Chapitre 11: Une prison pas comme les autres
Chez Sakura
Ce rêve... Encore et toujours ce rêve... Cet immeuble... Encore et toujours cet immeuble... Cet ombre... Encore et toujours cet ombre inquiétante qui la fixait froidement...
Inconnu: Je t'ai manqué, petite maîtresse des cartes?
Sakura l'observa intensément, le regard furieux.
Inconnu: Ne t'inquiète pas. Tes rêves vont bientôt cesser, mais profites-en quand même car ça pourrait bien être les derniers...
DDDDDrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnng
La jeune fille posa lourdement sa main sur son réveil pour mettre fin à cette nuisance sonore.
Kéro: (après un long bâillement) Tu as passé une bonne nuit, Sakura?
Sakura poussa un petit grognement, signifiant que son sommeil n'était pas aussi paisible.
Kéro: (inquiet) ... Encore lui, c'est ça?
Sakura hocha la tête et raconta la menace de cet étranger.
Kéro: Il faut faire quelque chose! On ne va pas rester les bras croisés en attendant que ça se passe!
Sakura: (tout en s'habillant) Ne fais pas attention à ce qu'il dit. C'est juste pour nous déstabiliser mais il ne m'aura pas! J'ai réussi à maîtriser ses attaques et ce n'est pas aujourd'hui que je vais fléchir!
Kéro: Je suis heureux de te voir aussi confiante, mais fais attention quand même!
Elle lui adressa un sourire, pris son sac, dis au revoir à son petit gardien et descendit les escaliers.
Sakura: (en prenant quelques biscuits) Bonjour Toya! Ca va?
Toya: (en lisant son journal) Ca va.
Quand Sakura s'apprêta à partir, Toya se leva.
Toya: Attends, je t'accompagne.
Sakura le regarda curieusement. Son grand frère n'était pas du tout du genre à faire le chemin jusqu'au lycée avec elle.
Sakura: Euh... Si tu veux.
Pendant tout le trajet, Toya semblait bien silencieux, voir même préoccupé. Sakura l'observait du coin de l'oeil.
Sakura: Mais qu'est-ce qu'il a ce matin?
Enfin arrivée devant son lycée, Sakura lui dit au revoir. Son frère restait toujours aussi immobile.
Dans la classe de Sakura
La maîtresse des cartes rentra dans la classe. Tomoyo vient vite la saluer.
Sakura: Bonjour Tomoyo! Ca va?
Tomoyo: Très bien et toi? Tu t'es bien remise de ce qui s'est passé hier soir?
Sakura: Ne t'inquiète pas. Tout va bien.
¤¤Flash-back¤¤
Tomoyo: Sakura ! Attention !
La maîtresse des cartes releva sa tête et aperçu encore un ennemi, le seul qui n'avait pas succombé à ses attaques. Celui-ci se rua sur elle. La jeune fille ferma les yeux, anéantie et prête à recevoir les coups. Soudainement, elle sentit une douce chaleur lui caresser la joue. Elle rouvrit les yeux et remarqua une flaque à proximité d'elle. Le climat doux avant le combat était revenue. Tomoyo accourue vers elle, la caméra à la main, les yeux humides.
Tomoyo: Sakura ! (elle se jeta dans ses bras) J'ai eu tellement peur !
Sakura: (les yeux à demi clos) Qu'est-ce que… qu'est-ce qui s'est passé… ?
Elle finit par s'évanouir, tellement la fatigue lui pesait. (Chapitre 10)
¤¤Fin du flash-back¤¤
Sakura: (l'air confuse)Mais je ne me souviens pas tellement de ce qui vient de se passer.
Tomoyo: C'est un peu normal avec toute l'énergie que tu as utilisé durant ce combat. Tout ce que j'ai pu voir moi, ce n'était qu'une silhouette.
Sakura: Une silhouette?
Tomoyo: Oui, perché sur un arbre. Je crois que c'était un garçon d'à peu près notre âge, mais je n'ai pas pu le reconnaître. Pourtant, il me semblait l'avoir déjà vu quelque part.
Sakura: Et tu penses que ça pouvait être qui?
Tomoyo: C'est trop flou pour te le dire. Ca pouvait être aussi bien Eriol que Shaolan, ou même un autre garçon de notre lycée comme Akira...
