Auteur : Yami Flo

Genre : Sérieux, Général, Aphélie commence sérieusement à être mal vu par son entourage, les Maraudeurs se posent des questions, et le temps d'une nuit, alors que la fête débute, les soucis peuvent semblés plus proches de vous que vous ne l'auriez jamais imaginer...

Disclaimer : Comme d'habitude, l'histoire d'Harry Potter n'est pas à moi, ni les personnages. Mais les fanficeuses sont connues pour faire tout ce qu'elles veulent avec les créations des autres...

Chapitre 12 : Le Bal des Citrouilles

Première Partie : Prémices à la Nuit

Aujourd'hui, 31 octobre, jour fatidique entre tous.

Il est six heures du matin, nous sommes un samedi, et il y a une sortie à Pré au Lard pour les élèves à partir de la quatrième année.

Oh, habituellement, les troisièmes années ont le droit d'y aller, mais au vu des circonstances actuelles, les professeurs ont estimés dangereux de les éloigner du château. On ne peut pas leur en tenir rigueur.

Durant ces dernières semaines, la vie s'est organisée en une routine monotone, tout du moins dans l'établissement. Elle ressemblait à celle des dernières années : des blagues contre les Serpentards par les Maraudeurs, des notes rendues par les professeurs, et un match de Quidditch pour couronner le tout. Serdaigle contre Pouffsoufle. Victoire de Pouffsouffle par 200 à 70. Un beau match, d'après ceux qui ont été le voir.

Moi ?

Oh, ne rêvez pas, le jour où je remonterais sur un balai, je deviendrais la championne de duel de tout Poudlard.

J'ai été dispensée de cours de vol depuis un regrettable incident en première année. Disons simplement que deux élèves, dont je ne citerais pas les Maisons, avaient profité d'une heure de trou dans leur emploi du temps pour réglé une bonne fois pour toute leurs comptes. Dehors, à proximité de l'endroit où le professeur de vol donnait ses cours. Et, résultat, un sort a manqué sa cible.

J'en ai été l'heureuse destinatrice.

Le balai a soudain cessé d'obéir à tout contrôle. Il a fait des embardées incroyables, et j'ai fait, au bout de cinq minutes d'efforts pour me maintenir dessus, une chute d'environ dix mètres de haut pour atterrir sur un rempart du château.

Sonnée, complètement choquée, avec les deux poignets fracturés et un bon nombre de bleus, je suis restée là-haut une bonne demi-heure, en équilibre instable, pour que le prof se décide à intervenir. Ce charmant monsieur, une véritable peau de vache – et encore, le mot est faible – et qui a heureusement décider de prendre sa retraite l'an dernier, se moquait bien de la situation. Il la trouvait même incroyablement stupide et arguait que j'aurais pu m'en sortir sans problèmes.

Facile à dire pour un joueur professionnel.

En tout cas, depuis cette aventure, je ne suis plus jamais remonter sur un balai. Ca me manque, parfois. J'aimais entendre le vent siffler dans mes oreilles, j'aimais la sensation de liberté qu'il me procurait. Maintenant, c'est tout juste si j'en supporte la vue.

Je n'assiste plus aux matchs de Quidditch pour la même raison. Les voir f aire des figures et voler dans le ciel comme des idiots me fait changer de couleur très vite. Beaucoup trop vite. La seule et unique fois où je m'y suis risquée après l'accident, Christina a du me soutenir pour que nous puissions repartir dans la tour...non sans avoir fait un malaise sur le chemin.

Non, nous nous sommes enfoncés dans un cercle presque parfait, rythmé par quelques blagues ici et là, et nous en oublions la guerre, au dehors, là où des gens souffrent et se battent pour survivre et protéger leurs proches.

Je reçois de nombreuses lettres d'Ajax, ces derniers temps. Chacune d'entre elles parlent des horreurs auquel il assiste régulièrement, de ses gens atrocement mutilés ou devenus fous qui arrivent parfois en masse à Sainte Mangouste. A tel point qu'il a été obligé à plusieurs reprises de quitter son poste au deuxième étage, celui réservé aux maladies magiques, pour aller prêter main forte à ses collègues chargés des étages supérieurs. Parfois, ses lettres sont trempées par les larmes. Il voit beaucoup de gens mourir, parfois des personnes très proches de lui.

