Auteur : Yami Flo
Genre : Sérieux, Général, Cassage de Serpentards et de Maraudeurs, Aphélie est cynique. Mais...que lui arrive-t-il ?
Disclaimer : Même en économisant mon argent poche pendant cent ans, je ne pourrais jamais me les offrir, donc : les persos de Harry Potter ne sont pas à moi. Mais ceux qui ne sont pas cités dans les cinq tomes déjà parus sont à moi.
Note : Quand un personnage parlera français, ses paroles seront écrites en anglais. Rassurez-vous cela ne se produira pas trop souvent (du moins, je l'espère) dans cette histoire. Ah, et je m'excuse si mon anglais n'est pas terrible, parce que même si je commence à bien me débrouiller pour traduire, l'écrire...
Chapitre 4 : Serpentards et Maraudeurs
Calme.
Je dois rester calme. Stay quiet.
Extérieurement, je suis restée aussi impassible que possible. C'est à peine si j'ai haussé un sourcil en les reconnaissants. Mais mentalement, j'ai envie de hurler, ou mieux, de fuir à l'autre bout du monde. Soyons franche : les Serpentards ne m'aiment pas, et si j'évite de leur rendre la pareille à voix haute, je n'en pense pas moins.
Encore que tous les Serpentards ne sont pas pourris jusqu'à la moelle. Mais je m'égard. Rassemblant tout mon courage, je souris très légèrement, pas assez pour dévoiler mes dents, et pas assez pur qu'il soit sincère, mais je souris quand même.
-Malefoy, Black et Black, Lestrange et Lestrange. Que me vaut le...plaisir de votre visite ?
Je m'efforce de paraître la plus détachée possible, prenant ces airs de grande dame que Dahlia se plait à arborer lors des réunions familiales ou des dîners donnés par les amis de mes parents. Pas que j'aime particulièrement, mais face à un Serpentard, je sais par expérience qu'il s'agit de la meilleure aptitude à montrer. Malefoy se contente de sourire.
-Mais, saluer un futur membre de ma famille. Quoi d'autre ?
Je fronce les sourcils. Bien entendu, je sais de quoi il parle, mais ce n'est encore qu'un embryon de projet, pour lequel mes parents n'ont pas encore donner d'avis.
Il bluffe.
Je sens de son corps émaner de l'amusement et de la ruse. Les autres n'émettent que de la moquerie et du dédain. Je reprends la conversation calmement, comme s'il ne s'agissait que d'une banalité sans importance. D'ailleurs, de mon point de vue, ça l'est.
-Le projet de mariage entre ma sœur Dahlia et ton cousin Flavius ? Ce n'est encore qu'un bien vague projet, pour lequel mes parents débattent encore entre eux. Et je doute que celui qu'on nomme le Prince des Serpentards se déplace pour si peu de chose.
-Perspicace, Silverstone, grince Lucius. A se demander ce que tu fabriques chez les Griffondors.
-Oh ? Selon toi, tous les Griffondors, seraient-ils des personnes obtus et fondamentalement stupides ? Mon pauvre Lucius, tu devrais savoir que même chez les Serpentards, il y a des cas de stupidité monumentale. Je ne citerais pas d'exemple, mais je suis sure que tu sais à qui je pense. Autre chose, mon Prince : si j'étais toi, je mesurerais mes paroles. Qui sait ce qui arriverai si elles tombaient dans l'oreille d'un professeur un temps soit peu partial...Professor McGonagall or Professor Crimson are not very conciliating, as you know.
J'ai l'équivalent d'un sourire mental devant sa réaction. Visiblement, il ne s'attendait pas à ce que je lui réplique une chose pareille. Seigneur, il faudra qu'un jour ce garçon apprenne que les Serpentards ne sont pas les seuls à savoir utiliser le chantage et les menaces. En tout cas, ma remarque sur les Serpentards lui est restée en travers de la gorge. Même si, effectivement, Crabbe et Goyle ne sont pas des flèches, se sont néanmoins des membres de sa Maison, et il doit les défendre.
Même s'il ne peut pas contrer l'accusation.
-Vraiment, Silverstone ? Mais une ou deux personnes parmi une Maison prestigieuse comme la notre, cela passe inaperçu. Tandis qu'à Griffondor, la moindre preuve d'intelligence est semblable à un miracle.
-So, it's you who say that ? But, if you asked the Gryffindors advice, you should know they think the same thing for the Slytherins.