Sakura: (surprise) Akira!
Tomoyo: C'est juste une hypothèse! Mais j'ai filmé cette séquence. (elle sort sa caméra) Si tu veux, on pourra la visionner ensemble après les cours. Peut-être qu'on aura une idée plus clair.
Sakura: D'ac! Je suis curieuse de savoir ce qui s'est passé.
Naoko: (qui venait juste de s'incruster dans la conversation) Qu'est-ce qui s'est passé?
Sakura: (affolée) Rien rien! C'est juste un petit truc de rien du tout!
Naoko: (déçue) Ah...
Tomoyo: C'est juste une de mes vieilles vidéos que j'ai retrouvé dans ma cave quand nous étions petites. C'est juste une histoire vieille comme le monde.
Naoko: Tu as toujours inséparable de ta caméra toi!
Yamazaki: (qui surgit d'un bond, faisant sursauté les trois jeunes filles et en prenant la pauvre caméra en l'examinant minutieusement comme un médecin avec son malade) Vous avez sûrement entendu l'origine de la caméra, non?
Sakura: Son origine?
Yamazaki: Tu ne savais pas que la caméra a été créé pour des enjeux maléfiques! Tout à débuté dans une époque très reculée. Il existait un puissant mage, profondément diabolique, qui voulait inventer quelque chose pour faire souffrir les paysans qui l'ont chassé de leur vallée. Un jour, une idée traversa son esprit: il construit une petite boîte où il y avait un petit cercle de verre ensorcelé à l'intérieur...
Eriol: (qui fait son entrée et en examinant, lui aussi, la caméra) ... Ce petit verre avait la faculté d'enfermer les âmes des malheureux villageois qui passait devant le minuscule appareil...
Yamazaki: ... Ce qui permit au sorcier de satisfaire sa haine!
Eriol: ... Bien sûr, aujourd'hui, ce n'est plus que des caméras inoffensives pour des intérêts commerciaux...
Yamazaki: ...Mais certaines rumeurs racontent que des personnes disparaissent mystérieusement de nos jours. N'est-ce pas, mon cher Eriol?
Eriol: Qui sait, mon cher Yamazaki. Peut-être que l'âme du mage n'a pas encore tout à fait soulagé sa soif de vengeance.
Yamazaki: (en serrant la main d'Eriol) Vos connaissances sont remarquables! Je reste sans voix!
Eriol: Toutes comme les vôtres!
Tout le monde les regarda, les yeux écarquillés.
Chiharu: (en baissant la tête) Pourquoi je ne suis pas intervenue à temps...
Naoko: (les yeux remplis d'étoiles) Absolument fascinant!
Sakura regarda Tomoyo, inquiète, et celle-ci lui répondit d'un signe de main que c'était n'importe quoi.
Prof. Sanjo: (qui rentre dans la classe) Allez, tout le monde à sa table!
Eriol rendit la caméra de Tomoyo, qui la rangea rapidement dans son sac. Sakura se mit devant sa table, en remarquant la place vide à côté d'elle.
Sakura: Shaolan est absent? Même quand il a quarante de fièvre, il vient pourtant...
Elle tourna la tête vers Tomoyo et celle-ci remarqua vite que ce n'était pas le seul: Akira était, lui aussi, pas à sa place. Malgré ces deux élèves, le cours continuait. Une heure et demi plus tard, lors du cours du professeur de mathématiques, quelqu'un frappa à la porte.
Prof.Washio: Entrez!
Un élève rentra dans la classe, essoufflé.
Prof.Washio: Voulez-vous m'expliquez votre retard, monsieur Shijo?
Akira: Excusez-moi, mais...
Prof. Washio: (toujours nerveux) Va à ta place! Il n'y a pas de temps à perdre!
Akira: (en se dirigeant vers sa table) Je voulez aussi vous dire que monsieur Li n'assistera pas à ce cours, il est à l'infirmerie.
Tout le monde furent étonné: Shaolan à l'infirmerie? Il n'avait pas l'habitude d'y allez pour sécher les cours ou bien gémir à cause d'un petit bobo. Mais la plus inquiète fut Sakura.