Dans la dernière, il m'annonçait la mort de Christopher Jameson, un de ses meilleurs amis. Je me souviens assez bien de ce garçon. Je l'avais déjà vu plusieurs fois au château, et je l'avais entendu faire des reproches à Ajax pour la façon dont j'étais isolée dans un coin. Le pauvre, il ne pouvait pas savoir qu'il s'agissait d'une mesure de sécurité.

Camélia fait son possible pour que les relations avec nos voisins restent tout de même solides. Elle a fièrement annoncé, lors d'une interview donnée par la Gazette, que le Ministère avait réussi à obtenir l'aide d'un contingent de duellistes français et d'une escouade d'Aurors Allemands. Une petite victoire, mais c'est toujours cela.

Octavio ne m'écrit jamais. J'ai de ses nouvelles par l'intermédiaire de mes autres frères et sœur, ou par la Gazette, où l'on cite parfois son nom. Il est l'un des meilleurs selon ses proches et ses chefs. Idiots. A force de le pointer du doigt comme cela, il va vite devenir la cible numéro une des Mangemorts lors des assauts. Ne serait-ce que pour démoraliser les troupes du Ministère.

Dahlia...va se marier avec un Malefoy. Pas de commentaires. Elle n'écrit jamais, elle non plus. Et je crains fort qu'elle ne soutienne cette bande de fous que sont les Mangemorts. Elle a toujours était très fière de son sang pur, et elle a toujours rabaissé les autres. Une Malefoy dans toute sa splendeur, même si elle n'en porte pas encore le nom. Mais rien que d'imaginer cela, j'en suis malade.

Et moi...

Moi, je suis totalement perdue dans la tourmente des événements. Périodes de calme brusquement rompues, attaques destructrices s'arrêtant brutalement, morts et cadavres qui s'amoncellent dans chaque camp...

J'ai quinze ans cette année. Et l'an prochain commencera des études spécialisées. Mais je ne sais même pas ce que je voudrais faire.

Je suis sure d'une chose, je ne serais jamais une partisane de Voldemort. Mais je ne pourrais jamais devenir Auror, je n'en ai pas l'étoffe. D'accord, je pourrais sans problème obtenir mon diplôme en potions, et peut-être aussi en DCFM, voir en métamorphose, ou je ne me débrouille pas trop mal. Mais pour le reste...

Les enchantements ne sont pas vraiment ma spécialité, et ceux que je parviens à réussir ne sont aucunement défensifs ou agressif. En fait, ceux que je maîtrise pourraient simplement me permettre d'être une gentille épouse au foyer.

Oubliez ce que je viens de dire.

Je n'ai définitivement pas le profil de la parfaite épouse. Et je doute beaucoup d'avoir un jour la chance de me marier. A moins que ce soit une malchance ? D'après ce que j'ai pu en voir ces dernières années, les familles de sorciers au sang pur se marient rarement par amour. Cela tient plus d'une question d'alliance, pas de sentiment. Encore qu'il y ait des cas quelque peu orthodoxes, comme les Weasley ou encore mes parents...

Je crois que je devrais cesser d'y penser. Le mariage. Cela n'amènera jamais rien de bon. Pas pour moi. Et pas pour ma famille.

Mon avenir...

Il est inexistant. Je me retirerais probablement du monde sorcier dès la fin de mes études, et finirait ma vie dans la solitude.

Les premiers élèves commencent à se lever. Déjà, quelques filles et garçon aux cheveux emmêlés et aux yeux gonflés de fatigue descendent dans la Salle Commune, se saluant d'un geste de la main ou par quelques mots. La plupart évitent de me regarder en face, d'autres se contentent d'un léger coup d'œil avant de s'éloigner précipitamment.

Oh, c'est vrai, j'oubliais.

Depuis un certain temps déjà, plus d'une semaine, en fait, les étudiants de Poudlard ont tendance à me fuir comme la peste, ou comme toute chose dangereuse qu'ils pourraient redouter. Au début, je pensais qu'il s'agissait de mon pouvoir vampirique qui avait des répercussions sur mon entourage.

J'avais déjà expérimenté ce cas de figure voilà plus de deux ans, en fin d'année. Je ne sais pas exactement ce qui c'est passé ce jour là, mais une espèce d'aura noire m'a entouré, s'est fondue en moi, et pendant les jours qui ont suivi, elle a agit comme un répulsif sur les êtres humains. Même Lily et Christina ont dû s'éloigner de moi.

