Auteur : Yami Flo
Genre : Général, Sérieux, souvenir d'enfance et de sorties nocturnes. Ou la nuit décisive grâce à laquelle Aphélie devait se trouver face à un fort parti durant les prochaines années de sa scolarité…
Disclaimer : Ah vous dirais-je maman, ce qui cause mon tourment…Harry Potter n'est pas à moi, soyons sérieux ; si il l'était, vous croyez sérieusement que j'écrirais des fics ?
Interlude 2 : Une Nuit Hors du Dortoir
Elle courrait.
Elle courrait aussi vite et aussi silencieusement qu'elle le pouvait.
Elle courrait loin du concierge et de son chat, qu'elle entendait dans les profondeurs du couloir sombre d'où elle venait d'émerger. Mais quelle idiote elle avait été! Se faire surprendre par un vulgaire chat ! Voilà quelque chose de très blessant pour sa fierté…
Même ses propres chats n'avaient jamais réussi à faire cela. Ni Méphisto – tragiquement décédé d'une mauvaise chute dans les escaliers de la tour d'Astronomie – ni Faust, son nouveau chat, un peu kneazle sur les bords grâce à un métissage, n'avait jamais réussi à lui faire aussi peur.
Ni à s'approcher d'elle aussi silencieusement.
Mr Nice n'était pas un chat normal, elle en était convaincue.
Mais elle doutait franchement de l'hypothèse farfelue de James Potter selon laquelle le félin serait la réincarnation d'un esprit malin désireux de causer le plus de tords possibles aux élèves. D'ailleurs, même Sirius Black, meilleur ami du ci sus nommé personnage, contestait la chose. Selon lui, si ça avait été le cas, Rusard se serait retrouvé au – que disais les moldus, déjà? Ah oui ! Merci à Lily pour ses patientes explications – chômage. Ou en dépression nerveuse parce qu'il n'aurait plus eu à lever le petit doigt…
Toute à ses pensées, elle ne remarqua pas l'ombre qui se dressait devant elle, et…
BAM !
Aphélie se retrouva sur le sol avant même d'avoir compris qu'elle avait heurté quelqu'un. Merlin, si c'était un professeur…
Non.
La forme avait elle aussi était projeté au sol par l'impact. Un adulte serait resté debout. De plus, la forme était bien trop petite pour appartenir à un quelconque professeur. A part Flitwick peut-être, mais les deux personnes n'avaient pas la même carrure. Alors qui…
Elle releva les yeux, les plissant pour bien voir dans les ténèbres. Et elle rata un battement de cœur.
Des yeux aussi sombre que les plumes de Machiavel. Une odeur de citron et de menthe aromatique. Un blason portant le signe du serpent. Un nez crochu. Et l'air dégoûté de la personne qui vient d'être dérangée alors qu'elle recherchait la tranquillité.
Le Serpentard le plus énigmatique et le plus détesté – par les Gryffondors, bien sur – de son année. Le seul et l'unique Severus Rogue.
Elle avala nerveusement sa salive. Ce n'était vraiment pas de chance.
Pendant un moment, aucun des deux ne parla. Ils se contentèrent de se fixer, les yeux dans les yeux. Aussi surpris l'un que l'autre de se retrouver ainsi par terre, dans un couloir de l'école, en pleine nuit.
-Miaou !
-Cherche mon beau, cherche. Ils ne doivent pas être loin…
Ils tressaillirent ensemble au miaulement et à la voix pas très éloignée du concierge. Ils se regardèrent dans les yeux encore quelques secondes.
Et Severus Rogue fit quelque chose qu'Aphélie n'aurait jamais cru capable de sa part. Il lui agrippa le poignet et la tira derrière lui, sans un mot. Aphélie le suivait aussi vite qu'elle le pouvait. Enfin, ce n'était pas vraiment comme si elle avait le choix…
-Entre là, marmonna le Serpentard en lui montrant une porte de classe entrouverte.
Aphélie se précipita dans la salle, et Rogue la suivit. Il se laissa tomber à terre, près de la porte, les oreilles dressées, aux aguets. De son côté, la Gryffondor essayait tant bien que mal de calmer sa respiration saccadée, lui jetant des coups d'œil étonné.
-Pourquoi, finit-elle par articuler ?
Rogue la regarda sans mots dire. Aphélie se fit plus explicite.
-Pourquoi m'as-tu aidé?
-Je ne t'ai pas aidé.
-Tu aurais pu me laisser sur place…
-Tu aurais dit à Rusard que tu m'avais vu !
-Et toi, tu aurais très bien pu faire la même chose, dit-elle remarquer en réajustant sa cape.
-Tss ! Et puis quoi encore ! Ca aurait été avoué que moi aussi je me baladais dans les couloirs sous le couvre feu. Aucun vrai Serpentard ne serait assez stupide pour faire une chose pareille. A moins qu'il ne soit complètement stupide, bien sur. Et cela n'arrivera jamais !
-Alors pourquoi assumes-tu que je l'aurais fait ? Demanda-t-elle calmement.
-…tu es à Gryffondor.
-Si c'est tout ce que tu as à répondre, quelle preuve de maturité!
-Tss, les Gryffondors sont trop altruistes pour leur bien.
-Et les Serpentards trop railleurs pour le leur.
Ils se fusillèrent du regard pendant plusieurs minutes. Finalement, Severus reprit la parole.
-C'est vrai ?
-Quoi ?
-Ce que m'a dit mon père…tu es vraiment une descendante de Ezra Knight ? Le grand Maître des Potions ?
