Auteur : Yami Flo

Genre : Sérieux, Général. Aphélie, après les Serpentards et les Maraudeurs, fait une nouvelle rencontre peu agréable, le choixpeau donne des conseils, et la soif de sang devient de plus en plus puissante...

Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne sont pas ma propriété, j'en ai peur, mais tous ceux non cités dans les cinq premiers volumes sont à moi.

Chapitre 5 : Couleur de Deuil et Couleur de Sang

Le train a enfin finit par s'arrêter.

Merci Merlin.

Remettant ma cape, et abaissant le capuchon sur mon visage, je sors du wagon.

Il pleut.

J'en suis heureuse. Je n'aime pas particulièrement le soleil. Il me blesse. La lumière me brûle. Physiquement, on dirait simplement que j'ai des coups de soleil. Voilà pourquoi je porte toujours, quelque soit la saison, des vêtements a manches longues, des capes à capuchons, et reste dans les endroits les plus sombres du château.

Mais cela ne suffit pas toujours, surtout en été. Poour ne pas être incommodée, j'utilise une potion pour me protéger du soleil Elle a pour nom Solaris Tenebris. Je la bois chaque jour durant tout l'été. La bouteille reste en permanence sur moi, et je fais attention à en boire une rasade toute les trois heures. Ce n'est pas plus énervant que de devoir prendre du Polynectar, et c'est même plus agréable, car mon frère se débrouille pour aromatiser ses préparations.

Ajax me la fournit lui-même. J'ai beaucoup de chance de l'avoir pour frère. Mais j'accueil la pluie avec satisfaction, de même que la neige, la grêle ou la brume, parce que la lumière ne peut pas me blesser lors des intempéries.

La pluie n'est pas particulièrement forte, un peu embêtante, mais sans plus. J'aperçois Hagrid, le garde-chasse de l'école, qui guide les élèves de première année vers les barques. Sa silhouette massive se repère de loin, et je lui fais un petit signe de la main, auquel il répond. En passant, je vois plusieurs élèves qui viennent lui souhaiter bonjour, principalement des Pouffsoufles et des Griffondors.

Comme eux, j'apprécie beaucoup cet homme. Il est comme moi. Il n'est pas complètement humain.

Vu sa taille, il ne m'a pas été difficile de deviner qu'il s'agissait d'un demi géant. Pourtant les élèves, n'ont jamais eu de soupçons. La plupart pensent qu'il a avalé une bouteille de Poussoss quand il était petit. Heureusement pour lui. Car s'il y a une espèce magique que les sorciers craignent plus que les vampires et les loups-garous, c'est bien les géants. Mais Dumbledore ne laisserait jamais quelqu'un lui faire du mal.

Dumbledore. En voilà un autre qui m'intéresse beaucoup. Cet homme est d'un calme incroyable, toujours le sourire aux lèvres, et on ne sait jamais à quoi il faut nous attendre lorsqu'il a une idée. Il est un peu fou, mais il très compréhensif. J'aurais voulu avoir un grand-père comme lui.

Camélia et Ajax m'ont souvent dit que je devrais aller lui parler de ma condition partiellement vampirique. Qu'il m'aiderait. Mais je ne peux pas. J'ai trop peur. Peur de ce qui se passerait si jamais il me repoussait.

J'avance vers les calèches que les élèves croient tirées par des chevaux invisibles. Mais moi, je les vois. Des Sombrals. J'entends des exclamations étouffées de temps en temps. Cette année, bien plus d'élèves peuvent les voir, après les attaques de Mangemorts. C'est réconfortant d'une certaine manière, parce qu'au moins je ne passerais pas pour une folle si je dis que je les vois. C'est nouveau pour beaucoup. Moi, je les vois depuis quatre ans maintenant, depuis le décès de mon grand- père paternel.

Alors que je m'apprêtes à monter dans une des calèches, une main me saisit l'épaule et me force à me retourner.

-Eh bien Aphélie, on ne salue pas son cousin ?

Je me dégage vivement, foudroyant du regard Troïlos, qui, pour mon plus grand malheur, est bien mon cousin, le deuxième fils de Manfred. Une espèce de psychopathe lui aussi, comme son frère Egisthe. Septième et dernière année à Serpentard.

-Que me veux-tu, Troïlos ? Je te conseille de te dépêcher, ta présence m'insupporte.

-Allons, allons, cousine. Tu pourrais être plus gentille avec moi. Depuis le temps qu'on ne s'est pas vu...

-Je me sentais bien mieux avec toi le plus loin possible de mon espace vital. Maintenant, laisse moi.