J'ai fait quelques recherches à la bibliothèque à cette époque, mais je n'ai rien trouvé qui soit vraiment probant. Par théorie, on pourrait néanmoins dire qu'il s'agissait d'une réaction causée par l'alignement de certains astres et qui influe particulièrement certaines créatures magiques.

Parfois, j'en viens même à me demander si tous mes problèmes ne viennent pas d'une autre conjonction des astres, mais c'est peu probable. Je fais confiance à notre professeur d'astronomie pour nous signaler un cas particulier dès qu'il se présente.

Bref, je connaissais cet état. Je pensais que cela avait recommencé.

Mais ce n'était pas cela.

La réponse à cette troublante question avait un nom : Troïlos Knight, mon cher cousin.

Qu'avait-il dit le premier jour ? « Prends garde, Aphélie, prends garde ? » Il savait de quoi il parlait. Je ne dirais pas le fond de ma pensée, je ne tiens pas à être vulgaire. Mais je dirais simplement que si je savais lancer l'Avada Kédavra, ce petit imbécile serait mort une quinzaine de fois pour le moins.

Il y a des rumeurs qui courent sur moi. J'en ai entendu la plupart par Lily et Christina, qui n'en ont pas cru un mot et ont jugé bon de m'en avertir au plu tôt. Selon mes chers compagnons de classe, je me livrerais à des rituels de magie noire dans les cachots de Poudlard, je serais la réincarnation d'un très puissant démon, je connaîtrais l'art de la nécromancie (si l'on peut parler d'art ; personnellement, je ne considère pas ranimer un cadavre comme un acte digne de raison ou de logique. Que les morts reposent en paix, ils en ont le droit), ou encore celui de la magie vaudou.

Pour le peu que j'en sache, la plupart des Gryffondors (la solidarité entre les Griffondors me semblent soudainement risible) et des Poufsouffles croient à ces histoires passablement stupides. Simple question de principe.

Ce sont les Serpentards qui répandent les rumeurs, et moins de la moitié doivent croire qu'il existe un fond de vérité dans leurs propos. Ils doivent juste penser qu'il s'agit d'une vengeance de mon cousin envers moi, une tare à tous les sangs purs.

Les Serdaigles semblent partagés : les uns n'y croient pas car ils se rendent compte que c'est bien au-delà du niveau d'un adolescent, mais certains revendiquent tout de même la prudence à mon effet, suite à quelques anecdotes familiales qui sont tombées dans leurs oreilles de façon « involontaire ».

Entre autre, dans le lot, figure l'agression de Violette, la découverte de plusieurs tâches de sang sur mes vêtements durant un grand dîner de gala, et celle d'un tas de cadavres de rats exsangues dans ma chambre par un visiteur non attendu – comprenez par là, un cambrioleur – qui en fit la remarque aux Aurors chargés de sa capture. Mais bon, j'avais six ans à l'époque, on a vite conclut au Ministère que mon chat devait me ramenait des proies avec lesquels je jouais un moment sans me décider à les jeter.

Mais ces petites histoires, bien que certaines fortement exagérées, ont atteint leur but. Tout le monde me regarde d'un drôle d'air. Finalement, même si je ne raffole pas de ce genre d'événements, je crois que le bal de ce soir va me faire du bien. Au moins, si je suis masquée, personne ne devrait me dévisager, ou se mettre à murmurer dans mon dos sans se rendre compte que j'ai une très bonne ouïe et que je les entends parfaitement.

J'ai au moins une consolation, dans cette histoire. C'est que Severus n'est pas du côté des rieurs. Il agit tout à fait normalement envers moi. Enfin, comme d'habitude, c'est-à-dire, remarques acides, petits commentaires un peu désobligeants, et discutions privées tournant autour de nos devoirs dans la bibliothèque. Je n'ai même pas eu l'occasion de le remercier pour son cadeau. Mais de toute façon, si je m'avisais de le faire, il n'hésiterait pas à me lancer un sort. Il est comme cela.

