Auteur : Yami Flo
Genre : Général, Sérieux, Flash Back du 1er septembre 1970, ou la première rencontre d'Aphélie avec les personnages hauts en couleurs de son année.
Disclaimer : C'est bientôt Noël…peut-être que si je lui écris, le Père Noël me les offrira, mais j'en doute. Donc, les personnages d'Harry Potter ne sont pas à moi.
Interlude 1 : Souvenirs du Premier Jour
Les quais étaient bondés. Les gens parlaient, criaient, se disaient au revoir, donnaient les dernières recommandations. Elle se sentait perdue, minuscule dans cet univers quel n'avait encore jamais vu.
C'était la première fois qu'elle approchait une telle foule. Ayant passé son enfance dans un château perdu sur une île magiquement protégée, jamais elle n'avait connu l'agitation des rues. Elle n'était jamais venue accompagner ses frères et ses sœurs à la gare, prendre le Poudlard Express. Elle n'était jamais non plus aller sur le Chemin de Traverse.
Sa première visite là-bas l'avait ouverte à un monde inconnu et, même si bruyant, assez fascinant.
Elle jeta un coup d'œil à son père, venu l'accompagner au train. Il le faisait pour tous ses enfants, du moins la première année. Elle n'était pas comme ses frères et sœurs. Elle n'était pas comme lui. Pourtant, il était tout de même venu. Et elle été remplie de fierté. Et surtout de bonheur.
Son père lui tenait fermement la main. Plus fort encore que lorsqu'ils étaient arrivés. Il semblait attendre quelqu'un. Elle jeta un coup d'œil dans la direction où il regardait. Une femme à l'air acariâtre s'approchait d'eux, tenant la main d'un petit garçon qui devait avoir son âge.
-Sirius, combien de fois t'ais-je dit de te tenir tranquille quand nous sommes en publique. Tu es la honte de la famille Black, et – Oh, Mr Silverstone, quelle surprise !
-Ma chère Agrippine. Comment allez-vous ?
-Oh, très bien. Vous êtes venu voir vos enfants partir ?
-Oui et non. Je suis surtout venu accompagner la petite nouvelle.
-Encore une ? Cela doit bien faire le sixième, je crois.
-Cinq seulement. La sixième ne viendra pas ici avant quelques années.
-Cela fait plaisir de voir des familles qui ont su garder la pureté de leur sang et la valeur des sorciers avoir autant d'enfants. Qui, de plus, sont si respectueux. Je vous envie, vraiment.
-Régulus vous causerait-il du tracas ?
-Regulus ?! Pas le moins du monde. En revanche, mon fils aîné, grinça-t-elle, se montre tout à fait insupportable.
-Allons, ma chère, à cet âge, les enfants sont turbulents. J'avais le même problème avec Ajax dans ses jeunes années, mais pourtant, quand je vois l'homme qu'il est devenu, je suis rempli de fierté. Je suis persuadé que votre aîné fera de même.
-Quelle étourdie ! Je ne vous l'ai même pas présenté ! Allons, garnement, dis bonjour.
-Bonjour M'sieur, grogna le garçonnet brun en tentant de se dégager de la prise de sa mère. J'suis Sirius Black.
-Isaac Silverstone. Et voici ma fille.
La fillette avala sa salive et fit une petite révérence devant la femme.
-Je me nomme Aphélie Silverstone, et je suis enchantée de vous rencontrer, Mrs Black, Sirius.
-Quelle éducation ! On voit bien qu'elle est bien éduquée. Mais son prénom est un peu…étrange. Je pensais que votre femme affectait les noms de fleur, alors… ?
-Ah, mais Aphélie n'est pas tout à fait comme nos autres filles. Alors, nous avons décidé d'un peu de changement. Je regrette de devoir vous quitter si vite, ma chère Agrippine, mais j'ai quelques affaires à régler avant de mettre Aphélie dans le train. Ce fut un réel plaisir, vraiment. Aphélie, nous partons.
Elle suivit son père sans un mot, un peu tremblante devant cette femme dont les yeux semblaient très calculateurs quand ils se posaient sur elle, et dont la voix autoritaire la terrifiée. Elle se sentait désolée pour le jeune garçon – Si-quelque chose – d'avoir une mère pareille.
Elle connaissait les Black, de vue si ce n'était de près. Elle avait déjà aperçus plusieurs fois Mr Black – était-ce bien le mari de cette femme, ou son beau-frère ? – dans les soirées de son père. Elle y venait seulement en début de soirée saluer les invités, en jeune fille de bonne famille avant de retourner dans sa chambre.
-Aphélie, je dois partir, maintenant. J'ai une affaire urgente à régler au Ministère. Tu sauras te débrouiller ?
Elle hocha la tête d'un air absent, alors qu'elle lâchait finalement la main paternelle. Elle décida de chercher immédiatement un comportement. Au moins, elle serait tranquille.
Elle eut du mal, mais finalement, dans le dernier wagon, elle trouva un compartiment vide. Elle y entra et ferma la porte derrière elle, soupirant. Dahlia se trouvait dans le compartiment des préfets. Octavio était encore sur le quai avec quelques amis de septième année. Camélia avait disparu Merlin seul savait où.
Elle était toute seule.
Enfin, presque…
-Excuse moi ?