-Mon arrière arrière-grand-oncle du côté maternel, sourit Aphélie. Mère me le décrit souvent comme la figure proéminente de la famille. C'est lui qui a redonné gloire et fortune à la lignée des Knight. Alors, on a un certain prestige quand nous annonçons notre filiation avec lui. Mais pourquoi tu me le demandes ?
-…Pour rien.
-…Tu es très bon en potion. J'ai rarement vu les yeux du professeur Crimson brillés autant que lorsqu'il observe ton chaudron.
-Le talent. Dommage que les Gryffondors ne puisse pas préparer une potion convenable pour sauver leur vie.
-Est-ce que les remarques désobligeantes envers les Maisons sont vraiment de rigueur ? Nous sommes dans le même bateau, Rogue. Que tu le veuilles ou non. Et pour ma part, je m'en sors très bien.
-La seule qualité dont tu as dû hériter par la voie génétique.
-Toi, en tout cas, tu n'as pas hérité du physique le plus parfait qui soit.
Aphélie se plaqua aussitôt une main devant la bouche, l'air coupable. Rogue renifla dédaigneusement et lui tourna le dos. Aphélie ne pouvait pas voir ses yeux, mais elle était presque sur de ce qu'elle y aurait vu si elle en avait eut la chance.
Il y eu un moment de silence inconfortable.
-On dirait qu'ils sont partis, risqua Aphélie.
-C'est peut-être un piège, répliqua aussitôt le Serpentard. On ne bouge pas de là tout de suite.
Aphélie ne dit rien et se contenta de jouer avec l'attache de sa cape. Elle se sentait bien. La nuit, calme, silencieuse, la respiration de Rogue, comme une mélodie, et surtout, pas besoin de se chercher une proie. Elle s'était occupée du nécessaire avant que cette immonde bestiole ne la surprenne sur le chemin du retour…
Un long moment passa ainsi. Aucun des deux ne voyait la nécessité de parler plus qu'ils ne l'avaient fait. Finalement, Rogue se releva.
-Ca devrait être bon, maintenant. On peut partir.
-Bien, dit Aphélie en se relevant à son tour et en hochant la tête.
Aphélie fit quelque pas en avant. Mais, au moment où elle allait passé la porte…
-Silverstone…qu'est-ce que tu es ?
Elle se figea, la main sur la poignée. Surtout, pas de panique. Elle devait rester calme. De manière contrôlée, elle lui demanda :
-Qu'est-ce que tu veux dire, Rogue ?
-Ne te moque pas de moi, Silverstone. Tu crois peut-être que je n'ai rien remarqué?
-Remarquer quoi ?
-Tu sautes plusieurs repas à la Grande Salle, mais tu es en excellente forme et tu n'es pas anorexique. Tu manges très peu lorsque tu viens à table, et pourtant, tu ne montres aucun signe de faiblesse. Tu n'es jamais malade, et ton sang coagule bizarrement, pourtant tu n'es pas hémophile. Tu rends nerveuse les animaux par simple approche, mais les tiens te supportent parfaitement. Tu…
- Arrêtes. Je suppose que tu en as fait une liste.
Aphélie s'était faite mordante. Elle ne pouvait pas y croire. Que quelqu'un est découvert qu'elle n'était pas…normale la stupéfié. Personne, en treize ans, n'avait jamais rein découvert en dehors du cercle familial. Et un parfait inconnu, un enfant de son âge qui plus est, c'était rendu compte de quelque chose…
-Depuis combien de temps sais-tu ?
-Longtemps, répondit évasivement Severus, en esquissant un geste de la main.
-Et…tu sais ce que je suis ?
Elle espérait…non, elle savait qu'il ne pouvait pas savoir. Qu'il ne saurait probablement jamais. Mais, dans le fond de son cœur, il y avait un tiraillement, un doute. Et si, non, c'était stupide, rien ne pouvait briser un Fidelitas, si ce n'était la personne qui détenait le secret. Et il n'y avait aucune chance pour qu'un jour, Aphélie Phénicia Silverstone avoue de vive voix à quelqu'un qu'elle était demie vampire.
-Je ne sais pas ce que tu es, Silverstone. Mais compte sur moi pour le découvrir.
-Pourquoi m'as-tu prévenu ?
-…J'aime jouer franc jeu. Du moins, dans ce genre de cas.
-Typiquement Serpentard, sourit la Gryffondor.
-Je croyais qu'on ne se servait pas de termes dépréciateurs pour nos Maisons ? Railla le jeune garçon.
-Ce n'était pas dans un but moqueur, attesta tranquillement Aphélie. Le soleil va bientôt se lever. Nous nous reverrons en cours, je crois.
-Oui.
Ils ne dirent rien pendant un moment. Puis…
-Rogue ?
-Hum ?
-Compte sur moi pour ne rien révéler de cette nuit à personne.
-J'y compte bien, Silverstone, J'y compte bien…
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Eh oui, me revoilà.
Je sais, ce n'est pas encore un chapitre, mais s'il vous plaît, soyez patient. Entre l'école, les devoirs, et la grippe suivies de complications (j'ai réussi à me déplacer une vertèbre, youpi !), je n'ai pas tellement eu le temps de me consacrer à la suite. Il faudra probablement un moment avant que je la publie, alors patience s'il vous plaît.
Ce deuxième interlude vous a plus ? N'hésitez pas à le signaler.
Merci à tous ceux et celles qui m'ont envoyé une review. A bientôt pour le prochain chapitre.
