Pitite note : désolée pour les lemons, je ne suis pas très douée pour ça. Je n'arrivais pas à les faire comme je voulais donc je les ai laissé tel quel. Sorry.


Chapitre 21 (Partie II) : L'Echo du Cœur.
Ginny suivait les mouvements nerveux de Fleur du lit de cette dernière.

La jeune Weasley s'était déshabillée depuis une heure environ et elle s'était allongée dans le lit de Fleur en attendant celle-ci. La demi vélane était allé prendre des nouvelles de Raziel juste après la fin du dîner et elle n'était toujours pas revenue.

C'est bien plus tard que Fleur revint dans sa chambre sous les yeux impatients de la jeune fille. Il était environ vingt-trois heures. Celle-ci allait lui sauter au cou lorsque la voix inquiète de la demi vélane s'éleva dans la chambre silencieuse.

: Elle n'est toujours pas réveillée. C'est de plus en plus inquiétant…

Ginny avait aussitôt réintégré le lit en l'entendant avec un soupir mi-exaspéré mi-inquiet.

Elle regardait donc la demi vélane faire les cents pas au centre de la chambre depuis une bonne demi heure lorsqu'elle se décida finalement à intervenir. La plus jeune Weasley se leva puis elle se dirigea vers leur professeur de dcfm avant de la prendre dans ses bras avec fermeté pour la maintenir en place.

: Je sais que tu t'inquiètes pour elle, Fleur, fit la jeune rouquine d'une voix apaisante. Moi aussi. Nous sommes tous dans le même cas mais nous ne pouvons rien pour elle. Pomfresh nous as affirmé qu'elle était sauvée alors nous devrions nous préoccuper d'autre chose…

: Et de quoi ? Demanda d'une voix abattue la demi vélane.

: Tu pourrais t'occuper de moi, par exemple, suggéra en rougissant la rouquine.

Fleur lui lança un regard surpris et la jeune fille essaya de se justifier en bafouillant. Voyant son embarras, la demi vélane la fit taire d'un baiser. Ne pouvant se retenir plus longtemps, Ginny se jeta au cou de la française pour l'enlacer fortement. Fleur remarqua une lueur de crainte dans les yeux de la rouquine et elle l'interrogea sur la raison de cette crainte.

: Que t'arrive-t-il, Gin ? Demanda doucement la blonde.

: Je te croyais morte, Fleur, sanglota la gryffondor secouée de tremblements incontrôlables.

Le demi vélane resta muette. Elle avait presque oublié la morsure du serpent.

: Je te croyais morte, répéta Ginny en la broyant presque dans ses bras.

: Ginny, souffla Fleur en desserrant gentiment l'étreinte de la rouquine.

La demi vélane l'attira vers le lit et elle la fit s'asseoir avant de prendre place à côté d'elle. La française passa ses doigts dans les cheveux de la jeune fille en souriant faiblement. La peur qui lui avait arraché le cœur lorsque sa rouquine faisait face au serpent dressé revint dans sa mémoire et son cœur rata un battement. Ginny bougea à côté d'elle, la ramenant au présent.

: Tu n'aurais pas du faire ça, Fleur. Si Raziel ne t'avait pas sauvée, je m'en serais voulu toute ma vie…

La voix de la rouquine tremblait et une larme perla à ses paupières. Fleur fronça les sourcils, plus pour les paroles de la jeune fille que pour la larme.

: Ginny, je ne pouvais faire autrement, se défendit d'une voix incrédule la demi vélane. Je ne pouvais pas regarder les crocs de ce maudit serpent s'enfoncer dans ta chair sans rien faire. Tu peux me demander n'importe quoi, Gin, mais ne me demande pas cela…

La rouquine baissa la tête en signe d'accord. Elle ne pouvait contredire la demi vélane : si les rôle avaient été inversés, elle aurait sans doute agit de la même façon. Avec un soupir elle se tourna vers Fleur.

: Il n'empêche, Fleur. Je ne veux plus jamais ressentir cette douleur destructrice, souffla la rouquine en posant sa tête sur l'épaule de la demi vélane. Elle me rappelle trop Charlie, ajouta-t-elle dans un murmure.

Fleur resta muette une nouvelle fois, ne sachant que répondre. Elle décida de garder le silence et leva simplement la tête de la jeune gryffondor afin de lui déposer un chaste baiser sur les lèvres. Ginny lui adressa un regard reconnaissant avant de passer une main sur le cou de la demi vélane. Celle-ci frissonna à la caresse puis elle se pencha pour embrasser la rouquine qui lui répondit immédiatement avec fougue. Surprise par l'entrain de sa jeune compagne, Fleur se laissa tomber sur le lit. Ginny l'observa un instant sans comprendre avant que la demi vélane ne l'attrape par le poignet pour l'attirer vers elle. Ginny se retrouva à moitié allongée sur la française, rouge comme une tomate. Elle avança presque timidement une main vers la joue de la demi vélane souriante. Alors qu'elle lui caressait doucement l'épaule, le souvenir de la blessure et du sang revint et la jeune Weasley en oublia totalement sa timidité. La jeune fille se jeta sur une Fleur étonné mais en tout point ravie.

La jeune Weasley embrassa son aînée sans se soucier des règles de la bienséance. En clair, la jeune fille dévora presque les lèvres de son amour. Celle-ci lui répondit avec un peu plus de retenue mais tout autant de passion. Les deux amoureuses ne cessaient de rejouer la scène du baiser lorsque Fleur stoppa l'une des mains baladeuses de la rouquine sur l'un de ses seins.

: Tu es sûre d'être prête ? Demanda d'une voix taraudée la demi vélane légèrement défaite.

Ginny ne prit pas la peine de répondre par la parole mais elle se redressa avant d'enlever avec pas mal de sous entendus le haut de son ensemble de nuit. La rouquine envoya valser le vêtement à travers la pièce tandis que les yeux de la demi vélane étaient irrémédiablement attirés par les seins dévoilés de sa compagne. Un feu de forêt s'embrasa chez la demi vélane. Ne lui laissant pas le temps de réagir, Ginny s'allongea de tout son long sur la française pour réclamer un autre baiser. Fleur le lui accorda volontiers avant de faire glisser ses mains sur la peau nue de la rouquine. Elle caressa d'abord sa nuque, puis son dos, ses reins, elle remonta vers les épaules avant de prendre la tête de Ginny à deux mains pour lui donner un baiser magistral.