Et il y a finalement le cas des Maraudeurs. Ceux-là, ils commencent sérieusement à m'inquiéter. Ils se tiennent à une grande distance de moi, essayent de me parler le moins possible, et pourtant font tout ce qu'ils peuvent pour me poser des questions, l'air de rien, ou d'en poser à mes proches. J'ai vu Pettigrow se plonger dans les livres de la bibliothèque, Sirius parlait avec Christina et Lily, James s'approchait de Violette, et Remus dardait des regards inquisiteurs sur moi ou mon cousin selon les instants.

Remus n'est pas stupide, et ses amis non plus. Force m'est de le reconnaître. Mon état leur a mis la puce à l'oreille. J'entends par là que je devrais être morte. Ou, tout du moins, me mettre à gambader à quatre patte avec de la fourrure sur le dos en hurlant à la mort à chaque Pleine Lune depuis un mois au moins. Hors, il ne m'est rien arrivé.

J'ai commis une erreur en disant que la morsure n'était pas empoisonnée. La morsure d'un loup-garou est toujours empoisonnée, quelque soit le cas.

A quoi sert un sort de Fidelitas si tout le monde se met à vous craindre et à vous fuir comme la peste, même sans savoir exactement ce que vous êtes ? Les professeurs eux-mêmes commencent à devenir suspicieux à mon égard, c'est dire si cela va mal...

J'ai vraiment envie de tout raconter à Dumbledore. Mais, si je révèle à une seule personne ce que je suis, le sort se brisera, et je n'ai pas la puissance nécessaire pour le relancer. Sans compter qu'il y a peu de chances qu'il puisse remarcher sur moi. C'était, aux dires de mes parents, un miracle la première fois. Il faut avouer que ce sort est dur à lancer, et qu'il n'a qu'une faible probabilité de réussite. Mais quand il marche, c'est le moyen de sécurité par excellence.

Encore qu'il ne puisse pas résoudre les crises comme celle-ci. Ni les tentatives de meurtres. Oh, les élèves n'en sont pas encore là, mais quand on commence à voir les gens vous pointer du doigt en murmurant entre eux, on commence à avoir des soupçons.

Seigneur, pourquoi le monde m'en veut-il ?

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Pré Au Lard, le retour.

La journée a été moins mauvaise que je ne l'aurais imaginé au premier abord. Si, si, aussi incroyable que cela puisse paraître, les choses se sont relativement bien passées. Lily, Christina et moi avons passé la journée à la librairie de Pré Au lard, et j'en ai profité pour acheter un bestiaire des créatures magiques d'Asie, qui pourront m'être d'une grande aide dans mes prochains devoirs de DCFM.

Ensuite, nous avons toutes ensemble bu une Bièraubeurre aux Trois Balais, avant de faire un tour du côté de la Cabane Hurlante. Et de plus, nous avions aujourd'hui un temps nuageux, presque pluvieux, ce qui n'a fait qu'augmenter mon plaisir d'être dehors.

Il y a quand même un certain nombre d'ombres au tableau. Premièrement, nous avons été suivies – essentiellement par des septièmes années de différentes Maisons – dans presque tous nos déplacements. Chaque fois que nous avons monté le ton, surtout lors de début de disputes, j'ai vu des baguettes précipitamment tirées et pointées dans ma direction. Et finalement, j'ai dû compter une dizaine de paires d'yeux paniquées lorsque je me suis un peu trop approché du rayon « Magie Noire » de la librairie.

Oh, la librairie ne vend pas ces livres là, ils sont sous clés, et il faut une dérogation spéciale du Ministère et du chef des Aurors pour y toucher. Ils sont néanmoins mis de côté dans une vitrine, pour le bon plaisir des clients. Je me demande parfois qui peut bien acheter ce genre d'ouvrage, surtout par les temps qui courent...

J'ai eu l'occasion d'entendre une nouvelle rumeur, aux Trois Balais. Selon des Poufsouffles de Sixième Année, je serais une Mangemorte infiltrée à Poudlard afin d'espionner et d'assassiner Dumbledore. Ils invoquent comme prétexte que j'agis bizarrement et que je porte toujours des manches longues. Que ne faut-il pas entendre, franchement...

J'ignore s'il me faut en rire ou en pleurer. Néanmoins, je dirais que j'ai dû retenir Lily par la capuche de sa cape pour éviter qu'elle ne se jette sur les intrigants et qu'elle ne leur lance un quelconque maléfice. Car Lily est excellente en sortilèges, l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure, des élèves de la classe.

