanda le professeur en connaissant déjà la réponse.
: Oui, souffla la gryffondor en baissant la tête.
Les autres avaient cessé de parler depuis un moment déjà et ils entendirent parfaitement l'échange de leurs amies. Draco fixa Hermione avec un sourire rassurant puis il prit Harry par la taille avant de prendre la parole.
: Ne t'inquiètes pas, Herm, la rassura le préfet en chef des serpents, nous allons très bien les surveiller cette fois.
Les autres ne répondirent pas mais ils lancèrent des regards insistants sur les deux intéressés. Ceux-ci se regardèrent avec des lueurs alarmées dans les yeux avant de se sourire mutuellement. En fait, ils étaient plutôt amusés par le comportement de leurs amis et même si ils ne le montraient pas,ce comportementles rassurait. Harry leva une main en signe d'accord et les regards se tournèrent dans un bel ensemble vers Raziel. Celle-ci regarda Harry avec une expression courroucée.
: Traître ! Lança d'une voix faussement haineuse la serpentard en blanc.
Raphaël et Ginny se regardèrent avant de se mettre silencieusement d'accord. D'un même mouvement, ils se jetèrent sur la française pour lui infliger une séance de chatouille mémorable sous les yeux amusés des autres. Fleur était partagée entre amusement et exaspération. « Quelle bande de gamins, quand même… »
Alors que Raziel se tordait de rire sous les mains expertes des deux plus jeunes du groupe, une ombre passa dans ses yeux quand une douleur aigue vrilla son dos. Raphaël et Ginny arrêtèrent aussitôt en le remarquant et le jeune français se pencha sur sa sœur.
: Raziel, ça va ? Demanda-t-il d'une voix inquiète.
Les autres se rapprochèrent tandis que Raziel restait figée dans la même position, la douleur la clouant sur place. Puis la douleur passa aussi rapidement qu'elle était venue et la française tomba sur le dos, haletante. Fleur fronça les sourcils et Hermione se rapprocha un peu plus de la française avec inquiétude. Raziel se redressa en s'époussetant les manches avant de se tourner vers Ginny et Raphaël.
: Si j'arrive la première au château, vous aurez un gage, leur déclara-t-elle en se levant rapidement.
Les deux concernés la regardèrent avec des yeux ronds, étonnés de la voir déjà debout après la douleur qu'elle venait visiblement d'éprouver devant eux. La française leur adressa un sourire rassurant.
: La douleur est partie, leur expliqua-t-elle d'une voix amusée. Et bientôt vous aurez un gage ! Ajouta-t-elle en se détournant pour courir vers le château.
Ginny et Raphaël bondir aussitôt pour essayer de la rattraper sous les yeux mi-étonnés mi-amusées des autres. Hermione se releva à son tour.
: Elle est souvent aussi… commença la préfète en chef en cherchant le mot adéquat.
: Gamine ? Termina Fleur avec un sourire. De temps en temps, oui.
: C'est si… soudain, fit Hermione en suivant Harry, Draco et Ron en compagnie de leur professeur.
: Pour tout te dire, Hermione, commença Fleur d'une voix sérieuse qui attira l'attention de la gryffondor. Son caractère imprévisible est un véritable bonheur dans ce genre de situation, fit-elle en faisant référence à la douleur passagère de la serpentard.
Hermione sourit pour montrer son accord et son sourire s'élargi encore d'avantage quand elle vit Raziel sur les marches du château avec un sourire étincelant accroché aux lèvres. Elle venait de remporter la course et les deux cadets du groupe la rejoignirent en lui tirant la langue. Arrivée à leur niveau, Fleur sourit à son tour avant de les suivre dans le hall, Hermione et les garçons sur les talons.
Le dîner était fini depuis longtemps et les élèves étaient tous dans leurs dortoirs respectifs.
