Bonjour, Voici une nouvelle fanfiction, sur un Drarry en UA sans magie. Attention présence de lemon.


Harry marchait dans le parc de cette école majestueuse, n'en revenant toujours pas d'avoir obtenu une bourse au mérite pour pouvoir étudier le commerce international.

Remontant la majestueuse allée centrale bordée d'arbres probablement centenaires, autour de laquelle s'étendait un parc à perte de vue, il croisa des groupes d'élèves qui le regardaient du coin de l'œil. Ajustant sa veste en tweed démodée, il ne se laissa pas démonter et s'arrêta devant le château en pierre.

Au-dessus de la grande porte en bois, un panneau annonçait « Poudlard - école de commerce et de droit - Licence - Bachelor- Master - MBA - depuis Merlin »

Bien que perplexe sur Merlin, il s'empêcha de prendre en photo le panneau pour ne pas paraître plus étranger à ce monde qu'il ne l'était déjà.

Rentrant dans le hall gigantesque, il vit que tout était dans la démesure. La taille du hall, la hauteur du plafond, les grandes fenêtres cintrées, l'escalier gigantesque qui montait dans les étages, les plafonniers à pampilles. Était-ce du cristal ? Des tableaux de maîtres suspendus aux murs, à faire pâlir d'envie un musée. Il eut l'impression d'avoir basculé au 19ème siècle en voyant des torchères et des armures au détour d'un couloir.

Légèrement perdu, il se dirigea vers un stand où une banderole « nouveaux élèves » était tendue derrière, portant un blason qu'il n'avait vu que sur son uniforme, sans pour autant savoir sa signification.

— Hum, bonjour, je suis Harry Potter, je suis inscrit en master.

— Lequel ?

— Pardon ?

— Lequel de master, il y a le master sur l'industrie du luxe, le master en commerce international, le master en droit, le master de…

— Commerce, coupa Harry.

L'étudiant, nommé Marcus, qui d'après son badge était en deuxième année du master de l'industrie du luxe, fouilla dans un tas de dossiers derrière lui, puis rassembla des éléments disposés à droite à gauche dans une logique que lui seul pouvait comprendre. Il portait déjà la veste costard imposée par l'école avec cousu dessus les armoiries de l'école, qu'il avait dû commander dans le seul tailleur de Londres travaillant pour l'établissement. Une veste de costume, une chemise aussi avec les armoiries, cravate, un pantalon droit beige, des chaussures formelles, et un hiver un pull col V gris brodé lui aussi avec les écussons. Bottines, mocassins, derbies… et pour les filles, c'était peu ou prou la même tenue, avec une jupe ou un pantalon au choix.

— Alors, Harry Potter, interne, commença Marcus en déposant un à un les documents devant Harry, en le tirant de sa contemplation.

— Plan de l'école, emploi du temps, règlement intérieur, règlement des dortoirs. Clef de la chambre, à ne pas perdre, sinon le double est facturé 50 euros. Carte d'étudiant, justificatif de scolarité. Des questions ?

— Euh non. Si ! Comment savoir dans quelle chambre je suis ?

— C'est écrit sur ta carte d'étudiant.

Perplexe, Harry baisse les yeux sur le bout de plastique, la prenant en main. Outre sa classe, son identité et sa photo, le nom « serpentard » était inscrit.

— 23, serpentard ? Qu'est-ce Serpentard ?

— Serpentard est un des quatre dortoirs de l'école. Il y a aussi gryffondor, Serdaigle, et poufsouffle. Tu soutiendras ton dortoir lors des tournois sportifs, tu participeras aux soirées organisées, travailleras dans la salle commune, et encore d'autres choses que tu découvriras au fur et à mesure.

— Et jusqu'à quelle heure peut-on rentrer aux dortoirs ?

— Les grilles de l'école ferment à 20 heures, mais il est possible de rentrer jusqu'à 22 heures grâce à ta carte d'étudiant. Ensuite si tu veux rentrer plus tard il faut sonner à la cloche du concierge Rusard, mais c'est à tes risques et périls, il n'est pas très aimable. Après si tu veux découcher tu es responsable de ta scolarité. Il n'y aura personne pour te sermonner si tu sors en soirée toute la nuit.

— Et pour le week-end, est-ce que…

— Écoute Potter tu es bien sympa, mais je suis seul à accueillir les petits nouveaux, et tu auras toutes tes réponses dans le règlement du dortoir et celui intérieur. Si tu as encore des questions après, tu pourras venir poser des questions au bureau des élèves. Maintenant ouste.