-Tu devrais prendre garde, Aphélie jolie, un malheur arrive vite. Tu dois être contente qu'il n'y ait pas de soleil aujourd'hui. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Prends garde, Aphélie, prends garde.

Il est mortellement sérieux. Et ses menaces ne sont qu'à demi voilées. Troïlos est dangereux. Si cela ne tenait qu'à lui, il révélerait à tout le monde ma condition de demi vampire. Mais il ne peut pas.

Grâce au sort de Fidelitas.

Ce sort qui permet d'enfouir dans le cœur de quelqu'un un secret incapable d'être révélé, à moins que le Gardien des Secrets ne décide lui-même de la révéler. Dans mon cas, je suis mon propre Gardien des Secrets, depuis mon admission à Poudlard. Une idée de mes parents. Donc, à moins que je ne décide de la révéler, personne, même sur le coup d'une brusque accusation de ma famille ou de quelqu'un d'autre ne peut le découvrir.

En attendant, je ne peux plus rester à côté de lui. Me dégageant violemment, je lui fais lâcher mon épaule et monte dans la calèche, le laissant là, avec son sourire stupide sur les lèvres. Merlin, s'il finit dans un asile psychiatrique, je n'en serais pas étonnée le moins du monde. SoleilOr, hôpital pour les cas irrécupérables, serait parfait.

Deux autres élèves sont présents dans le véhicule, un Serdaigle de seconde année, et...Violette.

Elle pâlit en me voyant mais ne dit rien. Son ami nous regarde tour à tour, et ses yeux semblent dire : « Vous êtes vraiment sœurs ? Vous ne vous ressemblez pas. » Je le regarde un moment dans les yeux. Il frissonne et détourne immédiatement le regard. Se retrouver face à deux yeux roses qui vous fixent sans cillés est extrêmement insupportable.

Brusquement, mes yeux se plantent sur le cou du jeune garçon. Il porte une écharpe, et vu son nez qui coule, il est probablement enrhumé. Mais l'étoffe a en partie glissée, révélant un cou rose, délicat, à l'air chaud, et...

NON !

Il ne faut pas penser à cela, pas maintenant ! Je ne peux pas me nourrir sur ce garçon ! JE NE DOIS PAS ME NOURRIR SUR UN HUMAIN ! Violette me regarde avec des yeux effrayés. D'un doigt tremblant, tout en étant sure que son ami ne nous regarde pas, elle désigne ses propres yeux.

Je comprends aussitôt.

Mes yeux recommencent à devenir rouge, signe chez moi d'une grande colère, ou d'un besoin de sang frais trop pressant. J'ai un geste apaisant à l'intention de ma sœur, puis ferme les yeux avec précipitation, m'efforçant de me calmer.

Merlin, faites qu'il me reste suffisamment de temps...

Le voyage n'est pas long, heureusement, sinon, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Enfin, si. J'aurais probablement sauté à la gorge de ce garçon pour me nourrir.

Tant pis pour le festin, je ne peux plus attendre. Il faut immédiatement que je parte à la recherche d'une proie, sinon je vais perdre la tête. Mais alors que j'essaye de partir vers la Tour de Griffondor, une main se pose sur mon épaule. Décidemment, c'est une manie chez les gens.

-Silverstone, je peux savoir où tu vas ?

Grâce Baker. La préfète en chef de cette année. Aïe. Tout de suite, je baisse la tête, empêchant à la jeune fille de voir mes yeux.

-Je...je ne me sens pas très bien, Baker. Je voudrais retourner à mon dortoir pour m'allonger.

-Vraiment ? Sans même connaître le mot de passe pour entrer ? Si tu te sentais si mal, tu serais partie à l'infirmerie, non ? Silverstone, je sais que tu n'aimes pas trop les dîners dans la Grande Salle et la cérémonie de répartition, mais ce n'est pas la peine d'inventer des excuses pour ne pas y assister. Allez, viens.

Visiblement, ma réputation d'asociale joue contre moi. Et j'ai de plus en plus envie de sang. Je n'ai pas d'autre choix que de suivre la préfète en chef. J'entre dans la Grande Salle avec les derniers élèves, et vais prendre place entre deux élèves de quatrième année, qui, stupeur, s'arrête de parler. Deux élèves jeunes et vigoureux, dont le sang doit être incroyablement...

NON ! MAUVAISE PENSEE !

Pour essayer de me changer les idées, je fixe mes yeux sur le mur. Oui, là, au moins, je ne devrais pas avoir de problèmes. Je prends seulement conscience alors de la décoration.