Encore pantelante et essoufflée par ce dernier baiser, la rouquine ne résista pas lorsque Fleur la bascula sur le dos pour prendre le contrôle des évènements. La française se retrouva dans la position dominante et elle en profita pour déposer une armée de baisers sur le buste de la jeune gryffondor. Celle-ci découvrait une multitudes de nouvelles sensations toutes plus délicieuses les unes que les autres. Et elle n'était pas au bout de ses découvertes…

Fleur fit descendre sa main droite sur le cou de la gryffondor avant d'hésiter à la naissance du sein de sa rouquine. Celle-ci en profita pour se redresser, capturant ses lèvres en la renversant à son tour. Ginny avait reprit la position dominante. Elle déposa une multitude de baisers dans le cou de la demi vélane qui frissonna de plaisir. Ginny fit courir ses mains sur le buste de la française pour trouver les boutons de son chemisier. Elle les défit en distrayant la française d'un long et profond baiser. Elle se redressa soudain en enlevant le haut de son ensemble, dévoilant le soutient rouge blanc en dentelles de la demi vélane. La gryffondor dessina de ses doigts les motifs du sous vêtement fin, émerveillée par le touché soyeux. Fleur la laissa faire, amusée et électrisée par cette légère caresse.

Ginny finit par se lasser et elle passa un doigt sous le vêtement de la française. Celle-ci retint un instant sa respiration, espérant plus que tout sentir la main de la jeune fille partout sur elle. Elle avait tant attendu… Ginny fit lentement glisser le soutient gorge de la demi vélane, déposant un baiser à chaque centimètre découvert. N'y tenant plus, Fleur retira d'un geste sec le vêtement et elle l'envoya valdinguer sous les yeux surpris de la gryffondor. Celle-ci laissa finalement échapper un sourire amusé avant de plonger sur la poitrine de la française. Elle posa ses lèvres autour du téton de la demi vélane qui se cambra de plaisir. Ginny fit jouer ses lèvres autour du bouton rose, faisant pousser de petits gémissements à la demi vélane. Cette dernière passa ses mains dans les cheveux de feu de sa compagne, imprimant un mouvement plus marquer sur son sein qui la fit frissonner.

Ginny se releva au bout de quelques gémissements de plus pour capturer les lèvres entrouvertes de la demi vélane. Elles échangèrent un baiser enfiévré. Fleur passa ses mains sur la poitrine de la rouquine avant de les apposer au dos de la gryffondor pour l'attirer plus près d'elle. Elle la renversa doucement avant d'effectuer le même traitement qu'elle avait reçu de la part de la gryffondor sur celle-ci. Ginny crut que son cœur allait exploser.

: Fleur ! Souffla d'une voix défaillante la jeune Weasley.

La demi vélane sourit contre la poitrine de son amour avant de glisser sa main vers l'élastique du short de nuit de la jeune fille. Elle passa sa main dessous et caressa très lentement le bas de son ventre. Ginny en oublia tout autre chose. La main mutine se dirigea vers le duvet de poils roux et elle le caressa à son tour. Ginny laissa échapper une petite plainte de plaisir en murmurant des mots que Fleur ne comprit pas. Cette dernière accentua sa caresse en embrassant les lèvres de la rouquine. Celle-ci y répondit en insérant de force sa langue dans la bouche de Fleur. Le baiser accompagna la main de Fleur qui apprenait à la rouquine de nouvelles sensations. Les doigts de la demi vélane se firent plus précis et ils rencontrèrent le bouton de plaisir de la jeune rouquine. Ginny sentit son corps s'enflammer, ses lèvres quittèrent celles de Fleur pour laisser échapper un souffle rauque.

: Fleur, gémit soudain Ginny en sentant une vague de plaisir sur le point de la submerger.

La demi vélane reposa ses lèvres sur les siennes un court instant avant de baisser la tête vers la poitrine de la jeune fille. Le plaisir combiner que lui procuraient les lèvres et la main de la demi vélane eut raison de la rouquine qui cria sous la puissance de son orgasme.

: FLEUR !

Ginny se cambra à s'en briser la colonne vertébrale, tremblant légèrement sous la violence du plaisir qui la secouait. La rouquine resta un petit moment sans bouger, recherchant son souffle et ses esprits. Fleur se rallongea à côté de la rouquine en frissonnant un peu : un courrant d'air avait balayé la pièce. Elle lui passa une main légère sur les cheveux avant de s'avancer vers ses lèvres pour y déposer un chaste baiser. Ginny sembla se remettre de ses émotions et elle enlaça la demi vélane de ses bras encore tremblants. La rouquine enfouit sa tête dans le cou de la française, envahie par un bonheur si intense que des larmes lui échappèrent. Fleur sentit les larmes et elle s'inquiéta, repoussant la jeune rouquine pour la regarder dans les yeux.

: Ginny ? Interrogea la française en fronçant doucement les sourcils.

: Je t'aime tellement, Fleur, gémit la rouquine en la reprenant dans ses bras. Je suis si heureuse d'être avec toi, ici et maintenant…

: Ginny, soupira doucement la française, amusée malgré elle par le sentimentalisme poussé de son amour.

Fleur leva la tête de la jeune fille pour l'embrasser tendrement. Ginny passa une main sur les cheveux si longs de la française avant de se figer.

: Pourquoi trembles-tu ? Demanda soudain Fleur en observant intensément la rouquine.

Celle-ci ne répondit pas. Elle se jeta sur Fleur, la renversant tant son élan était grand et elle posa ses lèvres sur celles de Fleur en un baiser étrange, comme désespéré. Celle-ci apprécia le baiser en fermant les yeux mais quelque chose sembla heurter le dos de la jeune Weasley, faisant ouvrir des yeux étonnés à la demi vélane. Elle ne vit rien d'anormal mais un goût de sang se répandit peu à peu dans sa bouche tandis que Ginny pesait de tout son poids sur elle. La demi vélane s'écarta prestement, effrayée par le comportement de la rouquine. Elle redressa elle-même la tête de la jeune fille et constata que celle-ci demeurait sans réaction.

La demi vélane l'observa et elle resta un instant immobile, horrifiée devant la jeune rouquine. Celle-ci était totalement inconsciente, un fin filet de sang coulant de ses lèvres entrouvertes.


Fleur courrait vers les chambres des préfets si vite qu'elle manqua trébucher à de nombreuses reprises. Elle avait compris en redressant son amour qu'une ombrane les avait attaqué sans un bruit. Lorsqu'elle avait essayé de réveiller la gryffondor, elle avait remarqué la fenêtre de sa chambre ouverte.

