Auteur : Yami Flo

Genre : Général, Mystery, Sérieux. Aphélie et les Maraudeurs en retenue, des disputes, et des révélations à l'amiable, un James raisonnable…Que dire de plus ?

Disclaimer : Harry Potter est la propriété de J. K. Rowling. Je ne possède qu'une poignée de personnages originaux, et si vous êtes parvenus jusqu'ici, je pense qu'il est inutile de vous les nommer.

Chapitre 16 : Retenue En Bonne Compagnie

Le laboratoire de potions ! Crimson veut nous faire faire notre retenue dans le laboratoire de potions ! Enfin, l'un des nombreux cachots aménagés en laboratoire. Il est fou. Complètement fou. Laisser les Maraudeurs seul dans une réserve de potions…Quoique, d'un autre côté, il doit connaître tout son inventaire sur le bout des doigts, et il remarquera tout de suite s'il lui manque quelque chose à notre départ.

En tout cas, personne, en dehors de moi, ne semble être gêné par l'arrangement.

-Je ne vais pas pouvoir vous surveiller tout le temps ; j'ai, figurez-vous, des élèves sérieux qui ont besoin de moi. Aussi, je vais tout de suite vous assigner vos tâches et vous laisser travailler, et gare à vous si jamais je constate le moindre dégât dans cet atelier ! Cette pièce a besoin d'un sérieux nettoyage. C'est vous qui allez vous en occuper…

Il laissa sa phrase en suspend, faisant durer le suspens. Mais nous connaissons tous la chute, même si elle ne nous plaît pas.

-Sans magie, bien entendu. Uniquement à l'huile de coude.

Et, comme de bien entendu, il y en toujours un pour protester contre l'injustice de la punition. Habituellement, c'est Potter qui commence, mais cette fois, c'est Black qui a l'air de mener le bal. Remus se contente de secouer la tête. Il n'est jamais du genre à contester quoique ce soit venant de la part des professeurs.

-Mais professeur, il y a les Elfes de Maison pour…tenta Black.

-Les Elfes de Maison ne sont pas là pour exécuter tous vos caprices, Mr Black, et ils ont autre chose à faire que de réparer vos bêtises. Et il en va de même pour Mr Rusard, ajouta-t-il en voyant Potter ouvrir la bouche.

Que répondre à cela ? C'est vrai, les élèves ont tendance à l'oublier, mais le rôle de notre bien-aimé – Merlin, c'est moi qui ait dit ça ? – n'est pas de passer derrière nous pour réparer nos bêtises. On s'étonne après que Rusard cherche par tous les moyens à rétablir les châtiments corporels…

-Professeur, devons-nous vous remettre nos baguettes, demanda Remus en plongeant une main dans sa poche ?

-Naturellement, Mr Lupin ; ce ne serait plus une punition si vous pouviez avoir recourt à la magie. Je vous les rendrais à la fin de votre retenue. Allons, fit Crimson en tendant une main, vos baguettes.

Ronchonnant pour la forme Black tends la sienne au responsable des Serpentards. Potter ne fait pas autant la grimace, au pire se contente-t-il de soupirer. Apparemment, il connaît bien le principe du nettoyage manuel. Quelque chose me dit qu'il possède une expérience personnelle des corvées ménagères en dehors de ses heures de retenue…

Lupin et moi la donnons ensemble, d'un même mouvement. Je dois avouer que je me sens bizarre à l'idée de ne plus l'avoir sur moi. Même lorsque je suis au Manoir, et même si je n'ai pas le droit de faire de Magie hors de l'établissement, j'ai pris l'habitude de la conserver sur moi. J'ai l'impression, quand elle n'est pas à proximité, que l'on m'a arraché quelque chose. Enfin, je n'ai pas le choix…

J'en connais les caractéristiques pas cœur : bois d'ébène et poil de licorne, 25,14 cm de long, élégante et discrète, très bonne pour les métamorphoses. Je me demande comment sont celles des autres ? Je ne leur ais jamais posé la question, car je considère qu'il s'agit de quelque chose de personnel, mais parfois, je suis curieuse. Après tout, c'est la baguette qui choisi le sorcier, et non l'inverse.

