(rentre sur la pointe des pixels sur en essayant de rester discrète) (sans succès)
Ah, euh… Salut tout le monde ! (sourire gêné)
Non, plus sérieusement, j'ais une bonne excuse (j'ai même un mot de mes parents, lol) J'ai déménagé et du coup, plus d'Internet depuis un mois et demi : la tuile…
Bref passons aux choses sérieuses : les reviews :
POH : lol c'est vrai que je vous ais fait attendre mais j'aime pas trop les histoires d'amour qui se vivent en une heure, dsl. Lol pas faut pour l'héroïne mais se ne sera pas aussi facile que ça pour nos héros, crois moi : mon esprit tordu est sur le coup . Ah, ce cher Draco… Pour lui on commence à connaître l'histoire à la fin du Tome 1. Hum… A la base, cette histoire est une trilogie, donc il reste encore deux Tomes (je suis tarée…). J'espère seulement ne pas vous perdre en route, on verra… Voilà ! Grosses bises POH !
Ana : Merci ! Et oui, le Voldy va bientôt passer aux choses sérieuses (ça va chauffer). Je pourrais peut-être réintroduire le quidditch plus tard, ça reste à voir (si vous le voulez ça posera pas de problème). La suite n'attend que tes yeux, lol. Grosses bises ana !
Manion : Ouaip… Ben j'ai intérêt à vite mettre le Tome 2 en ligne si je ne veux pas me prendre une pluie de tomates, moi. lol Et oui, la bataille de coussins était un piège mais l'attente va prendre fin, promis (petit sourire angélique) Arf… les cours… Je suis en terminale L, section arts plastiques (vachement intéressant, lol) Je ne vais pas te retenir plus longtemps, le dernier chap n'attend que toi ! Grosses bises Manion !
Clara : mdr ce chapitre va matérialiser pas mal d'attentes, à ce que je vois. Et bien, régales-toi, clara ! Grosses bises !
Cornemuz : Kaï ! Pas taper, cornemuz ! Pas taper ! Je sais que j'abuse mais je suis innocenteuuuhhhh ! lol Je n'avais plus internet. Pas ma faute… snif Voila la fin alors ne cri plus, stp… Grosses bises !
Note : ce chapitre est vraiment trop long (j'ai battu mon record !) faut dire que j'ai eu du temps pour l'écrire puisque je pouvais plus poster. J'ai donc décider de le couper en deux mais ne vous inquiétez pas, je poste les deux parties en même temps comme ça, vous aurez enfin la fin (du Tome 1).
Bonne lecture tout le monde !
Chapitre 21 (Partie I) : L'Echo du Cœur.
Ce dimanche 16 décembre s'annonçait paisible. Le parc était inondé de lumière lorsque Hermione se réveilla vers les 10h00. Elle avait eut une nuit éprouvante peuplée de cauchemars en tout genre. Elle mit quelques minutes pour s'asseoir dans son lit et elle s'étira pour délasser les muscles de ses épaules. Elle jeta un coup d'œil au lit de Raziel et fronça les sourcils en découvrant l'absence de la française. Son cœur suspendit son battement avant qu'elle ne se raisonne. « Si il lui était arrivé quelque chose, les professeurs nous auraient prévenu… Et puis je le saurais de toute façon… »
Hermione se leva finalement au bout d'une demie heure à se prélasser sur son lit aux couleurs de gryffondor. Elle refit rapidement le lit avant de se rendre dans la salle de bain, impatiente de prendre un bon bain bien chaud. Elle fit couler l'eau dans la baignoire et alla chercher des vêtements en attendant que celle-ci se remplisse. Elle hésita entre plusieurs tenues et elle opta finalement pour une chemise blanche et un jean noir. Contente de son choix, elle revint dans la salle de bain et referma le robinet une fois le bain prêt. Elle se déshabilla et se plongea dans le liquide bouillant avec délice.
Elle prit son temps et profita de se repos bien venu avant de sortir à regret du bac d'eau chaude après plusieurs minutes. Elle attrapa une serviette et commença à se sécher tout en inspectant son reflet dans le miroir au dessus du lavabo. Satisfaite par l'image que lui renvoyait le verre poli, la préfète en chef passa les vêtements qu'elle avait choisis avant de ressortir de la salle de bain avec sa brosse à cheveux. Elle démêla ses longs cheveux châtains avant de les lisser consciencieusement. Elle alla reposer la brosse dans la salle de bain puis elle prit sa cape et sortit dans le petit salon des préfets en chef.
Le salon était désert et Hermione se rendit donc dans la grande salle en positionnant sa cape sur ses épaules. Elle passa par le grand escalier toujours aussi peu discipliné et se retrouva bientôt dans le hall. Plusieurs élèves entraient ou sortaient de la grande salle lorsqu'elle y entra malgré l'heure tardive (11h00). Elle observa les tables de serpentard et gryffondor pour savoir si ses amis étaient là avant de s'intéresser à la table des professeurs. Cette dernière était déserte. Quelques élèves de gryffondor encore à table firent signe à leur préfète en chef et elle leur répondit avant de ressortir. Elle revint dans le hall et s'intéressa à un groupe d'élèves discutant devant les sabliers des différentes maisons. Elle les écouta parler de leur futur et de Voldemort durant 10 minutes, intéressée, avant de sortir du château à la recherche de ses amis.
La préfète en chef retrouva son groupe d'amis sous le chêne centenaire. « J'aurai du m'en douter… » Se dit la gryffondor en empruntant une petite section du chemin de graviers qui faisait le tour du parc pour les rejoindre. Elle s'approcha d'eux avec un sourire aux lèvres en entendant Raphaël et Ginny se disputer gentiment à propos d'un devoir de métamorphose quelconque. Fleur, Harry, Draco et Ron accueillir la préfète en chef en lui rendant son sourire, eux aussi amusés par les deux cadets du groupe. Hermione prit place à la gauche de Fleur, le côté droit étant occupé par leur rouquine d'amie. La préfète s'inquiéta de l'absence de Raziel et son inquiétude monta en flèche quand Draco prit la parole.
: Raziel n'est pas avec toi ? Demanda le serpentard du groupe en posant des yeux étonnés sur la préfète en chef.
: Non, répondit Hermione ne fronçant les sourcils. Je pensais qu'elle était avec vous.
: Je ne l'ais pas vu de toute la matinée, les renseigna Ron.
: Moi non plus, renchéri le survivant en se redressant, une lueur inquiète dans les yeux.