Sakura: (inquiète) Qu'est-ce qu'il lui a bien pu lui arriver?...
Prof.Washio: (presque agacé) Très bien, très bien. Maintenant, le cours continue!
A la fin du cours
Une fois le cours terminé, Sakura se précipita pour sortir de la classe.
Tomoyo: (sachant où allait son amie) Sakura, attends moi!
Mais en voulant la suivre, elle fit tomber sa caméra.
Akira: (en ramassant son appareil) Tomoyo, tu oublies ça!
Tomoyo: (en le lui reprenant) Merci Akira. Excuse moi mais je dois allez voir Sakura...
Akira: (en souriant) Je comprends, ne t'inquiète pas.
Tomoyo lui adressa un sourire. Elle l'aimait vraiment, Akira. Un peu mystérieux mais il était toujours aussi gentil, compréhensif. Elle poursuit donc sa course folle, sac à une main et caméra de l'autre. Elle s'arrêta devant l'infirmerie, où Sakura protestait devant un surveillant.
Surveillant: Je suis désolé mademoiselle Kinomoto mais vous n'êtes pas autorisé à rentrer dans l'infirmerie.
Sakura: (affolée) Mais il faut que je vois Shaolan! Je veux savoir ce qu'il lui est arrivé!
Surveillant: Monsieur Li est très fatigué et n'a rien de très grave.
Sakura: Mais...
Surveillant: (en insistant et en commençant à s'énerver) Je répête: Monsieur Li est TRES fatigué et a besoin de REPOS! Maintenant, profitez de votre pause, mademoiselle Kinomoto!
Vaincue, Sakura tourna les talons.
Tomoyo: Tu ne sais rien?
Sakura: (profondément inquiète) Rien. Rien du tout.
Tomoyo, le visage aussi grave que son amie, lui fit une tape dans son dos pour la réconforter.
Tomoyo: (en tendant sa caméra) Si tu veux, on peut toujours visionner la vidéo. Ce ne sera pas du temps perdu.
Sakura: Tu as raison.
Elles se mirent dans un coin isolé de la cours où personne ne pourrait les voir.
Tomoyo: Et c'est parti!
La caméra(wo)man appuie sur le bouton de sa caméra numérique (note de l'auteur: Je sais, il y en a qui ont trop de bol!) et le petit film commença. Tout d'abord, les chiens de glace attaquent la maîtresse des cartes. Celle-ci riposte victorieusement. Ensuite, elle tombe à genou, rappelle ses cartes, et remarque encore un ennemi. Alors qu'elle ferme les yeux, le chien bondit sur elle et on voit alors une puissante flamme, surgit de nulle part, le faire fondre sur place, à quelques centimètres de la jeune fille. La caméra filme le sol.
Tomoyo: Excuse moi mais il fallait que je ...
Sakura: Bien sûr. Merci Tomoyo.
Elle s'adressèrent chacune un sourire, puis visualisèrent la scène. L'objectif filme les alentours, puis, s'immobilise vers un arbre et ensuite... plus rien. Un grésillement effroyable apparaît dans le film.
Tomoyo: Hein! Ce n'est pas normal! J'ai filmé la silhouette pourtant!
Sakura: Oh non!
Elle prit la caméra de Tomoyo et la fixa dans tous les angles.
Sakura: (au ton désespérée) S'il te plaît! Ce n'est pas mon jour aujourd'hui en plus! Je me suis encore levée d'une humeur désastreuse, Shaolan est à l'infirmerie, et toi, toi tu tombes en panne au moment le plus interressant! Tu n'as pas le droit de me faire ça!
C'est alors qu'un phénomène se produit: la maîtresse des cartes s'éffondra brusquement sans raison apparente. La caméra tomba lourdement sur le sol.
Tomoyo: (paniquée) Sakura!
Sakura restait sur le sol, immobile, les yeux grands ouverts et sans expression. Son amie lui tâte son pouls: tout était normal. Pourtant, elle semblait si souffrante, sans vie, morte... Tomoyo poussa un cri terrifié qui résonna dans toute la cour.
Sakura: Où suis-je...
Elle ouvrit peu à peu les yeux. Tout était noir autour d'elle.
Sakura: Mais qu'est-ce qui se passe! Tomoyo? Où tu es?