En parlant de baguette…Crimson agite la sienne en murmurant un sortilège, et aussitôt apparaît devant nous deux balais, quelques serpillières, des chiffons, et deux sceaux d'eau. Hum, bon tour. Je me demande quelle est la formule qu'il a employée. Je ne l'ai pas bien entendu…

-Voilà le matériel. Je viendrais voir où vous en êtes dans un moment. Et je n'accepterais aucun acte de fainéantise, de la part de personne ; temps que cette pièce ne sera pas impeccable, vous n'irez pas vous coucher. Suis-je bien clair ?

-Oui professeur, répondons-nous d'une même voix.

Crimson hoche la tête et s'en va en fermant la porte derrière lui. Je tends l'oreille, au cas où, et je ne suis pas surprise d'entendre qu'il a fermé la porte à clé, probablement avec l'une de ces vieilles clef rouillées qui servent encore à quelques portes du château. Et comme nous n'avons pas nos baguettes, inutile de songer à l'ouvrir par Alohomora. Et je doute que mes compagnons soient enclins à défoncer les portes à coups d'épaules.

Ce qui signifie que nous sommes bel et bien bloqués ensemble pour une durée de temps indéterminée. Je ne sais pas pour Christina, mais je pense que Lily aurait craqué. Pensez donc : deux à trois heures avec la seule compagnie des Maraudeurs, même si l'un d'entre eux et Remus Lupin, elle commettrait sûrement un meurtre.

Enfin, pour l'instant, là n'est pas la question. J'ai un autre problème qui réclame toute mon attention. Un problème nommait Sirius Black. Car quand il sourit comme il le fait, cela ne présage jamais rien de bon.

Souriant, comme je l'ai indiqué, Black s'installe sur un tabouret, pose un coude sur la table et, appuyant sa joue contre son poing, me regarde avec malice. Potter le suit de près, mais lui n'a pas le même air. A la rigueur, il semble beaucoup plus grave que Sirius. On dirait qu'il ne prend pas les choses à la rigolade.

Plutôt impressionnant venant de sa part. Cela le fait remonter légèrement dans mon estime.

-Alors, Silverstone ?

Seigneur, encore cette formulation ! Les gens manquent sincèrement d'originalité quand ils posent une question en vue d'obtenir des réponses fondamentales.

Je hausse un sourcil, me donnant l'air interrogative, même si je sais parfaitement où cette question va me mener, et ce que mes interlocuteurs me veulent. Remus, pour sa part et ma grande satisfaction, ne se mêle pas de la conversation et se contente de prendre un chiffon pour faire les étagères. Merlin soit loué, car laisser Potter ou Black à proximité des flacons de potion me donne des sueurs froides.

Me donnant l'air hautaine, malgré ma profonde terreur, j'attrape l'un des seaux d'eau et le porte à bout de bras. Le contenu tangue pendant le transfère, et je dois effacer de mes pensées l'idée ô combien tentante de l'envoyer aux visages de ses messieurs les Maraudeurs. Qui, il faut le préciser, abordent des sourires de satisfaction qui n'auraient pas déplus aux membres de la famille Malfoy.

Hum, je crois que je vais garder cette remarque pour moi. Si un jour je décide de me lancer dans une joute verbale avec Potter et/ou Black, je préfère le garder en réserve…

En attendant, je ne vais certainement pas les laisser se prélasser dans leur coin sans rien faire. Ils nous ont envoyé dans cette galère, très bien, mais qu'ils participent aussi aux tâches données. Et puis, avec un peu de chance, je pourrais disons, « noyer » le poisson…

Posant le sceau sur la table la plus proche, j'attrape une des éponges qui flotte dedans et me met à frotter la table de travail, non sans lancer un regard noir aux deux élèves de ma Maison.