Le remerciant, Harry quitta le stand pour aller voir les autres. Il y avait une association sportive, le fameux bureau des élèves, un stand pour l'accueil des anciens élèves, et encore d'autres stands dont il passa rapidement pour prendre les brochures, pensant que cela pouvait toujours servir.

Sortant le plan de l'école qui faisait trois feuilles A4 recto verso, il prit la direction de son dortoir, tout en jetant des coups d'œil à droite à gauche pour commencer à repérer les lieux les plus intéressants.

Harry souffla doucement, émerveillé, encore incrédule d'avoir réussi le concours d'entrée et d'être également admis en tant que boursier, cette dernière permettant de prendre en charge la totalité de ses frais de scolarité et du dortoir. Néanmoins, pour pouvoir payer la cafétéria, les uniformes et aussi mettre de l'argent de côté pour son futur, il travaillait presque chaque soir en tant que serveur dans un restaurant trois étoiles de la ville.

Cette école était réputée et tout le monde connaissait son nom, même à l'autre bout de l'Angleterre. Presque tous les élèves sortant de ces formations trouvaient un emploi dans l'année suivante. Des grands dirigeants de société étaient passés par cette école : Groupe Malfoy, Avery et fils, Barjow et Beurk associés, Rosier S.A… toutes des entreprises cotées en bourse.

Quand enfin il trouva les dortoirs, il eut le souffle coupé. De gros fauteuils anciens et des canapés capitonnés. Une imposante cheminée en pierre, des tables en bois massif. Un tapis luxueux, des tableaux de grands peintres français, le tout sous ce qui semblait être des anciens cahots réhabilités. Absolument tout respirait le luxe et l'opulence. Mais l'ambiance était étrangement chaleureuse, et il se voyait déjà traîner sur les canapés avec ses nouveaux amis, faire des soirées, et agiter les banderoles « Serpentard » lors des tournois de sport.

Prenant les escaliers qui montaient et dont un panneau proche indiquait « garçons » il parcourut les portes en bois regardant le numéro écrit en lettres d'acier doré avec à chaque fois un petit serpent dessous, emblème de leur dortoir. Il ne savait pas comment la direction avait réparti les élèves, peut-être avec ce drôle de test de personnalité qui avait composé les épreuves d'admission.

— 3, 4… 7…

Quand enfin il arriva devant la porte en bois numéro 23, il essaya d'actionner le pêne sans arriver à ouvrir la porte. Fouillant dans ses poches, il sortit la clef où pendait un porte-clef avec une étiquette à remplir avec son nom et sa classe, il déverrouilla la porte puis entra dans la chambre, avec s'il vous plaît, dressing, salle de bain, et fenêtre donnant sur le parc et le terrain d'athlétisme.

— Je rêve éveiller.

Dans une illumination, Harry sortit son téléphone portable et composa un numéro en s'asseyant sur le lit moelleux à souhait.

— Allô Siri ? Oui, tu devrais voir, c'est formidable ! Je peux passer prendre des affaires ? Non ne commence pas à pleurer, non… Bon, passe-moi Remus. Oui Rem ? Vous êtes à la maison? Génial, j'arrive. D'ici une bonne heure.

Se relevant il regarda d'un air critique le lit, se doutant que les draps, couettes et oreillers n'étaient pas fournis. Prenant une note dans son téléphone, il se releva, empocha le règlement du dortoir et sorti de la chambre, laissant son cartable et les autres papiers sur le bureau.

— Fais attention bon sang ! s'exclama une voix quand il se retourna après avoir fermé à clef.

Remettant ses lunettes droites, il détailla le jeune homme aux cheveux presque blancs dans lequel il venait de rentrer.

— Excuse-moi, je suis Harry, je viens de rentrer en première année de master, c'est vraiment incroyable cette école, il y a …

— Tu as dû te tromper, la fac publique ce n'est pas ici, renifla le blond avec condescendance.

— Oui je suis boursier et alors ? Oui j'ai une veste qui n'est peut-être plus à la mode. Mais j'ai tout comme toi réussi le concours d'entrée et je te signale pour ta gouverne que je suis arrivé 5e sur 45 pour mon master. Ma présence ne te plaît pas ? L'école semble assez grande pour ne pas me croiser.

— Sais-tu au moins qui je suis pour me parler comme ça ?

— Je devrais ?

L'air affligé de son camarade lui fit secouer la tête. Il commença à reprendre son chemin quand la voix de son camarade retentit.

— Je suis Draco Malfoy. Je suis arrivé 1er dans tous les concours d'entrée, j'ai même eu des offres d'université étrangères renommées.

