Auteur: Katiel
Genre: shonen-ai , angst
Disclaimer: rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué
Résumé: Jusqu'où un amour frustré peut mené et comment un voyage en Russie peut se transformer en catastrophe.
NdA: Bon c'est peut-être l'auteur qui est énervée est que comme elle a plus de clopes elle se venge sur certain personnages à portée de main de façon immodérée et avec une joie inexpliquée ! Mais ce n'est qu'une hypothèse ! ;)
Je sais que mes chapitres sont courts mais bon, c'est comme ca sinon j'avance pas ; C'est stupide je sais ; Mais c'est moi l'auteur alors j'fais ske jveux d'abord ! na !
Pourquoi je sens d'ici vos ondes négatives "on s'en fous de ton baratin, on veut l'histoire !" Si,si ! Je vous entends d'ici ! Mais vous n'avez qu'à pas lire ce que je mets en préambule et passer directement à ce qu'il y a en dessous du titre :p
TROP PEU DE TOI...
Chapitre 2
Combien de temps avait-il pu s'écouler depuis son réveil ? Rei n'en savait rien du tout. Il avait passé la journée –ou ce qui lui avait semblé être la journée- à regarder le jour décroître. Il faisait sombre maintenant dans la salle où il était enfermé. L'obscurité à l'extérieur intensifiait le froid qui régnait autour de lui. Sa respiration s'était faite plus difficile au fil des heures et ses muscles étaient devenus de plus en plus douloureux sous la contraction de ses frissons. Il tentait tant bien que mal de se frictionner pour faire circuler son sang.
Il releva la tête lorsqu'il entendit des bruits de pas. Le verrou de la porte cliqueta et le chinois se releva, remarquant la difficulté de ce simple geste. Ses muscles étaient légèrement rigidifiés et il discerna aussi, avec un étonnement alarmé, ses doigts bleuissants.
- Je vais mourir de froid. Dépêchez-vous de me faire sortir de là ! Laissa t-il échapper pour lui-même.
Encore une fois, il perdit son enthousiasme en voyant le gars aux cheveux vert pénétrer dans la pièce avec un carton regorgeant d'un attirail des plus étranges et refermer la porte derrière lui. Celui-ci était le plus effrayant des trois. Il arborait sans arrêt un sourire narquois. De plus, la façon dont il détaillait le chinois mettait ce dernier mal à l'aise. Sa mine se déconfit plus encore lorsque le russe explosa d'un rire qui malheureusement n'avait pas grand-chose d'aimable.
Rei reculait au fur et à mesure que l'inconnu s'approchait, ce qui visiblement le réjouissait. Lorsqu'il atteint le mur, il resta collé là, pétrifié. Le russe avançait toujours. Il vint se coller à Rei et l'embrassa sans cérémonie. Un baiser froid et violent. Le brun resta figé alors que son vis-à-vis explosait de rire. Il lui dit quelque chose dans sa langue, sans que, bien entendu, le chinois puisse comprendre.
Le jeune homme fluet avança jusqu'à son carton, posé un peu plus loin et en sortit une longue corde épaisse. Rei avança –en ce qu'il espérait être- discrètement.
- tss, tss, tss
Le chinois s'arrêta net. Il sentit l'autre lui empoigner fermement l'épaule, et d'un mouvement brusque le fit tomber à genoux. Il lui passa la corde autour du cou et lui noua autour des mains, réveillant la douleur de ses poignets encore à vifs. Il se plaça enfin en face de Rei et lui mima quelqu'un en train de se faire étrangler avant de se remettre à rire, d'une voix forte qui emplissait la pièce. Rei essaya de bouger mais au moindre geste, la corde appuyait sur sa gorge.
Le russe l'attrapa par le col et l'aida à se relever avant de le laisser tomber sur le dos sur le matelas miteux puis retourna chercher le carton pour l'avoir à proximité. Rei avait mal aux mains, étant tombé dessus et commençait à avoir sérieusement peur face à ce jeune homme qui arborait son éternel sourire et fut carrément tétanisé quand l'autre sortit un couteau apparemment très effilé.
Flash-back
Le vieil homme avait renvoyé son petit-fils dans sa chambre sans se donner la peine de lui répondre. Kai, ainsi seul, réfléchissait. Il fallait qu'il reprenne le dessus sur lui-même. Il se laissa tomber dans le fauteuil face à sa fenêtre et posa ses jambes croisées sur le radiateur. Aujourd'hui, c'était une journée particulièrement froide.
- Il faut absolument que je le sorte de ma tête. C'était un bon copain mais nos routes ont prit des chemins différents !
Il soupira et décida d'aller végéter dans son lit.
