Auteur : Yami Flo

Genre : Général, Sérieux. Aphélie panique et prend une décision grave, Lily et Christina sont plus que présentes, Severus est égal à lui-même, et les Maraudeurs sont coiffés au poteau.

Disclaimer : Harry Potter et ses personnages appartiennent à J. K. Rowling. Je ne possède que quelques personnages originaux, à savoir la famille Silverstone – Knight, et quelques autres intervenants de cette fiction.

Chapitre 15 : Le Premier A Savoir

Je me demande combien de temps on met pour rédiger un testament…

Nous ne sommes encore qu'en début de matinée, et je n'ai pas à m'inquiéter des Maraudeurs jusqu'à ce soir, - enfin normalement, mais, sait-on jamais ? – mais je ne peux m'empêcher d'être nerveuse. Je crois que n'importe qui le serait dans ma situation.

-Aphélie ? Tu ne te sens pas bien ?

Lily ne m'a pas lâché de la journée, hier. Maudissant sans interruption Potter et sa bande pour m'avoir mise dans l'embarras. Techniquement, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, mais je ne compte pas lui dire. Je doute qu'elle m'écoute, de toute façon. C'est à peine si je lui ai répondu, mais je ne l'ai pas quitté, pas plus que Christina. Si je me retrouvais seule dans un couloir, je ne doute pas un seul instant que Severus me sauterai dessus pour prendre les Maraudeurs de vitesse.

Tôt ou tard, je sais que cela arrivera. La question est : avant, ou après que les Maraudeurs ou Lily n'ait déjà obtenu les réponses ? Car elle aussi, quand elle a une idée en tête…Enfin.

En attendant, j'essaye de me détendre. Nous avons une heure de libre entre les cours de Sortilège et de Métamorphose. Et je dois dire que je suis plus qu'heureuse de cette pause. Notre cours pratique de sortilège ne m'a pas trouvé sereine, et si j'ai réussi l'exercice demandé, ce ne fut pas sans de laborieux efforts, à la grande surprise du professeur Flitwick.

-Ca va, répondis-je rapidement, peut-être même un peu trop rapidement, car Lily fronça les sourcils.

-Menteuse. Qu'est-ce qui te tracasse ?

Je déteste me retrouver dans cette situation ! Normalement, je devrais être maîtresse de mes nerfs, je ne devrais pas être malade d'angoisse ! Lily, elle, ne démords pas.

-C'est toujours ce problème familial qui te tracasse ?

-Je vois que Christina t'en a parlé…

Elle hoche la tête en signe d'assentiment. Ses boucles rousses cachent un peu ses yeux, et je ne peux pas bien lire leur expression, mais je devine l'inquiétude qu'ils reflètent. Evans, tu te fais décidément trop de soucis pour moi. Je ne le mérite pas…

-Je sais que Christina te l'a dit, mais…Aphélie, nous sommes là pour toi. Tu peux tout nous dire, nous t'aiderons. Si tu as un problème avec quelqu'un…

-Lily…et si c'est un problème de conscience que tu hésites à avouer ?

J'aimerais bien savoir, oui, ce que d'autres personnes feraient dans ma situation. Un instant, je pense à Lupin. Est-ce que, lui aussi, à fait face à ce genre de problèmes en révélant sa Lycanthropie à ses compagnons ?

La question ne semble pas désarçonnée Lily, en tout cas.

-Alors je le dirais tout de même, répondit-elle en haussant les épaules. Tu te souviens de notre premier Noël à l'école ? Tu n'avais pas pu rentrer chez toi parce que tes parents partaient en Italie pour deux mois, et tes frères et sœurs étaient trop occupés par leurs études pour se soucier de toi ?

Je hoche la tête. C'était lors de notre troisième année. Pour être franche, c'étaient les meilleures fêtes de fin d'années qu'il m'ait été donné de passer. Les Maraudeurs étaient tous absents, ce qui était des plus reposants, de même que la quasi-totalité des élèves. Au final, nous devions être une dizaine en tout, dont moi, Lily et…Severus, en y songeant. Il passe toutes ses vacances à Poudlard. Il ne rentre que s'il en a reçu l'ordre. Comme moi cette année…

Impassible, Lily poursuit.

-T'ais-je déjà dit pourquoi je suis restée à l'école, cette année là ?

-Une histoire de grippe chez toi, je crois.

En tout cas, c'est l'explication qu'elle nous avait fournie lorsque James Potter l'avait interrogé à ce sujet. Mais Lily secoue la tête.