: Personne ne sait où elle est ? Demanda Hermione avec une intonation anxieuse dans la voix.
: Je l'ais vu rentrer dans la cabane de Hagrid en me rendant à mon bureau ce matin, la tranquillisa Fleur avec un sourire serein. Ne t'en fais donc pas autant, elle ne risque rien, ajouta-t-elle en voyant Hermione se lever.
La préfète en chef se rassit et elle sentit ses joues se colorer doucement. Les autres ne le remarquèrent pas et elle reporta son attention vers Raphaël et Ginny, toujours en train de se chamailler, mais à propos de quidditch à présent. Fleur leva les yeux au ciel en les écoutant, exaspérée. Hermione retrouva son sourire et elle tourna un instant son regard vers la cabane de l'autre côté du lac. Comme tout semblait calme, elle revint vers les deux cadets pour constater que le jeune français tirait la langue à la rouquine. Son sourire s'élargit et elle entama une conversation avec Fleur pour passer le temps.
: Qu'est-ce qu'il nous reste à voir au programme ? Demanda la gryffondor en observant les tours aigues du château qui se découpaient sur le ciel bleu parsemé de nuages.
: Vous avez vu la plupart des créatures importantes, répondit Fleur en regardant la gryffondor. Il nous reste surtout des sortilèges à aborder, mais ça ne devrait pas être long. Cela nous laissera du temps pour que je vous fasse réviser avant les ASPICs, ajouta la demi vélane.
: Est-ce que nous verrons les sortilèges impardonnables ? Demanda Ron en se mêlant à la conversation.
: Oui, je dois vous préparer à les affronter et à les lancer, répondit Fleur en tournant son regard vers lui.
: A les lancer ? S'étonna Hermione en fixant leur jeune professeur.
: Oui, répondit Fleur avec une moue un peu septique. Dumbledore à insisté sur ce point : il veut que vous sachiez les lancer sans difficultés en prévision de la guerre, leur annonça la demi vélane.
: Est-ce qu'il t'a dit autre chose à propos de la guerre qui vient ? Demanda Harry en se tournant vers Fleur, anxieux.
: Pas grand-chose à par le fait que nous devrons nous attendre à tout, répondit Fleur avec une grimace en repensant au ton sinistre qu'avait employé le directeur de Poudlard.
Les plus vieux firent silence en méditant cette phrase tandis que les deux cadets continuaient inlassablement leurs chamailleries, amusés. Quelques feuilles mortes tombèrent du chêne et Hermione scruta une fois de plus la cabane de Hagrid dans l'espoir d'apercevoir Raziel. Il faisait un peu plus chaud qu'à son arrivée et la préfète en chef des gryffondor entreprit de défaire sa cape. Elle l'enleva et la posa à côté d'elle avant de relever les yeux dans l'intention d'observer le château en face d'elle. Elle les fixa cependant sur Draco sans comprendre en voyant que celui-ci la contemplait avec une expression terrifiée sur les traits. Elle fronça les sourcils et s'aperçu que Raphaël et Ginny s'étaient tu.
Elle garda les sourcils froncés en comprenant que Draco regardait quelque chose derrière elle et bientôt tout le groupe regarda dans la même direction que le serpentard. Hermione fit de même et elle sentit son sang se glacer. A côté d'elle, Fleur poussa un petit cri effrayé avant de se lever d'un bond en même temps que les autres. Ils sortirent tous leurs baguettes sous les yeux étonnés des autres élèves présents dans le parc. Le grand serpent aux écailles vertes luisantes sortit soudain de l'ombre de la forêt et il se dressa de toute sa hauteur à une centaine de mètres devant le groupe d'Harry.
Les élèves du parc prirent des expressions ahuries avant de paniquer. Draco, Hermione et Fleur se retournèrent vers eux pour leur crier d'aller prévenir les professeurs et de se mettre à l'abri. Une large majorité obéit instantanément tandis que les quelques élèves de septième année présents dans le parc sortaient eux aussi leurs baguettes pour venir en aide au groupe d'amis en attendant les professeurs.
Harry fit prudemment reculer le groupe en reconnaissant Nagini, apeuré par le serpent de Voldemort. « J'aurai du me douter qu'il l'enverrait un jour… » Se reprocha le survivant en sentant une main se poser sur son épaule. Draco l'attira en arrière pour que les autres puissent le protéger. Plusieurs cris raisonnaient dans le parc, soit paniqués, soit autoritaires.
Le serpent se dressa une nouvelle fois de toute sa hauteur pour dominer le parc, recherchant la jeune humaine qu'il devait tuer. Ses pupilles dorées tombèrent sur le groupe du survivant et il siffla de mécontentement en voyant les baguettes des jeunes sorciers dehors. Un groupe d'élèves inconscients passa à cinquante mètres du serpent intimidant pour rejoindre le bon côté du lac. Le serpent sortit sa langue avant de s'élancer sur les malheureux élèves à une vitesse surprenante.
Fleur et Draco s'avancèrent vers le groupe d'élèves terrifiés pour les protéger du grand reptile en lui lançant des sortilèges d'entrave. Les sortilèges atteignirent le serpent mais ils n'eurent aucun effet sur celui-ci et il poursuivit les élèves en réduisant l'écart les séparant. Hermione s'avança pour lancer un sortilège de pétrification mais il fut tout autant inefficace.
Le professeur McGonagal apparut aux portes du château et elle s'élança vers les élèves pour les protéger du reptile. Elle lança un sortilège avancé permettant la suspension des facultés motrices mais même ce puissant sortilège n'eut aucun effet sur le grand écailleux. Le professeur de métamorphose sentit ses jambes trembler en voyant que le serpent se rapprochait de plus en plus du jeune Potter et de sa bande.
: RECULEZ ! Ordonna Minerva d'une voix angoissée en s'avançant d'un pas.
Plus loin derrière elle, Dumbledore apparut aux marches du château et il la rejoignit en lançant un Avada Kedavra sur le reptile. Le sortilège vert fila vers le serpent de Voldemort mais même le sortilège de la mort n'eut aucun effet sur lui. Nagini se dressa une fois encore à quelques dizaines de mètres du groupe du survivant, furieux. Hagrid arriva par le côté du lac opposé et il courut vers le survivant avec une vélocité insoupçonnée. Il atteignit le groupe et il attrapa Harry par le bras en passant à côté de lui, le forçant à courir avec lui vers les professeurs et le directeur. Le reste du groupe suivit le demi géant en catastrophe en dérapant sur l'herbe humide du parc, effrayé par la colère du reptile. Celui-ci reprit son avancée et Dumbledore s'avança pour couvrir la fuite des élèves et du demi géant. Il lança un second Avada mais celui-ci n'eut une fois de plus aucun effet sous les yeux médusés des professeurs derrière lui et des élèves rassemblés dans le hall aux portes grandes ouvertes.