- Mais si je le revoyait rien qu'une fois ? Je suis sûr que je pense à lui car je sais qu'il va venir et que je ne pourrais pas aller le voir.
Il se leva à nouveau. Ne sachant pas que faire de sa peau. Il était bien nulle part. Et il savait pertinemment qu'il ne serait pas à l'aise tant que ses pensées ne seraient pas claires. Il ouvrit la grande porte en bois de son placard et attrapa avec peine une petite boîte tout en haut, cachée sous un tas de vieux vêtements.
Il s'assit par terre, adossé à son lit après avoir vérifié que la porte était bel et bien verrouillée et ouvrit doucement la boîte sans oser toucher à son contenu, comme un toxicomane après une cure. Devant ses yeux s'étalaient sa toupie, les titres des journaux qui racontaient leurs victoires, des photos des différents membres des Blade Breakers, son équipe.
Il passa en revue les nombreuses photos en se surprenant même à sourire. Il était étonné également de se voir avec le sourire sur quelques unes des images. Alors, contrairement à ce qu'il avait cru, il avait déjà été vraiment heureux ? Il attacha une importance particulière à l'un des clichés de leur fameuse soirée à la belle étoile à Lisbonne. Il était assit dans le sable aux côtés de Rei, qui lui tendait la bouteille d'alcool blanc. Tous les deux étaient trempés et arboraient un grand sourire sincère. Mais tous cela était sans compter sur celle d'après, qu'il n'avait jamais remarqué jusque là, ou tout du moins, il l'avait occulté.
L'aurore pointait aux vues de la couleur rosée du ciel et les deux jeunes hommes dormaient enlacés dans les bras l'un de l'autre, le cou et le torse de Kai recouvert partiellement par les longs cheveux bruns du chinois qu'il tenait fermement contre lui.
Kai resta longtemps à la regarder lorsqu'il se leva soudainement, ramassant le paquet d'affaire, les jetant rudement dans leur boîte qu'il alla ensuite lancer dans la large cheminée ancienne. Il regarda longtemps les flammes dévorer ainsi les derniers souvenirs de son bonheur passé.
Fin du flash-back
Kai ferma les yeux lorsque le jeune russe s'assit sur son bassin et pointa le couteau vers lui. Il fut presque étonné lorsqu'il sentit le tissu de son haut se déchirer –cela dit, aussi facilement qu'une feuille de papier- car il s'était presque attendu à sentir la lame glacée lui transpercer les chairs.
Malheureusement, son bonheur fut de courte durée. Il ne tarda pas à percevoir la sensation du sang chaud qui dégoulinait le long de ses côtes en de minces filets carmins. Le froid était tel qu'il paraissait anesthésié et n'avait pas senti la fine pointe lui sectionner la peau. Son cœur s'accéléra tout de même lorsqu'il comprit ce qui lui arrivait. Puis la douleur commença à se faire sentir. Un picotement descendant du milieu de sa cage thoracique et sur une vingtaine de centimètre. La douleur était supportable mais l'angoissait. Il voulait voir ! Seulement il était toujours retenu par la corde qui entravait ses gestes. Il commençait à s'énerver.
- Mais qu'est ce qui te prends ! Qu'est ce que tu fais ! Oh ! Laisse moi partir ! Ca ne m'amuse plus du tout !
S'agitant de son mieux pour faire comprendre son point de vue au russe, il fut soudain stoppé en pleine action, sentant cette fois parfaitement la lame froide s'inviter dans son flanc gauche. Il resta le dos courbé, la bouche entrouverte et les yeux écarquillés, haletant comme le temps de bien assimiler ce qui venait de se passer.
Une fois encore, il fallu quelques secondes –qui lui parurent bien plus longues- avant que la souffrance le traverse littéralement. Clignant plusieurs fois des yeux, laissant couler deux ou trois larmes, il eut à peine le temps de tourner la tête avant de vomir. Il laissa sa tête retomber violemment sur le matelas, épuisé. C'était que les surprises dans ce genre là, on s'en passait facilement. L'adrénaline montait instantanément et l'endorphine reprenant le dessus, vous achevait un bon coup ! Rei sentait ses yeux se fermer tout seul alors que le jeune homme aux cheveux verts rigolait encore.
C'est alors que la porte s'ouvrit en que les deux autres entrèrent. Ils furent arrêtés dans leur élan en voyant la scène. Le rouquin commença à parler rapidement et de plus en plus fort. Le jeune assit sur Rei répondait d'un ton sec et froid, presque hargneux. Le brun, quand à lui, s'approcha du chinois et s'agenouilla à coté de lui, posant sa grosse main sur le front de l'étranger. Le tortionnaire reporta son attention sur celui-ci et lui dégagea la main d'un geste fluide, sa voix plus glaciale que jamais.