Elle passa en trombe devant les portraits de nombreux sorciers célèbres qui la regardèrent passer avec étonnement. L'un des sorciers la suivit, passant de cadre en cadre en bousculant leurs occupants.

: Où courrez-vous ainsi, jeune professeur ? Demanda le sorciers aux habits élégants munit d'un chapeau haut de forme.

: Pouvez-vous… me devancer ? Répliqua d'une voix hachée la demi vélane.

: Oui…

: Rendez-vous dans le salon des préfets en chef, demanda la française en s'essoufflant. Réveillez les préfets en chef.

: Pourquoi diable ferais-je une chose pareille ? Demanda d'une voix guindée le vieux sorcier aux cheveux poivre et sel.

: Je vous en prie, c'est très important ! Insista Fleur d'une voix suppliante.

: Comme vous voudrez, mademoiselle, accepta le vieux sorcier d'une voix de gentleman.

Le vieux monsieur accéléra sa course dans les cadres, laissant en arrière la demi vélane, et d'autres le suivirent. Bientôt, une douzaine de portraits courraient de cadre en cadre vers le salon des préfets. Ils y arrivèrent bientôt et firent un vacarme pas possible pour réveiller les préfets en chef. Lizia Strent, la préfète en chef des Poufsouffle sortit la première de sa chambre en fronçant les sourcils.

: Mais qu'est-ce que vous faites ? Demanda-t-elle d'une voix agacée aux portraits déchaînés.

Ceux-ci ne répondirent pas et ils continuèrent leur vacarme. Draco sortit la tête de sa chambre en ronchonnant avant de sortir complètement en voyant les tableaux mis à sac. Le préfet en chef des Serdaigle sortit à son tour, très énervé :

: C'est pas bientôt fini !

: Mais à quoi vous jouez ? Demanda d'une voix plus posée Draco en fixant l'un des sorciers.

: Nous devons vous réveiller, répondit une sorcière au chignon défait.

: L'un des professeurs nous a demandé de réveiller les préfets en chef, expliqua le vieux sorcier aux cheveux poivre et sel.

: Mais…

Harry, qui venait de sortir de la chambre de Draco, n'eut pas le temps de finir : Fleur arrivait vers eux en courrant de toute la force de ses jambes. Les préfets la regardèrent approcher avec des airs surpris. La demi vélane s'arrêta devant eux et elle tenta de reprendre son souffle d'une respiration sifflante. Harry s'approcha d'elle en fronçant un sourcil étonné.

: Fleur ?

: Professeur Delacour, qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Lizia en se rapprochant également.

: Vite… une… attaque… souffla la française en articulant difficilement.

: Quoi ? S'étonna Draco.

: Mais qu'est-ce que…

Le préfet en chef de Serdaigle n'eut pas le temps de terminer sa phrase : la porte de la chambre d'Hermione s'ouvrit et Raziel en sortit sans faire de bruit, comme si elle ne voulait pas réveiller quelqu'un. La serpentard en t-shirt et pantalon large se retourna en interrogeant du regard tous les autres. Ceux-ci ne réagirent pas tout de suite en la voyant debout, étonnés de la voir à nouveau consciente. Raziel laissa un sourire flotter sur ses lèvres avant de rompre le silence.

: Que faites-vous tous ici à une heure pareille ? Questionna la française.

: Raziel ! Tu vas mieux ? Demanda Draco avec un soulagement palpable.

: Je vais bien…

: Raziel ! La coupa Fleur en se jetant sur elle, ses nerfs la lâchant un peu plus de seconde en seconde. Dieu merci, tu es enfin réveillée !

: Allons, calmes-toi, Fleur, répondit Raziel en lui tapant maladroitement dans le dos.

: Raziel, suis-moi ! Ordonna soudain Fleur en entraînant la serpentard d'une poigne ferme.

Les préfets en chef suivirent la demi vélane automatiquement. Celle-ci se retourna pour donner quelques ordres aux préfets en chef de Serdaigle et de Poufsouffle.

: Allez au bureau du directeur et dites lui que les ombranes ont encore attaqué, dites-lui de faire inspecter le parc, leur dit-elle avec autorité.

Ils partirent aussitôt, laissant Fleur en compagnie de Draco, Harry et Raziel.

: Mais qu'est-ce qu'il te prend, Fleur ? Demanda cette dernière avec une grimace de douleur.

: Ginny, souffla la demi vélane d'une voix douloureuse. C'est elle qui a été attaquée…

Raziel ne répondit pas, comprenant son angoisse. Elle accéléra sa course en ignorant la douleur et les autres l'imitèrent. Ils traversèrent une partie du château avant d'arriver à la chambre de la demi vélane. Fleur y rentra la première. Elle s'avança près du lit et observa l'inconsciente. Elle avait eut le temps de recouvrir sa nudité avant de partir. Raziel entra à son tour suivie de près par Draco et un Harry soucieux. Le survivant rejoignit la demi vélane avec une pointe d'angoisse pour la sœur de son meilleur ami.

Raziel s'avança vers le lit et elle se pencha au dessus de la rouquine. Elle écarta le drap qui la recouvrait avant que Fleur ne puisse l'arrêter, dévoilant sa semi nudité (elle a toujours son short de nuit). Draco et Harry se tournèrent pudiquement tandis que Raziel se baissait pour poser sa main sur le front de la rouquine. Une ride inquiète traversa son front avant qu'elle ne retourne la jeune fille pour poser sa main sur la blessure. Les draps étaient devenus rouges sous la jeune rouquine. Elle se concentra pour retrouver la lumière blanche mais rien n'y fit, ça ne marchait pas. Elle resta un moment tétanisée, craignant d'avoir échoué en ayant perdu ses pouvoirs. Elle réessaya mais ce fut aussi peu efficace.

: Que ce passe-t-il, Raziel ? Demanda la voix apeurée de Fleur.

: Je ne comprends pas, ça ne marche pas, répondit d'une voix paniquée la serpentard.

Elle se concentra à nouveau mais rien à faire. Fronçant les sourcils, elle observa la demi vélane qui semblait vraiment mal à l'aise.

: Je t'en pris, Raziel, souffla Fleur en laissant une larme rouler sur sa joue. Je ne veux pas la perdre…

Draco s'approcha d'elle pour lui serrer l'épaule d'une main rassurante et Harry s'approcha de la serpentard française.

: Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Lui demanda-t-il.

: Je n'en sais rien, répondit la jeune fille en réfléchissant à cent à l'heure.