-Alors quoi ? En toute honnêteté, Potter, Black, je vous rappelle que nous sommes là pour une retenue. Cela vous ennuierait-il sincèrement de prendre les balais et de nous donner un coup de main ? A moins que vous ne planifiez de nous laisser faire tout le travail à Remus et moi ? Remus, tu ne penses pas qu'il serait temps pour tes camarades de se mettre au travail.

Sans grande surprise, je vois Lupin acquiesçait d'un hochement de tête. Ce n'est pas comme s'il avait vraiment le choix. En temps que préfet, il est sensé être un modèle d'ordre et se doit de raisonner les élèves. Mais je crois qu'en plus, lui non plus n'aime pas faire tout le travail pour les autres.

-James, Sirius, elle n'a pas tord. Si Crimson vient voir ce que nous faisons…

Malheureusement, Potter et Black ne semblent pas s'en inquiéter. A la place, ils échangent un grand sourire, et Potter se tourne vers moi.

-C'est drôle, quand tu parles de nous, tu utilises toujours nos noms de famille…Qu'est-ce qui se passe, Silverstone ? Tu as les yeux sur quelqu'un ?

-Allons, James, nous parlons de Aphélie Silverstone, renchérit Black, ce n'est pas le genre de fille à se mettre en couple !

Je cligne des yeux. Effectivement, c'est bizarre, mais je me réfère de plus en plus à Re…Lupin par son prénom. Est-ce que par hasard… ? Black et Potter émettent vraiment de l'amusement. Un peu comme Christina lorsqu'elle a essayé de caser ensemble deux élèves de Serdaigle…

Attendez voir, là ! Ils n'essayent tout de même pas de jouer aux entremetteurs, tout de même !

Mais de quoi se mêlent-ils, ces deux là ! Remus s'est figé dans son travail. Du coin de l'œil, je peux voir que ses joues ont prises une légère teinte rouge. Et ses émotions…Il est…gêné ? J'ai du manquer quelque chose ! J'inspire profondément, avant de donner aux autres Griffondors le fond de ma pensée.

-Potter, occupe toi de ta propre vie sentimentale et laisse celle des autres en paix !

-Pas la peine de s'énerver, Silverstone, répliqua-t-il en haussant les épaules. Je ne faisais que te faire remarquer quelque chose…

-Si tu y mets toujours autant de tact et de délicatesse, je ne m'étonne pas que Lily te fuie comme la peste, murmurais-je aigrement.

Apparemment, il m'entendit tout de même, puisque il se mit à légèrement blêmir. Oh, rien de très visible, mais il a bel et bien changé de couleur. Cependant, il reprend très vite son assurance, et c'est sur un ton légèrement colérique qu'il décide d'attaquer la vraie raison qui les a poussé à nous faire mettre en retenue.

-Tu nous caches quelque chose, Silverstone ; nous le savons très bien ! Et nous voulons savoir quoi !

Ca y est ; nous y sommes. Le moment tant attendu. Calmement, je repose l'éponge avec laquelle je frottais la table, met les poings sur les hanches, et hausse un sourcil. J'essaye au possible de prendre l'air suffisant et supérieur que se donne les grandes familles de sang pur. Pur amusement de ma part, je dois l'avouer. Mais cela fait toujours son petit effet.

-Vraiment ? Je ne vois pas en quoi mes petits secrets vous regardent, Messieurs. Ni vous, ni personne. C'est très impoli de fouiller dans la vie des gens. Mais peut-être que vous, vous n'avez rien à cacher ?

Cette fois, je sens l'inquiétude prendre le pas sur leur amusement et leurs résolutions. Visiblement, ils ne s'attendaient pas à ce que j'ai de la répartie. Merci Merlin de mettre confier à Severus plus tôt dans la journée. Cela m'a fait beaucoup de bien…

Mais ça, je ne risque pas de le leur avouer !

-Je ne vois pas de quoi tu parles…tenta prudemment Black.