Alors qu'il se sentait partir dans les bras de Morphée, le chinois cru entendre le nom de Kai. Il rouvrit instantanément les yeux en grand et tenta de se redresser, oubliant momentanément son entrave. Comment avait-il pu être aussi bête pour ne pas penser à cela ! La famille de Kai était importante en Russie, lui semblait-il. Peut-être arrivait-il à leur faire comprendre qu'il n'était pas qu'un vulgaire touriste mais un proche de Kai ! Proche ? L'heure n'était pas aux questions substantielles !
- Vous connaissez Hiwatari ! Kai Hiwatari !
Flash-back
Il en avait décidé ainsi. Pour son propre bien, tout cela devait s'arrêter. C'était à présent chose faite. Il se laissa glisser, s'allongeant sur le large tapis en peaux qui s'étendait devant l'âtre, ses fins et longs poils blancs lui caressant les joues. Des lapins russes. Il s'était toujours demandé s'il s'agissait vraiment de lapins…
Kai rouvrit les yeux quelques bonnes heures plus tard, recroquevillé sur ce même tapis, les flammes s'étant étouffées, l'air s'était rafraîchi malgré le chauffage central. Kai se releva époussetant ses vêtements pour décoller les éventuels crins blanc. Il passa également la main dans ses cheveux pour leur redonner un peu d'ordre et sortit de sa chambre pour rejoindre le bureau de Voltaire.
Il entra après y avoir été invité et se rassied dans le fameux fauteuil qu'il avait utilisé quelques heures auparavant, le vieil homme le dévisageant de son regard sans expression. On lui disait souvent qu'il avait un regard froid. Les gens le trouvaient-il aussi impressionnant que lui le trouvait son grand père à cet instant ?
- J'ai fais le point. Je suis prêt à reprendre mon travail.
Voltaire ne dit rien, jugeant son petit-fils d'un air inquisiteur. Kai se surprit lui-même en s'apercevant qu'il n'était pas nerveux outre mesure. Cela signifiait-il qu'il avait fait le bon choix ? Sans aucun doute. Il soutint le regard oppressant du vieil homme qui croisa les doigts devant lui, appuyant son menton contre ses pouces. Kai ne détourna pas le regard.
Se redressant, s'imposant de sa grande taille, le vieux russe prit enfin la parole, fier.
- J'étais sûr que tu serais digne de ton nom.
D'une voix majestueuse, l'aïeul expliquait sa nouvelle mission à son descendant. Celui-ci essayait de paraître concentrer, se persuadant que c'était son devoir. Son destin.
Après une période qui lui parut une éternité, Kai était enfin prêt, ayant tous les atouts en mains pour réussi sa nouvelle tâche. Mais pour cela, il lui fallait être dynamique, c'est pourquoi il opta en cette fin de soirée par un peu de sport dans la salle de gymnastique spécialement aménagée au sous sol de la demeure familiale. Quelques levées de poids et kilomètres de rameur l'avait reboosté. Cependant, sous la douche, le chinois revint le hanté. Kai posa les mains sur le carrelage blanc, laissant la pluie d'eau chaude lui ébouillanter le dos. Il soupira en sentant son membre se gorger de sang à la pensée d'un Rei savourant une douche aussi chaude que la sienne, poussant de légers râles de plaisir. Prenant appui sur tout son avant bras gauche et son front, il laissa sa main droite aller faire son boulot.
A l'instant fatidique, ses doigts se crispèrent de manière convulsive sur le carrelage, se jurant encore une fois, qu'il ne recommencerait plus.
Fin du flash-back
L'idée n'avait peut-être pas été aussi merveilleuse qu'il l'avait imaginé au premier abord. Le russe aux cheveux verts s'était mit à hurler sur ses deux compatriotes qui paraissaient épouvantés. Il avait ensuite esquissé un sourire mauvais en direction de Rei et sa main s'était abattue si fort sur la joue du chinois que celui-ci eu l'impression d'avoir été projeté au milieu des étoiles.
A cet instant là, il en voulait à Kai d'avoir été si timide sur la Russie et les dangereux psychopathes qui s'y promenaient en liberté. Il aurait dû lui parler de sa famille, du pourquoi de la fameuse réputation qui hissait sa famille vers le haut de la hiérarchie soviétique. Peut-être était-il en train de parler à des militants du pire des politiciens…
Le couteau s'enfonça à nouveau en lui, mais cette fois avec une telle haine qu'il avait l'impression de sentir la lame vibrer à l'intérieur de lui. Rei se mit à crier lorsque l'homme fluet se releva en prenant appui sur le manche, qui força un peu plus la peau. L'adolescent aux cheveux verts donna un coup de pied dans les côtes du chinois pour voir, si à tout hasard il n'avait pas fait une crise cardiaque après cette petite atteinte. Les larmes pointant dans les yeux du jeune homme allongé lui détachèrent un sourire et il recommença à aboyer sur ses deux acolytes, leur ordonnant visiblement de sortir.