Ses pensées dévièrent vers Hermione et ses mains s'illuminèrent d'une lueur argentée. Elle les observa un instant, stupéfaite, avant de les poser sur la blessure en concentrant ses pensées sur la gryffondor de son cœur. « Alors le déclencheur serait vraiment celui qui possède l'Echo du Cœur ? » Se demanda-t-elle en revenant à la blessure de Ginny. Elle fixait à présent ses pensées sur la blessure et le pouvoir de guérison, et ses mains luisirent d'une lumière blanche qu'ils reconnurent sans mal. La serpentard sentit le flux magique se déverser vers l'inconsciente avant de comprendre son erreur : elle voyait plusieurs points blancs danser devant ses yeux. Le flux de magie pur avait traversé son corps avant de venir dans ses mains : la blessure a demi guérie de son flanc ne supporta pas la violence du flux. « Une fois de plus, j'y suis allée sans aucun contrôle. Hermione à peut-être raison, finalement… » La magie se dissipa et Raziel se redressa en gardant la tête baissée, les mâchoires serrées pour ne pas haleter sous la douleur cuisante de son flanc droit. La magie avait traversée l'ensemble de son corps avant d'être transférée, occasionnant de graves dégâts à sa blessure encore fragile.

Fleur s'était rapprochée du lit et elle avait retourné la jeune Weasley avant de rabattre rapidement le drap sur elle. La jeune rouquine se réveilla deux ou trois minutes plus tard, légèrement désorientée. Elle lança un regard affolé en direction de la fenêtre avant de poser ses yeux sur Fleur.

: Tu vas bien ? Demanda la rouquine d'une voix faible.

: Idiote, reprocha Fleur avec un sourire pour adoucir l'insulte. C'est toi qui étais blessée…

Ginny tourna son regard vers Raziel et un petit sourire traversa son visage fatigué.

: Tu es toujours là quand il faut, fit la jeune gryffondor d'une voix endormie. Je me demande ce que nous ferions sans toi, Razi…

La rouquine tomba comme une masse avant de terminer sa phrase. Fleur prit place au bord du lit pour lui caresser les cheveux. La porte de la chambre s'ouvrit, livrant passage à Dumbledore et McGonagal suivis de près par les deux autres préfets en chef. Les deux professeurs s'approchèrent d'eux en renvoyant les deux préfets en chef de Serdaigle et Poufsouffle. Dumbledore se rapprocha de Ginny pour vérifier sa santé. Pendant ce temps, McGonagal vint au côté de Raziel en la voyant droite comme un I, la tête baissée. Elle posa une main sur l'épaule de la jeune française.

: Miss Riel ?

Raziel sursauta en l'entendant avant de lever des yeux légèrement voilés sur son professeur de métamorphose. Celle-ci s'inquiéta de ce voile et elle releva d'une main autoritaire le visage de la française. Elle planta son regard dans le sien mais Raziel se dégagea en bougonnant, ce qui rassura Minerva. La française se dirigeait déjà vers la porte lorsque Fleur la rappela. Raziel se tourna vers elle avec un sourcil levé.

: Merci, souffla la demi vélane en adressant un sourire reconnaissant à sa vieille amie.

Celle-ci secoua la tête en lui rendant son sourire et elle se tourna vers la porte. Elle fit un pas hésitant avant de sentir son équilibre s'échapper. Sa tête se mit à tourner et elle se sentit basculer en avant. Elle percuta de plein fouet la porte de la chambre sans pouvoir se rattraper. Harry s'élança vers elle avant qu'elle ne s'écroule au sol et il l'allongea sur le dos. Dumbledore le rejoignit immédiatement pour s'occuper de la jeune inconsciente.

: Qu'est-ce qu'elle a ? Demanda Draco en s'approchant d'eux en compagnie de McGonagal.

: Je ne sais pas, répondit Dumbledore d'une voix songeuse.

: Lorsqu'elle a voulut utiliser ses pouvoirs sur Ginny, ils n'ont pas marché tout de suite, fit Fleur en venant vers eux.

: Hm…

Dumbledore semblait réfléchir. Raziel bougea soudain la tête en fronçant les sourcils. Elle ouvrit les yeux et battit des paupières. Elle découvrit les autres penchés sur elle et un sourire apparu sur ses lèvres pour les rassurer.

: Ca devient une manie, souffla-t-elle avec une pointe d'agacement en se relevant lentement.

Dumbledore l'aida et elle lui adressa un sourire de remerciement. Elle se dirigea à nouveau vers la porte de sortie de la chambre de Fleur en faisant son possible pour combattre sa fatigue. Elle l'ouvrit et sortit de la chambre sans un mot de plus. Dumbledore, McGonagal, Harry et Draco sortirent eux aussi de la chambre de la demi vélane. Dumbledore demanda aux deux garçons de raccompagner Raziel, ce qu'ils acceptèrent aussitôt.

Ils rattrapèrent la française et lui tinrent compagnie jusqu'au salon des préfets en chef. Depuis un petit moment, Raziel avait la main crispée sur son flanc droit. Draco et Harry l'avaient remarqué mais ils ne dirent rien. Juste avant qu'elle ne rentre dans la chambre qu'elle partageait avec Hermione, sa main glissa de son flanc et ils virent du sang maculer la paume de sa main. Harry allait lui parler mais elle le devança.

: Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien, les rassura-t-elle avant de pousser la porte avant qu'ils ne répondent.

Elle referma la porte doucement et retourna vers le lit d'Hermione. Celle-ci n'avait pas bougé depuis qu'elle l'avait quittée. Raziel reprit place dans le lit sans réveiller son cœur et elle l'entoura de ses bras. Elle s'endormit presque aussitôt, épuisée.


Hermione avait dormi comme un loir après sa semaine de veille au chevet de la française. La gryffondor remua légèrement en sentant des bras l'entourer et elle se colla un peu plus à la personne. Elle bougea un peu en sentant une main sur ses cheveux et la main tomba sur son épaule avant de venir s'échouer au creux de son rein. Un petit sourire étira ses lèvres avant qu'elle n'ouvre les yeux. Le visage de Raziel lui faisait face, paisiblement endormi. Hermione resta un instant sans bouger, elle avait presque cru que son début de relation avec la serpentard n'était qu'un rêve. Elle passa sa main sur le visage de la française, caressant la joue, le nez, le front, les paupières, la bouche…

La gryffondor se redressa dans le lit pour allonger la française sur le dos. La dormeuse protesta sans grande conviction dans son sommeil sans pour autant se réveiller. Hermione se pencha au dessus d'elle et elle embrassa délicatement ses lèvres, le rouge aux joues. Sa main se posa sur les côtes de la française et elle glissa sur le tissu de son large t-shirt humide. « Humide ? » Hermione fronça les sourcils en se redressant pour voir de quoi il s'agissait. Elle inspira brutalement en voyant le sang sur la main de la française et sur son t-shirt. Mortifiée à l'idée qu'elle puisse être mourante, la préfète en chef l'appela désespérément d'une voix plus aigue que d'habitude en la secouant un peu.

