Chapitre 16
Une semaine était passée depuis que Ginny et Harry avaient fait leurs adieux déchirants à Marguerite et qu'ils étaient, après d'autres retournements de situation et de carte, arrivés à destination en bénissant le bon proverbe : « Toutes les routes mènent à Rome ». Ils venaient de quitter l'hôtel dans lequel ils avaient séjourné la première partie de leur voyage et avaient gagné les bois qui bordaient Glasgow en vue de planter leur tente.
>Bon, tu as un plan de montage ? Demanda Harry.
>Je t'étonnerais beaucoup si je te disais non ?
>Pas le moins du monde.
>Je le savais. En fait, cette tente est à toi, c'est toi qui dois savoir comment on l'installe !
>Ouais, mais mon dernier camping remonte à…euh…enfin bref…c'était il y a trop longtemps.
>Super. Bon ben on attaque !
Ils passèrent environs deux bonnes heures à planter des bâtons dans la terre et à essayer de réaliser quelque chose qui ressemblait approximativement à une tente.
>C'est beau ! S'émerveilla Ginny devantla tâcheaccomplie.
>Euh, pas mal.
>Bon ben, on va visiter l'intérieur.
>Visiter ? Euh, Gin, je te rappelle que c'est une tente moldue !
>Hé mais c'est minuscule !
>Ben ouais, c'est ce que je disais.
Harry s'avança également à l'intérieur dans le but d'y amener les sacs de couchage mais un des piquets lâcha et la tente s'effondra sur eux. Ginny, au dernier moment, réussit à mettre son pied au centre du tissu ce qui retendit un peu la toile.
>Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda Ginny toujours avec la jambe en l'air.
>Ben, enlève ton pied pour commencer.
Ginny s'exécuta et la tente s'écroula définitivement sur eux.
>Et ensuite? Marmonna-t-elle avec un morceau de toile dans la bouche.
>Ben on essaye de retrouver la sortie.
>Ok.
Au bout de quelques minutes, ils réussirent enfin à remettre le nez dehors et recommencèrent à monter leur tente.
Quand la nuit tomba, la tente était plus ou moins solidement encrée dans le sol et il n'avait plus qu'à se faire réchauffer une boîte de conserve en guise de souper.
>Ginny ? Tu sais me passer le réchaud ?
>Le quoi ?
>Le truc pour réchauffer la boustifaille.
>Ah…
Après deux minutes de fouilles spéléologiques à l'intérieur du sac, elle s'écria :
>On ne l'a pas !
>Quoi ?
>Ben oui, on a du l'oublier.
>C'est pas vrai !
Harry regarda à son tour dans le sac puis dit :
>Merde, ben tant pis, on va manger nos conserves crues.
Il ouvrit les boîtes puis en tendit une à Ginny.
>Miam miam.
Ils prirent chacun une bouchée puis la recrachèrent très vite.
>On va pas savoir manger ça.
>On a qu'à faire un feu !
>Bonne idée, mais on va devoir ramasser du bois.
>Pas de problèmes, nous sommes dans un bois !
Ils s'éloignèrent de la tente et entreprirent d'en ramasser assez pour les jours à venir. Au bout d'un moment, il commença à faire vraiment très noir et ils n'arrivaient même plus à se voir l'un l'autre. Ginny voulut se raccrocher à Harry mais heurta un arbre à la place.
>Harry !
Personne ne lui répondit.
>Harry ?
>Oui.
>Ah t'es là, je croyais t'avoir perdu.
Moi aussi.
Ils se donnèrent la main et firent demi-tour afin de regagner leur tente.
>T'es sûr que c'est par là ? Demanda Ginny au bout d'un moment.
>Oui, enfin, presque. Tu crois que ce n'est pas par là ?
>Je crois surtout qu'on est perdus !
>Encore ! Mais on passe notre vie à se perdre dans la nature !
>Ne t'inquiète pas, mon sens de l'orientation surdéveloppé va nous sortir de là !
>Ginny.
>Oui ?
>Je ne veux pas te vexer, mais quel sens de l'orientation ?
>Ben…
>Sûrement celui qui nous a emmené à Edimbourg à la place de Glasgow ?
>On est mal hein ?
>Très mal.
Ils continuèrent à avancer à tâtons puis Ginny s'écria :
>On tourne en rond !
>Tu es sûre ?
>Ouais, on est déjà passés au moins trois fois devant cette vieille souche.
>Sainte merde !
>Bon, on se calme. On s'assied et on se détend.
Ils se turent pendant un instant puis Ginny s'écria :
>C'était quoi ça !
>Quoi ?
>Ce craquement !
>J'ai rien entendu…
Un autre bruit se fit entendre suivi de grognements sourds.
>Glups…
>Ca se rapproche.
>J'avais remarqué.
>C'est peut-être un tout petit écureuil perdu comme nous.
>Peut-être…
>Ou peut-être pas…
Ils se relevèrent rapidement et coururent le plus vite qu'ils purent en direction de…enfin, ils ne savaient pas vraiment en direction de quoi mais le plus important était qu'ils s'éloignaient de la bête.
Le souffle court, ils s'arrêtèrent brusquement et contemplèrent hébétés le tas de tissus qu'ils identifièrent comme étant leur tente.
>On la retrouvée!
>Oui, mais t'as vu dans quel état elle est ?
>Mais qui a bien pu faire ça ?
Harry s'agenouilla devant ce qui avait un jour été leur sac de provisions et déglutit difficilement.
>Un ours.
>Oh, un petit nounours comme dans « Boucle d'or » ?
>Pas exactement, plutôt un gentil nounours dans la fleur de l'âge avec des crocs acérés si j'en juge l'état du sac.
>J'ai peur!
Ils remontèrent en vitesse la tente (au bout de la troisième fois, ils commençaient à avoir la main) et se faufilèrent rapidement dans leurs sacs de couchage sans prendre la peine de se mettre en pyjama.
>Tu crois que c'était aussi Teddy qui était derrière nous dans les bois ?
>Teddy ?
>Oh c'est bon, je ne peux pas m'en empêcher, tu avais raison, mais réponds à ma question s'il-te-plaît !
>Ben, je dirais que oui.
>Oh mon Dieu, il nous a pris en chasse !
>Méchant Teddy, fit Harry.
Ils rirent nerveusement, mais ils étaient en vérité morts de peur.
>Donc, il va revenir, fit Ginny au bout d'un moment en essayant en vain de dissimuler son anxiété.
>Mais non, fit Harry d'un ton qui sonnait particulièrement faux.
>Je ne vais pas savoir dormir !
Elle se blottit contre Harry qui la serra très fort contre lui. Au moment où Morphée se décidait enfin à leur tendre ses bras, de nouveaux craquements se firent entendre.
>Il revient, murmura Ginny.
>Non, ça, ce n'est pas un ours !
>C'est quoi alors ?
>Ce sont de bruits de pas, il y a un homme près de notre tente.
>C'est un fou criminel !
>Mon Dieu Ginny, arrête d'inventer des trucs aussi flippant.
>J'en peux rien, c'est sorti tout seul.
Une ombre chinoise se dessina sur la toile de leur tente.
>Et maintenant, il va sortir son couteau et nous découper en petits morceaux, fit-elle d'une voix tremblante.
>Chut !
La fermeture éclair de l'ouverture descendit très lentement.
Harry et Ginny étaient pris au piège de leur tente et de leurs sacs de couchage qui leur serviraient probablement de linceul. Soudain, une tête passa par l'ouverture etils poussèrent tous les deuxun cri de terreur.
A SUIVRE
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