Il a très bien compris, mais ne répond rien. Quel calme extérieur ! Il a vraiment une bonne maîtrise de ses émotions. Mais, à l'intérieur, je sens un véritable ouragan d'émotions, plus violentes les unes que les autres. Il n'ajoute rien de plus, mais ses âmes damnées se pressent à ses côtés.
-Tu devrais vraiment faire attention à toi, Silverstone, siffle Bellatrix Lestrange. On dit que ton frère s'est beaucoup illustrer dans la capture de trois des partisans du Lord Noir. Il pourrait bien lui arriver des bricoles.
La garce ! Je vois parfaitement où elle veut en venir. Je vois, je sens que j'ai devant moi une future génération de Mangemorts et de tueurs de la pire espèce. Et cette pensée me fait presque frissonner. Presque, parce que je ne veux pas leur montrer de faiblesse.
-Je te remercie de ta sollicitude, Black, mais elle est inutile. Octavio est un grand garçon qui sait parfaitement se débrouiller tout seul. Il fait parti de l'élite des Aurors, et je ne pense pas qu'il puisse lui arriver grand-chose. Néanmoins, il est vrai que nous ne sommes jamais à l'abri d'un accident. Mais je crois que dans ce cas, mes soupçons se tourneraient vers certaines personnes qui m'ont l'air bien bavardes. You in first, Black.
-Tu n'es vraiment qu'une traîtresse à ton sang, Silverstone. Tu côtoies des Sang de Bourbes et des Demis Sangs, et tu perds ainsi ta fierté de sang pur, crache Narcissa.
-Vraiment, Narcissa ? Mais que vaut-il mieux, alors : être traître à son sang et prendre parti pour une cause que l'on croit juste, ou être arrogant et méprisant et prendre parti pour un tueur psychopathe ? Selon toi, qui est le vrai traître devant un tel choix ? You, or me ?
Vu leur mine, j'ai touché juste. Leurs émotions filtrent à travers leurs corps : déception, rage, colère, mépris. Pas besoin d'être un sorcier pour comprendre la vraie raison de leur visite, maintenant. Ils étaient bien venus me voir pour me demander quel camp je vais choisir dans cette guerre. Je suis désolée pour eux s'ils espéraient de ma part une réponse positive. Non, pas désolée : indignée qu'ils y aient penser une seule seconde.
-Tu as choisi ton camp, on dirait, Silverstone. Prend garde qu'il ne te mène à ta perte, murmure Rodolphus Lestrange à mon oreille.
-Tu as choisi le camp des perdants, Silverstone. Tant pis pour toi.
Dignement, Lucius Malefoy tourne les talons et quitte mon compartiment, vite suivi par ses collègues aspirants Mangemorts. Aussitôt, mes épaules s'affaissent légèrement, et un poids se retire de ma poitrine. Enfin tranquille. Enfin libérée de ce parfum de mort qui m'emprisonnait lorsqu'il se tenait devant moi.
Je ferme les yeux et songe que je serais bien capable, pour une fois, de vraiment dormir. En pleine journée. Moi qui ne dors que trois ou quatre heures par nuit, et souvent par pure nécessitée, pour donner le change à mes camarades de dortoir, ce serait une première.
Mais Merlin doit me haïr. Sinon, comment expliquer que j'échappe à une bande de cinglés pour tomber sur une autre ?
-Hé, Silverstone, comment vas-tu ?
Une énième fois, je rouvre les yeux. Pas de Serpentards, cette fois, mais quatre Griffondors tout sourire. Et pas particulièrement rassurants...
Je sens chacune de leurs odeurs personnelles. Pas leurs sentiments, mais leurs odeurs.
La première est comme le vent, légère, à la fois sauvage et dompté, violente et douce, capricieuse et simple. Quelque part, je suis révoltée que l'odeur vent, celle que je préfère entre toute, émane de lui.
La seconde évoque un peu la poussière, comme si son propriétaire était resté longtemps enfermé dans quelque endroit vieillot. Mais, connaissant leur manoir familial, ce n'est pas étonnant.
La troisième est presque insignifiante. Néanmoins, elle a un parfum un peu sucré, sûrement dû aux pâtisseries dont il s'empiffre à chaque repas.
La quatrième, enfin, est plus subtile, mélange entre diverses plantes des forêts profondes, et une odeur plus forte, comme un animal, et, cachée au plus profond de lui, mais qui revient chaque mois, une impression de sauvagerie prête à refaire surface à chaque instant. Voilà pourquoi des quatre, il est celui dont je me méfie le plus. Son odeur est double, comme s'il n'y avait pas que de l'humain en lui.