Harry s'entrava les pieds et il se sentit tomber mais Hagrid le retint et Draco les rejoignit en accélérant pour l'aider à reprendre leur course folle vers le château. Ron et Raphaël étaient juste derrière eux ainsi que Fleur qui avait attrapé la main de Ginny sans se soucier des autres pour l'entraîner vers le château. Hermione fermait le groupe, sa baguette toujours en main. Ils avaient presque rejoins les professeurs lorsque Hermione glissa sur l'herbe couverte de rosée en laissant échapper un cri angoissé. Elle perdit l'équilibre et se retrouva allongée au sol.
: Miss Granger ! Cria d'une voix défaillante la directrice des gryffondors en s'avançant en compagnie de Dumbledore.
Ginny se retourna en l'entendant et elle se défit de la prise de Fleur pour retourner vers sa meilleure amie. La demi vélane s'arrêta à son tour et elle l'appela avec inquiétude avant de la poursuivre, le cœur douloureux.
: Ginny !
Le reste du groupe s'était lui aussi arrêter pour regarder ce qu'il se passait. Hagrid repensa à Raziel et il se demanda où elle pouvait bien être en palissant d'inquiétude pour les jeunes femmes devant eux. Ginny se pencha sur Hermione pour l'aider à se relever mais le serpent était arrivé à leur niveau et il se dressa, prêt à frapper.
: Ginny ! S'écria Ron en courant vers sa sœur en voyant le serpent se tendre pour attaquer.
Le serpent plongea sur la jeune fille la gueule ouverte au moment ou Fleur arriva et poussa la jeune Weasley sur le côté. Le serpent mordit la chair et il sentit le goût métallique du sang se répandre dans sa gueule avant de relâcher sa proie. La demi vélane s'écroula au sol à côté d'Hermione, l'épaule droite trouée à deux endroits, sous les yeux consternés des élèves et des professeurs. Ginny se releva en criant le nom de la demi vélane, les yeux baignés de larmes.
Le serpent attira l'attention de tous en se dressant à nouveau pour attaquer, ses yeux dorés fixant la préfète en chef des gryffondors. McGonagal lança un sortilège de soin sur la demi vélane inconsciente entre les bras de Ginny et Dumbledore essaya de rejoindre la préfète en chef des gryffondors sous les yeux inquiets des élèves et des professeurs. Nagini plongea sur Hermione et celle-ci lui envoya une dernière fois le sortilège d'entrave en fermant les yeux.
Nagini reçu le sortilège dans l'œil et il recula en sifflant de rage à cause de la douleur. Il secoua la tête pour effacer les effets du sortilège tandis que Dumbledore se penchait sur la préfète en chef pour l'aider à se relever. Rogue fit apparaître un brancard et McGonagal fit l'éviter Miss Delacour pour la poser rapidement dessus avant de retourner vers le groupe du survivant en entraînant Ginny. Dumbledore et Hermione les suivirent eux aussi, profitant des effets du sortilège de la gryffondor pour s'éloigner.
Le serpent reprit ses esprits et il se lança sur Dumbledore et Hermione avec un sifflement de rage horriblement aigu. Harry et Raphaël coururent vers eux en criant.
: Attention !
Hermione et le directeur se retournèrent et le directeur posa une main sur l'épaule de la gryffondor avant qu'un bruissement furtif ne s'élève en direction du lac. Personne ne s'en préoccupa et Nagini se tendit pour attaquer, dressé au dessus des deux humains, sous les yeux affolés des élèves et des professeurs. Une fraction de seconde avant l'attaque, une forme blanche se jeta sur le serpent dans un rugissement assourdissant, le percutant de plein fouet avant qu'ils n'aillent rouler à plusieurs mètres de là. Le serpent se releva en sifflant en face de son nouvel adversaire. Les professeurs et les élèves tournèrent leur regard sur ce dernier et ils découvrirent avec ébahissement un superbe tigre blanc.
Dumbledore fronça les sourcils avant de faire reculer tous les autres pour laisser le champ libre au tigre inconnu. Derrière lui, Hermione, Draco, Harry, Ron et Raphaël fixaient le superbe tigre sans ciller, soulagés en pensant que ce tigre parviendrait peut-être à les débarrasser du serpent. Hagrid, lui, observait la bête en se demandant d'où elle pouvait bien sortir. Derrière tout ce petit monde, Mme Pomfresh se pencha sur Fleur pour déterminer l'ampleur de la blessure, sous les yeux éteints de Ginny. Mme Chourave retourna au pas de course à l'intérieur du château pour allait prélever quelques plantes médicinales puissantes dans ses précieuses réserves. L'infirmière de Poudlard plaça plusieurs sortilèges de soin avancés sur la française inconsciente, faisant ralentir la vitesse de propagation du poison. Pomfresh, McGonagal et Rogue se détournèrent de la blessée stabilisée pour s'intéresser au combat qui se déroulait derrière eux.
Le serpent étudia son adversaire et il hésita avant de se décider à attaquer. « Je suis protégé des sortilèges mais pas des crocs et des griffes… Je dois juste trouver la fille et la tuer mais je ne la vois nulle part… » Le tigre interrompit les réflexions du reptile en s'élançant vers lui, les crocs découvert. Nagini esquiva l'attaque et il plongea pour mordre à son tour. Le tigre évita les crochets venimeux du serpent en faisant un bond sur le côté avant de lui donner un coup de griffes. Le serpent recula précipitamment en sentant les griffes acérées du tigre déchirer ses écailles et il se tint à distance respectueuse. « Si je ne peux pas tuer la fille, autant en tuer un maximum d'autres… »
Le serpent se détourna brusquement et il glissa à une vitesse fulgurante vers le groupe de sorciers présents un peu plus loin, fonçant sur le sorcier à la barbe blanche et sur celle qui lui avait lancé le sortilège dans l'œil. Le tigre s'élança à sa poursuite tandis que les élèves et les professeurs reculaient face au grand reptile. Celui-ci accéléra encore et il se propulsa soudainement sur la jeune humaine sous les yeux impuissants des autres. Le tigre surgit devant l'humaine en la bousculant et il reçu le coup de crochet à sa place avec un rugissement plaintif avant de se coucher sous le coup de la douleur. Le serpent abandonna l'idée de blesser l'humaine qui avait réussit à le ralentir un peu plus tôt puisqu'elle était protégée par le tigre blessé, et il se tourna vers le reste du groupe de sorciers. Ceux-ci s'élancèrent en courrant vers le château sous l'ordre de Dumbledore alors que de nombreux élèves ainsi que tous les professeurs lançaient des sortilèges en direction du serpent pour les protéger.