-C'est ça ! A d'autres ! Je sais parfaitement que vous avez vos propres secrets. Comme, disons, le fait que Lupin soit un loup-garou !

Cela jette un froid. Re…Lupin ! Est devenu très pâle et il doit prendre appui sur un bureau pour éviter de tomber à la renverse. Potter a l'air tout bonnement horrifié. Quant à Black, il rit nerveusement en passant une main dans ses cheveux.

-Qu'est-ce que…qu'est-ce que tu racontes ? Remus n'est pas…

Je ne peux pas m'en empêcher, je le coupe sèchement. Si nous en sommes au chapitre des explications, au temps des règlements de comptes, alors allons-y jusqu'au bout. Je ne m'étais pas mise dans cet état depuis notre dernière confrontation dans l'Infirmerie. Et j'espérais ne plus le faire.

-A d'autre, Black ! Je suis loin d'être stupide, contrairement à ce que vous auriez envie de croire ! Tu crois que je n'ai rien suspecté cette nuit là, dans la Forêt ? Tu crois vraiment que je n'ai pas compris que j'avais été aidé par des Animagus ? Les animaux n'ont pas les mêmes odeurs que les humains, elles ne peuvent en aucun cas être semblables, et pourtant, ils possédaient les vôtres ! Et quand j'ai repris confiance, vous vous êtes, comme par hasard, montré à l'Infirmerie, avec l'air de personnes qu'on aurait prises la main dans le sac ! Mais, je crois vous avoir déjà exprimer ma pensée à ce sujet, non, terminais-je en les foudroyant du regard ?

Je les fixe tour à tour, et c'est sans surprise que je les vois reculer. Mes yeux doivent être passés au carmin, une vue assez troublante. Pour faire bonne mesure, je retrousse légèrement mes lèvres, dévoilant mes canines un peu proéminentes. Si le message ne passe pas, cette fois…

-Non, Aphélie, tu n'as pas tord, soupira Remus. Je suis bel et bien un loup-garou.

Je cligne des yeux. Je ne m'attendais pas à ce que Re…Lupin ! Reconnaisse les faits aussi vite. Mais je n'avais pas compté sur sa nature honnête et franche, ni sur son abnégation sur certains faits. Les autres Maraudeurs non plus apparemment.

-Mais, Remus, plaida Potter…

-C'est bon, James, trancha-t-il. Vous voulez en apprendre plus sûr elle, et je ne pense pas qu'elle refusera de vous dire ce qu'elle estime bon de vous faire savoir. Cependant, je doute qu'elle trouverait les choses justes si elle était la seule à subir un interrogatoire. Alors, si nous en sommes aux aveux, nous en ferons aussi. C'est une question d'équité. Est-ce que j'ai tord, Aphélie ?

Je ferme les yeux une minute. Finalement, cela se passe mieux que ce que j'avais prévu. Heureusement que Remus est là. Sans ça…

-Non. Pas du tout. C'est tout à fait équitable de cette façon. Mais, je vais répéter ma demande de tout à l'heure : Black, Potter, mettez-vous au travail ; si Crimson arrive maintenant, je ne lèverais pas le petit doigt pour vous aider.

Remus hoche la tête et reprend son dépoussiérage des étagères. Black, sans entrain, attrape un balai et comment à le passer dans toute la pièce, vite aider par Potter. Les Maraudeurs en pleine corvée domestique…dommage que je n'ai pas d'appareil photo pour immortaliser cet instant.

Remus, qui s'est rapproché de moi, commence à énoncer les termes de l'arrangement.

-Nous allons procédé de la manière suivante ; tour à tour, nous posons chacun une question, et la personne a qui elle a été posée nous donne une réponse claire et nette. Nous ne sommes pas obligés de tout dire, si nous trouvons cela embarrassant. Cela te va, Aphélie ?

-Eh, pourquoi tu ne nous demandes pas à nous ce que nous en pensons, fit Black avec une moue boudeuse en s'appuyant sur son balai.