Ses paroles ne cessent de résonner dans les ténèbres. Elle regarda ses mains: elle constata qu'elle se voyait dans la profonde pénombre, comme lorsqu'elle avait capturé les cartes de la lumière et des ténèbres. Mais quelque chose la pétrifiait en regardant ses doigts: ils étaient quasi- transparents, donnant une apparence spectrale.
Sakura: (en prenant son souffle avec difficulté) Je suis... morte!
Sakura regarda tout autour d'elle: tout était noir, comme une gigantesque pièce sans fenêtre.
Sakura: (affolée) Non, non c'est impossible!
Elle courut dans tous les sens. Après quelques minutes qui semblait être des siècles, elle percuta quelque chose.
Sakura: Mais... c'est un mur...
Avec une lueur d'espoir, elle chercha la sortie à tâtons, sans quitter le mur de ses doigts fragiles. Elle sentit alors une matière froide, qui reflétait légèrement la lumière qu'elle produisait.
Sakura: Mais c'est... du verre!
En faisant le contour de cette paroi, elle découvrit que cela formait un cercle parfait. Comme foudroyée, elle déduit l'endroit où elle avait bien pu atterrir.
Sakura: Je suis... dans la caméra de Tomoyo!
Dans l'infirmerie
Shaolan: Où je suis?
Il ouvrit les yeux avec difficultés. Tout était flou mais observa, quand même, tout autour de lui: il était dans une pièce blanche. Il était allongé sur un lit et une odeur de médicaments empestait cet atmosphère de "blouse blanche". Il constata ensuite le bandage sur son front. Une personne s'avança vers lui.
Surveillant: Reposez vous encore un peu monsieur Li.
Shaolan ne protesta pas. Il reposa sa tête endoloris sur son oreiller. Il remarqua que deux personnes transportaient une jeune fille et la reposait sur un lit à côté du sien. Il ne put reconnaître qui elle était tant sa tête tournait, et il s'en fichait éperdument. Il était tellement fatigué qu'il lâche un dernier soupire et voyagea ensuite dans le pays des rêves.
Sakura tenait sa tête entre ses mains.
Sakura: J'en ai vraiment ras le bol! Il faut que je trouve un moyen!
Elle essaya de prendre sa clé mais, elle avait disparu.
Sakura: Oh non!
Elle fouilla dans ses poches. Son étui de cartes était lui aussi introuvable.
Sakura: Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire!
Elle s'effondra, ses genoux à "terre".
Sakura: Je dois trouver un moyen. Kei Konoe ne peut pas gagner aussi facilement!
Elle réfléchit. Elle se rappela à l'époque où elle avait capturé la carte du passé: elle voyait encore Clow, heureux, avec ses deux gardiens, en train de faire fleurir un cerisier. Une idée frappa brutalement son esprit.
Sakura: Si Clow peut arriver à appeler ses cartes sans sceptre... je dois bien pouvoir y arriver!
Elle se concentra de toutes ses forces.
Sakura: Je dois y arriver...
Une lueur rose l'enveloppa et s' intensifie de plus en plus. Son aura avait augmenté incroyablement.
Sakura: (de toutes ses forces) Carte... Carte de l'effacement.
Rien ne se passait.
Sakura: (en hurlant, en produisant une lumière rose si intense qu'elle enflammait l'endroit où elle se trouvait) Carte de l'effacement! Je t'ordonne d'effacer cet prison hostile qui emprisonne ta maîtresse! Je te l'ordonne!
La carte apparut soudainement, et commença son oeuvre. Sa maîtresse ferma les yeux.
Sakura: Il faut que je tienne... quelques minutes...
D'un seul coup, elle s'évanouit et plongea dans un profond sommeil.
Bien plus tard
Sakura se réveilla enfin, en poussant un long bâillement et en étirant au maximum les bras. Elle examina son nouvel environnement. Elle se situait dans une salle blanche, l'odeur un peu type que l'on retrouve chez le dentiste. Elle pouvait savourer le confort d'un lit moelleux.
Sakura: (en criant de joie) J'ai réussi!
Elle fixa ensuite la pendule ovale accrochée au mur.