-En fait, j'ai été gentiment prié par mes parents et surtout par ma chère sœur de ne pas remettre les pieds à la maison, uniquement parce que nous y tenions une importante réunion de famille, et qu'ils ne tenaient pas à ébruiter le fait que j'étais sorcière.

-Je pensais tes parents fiers de te savoir à Poudlard ?

-Et ils le sont, sourit faiblement Lily. Mais, il y avait Pétunia, qui me faisait, et me fait toujours d'ailleurs, la guerre. Et il y avait tous les parents, qui ne manqueraient pas de demander ce que je devenais. Et un mot de travers, et…

Elle fit un vague geste de la main. Je comprenais. Cela pouvait mener à des phénomènes de magie incontrôlables, ou à des rumeurs dangereuse pour notre communauté.

Dans de tels cas, il n'était pas rare de voir surgir des Oubliators, et de recevoir des avertissements radicaux de la part du Ministère. Parfois, on en venait même à la menace d'exclusion. Les idiots. Au lieu de durcir les lois visant à empêcher la divulgation de notre monde aux moldus et de punir des élèves somme toute innocents, ils feraient mieux de trouver un moyen d'arrêter Voldemort…

Cela donne à réfléchir. Lily aussi a ses propres problèmes de famille. Je suppose que Christina en affronte parfois elle aussi. Tant qu'à la petite bande de farceurs…Je ne sais pas grand-chose de la situation des Pettigrow, mais je devine assez bien ce qu'elle donne chez les trois autres, entre un lycanthrope, un sorcier issu d'une famille douteuse, et le dernier ayant des parents Aurors…

Que pouvais-je bien risquer à parler avec Lily, au fond ?

-Les Maraudeurs, murmurais-je sans savoir pourquoi. Mais peut-être fallait-il que je prenne un point de départ cohérent et surtout, connu, pour développer mes pensées.

Lily fronce les sourcils, l'air préoccupé. Elle ne saisit pas exactement ce que les Maraudeurs viennent faire dans la conversation. Et moi, lentement, je commence à lui dire ce que je peux.

-Ils savent que je cache quelque chose…Et ils détestent les secrets. La retenue de ce soir…Ils l'ont manigancé avec soin. Tu vois, ils auront l'occasion rêvée de me poser des questions, et moi, je ne sais pas si je saurais garder le silence. J'ais…comme un poids sur la conscience. Un secret que j'hésite à partager. Ma famille sait, mais…j'ais peur de la réaction des gens dans mon entourage si je leur dis. J'ai peur que toi et Christina…Vous ne m'acceptiez plus.

-Mais qu'est ce qui te prend, Aphélie ? Laisses moi te dire une bonne chose : tu n'es pas la personne la plus agréable ou la plu amusante que j'ai pu rencontrer, certes, mais je te connais, je sais ce que tu vaux, et je te considère comme une amie proche. Je ne vais pas t'abandonner uniquement parce que tu as découvert un squelette dans ton placard qui commence à te hanter !

Je hausse les sourcils. Je ne vois pas à quoi rime cette histoire de squelette. Aux dernières nouvelles, il n'y a jamais eu de nécromanciens dans ma famille, quelque soit la branche. A moins que Lily ne pense que je m'y adonne ? Quoique, en réfléchissant bien, je crois avoir entendu le professeur d'Etude des Moldus utiliser cette expression…

-Aphélie ?

Je lève la tête pour trouver Christina juste devant nous. Apparemment, elle doit être là depuis un moment, mais je ne l'ai même pas senti. Je jette un discret regard sur mon pendentif. La pierre est jaune, signe d'une humanité dominante.

-Je t'ai rarement connue si bavarde, déclare Christina, comme si ce n'était rien. Cela te donne l'air…plus joyeuse. Le tout pour toi, ce serait de prendre des couleurs, finit-elle avec un petit rire. Je pourrais te passer ma boîte de maquillage et ma bombe de teinture…

-Non merci, mais je doute qu'une teinture change quoique ce soit à mon apparence. Et où irait le monde si je me mettais à ressembler à un mannequin plutôt qu'à un croque-mitaine, dis-je avec ironie ?

-Là, sourit Lily, tu ressembles plus à l'Aphélie que nous connaissons.

-Oh ? Vraiment ?

-Oui. Plus ironique, plus lointaine, mais pas pour autant hautaine, affirma Lily. C'est comme cela que nous t'aimons.