Le reptile fut ébloui par la pluie de sortilèges qui tomba sur lui et il s'arrêta. Beaucoup de sortilèges l'avaient touché et l'un d'entre eux avait atteint sa blessure causée par les griffes du tigre. Le serpent resta figé par le maléfice d'entrave durant quelques minutes. Pendant qu'il reprenait ses esprits, le tigre se releva en grondant sourdement, ses yeux bleus brillant d'une rage féroce. Sa blessure au flanc droit saignait sérieusement mais il n'y prêta pas attention en s'élançant une nouvelle fois vers le reptile surpris.
Les sorciers le suivirent des yeux et Hermione remercia tous les dieux qu'elle connaissait pour l'intervention du tigre sans lequel elle serait dans le même état que Fleur. La gryffondor se releva et elle entreprit de rejoindre ses amis en courant le plus vite possible, se demandant où était passée Raziel. « Où qu'elle soit, elle est sans doute plus en sécurité que nous. » Se rassura la préfète en chef. Harry et les autres lui demandèrent si elle allait bien et elle les rassura sur sa santé avant de reportait son attention sur le tigre et le serpent.
Les deux animaux se faisaient une fois de plus face, le tigre empêchant le serpent de passer pour qu'il n'atteigne pas le château et les humains. Le serpent chargea finalement le tigre en se disant que sa blessure devait sans doute l'affaiblir. Le félin blanc fit un écart agile pour éviter les crocs avant de répliquer immédiatement en mordant le reptile juste en dessous de la tête. Le serpent se tordit dans tous les sens avant de se défaire des mâchoires de son adversaire et il battit en retraite sans quitter des yeux le tigre qui grondait sourdement.
Nagini se détourna finalement, laissant la victoire au félin, et il glissa à toute vitesse vers les ombres de la forêt interdite pour s'y réfugier. Un silence complet prit place dans le parc tandis que les élèves et leurs professeurs observaient le tigre au pelage blanc teinté de rouge.
Le grand félin cessa de gronder avant de se tourner vers le groupe d'humains derrière lui. Il s'avança à petites foulées vers eux et ils le regardèrent faire sans oser réagir. Dumbledore laissa le tigre passer à côté de lui sans intervenir et les autres firent de même en l'observant intensément. Seul Hagrid ne prêtait pas tout à fait attention au félin, toute son attention fixée sur sa cabane. « Où es-tu, Raziel ? » Se demanda le demi géant inquiet avant de poser à nouveau les yeux sur le félin, comme tous les autres.
Le tigre blanc s'avança vers la forme étendue de Fleur sous les yeux inquiets de Ginny. La rouquine voulu l'arrêter mais le félin la poussa sans effort sur le côté en faisant attention de ne pas la blesser. Ginny tomba rudement sur les fesses sans faire attention au sang de l'animal qui maculait sa manche gauche. Le tigre s'approcha de la demi vélane et Mme Pomfresh, McGonagal et Rogue, qui étaient les plus près, reculèrent avec incertitude. Le tigre renifla l'odeur du sang tandis que Dumbledore et le professeur Rogue se tenaient derrière, prêts à intervenir si jamais le tigre attaquait.
Ce dernier posa sa patte droite sur la blessure de Fleur et une lumière blanche l'entoura. Subjugués, les élèves et leurs professeurs virent la blessure se cicatriser lentement sous l'influence de la lumière.
: Mais que… commença Dumbledore en fronçant les sourcils, craignant de comprendre enfin.
Hagrid avait la même expression que le directeur de Poudlard. « Ce pourrait-il que… »
La lumière disparut et le tigre se renversa sur le flanc gauche en haletant. Fleur ouvrit les yeux sous les yeux soulagés de ses amis et ils tournèrent tous la tête vers le tigre. La demi vélane fut passablement surprise de voir un tigre blessé couché à côté d'elle. Les contours du grand félin devinrent flous et son anatomie changea soudain lentement, prenant peu à peu les traits d'un humain. Le souffle leur manqua quand ils découvrirent Raziel étendue au sol dans sa tenue de cuir blanc, le flanc droit déchiré.
Dumbledore perdit toutes ses couleurs et il se jeta sur la française inconsciente pour s'assurer qu'elle respire. Mme Pomfresh lança immédiatement un puissant sortilège de soin tandis que la jeune fille était installée sur un brancard par Rogue et McGonagal. Tous les professeurs étaient livides.
Pendant qu'ils s'occupaient de la jeune française, Harry et ses amis la contemplèrent sans un mot, effarés. Raphaël n'avait pas bougé d'un millimètre depuis que sa sœur avait repris forme humaine, éberlué. « Alors votre secret, c'était ça ? » Se dit le jeune français en sentant une grosse larme rouler sur sa joue gauche. « Raziel… » Raphaël s'assit brusquement en sentant ses jambes le lâcher, mortellement inquiet pour sa sœur. Une main se posa sur son épaule et il leva les yeux sur une Fleur elle aussi soucieuse. Il se jeta dans ses bras en fermant les yeux, priant pour que sa sœur se rétablisse encore une fois. « Une dernière fois ! Je vous promets de mieux la surveiller à l'avenir mais je vous en supplie, ne me l'enlevez pas ! » Pensa désespérément le français secoué de sanglots dans les bras de Fleur.
Derrière lui, Draco rassurait Harry d'une voix douce mais tremblante. Ron et Ginny observaient tous les deux Fleur et Raphaël, avec des airs compatissants pour le français, eux aussi inquiets pour la française. Ginny avait l'impression que la serpentard lui avait rendue la vie en sauvant la demi vélane du poison. Hermione était toujours debout, les yeux braqués sur la française inconsciente que les professeurs avaient soulevée pour l'emmener à l'infirmerie. Hagrid, debout derrière la gryffondor, lui posa une main sur l'épaule. Hermione sursauta en se retournant et il lui adressa un sourire rassurant.
