Soirée de rentrée
James vit Lily sortir. Pourquoi partait-elle avant la fin du festin ?
-Euh, les gars, j'suis fatigué… Je pars me coucher.
-Cornedrue, tu viens à notre petite mission, OK ? Pas question que tu nous lâches , dit Sirius.
-Pas de problème, je serai là à temps… On se retrouve dans le dortoir ? On aura plus qu'à fausser compagnie à Arthur.
-D'accord, mais la fin du repas sera pas aussi drôle sans toi.
-Je t'assure, depuis que t'es amoureux, t'es vraiment plus drôle…, dit Peter.
-Si tu le dis… A plus tard.
Il quitta la grande salle à toute allure pour rejoindre Lily.
-Hey, Evans ! Ca va pas ?
-Potter, fiche-moi la paix. Quand est-ce que tu vas te rendre compte que je n'ai pas la moindre envie que tu me parles ?
-Pas la peine de monter sur tes grands chevaux. J'ai juste vu que tu partais avant la fin du festin, je me disais qu'il devait y avoir quelque chose qui cloche.
-Ce qui cloche, Potter ? Ce qui cloche, c'est justement toi ! J'ai passé la soirée à essayer d'éviter tes regards ! Tu sais ce que c'est de se sentir fixée en permanence ?
-Je crois, oui… Je suis souvent au centre de l'attention…, dit-il avec un air suffisant.
-Non mais c'est quoi ça, Potter ? Encore une manifestation de ton nombrilisme ? Fais attention, un jour ta tête va tellement enfler que tu vas finir par t'envoler !
-Moiêtre nombriliste ? Non mais ça va pas ?
-Parfaitement ! Je suis sure que tu ne te rends pas compte à quel point tu peux être répugnant quand tu le veux bien ! Encore en juin,…
-C'est du passé ! Je suis plus comme… Il se tût sous son regard plein de reproche.
-Oui, bon… Peutêtre que je suis encore un peu comme ça… Mais je suis sûr de pouvoir m'améliorer !
Elle éclata d'un grand rire.
-T'améliorer ? dit-elle en gloussant. Tu veux dire que toi, James Potter, tu pourrais être un peu moins insupportable ? Tu me prends vraiment pour une de ces gamines naïves qui te courent après à longueur de journée et à qui tu glisses des mots doux à l'oreille ?
-Je ne fais pas ça du tout ! C'est Patm… Sirius qui fait ça !
-Et alors, toi et lui, vous êtes pareils ! Je tiens à te donner un conseil d'amie, Potter…
-Alors on est amis, donc…, dit-il de sa voix la plus mielleuse.
-Je te savais bête, mais pas au point de ne pas connaître la plus élémentaire des expressions ! Donc, reprenons : je tiens à te donner un conseil, ne…
-Je préférais la première fois, quand tu disais qu'on était amis…
-Oh Potter ! Ferme-là ! Alors, le conseil, c'est de ne plus m'approcher à moins de dix mètres si tu ne veux pas te prendre une baffe comme ça ! Et elle le gifla aussi fort qu'elle le put, avant de s'enfuir en courant.
-Hey, Evans! Ca fait mal ton truc , hurla-t-il en se frottant la joue. Il regagna son dortoir rapidement.
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Elle en avait plus qu'assez de Potter ! Ne pourrait-il pas un jour tout simplement la laisser tranquille ! Elle regrettait de ne pas lui avoir mis un coup de pied où elle pensait, cette fois ! Peutêtre aurait-il compris, alors. Elle le détestait tellement ! Et en même temps, elle culpabilisait parfois d'être si odieuse. Ses parents ne l'avaient pas éduquée ainsi. Ils étaient très chrétiens et plutôt adeptes du « Si on te gifle sur une joue, tends l'autre joue ». D'ailleurs, ils avaient été assez choqués de savoir que leur fille était une sorcière. Même si cela résonnait comme une pensée moyenâgeuse à ses oreilles, pour eux, les sorcières étaient toujours des espèces d'envoyées de Satan. Bref, parfois elle se disait qu'elle devrait lui accorder sa chance ; pensée immédiatement contrée par une petite voix dans sa tête qui lui criait « Ne fais pas ça, il ne mérite pas la moindre forme d'attention ! Il est si arrogant, orgueilleux, agaçant ! Ce serait une grosseénorme erreur » Sofie pouvait bien continuer à lui répéter que James n'était pas si horrible que ça, elle ne voulait, ne pouvait pas la croire.
