Note de l'auteur : merci beaucoup pour vos ptites reviews. On aime toujours savoir si notre travail est apprécié ou pas, et pour l'instant, j'ai l'impression que ça vous déplait pas trop, alors je vais continuer le plus possible.

Flo90 : de toute façon, je me fous royalement de ce que tu peux en penser, et tout le reste de la fic est sorti tout droit de ma ptite tête. Et puis, je confirme, tu vas te faire frapper. Continue comme ça, t'es bien partie.

Résumé du chapitre précédent : les maraudeurs attaquent Severus, ce qui aboutit à une violente dispute entre James et Lily au cours de laquelle James dit une phrase malheureuse qu'elle ne lui pardonnera pas de si tôt. Entre temps, Severus reprend ses esprits et vise Lily avec sa baguette.

Chapitre 2 : les délires de Lily.

« -Expelliarmus ! »

« -NOON ! hurla-t-il en se précipitant vers Lily.

Celle-ci se retourna brusquement en entendant son nom, et n'eut que le temps de voir une trait de lumière l'atteindre en plein ventre avant de s'envoler. Elle retomba lourdement quelques mètres plus loin, sur la surface du lac gelé. Sa tête cogna la glace et elle s'affaissa, assommée.

James hésita un instant entre aller tuer Severus sur le champ, et secourir. Il lança un regard perdu et furtif à ses amis pour leur demander conseil, et ce qu'il vit dans leurs yeux le décida à laisser Severus entre de bonnes mains. Ils se mit à courir le plus vite possible vers Lily inanimée et s'avança précautionneusement sur la glace, de peur qu'elle ne se brise.

Lorsqu'il atteignit Lily, son cœur se serra douloureusement. Le long de sa tempe et de sa joue coulait maintenant un mince filet de sang, et la figure de la jeune fille déjà pâle à cause de ses cheveux et de ses taches de rousseur était à présent aussi blanche que la neige qui entourait le parc. Ses yeux étaient clos, mais le visage exprimait à lui seul une souffrance qu'il n'arrivait pas à comprendre ; pas la souffrance physique d'être tombée de haut, mais une souffrance morale qui la rongeait de l'intérieur et la détruisait à petit feu.

Il s'en voulait terriblement. Lorsqu'il l'avait vue la première fois, elle et May étaient blotties l'une contre l'autre, comme effrayées, et il avait décidé qu'elle était la femme de sa vie. Il s'était juré de la protéger pour que personne ne lui fasse jamais de mal, et voilà qu'elle gisait à ses pieds par sa faute. Si seulement il n'avait pas attaqué Severus, si seulement il avait continué à le surveiller, si seulement il ne l'avait pas blessé par cette phrase stupide qui était sortie d'on ne sais où pour la blesser cruellement. Il retournait toutes ces pensées dans sa tête, quand il songea que Lily avait besoin de soins, et que son état allait empirer s'il ne l'emmenait pas à l'infirmerie pour voir madame Pomfresh immédiatement.

Pendant ce temps, les quatre amis s'acharnaient sur Severus, lui faisant amèrement regretter de s'être attaqué à Lily. En effet, Sirius et Rémus lui faisaient subir toutes sortes de sorts inédits et difficiles à mettre en œuvre, tout en expliquant à May et Diane qu'ils les testaient et que Severus servait de cobaye pour savoir s'ils étaient dangereux pour leurs plaisanteries.

En temps normal, les filles auraient sermonné leurs amis pour les arrêter en leur disant que c'était dangereux, qu'il risquait d'y avoir des complications, des colles, etc… mais aujourd'hui, elles avaient décidé de ne pas intervenir, tout en ne prenant pas part au massacre, car elles ne désiraient pas être collées. Elles se contentaient de foudroyer du regard un Severus qui se baladait dans tous les sens en caleçon, avec des pustules plein le visage et des cheveux remplis de bulles de shampoing.

James souleva Lily le plus délicatement possible, comme si elle risquait de se briser, et commença à marcher lentement vers l'intérieur du château. Elle était si belle avec sa peau crémeuse et ses cheveux auburn qu'il n'avait qu'une envie, celle de l'embrasser. Mais il se morigéna, pensant qu'il aurait l'impression d'abuser d'elle, puisqu'elle était inconsciente, et qu'il aimerait qu'elle soit consentante le jour où il l'embrasserait pour la première fois, même si ça devait être la dernière.

Sentant qu'elle lui glissait des bras, il lui releva la tête en donnant un petit coup de coude et au moment où la petite tête rousse toucha son épaule il entendit un murmure qui ressemblait à un gémissement ou une plainte.

« -James. » murmurait-elle.« James. »

Il faillit la lâcher tellement il était surpris. Lily la tigresse venait de l'appeler par son prénom, fait qui méritait d'être consigné dans les annales de Poudlard. A ce moment-là, James eut une pensée idiote se demandant si Severus n'avait pas complètement altéré l'esprit de Lily par le choc qu'il lui avait fait subir. Mais il se ressaisit bien vite, et pensa que vraiment quelque chose ne tournait pas rond.

Autour de lui, tous les élèves se regardaient surpris, murmurant entre eux :

« -c'est bien Lily Evans dans les bras de James Potter ? dis-moi que je rêve ! mon dieu, pourquoi a-t-elle dit oui, je commençais juste à l'appâter, et je suis sûre qu'il serait sorti avec moi…la garce, je lui ferait payer le jour où elle a passé dix minutes dans les bras de James Potter. Mais elle est évanouie, que s'est-il passé ? tu parles qu'elle est évanouie, à mon avis ils partent dans un endroit tranquille sans tous leurs amis. »

Les membres du fan-club de James désespéraient, croyant qu'ils étaient ensemble, les colporteurs de ragots racontaient des conneries, et quelques personnes sensées voyant la tête de James et la position de Lily, ne se posèrent pas de questions, et comprirent tout de suite.