: Ca va aller ? Demanda le demi géant à la préfète en chef.
: Pourquoi a-t-elle fait une telle chose ? Demanda à son tour Hermione d'une voix furieuse.
Elle était en colère contre la serpentard qui ne cessait de mettre sa vie en danger pour les protéger. La française aux cheveux bleu clair savait pourtant bien qu'elle serait la seule à pouvoir arrêter Voldemort mais elle continuait quand même à se mettre en danger. Hermione était vraiment furieuse pour le comportement inconscient de la serpentard et pour les frayeurs qu'elle ne cessait de lui faire. Son ton virulent attira l'attention des autres et ils écoutèrent la réponse du demi géant.
: Elle est venue me voir, ce matin, commença-t-il tandis qu'ils hochaient la tête en signe de connaissance. Elle était bouleversée par un rêve qu'elle avait fait cette nuit, fit-il.
: Quel rêve ? Demanda Raphaël en se relevant tandis que Ginny s'approchait de Fleur pour la serrer dans ses bras avec un soulagement sans borne, ivre de bonheur.
Le parc était à présent déserté : les professeurs s'occupaient tous de Raziel et les élèves étaient tous rentrés dans le château, passablement préoccupés par leur avenir proche.
: Un rêve horrible apparemment puisqu'elle n'a même pas pu me le raconter : elle a été malade rien qu'en y repensant, répondit Hagrid. Mais elle m'a dit que dans son rêve, le serpent de Voldemort était présent, précisa-t-il en fixant Harry.
: Nagini ? Souffla Harry. Elle savait qu'il viendrait aujourd'hui ?
: Peut-être pas mais ce qui est sûr, c'est qu'elle a fait un rêve le concernant juste avant qu'il n'attaque, réfléchi à voix haute le demi géant en se caressant la barbe. C'est une drôle de coïncidence…
: Et si c'était l'un de ses pouvoirs ? Proposa Ron en observant Hagrid.
Les autres se turent en y réfléchissant tandis que Ginny enlaçait toujours le professeur de dcfm d'une étreinte forte, les yeux toujours humides. Fleur lui rendait son étreinte avec une expression soucieuse accrochée au visage. Hermione soupira avant de se détourner pour aller récupérer sa cape sous le vieux chêne. Elle était toujours en colère contre la serpentard et son esprit revint sur les évènements récents tandis qu'elle ramassait sa cape noire. « Raziel… Tu n'es qu'une imbécile ! » Pensa Hermione en revoyant le combat, les larmes aux yeux. « Raziel… » Elle revit la façon dont Raziel l'avait protégée du grand serpent tout en étant blessée et une larme solitaire coula sur l'une de ses joues. « Raziel, tu as fait passer ma vie avant la tienne… Tu n'es qu'une idiote ! » Reprocha la gryffondor avant de courir vers le château pour se rendre à l'infirmerie sans un mot, au bord des larmes.
Ses amis la regardèrent passer devant eux sans comprendre mais ils la suivirent, eux aussi voulaient savoir comment allait la française.
Lorsque Hermione entra dans l'infirmerie de Poudlard, celle-ci lui rappela une ruche en pleine activité tant l'agitation était grande autour de la française. La gryffondor découvrit la française allongée dans un lit, le teint livide, et elle s'avança un peu. Dumbledore essayait tant bien que mal d'aider l'infirmière mais il ne réussissait qu'à énerver cette dernière et elle l'envoya s'asseoir dans un coin de la salle au bout de quelques minutes exaspérantes. Mme Chourave entra soudain dans la salle, suivit de près par Harry et les autres, les bras chargés de plantes. Dumbledore se leva pour les aider à se défaire des plantes et Pomfresh ordonna au professeur Rogue de préparer un baume spéciale dont elle lui fournit la liste des éléments et leur quantité.
Le maître de potion fit apparaître un chaudron et il disposa les différents ingrédients sur un lit proche. Il posa ses yeux sur le groupe d'amis de la jeune serpentard et il leur fit signe d'approcher. Il leur donna à chacun une plante et leur demanda de les découper suivant une procédure rigoureuse. Hermione prit sa plante en haussant un sourcil décontenancé avant de sortir sa baguette pour obéir. Elle entendit alors la conversation entre le directeur, McGonagal et Pomfresh.
: La blessure et grave mais je peux la soigner sans réel difficulté. Le problème, c'est le poison qui circule dans ses veines, leur expliqua l'infirmière en lançant un regard inquiet à l'inconsciente.
: Vous ne pouvez pas le faire disparaître ? Demanda McGonagal d'une voix étonnée.
: Non, répondit l'infirmière d'une voix désolée. Ce venin n'est pas naturel. Il a été modifié et le sortilège antipoison ne fonctionne pas avec lui…
: De quoi auriez-vous besoin ? Demanda d'une voix pressant Dumbledore.
: La seule chose qui pourrait l'annuler serait du sang de licorne, répondit Pomfresh. Sans cet ingrédient, je crains que le baume que nous préparons ne soit pas très efficace…
Hermione n'écouta pas la suite, le professeur Rogue l'interrompant en lui criant presque dans l'oreille.
: Faites attention à ce que vous faîtes, Miss Granger ! S'énerva Rogue lorsque la baguette de la préfète en chef faillit l'éborgner.
: Désolée, professeur Rogue, lui répondit Hermione en lui fourrant la plante découpée dans les mains sans prêter attention à ses protestations.
La préfète en chef se précipita vers la porte en rangeant sa baguette sous les yeux étonnés des tous les autres. Hermione courut vers le hall et elle le traversa avant de monter l'escalier à toute vitesse, sans faire attention aux élèves qu'elle bousculait. Elle reprit un autre escalier et s'engouffra dans le couloir qui donnait accès au salon des préfets en chef. Elle ouvrit la porte à la volée et se dirigea vers la porte de sa chambre avec la même urgence. La gryffondor entra dans sa chambre comme une tornade pour y chercher la fiole de cristal. Constatant qu'elle ne la retrouvait plus, elle sortit sa baguette.
: Accio, fiole de cristal ! Lança la préfète énervée.
La fiole sortie de l'un des tiroirs de son bureau et elle l'attrapa au vol avant de repartir aussitôt vers l'infirmerie.
Elle entra dans la salle surpeuplée en se pliant en deux, la respiration saccadée par sa course dans le château. Les autres la regardèrent s'approcher de l'infirmière et lui donner une fiole en cristal aux reflets argentés. Hermione récupéra un peu sa respiration avant d'expliquer à l'infirmière de Poudlard ce que contenait la fiole.
