Merci à tous pour vos reviews (voir réponses plus bas) et voici le tout dernier chapitre! Et oui, c'est bientôt fini!
Chapitre 26
« Ma chère Ginny,
J'espère que malgré les circonstances tu vas bien.
Je suis fière de toi et contente que ton stage se passe à merveille même si je préférerais que tu sois près de moi.
Dans tes lettres, je sens que tu vas mieux et que tes blessures commencent à cicatriser mais je sais que ça doit être encore très dur et c'est pour ça que j'ai longtemps hésité à t'écrire cette lettre.
Vois-tu, Chloé a perdu son bébé.
Je sais, ça pourrait bien sûr arranger les choses entre toi et Harry mais il faut que tu saches que Chloé ne va pas bien du tout. Elle a été hospitalisée à Ste-Mangouste pour dépression nerveuse. Alors, tu comprendras qu'Harry ne sache plus très bien où il en est.
Il n'aime pas Chloé bien sûr, mais il ne peut l'abandonner au moment où elle a le plus besoin de lui.
Je suis désolée de t'apprendre ça par simple lettre et de ne pas laisser Harry te l'apprendre lui-même. Mais je pense que ce serait peut-être plus facile pour lui d'avoir un peu de temps pour réfléchir. J'espère que tu ne m'en voudras pas de me mêler de ta vie.
Prends bien soin de toi,
Bisous
Maman. »
Ginny reposa la lettre sur son bureau. Elle n'avait pas encore vraiment réalisé la nouvelle.
Pendant ce temps, Harry rendait visite à Chloé comme il avait l'habitude de le faire tous les jours depuis quelques temps.
Il ne parlait pas beaucoup, elle restait là, allongée dans son lit, pâle comme la mort. Harry ne savait pas quoi faire. Attendre, attendre que Chloé aille mieux. Il n'allait évidemment pas rester avec elle, même pas par pitié mais il ne pouvait se résoudre à l'abandonner comme ça. La perte du bébé avait été un grand choc pour elle et pour lui également. Cela avait bouleversé sa vie, mais il s'y était attaché à ce petit bout de chou qui maintenant ne grandirait plus. Oui, il s'y était attaché, comme il s'était attaché à l'idée d'être père.
Chloé bougea un peu et tendit son regard délavé vers le sien. Harry lui sourit timidement mais elle resta de marbre. Elle savait. Elle savait que maintenant plus rien ne le retenait et qu'il partirait un jour ou l'autre. Harry lui prit la main et la lueur de détresse dans son regard se transforma en quelque chose qui ressemblait à de l'espoir. Harry regretta aussitôt son geste, il ne fallait pas lui donner de fausses idées. Il aiderait Chloé à aller mieux mais après…il irait retrouver Ginny. Si elle voulait toujours de lui à ce moment-là…
Ginny…Il savait que Molly l'avait informée de l'état de Chloé et il ne lui en tenait pas rigueur. Il lui en était même reconnaissant, il n'aurait pas eu la force de lui apprendre de peur de sa réaction. Cela faisait trois mois qu'ils ne s'étaient plus vus ni écrits. Il pouvait s'être passé des tas de choses. Elle avait sûrement quelqu'un d'autre dans sa vie maintenant. Quelqu'un de bien qui ne se laisserait pas emberlificoter dans des pièges futiles et qui n'aurait pas attendu des milliers d'années avant de lui demander de sortir avec lui. Peut-être même l'avait-elle déjà oublié ? En tout cas, il espérait qu'elle soit heureuse même s'il ne pouvait s'empêcher de ressentir une énorme boule au creux de sa gorge dès qu'il imaginait un autre que lui en train de la serrer dans ses bras.
Ginny était une femme extraordinaire, il n'était certainement pas le seul à l'avoir remarqué.
Chloé s'était rendormie à présent, la même expression de détresse toujours plaquée sur son visage.
Harry se leva, avec la vague intention de faire quelques pas dans la cour intérieure de l'hôpital. Dans le couloir, il croisa le médicomage qui soignait Chloé depuis maintenant une semaine. Ce dernier lui fit signe de le rejoindre dans son bureau d'un air grave.
Harry prit place sur un petit fauteuil de velours rouge et attendit patiemment que le jeune médecin ait fini de tripoter nerveusement à toutes les petites babioles qui traînaient sur son bureau.
-Hum, fit le médicomage en se prenant pour le professeur Ombrage.
-Oui ? Fit Harry agacé par l'attitude de ce jeune imbécile qui lui était particulièrement antipathique.
-Eh bien, voyez-vous, comme vous l'avez très sûrement remarqué, Mademoiselle Chloé est sujette à un mal de l'esprit plus communément appelé « dépression nerveuse », voyez-vous ?