Aimer. Ce mot fait sonner une cloche quelque part au fond de mon esprit. Lily…Christina…Je suppose que je les aime plus que ma propre famille. Au moins, avec elles, je peux parler, je n'ais pas à me taire et à disparaître dans un coin en attendant que je sois rappelée à leur bon souvenir par une quelconque intervention. J'échange plus de paroles avec elles que je n'échange de lettres avec quiconque.

Si je dois les perdre, je ne sais pas ce que je ferais. Mais, je ne veux plus vivre avec un mensonge, comme je l'ai fait ces dernières années. Je veux être franches avec elles. Mon secret…elles l'ont toujours délibérément ignoré. Elles savaient que tôt ou tard, je finirais par le dire. Elles n'ont pas cherché à me forcer comme le fond nos camarades masculins.

Qui, d'ailleurs, risquent fort d'êtres surpris. Assez passé de temps à m'apitoyer sur moi-même. Je dois être forte, et je le serais. Sinon, je ne mériterais pas d'être à Griffondor.

-Les filles…

J'ai choisi. Je sais ce que je vais faire. Et au diable les conséquences. Je sais, de toute façon, que si je dois tout perdre, alors je ne pourrais rien éviter. Je dois aller de l'avant, et pas attendre que les choses évoluent plus qu'elles ne l'ont déjà fait.

-Je vous dirais tout…Quand j'aurais réglé le problème avec certaines personnes un peu fouineuses à mon goût, alors je vous dirais tout ce que vous voulez savoir…Et il y a une personne qui mérite d'être informée en premier, songeais-je après coup.

-J'y comptes bien, opine Lily.

Mais quelque chose me dit qu'au final, vous auriez préféré ne rien savoir. Merlin faites qu'aucune de nous n'est à regretter cette décision.

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-Alors ? Tu t'es décidé à parler ?

Je ne cache pas ma fatigue, et je soupire profondément. Mais quelle idée j'ai eu…Je savais que lui envoyer Machiavel avec un mot lui donnant rendez-vous dans la salle abandonnée où nous nous étions caché de Rusard quelques années plus tôt était ridicule.

Je crois que j'ai une vision trop mélodramatique des choses. Mais selon mon point de vue, ce qui a commencé ici doit aussi s'y terminer.

-Je suis navrée de te faire rater le déjeuner, dis-je à l'attention de mon interlocuteur.

-Silverstone, je n'aime pas ce genre de petit jeu.

-Du calme, Severus. Après tout, tu sais pourquoi je t'ai fais venir, pas vrai ?

Severus prend un air dédaigneux et détourne un peu la tête. Ni lui, ni moi ne sommes vraiment à l'aise, j'ai l'impression. J'hésites sur ce que je dois lui dire, et lui ne veux pas parler tant que je n'ai pas commencer. Mais il sait ce qui va se passer.

Je m'éclaircis légèrement la gorge, ne sachant trop comment abordé les choses.

-Cependant…Je ne vois pas ce que je pourrais te dire…Si je t'aide, tu auras perdu, non ?

-Perdu ?

-Je pensais que tu serais heureux de gagner ton vieux pari.

Je le vois serrer les poings. Il n'a pas apprécié que je me moque de lui, apparemment. Je ne peux pas le blâmer. Je sens sa rage et, instinctivement, je recule d'un pas. Je suis tout de même prudente ; un Rogue énervé peut être particulièrement dangereux ou retord, selon le cas. Ici, insérez les images du père et du fils…

Merlin, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Comme si le moment était à l'humour noir…

-Silverstone…

Mauvais signe. S'il m'appelle Silverstone alors que nous sommes seuls, alors c'est que j'ai définitivement fait un faux pas.

-…je me moque bien de cette histoire de pari. Je me moque bien du résultat. Si j'ai répondu à ton appel, c'est uniquement pour savoir. Car je veux entendre la vérité de ta bouche, Silverstone. Pas de celle de ces…ces énergumènes de Griffondors. Pas de la bouche des enseignants. Pas de celle du Ministère, car si je sais une chose, c'est que si tu confirmes ce que je pense, tu seras renvoyée. Tu n'es pas un Serpentard, aussi cela ne me pose aucun problème qu'il y ait des problèmes si les rumeurs franchissent une certaine limite. Cependant…

-Cependant, fis-je si bas que le son de ma propre voix me parut presque inaudible ?

-Tu es une des rares personnes dignes d'intérêt dans cette école.

-C'est flatteur de ta part.

-Mais tu baisses dans mon estime en t'emmurant dans le silence.