Sakura: (affolée) Déjà? J'ai loupé deux cours et je n'ai pas eu le temps de déjeuner!
Mmmm...
La maîtresse des cartes tourna la tête pour savoir qui était le propriétaire de ce grognement si familier. Elle découvrit alors Shaolan, un pansement sur le front, en train d'ouvrir les yeux. Lorsqu'il releva la tête, il aperçut Sakura, allongée sur un lit de l'infirmerie.
Shaolan: (surpris) Qu'est-ce que tu fais là toi?
Sakura: (en descendant de son lit, sans difficultés) Shaolan! Tu vas bien?
Shaolan: Oui ça va, mais toi? Pourquoi on t'a envoyé à l'infirmerie?
Sakura: (en souriant) Oh... Juste encore une histoire avec Konoe, rien de bien grave. (elle reprend son air inquiet tandis que Shaolan fronçait ses sourcils) Mais toi? Que t'est-il arrivé?
Shaolan: (en détournant sa tête) Quasiment rien
Sakura: Shaolan, pour que tu loupes les cours de la matinée, il faut bien plus que ça!
Shaolan: Rien je te dis!
Il prit un air à la fois abattu et agacé. Sakura s'approcha de lui et le prend dans ses bras, ceux qui surprend le chasseur de cartes.
Sakura: Tu m'as fais tellement peur Shaolan...
Celui-ci remarqua sa voix tremblante, comme si elle allait lâcher un sanglot. Il s'en voulait. Il l'enlaça lui aussi, en fermant les yeux, regrettant les jours où il était si heureux. Surprise de son geste, Sakura se recula légèrement, laissant leur tête proche l'une de l'autre. Elle désirait que tout redevienne comme avant, où elle et Shaolan s'enlaçaient sans être surpris, s'embrasser à n'en plus finir. Elle approcha ses lèvres douces vers les siennes. Elle voulait regoûter un de ses moments où tout n'avait plus d'importance. Shaolan observa son approche, les yeux écarquillés. Mais il la repoussa légèrement.
Shaolan: (le regard sévère mais meurtri) Il vaut mieux que cela reste comme ça.
Sakura le regarda tristement, et sortit de l'infirmerie, pour qu'il ne voit pas ses larmes qui coulaient légèrement de ses joues chaudes. Il regrettait profondément ce qu'il avait fait. Il voulait la prendre, lui parler aisément, goûter à ses lèvres encore une dernière fois mais il ne pouvait pas lui pardonner son acte. Il s'allongea une nouvelle fois pour essayer d'oublier sa peine, les yeux glacés mais humides.
Pendant ce temps-là, Sakura pris le temps de sécher ses larmes. En marchant dans les longs couloirs du lycée, elle remarquait des têtes tournés vers elle et des chuchotements.
Sakura: Que s'est-il donc passé encore?
Elle vit, un peu plus loin, Tomoyo, l'air attristé, en compagnie d'Akira qui cherchait sûrement à la consoler.
Sakura: (en s'approchant du couple) Tomoyo? Ca va?
Tomoyo: (en se jetant dans les bras de Sakura) Sakura! J'avais eu si peur!
Sakura: Il n'y avait pas de quoi, je vais très bien!
Akira: (l'air inquiet) Pratiquement tout le monde t'a vu dans un état proche du coma! Tu semblais même morte!
Sakura: (gênée) Eh ben!
Tomoyo: (en la serrant encore plus fort) Tu nous as fait à tous si peur!
Sakura: Tu m'étouffes Tomoyo!
Tomoyo: Excuse-moi! Mais j'étais si inquiète...
Sakura: (en souriant) Tu sais qu'il faut bien plus que ça pour me mettre K.O!
Tomoyo lui sourit, et Akira fut heureux devoir sa petite Tomoyo retrouver sa joie de vivre.
Akira: Mais tu es sûre que tout va bien?
Sakura: Je pète la forme, pas la peine de t'inquiéter Akira! Au fait Tomoyo, ta caméra...
Tomoyo: Je ne sais pas du tout où elle est. Elle s'est comme volatilisée dans la nature.
Akira: Quelqu'un te l'a volé?
Tomoyo: Pas la peine de se faire du mouron pour ça. Elle avait un énorme défaut de toute façon.