Les Maraudeurs. Je ne suis pas particulièrement ravie de les revoir.
Surtout lorsqu'on sait que la dernière fois que j'ai vu Potter, le 30 juin dernier, sa dernière réplique à mon égard a ét : « Crois moi Silverstone, je te ferais regretter de nous avoir dénoncer. »
Aurait-il oublié durant les vacances ?
Non.
James Potter est trop rancunier pour oublier quelque chose comme cela. Pourtant, c'est bien lui qui me sourit de toutes ses dents, imité par Black. Lupin et Pettigrow se tiennent en retrait, hésitants. Conclusion : Méfiance. Constante. A. Ne. Pas. Relâcher. Sous. Aucun. Prétexte.
-Potter. Black. Lupin. Pettigrow. Ravie de vous voir.
Mon ton est trop froid et trop sec pour paraître sincère, mais qu'importe.
-On a remarqué que Malefoy et sa bande étaient venus te voir. Qu'est-ce qu'ils te voulaient ?
Grr, Black, connais-tu un mot qui s'appelle « tact » ? Vu la façon dont tu te comportes et dont tu poses les questions, la réponse est évidemment : non. Même ton frère, et Merlin sait à quel point il m'en coûte de le dire, en a plus que toi.
-Rien de bien passionnant. Tes chères cousines accompagnaient simplement Malefoy venu me présenter ses salutations comme il le sied pour un futur membre de sa famille. Par alliance, bien entendu. And it's not a happiness evement.
-Agru ?
-C'est pourtant simple, non ? Ma sœur Dahlia a des vues sur Flavius Malefoy, le cousin de Lucius. Ils ont des projets de fiançailles. Mais, même en ayant peur de me montrer indiscrète, puis-je connaître la raison de votre présence ici ? Car je doute que vous soyez venus uniquement pour vous rendre compte de ma santé. And I don't think you like me, so I believe it's not a good thing to see you here.
Le tout dit d'un ton froid et distingué, c'est imparable. Potter fronce les sourcils et Black ronchonne. Lupin sourit et Pettigrow a l'air perdu : le pauvre n'a pas du comprendre la moitié de ce que j'ai dit.
-On n'a pas oublié ce que tu nous as fait l'an dernier, Silverstone, gronde Potter. Et croit moi, on te le fera regretté.
Sincèrement, je dois avouer que s'ils ne me font pas aussi peur que les Serpentards, je m'inquiète un peu de ce qu'ils sont capables d'inventer. Cependant, je prends sur moi, et parle toujours d'une voix monocorde.
-A vos risques et périls, messieurs. Mais il me semble que vos places ne sont plus ici. Potter, si tu veux voir Evans, elle est avec Ian Calvin. Quant à toi, Lupin, tu es préfet, si je ne m'abuse ? Ta place est à patrouiller dans les couloirs pour prévenir des incidents, non ? Tu ne donnes guère un bon exemple.
Je les vois qui rougissent, et retient très difficilement mon rire. Ce n'est pas un secret pour moi que James aime Lily. Cela ne l'a jamais était.
Oh, l'école entière est au courant. James a clamé haut et fort son amour pour Lily devant toute la Grande Salle, au plus vif déplaisir de son fan- club et de la concernée, qui l'a giflé une fois de plus.En fait, aucun des deux partis n'a beaucoup apprécié la situation. Mais vu que Lily ne s'intéresse pas à James et qu'elle l'a en horreur, aucune des filles du club n'a tenté de lui faire payer.
Pour James...J'ai surpris ses regards, j'ai senti ses émotions changées. Je ne sais pas trop quoi penser de lui et de ses sentiments pour Lily. Ce type a trop la grosse tête pour se rendre compte que Lily le fuira tant qu'il ne se sera pas assagi.
Parce que je sais qu'ils pourraient former un couple, si ils s'en donnaient vraiment la peine. Néanmoins, c'est quelque chose que je n'avouerais jamais à personne. Lily m'arracherait les yeux pour avoir dit une telle chose. Et je ne tiens pas tant que cela à faire plaisir à James Potter. Pour l'instant, les Maraudeurs entament un repli stratégique, sans pour autant avoir l'air de perdre la face.