Sur tous les murs de la Grande Salle, les elfes de maison ont suspendus de longues tentures noires. Des banderoles de la même couleur sont tendues entre les lustres, alors que des rubans sont noués aux bougies. Tout ce noir...

La Couleur du Deuil.

Et je prends conscience aussi de toute la tristesse que renferme cette salle. Des sanglots qui se font entendre à presque toutes les tables. Et, à la table des professeur, de l'absence du professeur Epoch, le professeur de Runes.

Dumbledore se lève alors de son fauteuil, et le silence se fait dans toute la Grande Salle, alors que tout à tour il pose son regard sur chaque table. Même les Serpentards se taisent. Dans un coin, les premières années se tiennent serrés en attendant la répartition. Et Dumbledore parle.

-Bienvenue, mes enfants, pour cette nouvelle année au sein du collège Poudlard. Avant de procéder à la répartition, je propose à tous les élèves présents de lever leurs verres, à la mémoire de leurs camarades décédés durant l'été, et du professeur Epoch, assassinés par Lord Voldemort.

Dans la Grande Salle s'élève alors des cris et des pleurs. Je vois, parmi les plus jeunes, des élèves effondrés sur les tables.

-Silence, silence ! Levons nos verres à la mémoire des dix-sept absents qui ne reviendront plus jamais parmi nous, de ces enfants dont le seul crime a souvent été de ce trouver là au mauvais moment, à tous ceux que nous avons perdu et qui vivront éternellement dans nos cœurs et dans nos souvenirs ! Pour eux, nous devons rester unis et solidaires ! Portons à toast à ceux qui ne nous quitteront jamais vraiment.

D'un même mouvement, tous les élèves lèvent leurs verres et boivent. Une minute de silence s'instaure, seulement entrecoupée par les pleurs de certaines personnes. Enfin, pas vraiment. Tournant la tête pour regarder la table des Serpentards, je m'aperçois alors que peu d'entre eux ont obéit à l'ordre du professeur Dumbledore, et discutent entre eux comme de rien, s'attirant des regards venimeux des trois autres Maisons.

A la table des professeurs, le professeur Crimson, responsable de leur Maison, se lève, et fait d'une voix dangereusement basse :

-Dix points de moins à toutes les années de Serpentard pour comportement révoltant et non respect d'un deuil. Et si j'entends un seul mot, une seule protestation, ce sera dix de plus.

Il se rassit en silence, dévisagés par des centaines de paires d'yeux. Le professeur Crimson est quelqu'un de foncièrement sévère, mais équitable, ou du moins, la plupart du temps. Il est craint de tous, sauf de ses collègues professeurs. Il faut avouer que son œil manquant et l'énorme cicatrice qui lui barre le visage de la tempe à la mâchoire n'inspire pas vraiment la sympathie.

Dumbledore se racle la gorge avant de reprendre la parole.

-Bien. Ceci étant réglé, place à la cérémonie de répartition.

Le professeur McGonagall apporte alors un tabouret et le vieux choixpeau magique, puis déroula une longue liste. Je n'écoutais pas la chanson du choixpeau, trop perdue dans mes pensées pour y faire attention. Néanmoins, quelques paroles attirent mon attention.

-... Les Maisons ne devraient pas être ennemies.

Quand tout devient noir,

Elles sont plus que tout des amies,

Et peuvent ramener un espoir,

Qu'on aurait pu croire

Définitivement perdu.

Si elles sont unies,

Si elles se montrent amies,

Elles accompliront des miracles,

Elles pourront sans ombrages

Apporter une gloire

Qui ne sera jamais vaincu.

Des applaudissements éclatent, un peu mous parfois, chacun semblant réfléchir aux dernières paroles du choixpeau.

Je soupire. Cet objet est un idéaliste : la haine entre les Serpentards et les Griffondors est bien trop féroce pour que les conseils du choixpeau soient un jour écoutés. Et c'est bien dommage, car avec Voldemort, nous avons besoin d'être unis.

McGonagall commence déjà à lire la liste des élèves.

-Almond, Jeremy

Pouffsoufle !

-Augury, Leo

Griffondor !

J'applaudis avec les autres élèves quand le gamin aux boucles rousses vient s'asseoir à notre table, bien vite rejoint par trois filles et cinq autres garçons. La répartition se finit avec la venue de Yew, Marjorie à Serdaigle. Dumbledore présente rapidement le nouveau professeur de Runes, le professeur Vector, et un autre "jeune" homme brun aux yeux noirs qui sera notre nouveau professeur de DCFM : le professeur Whirlwind. Il a l'air aimable et tranquille, mais... Vu comment ont été nos précédents professeurs dans cette matière, je préfère garder mon avis jusqu'à son premier cours.