Lily, elle, continuait à murmurer le prénom du jeune Potter, et commençait à délirer. James accéléra pour arriver au plus vite à l'infirmerie et être à l'abri des oreilles indiscrètes, car la voix de la jeune fille avait augmenté de volume, et elle parlait vite maintenant, prononçant des phrases incompréhensibles.

« -non, ne la tuez pas, je vous en prie, elle ne vous a rien fait, je vous en supplie, c'est moi que vous cherchez, non, pas l'avada kedavra ! maman ! »

A ce seul mot, le sang de James se glaça. Il venait de percer, sans le savoir, une partie du mystère qui entourait Lily depuis quelques jours. Cette scène s'était-elle réellement passé, ou était-ce un cauchemar répétitif, ou encore un rêve prémonitoire ? toutes ces questions restaient pour le moment sans réponse, mais il se promis de cuisiner May à son retour dans la salle commune.

En attendant, il commençait à comprendre la réaction de Lily à son propos de tout à l'heure et le regrettait amèrement car il n'avait jamais pensé lui faire autant de mal. Il voulait juste faire allusion à ce qu'il lui répétait toujours dès qu'elle l'énervait les premières années « la petite fille à sa maman et à son papa, qui va pleurer dès qu'on l'embête » elle avait changé depuis, mais il avait gardé cette habitude pour les grandes occasions.

Mais Lily ne s'arrêta pas là dans son délire, elle continuait, en criant de plus en plus fort, et lorsque James atteint l'infirmerie, ce fut avec soulagement. Il referma soigneusement la porte derrière lui, et déposa Lily sur un lit pour aller voir si madame Pomfresh était là. Comme elle était absente, il décida de l'attendre en tenant compagnie à la jeune personne allongée sur le lit, et s'assit à côté d'elle sur le bord du matelas.

« -John, non, ne rentre pas, va-t-en, va prévenir papa qu'IL est là. Sors vite ! NON ! John ! »

des larmes roulaient à présent sur les joues décolorées de Lily, et James commençait à être sérieusement effrayé, mais il était surtout curieux d'entendre la suite. Celle-ci ne tarda pas à arriver, et elle ne fut pas pour lui déplaire.

« -James, je t'en supplie, viens m'aider ! il va me tuer ou pire. James ! non, pas lui, je ferais tout ce que vous voudrez, mais épargnez le lui ! je vous servirais même, mais laissez le en vie. »

A ce moment précis, Lily agrippa la main de James sur la couverture et la serra si fort qu'il faillit crier de douleur, mais se retint à temps, en entendant une voix brisée murmurer :

« -non, non, NON ! pas lui, James, je t'en supplie, répond-moi, dis-moi quelque chose, fait quelque chose, réagit. Embrasse-moi, je t'en supplie. Dit-moi que tu es vivant. »

James faillit en tomber du lit. Plus il pensait, plus il voyait comment ce rêve avait l'air réel, et combien elle semblait souffrir. « -peut-être désire-t-elle vraiment cela. Si cela peut l'aider, pourquoi pas ? elle sortira peut-être de ce cauchemar qui semble être sans fin. »

Il faudrait qu'il donne des explications si elle se réveillait brusquement en trouvant James l'embrassant, mais elle le lui avait demandé, et il pourrait ainsi exiger des explications en retour sur ce rêve qui semblait la tourmenter vraiment. Tout e n se penchant sur Lily qui s'était soudain calmée, comme morte, il priait pour que personne n'ait la bonne idée d'entrer dans l'infirmerie à ce moment précis, surtout Sirius, car dans ce cas, il n'était pas sorti de l'auberge et était certain de retrouver cette « anecdote » dans le discours qu'il prononcerait à son mariage, ou à son enterrement de vie de garçon.

Tout à coup, il retrouva le sens des réalités, arrêta de rêver, et se rendit compte que son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du beau visage de Lily. Là il songea qu'il devait arrêter d'ergoter, et passer à l'acte, et fit un dernier effort pour coller ses lèvres contre celles de Lily. Celles-ci étaient froides, mais chose étrange, semblèrent se réchauffer instantanément, comme si les livres de James étaient un feu ardent qui la dégelaient après un trop long hiver. Puis les lèvres de la jeune fille commencèrent à remuer d'abord doucement, puis elle répondit au baiser de James, pour son plus grand plaisir, ce qui aboutit à un baiser ardent, profond, dont aucun des deux protagonistes n'aurait jamais osé rêvé tellement il était merveilleux.

Puis le charme se brisa. Soudain, Lily arrêta tout contact, et James sentit inconsciemment qu'elle venait de recouvrer ses esprits et qu'elle avait ouvert les yeux. Lorsqu'il se releva, il vit en effet deux océans d'émeraude pleins de questions qui le dévisageaient, mais il se rendit compte avec soulagement qu'aucune colère ne l'habitait, elle devait être encore un peu dans les vappes, et il soupira de soulagement, avant d'entendre une voix à la fois douce et glaciale murmurer :

« -alors, Potter, je suppose que tu as une explication plausible à me fournir. »

voilà, fin du second chapitre. Alors j'espère que ça vous plait, sinon, je peux arrêter tout de suite, mais vous avez pas vu le quart de l'histoire. Ce serait dommage quand même. Des petites reviews ça fait toujours plaisir, et je me dépêche, je fait ce que je peux. pour la longueur, je suis désolée, j'arrive pas à faire mieux. allez, bye