-Oui je vois. Veuillez poursuivre je vous prie ? Demanda-t-il en imitant ses manières ampoulées.
Le médicomage ne se rendit évidemment pas compte qu'il s'agissait là d'une basse moquerie à peine déguisée et crut avoir affaire à une personne avec qui il pourrait rivaliser d'éloquence.
-Eh bien, voyez-vous, je la suis depuis un moment et pour mener au mieux mon travail, voyez-vous, il faudrait peut-être que vous me mettiez au courant de certains évènements, très certainement fâcheux, de la vie de mademoiselle dans le courant des quelques semaines qui précédèrent son hospitalisation, voyez-vous, tout en veuillant bien excuser mon indiscrétion.
-Eh bien mon brave, fit Harry en prenant soudain un ton qui le rendait plus important, c'est justement à vous qu'il incombe d'en découvrir en peu plus sur le passé de mademoiselle.
-Oui, j'entends bien, mais le fait que vous l'ayez côtoyée, voyez-vous, signifie très certainement que vous êtes bien plus compétent que moi en la matière, voyez-vous, pour juger de ce qui aurait pu la mettre dans cette état qui est, disons-le clairement, proche de la catatonie, euh voyez-vous ?
-Parfaitement, parfaitement, je n'en disconviens pas mais je pensais avoir très clairement informé le petit personnel en venant ici de la principale raison du mal-être de mademoiselle.
-Eh bien, il semblerait que le petit personnel ait oublié de me confier certains éléments de l'affaire, voyez-vous, ce genre de chose arrive assez régulièrement.
-C'est extrêmement fâcheux.
-Certes, certes, mais voyez-vous, comme je n'ai jamais douté de votre coopération en cette affaire, j'aurais osé espéré que vous auriez eu l'extrême amabilité de me fournir de plus amples détails, voyez-vous.
-Eh bien, le fait que mademoiselle ait perdu le fruit de notre union il y a peu a très certainement pu contribuer à ce « mal de l'esprit » comme vous dîtes si joliment, ne pensez-vous pas ?
-Ah, oui en effet, c'est fort dommage, voyez-vous, qu'on ne m'en ait point informé plus tôt.
-Je pensais que vu qu'elle avait été hospitalisée pour ce motif, la chose allait de soi, fit Harry qui commençait à s'énerver un tantinet.
-Comment dites-vous ?
-J'ai dit et je cite « Je pensais que vu qu'elle avait été hospitalitée pour ce motif, la chose allait de soi. »
-Comment dites-vous ?
-Faut-il absolument que je réitère la chose pour que monsieur daigne enfin comprendre cette simple phrase ?
-Oh mais monsieur, vous devez faire erreur.
-Sur quoi exactement ? Demanda Harry en perdant un peu de son ton pompeux.
-Sur l'état de mademoiselle, voyez-vous, j'avais cru comprendre que la perte de votre enfant remontait à quelques temps.
-Eh bien non, elle a fait ce que le bas peuple appelle communément « une fausse couche ». Ce pourquoi, elle a fait l'effroyable erreur de se rendre ici pour ensuite être dirigée dans votre service.
-Comment ?
-Comme cela même.
-Ah bon, ah bon, mais voyez-vous, mon cher, c'est tout simplement impossible.
-Et pourquoi je vous prie ?
-Parce que mademoiselle, voyez-vous, n'a jamais porté d'enfant, du moins ces derniers temps.
-Ce que vous essayez de me dire, c'est qu'il n'y avait pas de bébé ?
-C'est cela même, voyez-vous, si tel avait été le cas…
Mais Harry ne l'écoutait déjà plus, il s'était levé de son fauteuil en velours.
-Que comptez-vous faire au juste monsieur ?
-Transplaner.
-Mais cela est impossible, voyez-vous, l'article 903 de l'hôpital stipule bien qu'il est interdit de transplaner dans l'enceinte du bâtiment.
-Rien à foutre…
Puis Harry fit une pause et ne put s'empêcher d'ajouter :
-Voyez-vous ?
Puis, il disparut dans un pop retentissant.
Il se retrouva presque instantanément devant la cheminée de son appartement. Il n'avait jamais vu l'hôpital français où se trouvait Ginny mais il se rappelait plus ou moins du nom. Il empoigna rapidement une poignée de poudre et lança clairement :
-Hôpital St-Julius.
Il atterrit dans un bureau, apparemment celui du directeur. Le bonhomme à blouse blanche se retourna et le regarda d'un air curieux. Il ne vint pas à l'esprit d'Harry de se justifier ou encore moins de s'excuser. Tout ce qui comptait pour lui à présent, c'était de rejoindre Ginny et c'est d'ailleurs pour ça qu'il demanda :
-Vous pouvez me dire où se trouve Ginny Weasley ?