: Raziel ! Raziel ! RAZIEL !

La française mit du temps à émerger de son sommeil lourd. Mais lorsque la voix de la gryffondor lui parvint à l'esprit, elle se réveilla immédiatement. La française ouvrit des yeux interrogateurs sur la gryffondor qui la secouait comme un prunier. Celle-ci arrêta avant de lui poser une myriade de questions. Raziel la fit taire en posant un doigt sur ses lèvres, comprenant l'attitude de la gryffondor en remarquant le sang séché recouvrant sa main.

: Ce n'est rien, Mione, l'apaisa la serpentard en attirant la gryffondor vers elle. Ginny était blessée tout à l'heure et j'ais du la soigner…

: Mais pourquoi saignes-tu ? Demanda Hermione d'une voix un peu plus calme en posant sa tête contre l'épaule de la française.

: Mes pouvoirs sont plus puissants, expliqua évasivement Raziel. Grâce à toi, ajouta-t-elle après un instant de réflexion.

Hermione releva la tête avec étonnement pour la fixer sans comprendre.

: Moi ? Répéta-t-elle d'un ton abasourdi.

: Oui, confirma Raziel en lui souriant. Dans sa lettre, grand-mère expliquait que lorsque j'aurai trouvé l'Echo du Cœur, mes pouvoirs évolueraient plus rapidement.

: L'Echo du Cœur ? Qu'est-ce que c'est ? Demanda Hermione en la fixant intensément, intéressée.

: C'est toi, répondit avec un petit rire la française. Tu ressens les battements de mon cœur, n'est-ce pas ?

: Heu… Oui, mais comment…

: Grand-mère m'a expliqué ce phénomène.

: Qu'est-ce que c'est, Raziel ? Pourquoi suis-je la seule à le ressentir ? Questionna la gryffondor en rivant son regard curieux à celui de la française.

Raziel ne répondit pas tout de suite. « Est-ce que je dois te parler de ma transformation ? Est-ce que je dois t'avouer mes craintes et mes doutes, Hermione ? » L'objet de ses pensées remua devant elle et la serpentard aux yeux polaires revint au présent, ayant prit sa décision.

: Ce phénomène n'apparaît que très rarement, commença la serpentard. Il survient lorsque le détenteur de pouvoirs semblables aux miens soigne à l'aide de ces mêmes pouvoirs la personne qu'il aime…

Un sourire ravi traversa le visage d'Hermione. Elle se pencha sur le visage de la serpentard et l'entoura de ses bras.

: Alors tu m'aimes ? Demanda la gryffondor dans un murmure sensuel.

: Tu en doutes ? Répliqua sur le même ton la serpentard en imitant son sourire.

Hermione secoua négativement la tête avant de se rapprocher dangereusement de ses lèvres.

: Plus maintenant, chuchota la gryffondor en sentant le souffle de la serpentard sur ses lèvres. Ca explique bien des choses…

Raziel s'avança subitement pour l'embrasser délicatement. Hermione répondit au baiser avec délice avant de reprendre la conversation.

: A quoi sert l'Echo du Cœur ?

: Il déclanche mes pouvoirs plus vite, répondit Raziel en fixant les lèvres de la préfète en chef. Il m'aide à me concentrer en quelque sorte. Même si en cet instant précis, il aurait plutôt tendance à me déconcentrer, rajouta-t-elle d'une voix chaude.

Elle s'avança à nouveau vers les lèvres d'Hermione mais celle-ci la retint.

: Ta blessure, lui rappela la brune avec un léger reproche.

: Hm, c'est vrai…

Raziel passa une main tremblante sur sa blessure en invoquant une fois encore la guérison. La lumière blanche fut là et cicatrisa la plaie avant de disparaître. Cette fois-ci, Raziel avait veillé à contrôler le flux magique et tout se passa bien. Hermione avait suivit le moindre de ses mouvements au mini mètre près, s'obligeant à patienter avant de pouvoir se jeter sur la française. Celle-ci avait à peine achevé la guérison qu'Hermione s'allongeait sur elle en emprisonnant son visage dans ses mains. Elle passa ses lèvres sur le front de la serpentard avant de les faire descendre vers ses lèvres.

Raziel frémit en sentant la langue de la gryffondor forcer le passage de ses lèvres et elle les ouvrit pour l'accueillir dignement. Le baiser était violent mais il ne rebuta aucune d'elles : il exprimait très bien le besoin qu'elles avaient l'une de l'autre. Hermione poussa encore un peu le baiser avant de faire glisser ses lèvres dans le cou de la française. Celle-ci poussa un petit soupir satisfait en passant ses mains sous la chemise de nuit de la gryffondor. Hermione la laissa lui caresser le dos avec plusieurs frémissements, bien décidée à embrasser chaque centimètre du buste de la française. Ses lèvres faisaient trembler la française et la gryffondor retira sans prévenir le t-shirt de la serpentard d'un geste pressé. Raziel lui lança un regard surpris mais Hermione replongea vers sa peau en rougissant sans un mot.

La préfète en chef se mit caresser la poitrine de la serpentard de ses mains, le feu aux joues. Un sourire amusé traversa le visage de Raziel en voyant la rougeur de la gryffondor avant qu'elle ne se cambre sous le plaisir des caresses prodiguées. Hermione s'enhardit prenant délicatement un téton de la française entre ses lèvres, le caressant doucement de sa langue. Un léger gémissement s'échappa des lèvres entrouvertes de la française, prouvant à la gryffondor qu'elle avait bien agi. Elle se mit en tête d'entendre à nouveau un gémissement de la serpentard et elle répéta son petit manège sur la poitrine de cette dernière de longues minutes. Au bout d'un moment, Raziel attrapa son amour par la nuque et elle la fit revenir vers ses lèvres. Elle lui donna un baiser monumental qui laissa la gryffondor pantelante. Profitant de sa faiblesse passagère, Raziel prit la position dominante après avoir enlevé la chemise de nuit de la préfète en chef. Hermione revint à la réalité en prenant une teinte rouge tomate étonnante. Raziel posa un doux baiser sur ses lèvres pour l'apaiser avant de descendre vers sa poitrine.