Hermione était allongée dans son lit mais elle ne parvenait pas à s'endormir. Elle s'inquiétait énormément de l'inactivité apparente du lord noir et cela l'empêchait de dormir. Elle se retourna une fois de plus dans son lit avant de finalement s'asseoir sur les draps froissés. Son cerveau tournait à cent à l'heure, imaginant sans cesse les différentes façons dont pouvait mourir la française allongée dans son propre lit derrière elle. Sentant les larmes lui venir aux yeux, Hermione se leva et elle se dirigea vers la salle de bain pour s'asperger d'eau le visage. Cela la calma assez pour qu'elle revienne dans la chambre en essayant de ne penser à rien.
Elle allait se recoucher dans son lit quand elle vit que la française s'était retournée pour l'observer de son propre lit. Hermione resta immobile, ne sachant pas vraiment quoi faire entre s'expliquer ou se recoucher. Voyant son inquiétude, Raziel se redressa sur un coude.
: Qu'est-ce que tu as ? Lui demanda-t-elle sans pouvoir masquer sa propre inquiétude pour la gryffondor.
Hermione ne répondit pas mais elle sentit les larmes revenir en entendant le ton de son amie. « Comme j'aimerai pouvoir te dire ce que je ressens. A quel point je t'aime. A quel point je m'inquiète pour toi… » Mais la gryffondor n'en fit rien et elle se recoucha avec un pâle sourire pour sa française.
Raziel fronça les sourcils et elle hésita. « Hermione, si jamais je te dis ce que je ressens, je crains que tu ne sois toi aussi visée par les attaques de Voldemort… Je crains plus que tout de te perdre, Mione… » Prenant finalement une décision, la française se leva le cœur battant, et elle contourna le lit de la gryffondor en silence. Une fois devant elle, elle constata que la gryffondor s'était endormie, une larme perlant à ses yeux. Raziel sourit tendrement devant la préfète et elle se pencha sans bruit pour essuyer délicatement la larme cristalline. Elle caressa la joue si douce de son amie avant de rejoindre silencieusement son propre lit, pensive.
« Est-ce que je pourrais t'avouer mes sentiments, un jour, Mione ? »
La française s'endormie à son tour, vaincue par la fatigue de son corps.
Raziel se réveilla en sursaut au beau milieu de la nuit, couverte de sueur. Elle venait de faire un horrible cauchemar dans lequel Hermione mourrait devant ses yeux, sous les regards impuissants de Dumbledore, McGonagal, Raphaël, Harry, Fleur, Draco et Ron, Ginny étant elle aussi blessée. Elle fut prise d'un vertige en revoyant le sang sur les crocs du serpent qui l'avait tuée et elle se dirigea en titubant vers la salle de bain. Elle ouvrit le conduit d'eau et s'aspergea le visage avec l'eau froide qui en coulait. Son cœur s'apaisait petit à petit mais les images la hantaient toujours. « C'était si réel… » Elle appuya la tête contre le miroir en face d'elle, tourmentée par le souvenir de ce cauchemar.
Après quelques minutes passées ainsi, elle arrêta le conduit d'eau et se sécha le visage avec une serviette. Elle expira profondément avant de revenir dans la chambre silencieuse. Elle se recoucha mais son sommeil était parti. Elle fixa le plafond de la chambre jusqu'au petit matin, incapable de se rendormir.
Quand la chambre s'éclaira légèrement avec le levé du soleil, Raziel se leva en faisant le moins de bruit possible. Elle passa rapidement son ensemble de cuir blanc et elle sortit de la chambre en refermant doucement la porte derrière elle. Elle sortit du quartier des préfets en chef et elle prit le grand escalier pour descendre. Elle atteignit bientôt le grand hall et elle hésita à entrer dans la grande salle. « Je n'ais pas très faim de toute façon… » Elle s'avança donc vers les portes et elle sortit dans le parc s'intillantcouvert de rosée. Tout comme le hall, le parc était désert. « Il est trop tôt, on est dimanche… »
Elle s'avança vers le lac avant de bifurquer vers la forêt interdite sans réellement s'en rendre compte. Elle arriva devant les premiers arbres de la forêt sombre et elle s'arrêta en fronçant les sourcils. La française haussa les épaules avant de se rendre à la cabane de Hagrid, espérant que celui-ci serait debout. Elle frappa à la porte et elle attendit. Constatant qu'il n'y avait pas de réponse, elle compris que le demi géant était sûrement sorti et elle se résigna à l'attendre en s'asseyant sur les marches devant la porte.