Le dit silence s'abat alors sur nous. Il n'a plus rien à dire, et j'ai la gorge trop sèche pour dire un mot. Les résolutions que j'avais prises quelques heures plus tôt semblent s'être évaporées. Je ne sais même plus pourquoi je suis là.

Merlin, pourquoi cela devait-il se passer ainsi ? Seversu, Lily, Christina, Remus, Potter, Black,…

Je ne voulais pas qu'ils apprennent ! Je ne voulais pas que Severus l'apprenne, entre tous. Il est l'une des rares personnes à m'apprécier, peut-être même à m'aimer, et je ne voulais pas le perdre à cause d'une stupide malédiction. Mais une petite voix dans ma tête me disait qu'il s'agissait d'un fait inévitable ; que les mensonges ne pouvaient pas toujours duré.

Et pourtant, j'aurais voulu…tellement voulu…

-Silverstone, j'attends, indiqua Severus, la voix froide et inflexible.

Et, je ne peux retenir la larme qui roule sur ma joue, traçant un sillon écarlate au fur et à mesure de sa décente. Je ne m'en rends compte que trop tard. Trop tard pour le cacher. Trop tard pour inventer quoique ce soit. Severus l'a vu. Ses yeux s'agrandissent. Je le vois pâlir.

-Alors j'avais raison, souffle-t-il. Tu es un vampire…

Je ne réponds pas. Je me contente de baisser la tête. Que pourrais-je dire, de toute façon ? J'essuie le sang avec ma manche. Ce n'est pas très propre, mais je n'ai pas de mouchoir, et on se poserait trop de question si on me voyait ainsi.

-Tu en as encore un peu au coin de l'œil, dit tranquillement Severus. Dépêche-toi d'effacer ça.

Je relève brusquement la tête et le regarde directement dans les yeux. Ce n'était pas le genre de réponse auquel je m'attendais. En fait, connaissant Severus, je m'attendais plutôt à une pluie de sortilèges. Mais il a l'air parfaitement maître de lui, maintenant. Comme je le fixe avec insistance, il grogne.

-Quoi ? Tu préfères que je hurle ? Alors nettoies moi ça.

-Ce n'est…pas le type de réaction auquel je m'attendais, murmurais-je d'une drôle de voix étranglée que j'eu peine à identifier comme étant la mienne.

-Tu pensais à quoi ? Les pieux dans le cœur, l'Avada Kédavra, l'eau bénite, les colliers d'ail ?

-Vu les préjudices portés sur les vampires…et bien oui, avouais-je d'une voix un peu plus forte.

Je me sentais mieux, maintenant. Je reprenais déjà de l'assurance, ce qui n'était pas pour me déplaire. Severus secoua la tête et fit la moue. Visiblement, je m'étais trompée en pensant qu'il me haïrait. Je sais que sa famille à de forts préjugés contre les races non humaines et les moldus, et j'imaginais qu'il en serait de même pour lui, mais apparemment, il a quelques idées propres sur la question.

L'air de rien, il fait tourner sa baguette entre ses doigts, en faisant quelques commentaires bien sentis.

-Typiquement Griffondor, ce genre de réaction. Un vrai Serpentard sait manier les informations à son avantage.

-C'est drôle comme, même dans les situations les plus inattendues, tu trouves encore le moyen de lancer des répliques cinglantes sur les Griffondors, remarquais-je.

Cette fois, j'arrive presque à sourire. Oui, Severus sait, et il ne m'a pas rejeté. Peut-être que Dumbledore et Oncle Ethan avaient raison…peut-être que cela valait la peine de le dire.

-Tu as gagné ton pari, fis-je remarquer. Tu as fini par trouver.

-Cela fait longtemps. Je n'arrivais simplement pas à prononcer le mot. Ce n'est pas comme si tu étais très discrète, de toute façon.

Je soupire. J'aurais dû m'y attendre. Non, les choses ne changent pas. Et Severus, s'il est compréhensif, n'est pas pour autant plus aimable.

-Severus, je n'y peux rien si mon organisme diffère de celui d'un humain normal. Je n'ai pas besoin de me nourrir ou de dormir aussi souvent que vous, insistais-je. Le pire est que je me suis seulement rendu compte du problème après mon entrée à Poudlard.

-Tiens donc, sourit Severus, sarcastique. Je me demande pourquoi ?

-Severus, arrête. Toi aussi, tu dois connaître le problème, non ? Tu sais pourtant où nous vivons, murmurais-je. Tu crois forcément que j'ai pu me bâtir une vie sociale sur une île, quand la moitié de ma famille était toujours absente, que ce soit à l'école ou au Ministère ?