Hermione crut que son monde vacillait tant le plaisir était intense. Elle posa l'une de ses mains sur l'épaule découverte de la française pour la guider. Raziel cajolait l'un des tétons de ses lèvres tandis que sa main gauche s'occupait tendrement de l'autre. La gryffondor éprouvait quelques difficultés à conserver toute sa tête et elle poussa une petit gémissent lorsque Raziel lui mordit gentiment le sein. La serpentard abandonna la poitrine de sa compagne pour reprendre possession de ses lèvres en un langoureux baiser. Hermione l'avait emprisonné dans ses bras et elle la fit basculer sur le côté pour mieux apprécier le baiser. La gryffondor resserra son étreinte en prolongeant le baiser devenu sulfureux. Son cœur s'emballa lorsque l'une des mains de Raziel s'égara vers le bas de son ventre. La gryffondor eut un instant d'hésitation que la française remarqua aussitôt. Elle ramena sa main vers elle en se mettant sur un coude face à la gryffondor.

: Je suppose que ce sera la première fois, fit la française dans un chuchotement paisible en fixant les yeux chocolats de la préfète en chef.

Cette dernière se mit à rougir devant la serpentard, gênée. Certes elle l'aimait de tout son cœur mais elle ne savait pas si son corps était prêt. Elle ne savait pas comment savoir, d'ailleurs… Raziel attrapa doucement sa main et elle l'attira à elle pour l'enlacer en attendant que la gryffondor réponde. Celle-ci était désappointée par la question. Après quelques minutes de réflexion, elle répondit doucement contre l'épaule de Raziel.

: Oui, je ne l'ais jamais fait, répondit-t-elle d'une petite voix. Je n'ais jamais couché avec Ron, ajouta-t-elle en levant ses yeux vers la française.

: Vous êtes sortis longtemps ensemble ? Demanda Raziel en se mettant à lui caresser les cheveux.

: Six mois, répondit Hermione en appuyant sa tête contre l'épaule réconfortante de la française.

: Et vous ne l'avez jamais fait ? S'étonna Raziel sans cesser de lui caresser les cheveux.

: Non, j'ais toujours refusé, répliqua doucement Hermione.

: Pourquoi ?

: Je ne l'aimais pas comme ça, répondit d'une voix hésitante la gryffondor. Je ne l'aimais pas d'amour.

: Pourtant tu sortais avec lui, non ? Fit Raziel sans comprendre.

: Oui, j'avais accepté parce que je ne savais pas vraiment ce que j'éprouvais pour lui, expliqua calmement la gryffondor en traçant des signes sur la peau nue du bras de la française. Mais je n'ais jamais accepté de coucher avec lui parce que finalement… je ne l'aimais pas…

Un silence suivit ses paroles. Raziel attendait qu'elle continue.

: Je ne l'aimais pas comme je t'aime toi, acheva doucement la gryffondor en se redressant.

Elle déposa un baiser léger sur les lèvres de la serpentard en souriant. Raziel lui rendit son sourire, radieuse.

: Je n'ais pas peur de le faire avec toi, Raziel, murmura Hermione en s'asseyant en tailleur sur le lit, vêtue de sa seule culotte.

Raziel l'imita en s'asseyant en face d'elle. La française avait réussi à garder son pantalon, jusqu'à présent. Elle fixait son cœur sans ciller, brûlante de désir pour elle.

: Hermione…

La gryffondor l'observait sans un mot. Raziel voulait continuer mais une boule se forma dans sa gorge. Elle voulait lui montrer à quel point elle l'aimait mais sa plus grande peur revint en elle et elle se diffusa dans ses veines comme de la glace pilée. La serpentard frissonna violemment face à ses démons, les seuls dont elle ait réellement peur. Hermione se rapprocha d'elle et elle l'entoura de ses bras pour essayer de la réchauffer, croyant qu'elle avait froid. Raziel esquissa un sourire en remerciant tous les dieux qu'elle connaissait pour avoir rencontrer Hermione. Elle attrapa la main de la gryffondor et elle la posa sur sa joue en la maintenant à cette place. Hermione lui sourit et elle se pencha pour embrasser son cou dénudé. Ses lèvres dévièrent d'elles-mêmes vers la poitrine de la serpentard tandis que sa main explorait le ventre de la française. Hermione poussa sa main plus bas encore, rouge de gêne et en même temps si impatiente de tout connaître de celle qui enflammait son cœur.

Raziel la laissa faire, amusée de la voir prendre les devant. Hermione passa une main légère sur l'intimité de Raziel et celle-ci poussa un petit gémissement d'impatience. La gryffondor retira le pantalon d'une main rendue habile par l'urgence. Le pantalon alla s'échouer non loin du lit alors que la préfète en chef passait déjà une main caressante sur les cuisses fines de la française. Elle posa quelques baisers dessus avant de s'intéresser à la culotte de la serpentard. Rouge pivoine, Hermione retira également le sous vêtement, mettant la serpentard complètement nue. Elle observa un instant le corps de la française, oubliant sa timidité au fur et à mesure que les choses se précisaient. Raziel esquissa un sourire avant de se dresser brusquement sur le lit pour voler un baiser à la gryffondor. Hermione y répondit et Raziel en profita pour lui retirer de force sa propre culotte. Cette dernière alla rejoindre les affaires de Raziel avant qu'Hermione ne reprenne les commandes en s'allongeant sur la serpentard.

Leurs esprits s'échauffèrent en sentant le corps de l'autre complètement nu contre le leur et Hermione reprit la ou elle en était. Elle descendit une main curieuse vers l'intimité de Raziel et passa une main légère sur la toison de la serpentard, faisant frémir cette dernière. Hermione passa plusieurs fois sa main sur les grandes lèvres, les titillant gentiment avant de passer un doigt hésitant entre elles. Raziel renversa la tête en arrière en sentant une décharge se répandre en elle lorsque le doigt de la gryffondor caressa son lambeau de chair. Hermione s'arrêta, hésitante. Elle voulait aller jusqu'au bout mais elle ne savait pas comment agir.

Raziel se releva et elle s'empara de ses lèvres en la couchant doucement sur le lit. Elle passa une main sur son sein droit avant de descendre chatouiller son nombril. La française passa ses lèvres sur le cou de la gryffondor avant de lui murmurer à l'oreille.