Elle attendit une heure avant de voir le barbu apparaître sous les arbres de la forêt interdite, accompagné de Crockdur. Elle se releva et lui adressa un sourire un peu sombre qui intrigua le demi géant. Celui-ci, une fois devant elle, la salua d'un bonjour tonique avant de rentrer dans sa cabane. Crockdur s'était déjà couché dans son panier quand Raziel entra elle aussi. Hagrid referma la porte avant de lui proposer une tasse de thé. La française accepta avec un 'merci' préoccupé et le demi géant prépara le thé en vitesse. Une fois le liquide prêt, Hagrid apporta deux tasses blanches, les remplis, alla ranger la bouilloire à sa place et revint s'asseoir en face de la française.
: Assieds-toi, l'invita Hagrid en lui désignant le fauteuil en face de lui.
Raziel le remercia et elle prit place dans le fauteuil légèrement rongé par les mites. Le demi géant souffla sur sa tasse, attendant que la jeune fille prenne l'initiative. Mais Raziel avait les yeux dans le vague, fixant sa tasse sans y faire attention. Hagrid soupira avant de l'appeler doucement. La serpentard sursautaet elle posases yeux sur lui.
: Tu es ailleurs, lui fit remarquer le demi géant en souriant.
: Désolée, s'excusa la jeune française.
: Ce n'est rien, lui assura Hagrid. Qu'est-ce que tu voulais me demander ? Questionna-t-il en buvant une gorgée de thé.
: Je voulais savoir si vous connaissiez un serpent aux yeux dorés et aux écailles vertes plus grand que la moyenne, lui répondit sérieusement Raziel en le fixant de ses yeux glacés.
Hagrid fronça les sourcils à cette question.
: Pourquoi ? Demanda-t-il avant de répondre.
: C'est très important, répondit Raziel d'une voix tendue. C'est en rapport avec un rêve que j'ais fait.
: Un serpent vert aux yeux dorés plus grand que la moyenne, hein ? Répéta le demi géant pour être sûr.
Raziel hocha la tête pour confirmer et Hagrid fronça légèrement les sourcils en réfléchissant. Pendant qu'il réfléchissait, Raziel en profita pour boire son thé tranquillement. Elle posa un instant ses yeux sur Crockdur et le chien couché dans son panier remua un peu la queue. Elle sourit avant de revenir sur Hagrid, le souvenir de son cauchemar bien présent à l'esprit. Le demi géant releva les yeux en répondant.
: Je n'en vois qu'un qui correspond parfaitement à ta description, fit-il en avalant une autre gorgée, mal à l'aise.
: Et ? Quel est-il ? Demanda Raziel en baissant sa tasse.
: Le serpent de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, répondit Hagrid d'une voix rauque.
: Le serpent de Vold… S'étonna Raziel.
: Oui, la coupa Hagrid.
La serpentard laissa sa tasse reposer sur ses genoux, la fixant une fois de plus sans y faire attention. « Ce serpent est celui de Voldemort ? Alors s'était sans doute à moi qu'étaient destinés ses crocs… Pourtant c'est Hermione et Ginny qui étaient blessées. Je refuse qu'elles soient blessées par ma faute... »
: Raziel ? L'appela une nouvelle fois Hagrid. Pourquoi me demandes-tu ça ?
: Je crois que j'ais rêvé de ce serpent, cette nuit, répondit prudemment la serpentard en fixant le demi géant.
: Et que faisait-il ? Demanda sereinement Hagrid en buvant une autre gorgée de thé.