: C'est du sang de licorne, fit Hermione en retrouvant un rythme cardiaque normal.
Pomfresh alla aussitôt rejoindre Rogue et les autres pour incorporer le précieux liquide. Hagrid, McGonagal et Dumbledore s'approchèrent de la préfète en chef des gryffondors avec des sourcils légèrement froncés.
: Où est-ce que tu as eu ce sang de licorne, Hermione ? Demanda d'une voix soupçonneuse le gardien des lieux et des clés de Poudlard.
: J'aimerai moi aussi le savoir, Miss Granger, fit McGonagal d'une voix circonspecte.
: C'est l'une des démones du trio qui l'a donnée à Raziel, expliqua Hermione avant de préciser : Sang, je crois…
: Et bien nous pourrons l'en remercier, fit Dumbledore en jetant un regard à la française inconsciente avant de se diriger vers Raphaël.
Hermione et McGonagal le suivirent.
: Est-ce que tu savais que ta sœur était une Animagus non déclarée ? Demanda le directeur au jeune française.
Celui-ci secoua la tête en signe de négation en terminant de découper sa plante. Il donna son travail fini à Rogue avant de lever les yeux sur le directeur.
: Je savais que grand-mère entraînait Raziel mais je ne pensais pas que c'était pour ça, fit Raphaël d'une voix perplexe en venant près du lit de sa sœur.
Le jeune français tira une chaise vers lui et il s'assit à la gauche du lit en prenant la main de sa sœur dans les siennes. Les autres le laissèrent faire sans un mot. Hermione fit un violent effort pour ne pas le rejoindre et caresser les cheveux de la française comme elle en mourrait d'envie depuis quelques minutes. Pomfresh poussa une exclamation victorieuse devant le chaudron et elle préleva une quantité de baume pour l'appliquer sur le flanc droit de la française. Le mélange recouvrit les plaies béantes et la chaire se reforma sous leurs yeux. Toutes les personnes présentes dans l'infirmerie se rapprochèrent en espérant que le baume de Pomfresh fasse effet.
Une bonne dizaine de minutes passèrent avant que la française ne bouge la tête en fronçant les sourcils. Elle ouvrit les yeux l'espace d'une seconde avant de les refermer, à nouveau inconsciente. Pomfresh poussa un soupir soulagé en retournant devant le chaudron.
: Elle n'est plus en danger, leur annonça-t-elle d'une voix moins tendue.
Tous les autres soupirèrent en écho en se détendant légèrement. Pomfresh récupéra le reste du baume et elle le confia à Dumbledore avant de ranger la pièce. L'infirmière alla à son bureau et elle en ressortit peu de temps après vêtue de sa cape de voyage. Elle se dirigea vers le directeur de Poudlard avant de prendre la parole.
: Comme vous le savez, je dois assister à un séminaire médicale dans le sud de l'Italie, fit Pomfresh en fixant Dumbledore. Je vous conseille de remettre Miss Riel dans sa chambre sous la surveillance de Miss Granger.
Dumbledore hocha la tête en signe d'accord tandis qu'Hermione sursautait.
: Le baume que je vous ais confié doit être appliqué chaque matin sur la blessure jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus, recommanda l'infirmière d'une voix autoritaire. Miss Granger, continua-t-elle en se tournant vers la gryffondor attentive. Je vous confie cette tâche.
: Pourquoi moi ? Demanda la préfète en chef des gryffondors d'une voix étonnée.
: Parce que vous dormez dans la même chambre, Miss Granger, tout simplement, répondit l'infirmière avec exaspération.
Hermione rougit en se rendant compte que sa question était plutôt idiote.
: Je vous ais laissé toutes les potions dont vous aurez besoin dans mon bureau et Mme Chourave connais certains sortilèges de soin, j'espère que cela suffira, fit Mme Pomfresh avec une légère anxiété dans la voix.
: Mais oui, la tranquillisa Dumbledore en lui adressant un sourire. Dépêchez-vous ou vous allez être en retard, PomPom.
La sorcière acquiesça et elle sortit de la pièce en leur faisant un signe d'adieu. Ils y répondirent avant que Rogue ne poursuive.
: Bien, vous autres, fit-il en regardant les élèves. Vous pouvez sortir. Nous allons amener Miss Riel dans sa chambre, vous pourrez la voir plus tard.
En disant cela, McGonagal entraîna les élèves dehors et elle les suivit.
: Veillez bien sur elle, leur conseilla-t-elle d'une voix préoccupée avant de prendre le chemin de son bureau.
Ses élèves hochèrent la tête avec vigueur avant de revenir dans le hall sans savoir quoi faire. Ils retournèrent dans le parc mais ils n'avaient pas vraiment envi de revenir près du chêne. Ils entamèrent donc une promenade en attendant de pouvoir visiter leur amie blessée.
Raziel sortit de son inconscience une semaine plus tard, le samedi 22 décembre, au beau milieu de la nuit. Lorsqu'elle ouvrit les yeux sur la chambre mal éclairée par les rayons lunaires, elle découvrit une Hermione en larmes assise sur le bord du lit de la préfète en chef. La serpentard se tourna vers elle et elle se redressa sur un coude en l'observant silencieusement, faisant abstraction de la douleur. La gryffondor sécha ses larmes après quelques minutes et elle leva les yeux sur son amie. Elle resta immobile en percevant le regard de la française posé sur elle avant de se détourner pour se coucher sans un mot.
Raziel fronça les sourcils mais elle comprenait le comportement de son amie : elle avait perçu la lueur de reproche dans les yeux chocolat de son amie et cela la chagrinait. Elle se redressa sur son lit pour tester la résistance de la peau récemment formée de son flanc droit. La blessure lui fit mal mais rien d'inquiétant ne se passa. Raziel se leva donc avec précaution, son cœur s'emballant lorsqu'elle posa son regard sur la forme allongée de la gryffondor. Hermione le sentit en elle et elle se retourna pour voir ce que fabriquait la française. Elle se releva rapidement en voyant la serpentard debout et elle s'avança vers elle avec la ferme intention de la remettre au lit mais Raziel l'arrêta.
: Hermione, attends, demanda Raziel en la fixant dans les yeux. Excuses-moi, ajouta-t-elle en baissant les yeux face à la colère irradiant de son amie.