Je m'efforce de manger un peu, même si je n'ai pas faim de viande ou de légume. La seule chose dont j'ai envie, c'est de sang. Du sang rouge, chaud et délicieux, qui coule dans ma gorge alors que je l'aspire sur une victime innocente...

Je repousse ma chaise immédiatement et quitte la Grande Salle en courant, suivie du regard par de nombreux élèves qui chuchotent entre eux. Je n'y prends pas garde, j'agrippe Lindsay en lui demandant le mot de passe de la tour, et part me réfugier là-haut.

Merlin, deux minutes de plus dans cette pièce et je commettais une tentative d'homicide !

Après avoir donner le mot de passe à la Grosse Dame et grimper jusque dans mon dortoir, je m'effondre sur le lit et en tire les rideaux. Je ne peux pas sortir ce soir.

Mais j'ai faim. Oui, faim. Normalement, puisque le sang est un liquide, je devrais plutôt dire que j'ai soif, mais je considère le sang comme un aliment, et pas comme une boisson. Un aliment nutritif qui m'est plus que nécessaire. J'aime son goût. J'aime sa richesse.

Merlin, pourquoi est-ce que cela recommence. La dernière fois, j'étais en manque de proies, mais là, rien du tout, elle se manifeste naturellement, alors que j'en ai bu récemment. Et elle me rend folle. Si je ne fais rien, je vais recommencer comme il y a deux ans, et j'attaquerais quelqu'un.

-Miaou.

Je relève la tête.

Faust est là, couché sur mon édredon, le cou légèrement entaillé. Il me regarde comme pour me dire de me servir, maintenant, tout de suite, avant que lui ne change d'avis. Je le prends doucement dans mes bras, et porte son cou à mes lèvres. Bientôt, le fluide rouge qui me devient si nécessaire empli ma bouche et ma gorge. Je bois plus que d'habitude, je m'en rends compte. Au moins cinq à six gorgées en une fois.

Faust ne fait aucun geste pour s'en aller, même quand je le repose sur le lit après m'être rassasié. Sa queue bat l'air alors que je le caresse en lui disant que je l'aime.

Je m'aperçois alors qu'une étoile pourpre recouvre un peu le drap.

La Couleur du Sang.

Visiblement, je n'ai pas fait assez attention en me nourrissant. Qu'importe, je ferais nettoyer le tout demain par des elfes de maison. Pour l'instant, je vais dormir, comme le veut mon corps, alors que jamais encore je n'ai eu autant envie de me reposer. Faust s'est roulé en boule contre moi. Sa fourrure noire et blanche douce et si tentante que je mets à le caresser avec passion. Il m'a rendu un fier service ce soir.

Mais il ne sera pas toujours là en cas de problème. Et là, ce sera à moi de faire face.

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Aphélie a échappé au drame, on dirait. Mais pour combien de temps exactement ? Que ce passera-t-il encore ? Maintenant, RAR :

Rowena d'Argent : Eh oui, cela va plutôt vite, parce que j'avais de l'inspiration et que j'ai écris cinq six chapitre en trois jours de temps, mais quand l'inspiration retombe, là... Tout sera expliquer pour Aphélie, dans quelques chapitres cependant.

Jamesie-cass : Eh oui, Aphélie a de la répartie. Elle a beau être quelque peu solitaire et ne pas rechercher la compagnie, elle n'en a pas moins une éducation qui lui a appris comment riposter aux piques. Le lot de tous les sangs purs, quoi...

Je n'ai pas eu autant de review qu'avant pour ce chapitre, mais, pour faire plaisir aux lecteurs, je vais mettre ici en avant première un extrait du prochain chapitre :

« Alors que je passe devant la porte de la bibliothèque, celle-ci s'ouvre brusquement, et un élève me rentra dedans, me faisant tomber au sol.

En levant les yeux, la première chose que je vois, ce sont des livres de potions et de sortilèges. La seconde, c'est un blason de Serpentard.

Et je ne connais qu'une seule personne capable d'être debout et à la bibliothèque si tôt dès le premier jour... »

Voilà, alors, selon vous, qui est l'élève mystère ? Réponse dans le chapitre 6.

Ah, quand j'y pense, les prochaines updates mettront peut-être plus de temps à venir, je vais avoir deux trois soucis à régler avant de pouvoir m'y consacrer, le plus gros étant un rendez-vous chez l'orthodontiste pour me faire poser un appareil. Oh joie...