-Bureau 322, deuxième étage, fit l'homme en souriant.
-Merci.
Harry courut à travers les étages et se retrouva bientôt devant le bureau qu'on lui avait indiqué. Il hésita un instant avant de frapper à la porte. Et si Ginny avait quelqu'un d'autre dans sa vie maintenant ? Molly Weasley lui avait assuré qu'elle ne lui avait rien dit à ce sujet. Mais dit-on vraiment tout quand on la plus bavarde des mères ? Tant pis. Il ne pouvait plus attendre de toutes façons.
-Oui ? Fit une voix qu'il aurait reconnue entre mille.
Il ouvrit la porte, peut-être un peu trop brutalement. Elle était là, ses cheveux cascadant sur ses épaules et ses lèvres légèrement entrouvertes sur le coup de la surprise. Magnifique.
Et maintenant, comment être sûr qu'elle l'aimait toujours ? Il n'eut pas à se poser la question très longtemps car elle se jeta dans ses bras et blottit sa tête dans son cou. Harry referma délicatement ses bras autour de sa taille et la serra fort contre lui. Ils restèrent ainsi longtemps, très longtemps. Sans parler, sans se regarder, juste en s'imprégnant de la chaleur de l'autre. Ginny ne savait pas ce qui s'était passé, ni pourquoi Harry était là dans ses bras mais ce dont elle était sûre, c'était qu'elle ne supporterait pas d'être encore séparée de lui.
Au bout d'un moment, elle demanda :
-Et Chloé ?
-M'en fous, oubliée.
-Mais…Tu ne vas pas la laisser…
-Il n'y avait pas de bébé, murmura-t-il sans desserrer son étreinte.
-Dire que tu as failli l'épouser.
-Oui, c'aurait été contre la tradition familiale.
-Quelle tradition ?
-Les Potter n'aiment que les rousses, c'est héréditaire ma chère.
Ginny sourit et demanda d'une voix faussement outrée.
-Je dois donc comprendre que tu ne m'aimes que pour ma couleur de cheveux.
-Oui…
Puis il lui susurra à l'oreille :
-Entre beaucoup d'autres choses.
Elle rit doucement puis demanda :
-Et maintenant ?
Il la souleva de terre et déclara joyeusement :
-Et maintenant on va se marier !
FIN
Voilà. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette fic et j'espère que vous en aurez eu autant à la lire ! Pensez à reviewer, ça fait toujours énormément plaisir !
RAR :
Zabou: Bien vu! Merci beaucoup pour tes encouragements.
Touffue: Ca te va, cette fin me permettra-t-elle de survivre?
Milune: Ben oui, c'est un peu fait exprès. Enfin, ce chapitre est une fin donc il n'y a plus de suspense. Merci de la review!
Miss Tonks: Voilà, ton enquête est terminée. Etais-tu arrivée aux mêmes conclusions? Merci pour tes reviews.
Virg05: Ouf,normalement avec cette fin, j'échappe à la torture. Sauvée!
Griffondora: Alors là, c'est très gentil à toi! Merci d'avoir mis des reviews!
Wethilde: Oui, si tu entends un gros bang se sera moi soit parce que comme tu le dis je passe le mur du son soit parce que j'aurais cassé en deux mon ordi parce que toi, tu ne risques justement pas de le passer ce fameux mur ou la dernière possibilité pourrait-être le fait que je me casse la gueule sur la porte des toilettes en tombant du précieux tabouret!
Latitemery: Et voilà la suite qui est aussi la fin! Merci pour les reviews!
Marion-Moune: Es-tu morte? Non? Tant mieux! Merci pour les reviews!
Arachneemalfoy: Merci d'avoir suivi cette fic et de m'avoir encouragée.
Lilpuce: Oui trop fort! Merci beaucoup pour toutes tes reviews!
Félina: Ben voilà, la fin n'approche plus, elle est là! Contente que tu sois triste (pas que je sois maso mais cela signifie que tu aimais bien donc c'est cool!). Merci pour tes reviews!
Missanie: Et bien oui, tu pensais bien! Merci pour tes reviews.
DABLJU: Et voilà la suite (et la fin aussi) j'espère que tu as aimé!
Boo Sullyvan: Ouais, dans le fon c'était ça! Merci pour tes reviews!
Floooore:Ca ça s'appelle de la chance! J'ai réussi à avoir la photo chanel avec le type qui ressemble à JPC. Trop classe!
Caro: Non pas du tout mais je ne suis pas sûre de vraiment ressembler à Ginny, mais c'est gentil si tu le penses lol. Merci pour la review!
Justouz: C'est vrai c'est triste, mais d'un côté ils s'aiment toujours, c'est le principal! J'espère que ce chapitre finira de te consoler!