: T'excuser ? S'exclama Hermione avec une colère mal contenue. Tu crois que si je t'excuse tu ne recommenceras pas ? Tu as faillit te faire tuer, Raziel ! Tu es complètement inconsciente ! S'emporta Hermione sans pouvoir s'arrêter maintenant qu'elle était lancée, des larmes brouillant sa vue. Tu es la plus importante et la plus imprudente de nous tous, Raziel ! Est-ce que tu te rends compte que si tu meurs, c'est toute la planète que tu condamnes ?
: Alors je dois regarder ceux que j'aime mourir pour ne pas mettre en danger tous les autres ? S'emporta à son tour la serpentard avec une expression rageuse. J'ai déjà perdu trois êtres chers sans pouvoir les protéger ! Je ne resterais pas inactive si je peux faire quelque chose !
: Et que feras-tu pour nous protéger une fois que tu seras morte, Raziel ! Continua Hermione sur le même ton en tremblant.
Raziel resta muette devant la gryffondor visiblement bouleversée.
: Cela fait une semaine que tous le monde s'inquiète pour toi ! Une semaine que ton frère pleure tous les soirs ! Lui lança sans aucun tact la gryffondor furieuse en sentant ses larmes lui échapper.
La serpentard fronça les sourcils en sentant son cœur se serrer, les paroles de la gryffondor ayant atteint leur cible. Hermione baissa la tête en fermant les poings, laissant ses larmes évacuer toute la douleur, la colère, l'angoisse et le remord qu'elle avait accumulé durant sa longue semaine de veille au chevet de la française inconsciente.
: Je commençais à croire que tu ne te réveillerai plus jamais ! Acheva finalement plus doucement Hermione avec un sanglot dans la voix.
Le cœur de la serpentard manqua un battement lorsqu'elle compris que la gryffondor avait été mortellement inquiète pour elle. Raziel sentit sa colère s'envoler subitement et elle s'avança d'un pas pour prendre la gryffondor en face d'elle dans ses bras, la serrant doucement contre elle. Hermione resta pétrifiée entre les bras de son amie, stupéfaite par ce revirement de situation de la part de la française. Raziel reprit la parole d'une voix bien plus calme.
: Hagrid vous a parlé de mon rêve ? Lui demanda-t-elle en murmurant à son oreille gauche.
Hermione fronça les sourcils sans comprendre le lien avant de répondre. Elle était vraiment très troublée par la proximité de la serpentard.
: Oui, répondit-elle en murmurant à son tour, incertaine.
: Dans mon rêve, c'était toi que le serpent avait tué, lui souffla la française d'une voix douloureuse, frissonnant en revoyant la scène.
Hermione ouvrit des yeux ronds. Elle réentendit la voix d'Hagrid dans son esprit en entendant les paroles de son amie. « -… : elle a été malade rien qu'en y repensant. »
: C'est pour ça que j'ais agit de la sorte, termina Raziel en desserrant son étreinte pour retourner vers son lit.
La gryffondor oublia sa colère à son tour en comprenant que la serpentard avait également eu peur pour elle. Elle retint la française et celle-ci se tourna vers elle, des larmes coulant silencieusement sur ses joues. Hermione se rapprocha timidement avec un tendre sourire.
: Raziel, murmura-t-elle doucement en levant une main pour effacer les larmes de son amie.
La française releva les yeux sur elle, souriant légèrement à travers ses larmes. Hermione laissa sa main sur la joue de la serpentard et elle la lui caressa avec hésitation.
: Raziel… commença-t-elle avant d'être arrêtée par la serpentard.
Celle-ci lui avait posé un doigt sur les lèvres pour la faire taire avec un doux sourire. Elle fit glisser sa main sur la joue de la gryffondor avant de la passer dans sa nuque pour l'attirer vers elle. La française posa ses lèvres sur celles d'Hermione sans prévenir et la gryffondor ouvrit des yeux ronds avant de l'entourer le plus naturellement du monde de ses bras, comme si elle avait fait cela toute se vie, étonnée mais ravie. Jamais Hermione n'avait ressentit un tel plaisir dans les bras de Ron pour un simple baiser. Elle sentit son esprit chavirer et elle entrouvrit la première les lèvres pour passer sa langue sur les lèvres de la française. Celle-ci sourit avant de se reculer un peu.
: Hermione, souffla-t-elle d'une voix sérieuse. Je… J'ais peur de ce qui va suivre ce baiser…
: Pourquoi ? Demanda la gryffondor en desserrant l'étau de ses bras autour de la française avec un léger froncement de sourcils.
: Vous risquez tellement en restant à nos côtés, murmura la serpentard en détournant le visage vers la fenêtre avec inquiétude.
: Raziel…
Hermione lui prit le menton d'une main et elle la fit se tourner vers elle. La gryffondor plongea son regard dans celui de la serpentard en passant affectueusement sa main dans ses cheveux coupés courts.
: Tu n'as pas à craindre pour nos vies, la rassura-t-elle d'une voix douce. Nous savons nous défendre et de plus, ajouta-t-elle en devançant son amie. C'est vous que Voldemort essaye de tuer, pas nous…
Raziel poussa un soupir mais elle s'abstint de répondre, ne voulant pas se disputer encore une fois avec celle qui occupait une grande partie de son coeur. Elle retourna son sourire à la gryffondor et elle attrapa la main qui lui caressait les cheveux depuis tout à l'heure. Elle porta la main de la gryffondor à ses lèvres et elle l'embrassa sensuellement. Hermione sourit face à son manège, ravie.
: J'avais tellement peur que tu me rejettes, déclara la gryffondor dans un murmure presque inaudible en attirant la française à elle de son autre main.
: Une personne saine d'esprit ne peut te rejeter, Hermione, répliqua sérieusement Raziel entre deux baisers sur le dos de sa main.
Hermione se sentit rougir sous le compliment de son amour et elle lui fit relever la tête. Raziel la regarda avec une lueur interrogatrice dans les yeux.
: Promet-moi d'être plus prudente, Raziel, chuchota la gryffondor.
: Je te le promets, répondit Raziel en un murmure. « Mais jamais je ne le serai si tu es en danger, Mione… »
Hermione poussa un léger soupir soulagé avant de passer ses deux mains dans le dos de la française en une caresse légère pour l'attirer à elle. Raziel se laissa docilement faire tandis qu'Hermione poursuivait.
: Sais-tu réellement comment contrôler tes pouvoirs ?
: La réponse est-elle réellement urgente ? Répliqua d'une voix chaude la française en frôlant les lèvres de la gryffondor des siennes.