-Parce que la principale concernée dans cette affaire, c'est Aphélie, répondit paisiblement Potter en poussant les déchets dans un coin.

-James a raison, acquiesça Remus. Alors, Aphélie ?

-Ca me va, répondis-je en finissant de laver la table. Je peux commencer ?

Ils hochent tous la tête. Je sais par où je vais commencer.

-Quand es-tu devenu un Loup-garou, fis-je en direction de Lupin ?

-J'étais jeune, et très stupide, fit-il. J'étais un tout petit garçon quand j'ai été mordu et…le reste se passe de commentaires. Une fois par mois, je deviens un monstre incontrôlable. Je ne pouvais pas suivre de scolarité normale, mais Dumbledore a accepté que je vienne à l'école, en prenant…certaines précautions. Voilà. A moi de te poser une question, je pense ?

Je hochais la tête, cherchant à bien assimiler les informations reçues. Dumbledore donnait vraiment une chance à tout le monde…

-Tu n'es pas tout à fait humaine, n'est-ce pas ?

-Remus, c'est quoi comme question ? Elle peut pas être à la fois humaine est…protesta Black.

-C'est exact, murmurais-je. Je suis métis. J'ai toujours été comme cela, depuis ma naissance. Mi humaine et…mi vampire, achevais-je dans un souffle.

Tout d'abord, il y eut le silence, puis…

-Vampire ? VAMPIRE !

-Sirius, ne hurle pas, souffla James, tu vas rameuter Crimson…

-Oh…oui, oui…vampire…mince alors…

-Surpris, Black, réussis-je à sourire ? Fâché de ne pas l'avoir découvert de toi-même ?

-Oh, ça va, grogna-t-il. C'est moi qui pose la question suivante ! Comment…comment tu fais pour vivre normalement ?

-Hum, c'est une question vaste, dis-je, songeuse. Je ne vis pas comme les personnes normales : mes sens sont plus développés que ceux des humains normaux, mes yeux changent de couleur lorsque je suis énervée, je mange et je bois moins qu'un humain ordinaire, je ne dors presque pas la nuit, la lumière du soleil me brûle et, avant que l'un de vous me le demande, oui, je dois boire du sang. C'est pour ça que j'étais dans la Forêt, ce soir là. Je devais me ravitailler avant de devenir folle et d'attaquer quelqu'un. Manque de chance, c'est moi qui suis devenue la proie… murmurais-je en portant la main à mon bras gauche, celui qu'avait mordu Remus cette nuit-là.

En parlant du loup-garou…Il a baissé les yeux, et il émet de la culpabilité à un tel niveau que je sens presque les larmes me venir aux yeux.

-Je suis désolé, Aphélie. C'est moi qui t'ai…

-Je sais. J'avais reconnu ton odeur. Mais je n'ai compris que lorsque vous êtes venus me voir à mon réveil. C'est aussi comme cela que j'ai compris que vous étiez…des Animagus.

-Tu aurais pu être tuée, ou te faire transformée, s'écria-t-il !

Visiblement, l'incident l'avait beaucoup secoué. Je pose une main sur son épaule pour le rassurer.

-Je n'ai pas peur de la mort, Remus, pas vraiment ; cela ne peut pas être pire que d'avoir à vivre comme un vampire. Et pour ce qui était de devenir un lycanthrope…On ne peut pas cumuler les natures. Je suis immunisée aux morsures.

-Aphélie, je crois que c'est à mon tour de poser une question, non, fit James ?

-Vas y, dis-je en hochant la tête.

-Ben…tu es née comme cela, non ? Pourtant, le reste de ta famille…

Ah. Je me demandais s'il y en aurait un pour poser la question. Je finis pour lui en soupirant.

-Est normale, oui. A part deux ou trois autres cas. C'est une malédiction, soupirais-je. A toute les générations de la famille de ma mère naît au moins un enfant atteint par le maléfice. Manque de chance, c'est tombé sur moi. Cela remonte à plusieurs siècles, et il n'y a pas de remède connu. Je serais comme ça toute ma vie. Au mieux, mes…particularités diminueront avec le temps. Au pire…je finirais comme un monstre sanguinaire. Cela vous suffira-t-il ?