Elle releva la tête. Une fillette avec de courtes nattes rousses se tenait dans l'encadrement de la porte, l'air très gênée. Aphélie s'aperçut qu'elle avait les yeux verts – le vert le plus beau et le plus éclatant qu'elle n'ait jamais vu - .
-Je peux m'asseoir avec toi ? Les autres compartiments sont tous pleins…
-Bien sur. Pas de problème.
-Merci. Je m'appelle Lily Evans. Et toi ?
-Aphélie Silverstone.
-C'est ta première année, à toi aussi ? Tu sais, dans ma famille, on a eu du mal à y croire lorsqu'on a reçu la lettre, je veux dire, personne dans ma famille n'est sorcier, et on ne croyait pas vraiment à la magie. Mes parents étaient extatiques. Mais ma sœur, d'un autre côté…Mais je dois t'ennuyer.
-Pas du tout. Je n'avais jamais rencontré de sorcier né dans une famille moldu avant toi.
-Moldu ?
-Les gens qui n'ont pas de pouvoirs magiques.
-Oh.
Il y eut un silence inconfortable. Silence qui fut briser lorsque le porte coulissa une seconde fois et qu'une fillette aux cheveux courts entre en coup de vent, ses cheveux teints en orange clair entourant sa tête d'une nuée magnifique.
-Bonjour. Je suis Christina Sander. Je peux m'asseoir avec vous ?
Avant même qu'Aphélie ou Lily ait pu répliquer, elle s'était déjà assise à côté de la sorcière rousse, babillant une chanson à la mode, sous les yeux écarquillés des deux autres filles. Aphélie soupira. Elle qui aurait voulu du calme, c'était raté.
Les heures s'écoulèrent, et le train roulait. Aphélie commençait un peu à être agacée par la chanson de Christina, qu'elle n'avait pratiquement pas interrompue de toute la journée. C'était répétitif.
D'un autre côté, c'était une chanson agréable à écouter, et Christina chantait bien. Lily avait ouvert un livre de sortilèges et lisait à voix basse, les sourcils froncés.
La porte s'ouvrit une nouvelle fois. Cette fois, ce fut Camélia qui entra, tenant dans ses bras un panier d'osier. Aphélie bondit sur ses pieds et se dépêcha de lui prendre. Une petite tête brune passa par-dessus le bord, jetant un coup d'œil craintif aux environs.
-Méphisto, s'écria Aphélie ! Où est-ce qu'il était ?
-Il traînait dans les couloirs du train. Visiblement, il n'aime pas rester enfermé. Tu devrais le garder avec toi, petite sœur.
-Oui. Encore merci de me l'avoir ramener.
-Mais de rien. Vous devriez vous changer, lança-t-elle en refermant la porte. On va bientôt arriver.
Les trois filles firent ce qui leur était demandé.
Une demie heure après, le train s'immobilisa. Un géant, à la vue de sa taille, se mit à appeler les premières années à grands cris. Bientôt, les élèves prirent place dans les barques qui devaient les mener à l'immense château enchanté qui serait leur seconde maison pour les sept ans à venir.
Dans la barque, Aphélie se retrouva avec un garçon au nez crochu, un autre à l'air extrêmement fatigué, et un dernier qui avait des lunettes et des cheveux coiffés au diable. Elle connaissait les deux premiers : Severus Rogue et James Potter.
Le premier était le fils d'une éminente famille sorcière avec qui son père faisait souvent affaire, et qu'Aphélie avait déjà aperçu en maintes occasions. Le second, eh bien…il ressemblait trop à tous les autres membres de la famille Potter qu'elle avait déjà rencontré dans des soirées pour ne pas en être un. Et il s'était lui-même introduit dès le départ.
Le dernier garçon l'interpellait. Il lui avait seulement dit son nom – Remus Lupin – et depuis il s'était tenu muet, contrairement aux deux autres, qui se jetaient déjà des piques. D'après ce qu'Aphélie savait, la même chose prévalait chez leurs pères. La haine était-elle génétique entre les Potter et les Rogue ?
Elle oublia ses pensées tristes en voyant le château s'étendre à l'autre bout du lac, ses fenêtres illuminées éclairant les ténèbres de la nuit comme un phare pour guider les voyageurs égarés.
Une demie heure après, elle se tenait dans la Grande Salle, le cœur battant. Elle se demandait dans quelle Maison elle irait. Ajax et Camélia étaient allés à Serdaigle, mais d'un autre côté, toute sa famille, ou presque, était passée par Serpentard.
La liste commença. Ce fut avec une profonde surprise qu'elle entendit le choixpeau annoncer que Sirius Black rejoignait Gryffondor – une première dans la famille -, bientôt suivit par Lily Evans, une fille que je n'avais pas remarqué avant et répondant au nom de Lindsay Howard,Remus Lupin et Christina Sander.
Plus que deux. Plus qu'un. Et maintenant…
-Silverstone, Aphélie.
Elle s'avança sans trembler jusqu'au chapeau. Après tout, adviendrait ce qui devait advenir. Ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne regretterait certainement pas son choix et celui du choixpeau.
Une petite voix raisonna à son oreille.
-Tiens, tiens, mais qu'avons-nous là… ?
Fin de l'Interlude.