Bientôt, elle entendit des conversations joyeuses dans le couloir. Le dîner était sans doute terminé. En effet, ses camarades de chambre ne tardèrent pas à arriver : Orie, Sofie, Mary, Dorothée.
-Alors Lily, demanda cette dernière. On ne t'as pas vue pendant le repas ? Où étais-tu ?
-Oh, j'évitais Potter.
-Je ne comprends pas pourquoi tu le repousses tout le temps… Il n'est pas si mal !
-La ferme, Mary ! Je ne suis pas d'humeur à me disputer avec vous pour ce stupide garçon ! Il n'en vaut vraiment pas la peine !
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James fut bientôt rejoint par les autres maraudeurs et Arthur dans le dortoir.
Ils se couchèrent et attendirent d'entendre Arthur ronfler pour sortir la cape d'invisibilité. Ils étaient un peu à l'étroità quatre dessous, bien que Queudver se soit changé en rat et glissé dans la poche de Lunard. Ils ne tardèrent pas à trouver Peeves. Ils ne mirent pas bien longtemps non plus pour le persuader de faire une grosse bêtise pour attirer l'attention des Rusards (père et fils, le père étant un petit bonhomme chauve et grassouillet et le fils un petit sac d'os aux longs cheveux crasseux) et de leur chat, Miss Teigne, une abominable créature qui aurait bien voulu croquer Peter.
Lorsqu'ils eurent entendu le signal ( un bruit d'armoire cassée, un grand cri de Rusard père suivi aussitôt d'un juron de Rusard fils et d'un miaulement coléreux de Miss Teigne), les Maraudeurs pénétrèrent dans le bureau du concierge. Ce dernier leur avait en effet confisqué en fin juin leur dernière invention en matière de canular : une espèce de fusée qui devait répandre un liquide jaunâtre et nauséabond dans toute la grande salle lorsque les élèves prendraient leur petit-déjeunerà la fin des examens. Projet qui avait été reporté à une date ultérieure lorsque Rusard fils avait découvert leur plan.
Ils fouillèrent dans une armoire où se trouvait la plupart des objets confisqués et trouvèrent la fusée.
-Elle a besoin d'être un peu rafistolée, mais je crois que c'est arrangeable , dit Remus en examinant l'objet.
Ils étaient sur le point de sortir lorsque Rusard père entra dans son bureau.
-Peeves ! Je vais finir par trouver le moyen de l'expulser de Poudlard ! Je t'assure, Argus ! Je n'aurai de répit que lorsqu'il sera loin de Poudlard !
Miss Teigne s'approcha d'eux et renifla. On aurait dit qu'elle pouvait les voir.
-Allez, viens Miss Teigne , ordonna le fils. Elle s'opposa à cet ordre par un miaulement, mais son maître avait parlé, et elle ne voulait ni ne pouvait s'opposer à sa volonté.
Ils ressortirent de la pièce, et les Maraudeurs poussèrent un soupir de soulagement. Ce n'est pas qu'ils avaient eu particulièrement peur, ce genre de chose était quotidienne, mais ils n'aimaient pas particulièrement se faire coller. Ca leur retirait du temps libre pour le Quidditch et l'élaboration d'autres plans.
Ils ressortirent du bureau et purent enfin aller se coucher (il était à présent assez tard et les cours commençaient tôt le lendemain).