: Laisse-moi faire…

Hermione hocha la tête en guise de réponse, trop excitée pour pouvoir parler. Raziel descendit vers le ventre de la gryffondor et elle y déposa une chaude traînée de baisers. Ses mains caressèrent les reins de la préfète en chef avant de descendre vers son intimité.

Elle l'initia en douceur aux plaisirs de la chair, lui apprenant les gestes. Raziel lui apprit l'amour et la gryffondor entrevit pour la première fois la puissance du mot amour. Jamais elle n'aurait imaginé, même dans ses rêves les plus insensés, qu'un sentiment de plénitude, d'extase et de bonheur mêlés pouvait être possible. Et pourtant, se sentiment la prit entre les bras de Raziel. Elle, une étrange inconnue qui n'était rien pour elle voilà encore quelques mois, était devenu l'un des piliers fondamentaux de son monde.

Tandis qu'elle se remettait de ses intenses émotions contre l'épaule de la française, une larme de joie roula sur sa joue avant d'aller s'échouer sur le cou de Raziel. Celle-ci lui releva la tête et la gryffondor put voir un doux sourire sur ses lèvres. Ne voulant pas briser trop tôt cette part de magie qui n'appartenait d'ordinaire qu'aux rêves, Raziel embrassa délicatement ses lèvres sans dire un mot. Hermione y répondit avec un bonheur presque irréel, entourant la française de ses bras. Raziel glissa soudain ses lèvres vers l'oreille de la gryffondor.

: Je t'en pris, je n'en peux plus, Mione, murmura-t-elle d'une voix tendue.

La gryffondor resta un instant figée à l'idée de faire quelque chose de travers mais Raziel ne fit pas cas de ses hésitations et elle reprit le contrôle de ses lèvres. Rapidement et presque inconsciemment, Hermione refit les mêmes gestes que Raziel avant elle et cette dernière fut libérée du feu qui brûlait en elle. Elle reposa la tête contre l'oreiller avec un léger sourire flottant sur ses lèvres. « Jamais je n'avait ressentit ça auparavant… » La française retrouvait peu à peu un souffle normal. Hermione arrangea la couverture sur elles avant de venir se blottir contre la serpentard française.

Elles restèrent ainsi jusqu'au déjeuner avant de consentir à se lever pour rejoindre les autres dans la Grande Salle.


Adeux jours de Noël, la Grande Salle était en grande partie vide, la plupart des élèves étant retournés dans leurs familles pour les fêtes de fin d'année. Seule la longue table des professeurs affichait complet. Lorsqu'elles entrèrent dans la longue salle, toutes les têtes se tournèrent vers elles. Beaucoup de professeurs sourirent de soulagement en voyant la française en pleine forme. Raphaël bondit littéralement du banc des gryffondor pour s'élancer à toute vitesse vers sa sœur. Il se jeta sur elle en criant son nom et Hermione s'éloigna d'eux pour se rendre à la table des gryffondors avec un regard légèrement désolé adressé à la française.

Celle-ci y répondit de la même façon avant de reporter son attention sur son jeune frère qui ne cessait de trembler par saccades. Elle lui caressa les cheveux en murmurant des paroles rassurantes pour essayer de le calmer. Le jeune homme aux cheveux bleu foncés n'en desserra pas moins son étreinte même si ses tremblement s'espaçaient petit à petit.

: Tu m'as fait si peur, Raziel, souffla son cadet d'un ton de reproche. Ne refais jamais ça ! S'il te plait, promets moi que tu ne le referas plus !

Raziel se sentit vraiment coupable en entendant ses paroles. Elle devinait ce qu'il avait pu ressentir durant son coma et elle commençait réellement à culpabiliser. « Il faut absolument que je sois plus prudente. Je ne veux pas qu'ils souffrent à cause de moi… Raphaël, je suis désolée, petit frère… »

: Excuses-moi, Raphaël, lui répondit-elle en lui rendant son étreinte. Je serais plus prudente, promis.

Le jeune français releva la tête et il adressa un sourire rassuré à son aînée. Elle le poussa vers sa table pour qu'il aille manger avant de se rendre à la table des serpentards. Draco l'accueillit avec un sourire avant de chercher la moindre trace de sang sur ses vêtements d'un regard soupçonneux. Raziel éclata de rire devant son manège. Lui-même avait un petit sourire au coin des lèvres.

: Ne t'inquiète pas, je suis totalement guérie, le rassura-t-elle en prenant place à côté de lui.

: Tant mieux, ça devenait inquiétant, lui répondit-il en se servant dans le plat le plus proche.

: Rien de nouveau ? Demanda-t-elle en lançant un regard à une certaine gryffondor brune.

: Non, si ce n'est la routine habituelle : une autre attaque, répondit-il d'un ton blasé.

: Où ça ? Demanda-t-elle en prenant la cuillère qu'il lui tendait.

: Aux Etats-Unis, je crois, répondit-il en coupant son morceau de poulet. A Los Angeles…

Raziel laissa échapper un sifflement impressionné en entendant la mauvaise nouvelle.

: Si loin ? S'étonna-t-elle.

: Les mangemorts sont comme les mauvaises herbes, fit-il d'une voix sombre. Ils poussent partout…

Raziel reporta son attention sur Hermione sans se préoccuper de son assiette. Draco n'y fit pas attention, étant lui-même occupé à observer le survivant. Le repas se termina rapidement et la plupart des élèves passant leurs vacances au château sortirent pour profiter du soleil dans le parc.

Dumbledore en profita pour réunir le groupe d'amis dans son bureau…


Les sept rapports concernant les Portes s'étalaient sur le bureau du lord noir dans un savant désordre. Le seigneur noir faisait les cents pas dans son bureau : il venait d'apprendre l'échec de Nagini. Comprenant l'absence prolongée du reptile géant, Voldemort fit un violent effort sur lui-même pour ne pas réduire la pièce en cendres.

Les recherches qu'il avait demandé à Lucius d'effectuer portaient enfin leurs fruits : ils s'avaient à présent où étaient les portes et comment les ouvrir. Il ne leur restait plus que cela à faire et ce monde qu'il convoitait depuis toujours tomberait enfin entre ses mains. « Et Harry Potter ne sera plus qu'un souvenir... » Longtemps il avait rêvé de cet instant mais ce n'était encore qu'un projet. « En cours de réalisation » se dit-il avec un sourire glacial.

Le lord noir retourna vers son bureau et il examina une fois encore les sept rapports. Il savait à présent que la partie n'était pas encore jouée.

« Vous avez gagné la bataille, Dumbledore. Que la guerre commence ! » Pensa le lord en partant d'un fou rire presque dément.