Ils suivent Remus, prétextant l'aidé à faire sa tournée. Selon moi, ils ne sont pas très crédibles dans ce rôle.
Et, une fois de plus, je me retrouve seule dans mon compartiment. Pour de bon, j'espère, mais j'éviterais de m'y fier. Je replonge dans ma torpeur. Je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment, mais je suis de plus en plus fatiguée. J'ai de moins en moins d'appétit, que ce soit pour le sang, les fleurs ou les plats « normaux ». Je n'en ai parlé à personne, mais cela m'inquiète. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe.
Secouant la tête pour éviter de m'endormir totalement, je repense aux Maraudeurs. A ma relation si particulière avec eux.
Pourquoi les Maraudeurs ne me font-ils pas peur ?
Pour plusieurs raisons.
Même s'ils me font des blagues, ils ne me jetteront pas de sorts directement : ces messieurs sont assez honorables pour ne pas frapper les femmes. Ensuite, même s'ils ne m'aiment pas beaucoup, je fais mon possible pour garder avec eux des relations civiques. Sauf en cas de mécontentement général, nous ne faisons pas de coups bas. Néanmoins, quand nous sommes en mauvais termes, à défauts des blagues, les insultes et les remarques acides fusent.
Puis, il y a le cas de Lily, dont, je suis très proche et qui n'hésite jamais à prendre ma défense. C'est un frein pour James Potter s'il veut se faire bien voir d'elle.
Dernière raison, le fan-club des Maraudeurs. La plupart des filles me jalousent pour être dans la même classe qu'eux, et plusieurs affirment que je leur tourne autour. Où plutôt, affirmaient. Elles ont arrêté justement en seconde année, après la gifle que j'ai donnée à Sirius. Maintenant, elles me haïssent pour d'autres raisons. Les adolescentes humaines qui laissent parler leurs hormones...Merlin, pourquoi tant de haine ?
Plusieurs heures ont passées depuis le départ. La vendeuse des friandises est passée en souriant, et a été très surprise de me voir lui prendre quelques paquets de chocogrenouilles. Il est vrai qu'habituellement, je saute le repas de midi lors du voyage. Mais là...j'avais faim. Pas de sang, mais d'autre chose.
J'ai de plus en plus peur. Jamais encore je n'avais ressenti le besoin de me nourrir comme maintenant. Et...malgré ma dernière saignée qui remonte à une douzaine d'heures au plus, j'ai...j'ai envie de sang.
Merlin, non, pas maintenant !
Pas avec autant de personnes autour !
Non, il faut que je me calme, je ne dois pas céder à la panique. Nous serons à Poudlard dans deux heures environ. Si je me dépêche de participer au festin, pour les apparences, je peux quitter la Grande Salle assez vite pour remonter dans mon dortoir, simuler d'aller dormir, et partir à la recherche de rats dans les cachots, ou ne n'importe quel autre animal dans la Forêt Interdite.
Oui, la Forêt Interdite. J'y vais parfois à la recherche de petits animaux a qui sucé le sang. Je ne m'approche pas des licornes, se sont des être trop purs, et boire leur sang serait comme se maudire soi-même. Mais des écureuils sauvages, des lapins garous, ou des Loups des Ténèbres, là, je peux sans problèmes.
Seigneur, comme le temps semble long !
Faites que nous soyons à Poudlard très vite, ou la soif de sang l'emportera, et je ne pourrais plus répondre de mes actes.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Voilà, un nouveau chapitre qui se termine. Mais qu'a donc Aphélie pour que sa soif de sang réapparaisse aussi brusquement ? Vous le saurez peut-être...en continuant à lire et à reviewer cette histoire
Et maintenant, RAR :
elsa : Voilà la suite tant attendue, et comme j'ai plusieurs chapitres de prêt, elle devrait être souvent updatée. Mettons tous les deux jours au maximum...
Jamesie-cass : Oh, les reviews ne sont pas ce que j'attends le plus lorsque j'écris, mais cela fait toujours plaisir d'en recevoir. Mais pour moi, le plus important, c'est de faire quelque chose que j'aime et qui me passionne. Ce que je préfère dans les histoires, c'est la capacité de faire rêver les gens.
Gabrielletrompelamort : Non, effectivement, couper comme cela n'est pas très juste, mais il faut bien éveiller et garder l'attention du lecteur, non ? Concernant Warhammer, le vrai fan est un de mes frères. Moi, je lis simplement les bouquins qui passent à ma portée et collectionne quelques figurines...