-Tu penses sincèrement que j'ai mieux vécu ?

-Non. Je suppose que tu as vu pire.

Nous restons silencieux un moment. Chacun est trop perdu dans ses pensées pour dire quoique ce soit. Finalement, Severus finit par rompre le silence pesant.

-Tu as eu tord de me le dire, Silverstone.

-Techniquement, fis-je remarquer, je ne t'ai rien dit. Tu as deviné tout seul. Et tu le savais bien avant. Même si tu ne pouvais donner forme ou énoncer ta pensée.

-Comment as-tu réussi à… ?

-Me cacher aussi longtemps ? Fidelitas. Je l'ai « accidentellement » brisé en parlant avec Dumbledore.

-Vieux fou, marmonna Severus. Depuis combien de temps ?

-Halloween. Juste après que tu m'ais quitté et que je me sois trouvé un autre cavalier. Ce que je ne comprends pas, c'est comment tu m'as reconnu, car je suis pratiquement certaine que tu étais au courant.

-Ton masque. Tu l'as retiré un moment dans les couloirs. J'étais là, et je t'ai vu. Mais toi…comment as-tu su que c'était moi ?

-Les vampires ont des sens plus affûtés que ceux des humains, souris-je. Il ne m'a pas fallut longtemps pour comprendre. Et puis, tu connais beaucoup de Serpentard qui se seraient précipité à l'aide d'une personne n'appartenant pas à leur Maison ?

-J'ai fait une erreur tactique, alors, énonça froidement Severus.

Je hausse les épaules. Que Severus pense ce qu'il veut, après tout.

-La pause déjeuner est presque terminée, fis-je en regardant ma montre. Tu devrais te dépêcher de rejoindre la Grande Salle si tu veux manger.

-Et toi ?

-Je n'ai pas besoin de me nourrir aussi souvent qu'un humain normal.

-…pourquoi m'as-tu tout révéler ?

Je prends une profonde inspiration avant de répondre. Je savais qu'il me le demanderait tôt ou tard.

-Parce qu'il y a les rumeurs lancées par mon cousin, qui, d'une façon ou d'une autre, se rendra vite compte que je ne suis plus sous Fidelitas. Parce que je n'ai plus de protection, grâce à Dumbledore et à ma tante. Parce que je vis une mauvaise passe, et que je ne sais plus quoi faire. Parce que je compte avouer la vérité à mes plus proches amis, même s'ils doivent me rejeter par la suite. Parce que les Maraudeurs cherchent à éclaircir ce qu'ils ne devraient pas, et qu'il risque de m'en coûter. Et surtout, parce que j'ai vu ton regard, hier, en cours de potion. Et que je te connais, Severus Rogue.

Il ne répond pas. Il n'y a rien à dire, de toute façon. Lentement, il tourne les talons et s'éloigne. Arrivé devant la porte, il fait une courte pause, juste assez pour m'adresser une dernière phrase.

-Je maintiens tout de même ce que j'ai dit, Silverstone ; tu n'aurais pas dû me le dire.

-Peut-être. Mais au moins, réussis-je à sourire, si on me plante un couteau dans le dos, je saurais d'où il vient.

Enfin, j'espère. Il y a un peu trop de personnes dans cette école qui ont une dent contre moi pour que je puisse identifier tous les assauts.

Severus ne répond rien et sort en claquant la porte. Je soupire. Cela une personne a rayé de ma liste de ceux à mettre au courant. Maintenant, il me reste la partie la plus contraignante des révélations : parler aux Maraudeurs.

Qui a dit que la vie était un long fleuve tranquille ?

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Chose promise, chose due : Voici donc un nouveau chapitre de Famille Maudite. Un peu plus tard que ce que j'avais prévu certes, mais comme j'ai installé un roulement entre les updates de tous mes fics à chapitre, ce n'est guère étonnant.

J'ai un peu de mal à écrire sur Famille Maudite, en ce moment. Oh, j'ai une bonne vue de l'histoire, mais j'ai surtout en tête les faits importants qui se passeront plus tard, genre trois ou quatre chapitres après.

Autant dire alors que je me casse la tête pour écrire le reste…Enfin, ça devrait aller.

Au prochain chapitre donc, Aphélie versus les Maraudeurs, le moment que pas mal de gens attend, je suppose.

Merci à ceux et celles qui prennent la peine et le temps de m'envoyer une review.

Si vous avez une remarque à faire, un conseil à donner ou une question à formuler, n'hésitez pas à cliquer sur le bouton en bas à gauche…