Hermione se sentit parcourue d'un délicieux frisson et Raziel l'entoura à son tour de ses bras, le souffle court. Elles se fixaient sans rien dire, défiant chacune l'autre de faire le premier pas. N'y tenant plus, Hermione s'avança finalement pour poser ses lèvres sur celles de la serpentard. Cette dernière lui répondit aussitôt en entrouvrant ses lèvres pour demander l'accès à la langue de la gryffondor. Celle-ci ne se fit pas prier et elle accueillit la langue de Raziel avec impatience. Leurs langues se lièrent enfin et elles se sentirent toutes deux emporter par ce puissant baiser. Hermione prit le visage de Raziel à deux mains et la serpentard resserra son étreinte sur elle. Elles s'embrassaient avec une passion mal contenue : cela faisait si longtemps qu'elles rêvaient en silence de ce baiser.
Ce premier baiser sulfureux fut suivit de nombreux autres. Elles restèrent environ une heure au centre de la pièce à s'embrasser comme des adolescentes. Raziel stoppa un nouvel assaut de la gryffondor avec un petit sourire sans que son amie comprenne. La française entraîna Hermione vers son lit et elle l'allongea dessus sans que la gryffondor ait le temps de réagir. Hermione se sentit une fois de plus rougir lorsque la serpentard s'allongea à son tour sur le lit à la gaughe de la gryffondor. En vérité, Raziel était plus allongée sur la gryffondor que sur le matelas moelleux et le bas ventre de la française s'enflamma. Elle observa la rougeur des joues de son amie et elle lui adressa un sourire mi-amusé mi-rassurant en lui caressant doucement la joue droite. Hermione se détendit un peu avant que Raziel ne reprenne le contrôle de ses lèvres. La gryffondor ne put retenir un soupir de plaisir.
Un feu incontrôlable s'était allumé en Hermione et la façon dont Raziel l'embrassait ne faisait rien pour l'éteindre. Les lèvres de la française glissèrent soudain vers le cou d'Hermione mais la gryffondor ne l'entendait pas de cette oreille. Elle se redressa pour prendre le contrôle, manquant de faire tomber sa compagne. La préfète en chef agrippa le large t-shirt de la française pour l'attirer plus près tandis que cette dernière tentait d'embrasser le cou de la brune. Hermione imprima un profond baiser sur les lèvres de la française et celle-ci passa ses mains dans le dos de la gryffondor dans l'intention de le lui caresser. Une décharge traversa le dos d'Hermione lorsque les doigts de Raziel tracèrent des arabesques dans son dos et la gryffondor resta un moment figée par le plaisir de cette simple caresse. Raziel en profita pour l'allonger complètement sur le lit avant de s'allonger sur elle.
Sans un mot, elles se regardèrent tendrement, un sourire illuminait les traits de la gryffondor tandis que Raziel caressait les cheveux d'Hermione avec un sourire charmé. Des larmes apparurent soudain dans les yeux de la gryffondor, stoppant la main de Raziel sur les cheveux bruns de son amie.
: Hermione ? L'appela doucement Raziel en fronçant les sourcils.
: Tu m'as fait tellement peur, murmura d'une voix brisée Hermione en la serrant fortement dans ses bras, cachant son visage dans le cou de la française.
Raziel ne savait pas quoi répondre alors elle fit la seule chose qui lui vint à l'esprit, l'embrasser de toute la force de son amour. Hermione en oublia ses larmes et elle s'apaisa, fixant la serpentard en silence. Cette dernière lui adressa un sourire en prenant sa main dans la sienne. Délicatement, la française porta la main d'Hermione vers son cœur avant de la poser contre sa poitrine. Hermione sentit les battements forts et réguliers du cœur de la française.
: Je suis là et je suis en pleine forme, Mione, lui souffla Raziel en maintenant sa main contre son cœur.
Hermione se détendit un peu tandis que Raziel libérait sa main. La gryffondor ne pût s'empêcher de faire glisser sa main vers le sein de la française et elle le frôla timidement. Elle leva les yeux sur Raziel pour voir sa réaction et constata que la serpentard avait apprécié. Raziel ne laissa pas le temps à la gryffondor de répéter le geste en plongeant une nouvelle fois sur ses lèvres. Alors que le baiser accaparait toutes ses pensées, Hermione sentit une main se poser sur l'un de ses seins. Elle rompit le baiser avec un sursaut surpris, fixant la serpentard avec une certaine gêne. Raziel retira aussitôt sa main, incertaine.
: Si tu n'est pas prête, on arrête, lui dit-elle en reculant un peu.
Hermione la retint, ne supportant pas de la voir s'éloigner.
: Non, reste ! Je t'en pris, ne me laisse pas ! Répliqua la gryffondor soudain prise par une bouffée d'angoisse concernant la française.
Raziel fronça les sourcils sans comprendre avant de revenir docilement s'allonger contre elle. Hermione se tourna vers la française et elle lui prit la main.
: Je ne veux plus te voir loin de moi, souffla doucement la gryffondor en observant la main de Raziel pour éviter son regard. C'est si… douloureux…
Raziel laissa naître un sourire sur ses lèvres avant de relever la tête de son amie d'une main tendre. La gryffondor se sentit à nouveau rougir face aux yeux polaires de la française mais elle soutint son regard. Raziel dessina d'un doigt le contour de ses lèvres avant de répondre à la demande informulée de la brune.
: Nous serons toujours ensemble, murmura solennellement la française avec une expression tendre sur le visage.
: Raziel…
: Je te le promets, Hermione. Toi et moi. Toujours…
Une larme de bonheur roula doucement sur la joue de la gryffondor. Raziel s'approcha de la larme et elle l'effaça d'un chaste baiser sur la joue de son amie. Hermione passa une main derrière sa tête et elle la retint contre elle avant de l'enlacer étroitement, la tête enfouit dans le cou de la française. Celle-ci la laissa faire et elle l'entoura à son tour de ses bras. Elles restèrent ainsi un long moment.
Finalement, Raziel s'écarta un peu dans l'espoir d'apaiser son bas-ventre devenu douloureux mais elle découvrit que la gryffondor s'était endormie entre ses bras. Un sourire attendrit échappa à la jeune fille. Elle se pencha pour caresser la joue de son amie de ses lèvres.
: J'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra, mon cœur, murmura Raziel à l'oreille de la dormeuse avant de s'endormir à son tour dans les bras de la gryffondor.
(Suite dans la partie II) ;D