-Mais, protesta Black, tu dois reposer une question, c'est ce qui était convenu.

Je secoue la tête, ma natte se balançant au rythme de mes mouvements.

-Que pourrais-je bien demander ? Pourquoi êtes-vous devenus Animagus ? Je sais déjà que les loups-garous ne représentent un danger que pour les humains. C'est normal d'avoir choisi de se transformer en animaux pour aider un ami. Où avez-vous eu une cape d'invisibilité ? Je préfère ne pas savoir, même si j'ai des doutes sur sa provenance. Peut-être que d'autres questions me viendront, mais je n'en ai aucune en tête pour l'instant.

-…Très bien, finit par dire Potter, nous allons nous arrêter là.

-Mais, James…

-Sirius, nous savons déjà une bonne partie de ce que nous voulions savoir. Et puis, il y aura toujours d'autres occasions, maintenant…En plus, on a une retenue à terminer, termina-t-il sur le ton de la plaisanterie.

-Tout juste, Sirius, ajouta Remus en lui lançant une serpillière à la tête. Allez, bourreau des cœurs, on a du boulot.

Je souris. J'ai le cœur plus léger maintenant. C'est drôle. Je ne pensais pas trouver des gens aussi ouverts d'esprits autour de moi. Mais, bien entendu, ce sont les Maraudeurs, et ils ne font rien comme tout le monde. A plus forte raison, ils font bloc commun autour d'un loup-garou, alors…

Peut-être que certaines de mes craintes sont infondées tant que je suis ici, à Poudlard. Mais je sais qu'au dehors, avec le Ministère, les choses ne seraient pas aussi simples…À côté de moi, Potter s'éclaircit la gorge en toussotant. Je tourne les yeux vers lui. Avec la retombée de ma colère, ils sont de nouveau devenus roses.

-Silverstone ? Je peux te demander une dernière chose ? Est-ce que…est-ce que Evans est au courant ?

-…Non, finis-je par répondre. Je comptais lui dire en premier, ainsi qu'à Christina, lorsque j'oserais. Mais les circonstances l'ont voulu autrement…

-On t'a un peu forcé la main, hein ?

-Je préfère que ce soit vous plutôt qu'une autre personne, fis-je en haussant les épaules. Il faut que je leur dise, mais…j'ai peur. Si peur…

-Je comprends. Mais connaissant Li…Evans, elle ne te laissera pas tomber. Pas si elle tient vraiment à toi.

-Tu le penses sincèrement ?

Potter…James hoche la tête, et pose une main sur mon épaule. Il la serre un peu, et je ne peu m'empêcher de le dévisager. Pour une fois, James Potter ne ressemble plus à l'adolescent farceur et immature qui fait sa célébrité dans tout Poudlard. J'ai vraiment l'impression de me retrouver face à un adulte. La transformation est…aussi étonnante que dérangeante.

Mais pas désagréable. S'il était ainsi plus souvent, il aurait toutes ses chances avec Lily.

-T'inquiètes pas Silverstone. Ca ira. Avec nous, ton secret est sauf.

-Je l'espère, Potter, je l'espère…

Après tout, comme disent les gens, l'espoir fait vivre…

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Ca y est, un nouveau chapitre de publier. Oui, honnêtement, je sais que je ne vais pas très vite, mais avec toutes les fics sur lesquelles je bosse, ben…Enfin, j'espère tout de même mettre le prochain chapitre en ligne d'ici deux semaines.

Mais il est plus probable que je corrige d'anciens chapitres. A vrai dire, j'ai vu, en relisant, pas mal de fautes de mise en page et d'orthographe. Faut que je change ça…

Merci à tous ceux et celles qui lisent cette histoire et prennent la peine de me laisser une review.

A bientôt pour un nouveau chapitre.