Rei cherchait encore sa respiration lorsque son vis-à-vis se rassied au dessus de lui, arrachant ses deux couteaux, et par la même occasion un hurlement désespéré au pauvre martyr. S'assurant que l'étranger ne perdait pas trop de sang, risquant de mettre sa vie en péril, il caressa le torse imberbe du bout des doigts. Sa tendresse ne dura pas longtemps, les ongles ne tardant pas à entrer en contact avec la peau soyeuse laissant quatre marques rouges et boursouflées.
Rei sanglotait. Il ne parvenait plus à se retenir. Il avait l'impression d'avoir les abdominaux tellement contractés qu'il ne pouvait plus se détendre, la corde commençant à lui faire manquer d'air. Il n'avait plus froid, la sueur perlait sur son front. Et l'homme au dessus de lui observait ses moindres mouvement, même le plus imperceptible. Le russe ouvrit la braguette du chinois. Ce dernier recommença à remuer.
- NOOON ! Pas ça ! Laissez moi ! LAISSEZ MOI !
Nouveau sourire. Rei s'étranglait de plus en plus. Cependant il ne pouvait pas se laisser faire. Là c'en était vraiment trop. Il grimaça lorsque l'autre attrapa à pleine main la masse sous le tissu léger du sous-vêtement du chinois et comprima fortement.
- s'il vous plaît… s'il vous plaît…
Rei n'arrivait pas à dire autre chose. Une pointe de désespoir perçait maintenant dans sa voix. Sa vision était troublée par les larmes qui embuaient ses yeux et ses épaules étaient toujours secouées au rythme de ses pleurs. Mais lorsqu'il vit l'adolescent attraper un long fouet à la lanière tranchante, il laissa échapper un gémissement cette fois totalement découragé.
Flash-back
Kai sursauta en trouvant sur le pas de sa porte les membres de l'ancienne équipe dont il avait été le capitaine. Son cœur avait loupé un battement en voyant les têtes si bien connues. Lui fronça les sourcils, jetant un coup d'œil vers l'intérieur et sorti en refermant soigneusement la porte derrière lui, poussant le petit groupe vers une ruelle toute proche.
- Qu'est ce que vous faîtes ici ? Souffla t-il dans l'incompréhension totale.
Tyson ouvrit des grands yeux. C'était tellement rare d'entendre le russe parler que ça l'étonnait à chaque fois. Cependant, l'heure était grave. Il n'avait pas le temps de s'extasier. Kai portait une simple veste en cuir alors qu'on aurait pu penser que les beybladeurs jouaient les comiques, emmitouflés avec un nombre incroyables de vestes et de blousons plus épais les uns que les autres.
- Tu n'es pas au courant que le tournoi à lieu en Russie ? Demanda Tyson, d'un air incrédule.
Matt passa devant lui et regarda Kai avec un air grave.
- On sait que tu n'as plus envie de nous voir mais comme t'a dit Tyson, le tournoi a lieu en Russie. Nous sommes arrivés il y a presque une semaine. Et… En fait, nous sommes venus te voir parce que Rei a disparu.
Kai pâlit légèrement et déglutit avec difficultés, écoutant le petit blond lui expliquer les faits.
- On pensait que tu saurais peut-être quelque chose car Rei nous a dit avant de partir qu'il venait te voir. On a essayé de l'en dissuader, lui faire comprendre que tu n'avais certainement pas envie de nous voir… Mais tu lui manquais. Il voulait absolument te voir et voulait te raconter plein de choses, enfin bref…
- Me … voir… ?
Kenny grimaça.
-A voir ta tête, il n'a pas du arriver jusqu'à chez toi…
Kai reprit son habituel air stoïque, bien qu'une petite ride était ancrée au milieu de son front.
- Rentrez à l'hôtel. Je vais aller le chercher.
- On veut venir avec toi ! Clama Tyson, comme à son habitude.
- Vous ne connaissez rien ici. Vous me gêneriez plus qu'autre chose. Et je n'ai pas envie de jouer les baby-sitters…
Kai partit d'un pas rapide, laissant les protestations fuser derrière lui. L'air froid s'engouffra dans son blouson resté ouvert. Il le referma d'un geste rapide, alors que son écharpe, volant derrière lui, claquait dans le vent.
A SUIVRE...
Kat : Bon bah si vous voulez savoir ce qui va se passer, rendez-vous au chapitre 3, n'est ce pas !