Je sais que je ne devrais pas m'en réjouir, mais...j'aime la voir ainsi, indignée par les rumeurs et les accusations infondées. Cela me fait penser, espérer, que je pourrais toujours compter sur elle, quelques soient les circonstances. Cela me fait rêver que j'aurais toujours des amies.

Actuellement, je me trouve dans un groupe d'élèves qui remontent dans la tour. Dumbledore a, dans l'après-midi, fait sortir tous les élèves restant dans l'école hors de leurs Salles Communes afin d'y déposer les costumes et d'éviter une quelconque indiscrétion ou mauvaise farce. Encore que, les Maraudeurs étaient de sortie, alors ce genre de risque était plutôt limité...

La Salle Commune est bourrée de monde. Déjà, quelques élèves de Première et Seconde Année portent leurs déguisements. Certains les questionnent et leur demandent qui ils sont, car ils portent tous des loups ou des masques complets, mais personne ne répond. On dirait que Dumbledore n'a pas jugé utile de mentionner à ses élèves qu'il subirait un sort de Silence pour que l'identité de chacun reste secrète.

C'est moi ou cette soirée promet une belle pagaille en perspective ?

En tout cas, si les autres pensent comme moi, elles ne le font pas remarquer. Pour l'heure, elles sont trop occupées à s'extasier ou à comparer leurs costumes. Christina et Lindsay ont toutes deux une robe de coupe semblable, mais de couleur différente : celle de Lindsay est blanche, et celle de Christina, rouge. Dans le dos, dès qu'elles les ont mis, apparaît une paire d'ailes d'ange pour Lindsay et une autre de démon pour Christina. Elles rigolent doucement en se détaillant l'une l'autre.

Daphné, dans un costume de bergère, les regarde avec envie. Sa tenue est très simple, contrairement aux autres, et comme la demoiselle a toujours était très coquette, elle ne doit pas en être très heureuse.

Lily, elle, porte une robe jaune très courte, sans ceinture, et sans manches. Le bustier met en valeur une taille fine et agréable. Une couronne de fleurs et un fin voile opaque recouvrent le haut de son visage. Aux pieds, elle porte des pantoufles de verres. De petites ailettes vertes, quatre en tout, ferment la robe par derrière. Elle fait une fée vraiment magnifique.

Indifférente, j'ouvre finalement le carton qui contient le mien, et ne peut retenir une exclamation de surprise. Lentement, je prend la robe par les épaules et la soulève à la hauteur de mon regard. La robe est d'un noir de jais, et seule un peu de rouge carmin au col et aux manches la relève d'un peu de couleur. Elle laisse les épaules à nues, formant un décolleté assez sage. Une petite broche d'argent est épinglée en son centre.

Plus que tout, ce qui me surprend, ce qui me fait peur, est le masque. Un masque blanc, semblant fait d'une sorte de porcelaine magiquement renforcée. Deux crocs descendent sur les lèvres de ce dernier, et des traits carmin couvrent les joues. D'autres relèvent les yeux, comme des cils et des sourcils, rendant le masque presque expressif.

Il n'y a qu'un mot qui se forme alors dans mon esprit.

Vampire.

On m'a donné un costume de vampire.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres. Finalement, je crois que je ne vais pas attendre de parler avec ma tante Anne Lyse. Cette fois, j'ai véritablement la preuve sous les yeux : notre estimé directeur est au courant.

Mécaniquement, je passe la robe et met mon masque. Les autres filles sont déjà toutes descendues. Maintenant, il ne reste plus que moi. Dans la Salle Commune retentisse des cris de joies et des rires. La voix du professeur MacGonagall se fait entendre, réclamant le silence, et invitant ceux qui sont prêts à descendre dans la Grande Salle.

La fête va commencée.

Une sourde résolution m'anime. Il faut vraiment que je parle à Dumbledore. Et si ce n'est pas cette nuit, alors, ce ne sera pour jamais.

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Voilà, après quoi, près d'un mois et demi d'attente, voici enfin un nouveau chapitre. Je suis vraiment désolée de le poster si tard, mais depuis la rentrée, je n'ai plus beaucoup le temps d'écrire (eh oui, c'est comme ça la classe de 1er /soupire/). Alors, les updates de mes fics risquent de s'espacer.

Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des reviews.

A bientôt.