Comme si elle avait lu dans le visage de Sakura comme un livre grand ouvert, elle savait que la disparition de sa caméra était à l'origine de phénomènes surnaturels.
Tomoyo: Aussi, comme tu étais à l'infirmerie, tu savais ce qui est arrivé à Shaolan?
Sakura: (attristé) Aucune idée.
Akira: Il faut dire qu'il n'a pas eu de chance aujourd'hui.
Sakura: Tu sais ce qui s'est passé Akira!
Akira: Pas trop mais ce matin, j'étais un peu en retard. Lors de mon chemin pour le lycée, j'ai vu un gars frapper Shaolan.
Sakura et Tomoyo: (pétrifiées) Quoi?
Sakura: (affolée) Mais pourquoi?
Akira: Je n'en sais rien du tout. J'ai essayé d'intervenir, mais ce gars m'a repoussé en m'hurlant dessus, en me disant que ce n'était pas mes affaires. Ensuite, il s'est en allé, laissant Shaolan inconscient au sol. Après, je l'ai porté jusqu'au lycée pour l'emmener à l'infirmerie.
Tomoyo: Mais pourquoi tant d'agressivité? Shaolan n'est pourtant pas du genre à se laisser faire!
Akira: En tout cas, il n'avait pas essayé de se défendre, comme si il n'avait aucune force dans ses bras!
Sakura: Mais, cet homme, comment était-il?
Akira: Je me souviens que c'était un grand brun, ayant environ la vingtaine. Mais bon, je ne me souviens plus trop.
Sakura baissa la tête, le visage pâle.
Sakura: Maintenant je comprends pourquoi il tenait à m'accompagner ce matin...
Tomoyo: Qu'est-ce que tu as Sakura?
La sonnerie retentit.
Sakura: Je crois que c'est Toya...
Tomoyo la regarda, les yeux grands ouverts.
Akira: C'est qui, ce Toya?
Sakura: Laisse tomber.
Tomoyo: Juste une connaissance.
Akira: (ne sachant quoi ajouter) Ah...
Chez les Kinomoto
Sakura rentra chez elle, son sac à la main.
Sakura: Il y a quelqu'un?
Toya: Seulement moi.
Son frère préparait tranquillement le repas tandis qu'elle pâlit.
Toya: (en remarquant son attitude silencieuse) Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça?
Comme si elle était une bombe, elle "explosa" de rage.
Sakura: (furieuse) Pourquoi tu as fais ça à Shaolan! Hein? Pourquoi!
Toya: (l'air grave) C'est lui qui t'a tout raconté je paris...
Sakura: Ce n'est pas le problème ! Dis-moi pourquoi tu as fait ça!
Toya posa ses mains sur les épaules de la maîtresse des cartes.
Toya: Je ne pouvais pas supporter de te voir souffrir.
Sakura: (toujours dans une furie inimaginable) Jusqu'à l'assommer? Tu es un malade!
Toya: (en élevant aussi la voix pour couvrir celle de sa soeur) Ce n'était pas mon intention au départ! Je voulais savoir pourquoi il t'avait fait ça, mais il continuait de dire que tu te fichais de lui! Et je sais que ce n'est pas vrai Sakura! Je sais que tu n'es pas aussi ignoble que cet abruti profond!
Sakura le gifla de toutes ses forces, les yeux humides.
Sakura: Je t'interdis de l'appeler comme ça. Tu sais que si tu n'étais pas mon frère, il n'aurait jamais hésité à lever la main sur toi.
Elle monta précipitamment dans sa chambre et verrouilla sa porte. Toya caressa sa joue rouge et douloureuse, sachant qu'il avait eu tort de son intervention. Il se tourna vers ses légumes, en les découpant avec plus de rage, mais en gardant une attitude pleine de culpabilité.
Sur un toit, non loin d'ici
Une ombre inquiétante fixait la maison des Kinomoto malgré les multiples habitations de la ville.
Inconnu: Tu deviens très puissante, petite maîtresse des cartes. Je n'aurais jamais cru que tu t'en sortirais aussi facilement. Mais seras-tu prête le jour J?
Il ricana d'un rire lugubre, sous le ciel qui plongeait peu à peu dans les ténèbres de la nuit.