: Il…
Raziel revit les images du corps d'Hermione étendue au sol dans une mare de sang et elle sentit son estomac se retourner. Elle posa précipitamment sa tasse de thé sur la table avant de se lever avec la même urgence pour sortir. Elle ouvrit violemment la porte et elle courut dehors avant de se plier en deux pour vomir. Hagrid sortit de sa cabane en catastrophe et il s'approcha de la jeune fille. Celle-ci se redressa, le teint pâle.
: Viens, lui dit le demi géant en la prenant par une épaule.
Il la ramena dans la cabane et lui donna un verre d'eau en se demandant quel genre de rêve pouvait la mettre dans un état pareil. Raziel prit le verre d'eau et le vida avant de se rasseoir, livide. Hagrid alla refermer la porte puis il revint vers elle.
: Ce rêve était affreux, se justifia la serpentard en fixant ses mains.
Voyant que la jeune fille était complètement crispée, Hagrid décida de changer de sujet. Il essaya de la distraire durant un bon moment. Il était presque midi lorsque Crockdur se dressa soudain sur ses pattes, en alerte. Hagrid le regarda faire et il allait lui demander ce qu'il avait quand le gros chien aboya bruyamment en courant vers la porte. Il gratta la porte avec force, entamant le bois usé de ses griffes. Entre deux aboiements, Hagrid et sa jeune invitée purent entendre des cris en provenance du parc.
Le demi géant se leva aussitôt, imité par Raziel, et il alla ouvrir la porte pour sortir, la française sur les talons. Crockdur s'élança vers le lac et Hagrid et Raziel furent stupéfaits en voyant ce qu'il se passait de l'autre côté du lac. Là-bas, prêt du chêne centenaire que la serpentard connaissait si bien, un énorme serpent vert attaquait les élèves qui passaient devant lui. En voyant ça, Hagrid lança un regard surpris à la française à côté de lui tandis que Raziel palissait à vu d'œil.
Le grand serpent avançait sans la moindre difficulté, aucun sort ne parvenant à le toucher. Ou plutôt, les sorts le touchaient mais ils semblaient n'avoir aucun effet sur le reptile. Le professeur McGonagal apparut aux portes du château et elle sortit sa baguette avant de s'avancer vers le reptile géant pour venir en aide aux élèves, sans grand succès. La plupart des élèves présents dans le parc courraient vers le château avec des cris terrifiés.
Raziel fixa les formes devant le serpent, priant pour que ce ne soit pas ses amis qui combattent en vain le grand reptile. A côté d'elle, Hagrid fit de même et son souffle se coupa quand il reconnu la silhouette du survivant parmi le petit groupe.
: Harry ! S'exclama le demi géant en s'élançant vers le lieu du conflit, inquiet.
Raziel sentit ses jambes flancher sous elle en entendant Hagrid prononcer ce prénom. Elle se rattrapa à l'une des barrières en bois entourant la cabane d'Hagrid alors que les images de son rêve revenaient de plus belle. « Si Harry est là-bas, ça signifie que les autres y sont aussi… » Se dit Raziel en fermant les yeux pour effacer les images persistantes de son rêve. La serpentard se redressa, en proie au désespoir.
: Hermione !
Sans plus réfléchir, la serpentard s'élança à son tour vers le reptile, mortifiée à l'idée de perdre ne serais-ce qu'un seul d'entre eux. « Hermione… »
A lui seul, le grand reptile faisait régner un chaos impressionnant dans le parc de Poudlard. Personne n'arrivait à le stopper et ses crocs étaient rapides. Plus d'un élève passa près de la mort et certains furent blessés légèrement dans leur course folle pour se mettre à l'abri du serpent mortel. En cette matinée hivernale, le parc de Poudlard ressemblait à un champ de bataille miniature.
A suivre !
Pfiouuuuuu ! Voilà ce que j'appelle un chapitre éclair ! Trois jours pour l'écrire !
Et voilà, la fin du tome 1 est pour bientôt !
>>> Dernier chapitre : Où la guerre commence !
Bises tout le monde,
Lumenor.