— Eh bien enchanté de te rencontrer Draco Malfoy. Moi, c'est Harry Potter et je compte bien décrocher haut la main mon master en commerce international que ça te plaise ou non. Mais si tu as peur que je te fasse de l'ombre, il n'est pas trop tard pour changer d'école.

Repartant vers la sortie, il ne vit pas l'air interdit de son camarade et voisin de chambre.

L'université Poudlard était plutôt éloignée du centre-ville de Londres. Heureusement, deux lignes de bus desservaient l'établissement, ce qui permettait de ne pas devoir attendre trop longtemps.

Dans le bus, Harry laissa ses pensées vaquer tout en lisant d'un air distrait le règlement du dortoir. En soi il y avait beaucoup de règles de bon sens : ne pas laisser la fenêtre ouverte si on n'est pas dans la chambre, ne pas fumer dans la chambre ou l'établissement… Certaines étaient plus incongrues, tél que ne pas jurer sur Salazar, même s'il n'avait aucune idée de qui était ce Salazar.

Descendant du bus, il marcha encore un peu avant de rentrer dans l'appartement situé 12 square grimaud.

— Harry tu m'as tellement manqué ! s'exclama une voix en l'enlaçant sitôt la porte d'entrée passée.

— Siri, tu l'étouffes, déclara gentiment Remus en voyant l'air de détresse de leur fils adoptif.

— Tu as besoin d'aide pour ramener quelques affaires ?

— Je vais tout mettre dans une valise, ça rentrera largement.

Sirius secoua la tête comme pour refuser ce fait.

— Laisse-moi te raccompagner en voiture, comme ça, nous pourrons voir la fameuse université. Tu as besoin qu'on passe au supermarché ?

Durant une petite heure, les trois hommes rassemblèrent ce dont Harry allait avoir besoin pour l'année à venir. Une valise remplie de vêtements, de livres sur le commerce, le management, même sur les lois, quelques romans pour décompresser, mais surtout le cadre photo de ses parents, décédés alors qu'il n'était qu'un bébé. Il avait miraculeusement survécu, ne récoltant qu'une cicatrice en forme d'éclair. Sa garde avait été confiée à Sirius Black, son parrain, marié à Remus Lupin, qui l'avait élevé comme leur propre enfant.

— ils sont fiers de toi, j'en suis sûr, déclara Remus, en interrompant ses réflexions.

— Je l'espère.

— Aller, en route mauvaise troupe, s'exclama Sirius, en prenant la valise d'office.

— Tu n'oublies pas quelque chose, Sirius ? Déclara Remus avec un regard appuyé.

Interloqué, ce dernier regarda autour de lui, sans comprendre. Harry regardait également Remus avec un air interrogateur, ne comprenant pas non plus.

— Tu as oublié tu sais quoi, rangé tu sais où.

Aussitôt Sirius fit un grand « Oh » silencieux, avant de disparaître en direction des chambres.

— Retrouvé ! cria Sirius. On peut y aller.

Le regard malicieux des deux hommes fit s'interroger à Harry de ce qu'était le mystérieux sac que Sirius avait dans les mains.

Le trajet en voiture fut bien plus rapide qu'en bus, et le groupe trouva facilement de la place pour se garer devant. Ils descendirent la valise ainsi que le petit sac de voyage contenant ce qui ne rentrait pas dans la valise, la place ayant été majoritairement prise par la couette, l'oreiller et les draps.

— Bah dit donc, siffla Sirius en détaillant le bâtiment. Ça n'a pas bougé d'un pouce depuis le temps. Ça te rappelle des souvenirs, n'est-ce pas Rem ?

— Vous avez été à Poudlard aussi ? S'étonna Harry d'un air ahuri.

— Bien sûr, tu crois qu'on s'est rencontré où ? Et comment on a connu tes parents ? Déclara Sirius. Avec ton père, Remus et Peter, nous étions les maraudeurs.

— Les maraudeurs ? Répéta Harry sans comprendre.

— Allons voir si cette vieille peau de McGonagall enseigne toujours l'économie ! s'exclama Remus.

— Et racontons à Harry les aventures des maraudeurs ! D'ailleurs tu es dans quel dortoir ?

— Serpentard.

— Ah. Bon. Je suppose que c'est toujours mieux que ces premiers de la classe de Serdaigle et ces passifs de Poufsouffle. Par contre, tu peux faire une croix sur l'héritage.

— Regardant ses parents adoptifs, Harry ne savait pas trop si Sirius plaisantait ou non.