Dumbledore observait le petit groupe du survivant en silence dans son bureau éclairé par un soleil déclinant. Ceux-ci lui rendaient son regard sans savoir ce qu'ils faisaient là. Le directeur de Poudlard toussota finalement avant de prendre la parole d'une voix posée, comme à l'habitude.

: Je crains que l'affront de cette dernière défaite ne rende Voldemort plus entreprenant, à l'avenir, fit le directeur en se levant pour aller se placer devant la fenêtre de son bureau.

Ils le suivirent des yeux sans un mot, attendant la suite.

: Je ne sais ce que nous devrons affronter mais ce ne sera certes plus aussi facile, poursuivit le directeur en observant le parc. Nous avons échappés à de nombreuses attaques mais ce n'est pas la fin…

Un coup léger frappé à la porte du bureau l'interrompit. Il autorisa l'intrus à entrer et Rogue apparut dans l'encadrement de la porte avant de s'avancer dans la pièce, suivi de près par le professeur McGonagal. Ils saluèrent tous les deux Dumbledore d'un hochement de tête avant que Rogue ne prenne la parole.

: Elle est introuvable, Albus, fit le maître de potion en ignorant superbement Harry et son groupe. J'ai cherché partout : introuvable.

: Tant pis, soupira Dumbledore en revenant vers son bureau pour se rasseoir.

Il invita les deux professeurs à en faire autant avant de reprendre là où il en était.

: Les choses vont sans doute s'accélérer à partir de maintenant, déclara le directeur en fixant Harry dans les yeux. Je ne peux prévoir quelles seront nos épreuves mais tu devra faire en sorte de toutes les surmonter, Harry. Vous devrez tous les deux les surmonter, ajouta-t-il en tournant son regard vers Raziel.

Les deux intéressés se regardèrent silencieusement sous les regards attentifs des autres. Harry esquissa alors un sourire qui ressemblait à une sorte de défis en fixant son amie française. Raziel compris parfaitement le message et elle y répondit par le même sourire. Ils se regardèrent encore un peu en silence, amusés par l'accord silencieux qu'ils venaient de conclurent. Leurs amis et les professeurs observèrent l'échange. Ils savaient bien que ces deux-là manigançaient quelque chose mais ils n'avaient aucune preuve et ils savaient parfaitement que les deux en question ne diraient rien.

Des bruits de pas précipités claquant sur les dalles du château retentirent dans le couloir menant au bureau du directeur. Des éclats de voix se firent entendre entre au moins trois personnes tandis que les pas se rapprochaient rapidement. La porte du bureau s'ouvrit brutalement tandis que Rusard essayait d'interdire l'entrée aux inconnus. Ils étaient trois et portaient la tenue des Aurors.

: Mais que… Commença Dumbledore d'une voix étonnée.

Le premier d'entre eux s'avança au centre de la pièce alors que le directeur se levait de son fauteuil avec une expression surprise. Rogue et McGonagal firent de même, également étonnés par cette irruption soudaine dans le bureau d'Albus. Les trois Aurors encadrèrent Draco s'en s'occuper des protestations des professeurs et de Rusard.

Le serpentard blond, lui, n'en menait pas large. Il craignait depuis un bon bout de temps que cela arrive et voilà que ses craintes se matérialisaient. Il resta immobile sur sa chaise, tétanisé par une foule de souvenirs qu'il avait depuis longtemps banni de sa mémoire. Ses amis, quand à eux, restaient figés par la surprise.

: Draco Malfoy ? Demanda celui qui se tenait face au serpentard.

Celui-ci hocha imperceptiblement la tête sans pour autant rendre son regard à l'Auror. A côté de lui, Harry était de plus en plus inquiet. « Pourquoi ces trois Aurors se comporte ainsi ? Drac… J'espère que tu n'as rien fait… »

: Nous avons ordre de vous emmener à Askaban sur le champ, déclara d'une voix professionnelle l'Auror.

: Pour quel motif ? Demanda Dumbledore en contournant son bureau tandis que tout le monde posait un regard éberlué sur l'Auror.

: Draco Malfoy, vous avez été reconnu coupable par le Magenmagot du meurtre de votre mère, Narcissa Malfoy, déclara d'un ton officiel l'Auror à la droite de Draco.

Un « Quoi ? » général retentit dans la pièce. Le troisième Auror prit Draco par le bras pour le faire se lever. Dumbledore tenta de s'interposer au même titre que Rogue mais les Aurors les repoussèrent aussitôt.

: Ce jeune homme est déclaré meurtrier et si vous voulez le revoir, il vous faudra lui rendre visite à Askaban, fit d'un ton ferme le premier Auror.

: Mais…

Les Aurors forcèrent le passage pour partir du bureau en déconseillant aux professeurs de les empêcher de faire leur travail. Ils sortirent sans un mot de plus et Draco les suivit sans la moindre résistance, tourmenté par sa conscience, ses doutes et son amertume.

Dans le bureau, personne ne parla ni ne bougea. Tout le monde était atterré. Harry n'avait pas émit le moindre son mais son cerveau tournait à cent à l'heure. « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ridicule ? Draco n'aurait jamais pu faire une chose pareille… Il… Draco… » Des larmes se formèrent dans les yeux émeraudes du survivant. « Draco, pourquoi n'as-tu rien dit lorsqu'ils sont venus te chercher ? »

Ses amis se regardaient tous avec des airs ahuris sans savoir quoi dire. Au dehors, le crépuscule commençait à tomber au dessus du grand lac impassible. Les rayons déclinant du soleil se retirèrent du domaine de Poudlard au moment où Harry se leva pour partir du bureau en courrant. Ses amis le suivirent après un temps de réaction relativement court. Ils retrouvèrent le survivant blotti au pied du chêne dégarni, la tête entre les bras. Ils s'assirent près de lui sans un mot, ne sachant pas comment le consoler.


Le manteau orangé planant sur l'horizon virait peu à peu au rouge sang au fur et à mesure que le serpentard blond voyait se rapprocher Askaban.


Et une double rime pour clore ce tome 1 (ouah ! mon côté littéraire refais surface !)

YES ! Enfin fini ! (prend son balai et entame une valse au milieu du salon) complètement à l'ouest la pauvre fille (ouais, au sud ouest, plus précisément, lol)

Vila ! Tome 1 terminé ! En espérant que cela vous a plu !

Grosses bises aux reviewers et à tous ceux qui ont lu sans poster de reviews !

A bientôt pour le Tome 2 !

Bises,

Lumenor.